Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

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FORET
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar FORET » 26 févr. 2015, 21:28

bonsoir
Pour avoir emprunté ce train a diverses reprises je confirme qu il y avait un bon échange de voyageurs à Gannat et Saint Germain pour ne citer que ces deux gares
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BBArchi
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 05 avr. 2015, 20:20

L'enfer continue.

http://www.mon43.fr/depeche-62741-train ... -pres.html


Trains : les usagers écrivent au président de la SNCF

Le collectif des Usagers des transports du Haut-Allier vient d'envoyer une lettre au président de la SNCF Guillaume Pépy, au secrétaire d'État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, ainsi qu'à de nombreux élus suite à la suppression prématurée des Intercités TET Cévenol et Aubrac sur le site web Intercités.
Ci-dessous, consultez la lettre en cliquant sur le lien

http://www.mon43.fr/medias/pdf/62741/2209.pdf


En douce.

Comme des voleurs.

Sournoisement, par mégarde, "on" a oublié de prévenir.

Curieusement, aucun des décideurs n'a les tripes de venir s'expliquer devant les clients...

Pas glorieux, tout ça.

Il est effectivement temps que la structure de gestion actuelle se hâte si possible de disparaître, en faisant faillite par exemple, pour qu'éventuellement (?) il reste des outils, des infrastructures, des matériels en état, récupérables, réutilisables, avant qu'il ne soit trop tard. Cette structure de gestion ne peut manifestement plus remplir le rôle qu'elle est censée assurer, et face à la redoutable rationalité économique des autocars Macron, elle n'a strictement aucune chance. Alors il faut tourner la page, et rapidement avant qu'il ne soit trop tard. Et ça me troue le nez de devoir l'admettre.
:tickedoff:

Ce serait quand même pénible de devoir s'entasser dans des autocars... fussent ils confortables au début.

Il est vraiment difficile d'espérer une solution de ressaisissement interne, maintenant...
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar man-x86 » 05 avr. 2015, 21:40

La loi pour la concurrence du rail ne permet-elle pas d'avoir un opérateur privé (ou publique) autre que la SNCF ?
Les régions ne sont-elles pas aussi propriétaires du réseau et d'une partie du matériel ?

Avec tout ce bazar on doit pouvoir améliorer les choses sur les réseaux régionaux, indépendemment de la chute de la SNCF >:D.

(Plus j'utilise le train en France, plus les installations Austro-Suisses me manquent).
Rien qu'un train d'un opérateur privé Autrichien (Montafonerbahn) sur une ligne du réseau fédéral Autrichien (ÖBB) dans un pays étranger (Liechtenstein), ça fait partie des choses intéressantes à copier.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar amaury » 06 avr. 2015, 13:01

man-x86 a écrit :La loi pour la concurrence du rail ne permet-elle pas d'avoir un opérateur privé (ou publique) autre que la SNCF ?

A ma connaissance, pas encore pour le train (prendre d'autres exploitants que la SNCF) et pas encore pour les cars (loi Macron encore en discussion).

man-x86 a écrit :Les régions ne sont-elles pas aussi propriétaires du réseau et d'une partie du matériel ?

Non. Pour la propriété du réseau, ce sont des cas exceptionnels (il s'agit à 99% du réseau ferré national). Pour le matériel, je connais moins mais il me semble que bien qu'il soit payé par les Régions, le matériel appartient à la SNCF ( ce qui est hallucinant...).
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Pp87 » 08 avr. 2015, 19:51

France 3 Limousin, le 08/04/2015

La Creuse sacrifiée par la SNCF ?

Dans un rapport confidentiel, la SNCF préconise la suppression de l'arrêt de la Souterraine (Creuse) et de Brive (Corrèze) sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse.
Deux autres arrêts creusois, Guéret et Saint-Sulpice-Laurière, seraient également supprimés sur la ligne Bordeaux-Lyon.


Plus d'informations http://france3-regions.francetvinfo.fr/limousin/2015/04/08/la-creuse-sacrifiee-par-la-sncf-700421.html
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BBArchi
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 02 mai 2015, 01:01

Ne pas se leurrer. La commission DURON mise en place pour une "concertation" avec remise du rapport au 25 mai n'est que pure rigolade de façade.

Parce que tout est déjà acté, et déjà mis en place ; la mise en place des autocars Macron s'inscrit dans un plan comportant préalablement / simultanément la fin du ferroviaire. Comment imaginer deux minutes qu'une ligne déjà déficitaire puisse partager les clients avec d'autres, tout en faisant du bénéfice ?

Quelques infos : http://www.humanite.fr/trains-intercite ... ent-572101

Alors que la commission Duron devrait rendre ses conclusions sur l’avenir des trains Intercités (TET) fin mai, Convergence nationale rail insiste sur la défense du service public ferroviaire.

Missionnée par l’État pour plancher sur l’avenir des trains d’équilibre du territoire (TET-Intercités), la commission parlementaire présidée par le socialiste Philippe Duron devrait rendre sa copie le 25 mai prochain. En attendant, se succèdent en audition tous les acteurs du rail (direction de la SNCF, organisations syndicales de cheminots, industriels…)

Mercredi dernier, c’était au tour de Convergence nationale rail (CNR) d’apporter sa contribution aux travaux de la commission. L’organisme, qui rassemble quelque 75 collectifs de cheminots, d’usagers et d’élus, se bat de longue date pour l’accès de tous les citoyens au transport ferroviaire. « Aujourd’hui, la SNCF, avec la bénédiction de l’État, voit l’avenir du rail à travers trois grands principes : le transfert des lignes nationales aux régions, le report modal du rail vers la route et le recours à la concurrence », explique Pierre Ménard, président de CNR. Trois principes que combat Convergence nationale rail.

D’abord, parce que les régions, exsangues financièrement, ne pourront pas supporter de nouveaux transferts de charges.

D’autre part, le recours aux trajets en autocar, libéralisé par la loi Macron, « n’a aucun sens l’année même où Paris accueille la conférence climat COP21 et que le gouvernement multiplie les discours euphorisants sur le réchauffement climatique », souligne Didier Le Reste, vice-président de CNR. Enfin, concernant l’ouverture à la concurrence prônée par l’Union européenne et à laquelle la réforme du système ferroviaire, votée en août dernier, déroule le tapis rouge : « On a fait l’expérience du fret en 2006 », juge-t-il.


La ligne Béziers-Clermont sérieusement menacée

Depuis l’ouverture à la concurrence, les volumes transportés ont été divisés par trois. « La SNCF a sciemment détruit le fret, elle est en train de faire la même chose avec les TET. Ce n’est pas de l’aménagement du territoire ça, c’est du démantèlement ! » renchérit Didier Le Reste, qui redoute que cette commission Duron ait été mise en place « pour donner l’impression d’une consultation alors que les choix sont déjà faits ».

Et pour cause. L’entreprise publique n’a attendu aucun rapport parlementaire pour annoncer la suppression de la ligne d’intérêt national Béziers-Clermont.

Alors, samedi à Millau, CNR sera présente dans la manifestation aux côtés des cheminots, des élus et des usagers de cette ligne pour la sauvegarde du rail et la survie du service public.


On compte encore un cadavre très encombrant : Bézier <> Clermont-Ferrand, c'est cuit. Et c'est maintenant.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 02 mai 2015, 18:49

Salut

Conséquence inéluctable d'une série de faits, d'évolution de comportements et de mauvaises décisions. Le TGV a cannibalisé les liaisons Paris - Languedoc et donc le trafic de nuit. L'autoroute A75 a discrédité les liaisons ferroviaires vers Millau. Gayssot a voulu faire des Causses un axe fret stratégique en faisant fi des réalités, de l'incompatibilité avec les besoins et de l'existence de meilleurs axes. Le non-choix sur le maintien de la traction électrique ne pèse pas rien non plus.

Si on ajoute la qualité du service remarquable sur la ligne avec des Z2 qui n'ont pas vu le savon depuis belle lurette, on a le bouillon de 11 heures sauce ferroviaire...

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 03 mai 2015, 13:15

Conséquence organique sur laquelle personne n'aurait eu de prise,ou résultat d'un plan concerté ? >:(

Si on regarde et on croise d'autres infos, on est surpris des "coïncidences" entre 2 mondes qui seraient en concurrence. Difficile de ne pas parler de synchronisation volontaire... très très difficile. Et il ne suffit pas de dire en réponse "Mais non, pas du tout, qu'allez vous imaginer là"....

Infos trouvés sur S ARA : http://routes.wikia.com/wiki/Liste_des_ ... 3%A9dables

Cet article a pour but de lister l'ensemble des sections d'autoroutes ou de routes nationales non concédées pouvant faire l'objet d'un transfert vers une société d'autoroutes, qu'elle soit existante (dans le cadre d'un adossement à une concession existante), ou nouvelle dans le cas d'un appel d'offres. Par le passé, plusieurs sections ont fait l'objet d'un tel transfert, quel qu'en soit le type.

Il faut dire que le contexte économique post-2010 (crise économique, fort endettement des entités publiques comme l’État ou les collectivités), et la volonté de baisser de manière importante la dépense publique incitent à ce type de montage.

De plus, depuis plusieurs années, les budgets publics alloués à l'investissement et à l'entretien routier sont régulièrement orientés à la baisse, au profit des transports alternatifs à la route (rail, voie navigable, transport en commun), avec pour volonté de procéder à un rééquilibrage favorisant l'utilisation des modes de transports non polluants, pour le transport de personnes et de marchandises.

L'accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, le 12 juillet 2013, et les incidents à répétition constatés sur le réseau ferroviaire ont incité les pouvoirs publics à classer en première priorité l'entretien et la maintenance du réseau ferré national.

Enfin, la suspension "sine die" du péage de transit poids-lourd (dispositif remplaçant de l'écotaxe poids-lourds) risque également de peser très lourd sur le financement des projets routiers, en raison notamment du coût de l'indemnité à verser au consortium E comouv'. La taxation de 2 centimes d'€ du diesel à partir du 1er janvier 2015, affectée temporairement au financement de l'A FITIF, permettra uniquement le maintien des recettes actuelles, ce qui rendra difficile le financement d'une partie des projets routiers.


et aussi :

15/01/2014 : Présentation d'un plan de relance autoroutier par le cabinet du ministre des Transports aux organisations syndicales, proposant le transfert aux S CA de quelques sections existantes non-concédées, pour un linéaire d'environ 64 km. Ce plan de relance doit attendre la validation de la Commission Européenne, avant une mise en application pour l'automne 2014.

26/01/2014 : Publication du nouveau contrat de plan 2014-2019 d'A PRR-AR EA, officialisant la réalisation par A PRR de la liaison A89-A6 (6 km), via le transfert des RN7 et RN489 de la DIR Centre-Est à A PRR.

14/10/2014 : Manuel Valls annonce que la Commission Européenne a donné son feu vert pour le lancement du plan de relance autoroutier, couvrant 26 opérations pour 3,271 milliards d'€ de travaux. Dans la foulée, suite à une réunion organisée avec les sociétés concessionnaires d'autoroutes, une allusion à été faite concernant le souhait de lancer à l'avenir d'autres plans de relance de ce type, permettant financer des travaux sur les infrastructures routières manque (notamment depuis l'abandon du péage de transit poids-lourd).

