PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

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nanar
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PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar nanar » 16 juin 2010, 10:24

Salut

Les Echos ont écrit :

Les maires des grandes villes très partagés sur le péage urbain 


Sénateurs et députés doivent s'entendre demain sur l'institution ou non, et à titre expérimental, du péage urbain dans les grandes agglomérations. Le gouvernement y est favorable, mais pas les élus, loin s'en faut.



Enterrée à maintes reprises, l'idée de laisser pénétrer dans les grandes villes les seuls automobilistes ayant acquitté un péage refait surface. Mais d'ici à ce qu'elle s'impose, de nombreux pas restent à franchir. Le premier d'entre eux, sans doute rédhibitoire, se jouera demain au Parlement. Sénateurs et députés, réunis en commission mixte paritaire, doivent en effet se mettre d'accord sur ce qui pourrait être l'une des plus spectaculaires innovations inscrites dans le projet de loi Grenelle 2. Les premiers y ont introduit un amendement prévoyant « la mise en place d'une expérimentation de péage urbain dans les agglomérations qui comptent plus de 300.000 habitants ». Une disposition rejetée par l'A ssemblée nationale mais que ne boude pas le gouvernement à en juger les récents propos de Dominique Bussereau. « Le gouvernement ne considère pas que c'est une mauvaise idée », a lâché la semaine dernière le secrétaire d'Etat, qualifiant au passage le vote des députés comme celui d'une « majorité de conservatismes ». Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Environnement, n'est pas non plus opposé au péage pour peu qu'il ne soit pas « bête et brutal ».


Louis Nègre, qui porte l'amendement, s'en défend bien évidemment. « Il ne faut pas penser uniquement au péage de cordon. Il y a aussi celui de réseau qui s'applique aux infrastructures de type voie rapide et pas à la voirie communale de petit gabarit. On peut aussi faire du péage de zones », plaide le sénateur UMP des Alpes-Maritimes.


Développement des transports


De tels dispositifs, dont l'initiative reviendrait à la commune ou à l'intercommunalité, ne pourraient en outre être instaurés « qu'après la mise en place d'infrastructures de transports collectifs permettant l'absorption du report de trafic lié au péage ».


Le projet serait validé par le Conseil d'Etat, après étude d'impact. Enfin, les fonds collectés seraient fléchés, c'est-à-dire dédiés au financement d'opérations en rapport avec le transport public. « Pour doper la mise de lignes supplémentaires ou de parcs relais de stationnement », indique le vice-président de la Communauté urbaine de Nice. Louis Nègre récuse aussi le caractère socialement discriminant souvent imputé au péage urbain, notamment par la Mairie de Paris. C'est aussi l'argument employé par Jean-Marc Ayrault. Le maire PS de Nantes voit dans ce dispositif « l'aveu d'un échec des poli tiques de déplacements ». Pour lui, la solution reste « une vraie alternative à la voiture, avec un système de transport en commun adapté et des lignes à hautes fréquences pour desservir la ville ».  A Bordeaux et à Strasbourg, les élus sont sur la même ligne : le niveau de développement atteint par les transports en site propre (bus à haute qualité de service, tram) y est tel qu'il a des effets dissuasifs sur le trafic automobile. Dans la capitale de l'Aquitaine, une partie des parkings du centre, sont souvent peu fréquentés.


Tous les avis ne sont pas aussi tranchés. Gérard Collomb, le maire de Lyon, est favorable à un péage de zones, un peu à l'image de la vignette suisse, acquitté par ceux qui empruntent lesdits espaces. Au cas où la législation le permettrait, l'élu PS n'exclut pas alors de mettre ce scénario à l'étude pour le tronçon ouest du périphérique de Lyon. Enfin, à Lille, Daniel Percheron, le présid ent de la région Nord-Pas-de-Calais, s'est prononcé clairement en faveur d'un péage urbain modéré, pour les camions d'abord, puis éventuellement pour les véhicules particuliers.

J. C. AVEC LES CORRESPONDANTS, Les Echos


A+
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Re : PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar BBArchi » 16 juin 2010, 21:07

Juste un point de vue : qui touche(ra) l'argent ?  ???

Comme les amendes pour stationnement illicite, par exemple...

D'un strict point de vue très peu généreux pour l'environnement : ça commence à bien faire, cette tendance consistant à penser que créer une taxe résoud tous les problèmes. La taxe est instaurée, l'argent coule... enfin, ne coule plus aux mêmes endroits, et ?

Le procédé permet de s'exonérer de toute proposition ou presque ayant un véritable effet sur le report modal au profit des TC. En la matière, les décideurs se sont emparés du débat avec son vocabulaire tout neuf, comme un hochet, tous contents de trouver une mesure qu'ils comprennent bien et maîtrisent correctement. Mais que de frilosité et d'amateurisme vis à vis de toutes les autres pistes novatrices, défendues souvent par des associations raillées et ringardisées.

...

>:(
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Re : PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar nanar » 18 juin 2010, 11:04

Salut

En même temps, un des meilleurs moyens de dynamiser l'usage des TC, c'est de limiter drastiquement les possibilités de stationnement sur les lieux de travail (et de consommation), donc en centre ville réduire le stationnement en voirie essentiellement.

Permettre à un habitant de la zone centrale de monopoliser une place pour 16 euros par mois, ça lui permet d'y laisser sa caisse - quand il trouve une place - et de très peu la bouger.
Ca va dissuader les extérieurs de trop venir en voiture, puisque les (rares) places sont prises.

C'est quelque chose qui marche très bien dans quelques pays voisins.  A LA CONDITION que les infractions aux interdictions de stationner et au stationnement gênant  soient quasi systématiquement réprimandées, et coûteuses.
En France, on ne remplit aucune de ces deux conditions. 

A+
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar BBArchi » 22 sept. 2015, 14:50

Le sujet remontant à la surface, je remonte le topic...

http://www.20minutes.fr/lyon/1692467-20 ... trer-ville
yon: Faudra-t-il payer un jour pour entrer dans la ville?

CIRCULATION La question a été relancée lundi lors du conseil métropolitain où les élus ont commencé à étudier l'opportunité d'un contournement autoroutier de Lyon...

Faudra-t-il un jour payer pour entrer dans Lyon ? L’idée a été suggérée une nouvelle fois, à demi-mot lundi par Gérard Collomb, lors du conseil métropolitain qu’il préside. Les élus ont voté une enveloppe de 250.000 euros qui servira à financer les études concernant l’opportunité de réaliser un contournement autoroutier de Lyon.


Lyon : L’idée d’un « péage urbain » refait surface

Si les résultats ne devraient pas être connus avant deux ans, l’idée d’un tracé par l’est est aujourd’hui privilégiée par l’Etat. L’hypothèse d’instaurer un péage à l’entrée de l’agglomération lyonnaise, par laquelle transitent chaque jour par 44.000 véhicules, s’est invitée dans les débats.

