[Débat] Politique des transports vers une régression ?

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Didier 74
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[Débat] Politique des transports vers une régression ?

Message non lupar Didier 74 » 18 mai 2014, 17:39

La FNAUT a publié vendredi 16 mai un communiqué dénonçant les "retournements" en matière de politique de transports tant de l’État que des nouvelles municipalités.

Une politique des transports responsable doit tenir compte des évolutions de la société et des contraintes nouvelles identifiées à ce jour, et anticiper.

La demande sociale de transport collectif s’amplifie. Elle est liée à l’augmentation de la population, à son vieillissement, à sa concentration dans les zones urbaines ; à la nouvelle attitude des jeunes face à la voiture.
Les contraintes de circulation en voiture s’accentuent : allongement des distances à parcourir, croissance des embouteillages, difficultés de stationnement ; diminution du pouvoir d’achat d’une partie des ménages et hausse du coût d’usage de la voiture.
La nécessité d’enrayer la pollution de l’air urbain et la dégradation de la santé publique a été mise en évidence par le pic de pollution de l’air qui a affecté de nombreuses agglomérations, début mars dernier, et par l’inertie de l’État et des collectivités locales : « ne bougez pas, respirez avec modération et attendez que le vent se lève ».
Le dernier rapport du GIEC est alarmiste : il n’est plus temps de tergiverser si on veut limiter à 2°C la hausse de la température moyenne de la surface de la planète d’ici 2100, il faut agir vite et fort. Au-delà de 2°C, la vie sur terre deviendrait problématique.

Selon un sondage récent (YouGov pour 20 Minutes), 85,5% des personnes interrogées estiment, face aux embouteillages et aux pics de pollution, que « davantage de moyens alternatifs à la voiture devraient être proposés pour circuler en ville ».

Par ailleurs, la contrainte financière se renforce. Il est admis qu’il faut aujourd’hui réduire la dette publique et les dépenses de l’État et des collectivités territoriales, il faut donc dépenser mieux et concentrer l’argent disponible sur les orientations d’avenir. A noter qu’il y a des mauvaises économies (par exemple, suppression ou dégradation des services de bus, remplacement de trains par des cars ou de tramways par des bus) mais aussi des bonnes (abaissement du coût de production des TER par des délégations de service public).

Le dossier de presse http://www.fnaut.fr/images/docs/communi ... potrvr.pdf
L'analyse assez édifiante des retournements en cours ville par ville http://www.fnaut.fr/images/docs/communi ... trvrem.pdf
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Re: [Débat] Politique des transports vers une régression ?

Message non lupar Didier 74 » 03 juin 2014, 00:06

mobilicites.com, 2 juin
[align=center]L’avenir des trains Intercités menacé ?[/align]
Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) constate que l’offre des trains d’équilibre du territoire (TET) en circulation s’est contractée d’environ10% depuis trois ans. La Fnaut demande, notamment, l’expérimentation au plus tôt de l’ouverture à la concurrence des TET sous la forme de délégation de service public (DSP).

Trois ans après la signature de la convention Etat-SNCF relative à l’exploitation des trains d’équilibre du territoire (TET), la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) dresse un bilan mitigé. La Fnaut constate que l’offre des TET en circulation s’est contractée d’environ10% depuis trois ans. Le courrier comporte une chronologie des réduction de services Intercités depuis 2006 et une carte de France des lignes en difficulté.

Sur la même période, le déficit d’exploitation de ces trains a augmenté de 47%, « à responsabilité égale de l’opérateur SNCF et du gestionnaire d’infrastructure dont les coûts d’exploitation et de péage ont dérapé ». La Fnaut réclame, ainsi, l’expérimentation au plus tôt de l’ouverture à la concurrence des TET sous la forme de délégation de service public (DSP).