10/03/2015 : Le groupe de travail parlementaire sur les autoroutes a remis au Premier Ministre un rapport sur l'avenir des concessions autoroutières. Celui-ci souhaite favoriser une relance de l'investissement, à travers la mise en œuvre rapide du plan de relance autoroutier et une participation plus importante des sociétés d'autoroutes au financement des infrastructures routières non-concédées. Ce rapport met également en avant le décalage flagrant qui existe entre l'état des autoroutes concédées et non-concédées et appelle à une sorte de rééquilibrage. Certains députés se seraient même prononcés pour une mise à péage d'une partie du réseau non-concédé.

09/04/2015 : l'Etat et les S CA signent un accord mettant fin à un bras de fer de 6 mois. Cet accord prévoit le lancement immédiat du plan de relance autoroutier.


On est exactement dans la même phase que dans les années 70 pour la grande distribution. Laminage des prix, puis élimination de toute structure crédible de concurrence, puis en quelques années, application de prix et de règles commerciales léonines pour le client final, et pour les producteurs, qui n'ont plus le choix.

Le scénario sans originalité est éculé.

MAIS : l'autoroutier va devenir une affaire extrêmement rentable, avec en corollaire pour les Mac Rontocars soumis au péage, un prix (indécemment bas aujourd'hui) prenant l’ascenseur...

Et quand ça va grogner, le train aura disparu depuis longtemps sur les liaisons intercités, et le tgv cantonné aux quelques lgv existantes. A part quelques lignes genre Lyon Sainté / Lyon Gre, le reste... :buck2:


Une lecture parmi d'autres de ces "coïncidences chronologiques" : il n'y aurait "pas d'autres alternatives" que le passage au privé.

OK.

Dans ce cas, pourquoi ne pas avoir passé tout le ferroviaire au privé avec exactement la même logique, et chacun pour soi selon les règles du libre échange ?


Autre lecture : si on n'avait pas privatisé les autoroutes et les péages, le revenu issu des péages alimentait certainement plus la tirelire des travaux selon une équation simple :
Travaux + gestion directe réinvestissant ET revenu pour l'état d'un coté (A) Travaux + gestion + bénéfices privés (B)
Même si A = B en montants, dans le cas de A, la collectivité "perd" globalement moins.
Caricature, bien sûr, mais la stratégie de gouvernance actuellement à l’œuvre vise à faire disparaître le seul concurrent potentiellement dangereux pour le routier sous péage. Comme le ferroviaire remue encore un peu, il faut l'épuiser avant.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 03 mai 2015, 19:40

Salut

Qui le gouvernement soit pro-route, c'est un fait. Pas besoin de s'étendre sur le sujet, toutes les décisions prises depuis 18 mois vont clairement dans ce sens. L'objectif de démantèlement intégral du réseau, hors banlieue parisienne, est clairement recherché même s'il n'est pas avoué. On voudrait réussir qu'on ne s'y prendrait pas autrement. D'ailleurs l'analogie entre les discours actuels et ceux tenus dans les années 1930 pour justifier le démantèlement des tramways ou 30 ans plus tard, pour purger massivement le réseau ferroviaire est flagrante.

Pour autant, faire la liaison avec la situation de la ligne des Causses est osé car la ligne est en déclin depuis au moins 40 ans. L'Aubrac ne doit pas faire oublier la maigreur de l'utilisation de cette ligne ! Attention à ne pas se focaliser sur des symboles. Le Massif Central a toujours été handicapé par l'existence de deux mauvaises lignes et de l'absence d'une bonne relation. Conséquence d'un partage bancal entre le PO et le PLM organisé par l'Etat !

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Doktor Villamos » 04 mai 2015, 12:11

Rémi a écrit :Salut

Qui le gouvernement soit pro-route, c'est un fait. Rémi


Je partage, hélas, ce constat. :pouce:
En revanche, je m'interroge sur les motivations d'un gouvernement de gauche pour favoriser le transport routier parce que pendant longtemps, c'était plutôt le contraire la droite favorisant le transport routier et la gauche le ferroviaire
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Échec et Matt » 04 mai 2015, 12:45

[Mode polémique ON] Gouvernement de gauche tu as dit ?
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BBArchi
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 04 mai 2015, 13:05

PAS de politique. On va juste parler de choix de gouvernance. Les crispations du microcosme sur le rouge, le vert à pois jaune, ou le bleu, ont pour unique intérêt de mettre un écran de fumée.
Comme au Monopoly : l'important, ce n'est pas la couleur des pièces, c'est de pouvoir jouer... >:D

A partir du moment où le personnel politique mis en place n'a pas de culture ferroviaire, mais uniquement routière et façonnée selon un référentiel de "grosses masses", il n'y a aucune surprise.

Par contre, si personne ne vient expliquer qu'il est possible et fortement souhaitable de faire autrement :knuppel2: il n'y a aucune raison pour que ce référentiel ne soit pas appliqué. Simple, non ?

Alors pour mettre un peu de gravier sur le plan de cuisine, un exemple :

http://www.defense-promotion-cevenol.fr ... 2015-grand


Une manifestation devant la gare de NÎMES le vendredi 15 MAI 2015 à partir de 14h00 est organisée par l’Association des Élus pour la Défense du Cévenol, avec remise d’une motion en préfecture du Gard, située à proximité.

À l’heure où règne la plus grande incertitude sur le maintien du statut national (TET, train d’équilibre du territoire) du train "Le Cévenol" en 2016, elle doit à nouveau faire entendre ses motifs de revendication, réitérés depuis des mois de combat :

• Maintien du statut national (TET) du train "Le Cévenol", nécessaire à d’équilibre des territoires
• Réouverture immédiate des guichets des gares en Cévennes
• Rétablissement de son parcours initial : Paris - Clermont Ferrand - Nîmes - Marseille
• Amélioration de la promotion commerciale de la Ligne des Cévennes et de sa lisibilité sur Internet




FAITES TOURNER, SVP !

[align=center]Image[/align]
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 04 mai 2015, 14:30

Salut

Les transports en commun n'ont pas de couleurs politiques et il y a bien des cas où une agglomération à droite fait au moins aussi bien sinon mieux qu'une agglomération de gauche. Il n'y a dans les faits aucun lien. Ce qui aujourd'hui fait la différence, c'est que tout est dirigé par le ministère de l'économie qui applique des ratios comptables dans un seul objectif : éviter que la machine n'explose avec un taux d'endettement supérieur au PIB. Donc ce n'est pas le rabot qu'il faut sortir, c'est tailler à la hache. Et évidemment, quand on prend une grosse hache, parfois on tape à côté. Qui plus est, n'oublions pas qu'il faut contourner un "foyer d'ingénierie sociale" (en langage normal on dit bastion syndical) et que le meilleur moyen d'y parvenir est de l'affaiblir à sa base. Pour le reste, quelle que soit la couleur politique, on est toujours confronté à la puissance des lobbies.

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 13 mai 2015, 23:49

Bon.


Alors on fait quoi ?


...




?



Parce que pendant ce temps, méthodiquement, ça continue...
http://www.centrepresseaveyron.fr/2015/ ... 959377.php
et surtout ceci :
http://www.lamontagne.fr/auvergne/actua ... 39238.html
Auvergne > Montluçon 13/05/15 - 18h00
La ligne Bordeaux-Lyon, fermée depuis trois ans, reste en suspens
Image
Depuis trois ans, plusieurs aucun train ne circule sur la ligne Bordeaux-Lyon qui passait par Montluçon. - photo : Bernard LORETTE


La ligne Bordeaux-Lyon, en stand-by depuis trois ans, ne sera semble-t-il pas relancée en 2016.
Une information livrée lors du comité de lignes, lundi soir, à Montluçon.

«Cela fait deux ans que les travaux sont terminés sur la ligne Bordeaux-Lyon et la liaison n'est toujours pas rétablie. C'est inadmissible ! » Cet usager de la SNCF a fait part de son mécontentement lors de la réunion du comité de lignes TER Auvergne, lundi soir, à Montluçon. Il n'était pas le seul.

Une chose est sûre, les propos tenus par Josette Chastel, de la direction SNCF Auvergne, ne l'ont pas vraiment rassuré. « Des négociations sont en cours. En 2016, on ne l'aura pas car le sillon n'a pas été commandé. Peut-être en 2017. »


« Conflits d'horaires »

Selon la SNCF, le blocage se situerait au niveau des conseils régionaux - la ligne Bordeaux-Lyon traverse quatre régions - qui n'arriveraient pas à s'entendre sur les sillons. « On entend parler de conflits d'horaires. Ce qui est certain, c'est que le problème ne vient ni de l'Auvergne, ni du Limousin », a assuré Luc Bourduge, vice-président du conseil régional en charge des transports.

La ligne Montluçon-Paris constitue une autre source d'inquiétude. Mais là, difficile de savoir à quelle sauce elle sera mangée. La CGT, alarmiste, craint qu'il n'y ait plus de liaisons directes et qu'il faille obligatoirement prendre une correspondance à Vierzon.


« 340 M€ de dettes »

Le rapport de la commission Duron sur l'avenir des trains d'équilibre du territoire (TET), attendu le 25 mai, devrait permettre d'en savoir un peu plus. « Ce ne seront que des préconisations, a prévenu Luc Bourduge. En dernier ressort, c'est le Gouvernement qui prendra les décisions. »

Le vice-président du conseil régional se montre très méfiant au regard des « 340 M€ de dettes » affichés par les TET. En clair, il craint des coupes sombres sur certaines lignes en Province. « Les Régions ont fait savoir qu'il n'était pas question d'accepter certains transferts sans les moyens financiers qui vont avec ». Selon l'élu, les signaux donnés par le Gouvernement ne sont pas les bons. « La loi Macron favorise le transport par la route. Cela risque d'aggraver encore un peu plus le déficit ».

En conclusion de la réunion, Luc Bourduge a milité pour « un débat de fond » avec l'ensemble des partenaires concernés : représentants de l'État, élus locaux, SNCF, usagers, cheminots… La convention TET doit être renouvelée le 1 er janvier 2016.
Fabrice Redon


Moi, c'est cette phrase qui me fait tomber du fauteuil : « Des négociations sont en cours. En 2016, on ne l'aura pas car le sillon n'a pas été commandé. Peut-être en 2017. » :o Mais on est où, là ? :idiot2:

Et simultanément sur un autre sujet, là, curieusement, il n'a même pas fallu attendre 3 jours pour que le lobby routier explique calmement, mais posément, que non, ça va pas être possible, non.
Alors que j'imagine que techniquement, tout le bastringue nécessaire a déjà été acheté, provisionné, les devis de pose signés, etc... :
http://www.lamontagne.fr/auvergne/actua ... 36856.html

La RCEA finalement pas concernée par la limitation de vitesse à 80 km/h
Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a dévoilé les trois tronçons où sera expérimentée la vitesse limitée à 80 km/h.
La RCEA, pressentie pour sa portion en simple voie entre Chemilly et Dompierre-sur-Besbre (Allier), n'est finalement pas concernée par cette expérimentation. La vitesse demeure donc limitée à 90 km/h.
L'expérimentation sera menée sur 18 km de la Nationale 7 dans la Drôme, 49 km de la RN 151, situés dans les départements de la Nièvre et de l'Yonne et 14 km de la Nationale 57 en Haute-Saône.



