Salut
cesar a écrit :
Il y a effectivement un problème indéniable : l'argent.
Il est essentiel.
Pour le reste, il faut que je vous remémore les évolutions historiques, "les jeunes",
parce que - soit dit en toute amitié - ignorant ces évolutions, vous écrivez des élucubrations.
Recherchez sur google avec les mots Semaly réseau 1985
sélectionnez le [pdf]Imaginer un métro pour Lyon
(sous www.millénaire3.com/uploads ...... )
Allez sur le schéma en page 10 pour trouver le projet Semaly de 4 lignes de métro enchevêtrées) César a écrit :... Mais il (l'argent) n'est pas le seul.
Quand je veux parler d’ambition, je fais référence aux politiques de l’époque.
Lorsqu'on regarde la ligne A, on aperçoit 2 erreurs stratégiques majeures :
- La confluence
Cela fait plus de 50 ans qu'on parle de la redynamisation de ce quartier.
Quand on a crée le métro dans les années 70, on savait pertinemment que ce quartier allait évoluer. Pourtant on a tout fait pour que la ligne A ne puisse plus être prolongé au sud.
Le surcout de Perrache à Confluence aurait été faible...
Qu'est ce que représente 1/1,5km de plus sur un projet initial de 12 13km ? (Ligne A+B+C)
Aujourd'hui, non seulement le coût est prohibitif. Mais en plus il suppose d'avancer le terminus à Bellecour pendant plus de 2 ans...
Autrement dit, très difficilement réalisable.
Quand on a imaginé le métro dans les années 60 et 70, Elus lyonnais et Semaly ont souhaité que le métro aille au sud.
Pour amorcer et financer la chose, on avait conçu une "gare-pont", une vaste opération immobilière :
Des immeubles de bureaux de 15 étages passant du nord au sud à cheval sur les voies ferrées de Perrache
plus d'autres parallèles à celles-ci et aux premiers immeubles.
pour le voir, recherchez sur google avec les mots : perrache gare pont vanderaa
puis sélectionnez le : [pdf] le centre d'échanges de Perrache
et allez en page 10La SeuNeuCeFeu (vous savez le Pachyderme d'Etat, pas encore démantelée en RFF et SCNF) a dit
Niet, pas question de toucher ses bâtiments, ses voies, ses quais, ni même le sous-sol de ses voûtes. Il aurait fallu des années pour la faire céder.
Le maire Louis Pradel, mort 18 mois avant l'inauguration du métro, ne les aurait pas eu. Son successeur aurait abandonné.
On a donc dû remonter en surface, et construire un centre d'échange qui coûte plus qu'il rapporte.
L'OL LAND
Pour une ligne qui n’avait pas été touché pendant près de 30 ans.
On aurait pu aller beaucoup plus loin que La Soie
Peut être pas jusqu’à Meyzieu mais au moins jusqu'à Decines.
Cela n’aurait pas tout résolu mais cela aurait enlevé au moins une épine du pied du projet de l’OL LAND.
Je suis d'accord avec Métropaul que "C'est OL Land qui est une erreur stratégique à lui tout seul".
Si tu dégotes sur Internet ou dans un bouquin un plan des projets de métro lyonnais en 1969/70 , ou le schéma de l'OREAM, tu verras la ligne A dessinée et contournant Décines par le sud (rue Marius Grosso et Raspail,
quasi jusqu'au site d'OL Land, dont on ne parlait pas à l'époque).
Tout ceci entrait dans un plan d'infrastructures pour une agglomération de 2,5 millions d'habitants en l'an 2000 Pour qu'elle ne devienne pas invivable, 300 000 iraient vivre dans la Ville nouvelle de L'Isle d'Abeau et 400 000 dans celle de la Plaine de l'Ain.
Mais tout l'espace rural entre Décines, Bron et Chassieu devait - pensait on - s'urbaniser densément, en emplois et habitants.
Yannick a écrit :Je viens de me faire une réflexion vis à vis du métro A... peut être avait-on vaguement envisagé de faire passer la ligne Métro A en viaduc au dessus du Cours Charlemagne...