Une question qui divise les élus. Si l’UDI semble approuvée l’idée, elle recommande de « mettre en place un péage dissuasif et pas pénalisant pour le trafic interne ». Les communistes, à l’inverse, ont critiqué « une sélection par l’argent ».




Et avant de s'écharper sur le sujet du "où" et du tracé par l'est et pas par l'ouest, si on commençait par parler du "combien ?" et surtout du "Qui ?"
Avec une sous-question 1 et une sous-question 2 :
"payé par qui ?"
"Encaissé par qui ?"
:coolsmiley:

Si les sous passent dans les solutions effectives et efficaces de TC, genre tramisation de C3, renforcement des capacités et de l'offre au lieu de travailler à moyens constants façon ligne 25 (exemple au hasard), pourquoi pas ?
Dans le cas contraire : foutage de gueule. Juste une taxe de plus, sans que cela n'améliore quoi que ce soit : toujours les mêmes véhicules, toujours le même mazout, toujours le même niveau de consommation d'espace et de temps, rien n'est amélioré.

Si ce n'est le tiroir caisse.

Et quand on dit tiroir caisse, on en reparlera plus précisément. >:D
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar chris » 22 sept. 2015, 21:25

Il ne faut SURTOUT pas affecter les recettes d'un péage urbain aux transports publics :

Plus on aura de report modal, c'est à dire d'automobilistes qui laisseront leur voiture au profit des transports en commun, moins les recettes seront importantes alors qu'au contraire les besoins iront croissants.

Je pense qu'au contraire, le péage urbain doit financer la voirie (1er budget du Grand Lyon). Les automobilistes payeront alors pour les automobilistes et l'argent public ainsi économisé pourra permettre soit une réduction d'impôts, soit une augmentation pérenne du budget du Sytral.
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar amaury » 23 sept. 2015, 10:35

chris a écrit :Plus on aura de report modal, c'est à dire d'automobilistes qui laisseront leur voiture au profit des transports en commun, moins les recettes seront importantes alors qu'au contraire les besoins iront croissants.

Je te suis sur une partie du raisonnement : considérer qu'un péage urbain type Londres permettrait de ramener durablement de l'argent dans les caisses est une erreur. D'une part, comme tu l'évoques, le report modal, s'il s'amplifie sur la durée, limitera les rentrées d'argent dus aux automobilistes. D'autre part, comme on l'a vu à Londres, la tentation est forte au bout d'un moment d'étendre le secteur protégé par le péage urbain. Comme les gens qui sont à l'intérieur du secteur ne payent pas, en étendant le secteur, on risque aussi d'augmenter le nombre de personnes qui ne payent pas (plus que d'augmenter le nombre de personnes qui payent). Le rôle du péage urbain type Londres n'est donc pas de trouver de nouvelles ressources mais de favoriser le report modal et améliorer les performances des déplacements sur voirie (ce qui profite aux bus en particulier).

Mais si le péage ne représente pas une source de recettes pérenne, il peut être un bol d'air à court terme pour financer des infrastructures de TC générant des économies de fonctionnement à terme. Si la fréquentation des TC dans un espace est suffisamment massive pour y faire tourner des modes lourds bien remplis, le ratio recettes/dépenses est largement amélioré. Reste à voir ce que ça donne en valeur absolue mais je serais curieux de voir un scénario "doublement de la part modale des TC dans les déplacements des arrondissements 1, 2, 3, 6, 7, 8 + Villeurbanne (hors Saint-jean)"... ???
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar BBArchi » 23 sept. 2015, 10:59

Pour répondre à ta dernière phrase, il reste encore un peu de place dans la trame du 25... ::)

Pour revenir sur le sujet du péage urbain, il me semble que la potentialité de recettes (incluant le péage mais aussi les autres rentrées / recettes) n'aurait au final pas d'évolution sur la globalité, en terme d'augmentation ; on aurait un simple jeu de rééquilibrages, mais globalement, les utilisateurs auront toujours le même montant à consacrer aux postes "dépenses" dans leur budget, mh ? ???
Donc ils prendront ailleurs les sommes à affecter au péage pour leurs déplacements, induisant un déficit... et pas forcément une possibilité de se reporter sur les TC.

On retombe de fait sur la réflexion globale sur les TC / l'urbanisation et ses choix de densification / l'aménagement du territoire / etc...

J'ai aussi un peu peur qu'on amène dans cette problématique ce qu'on pourrait considérer comme un "objet", avec ses implications inattendues parce que "nouvelles" *, qui pourrait se comporter au choix comme une bactérie imprévue dans un organisme, voire une sorte de métastase...

Et dont l'assimilation par les citoyens pourrait se révéler compliquée, ou produisant des effets secondaires non désirés... ou même provoquant une sévère pathologie urbaine... :buck2:


* : nouvelles au sens oubliées par la ville, les dernières manifestations économiques de ce type ayant été l'octroi pour rentrer ou sortir d'un territoire communal précisément défini. Depuis, mis à part les autoroutes qui continuent d'avoir provisoirement des itinéraires parallèles "gratuits", on a perdu de vue les incidences multiples sur le quotidien... :coolsmiley:
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar Lyonrail » 23 sept. 2015, 12:08

Sauf qu'initier un péage urbain sans mettre en place en parallèle une vraie tarification multi-modes dans les transports de l'agglomération (i.e. pouvoir prendre le train et les TCL avec un même type de transport), c'est un peu quand même la double peine...
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Message non lupar amaury » 24 sept. 2015, 11:11

@Lyonrail : Je suis d'accord pour dire que ça serait particulièrement pertinent de faire les deux en même temps mais vu le périmètre dont on parle ici, le recours à un service autre que TCL n'est pas obligatoire (si on ne veut pas faire le trajet de bout en bout, il faudrait pratiquer le rabattement).
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Message non lupar Lyonrail » 24 sept. 2015, 12:29

amaury a écrit :@Lyonrail : Je suis d'accord pour dire que ça serait particulièrement pertinent de faire les deux en même temps mais vu le périmètre dont on parle ici, le recours à un service autre que TCL n'est pas obligatoire (si on ne veut pas faire le trajet de bout en bout, il faudrait pratiquer le rabattement).


Tout dépend de où on vient et de où place la barrière du péage urbain...
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar amaury » 25 sept. 2015, 14:19

C'est ce à quoi je fais allusion par "vu le périmètre dont on parle ici". ;) Les péages urbains qui sont parfois évoqués ne dépasseraient pas le boulevard Laurent-Bonnevay, voire les anciens remparts (Part-Dieu) ou la Presqu'île !