Pour ceux qui n'auraient pas les clefs, la RCEA est un véritable hachoir goudronné en matière de sécurité routière. Pas un jour sans accident, pas une semaine sans une collection de blessés, d'estropiés, de chair à fauteuil roulant en sursis. Et parfois - trop souvent - des morts.

Et le plus furax dans l'histoire, qui montre bien que l'argument de la vitesse n'a strictement rien à voir avec la sécurité (en tout cas pas que), c'est que sur les 18 km de la section d'essai dans la Drôme, que je pratique régulièrement, il y a plusieurs sections à 70km/h présentant un degré de dangerosité certain, qui vont passer à 80. :crazy2: :idiot2: Les amateurs de non sens apprécieront le sel de la situation.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 28 mai 2015, 15:58

Avis ! ...le rapport Duron est sorti. Il serait bon que, il faudrait envisager, ce serait utile que.

http://www.lamontagne.fr/limousin/actua ... 54380.html

http://www.lamontagne.fr/auvergne/2015/ ... 54650.html
http://www.lamontagne.fr/auvergne/2015/ ... com-109138

L'info que j'avais déduit de diverses sources est sortie : http://www.lamontagne.fr/limousin/actua ... 57847.html
Assez facile à mettre en oeuvre, si... on veut bien le mettre en oeuvre. :coolsmiley:

En conclusion, vive le centralisme administratif. Et flute à toute idée de rééquilibrer réellement le territoire. >:(

Pour l'Auvergne, voyez le car.

Donc pour fêter dignement cette avancée extraordinaire, je suppose que le chauffeur de l'article a vérifié le niveau d'antigel avant de prendre la route, on ne sait jamais, à tout hasard, etc.
http://www.lamontagne.fr/auvergne/actua ... 53478.html

J'ai peur. :buck2:

Quand le conducteur du train est bourré (ce qui arrive plus rarement que dans les cars...) il peut rester à peu près dans l'axe, ça fini par s'arrêter, et les sécurités prennent le relai... Pour les autocars... pour qui connait les routes de l'Auvergne... :-X
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 28 mai 2015, 19:41

Salut

Il faut regarder les choses assez objectivement quand même. Le rapport suggère de passer de 8 à 12 AR sur Paris - Clermont, de gagner à peu près 2 à 3 AR sur Paris - Limoges et de faire 4 AR Lyon - Nantes plutôt que 2. Je ne suis pas convaincu qu'il y ait un marché pour 12 AR sur Clermont, mais ça peut être un objectif cible si on change les méthodes d'exploitation avec des rames un peu moins capacitaires passant plus fréquemment et ça peut être un plan pour reléguer à l'arrière-plan POCL puisque le sujet n'est pas tant la vitesse que la fréquence. Doubler Lyon - Nantes, c'est quand même pas rien dans le contexte actuel. Evidemment, la DB annonce 25% de trains supplémentaires dans son plan Intercity, mais on n'a pas une ville de 500 000 habitants tous les 100 km en France, ils n'ont pas un réseau dégénérescent ni un mur de financement sur infra et matériel à régler.

Si le rapport avait annoncé un train par heure sur toutes les lignes, on l'aurait jugé pas sérieux car déconnecté de la vraie vie. Dans ce rapport, il y a environ 60% de propositions assez pertinentes et 40% à rejeter (comme Caen - Tours ou Toulouse - Hendaye par car).

Pour le sud de l'Auvergne, évidemment c'est moins glorieux. Sur les Cévennes, il est idiot de rester avec 2 AOT pour 3 rotations journalières. Pour l'Aubrac, le problème de la desserte est pour l'instant secondaire : il faut repartir de zéro et essayer de construire un modèle économique viable pour cette ligne. Mais vu l'énorme budget infra à consentir immédiatement, c'est un sacerdoce. Alors si en plus on écarte la DSP et l'appel d'offres pour l'exploitation, si on reste dans le dogme "service public = entreprise publique en situation de monopole", la fermeture est assurée.

Tiens, un chiffre pour comparer : Glacier Express, c'est 9% des coûts de production du MGB mais 25% de son chiffre d'affaires. On peut faire du service public ET du produit commercial sans perdre sa vertu. Mais ça, on n'y est pas prêt dans notre petit monde arc-bouté sur des raisonnements du Front Populaire.

Ce qui m'intéresse, ce sont surtout les réactions politiques : ça commence à vraiment pousser pour l'ouverture du marché ferroviaire, à secouer sur la nécessité d'avoir des AOT fortes et de "recadrer" (et je reste soft) l'opérateur ferroviaire de référence mondiale autoproclamée. La FNAUT dit la même chose. Et il y a les régionales dans 6 mois, donc l'inaction serait un suicide.

Affaire à suivre !
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 22 juil. 2015, 22:44

Tiens, pour alimenter le débat en apportant quelques repères historiques : en cherchant dans les archives de l'INA sur un tout autre sujet, je suis tombé sur une vidéo très très intéressante, datant de 1995, un reportage sur la proposition Haenel de décentralisation du ferroviaire et transfert aux Régions.

http://www.ina.fr/video/CAB95063864/ges ... video.html
Rien que le résumé disponible est instructif ! :o
Un contrat de plan est actuellement négocié entre l'Etat et la SNCF prévoyant que les régions seront désormais appelées à assumer la responsabilité de la gestion des lignes secondaires, et donc de décider quelles lignes seront fermées pour être remplacées par un service de cars.
Reportage en Alsace. - ZAV rails d'une voie ferrée abandonnée / train Micheline arrêté sur voies / PE Micheline entrant en gare de MIETESHEIM / PR sur porte wagon de ligne régionale "Conseil Régional Alsace" .
- ITW Michel GATULLI, reponsable cheminot CGT qui estime que les élus n'ont pas les moyens de prendre en charge une ligne SNCF.
- PE Micheline avançant sur voie ferrée / BT dossier "Propositions du Sénateur Hubert Haenel" qui a eu l'idée de la régionalisation.
- ITW Hubert HAENEL : "Si on ne fait pas ça, des milliers de KM de voies ferrées disparaîtront car, aujourd'hui, la SNCF a d'autres priorités que le transport public de proximité".
- PANO Micheline roulant, vue d'un quai avec rares voyageurs.
- ITW Jean BERGOUGNOUX qui confirme que la SNCF a d'autres priorités que d'entretenir des réseaux ferroviaires déficitaires qui ne se justifient plus.


:(
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Pp87 » 23 juil. 2015, 20:26

Concours ma ville vue du train 2015

Cette année Limoges figure parmi les 3 villes choisies.

Petit reportage (7ALimoges)
http://www.7alimoges.tv/Ma-ville-vue-du-train_v3014.html
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 23 sept. 2015, 00:17

Les fossoyeurs vont bientôt toucher leur prime.

http://www.midilibre.fr/2015/09/15/le-t ... 213261.php

Usagers, cheminots, élus et associations sont en colère.

La SNCF prévoit de transférer le service intercités du Cévenol sur la route, à partir du 27 septembre, sur l'intégralité du parcours entre Nîmes et Clermont-Ferrand. En raison d'un éboulement près d'Alleyras, fin avril, la ligne ferroviaire est coupée entre Langeac et Langogne. Le train circule donc entre Clermont et Langeac et La Bastide et Nîmes, et un car assure la liaison entre Langeac et La Bastide. Cette réorganisation a permis de maintenir les horaires et les correspondances.

Depuis le 15 août, la SNCF a suspendu la vente des billets pour les trois mois suivants, une première étape avant le coup de grâce : la mise en place à partir du 27 septembre d'un autocar de bout en bout, avec une augmentation de 30 % du temps de trajet qui passe à six heures et demie.

Cette décision va à l'encontre des recommandations du député Philippe Duron, en chargé de mission sur l'avenir des trains d'équilibre du territoire, qui avait déclaré devant l'Assemblée nationale : "Penser mettre du trafic sur un autocar sur le parcours du Cévenol est une illusion. On est sur des petites routes, des routes départementales, des routes enneigées, verglacées en hiver ; cela n'a aucun sens, c'est faire prendre des risques à la population ! Et là nous disons : il faut absolument maintenir une offre ferroviaire : elle est pertinente elle a son sens, elle est indispensable au territoire et à la population ".

Les usagers, les cheminots, les élus et les associations s'élèvent contre cette nouvelle attaque de l'exploitant ferroviaire visant à décourager les utilisateurs du Cévenol et réclament le maintien de la solution actuelle, en attendant la réparation du problème d'éboulement d'Alleyras et le retour à la normale du Cévenol intercités.



Surtout que l'éboulement d'Alleyras est en réalité un petit éboulement, par rapport aux précédents, et pour lequel les tergiversations et atermoiements dilatoires entre soi-disant le propriétaire du terrain d'où est parti l'éboulement (qui se révèle être ... WWF !) et la SNCF font un peu petit bras pour amuser la galerie. Et pendant ce temps, "on" laisse pourrir la situation.
A se demander (réellement ? ::) ) si l'incident ne serait pas en fait un prétexte servi sur un plateau...

Pinaise ; mais si la SNCF n'en veut plus, de son boulot, qu'elle laisse la place à d'autres plus motivés ! Et j'adresse cette injonction non pas aux soutiers qui sont au contact direct des conséquences (et que l'évolution de la situation conduit à des déchirements terribles), mais aux occupants des strates coincées dans des bureaux (en IdF ?), qui ne connaissent visiblement pas autre chose que des tableaux à remplir selon un référentiel, formés et dressés depuis leur bac à produire du vide administratif. Et qui se comportent en parfaits exécutants, du moment que la gamelle continue d'être remplie avec le chèque en fin de mois.

J'enrage.



_____________________________________________________________________________

Edit :
La commune d'Alleyras, sur le territoire de laquelle a eu lieu l'éboulement, a rejoint le Parc Naturel Régional des sources et gorges de l'Allier :pouce:

http://www.leprogres.fr/haute-loire/201 ... e-l-allier

Haute-Loire. Alleyras intègre le parc naturel régional des Sources et gorges de l’Allier
La commune fait désormais partie du parc naturel régional (PNR) des Sources et gorges de l’Allier.

Le conseil municipal d’Alleyras a signé la charte du PNR, lundi. La commune en fait dorénavant partie puisque la communauté de communes du pays de Cayres Pradelles avait également signé ce document, en juillet. Pour intégrer le parc il faut que la commune et la communauté de communes l’aient paraphé.

Se pose désormais la question de l’emplacement de la Maison du parc. Alleyras étant la commune la plus au centre du PNR, elle pourrait accueillir le siège sur son territoire, ce qui s’accompagnerait de créations d’emplois et d’un gain d’attractivité.