Dans cette lettre ouverte, la Fédération souligne également que l’État a réduit la contribution des sociétés concessionnaires d’autoroute au déficit d’exploitation des TET pour montant de 16 millions d’euros dans l’exercice budgétaire 2014. Une décision qui selon la Fnaut, met en péril le mécanisme de péréquation intermodal mis en place par la convention Etat-SNCF, via la taxe d’aménagement du territoire (TAT). La Fédération considère que financer le déficit d’exploitation des TET passe au contraire par un renforcement de mécanismes de péréquation (taxe carbone, taxe kérosène…).

Des usagers négligés
De plus, la Fnaut s’inquiète de l’absence d’une feuille de route sur le renouvellement de la totalité du parc de trains même si elle souligne que l’État, autorité organisatrice des TET, a passé commande de 34 rames automotrices. Elle constate qu’au même moment, la SNCF s’est fixé un nouvel objectif de contraction des dessertes TGV sur ce réseau. La Fédération nationale des associations d’usagers des transports demande à ce que « la nouvelle convention fixe la consistance des services attendus sur le moyen et long terme par la définition d’un schéma national des dessertes ferroviaires. »

Pour la Fnaut, cette situation est contraire aux objectifs poursuivis par l’État lors de la signature de la convention relative à l’exploitation des trains d’équilibre du territoire (TET) : desservir les moyennes et grandes agglomérations non desservies par le TGV, garantir les liaisons province-province, et répondre aux besoins de la desserte du grand bassin parisiens. Elle rappelle que « les services TER et TGV ne répondent pas à tous les besoins des voyageurs et à toutes les exigences de l’aménagement des territoires ».

Enfin, dans sa lettre ouverte, la Fnaut déplore que « la place des usagers soit particulièrement négligée par l’État et la SNCF dans la gouvernance des TET ». La Fédération rappelle que ce sont pourtant eux qui financent les trois-quarts de l’exploitation de la convention de service public des TET. Ainsi, elle demande que les usagers soient consultés sur la définition des missions respectives des TET. La Fnaut déplore au passage que le projet de loi de réforme ferroviaire exclut aussi les usagers des conseils d’administration…

Source http://www.mobilicites.com/011-2853-L-a ... enace.html

Le courrier de la FNAUT à Manuel Valls http://www.mobilicites.com/media/lettre ... -fnaut.pdf
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Re: [Débat] Politique des transports vers une régression ?

Message non lupar Didier 74 » 06 juin 2014, 23:14

Le projet d'autoroute Toulouse - Castres avance.

midi-pyrenees.france3.fr, 6 juin
[align=center]Autoroute Castres-Toulouse : enquête publique dès fin 2015[/align]
Le comité de pilotage de l'autoroute Castres-Toulouse a entériné ce vendredi un calendrier qui pourrait permettre de lancer l'enquête publique à la fin de l'année prochaine.

Le dossier de la future autoroute Castres-Toulouse avance. Le préfet de région Henri-Michel Comet a présidé ce vendredi un comité de pilotage qui a confirmé les choix de tracés validés en mars 2012 et surtout précisé les grandes étapes du projet qui conduirait à lancer l'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique de l'autoroute à la fin de l'année 2015.

Selon la préfecture, le préfet de région devrait arrêter le tracé définitif et les échangeurs, après concertation avec les communes et intercommunalités, dès la prochaine réunion du comité de pilotage fin juin 2014.

Le projet d'autoroute Castres-Toulouse a été confirmée par une décision ministérielle le 22 avril dernier qui a décidé la poursuite de l'aménagement de la RN 126 "selon la modalité d'une mise en concession".

Source http://midi-pyrenees.france3.fr/2014/06 ... 93587.html
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Re: [Débat] Politique des transports vers une régression ?

Message non lupar Didier 74 » 21 juin 2014, 11:47

fnaut.fr, 20 juin
[align=center]Transition énergétique : oubli du secteur des transports[/align]
Le secteur des transports est quasiment ignoré par le projet de loi alors qu’il est le premier contributeur aux émissions de gaz à effet de serre.

Il est pourtant aussi énergivore que celui du logement et encore plus vulnérable à l’insécurité et au coût de nos approvisionnements en pétrole.