Mais je le redis : je partage l'opinion que si un péage urbain était mis en place un jour, il serait logique de mettre en place exactement au même moment un dispositif "compensatoire".
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar chris » 25 sept. 2015, 15:21

amaury a écrit :Mais si le péage ne représente pas une source de recettes pérenne, il peut être un bol d'air à court terme pour financer des infrastructures de TC générant des économies de fonctionnement à terme.


A court terme, le péage urbain financerait surtout .... l'amortissement de l'investissement pour les équipements du péage urbain : caméras, serveurs, peut-être des barrières, et j'en oublie surement. Ensuite, il financera d'abord le coût de fonctionnement du dispositif (maintenance du matériel, personnel ...). A mon avis, avant de considérer le péage comme un Jackpot pour remplir des caisses, il ne faut pas perdre de vue son objectif initial : favoriser le report modal.

Bien entendu, tout dépend du périmètre auquel on l'applique et des alternatives que l'on y propose aux gens qui ne veulent pas payer :
Un périmètre trop restreint (presqu'île) risque d'avoir peu d'effets avec des conséquences sur les quartiers environnants alors qu'un périmètre trop large sera perçu comme un "racket supplémentaire" pour des gens qui "n'ont pas le choix de faire autrement".
Il faudra vraiment développer le service TC dans la zone de péage, que les gens soient transportés de manière correcte en situation normale et que le service fonctionne 24h/24 et 7j/7.

Je pense que ce serait une erreur de mettre en place un péage qui n'aurait comme objectif que de financer des investissements à court terme.
Tout d'abord parce qu'il perdrait sa légitimité une fois les infrastructures amorties. Ensuite parce que compte-tenu de la situation financière des collectivités locales et des nécessaires modifications de comportements liés à la transition énergétique, je considère qu'il faut inscrire ces péages urbains dans un financement durable.
D'où ma proposition d'affecter ses recettes au financement de la voirie, l'argent public ainsi économisé pouvant être redistribué en totalité ou en partie au Sytral. On finance ainsi les infrastructures de TC à court, moyen et long terme et on permet une meilleure acceptabilité du péage pour les automobilistes qui financeront la voirie qu'ils utilisent.
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar BBArchi » 23 oct. 2017, 22:01

Petit up pour le fil en question... vu l'actualité :
https://www.tdg.ch/monde/bientot-europe ... y/26663042

Bientôt en Europe, des centres-villes garantis sans autos?
Tendance
Les initiatives pour chasser les voitures polluantes des villes se multiplient. Londres vient d’introduire la «taxe de toxicité»


Donc Londres a trouvé l'astuce pour rajouter une taxe sur la taxe, puisque la précédente n'a pas été supprimée. Pourtant, elle devait "garanti sur factures" permettre d'obtenir ce niveau de propreté minimal, et la fin de la pollution dans la ville. Probablement que le niveau de cette taxe n'était pas le bon... >:D

Le sujet est édifiant... et le tour d'horizon des principales villes d'Europe qui viennent de se regrouper dans un collectif unitaire est assez instructif !

La mesure est impopulaire mais le maire de Londres, Sadiq Khan, n’en a cure. Depuis lundi, tout automobiliste au volant d’une voiture à essence ou diesel immatriculée avant 2006 doit s’acquitter d’une taxe de 10 livres (13 francs) pour entrer dans la capitale britannique entre 7 h et 18 h. Cette «taxe de toxicité», selon son petit nom, s’appliquera en sus de la taxe de congestion de 11,50 livres, déjà en vigueur depuis 2003, et qui s’applique à tous les véhicules à quatre roues (hormis les véhicules électriques) circulant au centre de Londres en journée. Pour ceux qui cumulent, cela fait donc une somme de 28 francs par jour.

«En tant que maire, je suis déterminé à agir rapidement pour aider à assainir l’air mortel de Londres. Le niveau scandaleux de la crise de santé publique à laquelle nous sommes confrontés nécessite une réponse», a indiqué Sadiq Khan à l’annonce de l’entrée en vigueur de la mesure. Les décès dus à la pollution atmosphérique dans la capitale sont chiffrés à 9500 par an, selon une étude.

L’étude en question résonne avec une enquête mondiale, publiée vendredi dans The Lancet, qui arrivait à la conclusion que la pollution atmosphérique était à elle seule responsable de 6,5 millions de morts par an. Evidemment, la voiture n’est de loin pas seule en cause, mais dans de nombreuses capitales européennes, elle commence à devenir la cible des politiques les plus volontaristes.


Engagement à Paris

A Paris, où se sont réunis durant deux jours les maires de plus de 90 villes actives contre le réchauffement climatique (Cities Climate Leadership Group), douze métropoles ont pris l’engagement lundi de créer des zones urbaines avec pour objectif «zéro émission carbone d’ici à 2030». En Europe, Paris, Milan, Barcelone et Londres ont pris cet engagement, qui ne peut faire l’économie de politiques antivoitures. Maire de la ville hôte de cette rencontre au sommet, Anne Hidalgo a donné cet automne, non sans essuyer une pluie de critiques, la direction à prendre. Objectif affiché dans la capitale française: la fin des voitures diesel d’ici à 2024 et le bannissement des véhicules à essence d’ici à 2030.

Vœu pieux? La maire de Paris sait que la route est semée d’embûches, à commencer par les pressions du lobby automobile. Mais la tendance est là, certes émergente, mais globale. Dans plusieurs capitales d’Europe, on n’en est plus à la simple politique de promotion des transports publics et de dissuasion par le coût du parking. Des politiques agressives sont lancées pour tenter de chasser les voitures à combustion du centre-ville.


Au nord, l’autoroute à vélos

Sans surprise, les villes du nord de l’Europe sont parmi les plus entreprenantes. A Copenhague, la Municipalité a pour objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2025. Cela fait des années qu’elle investit dans la promotion de la mobilité douce. Politique payante puisque pour la première fois en 2016, le nombre de vélos (265 000) comptabilisés dans la ville a dépassé celui des voitures (252 000). Pour y arriver, elle a commencé à aménager jusque dans la périphérie de véritables autoroutes à bicyclettes, introduit la gratuité du transport des vélos dans les trains régionaux et banni les parkings du centre-ville.


A Oslo, c’est à peu près la même politique qui est suivie par une Municipalité entre les mains de la gauche et des Verts depuis 2015. Objectif affiché: une réduction de 95% de ses gaz à effet de serre d’ici à 2030, avec l’idée de faire disparaître les voitures du centre. Plutôt que d’interdire tel type de véhicules ou de les taxer, le plan consiste à supprimer les parkings, rue après rue, au profit d’aménagements en mobilité douce.


