Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

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juliob121
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar juliob121 » 17 avr. 2009, 12:26

    Vous avez lu les documents ? BBArchi on dirait que de toute façon tu ne changera pas d'avis de toute façon dés qu'on parle de tours on est des démons...
    Les propositions des groupes de réflexion sont très intéressantes, pour avoir de la vie dans le quartier, sachant qu'aujourd'hui il n'y a que très peu d'habitants et mais beaucoup de bureau on peu jouer la dessus.
       
        En créant par exemple de nombreux after work adressé aux travailleurs de la PD et aux personnes extérieur, ce qui mettra de l'ambiance en début de soirée (21h max). Ensuite on passe au restaurants qui amène des gens plus tard (22h-23h max) et comme vous le voyez juste aux pieds de la tour de la Part-Dieu, on construit de nouveau restaurants qui ont pour vocation d'animer un peu plus cette dalle si vide.

        Ensuite un hôtel gros porteur dans une des tours (icade ou gecina) amènera de nouveaux clients pour les restaurants. De plus pourquoi ne pas créer à Part-Dieu au RDC des nouvelles tours des boîte de nuit ou même des bars qui amèneront étudiants et clients des hôtel à proximité, et qui mettront de l'ambiance aux pieds de ces tours si vide !
     
        De plus la tendance est aux regroupements des entreprises dans une tour notamment pour le repas de midi ! Il existent dans l'immeuble de la caisse d'épargne une cafétéria ouverte à toute les entreprise, de quoi casser l'ambiance chacun pour sa peau et favorisé le brassage inter entreprises !
       
        On peut aussi (proposé dans le brainstorm) créer un nouvel espace culturel à la PArt-Dieu qui en plus d'attiré les lyonnais permettrait de proposer une vitrine culturel Lyonnaise aux nouveaux arrivants ou à ceux qui ont une correspondance à la Part-Dieu de quelques heures !
     
        Vous le voyez des solutions existent et sont même mise en application (ou sont aux moins proposé), et les tours peuvent très bien faire partie de ces solutions. On est loin des grandes tours froides des années 70 (même si BBArchi persiste dans cette vision ), on créer des tours du futur avec des Rdc aménagé spécialement et un réseaux inter entreprises aux seins même de la tour, réduisant l'effet renfermé habituel dans ce grandes structures.
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Sylvain
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Re : Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Sylvain » 17 avr. 2009, 12:55

juliob121 a écrit :De plus la tendance est aux regroupements des entreprises dans une tour notamment pour le repas de midi ! Il existent dans l'immeuble de la caisse d'épargne une cafétéria ouverte à toute les entreprise, de quoi casser l'ambiance chacun pour sa peau et favorisé le brassage inter entreprises !

En aparté à ça : Schneider Electric, entreprise multinationale, ambition internationale, a regroupé toutes ses activités de recherche & développement sur un seul site, dans la banlieue de Grenoble. Le bâtiment a été volontairement conçu avec deux niveaux (R+1), parce qu'"on" estime que la communication entre les équipes, les services, les gens ne passe pas du tout verticalement, mais bien mieux horizontalement.
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar juliob121 » 17 avr. 2009, 13:15

En même temps tu as vu la place que cela prend !!!!!! Une communication verticale est possible il suffit d'y mettre les moyens !!
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Sylvain » 17 avr. 2009, 14:00

C'est pas une question de moyens, mais de structure. on va plus facilement au fond du couloir qu'à l'étage au dessus.

Ce qui prend de la place, ici, c'est surtout le parking  :-\

Mais c'était surtout pour contrebalancer le fantasme du "s'empiler les uns au dessus des autres pour mieux travailler ensemble".
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Re : Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar BBArchi » 17 avr. 2009, 18:29

juliob121 a écrit :    Vous avez lu les documents ? BBArchi on dirait que de toute façon tu ne changera pas d'avis de toute façon dés qu'on parle de tours on est des démons...    

 Les propositions des groupes de réflexion sont très intéressantes, pour avoir de la vie dans le quartier, sachant qu'aujourd'hui il n'y a que très peu d'habitants et mais beaucoup de bureau on peu jouer la dessus.
       
         En créant par exemple de nombreux after work adressé aux travailleurs de la PD et aux personnes extérieur, ce qui mettra de l'ambiance en début de soirée (21h max). Ensuite on passe au restaurants qui amène des gens plus tard (22h-23h max) et comme vous le voyez juste aux pieds de la tour de la Part-Dieu, on construit de nouveau restaurants qui ont pour vocation d'animer un peu plus cette dalle si vide.