Le gouvernement annonce « des mesures ambitieuses » en faveur des transports propres et économes en énergie. Mais le volontarisme concernant les véhicules électriques cache le manque décevant d’ambition relative aux autres modes de déplacement. Aucun objectif chiffré de réduction des trafics engendrant des gaspillages énergétiques n’est fixé.

Le véhicule électrique, solution miracle ou mirage ?
Des mesures très coûteuses sont proposées pour stimuler l’usage de la voiture électrique. La FNAUT rappelle qu’au-delà de ses limites écologiques, déjà soulignées par l’ADEME, la voiture électrique est aussi encombrante que la voiture thermique et reste donc aussi inadaptée qu’elle au milieu urbain.

La FNAUT s’oppose donc à toute autorisation d’emprunt des couloirs réservés aux bus, vélos et taxis par les voitures électriques. Si des facilités de circulation sont accordées aux voitures électriques, elles doivent l’être au détriment des véhicules thermiques.

La FNAUT rappelle par ailleurs que la baisse de 10 km/h des vitesses maximales autorisées sur les routes, voies express et autoroutes permettrait d’importantes économies de pétrole et une amélioration sensible de la sécurité. Une mesure simple et peu coûteuse malheureusement écartée.

Le report modal ignoré
Le vélo n’est pas cité. Il est pourtant parfaitement adapté à la ville, susceptible de devenir un transport de masse, et bien des mesures peu coûteuses restent à prendre pour en faciliter l’usage.

Le transport collectif est un autre parent pauvre du projet de loi : aucun engagement n’est pris pour le développer, puisqu’aucune source nouvelle de financement n’est envisagée.

L’autopartage est lui aussi oublié. Il est pourtant très incitatif à un usage plus fréquent du vélo et du transport collectif, et à une démotorisation des citadins.

Enfin rien n’est prévu pour corriger les conditions inéquitables de concurrence entre le transport collectif ou le transport du fret par rail ou voie d’eau d’une part, l’automobile, le camion et l’avion d’autre part. Les possibilités offertes par la fiscalité environnementale sont totalement ignorées.

Source http://www.fnaut.fr/actualite/communiqu ... transports
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Re: [Débat] Politique des transports vers une régression ?

Message non lupar Didier 74 » 21 juin 2014, 16:58

auvergne.france3.fr, 18 juin
[align=center]Malgré sa mise en concession, le tronçon de l'autoroute A75 au sud de Clermont-Ferrand restera gratuit[/align]
Le Président du Conseil Général du Puy-de-Dôme s'inquiétait. Frédéric Cuvillier, Secrétaire d’État chargé des transports, a tenu à rassurer Jean-Yves Gouttebel. Malgré la mise en concession d'une partie de l'autoroute A75 à une société privée, celle-ci restera gratuite.

Le 30 janvier dernier, le président du Conseil Général du Puy-de-Dôme adressait un courrier au Ministre délégué aux Transports Frédéric Cuvillier. Le plan de relance autoroutier, discuté entre l’État les concessionnaires, prévoyait de concéder à un partenaire privé - Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) - un tronçon d'une dizaine de kilomètres de l’autoroute A75, au sud de Clermont-Ferrand, dans la perspective de travaux d'élargissements. Un projet de concession partielle qui, le souligne Jean-Yves Gouttebel a "soulevé de légitimes inquiétudes chez les élus locaux et les usagers qui redoutent l'instauration d'un péage sur ce tronçon".

Le 12 juin dernier, le Ministre répond au Président du Conseil Général, et le rassure : "Il n'est pas prévu la mise en place d'une barrière de péage sur ce tronçon". Le Ministre ajoute que les usagers empruntant actuellement cet itinéraire gratuitement "continueront à l'emprunter dans les mêmes conditions après son transfert à la société APRR".

Source http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 01363.html
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Re: [Débat] Politique des transports vers une régression ?