A chaque ville sa formule. Berlin a introduit en 2008 déjà un système à vignettes qui permet aux seuls véhicules non polluants de circuler au centre-ville, dans la «Umwelt Zone» (zone environnement). Même si la méthode fait débat, elle a été adoptée par de nombreuses villes allemandes. Mais les initiatives vont maintenant plus loin. Hambourg, dont la ville est constituée de 40% d’espaces tels que parcs, jardins et équipements sportifs, entend relier ces zones par un réseau vert, apte à éliminer totalement la voiture d’ici quinze à vingt ans, selon la Municipalité.


A Bruxelles, la Ville a étendu en 2015 la zone piétonne du centre-ville pour en faire la plus grande d’Europe.

Même élan à Madrid, où une vingtaine de petites rues de l’hypercentre devraient devenir piétonnes en 2019.
(TDG)

Créé: 23.10.2017, 19h49


J'ai envie de dire qu'on se moque gentiment de nous autres, quand on regarde les performance de Copenhage...
Pour y arriver, elle a commencé à aménager jusque dans la périphérie de véritables autoroutes à bicyclettes, introduit la gratuité du transport des vélos dans les trains régionaux et banni les parkings du centre-ville.


Que l'on commence par faire la même chose par ici avant de braquer les chéquiers ; sans être devin, on risque d'être surpris de la pertinence et de l'efficacité de leurs choix transposés tels quels ! Et ce n'est pas une histoire de lobby automobile... parce qu'en l'occurrence la taxation ne semble pas réduire le nombre de voitures... ::)
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar amaury » 24 oct. 2017, 09:00

BBArchi a écrit :[...] parce qu'en l'occurrence la taxation ne semble pas réduire le nombre de voitures... ::)

Ben alors, pourquoi s'en priver pour financer les aménagements dont tu parles ?! :funny:
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar yanns040586 » 24 oct. 2017, 09:27

C'est pas bête, au moins ces voitures serviront à quelque chose... Et plus il y aura d'aménagements financés, moins elles seront nombreuses, et moins les recettes tomberont, mais les aménagements les plus importants seront déjà faits, et les autres seront moins coûteux, donc plus faciles à faire passer :-D
Enfin... En théorie...
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar xouxo » 24 oct. 2017, 18:47

Même si la circulation ne diminue pas beaucoup, au moins le péage permet de financer quelque-chose ! Et puis ça peut aussi assurer la fluidité pour les tc et les véhicules de secours.
À mon avis, le pas le plus dur à franchir est l'instauration d'un peage, même modique. L'effet psychologique est déjà là. Après, on peut toujours ajuster le tarif.
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Message non lupar man-x86 » 24 oct. 2017, 20:22

BBArchi a écrit :Petit up pour le fil en question... vu l'actualité :
https://www.tdg.ch/monde/bientot-europe ... y/26663042

Bientôt en Europe, des centres-villes garantis sans autos?
Tendance
Les initiatives pour chasser les voitures polluantes des villes se multiplient. Londres vient d’introduire la «taxe de toxicité»


Donc Londres a trouvé l'astuce pour rajouter une taxe sur la taxe, puisque la précédente n'a pas été supprimée. Pourtant, elle devait "garanti sur factures" permettre d'obtenir ce niveau de propreté minimal, et la fin de la pollution dans la ville. Probablement que le niveau de cette taxe n'était pas le bon... >:D

Le sujet est édifiant... et le tour d'horizon des principales villes d'Europe qui viennent de se regrouper dans un collectif unitaire est assez instructif !

La mesure est impopulaire mais le maire de Londres, Sadiq Khan, n’en a cure. Depuis lundi, tout automobiliste au volant d’une voiture à essence ou diesel immatriculée avant 2006 doit s’acquitter d’une taxe de 10 livres (13 francs) pour entrer dans la capitale britannique entre 7 h et 18 h. Cette «taxe de toxicité», selon son petit nom, s’appliquera en sus de la taxe de congestion de 11,50 livres, déjà en vigueur depuis 2003, et qui s’applique à tous les véhicules à quatre roues (hormis les véhicules électriques) circulant au centre de Londres en journée. Pour ceux qui cumulent, cela fait donc une somme de 28 francs par jour.

Engagement à Paris

A Paris, où se sont réunis durant deux jours les maires de plus de 90 villes actives contre le réchauffement climatique (Cities Climate Leadership Group), douze métropoles ont pris l’engagement lundi de créer des zones urbaines avec pour objectif «zéro émission carbone d’ici à 2030». En Europe, Paris, Milan, Barcelone et Londres ont pris cet engagement, qui ne peut faire l’économie de politiques antivoitures. Maire de la ville hôte de cette rencontre au sommet, Anne Hidalgo a donné cet automne, non sans essuyer une pluie de critiques, la direction à prendre. Objectif affiché dans la capitale française: la fin des voitures diesel d’ici à 2024 et le bannissement des véhicules à essence d’ici à 2030.

A chaque ville sa formule. Berlin a introduit en 2008 déjà un système à vignettes qui permet aux seuls véhicules non polluants de circuler au centre-ville, dans la «Umwelt Zone» (zone environnement). Même si la méthode fait débat, elle a été adoptée par de nombreuses villes allemandes. Mais les initiatives vont maintenant plus loin. Hambourg, dont la ville est constituée de 40% d’espaces tels que parcs, jardins et équipements sportifs, entend relier ces zones par un réseau vert, apte à éliminer totalement la voiture d’ici quinze à vingt ans, selon la Municipalité.


A Bruxelles, la Ville a étendu en 2015 la zone piétonne du centre-ville pour en faire la plus grande d’Europe.


J'ai envie de dire qu'on se moque gentiment de nous autres, quand on regarde les performance de Copenhage...
Pour y arriver, elle a commencé à aménager jusque dans la périphérie de véritables autoroutes à bicyclettes, introduit la gratuité du transport des vélos dans les trains régionaux et banni les parkings du centre-ville.


Que l'on commence par faire la même chose par ici avant de braquer les chéquiers ; sans être devin, on risque d'être surpris de la pertinence et de l'efficacité de leurs choix transposés tels quels ! Et ce n'est pas une histoire de lobby automobile... parce qu'en l'occurrence la taxation ne semble pas réduire le nombre de voitures... ::)


Je ne comprends pas trop le choix de la ville de Londres de se baser uniquement sur l'âge des véhicules (idem Crit'air), plutôt que sur les normes anti-pollution (UW plaketten Allemandes), mais tant que ça ne réduit pas la quantité de voitures, ça me parait plus un pansement sur une jambe de bois (à moins que les lobbies tentent de vendre des voitures neuves...).

L'idée de Bruxelles me parait très bonne, je suis sûr que ce serait possible de rendre la presqu'île (et pourquoi pas le vieux-Lyon et la Guillotière) complètement piétonne.
Après, un péage urbain avec un prix aligné sur l'abonnement ou le ticket journée des TC peut faire du sens pour la majorité des automobilistes.