         Ensuite un hôtel gros porteur dans une des tours (icade ou gecina) amènera de nouveaux clients pour les restaurants. De plus pourquoi ne pas créer à Part-Dieu au RDC des nouvelles tours des boîte de nuit ou même des bars qui amèneront étudiants et clients des hôtel à proximité, et qui mettront de l'ambiance aux pieds de ces tours si vide !
       
        De plus la tendance est aux regroupements des entreprises dans une tour notamment pour le repas de midi ! Il existent dans l'immeuble de la caisse d'épargne une cafétéria ouverte à toute les entreprise, de quoi casser l'ambiance chacun pour sa peau et favorisé le brassage inter entreprises !
       
        On peut aussi (proposé dans le brainstorm) créer un nouvel espace culturel à la PArt-Dieu qui en plus d'attiré les lyonnais permettrait de proposer une vitrine culturel Lyonnaise aux nouveaux arrivants ou à ceux qui ont une correspondance à la Part-Dieu de quelques heures !
       
        Vous le voyez des solutions existent et sont même mise en application (ou sont aux moins proposé), et les tours peuvent très bien faire partie de ces solutions. On est loin des grandes tours froides des années 70 (même si BBArchi persiste dans cette vision ), on créer des tours du futur avec des Rdc aménagé spécialement et un réseaux inter entreprises aux seins même de la tour, réduisant l'effet renfermé habituel dans ce grandes structures.


Bon, je prend le temps de répondre aux diverses assertions que j'ai pris le soin de mettre en gras.  >:D

1. "Dès qu'on parle de tours on est des démons" : je n'ai pas dis ça. Mais donc, j'aime que tu assumes ton état d'esprit.  >:D

2. Le mode "réflexion" est toujours intéressant, surtout quand il s'agit de sortir rapidement un lapin du chapeau pour essayer de sortir d'un guêpier. En l'occurrence, tout tourne autour de la bouffe, en quelque sorte. Et le concept du bar comme objet urbain salvateur de l'identité et de l'animation, ça fait rire au début, mais la répétition et l'unicité du thème commencent à faire pitié, et puis, surtout, qu'est ce que vous proposez d'autre ?

Et donc, peux tu fournir une explication convaincante sur le sujet de la déprise grandissante des clients vis à vis des bars et des restaus, provoquant un certain nombre de mises en liquidation, fermetures, cessation d'activité, etc... dans ce secteur d'activité, bien que Lyon soit apparamment cataloguée comme une ville soucieuse de bonne bouffe ?

Mouif, bin non, y'a pas que la bouffe. Quand tu as fini ta journée, nécessairement, tu vas te défouler dans la boite plutôt que de rejoindre tes proches ; et ce serait un fonctionnement majoritaire, donc à généraliser encore plus ? ça concerne combien de personnes, ce fonctionnement, rapporté à la surface consommée ? Tu connais la Cité, ce haut lieu de la vie lyonnaise, avec son hotel, son musée d'art contemporain, sa salle 3000, son complexe Ugc, etc... ? Pour y passer régulièrement et à des heures très variées, je dirais "peut mieux faire, en matière d'animation". Et pourtant, tous les ingrédients y sont (en principe) pour participer à l'animation dans un style mondial. Alors quid des rez de chaussée des tours ?

3. Le regroupement dans un seul volume pour les "pauses" de midi, favorisées par la cafétéria centrale. Bon, ok. Tout le monde ensemble toute la journée, pas d'échappatoire possible. Pas de variété, pas de possibilité d'aller une fois à droite, une fois à gauche ? le poids social sur l'individu qui n'aurait pas envie de se conformer à ce fonctionnement ne va pas être trop important ? C'est ce mode social qui serait induit par l'idéologie liée aux tours ? avec un abonnement chez le pharmacien pour supporter à coup de cachets roses ? Si, quand même, on peut encore s'isoler dans la grande ville ?