Les critères d’attribution sont les suivants : la commune doit être au centre du parc, située le long de l’Allier, desservie par la ligne ferroviaire des Cévennes (comme Monistrol-d’Allier et Chapeauroux), desservie par un réseau routier permettant une accessibilité aisée.

Un vote du futur Syndicat mixte de gestion du PNR rendra un choix définitif. À terme, deux antennes du siège existeront au Nord et au Sud du parc.


C'est bien. Mais on peut quasiment parler d'humour du désespoir : un des critères d'attribution / candidature est que la commune doit être desservie par la ligne ferroviaire, colonne vertébrale du Parc (ligne offrant entre autre la circulation d'un train classique équipé pour présenter les éléments caractéristiques du paysage). Comment faire, sans cette ligne ?
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 29 sept. 2015, 22:56

Ne pas relâcher la pression, c'est peut-être juste une pause dans le processus... mais il semblerait qu'il y ait un frémissement... ???


http://www.lamontagne.fr/auvergne/actua ... 02533.html
Avec une belle image de la gare d'Alleyras :
Image

Pour se rendre à Nîmes, où dans une autre ville autrefois desservie par le Cévenol, le récent Plan de transport adapté mis en place par Inter-cités préconise un voyage en autocar.

Train ou autocar, le prix du billet restera le même pour voyager sur le tracé de la ligne des Cévennes. En revanche, le temps de trajet, lui, se verra rallonger d’environ une heure et demie, avec un confort sûrement moindre. Une solution « exceptionnelle » mise en place par Inter-cités, gestionnaire de la ligne pendant les travaux qui s’imposent suite à l’éboulement d’Alleyras en avril dernier, qui a lourdement impacté la RD 40 et la voie de chemin de fer.


La CGT et certains usagers craignent un transfert définitif du Cévenol par autocar

Des autocars seront donc mis en place de Clermont-Ferrand à Nîmes, pendant la durée des travaux, depuis le 27 septembre et jusqu’à la fin du chantier qui devrait être à la fin de l’année, voire au début de l’année 2016 en fonction des conditions météorologiques.

L’annonce de la Direction régionale de la SNCF a immédiatement suscité des inquiétudes du côté du syndicat CGT des cheminots de Haute-Loire. Au-delà des conditions de voyages moins confortables pour les voyageurs, le syndicat parle d’une « situation inacceptable » et redoute le passage définitif par bus du Cévenol.

Il rappelle la vocation de ce train d’équilibre de territoire (TET) « qui a pour mission première le désenclavement des territoires et donner l’accès au train à tous, précise Xavier Bousson. Avec le rapport Duron, il est proposé qu’il soit pris en charge par la Région. Nous sommes contre. Et nous sommes sceptiques car si la SNCF nous avance un coût d’exploitation de 4 millions d’euros pour le Cévenol, elle est incapable de nous communiquer un chiffre précis sur les recettes que ce train dégage. Quoi qu’il en soit, les TET doivent être maintenus par l’État ». Enfin, la mise en place d’autocar pourrait, selon le syndicat, avoir un impact sur l’emploi, « sur certaines gares peu fréquentées comme Monistrol d’Allier ou Langeac ».


L’avenir du Cévenol ne serait pas remis en cause

Même inquiétude pour le Collectifs des Usagers des transports du Haut-Allier qui a récemment publié un communiqué sur son site et évoque « une décision à vomir ». Le collectif préconise le maintien du précédent Plan de transport, où seule la portion Langeac- La bastide Saint-Laurent les Bains était réalisée en autocar, accompagné d’une pétition sur la plateforme dédiée Avaaz.com.

La direction régionale de la SNCF insiste, il s’agit d’une réponse provisoire à cette situation exceptionnelle. Les mêmes arrêts seront proposés aux voyageurs, et « les horaires ont été aménagés selon les correspondances vers Paris et le sud de la France. Après les travaux, Inter-cités compte remettre le train en marche. L’avenir de la ligne du Cévenol, n’est en aucun cas remis en cause, il n’y a aucun lien avec le rapport Duron ».

Pourtant, la baisse de fréquentation est confirmée par la SNCF, et justifie, en partie, la mise en place de cette solution. « Sur juillet et août, on compte entre 150 et 170 voyageurs par mois. Pour le reste de l’année, on compte entre 70 et 80 voyageurs par jour. »

Le député de la Haute-Loire Peter Vigier évoque quant à lui « une politique de désengagement de l’État ». Il dénonce une fois de plus, la crainte de la mise à mort du Cévenol et s’interroge sur cette situation qui pourrait constituer les prémisses de la fin du TET. « Les territoires ruraux ne peuvent pas accepter un tel désengagement de l’État de la politique d’aménagement du territoire […] Le Cévenol participe assurément au désenclavement et au développement de nos zones rurales ». Le député affirme rester mobilisé pour la survie de ce train qui voit « son parcours amputé depuis de nombreuses années ».

Maëlle Hamma


SNCF Réseau entame enfin des travaux d’envergure

Suite à l’éboulement d’Alleyras en avril dernier, SNCF Réseau assurera, jusqu’à la fin de l’année, d’importants travaux.

Il aura fallu près de six mois avant que les travaux ne soient lancés. Le Département, WWF et SNCF ont signé une convention au début du mois de septembre, relative au lancement des travaux sur la RD 40 et sur la voie ferrée.

Les travaux devraient débuter le lundi 5 octobre pour s’achever en décembre, voire au début de l’année 2016 en cas de conditions météorologiques difficiles. Ils dépendent des constats qui seront opérés au fil des travaux mais également de la sécurisation du site en amont.


Des blocs et masses rocheuses très instables

Ces travaux, dont le coût s’élève pour l’heure à 170.000 euros consistent à purger un bloc rocheux de 3m3 dont l’équilibre est précaire et de sécuriser une masse rocheuse de 320 m3 qui semble aussi déstabilisée. Il s’agira également de retirer la pelle hydraulique qui se trouve sur le train déraillé, en action au moment de l’éboulement, et de procéder au relevage ce train et au diagnostic de la voie. Enfin, plus généralement, les travaux consisteront à réparer les dégâts de la voie.

D’après la SNCF, « la bonne exécution de ce planning repose sur l’engagement concret de chaque acteur responsable à réaliser les actions respectives ».

Autres travaux : Langeac/Prades. Débroussaillage jusqu’au 16 octobre pour garantir une régularité optimale et améliorer le confort visuel. SNCF affirme sa volonté de limiter la gêne occasionnée.



Alors sur le même sujet, il y a aussi cet article : https://www.francebleu.fr/infos/transpo ... 1443121092


Comment ne pas être sceptique sur les annonces, vu le passif accumulé sur ce sujet, ainsi que la concurrence des macrontocars ?

Un article très intéressant sur la valeur des engagements et des décisions politiques, ainsi que sur la gestion d'un héritage...
http://www.lamontagne.fr/auvergne/actua ... 02374.html

Quarante ans après, que reste-t-il du plan Massif central ?

Alors qu'un colloque est organisé ce mardi 29 septembre à Clermont-Ferrand pour dresser un premier état des lieux du plan Massif central lancé il y a quarante ans, La Montagne a ressorti le discours prononcé le 29 septembre 1975 par Valéry Giscard d'Estaing et a fait apparaître les objectif principaux dressés par l'ex-président. Quarante ans après, ont-ils été atteints ?
La Montagne a recensé les principaux objectif du plan Massif central énoncés par Valéry Giscard d'Estaing en 1975. Certains ont été tenus. D'autres pas. Ce qu'il faut retenir.

OBJECTIF 1 : désenclaver le massif central par la route.

Ce qu'il a dit : "L'optique française et internationale ne changera véritablement à propos du massif central que le jour où l'on considérera que c'est une région qu'il est facile de traverser. L'effort portera donc d'abord sur l'équipement routier et l'essentiel me parait devoir être de prévoir la traversée complète du massif central par une voie à grande circulation [...] "

ATTEINT. Le massif central est sorti de son enclavement routier. Dernier exemple en date : la réalisation de l'A89, dont le dernier tronçon a été inauguré en janvier 2013. "Pas moins de trente années auront été nécessaires pour voir la réalisation de l'A89 reliant l'Atlantique à l'arc alpin et qui doit beaucoup à la volonté de deux Corréziens : Jacques Chirac, alors président de la République et François Hollande alors président du Conseil général de Corrèze", résumait alors La Montagne. Jean-Yves Gouttebel, le président radical-socialiste du Conseil départemental du Puy-de-Dôme, qui fut adjoint au commissaire à l’aménagement et au développement du Massif central dans les années quatre-vingt-dix, se félicite de ce désenclavement dans son ouvrage Le Puy-de-Dôme au présent du futur, évoquant « un magnifique réseau autoroutier pour un massif enfin désenclavé ».

OBJECTIF 2 : désenclaver le massif central par le train.

Ce qu'il a dit : "Il est indispensable que l'Auvergne bénéficie de ces progrès techniques, au cours des trois prochaines années, la SNCF renouvellera complètement les autorails utilisés pour les services express et omnibus dans la région, ce qui représente une dépense d'équipement de 110 millions de francs. En outre, des études seront engagées pour réduire les temps de parcours dans les relations du massif central avec Paris et avec les capitales régionales telles Lyon, Bordeaux et Nantes."
NON ATTEINT. Si, en quarante ans, des progrès notables ont été réalisés pour améliorer la circulation ferroviaire dans la région, une importante marge de progression existe encore. Alors que l’État vient d’approuver les prolongements TGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, le Massif central est encore et toujours le grand oublié du transport ferroviaire.

Visionnez le JT de Jean-Claude Bourret du 25 septembre 1976 sur l'introduction de trains corail dans le massif central, susceptible d'améliorer la circulation sur le territoire.

OBJECTIF 3 : Maintenir les services publics en zone rurale.

Ce qu'il a dit : "Il faut également porter une attention particulière à la difficile question du maintien de la qualité des services publics en milieu rural. La qualité de ces services veut d'abord dire qu'ils s'y maintiennent..."

NON ATTEINT. Force est de constater qu'au fil du temps, les services publics disparaissent dans les campagnes du Massif central. En dix ans, la Creuse s’est battue – avec des hauts et des bas – pour ses services publics. Sur la même période, l’État a supprimé 31,8 % de ses postes en Creuse. Dans le Cantal également, les angoisses sont fortes. « Les inquiétudes sont vives quant au maintien des services publics de l'État en proximité », a lancé Vincent Descoeur, président du Conseil départemental, le 26 juin dernier, à l'attention du préfet du Cantal. Et le projet de grande région Rhônes-Alpes-Auvergne ne fait que renforcer les angoisses


OBJECTIF 4 : Renforcer le tourisme.

Ce qu'il a dit : "J'ai donc demandé au ministre de la qualité de la vie d'élaborer dans les délais les plus brefs un plan d'aménagement touristique du massif central et, dès maintenant, les conditions de l'aide financière de l'Etat pour la création des gîtes ruraux et pour le développement hôtelier dans les petites villes seront assouplies."