Mais je pense vraiment qu'il y a du travail à faire sur l'éducation des automobilistes... J'ai roulé une centaine de km à vélo dans Lyon, le mois dernier, le ratio de presque-accident/km est énorme, et les aménagements n'aident pas (contre environ une ou deux situation dangereuse par mois en Allemagne), et ce n'est pas mieux en conduisant une voiture, on dirait que certains confondent des voitures avec des chars d'assaut :crazy2:...

En comparaison, je trouve la conduite à vélo ou en voiture nettement plus sécurisante et écologique en Suisse (sauf G'nève et l'Aargau par expérience :crazy2:), en anticipant bien, laissant de la marge et ne roulant pas trop vite, on évite les mauvaises surprises, use moins les freins (moins de particules fines) et évite d'accélérer inutilement. C'est très appréciable à vélo, et assez reposant en voiture.
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar xouxo » 30 oct. 2017, 10:00

Moi, j'aime bien l'approche Londonnienne de séparer le péage congestion du péage pollution... Comme ça au moins c'est clair que même les voitures électriques/hybride seront concernées.
En ne basant l'argumentaire que sur la pollution, on risque d'ici quelques années d'être saturé de voiture eco-citoyennes, eco-responsables etc...
Enfin, la vignette critair se base sur les années de mise en circulation (pas l'âge des voitures) qui correspondent à des normes euro-X pour les moteur donc ça semble plutôt tenir la route.
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Message non lupar BBArchi » 17 oct. 2018, 22:12

Bon, ben. En avant les problèmes...

http://www.lefigaro.fr/conso/2018/10/17 ... rbains.php

On n'est absolument pas prêts en terme de TC pour prendre le relai de la VP... J'dis ça j'dis rien... :( :-\ Mais on préfère appliquer la taxation qui ne règle absolument rien à part faire les poches, au lieu de faire le job intelligent et constructif.
Et au final, tu es riche, tu auras le droit de polluer en ville avec ta caisse. Tu es pauvre, saloperie de crevard avec ta caisse qui pue et en fin de vie, dégage. Binaire, mais terriblement et chirurgicalement précis.
Très démocratique comme principe, mais bon... si on s'imagine que ça va passer en France comme c'est passé à Londres, ville de contraste depuis très longtemps qui a pris l'habitude de faire dégager ses pauvres ailleurs, il y a une erreur de référentiel gravissime. :-X
Ca va pêter, j'y vois gros.
Et je déteste l'idée.
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Message non lupar xouxo » 18 oct. 2018, 07:25

L'ideal démocratique est parfois utilisé pour dire que chacun "a droit" de se rendre en voiture où il veux quand il veux (qq soit la densité et la congestion de l'endroit), donc bon.

A mon avis, il y a un effet psychologique qui sera important, (même si le cout du péage est faible, et qui effectivement peut être mal reçu par une partie de la population, sur le mode "automobiliste-vache à lait") là où beaucoup des coût automobiles sont peu visibles (achat/amortissement, assurance).

Alors évidemment, ça peut aussi être un outil utilisé par les classe dominantes pour se protéger des pauvres et de leurs nuisances (réelles ou supposées), mais ça permet à nos indécrottable autophiles les plus fortunés de financer de meilleurs transports en commun.

Enfin n'oublions pas qu'on va juste autoriser les villes à instaurer un péage urbain, alors qu'elle n'en avaient pas le droit, ce n'est pas la même chose qu'instaurer un péage urbain.
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Message non lupar nanar » 18 oct. 2018, 15:27

On n'est effectivement pas prêt en terme de TC pour prendre le relais de la voiture (si mise en place de péage)
mais on a une énorme réserve avec le vélo (incluant vélo fret https://www.google.com/search?client=ub ... d-qQWTxW7k),
qui nécessite des aménagements, en particulier pour garer en sécurité les bécanes, et pour casser les coupures urbaines générées par autoroutes, voies rapides urbaines et voies ferrées.
Ces aménagements pour cycles (et piétons) restent globalement moins coûteux que ceux des TC lourds.

A+
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar BBArchi » 18 oct. 2018, 15:46

J'ai un gros doute sur le report vélo ; je ne sais pas quelle est la proportion de véhicules concernés, à croiser avec la distance parcourue pour les trajets pendulaires, mais j'imagine que psychologiquement, au delà d'une certaine distance, vélo électrique ou pas, une sorte de plafond de verre se met en place pour le report sur le vélo.

S'ajoutent également :
. toute la problématique du pendulaire, qu'il serait dangereux de considérer comme s'inscrivant dans un seul type / échantillon : gamins (ou pas) à déposer à l'école avant d'avoir juste le temps d'arriver au boulot, horaires réguliers ou pas, configuration de la voirie (et on sait que toutes les périphéries sans exception, sont tout sauf adaptées à la pratique sécurisée du vélo)
. le paramètre de la météo (c'est toujours super sympa pour soi, pour les collègues, ou pour les clients de débarquer au taf déguisé en Bob l'Eponge ruisselant de flotte et de transpi sous la bâche à l'arrivée...) qui fait que non, on ne fait pas du vélo toute l'année
. la nécessité de trimballer dossiers ou ordi, transparent en VP, source de casse et de complication en vélo pour aller à un rdv
. l'état physique du cycliste... Ouioui, on sait, la pratique du vélo c'est très bénéfique, toussa. Et si on fait du vélo, on est en forme... Çà, c'est la plaquette de pub, bien démoniaque et pavée de bonnes intentions. La réalité... tout le monde n'est pas à l'aise en vélo

Alors il reste la problématique des TC pour faire une variable d'ajustement en fonction de la période de l'année, des particularités diverses, etc. Et quand on dit que le péage pourra financer les TC, je n'y crois pas une seule seconde : on agite l'expérience de Londres comme exemple génialissime, c'est à pondérer ; je n'ai pas trouvé la part correspondant à la reversion aux TC londoniens... et la pollution à Londres semble stationnaire. Par contre, ostensiblement, cela circule mieux dans certains quartiers... >:D

Bref. Pour simplifier, j'ai l'impression que le cliché du retour au moyen age et à l'octroi sera très dur à nier et surtout à contrebalancer avec d'éventuels /putatifs bénéfices.

Et puis, et puis, un peu d'Histoire de France est salutaire pour pallier les carences culturelles et historiques de nos zélus : le retour de l'octroi vers 1785, alors qu'il avait été supprimé bien des années plus tôt, à massivement contribué à l'explosion des années suivantes. La taxe de trop...


...