4. L'idée du centre culturel évoquée est un plaisir de fin gourmet, dont l'idée généreuse avait été mise en pratique... dans le centre d'échange de Perrache (!), donc ... avec les mêmes facilités d'accès depuis la gare, la Ville, la même PROXIMITE de principe, les mêmes intentions ... pas vraiment efficaces au vu du résultat.  >:D

Comme le fait remarquer Nanar, avant de se trouer le                    cerveau, pour essayer de trouver des solutions permettant de combler un vide qui n'aurait pas été créé si d'autres solutions urbaines avaient été appliquées, commençons déjà par réfléchir à ce qui est à portée de main, qui fonctionne, et qui peut apporter un certain nombre de réponses intelligentes.

Oui, le secteur central de Lyon comporte un tissu pour l'instant équilibré entre densité, hauteur des constructions, qualité de vie, qualité d'équipements. Cependant, les manoeuvres en cours sur le plan foncier, avec l'augmentation "folle" des prix pratiqués en loyers ou en transactions, vont probablement tuer cet équilibre sous prétexte de faire du chiffre immédiat.

A la Part Dieu, on ne me fera pas gober qu'on peut améliorer la qualité d'ambiance urbaine en créant des tours supplémentaires, et en faisant pousser quelques salades au pied : ceux qui s'accrochent encore à cette idée sont déjà dépassés. Et grâce à eux, ou à cause d'eux, qui ne laissent pas d'autres alternatives, on n'aura bientôt plus de solution disponible permettant une "respiration sociale", offrant de multiples possibilités pour vivre "dans la ville" chacun à sa manière.

C'est contre ça qu'il faut (ré)agir : contre les volontés "bien ordonnées" autoproclamées titulaires d'un savoir, qui décrètent ce qui doit être bien ou pas bon, qui produisent des solutions uniques, ou au mieux binaires, et qui ferment des portes au lieu de les ouvrir, le tout dans le grand enthousiasme et le grand bastringue permanent.


Maintenant, pour conclure, on peut arriver à réduire ou à amplifier l'effet d'enfermement dans les grandes structures, de la même façon que ce soit pour les tours ou pour des immeubles de grande taille. C'est un problème de choix de conception, comme d'aménagement, et comme partout, faire à l'économie et avec une vision mercantile à court terme donne toujours un résultat moyen ou médiocre. C'est un problème général de logique de concentration, qui n'est pas propre aux tours, et qui par conséquent n'est pas un argument pro ou anti tours.

Par contre, je peux t'assurer qu'en termes de gestion des relations intra personnels au sein d'une entreprise, la solution de disposition en deux ou trois plateaux avec liaisons horizontales, dont les vues sur l'extérieur permettent de se raccrocher visuellement au sol, permet un fonctionnement en synergie bien plus rapide, efficace, et convivial (au vrai sens généreux du terme, pas celui utilisé à tort et à travers par les pubeux) que les distributions en petits plateaux verticaux accessibles uniquement par ascenseur ; passer d'un étage à l'autre est déjà générateur de frein, alors que faire 50 mètres n'est pas vécu comme rédhibitoire.

Et je le répète, il n'est pas besoin de s'empiler en un même lieu, un meêm quartier ; la plupart des sociétés présentes à la Part Dieu ont très peu de connexions contractuelles entre elles, et encore moins de flots d'échanges de personnes... une proportion réduite des effectifs basés dans le secteur utilise fréquemment le TGV, par rapport à la quantité de "sédentaires"... Donc la notion de répartition sur le territoire du Grand Lyon tient parfaitement la route...


Ah, et puis, ce n'est pas facile, mais essaie de faire un effort sur l'orthographe... ;)



Surfeur44> Dsl si tu as mal dormi... mon pharmacien est parti en we... :-X
Allez, bon WE.
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar mathieu.38 » 18 juin 2009, 18:17

Petit up :
Il reste des mètres carrés à louer dans la tour Oxygène, la tour UAP a encore quelques jours devant elle.... avant que quelqu'un puisse envisager d'injecter 40 000 mètres carrés supplémentaires sur le marché lyonnais.
Dernière modification par mathieu.38 le 18 juin 2009, 19:49, modifié 1 fois.
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar to8d » 18 juin 2009, 19:15

Voilà plus de 10 ans que je travaille dans le quartier de la Part Dieu et je l'apprécie comme tel, le grand centre commercial est très pratique et la présence des tours est intéressante économiquement (emplois) mais également d'un point de vue esthétique, oui je fais parti des amateurs des grandes tours de verre comme beaucoup de "voisins de travail" et le chantier de la tour oxygène est une activité passionnante; nous attendons avec impatience le démarrage des autres chantiers pour voir se développer notre quartier d'affaire et son image à l'international.
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar BBArchi » 18 juin 2009, 19:22