ATTEINT. Le Massif central dispose d'un potentiel touristique important, qui va être encore renforcé avec la fusion, la nouvelle région possédant le plus grand domaine skiable du monde. Grâce à son riche patrimoine naturel et touristique, c'est même une destination privilégiée pour de nombreux touristes. L'Insee Auvergne, en 2011, dans Forces faiblesses et enjeux du massif central, indique que "le territoire dispose en outre d'une capacité d'hébergement touristique substantielle. Au sein de ses divers équipements, il peut accueillir 550 000 personnes, soit 13 % de sa population résidente contre 9 % au niveau national. Ce rapport de la capacité d'accueil à la population résidente est plus important dans le sud-est du Massif (Cévennes), dans le massif du Sancy (stations thermales de La Bourboule et du Mont-Dore) et dans le Morvan. La population de ces zones peut ainsi plus que doubler en période estivale.

OBJECTIF 5 : Renforcer Clermont-Ferrand et l'armature urbaine du massif central.


Ce qu'il a dit : " Il parait enfin nécessaire de renforcer l'armature urbaine du massif central afin que les villes les plus grandes, dont il ne faut naturellement pas ignorer les besoins considérables, et je pense naturellement à la capitale régionale et aux villes qui sont situées au voisinage de celle-ci, les villes moyennes et les bourgs ruraux constituent des zones d'animation et d'échange et des points d'ancrage qui ôtent à la population, notamment à la jeunesse, le motif ou l'alibi de quitter la région."

ATTEINT. Le même rapport de l'Insee daté de 2011 note que "si le caractère rural et en partie montagneux du Massif central reste marqué, il dispose d'un maillage urbain qui le distingue des autres massifs français. Son armature urbaine est dense et constituée de trente aires urbaines de grande, moyenne et petite tailles. La présence de grandes agglomérations est un atout majeur pour le Massif puisque les métropoles concentrent les grandes fonctions économiques, administratives et politiques qui participent au développement et au rayonnement des territoires. Globalement, le Massif central peut compter sur plus de 53.000 cadres et chefs d'entreprise travaillant dans les cinq grandes fonctions métropolitaines."


OBJECTIF 6 : soutenir et développer l’artisanat

Ce qu’il a dit. “l'artisanat est déjà une des forces du Massif Central, qui compte 76 000 entreprises artisanales occupant près de 200 000 personnes. il parait raisonnable de retenir l'objectif d'un doublement a terme des effectifs employés dans ce secteur qui passerait donc, à l'échelle du Massif Central, à un ordre de grandeur de 400 000 emplois”. Un objectif qui passe par de fortes primes d’installation dans les années qui suivent.

NON ATTEINT. Selon les chiffres de l’Insee concernant l’année 2013, le nombre d’entreprises artisanales du Massif central (régions Auvergne et Limousin, ainsi que les départements de l’Ardèche, de l’Aveyron, de la Loire, de la Lozère et du Lot) s’élevait à 73.965, soit moins qu’en 1975. On est donc très loin du doublement espéré.

Nicolas Faucon et Antoine Busnel




Avec une archive de l'INA au milieu, avec M. BOURRET à l'antenne, tout à fait intéressante... On peut résumer en disant que la notion de "désenclavement" tel qu'elle a été utilisée pour mettre en place tout un tas de dispositions techniques, à finalement produit l'effet inverse de celui souhaité, avec une hyper centralisation de plus en plus féroce. :buck2:
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 19 oct. 2015, 23:36

L'air de rien, on a un patrimoine qui intéresse du monde à l'international ... ^-^
D'ailleurs, The GARDIAN, petit journal à tirage confidentiel, ne s'y est pas trompé, et a produit un article de qualité pour en parler !
http://www.theguardian.com/travel/2015/ ... ravel-tips

C'est un article ici qui m'a conduit au Gardian : http://www.corsematin.com/article/derni ... 75860.html
Un comble !
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar amaury » 05 nov. 2015, 15:10

Avant que tu lises ce lien, BBarchi, j'éloigne le verre, la porcelaine et tout ce qui est fragile près de toi : http://www.ville-rail-transports.com/co ... 9ficient... :buck2:
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 05 nov. 2015, 21:25

Avant de le lire, j'annonce donc que je vais le lire.

Comme ça, au moins, on saura le point de départ de l'histoire qui suivra... >:D
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 05 nov. 2015, 21:37

Bon, ben, ch'j'suis encore vivant, et le palpitant tourne comme une horloge... :funny:

Bon, merci pour l'info.

J'étais justement ce jour à Clermont, entouré de 4 exemplaires des saucisses, avec une vue splendide des dessous...

C'est un problème connu depuis le début de l'arrivée de ces engins, et il a fait partie des points de déverminage qui ont pesé sur le quotidien des régleurs et techniciens chargés de la mise au point... :buck2:

Pas beaucoup d'explications rationnelles avancées sur ce problème, à part la longueur de l'engin, son poids plutôt faible par rapport à d'autres matos, plus des problèmes du coté des installations fixes : avec la vétusté progressive des 2 cotés, le cocktail a fini par devenir épicé.

La problématique des feuilles mortes (depuis qu'il a été enfin admis qu'un éloignement des arbres par rapport à la voie n'était pas complètement idiot, comme étaient configurées les plateformes dans les premières années du chemin de fer), reste pendante, mais le nombre d'incidents liés à ce pb est en diminution progressive...

Par contre, qu'aujourd'hui ce problème de déshuntage soit mis en avant (la sécurité n'a pas de prix) pour dégommer les petites lignes n'aurait strictement rien de surprenant, spa ? Pour une fois qu'on trouve un argument balaize... >:D
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 08 janv. 2016, 18:48

J'ai quelques infos - inquiétantes - (mais confidentielles pour l'instant :-X) concernant l'avenir des saucisses, qui portent pourtant à bouts de bras (2 bouts pour les saucisses, comme les saucissons...) l'avenir des "petites lignes déficitaires".
Je crois qu'il faut se faire rapidement une raison, les trois quarts des lignes à voie unique encore exploitées ne passeront probablement pas la fin du service d'hiver, vu que le matériel se trouve face à un choix simple : grande révision générale et ils repartent pour un tour, ou économie sur la révision, fin de vie prématurée, et radiation.

Donc allez faire un tour pendant que c'est encore possible, autour de Clermont, entre Valence et Gap, ainsi que dans d'autres régions. C'est quasiment plié.
D'autre part, les macrontocars ne sont pas du tout prévus sur la plupart des trajets à l'agonie... ce qui confirme l'hypocrisie des discours sur le maintien d'une desserte, par transfert sur car au lieu du train, parce que "ça rentre mieux dans un bon schéma économique".

Pour ceux qui ont cru aux parlottes, prévoyez des difficultés techniques pour vous assoir.


Une vidéo qui date un peu, mais qui fait quelques constats élémentaires :

[youtube]ak_d9E6qT3Q[/youtube]
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar TubeSurf » 08 janv. 2016, 18:54

Salut,

Je ne peux - hélas - que confirmer les craintes concernant les saucisses, par différentes sources toutes unanimes. Un matériel ferré avec une durée de vie de bus urbain, qui l'eut crû?

X.
Avoue travailler pour le réseau TCL.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 08 janv. 2016, 20:44

Salut

Pour essayer de donner un peu plus de précisions. Il y a conjonction de plusieurs facteurs :
- un train court, avec 4 essieux, une faible charge à l'essieu et intrinsèquement un niveau de shuntage médiocre car le freinage n'agit pas sur les tables de roulement (disques), du fait de l'évolution des normes (sur le bruit par exemple) et de la recherche d'un freinage plus performant
- des lignes régionales de moins en moins circulées par le fret ou des compositions lourdes qui peuvent nettoyer plus facilement le rail
- des lignes exploitées de plus en plus par un seul type de matériel
- des phénomènes de déshuntages furtifs qui surviennent surtout sur des lignes équipés de postes de signalisation modernes, informatisés, avec programmation des itinéraires

Typiquement, l'accident de Sainte Pazanne provient du fait que le poste avait compris que le train avait dégagé la zone et par conséquent avait préparé l'itinéraire suivant. Cependant, les 73500 sont soumis à une consigne (catégorie A des trains "mauvais" shunteurs) impliquant une reprise en manuel interdisant de tracé un itinéraire 5 secondes avant d'avoir pu confirmer que le train avait dégagé la zone.

L'EPSF a souhaité mettre fin à la dispense de consigne des trains de catégorie A... et la SNCF bénéficie d'un boulevard argumentaire pour faire avaler des mises sur route sur l'autel de la sécurité.

Maintenant, évidemment que la responsabilité incombe à la SNCF de n'avoir rien fait depuis 18 ans. Difficile de blâmer le constructeur qui fait ce qu'on lui dit de faire avec des cahiers des charges d'une lourdeur phénoménale... Evidemment, la maison profite des régionales et du "trou d'air" lié à la mise en place des nouvelles majorités et la recomposition des services (pas la plus simple à gérer) du fait de la réforme territoriale. Qui plus est, toutes les Régions ne sont pas logées à la même enseigne.

A mon avis, ce genre de sujet va rapidement monter au créneau. Le président de la Région Grand Est devrait prendre la tête de l'ARF et le discours côté transports risque d'être plus musclé et surtout plus ouvert à activer le couperet de la DSP. Commencer une mandature régionale par la fermeture de nombreuses lignes, ça ne sera pas simple à faire admettre.

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Pp87 » 17 févr. 2016, 20:08

Le Populaire, le 17/02/2016

Le Limousin, futur « désert ferroviaire » ?
Neuf gares fermées ou aux horaires réduits. Des lignes détériorées et menacées. La CGT tire le signal d’alarme sur l’état du réseau ferroviaire limousin.

http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/2016/02/17/le-limousin-futur-desert-ferroviaire_11786150.html

Fermetures de gares en Limousin : « Si ce sont juste des annonces, ce n'est pas sérieux »
Renaud Lagrave, vice-président en charge des transports à la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, réagit aux annonce de la CGT.

http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/2016/02/17/fermetures-de-gares-en-limousin-si-ce-sont-juste-des-annonces-ce-n-est-pas-serieux_11786140.html
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 17 févr. 2016, 20:23

Salut

Ce qui est génial, c'est que la maison brûle de toute part, et pendant ce temps, tout le monde s'extasie en regardant les myrtilles dans les buissons. Entre l'affaire des X73500, dont il faut distinguer les sujets liés aux déshuntages et ceux liés à l'opération mi-vie, le déficit structurel sur la maintenance du réseau qui ne permet même plus d'entretenir correctement le réseau principal (merci madame Royal, celle qui coupe les crédits au ferroviaire et se fait propulser présidente de la COP21), les budgets considérables à consentir sur les lignes UIC 7 à 9, la concurrence féroce des Macron Express et du covoiturage, les syndicats se focalisent sur quoi ? Des détails. Des horaires de guichet d'un côté, des postes de coupleurs-découpleurs d'autorails munis d'attelages automatiques de l'autre, mais surtout pas les sujets de fond. Tant qu'on ne parle pas d'ouverture à la concurrence, on peut tout faire. Il vaudrait mieux mourir en monopole que survivre en concurrence. Et les journalistes en rajoutent une couche en s'engouffrant dans la logique des OS ou les concepts néo-communicants de la direction. Le chirurgien a préparé les outils de la saignée et on râle sur la couleur des draps !!!