Et dans le même temps... on a retrouvé la trace des 17 milliards d'euros qui manquent dans nos caisses : https://www.tdg.ch/economie/fraude-cum- ... y/20246281
Voila. C'est tellement simple... et toi, on va te pulvériser le portefeuille en t'admonestant des leçons de morale parce que c'est comme ça épicétou...
:knuppel2:
La fraude du «cum ex» a coûté 63 milliards de francs suisse aux fisc
Europe
Un montage fiscal bien huilé parti d'Allemagne a coûté une véritable fortune à une dizaine d'Etats, dont la Suisse.
L'énorme fraude fiscale baptisée «cum ex», révélée en Allemagne, a coûté 55 milliards d'euros (environ 63 milliards de francs suisses) à une dizaine de pays européens, soit bien plus que les évaluations initiales, affirment 19 médias jeudi dans une enquête conjointe.

Mais les investigations de 19 médias européens, dont le Monde, concluent que le «cum ex» a coûté 55,2 milliards d'euros à 11 Etats, soit l'Allemagne, la France, l'Espagne, l'Italie, les Pays-Nas, le Danemark, la Belgique, l'Autriche, la Finlande, la Norvège et la Suisse. Ce montage litigieux attribué à un avocat allemand de renom, Hanno Berger, consiste à acheter et revendre des actions autour du jour de versement du dividende, si vite que l'administration fiscale n'identifie plus le véritable propriétaire.


Une affaire datant de 2012

La manipulation, qui nécessite l'entente de plusieurs investisseurs, permet de revendiquer plusieurs fois le remboursement du même impôt sur le dividende, lésant ainsi le fisc.
L'affaire a éclaté en 2012 en Allemagne, entraînant l'ouverture de six enquêtes pénales et la tenue prochaine d'un premier procès à Wiesbaden, dans l'ouest, visant Hanno Berger et plusieurs négociants en Bourse.
Sur la foi «d'informations des autorités fiscales et d'analyses des données de marchés», l'enquête conjointe des 19 médias détaille désormais le préjudice supposé par pays.
Pour l'Allemagne, l'enquête reprend la fourchette haute des estimations, soit 31,8 milliards d'euros extorqués au fil, d'après les calculs déjà connus de Christoph Spengel, spécialiste de fiscalité à l'université de Mannheim.
L'escroquerie aurait aussi coûté «au moins 17 milliards d'euros» à la France, 4,5 milliards à l'Italie, 1,7 milliard au Danemark et 201 millions d'euros à la Belgique. (afp/nxp)
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar yanns040586 » 18 oct. 2018, 19:07

Ah oui, avec cette somme, y'aurait de quoi faire...
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar va3b2 » 19 oct. 2018, 11:58

Du racket et encore du racket c'est lamentable on se croirait dans un film sur la mafia .
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar xouxo » 20 oct. 2018, 08:41

Là, on est plus proche de l'escroquerie en bande organisée, pour le coup.
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar alecjcclyon » 28 oct. 2018, 13:28

Bonjour,

Aurons nous le plaisir de gouter au péage urbain à Lyon ?
Si c'est le cas quelles seront les zones concernées ?
Proposition réseau tramway Lyon 2030 : https://www.google.com/maps/d/viewer?mi ... 00005&z=11
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar BBArchi » 28 oct. 2018, 19:17

Qu'on commence par me mettre à dispo un outil TC performant, à savoir un bus partout toutes les 7 minutes (10 maxi), un tram toutes les 7 minutes maxi itou, et un métro toutes les 2'30" ET CE TOUTE LA JOURNEE ET PAS QU'AUX HP pour l'ensemble des communes de la métropole, et pas seulement dans l'hypercentre.

Qu'on commence par me mettre à dispo un train, un tram train, des autocars à la fréquence de 15 minutes maximum si j'habite un peu plus loin que la métropole, afin d'aller d'un point à un autre et éventuellement traverser ladite métropole à une vitesse satisfaisante, quitte à ce que ce soit un peu plus long qu'en voiture, que je sois en bon état physique ou bien fatigué mais quand même obligé de me déplacer. Avec l'amplitude horaire ci avant.

Qu'on commence à me mettre à disposition des moyens de déplacement autres que la voiture, et pour le même prix ou moins (effet de masse), permettant de combiner en peu de temps et un minimum de correspondance le fait de trimballer les mômes puis d'aller au taf voire de faire des RDV en dehors du bureau ou de l'entreprise et retour, d'aller manger à midi, et match retour le soir.

Qu'on commence par arrêter de singer on ne sait quel modèle consistant à empiler en agglo une population qui ne l'a pas demandé, mais que l'on force à le faire en leur détruisant systématiquement tout ce qui permet de garder un noyau vivant essentiel dans les agglos secondaires (voire tertiaires ou quaternaires) : écoles, services, commerces, ACTIVITES ET EMPLOIS !

Etc.


Ensuite, et seulement ensuite, on pourra envisager de modifier les comportements qui sont intrinsèquement partie de la civilisation de la bagnole.

Tant que ce n'est pas le cas, tant que les infrastructures, tant que les snobismes et déviances du "toujours plus" ne seront pas profondément et durablement éradiqués ou modifiés, rien ne pourra objectivement changer. Et en particulier, ce n'est pas en tapant soudainement et brutalement sur la bagnole, plus exactement sur chaque possesseur de VP, au lieu de s'occuper des points décrits ci avant, que l'on fera bouger les lignes ; en superposant l'augmentation brutale du prix du carburant, de ce qu'il faudrait appeler très crûment un 'droit de rouler' avec des véhicules de plus en plus coûteux pour suivre la règlementation, des taxes et divers, du développement du flicage des "gens ordinaires" pour quelques écarts et pas des violents abrutis (qui ont ou qui n'ont pas le permis, finalement ?) qui s'affranchissent très largement des règles, on ne règle rien. La seule chose qui se passe est l'exaspération qui s'installe. Mais donc ? Depuis quand l'exaspération est une condition pédagogique ?

Le péage urbain est juste une façon de dire aux pauvres : cassez vous bande de nazes. Ils le savent déjà, tout est fait pour leur mettre dans le nez que ce sont de pauvres cloches infoutus de se débrouiller comme des winners.

Sauf qu'à la différence des anglais qui ont une certaine habitude d'en prendre plein la poire et qui restent à leur place, ce qui a permis au péage de Londres de se faire... je crains que les gaulois réfractaires et râleurs finissent par perdre toute possibilité de souffler, et retrouvent brutalement aussi quelques réflexes inappropriés.

On sait, on explique en long et en large que la violence ne résoud rien, que celui qui fait justice lui même c'est pas bien et c'est lui qui ramasse, etc. Mais on est en train d'arriver au bout du bout du supportable... Attention.
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Message non lupar nanar » 28 oct. 2018, 19:52

Tout le monde imaginait que de telles mesures seraient mises en place par des écologistes ("écologie punitive") et finalement c'est un président ex-banquier et son gouvernement qui les mettent dans une loi. La France est parfois un pays bizarre.