::)


Et dès que la construction sera terminée (faute de terrains... ?) l'ensemble commencera à se ringardiser.  >:D

Parce que le principe des tours est justement de suivre une mode, l'image du moment, à l'instant T de l'inauguration, n'est plus valable 15 ans après ; or elles seront la pour plus de 15 ans ? Rassurez moi ...  :coolsmiley:
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar mathieu.38 » 18 juin 2009, 19:51

+1 BBArchi, rien à ajouter mis à part peut-être que les amateurs de tours devraient penser aux conséquences sur les transports de ces dernières. enfin, on ne va pas refaire le débat : c'est déjà tout écrit juste au dessus.
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Surfeur44 » 18 juin 2009, 21:30

Qui veut sa fessée avant d'aller faire nono ?  :knuppel2:
Je précise pour ceux qui n'auraient pas compris que c'est de l'humour


mathieu.38 a écrit :Petit up :
Il reste des mètres carrés à louer dans la tour Oxygène, la tour UAP a encore quelques jours devant elle.... avant que quelqu'un puisse envisager d'injecter 40 000 mètres carrés supplémentaires sur le marché lyonnais.


Concernant la tour Oxygène, 22 étages sur 28 ont déjà trouvé preneurs  :P
Et oui mathieu.38@, tu as raison de souligner que la tour UAP n'a plus que quelques jours devant elle  ;)


[align=center]________________________________________________________[/align]


Lu dans la presse lyonnaise le mois dernier :


La tour UAP dans le collimateur


Elle ne le sait pas encore, mais la tour UAP vit son dernier printemps. A la place du bâtiment beige de 80 mètres de haut, situé à l'angle du cours Lafayette et de la rue Garibaldi (côté 3ème), s'élancera à l'horizon 2013 une tour blanche culminant à 200 mètres. Les élus se sont occupés de son sort à la fin de l'été dernier, en actant le principe d'une modification du plan local d'urbanisme (PLU) permettant au futur immeuble d'aller gratter le ciel. Le projet de la nouvelle tour, dite Incity, sera, lui, porté à la connaissance du public après le dépôt de demande de permis de construire, lequel devrait être imminent à en croire le cabinet d'architecture de la Rize. L'enquête publique qui suivra permettra de connaître par le menu le projet urbanistique du promoteur Sogelym Steiner, lui-même aux manettes de la tour Oxygène voisine. Prévue pour ce tenir dès ce printemps, elle permettra aux riverains de s'exprimer et d'interroger le commisseur enquêteur, qui ne manquera pas d'être nommé. Construite au début des années soixante-dix, la tour UAP est inoccupée depuis 1994, depuis que le siège de la société d'assurance a été transféré dans de nouveaux locaux.

La tour UAP est "bourrée d'amiante". La rumeur est tenace autour du bâtiment. Alors ? Un diagnostic a bien été réalisé, précise la commission d'enquête organisée pour la modification du PLU, et dont les membres ont été désignés par le tribunal administratif de Lyon. Résultat : "La tour existante ne contient pas d'amiante friable, mais recèle de l'amiante de façon ponctuelle dans des joints coupe-feu, des joints de vitrage, etc...". Si l'on reste sur sa faim sur la teneur exhaustive du "etc", le rapport fait état de "trois méthodes de démolition/construction proposées par le maître d'oeuvre, c'est à dire l'architecte : "sciage de l'ensemble de la tour en petits éléments descendus au sol au fur et à mesure de leur désolidarisation par une grue à tour", "même méthode que la précédente mais avec une grosse pelle pour la démolition plus bas", et, enfin, "le foudroyage de la tour". La troisième solution paraît "difficilement compatible avec l'instabilité des immeubles voisins récemment sinistrés par le gaz et le maintien partiel des infrastructures avec la paroi moulée mitoyenne des halles". Conclusion : "la méthode n° 1 est privilégiée".