Au moins, en 1995, on pouvait ne pas être d'accord sur une grève basée sur la réforme des retraites, mais sur le démantèlement de 7500 km, on pouvait suivre. Mais là... c'est la mise à mort avec le consentement de la victime.

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 19 févr. 2016, 17:27

On ne va pas se chipoter sur la méthode, ni sur l'ordre des exécutions... vu qu'au final, ce sont les lignes sur lesquelles il y a le plus de réactions énervées actuellement qui seront fermées en dernier.

Les discussions syndicales ne sont que les dernières expressions de sensibilités qui ont soigneusement été orientées pour arriver à les rendre totalement anachroniques et déconnectées, alors qu'en fait, "vu de l'intérieur", la majeure partie des équipes ne sait pas comment faire pour éviter cette espèce de sidération catastrophique qui emporte tout le monde droit dans le mur.

On continue ?

Voila : saison III, épisode 24/79
http://www.20minutes.fr/economie/179029 ... ler-trains

Trains Intercités: l'État se désengage des trains de nuit, appel d'offres pour renouveler les trains

Le gouvernement a choisi de se désengager des lignes de nuit à l'exception de deux, celles entre Paris et Briançon et la ligne Paris-Rodez-Latour-de-Carol, a annoncé vendredi le secrétaire d’État aux Transports Alain Vidalies.

M. Vidalies a également indiqué que l’État allait lancer un appel d'offres pour renouveler les trains sur au moins trois des quatre lignes Intercités jugées «structurantes», pour un montant de 1,5 milliard d'euros, et va commander 30 rames supplémentaires à Alstom, a précisé M. Vidalies lors d'un point d'étape sur l'avenir des trains d'équilibre du territoire (TET), plus connus sous leur marque commerciale «Intercités».

Depuis la signature d'une convention en 2010 entre l’État et la SNCF, en cours de renouvellement pour 2016-2020, l’État est devenu une «autorité organisatrice de plein exercice» qui lui permet d'intervenir directement sur la bonne marche de ce réseau et de subventionner ces trains chroniquement déficitaires. Depuis 2011, leur fréquentation a baissé de 20% et le déficit devrait dépasser 400 millions d'euros cette année. Il existe 22 lignes TET de jour et 8 lignes TET de nuit.

Lors de la présentation de sa feuille de route le 7 juillet dernier, Alain Vidalies avait déjà annoncé que l’État s'engageait à investir 1,5 milliard d'euros pour renouveler le parc de matériel roulant des lignes «structurantes» d'ici 2025.

Il n'avait cependant pas précisé si le gouvernement entendait recourir à un appel d'offres ou passer commande directement auprès d'Alstom dans le cadre du contrat signé en 2009 qui lie ce dernier à SNCF Mobilités et prévoit une commande allant jusqu'à 1.000 trains TER Regiolis.

Plusieurs sénateurs ainsi que des représentants syndicaux d'Alstom ont fait entendre leur voix récemment pour inciter l’État à ne pas recourir à l'appel d'offres afin de préserver l'emploi. Le gouvernement semble avoir opté pour une solution intermédiaire en passant commande de 30 nouvelles rames à Alstom. Réagissant à cette annonce, le PDG d'Alstom Henri Poupart-Lafarge s'est dit «content pour les 30 rames» mais «déçu pour Alstom et pour la filière ferroviaire que l'on passe par un appel d'offres».

Concernant l'usine d'assemblage de Reichshoffen (Bas-Rhin), la plus concernée par ces commandes, le PDG a expliqué que 30 nouvelles rames correspondaient à 9 mois de production. Mais quand bien même Alstom gagnerait l'appel d'offres qui sera lancé, «cela ne pourrait pas donner lieu à une production avant 2021-2022», selon lui. «Le trou de production à Reichshoffen est avéré à partir de fin 2018 et ce pour une durée d'au moins 3-4 ans», a-t-il ajouté.

La quatrième ligne structurante Paris-Cherbourg fait l'objet d'un traitement à part en raison de caractéristiques techniques spécifiques. Pour cette ligne, le renouvellement pourrait prendre la forme d'une commande directe au groupe canadien Bombardier, également lié à SNCF Mobilités par un contrat existant, ou d'un appel d'offres.


Concernant les trains de nuit, qui représentent 25% de déficit alors qu'ils ne transportent que 3% des passagers, le gouvernement annonce son désengagement de 6 des 8 lignes existantes. Il préserve Paris-Briançon et Paris-Rodez-Latour-de-Carol.

Il lance toutefois un «appel à manifestation d'intérêt» pour permettre à d'éventuels opérateurs ferroviaires de proposer de «nouveaux schémas d'exploitation innovants», autrement dit une ouverture à la concurrence pour ces lignes. Les résultats de cet appel et les décisions prises en conséquence seront annoncés le 1er juillet prochain.



Le Monsieur sur la photo, il me fait l'effet de bien aimer les autocars. Ça doit être son mode de transport préféré... >:D

Pour les chiffres, j'aime bien la conclusion à la con de l'article. Les lignes de nuit représentent 25% de déficit alors qu'elles ne comptent que pour 3% du trafic. Ok. Quel trafic ? Par rapport à quoi ?
Et, donc, parce qu'il y a des millions de voyageurs d'un coté, ce n'est pas la peine de se fouler pour trouver des optimisation intelligentes pour offrir un service digne à ces 3%, qui, si c'est 3% du nombre total de voyageurs transporté, n'est pas exactement de la gnognotte ? >:(

Encore une fois, si le commerçant ne sait pas gérer sa p'tite affaire, il vend, il s'associe, ou passe la main à des qui savent mieux... :knuppel2:
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Pp87 » 22 févr. 2016, 14:43

Le Populaire, le 22/02/2015

Le TGV Brive-Lille dans le viseur

« Nous avons demandé à la SNCF de revoir sa copie ». C’est ainsi que le vice-président du conseil régional en charge des transports, Renaud Lagrave, résume l’entretien qu’il a eu avec des responsables de la SNCF, en fin de semaine dernière.

Au cœur des discussions, la ligne TGV Brive-Lille dont la convention de deux fois trois ans liant la SNCF et la région Limousin a touché à sa fin en octobre dernier. « Elle avait été renouvelée en avril 2015 pour un an. Et comme avril approche, la SNCF souhaitait nous faire part de l’état de la fréquentation notamment », précise l’élu régional.

Et les chiffres présentés ne semblent rien augurer de bon. « La fréquentation est en baisse depuis des années. Ces trains sont, pour un bon quart de la fréquentation, utilisés sur la liaison Lille-Aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. Et la ligne est déficitaire », poursuit-il. Et quand il s’agit de donner un ordre d’idée, Renaud Lagrave botte en touche. « Je ne préfère pas affoler vos lecteurs », répond-il.

Ainsi, la SNCF demande aux régions Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et Centre-Val-de-Loire que la ligne traverse à la vitesse d’un train classique, d’ouvrir leurs portefeuilles pour « diviser par deux ce déficit ».

Pour Renaud Lagrave, c’est « une proposition inacceptable. Nous avons demandé à la SNCF de se tourner vers les deux autres régions utilisatrices : l’Île-de-France et le Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Nous nous reverrons début mars sur la question ».

Au-delà du conflit sur cette ligne, le vice-président semble remonté : « On cumule ! Un manque d’investissement flagrant sur les voies, un parc de matériels vieillissant… Et on apprend, il y a dix jours, entre la poire et le fromage, qu’il manque 300 conducteurs de train en France dont 30 ou 40 pour notre région ».

Au chapitre du rail, il y a vraisemblablement beaucoup de pain sur la planche.


http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/2016/02/22/le-tgv-brive-lille-dans-le-viseur_11792646.html
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 22 févr. 2016, 21:19

Salut

Oui mais alors là rien à voir. Brive - Lille est un TGV politique voulu par Limousin à l'époque qui est un gaspillage d'argent public vue la fréquentation et l'utilité de ce train. Il s'est d'ailleurs fait au détriment d'un Paris - Brive classique... autrement plus emprunté. Donc qu'il disparaisse serait plutôt une bonne chose qui redonnerait des marges de manoeuvre aux régions concernées pour leurs budgets TER... Pour info, à son lancement en 2006 me semble-t-il, c'était 1 M€ par Région pour un train circulant 5 jours par semaine.

Quant au train de nuit, 3% du trafic d'Intercités pour 25% du déficit : ça fait quand même beaucoup et ça montre à quel point il y a un problème à la fois dans l'obsolescence du matériel, le mauvais positionnement de l'offre...

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 23 févr. 2016, 11:49

ESt ce qu'il serait possible de disposer des chiffres précis qui servent de base à ces respectivement 3% et 25%.

En pratique : combien de personnes / voyageurs ? Combien de € / k€ / M€ ?
Quelle part de quel déficit ?

Parler de % "secs", et ne pas préciser si la problématique concerne 5 ou 500 000 personnes, c'est aussi idiot que de convaincre une poule de l'utilité d'un tournevis.
Voire même un peu léonin et vicelard, dans le principe... >:(
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar mathieu.38 » 23 févr. 2016, 20:23

D'après ce que j'ai lu, les 3% ne concernent pas grand monde, en partie car la SNCF ne fait rien pour inciter au remplissage (ouverture des réservations très tardives et aucune pub).
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 25 févr. 2016, 14:28

Salut

Comme dit précédemment : 3% du nombre de voyageurs Intercités par an = 25% du déficit annuel d'Intercités. Le problème est d'origine multiple. Outre le manque de commercialisation de ces trains par une entreprise qui veut en faire le moins possible, il y a un problème d'image parfois - souvent ? - abusivement mauvaise des trains de nuit. Il y a aussi un problème sur le rapport prix / prestation. Enfin, il y a globalement une chalandise qui, par la force des choses, tend à se détourner naturellement du chemin de fer pour ses déplacements de loisirs.

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 26 févr. 2016, 15:59

Bon, ben c'est encore bibi qui doit se coller au charbon pour trouver des infos, quoi... :-\ :(

J'ai trouvé ceci :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Intercit%C3%A9s

Évolution et avenir

Avec l’arrivée du TGV Est, les liaisons Intercités dans le grand Est ont été supprimées ou réaménagées, comme sur les lignes Paris - Troyes - Mulhouse - Bâle, Paris - Nancy - Épinal - Remiremont, Paris - Châlons-en-Champagne - Saint-Dizier, Paris - Reims - Charleville-Mézières.

Un programme de rénovation et de facilitation d’usage (réservation non obligatoire et train accessible avec l’ensemble de la tarification SNCF y compris prix d’appel Prem’s) a été lancé par la SNCF. Pour le moment, les trains des lignes Paris - Caen - Cherbourg et Paris - Lisieux - Trouville-Deauville (lancés sous le nom de Corail Intercités Normandie) ont bénéficié de la rénovation complète grâce au financement conjoint de la Région Basse-Normandie et de la SNCF.

