Message non lupar Airbus » 29 oct. 2013, 17:45
Dans un minibus, et le cas des OREOS 55 est à ce titre éloquent, on est toujours balloté assez violemment, quel que soit le talent du conducteur. En effet ces véhicules sont basés sur un train de roulement à empattement court et de ce fait, à la moindre occasion, ils se comportenet littéralement comme une balançoire ... en mouvement. C'est d'ailleurs bien visible à l'oeil nu, et de l'extérieur ! Il fait bien s'accrocher dans ces essoreuses !
Parmi les véhicules potentiels pour le remplacement de ces minibus, le GX 127 L offre un empattement long qui contrarie efficacement l'effet de balançoire. On retrouve donc à bord de ce véhicule les conditions de stabilité assez voisines de celles qu'on connaissait sur les PR 100. Attention, pour ces mêmes raisons de longueur d'empattement, le GX 127 C n'offre pas le même confort car il est nettement plus court.
Le GX 127 L ou C dispose d'un gabarit réduit à 2,30 m contrairement aux Citelis 10 ou Citaro 10 qui sont certes plus courts que les standards mais qui gardent le gabarit normal à 2,55 m
Dans les ruelles de la presqu'ile ou des pentes, cela serait sans doute apprécié.
Enfin, dernier avantage pour le GX 127 L : sa capacité de transport de 70 personnes en version HD, soit une bonne cinquantaine de personnes en réalité qui peut être utile pour faire face à une affluence exceptionnelle sur ces lignes S.
Il y a aussi la version thermique chez MAN du NMT de la S6 qui bénéficie d'un gabarit réduit.
Dernier élément d'appréciation sur les minibus. Il est exact que la taille du bus ne joue guère sur le coût du km car bien souvent, les véhicules sont vendus sensiblement au même prix qu'un standard, parfois même plus cher puisqu'ils sont issus de séries plus réduites. Evidemment, les C.R. sont payés au même tarif, la maintenance est sensiblement la même, comme tous les autres charges annexes. Le seul poste qui présente une réelle différence est la consommation de carburant qui est en effet inférieure, mais on est dans ce qu'on appelle "l'épaisseur du trait", c'est très marginal sur une exploitation annuelle.
L'intérêt de ces véhicules à format réduit réside donc principalement dans l'adaptation du module aux voiries empruntées et il s'apprécie aussi en termes d'image sur des lignes à trafic plus faible, où, il n'est pas politiquement correct de faire circuler de grands véhicules.
C'est donc, in-fine, plus une décision politique que technico-économique qui devrait présider ou non, au remplacement des essoreuses à salades actuelles que sont ces pauvres OREOS 55 qui accusent bien leurs quinze ans !