@+
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A quand une cinquième ligne de métro > Saint Paul - Cordeliers - Part Dieu ?!  ???
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Re : Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Métropaul » 18 juin 2009, 21:45

Surfeur44 a écrit :Qui veut sa fessée avant d'aller faire nono ?  :knuppel2:


Que de violence ! Est-ce ainsi que l'on traite ceux qui ne sont pas des béni-oui-oui en matière de tours ? :)

Il y a donc 6 étages de la tour Oxygène qui n'ont pas encore trouvé preneur. Autrement dit, quasiment un QUART de la tour. Ce qui en dit long sur le dynamisme du moment.
Quant à l'enquête publique sur Incity, on l'attend toujours. Tiens, le projet serait-il en retard ? ::)

Pour le débat sur les tours, cf. plus haut dans ce fil. On ne va pas le refaire tous les deux mois...
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Surfeur44 » 18 juin 2009, 21:54

Métropaul@, arrête de prendre tout au 1er degré stp  :)

Si je devais être choqué à chaque fois que l'on me répond avec l'émoticonne  :knuppel2: (n'est ce pas BBArchi@  ::)), je n'en finirai plus  ;)


@+
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Re : Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Métropaul » 18 juin 2009, 21:56

Surfeur44 a écrit :Métropaul@, arrête de prendre tout au 1er degré stp  :)


Je te retourne la remarque. M'enfin bon, on va pas passer la soirée là-dessus. ;) Quoi qu'il en soit, ce n'est pas la première fois qu'on nous annonce la fin d'UAP, et elle est toujours debout. Le marché immobilier n'aide sans doute pas à de tels investissements.
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Surfeur44 » 18 juin 2009, 22:13

Tu devrais t'intéresser de plus près au marché immobilier lyonnais, et je pense que tu serais très surpris  ;)
Je trouve qu'il est très facile de critiquer tel ou tel projet, d'autant plus, lorsque dès le départ on y est opposé.
La tour Oxygène ne sera livrée que début 2010, donc d'ici là, de l'eau aura coulé sous les ponts  :)
Et pour terminer, si certains souhaitent continuer des débats, je ne vois pas en quoi celà pose un problème, surtout au sein d'un forum  :)
Je pense qu'il faut respecter autrui.

@+
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Métropaul » 18 juin 2009, 22:37

Oh, mais je m'intéresse au marché immobilier lyonnais, rassure-toi. :) Pour bosser en ce moment sur un projet urbain d'une certaine ampleur, je pense être assez bien placé pour en parler, et ce petit ton vaguement suffisant, confinant au mépris, ne me plaît guère. ;) Je sais par exemple qu'en règle générale, un promoteur hésite furieusement à lancer la construction d'un immeuble tant qu'il n'a pas un (très) bon pourcentage de surface vendue. Alors s'il faut en plus financer la démolition préalable d'une tour, on peut penser qu'il hésitera d'autant plus. Maintenant, si Sogelym réussit à vendre son projet à un commercialisateur quelconque, à construire sa p'tite tour (dans un coin où il sera difficile d'attirer les gens vers les TC, mais passons) et à se faire plein de thunes, je serai absolument ravi pour lui. La Ville, par contre, en sera peut-être moins contente (je ne parle pas de l'institution hein, mais de l'urbs).
Il est certes facile de critiquer un projet (même s'il est moins facile de proposer d'autres solutions, ce que tous les contributeurs "ni-pour-ni-contre" et "contre" ont fait ici). Il est peut-être encore plus facile de soutenir aveuglément un projet même pas commencé... non ? ::)
Je n'ai rien contre un débat sur le sujet (faudrait être un peu tordu pour être contre un débat alors qu'on y contribue :crazy2:), mais à condition d'entendre autre chose que "yapa d'autre solution que de construire des tours", "les tours c'est la richesse" ou encore "les tours c'est le seul remède à l'étalement urbain" et autres "les tours il faut toutes les concentrer à la Part-Dieu paske ya le TGV pas loin". Sinon, on tourne en rond, et c'est vite lourd. :)
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar BBArchi » 18 juin 2009, 23:05

Merci pour la citation sur la future tour, qui remet un peu d'information utiles dans le débat.  O0

Qu'y lit-on ?

. Construction : 1970
. Fin d'occupation : 1994

Soit 24 ans d'utilisation... C'est beaucoup pour un bâtiment.  :coolsmiley: d'habitude, ça s'écroule bien plus tôt...

De 1994 à 2009 : vide pendant 15 ans. Mais présente dans le paysage urbain.