Les Intercités étant pour la plupart des trains déficitaires de la SNCF, celle-ci espérait, dans un avenir proche, un cofinancement régional pour leur maintien. La convention d’exploitation des trains d’équilibre du territoire, signée le 13 décembre 2010, a répondu à cette crainte d’une extinction à long terme. L’État, désormais autorité organisatrice des TET, a pour mission de suivre la bonne exécution de la convention d’exploitation des TET (en termes d’exécution du service, de respect du plan de transport, de rénovation du matériel roulant et de suivi budgétaire).

L’âge grandissant des voitures Corail (de vingt-deux à trente-quatre ans) plaide désormais pour une commande massive de nouveau matériel afin d’assurer l’avenir de ce type de relation, dont le récent Grenelle de l'environnement promet le maintien, au service de l’aménagement du territoire. En 2013, le gouvernement annonce un investissement de 400 millions d'euros pour le renouvellement du matériel2.

En mai 2015 une note interne de la SNCF préconise une réduction du nombre de trains Intercités avec la suppression totale des Intercités de nuit (ex-Lunéa) mais également de certaines lignes et de plusieurs arrêts intermédiaires. En 2015 la flotte Intercités est composée de 2 057 voitures et 364 locomotives, l'âge moyen du parc est de 33,5 ans. Le réseau Intercités dessert 335 villes, fait circuler 320 trains par jour (dont 20 de nuit) et transporte quotidiennement 100 000 voyageurs. Le réseau est cependant déficitaire de 276 millions d'euros3.

La SNCF fait circuler, en 2015, 1 412 voitures Corail de jour et 347 voitures Corail de nuit. La disponibilité des voitures de nuit passera sous les 222 nécessaires pour assurer les besoins impératifs du trafic dès 2016 et sous les 1 000 pour les voitures de jour en 2018.


Donc 3% de ...? correspond à 3% de 100 000 x 365 = 36,5 millions de voyageurs, soit 1 095 000 voyageurs.

1 095 000 titres de transport, donc.

1 095 000 CLIENTS pour un produit qu'il "faudrait dégager"...

Quand même.

Un truc in-vrai-sem-bla-ble ! :coolsmiley:

3% est un chiffre qu'on peut donc renvoyer à sa dérisoire médiocrité lamentable, fi donc de cet erreur de casting, mazette qu'il est petit, laid, et bancal, et en plus il pue certainement de lague... c'est bon, on peut y aller.
Une vision de comptable qui ne se rend pas bien compte que c'est ça qui le fait bouffer tous les jours...

Alors qu'on remarque tout de suite le changement d'échelle de discours quand on assume fièrement les 1 095 000 titres de transport au lieu de se laisser berlurer par des marchands de moutarde ...
On se sent un peu moins toisé, hein. :police:


Ca me rappelle les staffs de commerciaux chez Renault, il y a quelques dizaines d'années, qui annonçaient des scores ronflants et pétaradants, mais en baisse...
Jusqu'à ce qu'un dégourdi leur rappelle qu'ils ne vendaient pas, genre, 6000 voitures.
Mais 1 voiture à 6000 clients...
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 02 mars 2016, 22:23

Autre sujet, avec Flixbus qui est en train de ratisser soigneusement les myrtilles...
http://www.lamontagne.fr/economie/secte ... 07193.html

Un bus Macron va passer par la Creuse entre Bordeaux et Lyon


A partir du jeudi 3 mars, la société FlixBus lance une nouvelle ligne Bordeaux-Lyon, avec des formats réduits Limoges-Clermont, qui fera étape par Guéret et Montluçon. C'est le premier "Bus Macron" a passer par la Creuse.

La société FlixBus lance, à partir de ce matin, une ligne longue distance entre Bordeaux et Lyon aller-retour quotidien.

S’il ne s’agit pas du premier “bus Macron” à traverser le Limousin, il inaugure en tout cas la traversée de la Creuse puisqu’il fait étape à Guéret avant de rejoindre Montluçon et Clermont-Ferrand.


Étapes limougeaude et guérétoise pour bus corréziens

Ce Bordeaux-Lyon aura aussi des formats Limoges-Clermont puisque six départs quotidiens sont programmés au départ de la capitale limousine tandis que deux départs par jour auront lieu de Bordeaux et de Lyon (AR).

La société qui communique sur ce nouveau service souligne que cette ligne va « rattacher trois nouvelles villes (Angoulême, Guéret et Montluçon) au réseau national » faisant de FlixBus « le numéro un en Fance en nombre de ville connectées ». Et d’indiquer aussi qu’en faisant de « Limoges le nœud de cette ligne, elle optimise le service rendu, notamment, aux étudiants qui partent suivre leurs cours à Bordeaux ou Lyon ».

Enfin, comme un coup de pied de l’âne de la route au rail, FlixBus assure désormais « la seule ligne directe de transport terrestre entre Limoges et Clermont, compte tenu des faiblesses de la ligne TER ».


D’autres lignes envisagées en Limousin ?

Sur le plan pratique, c’est une entreprise corrézienne, l’autocariste Serge Faure de Saint-Martial-de-Gimel, qui assurera le transport sous la bannière FlixBus. Une enseigne qui se félicite d’amener « à la création de cinq emplois locaux » et n’exclut pas « de demander une autorisation de commercialisation auprès de l’autorité des transports pour des tronçons de moins de cent kilomètres dans la région : Limoges-Guéret, Guéret-Montluçon, Montluçon-Clermont) ».

Le premier départ de Limoges aura lieu ce jeudi matin à 7 h 30 pour un passage à Guéret à 8 h 40.


La chronologie est finalement amusante, et si peu prévisible. 8)
On ne peut plus entretenir Clermont <> Limoges en train (manque juste de quoi rénover 19 kms de ligne...) on ferme, et ho surprise.
On peut mettre une ligne de macrontocars dont les bénefs iront outre rhin, mais pas dans les caisses du patelin, et encore moins dans l'entretien de notre patrimoine...
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 03 mars 2016, 11:08

Salut

Sur les 3%, le calcul est simpliste, car les TET sont des trains qui ont un taux de charge très fluctuants dans la semaine et en particulier les trains de nuit, qui sont surtout utilisés du jeudi au lundi pour l'essentiel. Disons plutôt que cela correspond en moyenne à 3000 voyageurs par jour et que le trajectoire économique d'Intercités va approcher les 400 M€ de déficit en 2016. Donc 25%, ça fait 100 M€ de déficit annuel pour une moyenne de 3000 voyageurs par jour. C'est juste un constat. Cela démontre simplement que rien n'est fait pour augmenter le nombre de voyageurs ni pour maîtriser le déficit. Du pain béni pour les autocars... qui se retrouvent maintenant avec une demande de circulations de nuit de la part de leurs clients qui veulent bien accepter de mettre 10h pour traverser le pays... mais pas forcément de jour !

Ou comment le car est peut-être en train de démontrer qu'il y a un marché pour du transport collectif de nuit ! Ubuesque !

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Pp87 » 03 mars 2016, 14:38

Le Populaire, le 03/03/2016

La LGV Limoges-Poitiers s'invite au conseil municipal de Bellac

À l’unanimité, la commune de Bellac a émis un avis défavorable à la proposition d’aménagement foncier, agricole et forestier du département en lien avec la LGV Poitiers-Limoges.

Le Nord de la Haute-Vienne, qui ne sera pas desservi par la LGV voit menacer son réseau TER avec des gares fermées à l'horizon 2016\2017, avec des réductions du trafic et des cadencements par manque de personnel, vu l'entretien de son réseau et de son matériel roulant


Plus d'informations :
http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/2016/03/03/la-lgv-limoges-poitiers-s-invite-au-conseil-municipal-de-bellac_11807444.html
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 07 mars 2016, 13:57

Rémi> ce n'est pas que rien n'est fait pour améliorer la fréquentation ou les motifs de prendre le train. C'est juste qu'avec l'inertie de l'outil, infléchir les décisions erronées prend du temps.
Comme un Airbus qui descend rapidement. Lui faut du temps pour redresser et remonter après avoir passé l'aspirateur sur la moquette...

Les nouvelles voitures Corail rénovées avec - enfin - le confort qui devrait être la règle pour tous les matériels roulants, sont arrivées en service commercial après une refonte complète. :banane:

http://www.lamontagne.fr/accueil/video/ ... 93001.html

Comme quoi :

1) on peut encore rénover des Corails, les chaudrons sont encore en très bon état, et les organes de suspensions / liaisons caisse - voie sont encore au niveau pour permettre une utilisation durable sans hurler à l'acharnement thérapeutique.
2) la réno peut se faire sans prendre un temps délirant
3) la mise en place de Régiolis sur la liaison pourra se faire si l'option 6 caisses V200 est retenue, ce qui pourrait apporter un peu de gain de temps sur la ligne.


Par contre, pour avoir essayé le Régiolis, ben... désolé, mais on est un cran en dessous du Corail en terme de confort à la place. Et autant on peut bosser dans un Corail (rénové ou pas), autant dans le Régiolis... :-\
Et la notion d'accessibilité à 100% de la rame, non assurée pour l'instant dans les Corail, mais "impérative" pour être en conformité avec la loi, là encore... je n'ai pas vu souvent le potentiel des rames "modernes & accessibles" exploité sur ce sujet. :-\
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Billy » 08 mars 2016, 19:49

Ça fait déjà un petit moment que ces voitures rénovées circulent sur Paris-Clermont ;)
La rénovation est pas mal mais apparemment selon des retours de contrôleurs, certaines voitures ont été mal rénovées et elles tanguent beaucoup trop ! Il paraîtrait que les ateliers de maintenance n'ont pas eu le budget pour rénover l'ensemble des voitures et certaines auraient juste été relookées, mais le côté technique (surtout le tangage) n'est pas toujours au rendez-vous.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 08 mars 2016, 23:32

Ça fait partie des trucs incompréhensibles de la maison... :-\

En fait, sur les cotés des bogies des Corails, se trouvent des sortes d'amortisseurs horizontaux qui freinent leurs mouvements relatifs par rapport à la caisse. C'est une pièce qui s'use...
Ce qui est ballot, c'est que sur un parc de plus de 4000 unités, ben ils ont tapé un stock d'une dizaine, dont certaines ont ces soucis.

Mais il n'y a pas que le problème sur le matériel roulant, la voie aussi a quelques points à revoir ; certaines sections mériteraient une remise à niveau sans attendre la prochaine échéance programmée...

Ça devrait pouvoir se corriger assez simplement ; suffit juste de faire remonter l'info... >:D
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 10 mars 2016, 21:28

Salut

Si on tangue dans les voitures, il ne faut pas oublier qu'on a rehaussé le plancher des Teoz pour mieux profiter du paysage quand les fenêtres sont propres... au prix d'un rehaussement du centre de gravité qui dégrade le confort. Sans compter que la maintenance de la voie peut laisser à désirer...

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 16 mars 2016, 10:53

Je reconnais une houle moins légère qu'avant... mais ça, c'est qu'on arrive à la marée basse. >:D

L'entreprise de dézinguage continue méthodiquement, avec des articles complaisants.