Message non lupar BBArchi » 21 juin 2014, 19:32

Dider74> faut se calmer, mon lapin. Ca tourne au frénétique, le forum est pollué par le flot. Je dis ça avant de mettre des choses un poil plus désagréables...
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Re: [Débat] Politique des transports vers une régression ?

Message non lupar to8d » 22 juin 2014, 09:18

BBArchi a écrit :Dider74> faut se calmer, mon lapin. Ca tourne au frénétique, le forum est pollué par le flot. Je dis ça avant de mettre des choses un poil plus désagréables...

Et surtout, faire des copier-coller de sites de presse, même en citant la source, reste de la contrefaçon...
Le jour où Le Progrès, ou un autre, porte plainte contre le forum, ce sont les admins du site qui payeront.
Greg de l'ouest de Lyon
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Re: [Débat] Politique des transports vers une régression ?

Message non lupar Didier 74 » 29 juil. 2014, 00:23

Coup d'arrêt au plan de relance autoroutier : la ministre de l'environnement rejette un projet autoroutier en Vendée. Lire http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
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Re: [Débat] Politique des transports vers une régression ?

Message non lupar Didier 74 » 02 août 2014, 21:18

Nouvelle illustration de l'incohérence du gouvernement actuel. Manuel Valls va lancer la consultation pour l'A831, malgré l'opposition de Ségolène Royal. Voir http://www.lemonde.fr/planete/reactions ... _3244.html

La FNAUT a cette semaine une nouvelle fois critiqué l'action gouvernementale en matière de transition énergétique. Le secteur des transports, premier émetteur de gaz à effet de serre dans notre pays, est absent du projet de Ségolène Royal. La FNAUT souligne que le gouvernement négocie 3,6 milliards d’euros d’investissements avec les sociétés concessionnaires d’autoroutes et maintient le projet de nouvel aéroport nantais à Notre-Dame-des-Landes et rappelle le recul sur l'éco-taxe. La baisse de 10 km/h des vitesses maximales autorisées sur route et autoroute a été écartée, tout comme la fiscalité écologique. Lire http://www.fnaut.fr/actualite/communiqu ... transports et http://www.localtis.info/cs/ContentServ ... 0267573361
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Re: [Débat] Politique des transports vers une régression ?

Message non lupar BBArchi » 20 févr. 2015, 20:37

Bin, il y a du nouveau au niveau du Sénat. :coolsmiley:

Je ne mets pas l'article en totalité, mais on peut relever quelques points décisifs... certains sont sur mesure pour accompagner les choix en Idf, d'autres ont une portée nettement plus générale.

Une disposition va avoir un impact direct sur la densité des constructions, ce qui ne va pas manquer d'intéresser directement les promoteurs. Ca tombe bien, les caisses sont vides, et on approche d'échéances électorales pour lesquelles il va bien falloir trouver des financements. Avec la disposition des -15% de places de stationnement sur le terrain (si on met à dispo du véhicule électrique), cela va permettre de ne pas descendre au niveau -3 dans la plupart des grandes villes pour obtenir le quota de places.
Il sera donc possible et très rentable de rajouter des m² en hauteur... :-X

On notera également que mon imagination en matière de production d'électricité, d'hydrogène et d'oxygène pour les transports pourra désormais être encouragée au titre des carburants alternatifs... >:D


http://www.localtis.info/cs/ContentServ ... 0268458939


Transition énergétique : les sénateurs ont achevé l'examen des volets bâtiment et transports

lundi 16 février 2015

Après avoir débattu des grands objectifs de la politique énergétique, les sénateurs ont terminé vendredi 13 février l'examen des volets bâtiment et transports du projet de loi relatif à la transition énergétique. De nombreux amendements ont été votés concernant la rénovation thermique des logements. Côté transports, les sénateurs ont notamment créé un dispositif transitoire avant la mise en œuvre des zones de circulation restreinte, et modifié la définition du covoiturage.