Il me semble même,
mais le dessin était peu clair, que dans le projet immobilier de Perrache, le métro passait AU DESSUS des voies ferrées.
ce début d'ascension aurait permis de traverser au choix la Saône, le Rhône ou l'Yzeron à faible coût, pour traverser ensuite les zones industrielles du sud (où il était facile, avant Seveso, de trouver la place pour faire un viaduc)
Je te rappelle que plusieurs pompiers sont morts dans un incendie de la raffinerie de Feyzin, qqs années avant Sevéso)
ou de grimper sur la colline à l'Ouest...
je te rappelle que plus de 30 pompiers sont morts vers 1931 dans un éboulement de la colline de l'Ouest, juste en face de la cathédrale St Jean.
Les catastrophes industrielles et les éboulements, ce ne sont pas que des hypothèses à Lyon.
Yannick a écrit :Concernant les problèmes de finances, de sous-sol... faut arrêter ; quand on veut on peut. Y'a un siècle, Paris a lancé la construction d'un réseau de métro de grande envergure, avec des sous-sols merdiques et variés, des traversées sous-fluviales, etc, etc. On ne fera pas trop croire qu'à l'époque l'argent coulait à flots et l'économie forcément florissante.
C'est pourtant bien ça :
De 1850 jusqu'à la première guerre mondiale, le développement industriel et économique du monde occidental paraissait florissant, l'avenir était radieux, la mobilisation financière facile. De 1853 a 1914 Paris a vu aussi la construction d'un réseau de 700 km de tramway. (Qui a été totalement démantelé dans les 25 années suivantes)
On peut comparer au développement chinois actuel. C'est la phase de décollage, toujours brillante, dans laquelle on ose tout.
Par ailleurs, un siècle durant, Paris a reçu pour ses investissements plus d'argent de l'Etat que les 100 villes suivantes.
Nous savons maintenant que nous sommes dans un monde fini dont les ressources sont limitées (même si les Chinois repoussent le moment d'ouvrir les yeux)
Si l'on considère en outre qu'un métro peut devenir facilement rentable,
Il y avait en 2000 un seul métro rentable, celui de Hong Kong.
Aujourd'hui je ne sais pas (il s'en est tellement créé de nouveaux)
A Lyon, on n'a même pas le "petit équilibre" (couverture des coûts de fonctionnement, à l'exclusion de ceux d'investissement)
....
et que l'argent nécessaire à sa construction et à son exploitation fait travailler essentiellement l'économie locale, c'est un investissement tout ce qu'il y a de plus vertueux (et pour compenser la partie de l'investissement qui serait réalisé dans les régions voisines, comme le matériel roulant, on fait jouer les vases communicants grâce aux subventions).
Quand Vinci, Bouygues ou autre géant des travaux publics fore et bétonne à Lyon, je ne suis pas certain que l'argent reste tant que ça à Lyon :
les capitaux sont "rapatriés" au siège social, les ouvriers logés en algéco, le bouclier est loué à une entreprise allemande.
Si ça se trouve, il n'y a que l'indemnité de panier-repas des ouvriers qui est dépensée sur place.
lia a écrit :ben justement, c'est la ou si on veut penser a l'avenir il ne faut pas mettre des métros qu'au endroits ou on envisage 100000 pers/h mais aussi voir a plus long terme et songer a l'expansion de zone peu densement peuple lors de l'arrivee du metro.
Comme dit plus haut c'était envisagé.
Mais en 1973 le monde a connu sa première crise économique d'après guerre, et Lyon n'a jamais atteint que UN virgule cinq million habitants en 2000, plus une désindustrialisation et un chômage croissant.
Donc soit Lyon se donne le moyen de ses ambitions (ville européenne, malheureuse candidature aux JO, malheureuse candidate pour la BCE,...tout ca fait qu'on est pas selectionné) soit on continue a jouer a petits bras a chaque tour (electoral, mandat, prolongements...)
pompopom pomp pom (chant patritotique à entonner la poitrine en avant, les épaules rejetées vers l'arrière, et la tête fièrement dressée).
Toi comment fais tu (ou comment as tu fait) pour te donner les moyens d'acheter ton appartement de 10 pièces, ta villégiature à Nassau et celle à Gstaad, ton yacht de 25 mètres et être "couvert de jolies femmes".... ? Indique le moi, parce que je suis sobre par nécessité, mais si on me dit que c'est facile de faire la fête tout le temps, je vais pas résister au plaisir.
A+
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