Saviez vous que, pour le passager d'un train, entendre un klaxon à l'entrée et à la sortie d'un tunnel, c'est absolument épouvantable d'inconfort ? Pourtant... c'est règlementaire et indispensable pour la sécurité au cas où des piétons seraient tentés, ou si des équipes d'entretien se trouvent par là... etc... :coolsmiley:
Saviez vous aussi que les trains se trainent dans les tunnels ? Entre Clermont et Lyon, oui : il y a des réductions de vitesse pour différents motifs.
Et que les 72500 sont "un peu justes" pour la capacité ? Ah, oui, mais peut-être que ça dépend aussi des heures ? :-\
Et que le trajet de presque 3h, c'est encore plus long que de monter à Paris ? Houlaaaa.... :o
Et qu'il n'y a pas de restauration à bord ? Holala. La cata. Et dans les macrontocars, au fait, c'est prévu ? ???

http://www.lamontagne.fr/auvergne/actua ... 25495.html

Bref, il y a des efforts à faire pour améliorer une liaison qui -de façon tout à fait prévisible - allait se dynamiser avec le rapprochement des régions, mais le matos manque. Un p'tit téoz / corail à compo renforcée à 7/9 caisses pourrait peut-être répondre à la question, en complément de l'amélioration des voies ?
Cependant, les deux itinéraires (Lyon<>Roanne<>Clermont et Lyon <>Sainté<>Noirétable<>Clermont sont très différents techniquement. Et celui de Noirétable est condamné.


Ah, et : quasiment en même temps, un article à la gloire de l'autocar moderne >:D
http://www.lamontagne.fr/auvergne/actua ... 20515.html
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 16 mars 2016, 14:16

Salut

Tu sais, même l'itinéraire via Roanne est loin d'être tiré d'affaire : de L'Arbresle au Coteau, c'est de l'UIC7 donc aucun budget renouvellement.

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 19 mars 2016, 11:03

Boh, on va mettre en place des cars avec transbordement pour ce tronçon, le reste en 72500, et à la réforme des 72500, on prolonge le trajet en macrontocars des deux cotés... vu que l'A89 est dispo et qu'il a encore de la marge en terme de congestion du trafic.

Rumeurs de fonds de couloirs à la région, en tout cas... :-X
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 28 mars 2016, 21:28

Ce qu'il y a de bien et de prévisible avec le "mieux", c'est qu'on voit bien la limite, en général très proche de ce qui pourrait être fait "en bien" "pour améliorer" "pour faire mieux", etc...

Ce qu'il y a de terrible et de totalement imprévisible, c'est qu'en matière de "pire", on a beau imaginer des plans tous plus tordus les uns que les autres, on est toujours un cran en retard par rapport à la réalité et à l'inventivité de certains.
Bon, ok, on parle de trains, là. Pas d'évènements dramatiques, et le sujet de la disparition du train est bien moins important.

Mais quand même...




Alors voila : pour le viaduc de Garabit, la fin, c'est bientôt.

Déjà pour le trafic, pour commencer afin la fin de parcours pour l'Aubrac, et pour le démontage, dans les 5/10 ans si rien ne vient inverser la tendance.

Ils ont eu la peau du viaduc des Fades, avec des sondages destructifs et des prélèvements (pour "vérifier" la portance de la structure !) qui interdisent définitivement tout trafic. Et maintenant, la ligne Clermont <> Béziers.


...






https://www.francebleu.fr/infos/transpo ... 1458048344

L'Aubrac, un train en voie de disparition

Par Emmanuel Moreau, France Bleu Pays d'Auvergne dimanche 27 mars 2016 à 7:00

Image
L'Aubrac marque l'arrêt en gare d'Issoire © Radio France - Emmanuel Moreau

Le viaduc de Garabit n'aura peut-être plus aucune utilité. Il permet aux rares trains qui circulent encore sur la ligne de l'Aubrac (Clermont-Béziers) de traverser la vallée de la Truyère.
Une ligne en sursis et qui semble condamnée, une hypothèse que la SNCF n'hésite plus désormais à évoquer.

Rien n'est encore officiel, mais ça ne fait plus vraiment de doute, il n'y aura très probablement plus de trains sur la ligne de l'Aubrac à la fin de l'année. Une ligne qui est en sursis depuis un bon moment, avec un seul aller-retour par jour, la dernière liaison Intercités qui relie Clermont à Béziers (baptisée Aubrac). Plus un aller-retour marchandise, le train de coils (des bobines de tôle) à destination de l'usine ArcelorMittal de Saint-Chély d'Apcher. C'est la partie nord de la ligne, la section auvergnate, qui est menacée, les 56 km entre Neussargues et Saint-Chély d'Apcher.

Il faut dire que cette ligne cumule les handicaps, un profil difficile, une voie très ancienne et en mauvais état, avec des ralentissements de plus en plus nombreux faute d'entretien. Il faudrait 30 millions d'€uros de travaux pour que les trains puissent continuer à circuler. L'électrification réalisée au début des années 30 a même été abandonnée par la SNCF qui se contente de faire circuler des engins diesel. Enfin le temps de trajet est décourageant, 6H25 entre Clermont et Béziers, deux fois plus que le temps nécessaire en voiture sur l'autoroute A75 qui longe cette ligne. D'ailleurs le rapport Duron préconise d'abandonner l'Aubrac et de le remplacer par un car.


Un tabou qui tombe

Depuis le rapport Duron, la SNCF garde une réserve prudente, dans l'attente de la décision de l'Etat sur l'avenir des Trains d'Equilibre du Territoire, une décision attendue pour le mois de mai. C'est pour cela que la prise de position de Jean Ghédira, le directeur des Intercités est une première. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne laisse pas vraiment place au doute. Jean Ghédira reconnaît que le problème de ce train, c'est qu'il est pratiquement vide, sauf le week-end avec les scolaires et qu'il n'est pas compétitif. Il explique qu'il n'y a pas de tabou et qu'un remplacement par car est une solution possible.

Image
Le viaduc de Garabit dans le Cantal © Radio France - Emmanuel Moreau

Jean Ghédira rappelle tout de même que c'est l'Etat qui décidera, mais le sort de l'Aubrac semble scellé; le train de voyageur circule très certainement pour ses dernières semaines. La nouvelle région Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénées pourrait conserver des TER comme actuellement jusqu'à Saint-Chély d'Apcher mais la ligne semble condamnée dans sa partie auvergnate.

Tant pis pour les paysages magnifique qu'elle traverse, pour le viaduc de Garabit, le chef d'oeuvre d'Eiffel, condamné à devenir un décor.
Reste à savoir ce que deviendra le dernier train de marchandises qui circule encore.


Un truc qui me hérisse positivement :
Pourquoi parler de "tabou" ? ???

En quoi faire circuler des trains sur une voie en bon état, avec des vitesses "normales", un matériel correct, des horaires intelligents, serait une idée maléfique ?
C'est qui le vilain pas beau qui pratique le maraboutage, et qui fait peur à toute la tribu ferroviaire ? Et une hypothèse : c'est qui le(s) gros jaloux qui n'a(ont) pas réussi le concours d'entrée, et qui veu(len)t casser le jouet ?
Parce qu'il doit bien y en avoir dans le tas, quelque part, qui se planque(nt), mais qui a(ont) réussi à mettre la traquette du haut en bas de l'échelle de décision, et à persuader que le train, c'est LE MAL, et l'autocar, le bon esprit ...
Où qu'il est, l'agité du bocal, qu'on lui fasse passer le goût du gri-gri ?
:knuppel2:
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 30 mars 2016, 22:35

Salut

http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... 60498.html

Président démissionnaire, J. Rapoport balance quelques petites réflexions bien senties sur le risque de péril sur le patrimoine ferroviaire. Maintenant, sa démission n'est plus un mystère. C'est du Chirac millésime 76 : "je ne dispose pas des moyens que j'estime nécessaire pour assurer les missions qui m'ont été confiées". Traduction :
- Bercy me serre la corde autour du cou
- ça fait 30 ans qu'on ne s'est pas occupé du réseau
- je n'ai pas de relation contractuelle avec mon actionnaire unique bien-aimé (contrat de performance prévu par la loi)
- on fait de l'affichage sur 500 M€ de productivité par an, mais comme le système est verrouillé de tous les côtés, les coûts continuent d'augmenter, donc on en fait encore moins que ce qu'il faudrait
- pépère continue à divaguer sur des LGV et son aboyeur nous explique qu'on fait la priorité aux transports du quotidien en signant en 4 ans autant de DUP de LGV que Sarko en 5 ans

Bref, on commence à taper dans le mur avec la 104Z cabriolet hypertunné et on fait toujours le kéké à faire coucou aux meufs alors que la bagnole explose de tous les côtés...

Dans les allées du 92 avenue de France, il se disait que la concomitance de la démission de Jacques Rapoport et de celle de Sophie Mougard du STIF étaient étranges mais avec la quasi certitude qu'en cas de nomination de la seconde, Kaiser Guillaume y mettrait son véto... Bingo (dixit la très bien informée Mobilettre). Il faut dire qu'en matière d'indépendance, l'ARAFER aurait été servie au-delà de toutes les espérances, mais le risque de clash eut été trop grand.

Et pendant ce temps, le réseau continue d'agoniser : youpi !

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 31 mars 2016, 20:04

Oui, ton résumé est correct.

J'ai une question :

Les conducteurs de trains qui seraient en nombre insuffisant... Ben y sont où ?
Ils en ont fait quoi de ceux "d'avant" ? ???
Ils les ont mis dans un bocal de formol à la Faculté de Médecine, pour l'édification des futures générations ?
Ils les ont garés sur les voies à Sotteville ? Et puis ils ont ramené tout le matériel Fret ? C'est ballot, ils auraient pu se rendre compte que les voies étaient déjà occupées, quoi. :-\

Alors partant de là, une fois que la SNCF aura serré le frein à main, on va en faire quoi de tous ces gens besogneux et décideurs, qui collectivement ne font rien pour éviter le mur, et qui vont se retrouver sous le bout de planche qu'ils auront scié ? Parce qu'il y en a une palanquée ; et on va les reconvertir en quoi ?
J'ai une grosse trouille, c'est qu'on les case aux centrales nucléaire par exemple, où ils pourraient exercer leurs talents de liquidateurs, avec référentiels et tout et tout ...
Mais vu les méthodes... :o
Os court.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 02 avr. 2016, 13:50

Salut

Le déficit de conducteurs est un effet naturel de la pyramide des âges d'une part, et d'autre part d'un taux de rejet des candidatures qui explose. En gros, sur 100 candidats, la moitié prend la tangente dès qu'on leur explique les horaires, les contraintes, les rythmes etc... Ensuite, sur la moitié qui reste, on en a la moitié qui ne passe pas les tests psycho et médicaux, notamment avec le problème des psychotropes (ne serait-ce que le cannabis). Bilan, entre le nombre de candidats et ceux qui passent l'examen, il y a un rapport de 1 à 8, et 60% de réussite sur ceux qui sont présentés. Forcément, y a problème...

Rémi

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