A+
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar bus64 » 28 oct. 2018, 21:21

Salut

On ne sait faire que des taxes dans ce pays...
Un péage OK, on est tous pro transports en commun ici. Mais le trafic supplémentaire sur les TC ne pourra être absorbé donc avant de taxer il faut faire des investissement sinon le seul effet que çà aura c'est de faire encore les poches des automobilistes et de créer de nouvelles discriminations.

C'est la même chose pour les prix du carburant. Ok il faut une transition écologique donc inciter à travers le prix des carburants les gens à changer d'énergie pourquoi pas. Mais il faut qu'il y ait en face une offre alternative et là je n'en vois pas.
Il y a bien le GPL mais peu de stations et presque pas d'offre d'automobiles.
Le E85 même problème il n'y a pas d'offre de véhicules en face.
L'électrique c'est pas encore çà, il faut plus d'autonomie, des bornes de recharges, et quid de ceux qui habitent en immeuble? Ils sortent leur rallonge par la fenêtre? et enfin problème avec les batteries, il faut aller chercher des minerais rares pour les produire...

Au final tout ceci ne règlera rien! La seule différence c'est qu'on aura le plaisir de payer et payer et encore payer. :-X

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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar BBArchi » 30 oct. 2018, 12:26

Finalement, il semblerait que le 17 novembre puisse être agité... avec appel au blocage(s) par des non grévistes !
On est bien dans un nouveau monde... >:D
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar nanar » 31 oct. 2018, 20:25

https://www.liberation.fr/politiques/20 ... es_1688573

Dans Libération Laurent Joffrin a écrit :Essence : à bas les hausses

Le combat en cours contre la hausse du prix des carburants, fort compréhensible, a aussi un grand défaut : c’est un combat d’arrière-garde. L’augmentation du prix de l’essence ampute le pouvoir d’achat, dit-on, ce qui est une évidence à court terme. Mais peut-on s’arrêter là dans la réflexion ou bien s’intéresser à la question dans un cadre plus large ?

Ces désagréables augmentations dérivent d’une loi de programmation énergétique qui date de plusieurs années (elle a été récemment réaffirmée). Elle prévoit une hausse graduelle des tarifs de l’essence et du diesel, étalée sur cinq ans. L’objectif de ce plan est connu : réduire la part des énergies fossiles dans la consommation du pays, de manière à limiter autant que possible le réchauffement climatique. Peut-on à la fois déplorer le départ de Nicolas Hulot, exiger l’application de l’accord de Paris sur le climat (négocié sous la houlette de la France), prêcher la prise de conscience écologique, et récuser l’une de ses premières conséquences, à savoir la réduction du recours au pétrole dans le fonctionnement de l’économie ?

Covoiturage

Certes, rétorque-t-on, mais ces hausses frapperont en priorité ceux qui n’ont d’autre choix que d’utiliser leur automobile pour se déplacer. Argument définitif ? Pas sûr. Il faut en effet prendre un peu de recul : la société française ne peut éviter le réexamen collectif et démocratique de la place occupée par l’automobile dans le système de transport du pays. Un exemple ? Un particulier habitant en zone rurale ou périurbaine doit parcourir tous les jours vingt kilomètres pour se rendre à son travail. Voyant le prix des carburants augmenter sans cesse, il décide d’avoir recours au covoiturage pour ses déplacements professionnels. Il réduit ainsi nettement sa consommation d’essence. Chaque litre lui coûte plus cher, mais il en utilise moins : au bout du compte, il fait une économie. Exemple imaginaire ? En aucune manière : le covoiturage concerne déjà des centaines de milliers de Français, qui y voient le moyen de ménager leur porte-monnaie. Rien ne s’oppose à son extension. De même, comme le font de nombreux automobilistes, ce particulier peut choisir, au moment de changer de véhicule, une voiture moins puissante qui consommera moins d’essence. Il peut encore, s’il est en bonne condition physique, remplacer ses petits trajets en auto – ce sont les plus nombreux en zone rurale – par des déplacements à vélo, à vélo électrique, ou en utilisant une de ces petites voitures électriques sans permis qui ont récemment vu le jour.

Diversifier l’offre

Les exemples, à vrai dire, sont innombrables. Ils supposent seulement une réflexion collective sur les meilleurs moyens de diversifier «l’offre de mobilité», selon le jargon en vigueur, réflexion déjà lancée depuis longtemps par les villes, les régions ou des agglomérations, et qui porte sur l’aménagement des voies de circulation (pistes cyclables, circuits piétonniers), les systèmes de location à l’heure ou à la journée, les primes aux véhicules propres, les transports collectifs, les plates-formes de covoiturage, les cars scolaires, la compensation des frais de déplacement en faveur des populations les plus fragiles ou démunies, etc. Le tout rendu transparent et immédiat sur téléphone mobile (on peut connaître en temps réel les solutions disponibles qui évitent le recours à l’automobile). Ainsi seuls les déplacements routiers vraiment inévitables perdureront, légitimement. Utopie ? En aucun cas : en ville comme à la campagne, cette «révolution de la mobilité» est déjà en cours. Le blocage des routes n’y contribuera guère…


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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar BBArchi » 31 oct. 2018, 22:21

Le personnage a décidément des cotés insupportables. Et de moins en moins de coté sympathique, comme s'il était passé du coté obscur de la Force...

Comme s'il était aussi simple de passer d'un fonctionnement à un autre... ::)

Je pensais que ça allait se calmer, mais là...
Quand l'avenir est bien bouché, tu imagines quoi, brêlon ?
Qu'il suffit de mettre la tirelire péniblement mise de coté dans l'achat d'une nouvelle voiture à 20/25 mille balles ?
Que tout le monde n'a qu'à co voiturer, aux mêmes horaires, et au même trajet ? Pendant qu'on y est, on oblige les employeurs aussi ?

Si c'était aussi facile, tu n'imagines pas que ce serait déjà fait ?
Et la SNCF qui ferme des lignes au lieu de participer avec enthousiasme au passage à un autre mode de fonctionnement, c'est du belge ?
Et après des années d'incitations à s'installer en périphérie hors du rayon d'action pertinent des TC, pour des questions simples à comprendre de "budget" (tu sais, le truc qui fait faire des cauchemars à plus de 70 de tes compatriotes), avec également des incitations à acheter quasi exclusivement des véhicules au mazout qui tousse (80% du parc, mo coco !), avec soi disant toutes les innovations techno qui -promis juré- rendent le mazout poétique et tout propre : ben en fait non et tu es un gros dégueu et on va te taxer pour te faire rentrer sur le droit chemin, sans te laisser le temps de te retourner ni la moindre chance pour le faire dans des conditions pas trop inacceptables.