Et de surcroît "totalement inadapté aux critères du monde actuel".  :buck2:

Architecture de 1970 : à l'époque, bien dans le ton (si vous voulez, on peut faire un peu d'histoire de l'architecture, à l'occasion) au sens mise en oeuvre d'une esthétique de composants bien typés, générateurs d'une ambiance en accord parfait avec le costard à carreaux, la R16, et l'attaché-case noir à jonc chromé pour faire "in" (vocabulaire d'époque, désolé), la secrétaire potiche (blonde de préférence) en minijupe à l'accueil avec le tandem Dracaena Mirabilis et Hevea Luxens, cendrier inox, etc...
::)
Aujourd'hui, ce n'est plus qu'un immeuble "beige". Intéressant et "profond", comme qualif.  ::)


Donc pour résumer, c'est ce schéma sorti du congélateur qui va s'appliquer à nouveau, avec un coup de vernis "écologiquement correct" ? 40 ans d'espérance de vie ? dont les 2/3 seulement "d'utile" ?

Y'a pas comme un début d'illogisme dans les discours officiels ?
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Message non lupar nanar » 18 juin 2009, 23:35

Salut

MES pistes pour une transformation de la Part-Dieu

Au nord :
Une épaisseur de 8-10 mètres de locaux à usages publics et divers est prise sur les parkings en R-de-C  du Britannia et de la Caisse d'Epargne sur le boul. E. Deruelle

Une allée est percée dans le socle entre le Britannia et le CC, reliant le boulevard Deruelle et les allées du niveau 1 du CC.

A l'Est :
Le CC "Cour Oxygène", le MacDo et la Pizzeria ouvrent des portes sur le boulevard Vivier Merle

Rue Servient :
Un trottoir nord est créé au dessus des voies basses.  Le trottoir se poursuit entre Vivier Merle et Garibaldi via le niveau 1 du CC
Des vitrines et portes sont ouvertes entre ce trottoir et les magasins.

Au sud :
Le magasin de sport au niveau 1 et les rayons non alimentaires du Carrefour au niveau 2 sont ouverts sur la rue Bouchut et sur le balcon

Au sud-ouest :
Deux immeubles de 15 à 20 mètres sont construits sur le "terrain de l'Equipement", adossés au CC et à la Cité administrative d'Etat, avec accès secondaires sur terrasses de ces bâtiments.
Ils bordent en bas une allée piétonne aménagée entre la rue Bouchut et la rue Servient


A l'Ouest :
La passerelle Servient est supprimée, ou remplacée par une plus étroite  et esthétique.

Les gradins face à l'auditorium Maurice Ravel ont leur hauteur diminuée de moitié.  Les locaux situés sous les gradins sont supprimés.
Des espaces plantés relient la rue Servient et l'esplanade Charles De Gaulle.

Le socle autour de la tour du Crédit Lyonnais est supprimé.
Les volumes supprimés sont relocalisés dans un immeuble construit entre les 4 hélices d'accès du parking et l'auditorium.

Les parkings situés sous l'esplanade entre la tour du Crédit Lyonnais et le CC sont transformés en "Niveau 1 - aile ouest" de ce dernier,
avec portes donnant sur la place Charles De Gaulle et  sur le trottoir nord de la rue Servient

Les trémies de la rue Garibaldi sont supprimées.  Elles sont remplacées par des bassins entre le Cours Lafayette et la rue Bouchut
Plus au sud, les trottoirs de cette rue sont élargis et végétalisés entre la rue Bouchut et la rue Paul Bert.

La passerelle et le parking des Halles sont supprimés.

Le schéma :

http://maps.google.fr/maps/ms?ie=UTF8&h ... 4&t=k&z=18

Après, c'est à vous...  ^-^

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Re : Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar le 6 » 19 juin 2009, 11:45

BBArchi a écrit :De 1994 à 2009 : vide pendant 15 ans. Mais présente dans le paysage urbain.

On nous dit de nos jours que l'amiante présente dans la tour est ponctuelle et donc pas si dangereuse que ça (de toute façon, il y en a autant dans les autres tours de la même époque dans le quartier).
Alors pourquoi la tour UAP est-elle restée vide si longtemps ? Son propriétaire était si riche que ça que ça ne l'embetait pas de payer des impots en pure perte ?
Vive le :6: !
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Surfeur44 » 19 juin 2009, 12:17

Salut,

Je sais que l'intérieur de la tour Part-Dieu (ex tour du Crédit Lyonnais) a été remis aux normes.