Encouragement aux flottes de vélos dans les entreprises

Sur le volet transports, les sénateurs ont adopté plusieurs amendements notables qui intéresseront directement les collectivités territoriales. Malgré l'avis défavorable de la commission et l'avis de sagesse du gouvernement, ils ont adopté un amendement socialiste donnant la compétence au Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) de gérer le service d'autopartage Autolib' ainsi que le service de vélos en libre-service Vélib'. Le même article ajoute que "le syndicat peut, seul ou conjointement avec des collectivités territoriales ou groupement de collectivités intéressées, en cas d'inexistence, d'insuffisance ou d'inadaptation de l'offre privée, mettre à disposition du public des plateformes dématérialisées facilitant la rencontre des offres et demandes de covoiturage. Il peut créer un signe distinctif des véhicules utilisés dans le cadre d'un covoiturage. Dans ce cas, il définit au préalable les conditions d'attribution du signe distinctif".


Un amendement UMP à l'article 9B, qui porte sur le développement et le déploiement des transports en commun à faibles émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques, précise que "lorsque les marchés publics impliquent pour leur réalisation que des opérations de transport de marchandises soient exécutées, la préférence, à égalité de prix ou à équivalence d'offres, peut se faire au profit des offres qui favorisent l'utilisation du transport ferroviaire, du transport fluvial ou de tout mode de transport non polluant".

Malgré l'opposition de plusieurs sénateurs - dont la communiste Evelyne Didier - et celle de la commission des finances, l'article 9 bis A qui crée une réduction d'impôt pour les entreprises mettant à disposition de leurs salariés une flotte de vélos a été adopté. Il a bénéficié du soutien du rapporteur de ce volet transports, Louis Nègre (UMP, Alpes-Maritimes) : "Le vélo génère chaque année 4,5 milliards d'euros de retombées économiques, et représente 35.000 emplois, a-t-il commenté. Or c'est le seul moyen de transport qui ne fasse l'objet d'aucune incitation. L'impact budgétaire de cette mesure serait très limité. Il faut savoir ce que l'on veut (…). Les gens qui font du vélo ont moins de maladies cardiovasculaires : la sécurité sociale y gagnera."


L'article 9 bis du projet de loi sur la stratégie pour le développement de la mobilité propre a été complété à la fois par le groupe écologiste, selon lequel cette stratégie "détermine notamment le cadre d'action national pour le développement du marché relatif aux carburants alternatifs et le déploiement des infrastructures correspondantes", et par Chantal Jouanno qui a souhaité que la stratégie concerne aussi "le développement des modes de transports collaboratifs, notamment l'autopartage ou le covoiturage".

Par ailleurs, un amendement de Louis Nègre "prévoit que le nombre de places de stationnement prévu par un plan local d'urbanisme est réduit d'au moins 15% en contrepartie de la mise à disposition de véhicules électriques en autopartage". "Cela stimulerait le développement de ce mode de transport collaboratif, alors que les parkings en copropriété sont souvent sous-utilisés, a expliqué le sénateur. Le promoteur devrait s'associer à un opérateur d'autopartage, ce qui se fait déjà ailleurs."

Dans le cadre des objectifs fixés par la programmation pluriannuelle de l'énergie pour le secteur des transports, un amendement de Charles Revet (UMP, Seine-Maritime) vise à inclure les biocarburants issus de déchets et résidus dans l'objectif complémentaire d'incorporation défini pour les biocarburants avancés.