Et on devrait être d'accord avec ce type de propos, et indirectement, de gouvernance ? Qui sont ces gens qui nous admonestent des leçons de morale ?
C'est quoi au juste, ce qui se passe ? Un concours agricole du plus beau bestiau hors sol ? Une compétition entre gens tellement au dessus du franchouille de base ?
Ils ne se rendent même pas compte des conséquences de leur ... inconséquence.
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar BBArchi » 02 nov. 2018, 17:55

Même en équilibrant mon bilan carbone en privilégiant trottinette, vélo, trains, et TC en général, je ne peux pas tout faire sans la voiture. Et donc la facture de mon mazout augmente, augmente... Et avant que je puisse changer ma carriole pour une hybride, même en intégrant l'aumône de la prime à la conversion, va y a voir quelques mois à passer en continuant à passer par la case obligatoire de la pompe... :( Et quand à revendre ladite carriole à mazout, ne même pas y compter : dans les conditions actuelles, qui va être assez fou pour l'acheter et payer plus cher de carburant ensuite ? Regardez les cotes de l'occasion, c'est préoccupant.
Un article du jour : https://www.leprogres.fr/france-monde/2 ... s-comme-ca

Je comprends donc parfaitement les réactions épidermiques comme celles proches du désespoir qui commencent à devenir très voyantes,ou plus exactement, commencent à ne plus pouvoir être mise sous le boisseau.

Et comme tout va trèèèèèèèèèèèès lentement en matière de TC, par rapport aux choix d'urbanisme qui ont été faits, cela ne va certainement pas s'arranger du jour au lendemain avec une solution sortie du chapeau pour que tout le monde puisse faire sa conversion... Conversion vers quoi, au fait ?
???

Je suis tombé sur la vidéo de la personne qui a initié la pétition demandant la baisse du prix du carburant ; contrairement à ce qui a été tenté un moment, elle ne se contente pas de trouver que c'est trop cher épicétou. Elle propose aussi des pistes...

http://videos.leparisien.fr/video/tribu ... 18-x6w7fuj
TRIBUNE. En quelques jours, sa pétition en ligne « Pour une baisse des prix du carburant à la pompe ! » a atteint plus de 300 000 signatures. Et la jauge continue de se remplir. Priscillia Ludosky, 32 ans, qui vit en banlieue parisienne à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), constate en direct sur Internet le succès public de son message de grogne adressé au gouvernement. Elle s’insurge contre les augmentations répétées des taxes de l’État sur l’essence et le gazole, qui sont effectuées selon elle « au nom de l’écologie, alors que les solutions alternatives ne sont pas prêtes ».
Le mouvement de grogne relayé sur les réseaux sociaux a rebondi sur le terrain politique. L’ancienne ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, a dénoncé ainsi un « matraquage fiscal ».
Conscient du problème, le gouvernement réfléchit à rendre la prime à la conversion plus généreuse. Pas de quoi, à ce stade, apaiser la colère des automobilistes.



Voila. Yaka tout bloquer, ça va tout régler !
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar Patafix » 02 nov. 2018, 19:38

BBArchi a écrit :Et avant que je puisse changer ma carriole pour une hybride, même en intégrant l'aumône de la prime à la conversion, va y a voir quelques mois à passer en continuant à passer par la case obligatoire de la pompe... :( Et quand à revendre ladite carriole à mazout, ne même pas y compter : dans les conditions actuelles, qui va être assez fou pour l'acheter et payer plus cher de carburant ensuite ? Regardez les cotes de l'occasion, c'est préoccupant.
Un article du jour : https://www.leprogres.fr/france-monde/2 ... s-comme-ca


Salut,

En revanche, les essence antérieures à 1997 ou les diesel d’avant 2001, au bout du bout de leur vie et donc très peu chères, deviennent intéressantes pour certains.
Du genre achat pour une misère, un an à l'ombre*, et on obtient 2500 euros de prime de conversion. Un doublement de cette prime est évoqué, financée par onnesaitpastropparqui, visiblement pour tenter de calmer l'opinion (comme le gvt ne reviendra pas sur les taxes carburants)

Pour 5000 euros, et pour qqun qui a l'intention d'acheter une électrique bien sur, ça vaut presque le coup d'avoir une 205 comme cabane de jardin temporaire :crazy2:


* Il semblerait que ce soit le délai légal pour considérer que la voiture est bien à soi pour la prime,et non pas un achat opportuniste (genre achat d'une poubelle lundi et sollicitation de la prime mardi).
Ma Toyota mon Karosa est fantastique !
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar BBArchi » 02 nov. 2018, 22:52

Quand même. En arriver à imaginer des scénarios complètement furax pour gérer des contraintes imposées... On voudrait nous pourrir la vie que ce serait une excellente méthode. :crazy2:
Pourquoi cet environnement règlementaire en constant bricolage, qui ne répond pas à la question ?
Dans le fond, pourquoi faire simple ?
Pour couper des cheveux en 25, on commence par les couper en 17... :uglystupid2:
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar alecjcclyon » 03 nov. 2018, 15:25

Notre cher premier ministre a une bonne nouvelle pour nous,ouvrez grand vos oreilles !
Grande est ma joie, il a entendu notre grogne.
https://www.bfmtv.com/politique/c-est-c ... 58898.html
Proposition réseau tramway Lyon 2030 : https://www.google.com/maps/d/viewer?mi ... 00005&z=11
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar BBArchi » 03 nov. 2018, 22:47

Bigre.

Est-ce que quelqu'un, dans sa grande bonté, pourrait lui expliquer que la dernière fois ou un animal politique majeur s'est risqué à argumenter de cette façon, c'était Margaret Thatcher, et que ses administrés l'ont assez mal pris ?

Mais si, il y a le choix. Et si, il y a d'autres alternatives... Mais encore faut-il pour cela ouvrir les esgourdes.

Pour qui en douterait, Internet est une source d'inspiration inépuisable, fourmillant de bonnes idées... ::)
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar nanar » 25 nov. 2018, 23:23

La possibilité de péage urbain supprimée, c'est de potentielles ressources pour les TC, le vélo et la réorganisation urbaine qui à coup sûr disparaissent définitivement. :(

A+
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"Si vous ne considérez pas le vélo urbain comme une partie de la solution pour l'aménagement des villes, vous êtes une partie du problème."
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Re: PEAGE URBAIN en commission paritaire au Parlement

Message non lupar yanns040586 » 26 nov. 2018, 12:17

C'est pas grave, on taxera un peu plus les carburants et le bois de chauffage :crazy2:

Il faudrait rediriger une (plus grosse) partie des "gains" liés au PV de circulation (excès de vitesses, feux/stops, stationnement, etc...) vers le développement des TC. Il y a une manne financière pas assez exploitée.

la possibilité de péage sous Fourvière est donc elle aussi évacuée, et le contournement ne sera jamais gratuit s'il n'y a pas de compensation, donc ça n'aide pas à déboucher les accès au tunnel et c'est embêtant, ça...

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