Zones à circulation restreinte

A l'article 13 qui crée des zones à circulation restreinte (ZCR) pour lutter contre la pollution atmosphérique, les sénateurs ont voté deux modifications. Un amendement socialiste a ainsi créé un dispositif transitoire en attendant la mise en œuvre des ZCR : "A compter du 1er juillet 2015 et jusqu'au 1er janvier 2017, le maire d'une commune située dans une zone pour laquelle un plan de protection de l'atmosphère a été adopté […] peut, par arrêté motivé, étendre à l'ensemble des voies de la commune l'interdiction d'accès à certaines heures […] à l'encontre des véhicules qui contribuent significativement à la pollution atmosphérique. Cet arrêté fixe la liste des véhicules concernés et celle des véhicules bénéficiant d'une dérogation à cette interdiction d'accès." En outre, selon un amendement de Louis Nègre, le décret en Conseil d'Etat qui précisera les modalités d'application des ZCR établira les catégories de véhicules, "y compris de transport collectif de personnes", dont la circulation dans une zone à circulation restreinte ne peut être interdite. "Cette précision fait obstacle aux pratiques de transporteurs peu scrupuleux qui utiliseraient des véhicules particulièrement polluants", a justifié le rapporteur.
Les plans de mobilité des entreprises de l'article 13 ter devront être "transmis aux autorités organisatrices de mobilité (AOM)", a précisé un autre amendement de Louis Nègre.


Le covoiturage redéfini

L'article 14 sur le covoiturage a été modifié par le gouvernement : "Je propose une nouvelle définition du covoiturage qui évite toute interprétation restrictive et une imposition par les services fiscaux, a expliqué Ségolène Royal. J'ai en outre supprimé le décret : on est toujours tenté de tout réglementer, y compris l'échange de services. Les jeunes, même si ça ne fait pas plaisir à la SNCF - mais il existe des partenariats intelligents - ont besoin de ces formules simples. Il faut encourager les organisations citoyennes collaboratives." Selon la nouvelle définition, le covoiturage se définit donc comme "l'utilisation en commun d'un véhicule terrestre à moteur par un conducteur à titre non onéreux, excepté le partage des frais, et un ou plusieurs passagers, dans le cadre d'un déplacement que le conducteur effectue pour son propre compte. Leur mise en relation, à cette fin, peut être effectuée à titre onéreux". Il est également ajouté que "les entreprises d'au moins 250 salariés et les collectivités territoriales facilitent, autant qu'il est possible, les solutions de covoiturage pour les déplacements entre le domicile et le travail de leurs salariés et de leurs agents".

Un autre amendement adopté porte sur les tunnels. "Cet amendement touche à un problème compliqué, la servitude en tréfonds, afin de faciliter la réalisation de tunnels pour le transport public, notamment ferroviaire", a expliqué Claude Dilain (PS, Seine-Saint-Denis), selon qui "la réalisation du Grand Paris Express en sera facilitée".

Un nouvel article (art. 14 bis A) concerne les aires de covoiturage. Il prévoit que "les sociétés autoroutières, lors de la création ou de la modification d'un échangeur autoroutier, ont l'obligation de créer ou d'améliorer les aires ou équipements de covoiturage avec une capacité correspondant aux besoins. Le financement de ces opérations est entièrement à la charge des sociétés autoroutières". "En cas d'impossibilité ou d'inadaptation technique de la réalisation d'une aire ou d'un équipement de covoiturage dans l'emprise gérée par le concessionnaire autoroutier, la réalisation d'un tel aménagement ou équipement se fait sous la forme d'une participation de la société concessionnaire à une opération menée sous maîtrise d'ouvrage publique définie avec les collectivités territorialement concernées."


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Priorité à la desserte des "quartiers" défavorisés

Message non lupar nanar » 12 mars 2015, 21:50

Salut

Une instruction circulaire du 6 mars 2015, prescrivant aux Préfets de recommander vivement aux Autorités Organisatrices de la Mobilité (les anciennes AOTU) d'améliorer la desserte des quartiers défavorisés pour accompagner la Politique de la ville).

http://circulaires.legifrance.gouv.fr/p ... _39310.pdf

Bien sûr l'Administration française est "légitimiste" et engagera sans doute le travail qui lui est demandé,
mais les résultats seront lents à venir et la réussite partielle, car il faut des moyens, même si on les oriente (on parle de "clause des quartiers les plus défavorisés").

A+
nanar
"Si vous ne considérez pas le vélo urbain comme une partie de la solution pour l'aménagement des villes, vous êtes une partie du problème."

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