En ce qui concerne la tour UAP, de nombreuses études ont été réalisées ces dernières années par ses actuels propriétaires, à savoir, rénovation intégrale ou démolition de celle-ci puis reconstruction d'une nouvelle tour. Il en est ressorti que la rénovation coûterait quasiment aussi chère que de reconstruire un nouveau bâtiment.
Après, là où ça reste un mystère, c'est sur le fait que la tour UAP s'est transformée en tour fantôme dès 1994...

Pour finir, en ce qui concerne le lot R, si une nouvelle tour a mis autant de temps à voir le jour, c'est à cause de la tour SWISSLIFE, qui à l'époque, s'opposait régulièrement à la construction d'un nouveau gratte-ciel plus haut que le sien.


Image

La tour UAP inoccupée depuis 1994




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A quand une cinquième ligne de métro > Saint Paul - Cordeliers - Part Dieu ?!  ???
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Lyon-St-Clair » 19 juin 2009, 12:37

La tour UAP est bourré d' amiante
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Métropaul » 19 juin 2009, 12:49

C'est constructif, ça, tiens. Tu as lu les posts précédents, dont la coupure de presse, avant de dire cela ? :)
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Surfeur44 » 19 juin 2009, 12:51

Notre tour fantôme doit gargouiller de bactéries et de bestioles en tous genres !  ;D

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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar BBArchi » 19 juin 2009, 18:32

Si une nouvelle tour a mis autant de temps à voir le jour, c'est à cause de la tour SWISSLIFE, qui à l'époque, s'opposait régulièrement à la construction d'un nouveau gratte-ciel plus haut que le sien.

::) Ca, c'est typiquement le genre d'infos vraie-fausse authentique (très particulières au climat lyonnais), qu'on s'échange façon connivence au début dans les soirées privées, puis qui passent progressivement dans le domaine public, mais qui relèvent de "Trottoir FM" purement et simplement.

Je n'en dirais pas plus.  :-X


Quant au prix d'une rénovation... c'est un peu délicat.

Tout dépend des objectifs, en sachant que "démolir + reconstruire" ou "déposer + reconstruire" coute toujours plus cher que "construire" tout court. Premier principe, à garder en tête : ne pas faire plus cher en "coût restructuration + coût d'acquisition" que en "coût travaux neuf", sinon l'opération est invendable ! Tout de suite, on sent bien la limite...
:crazy2:

En matière de tours, la règlementation (bien plus draconnienne chez nous qu'outre Atlantique, au hasard) impose des dispositions strictes en matière de stabilité, de comportement au feu, de découpage et de séparation des niveaux, etc... Dans le cas présent, la règlementation qui s'applique est celle des IGH (immeubles de grande hauteur) avec éventuellement par dessus la notion d'ERP (établissement recevant du public). En 40 ans, cette règlementation a considérablement évolué et s'est renforcée, ce qui complique d'autant la conception du projet et sa réalisation.

Surtout que la plupart des éléments constitutifs, conformes à un instant donné, ne le sont plus forcément 40 ans après ; se pose alors le coût de leur maintien en l'état, leur maintien avec mesures conservatoires, leur maintien avec mesures complémentaires plus ou moins lourdes, leur remplacement pur et simple. Et le prix final n'est pas forcément indolore...

Et, de plus, le nombre de cabinet d'architectes / maitrise d'oeuvre "à l'aise" dans ce type de projets de taille conséquente est quasi proche du néant ; à l'image de l'idéologie véhiculée par le concept de tours, c'est plus "porteur" en terme d'image de concevoir du neuf grandiloquent que de restructurer de façon économiquement viable un "vieux machin tout pourri"... et puis un projet de restructuration intègre inévitablement son lot de "cadavres dans les placards" et de découvertes de problèmes ou sinistres indécelables avant chantier, qu'il convient de provisionner au minimum par anticipation, à défaut de pouvoir être détectés et réglés à l'avance.

Avec le développement de l'hyper sécurisation des relations contractuelles, qui ont horreur de l'imprévu et des cadavres dans les placards, il devient de plus en plus risqué de se lancer dans la maîtrise d'oeuvre de ce type de projet ; ceci constitue peut-être le frein principal aujourd'hui pour les opérations de restructurations au résultat "beau" ou simplement "regardable".
:(

Dernier point : l'amiante.

Afin de tordre le cou à certaines idées reçues exploitées parfois à outrance par certains  :coolsmiley: : tant qu'on ne gratte pas, qu'on ne perce pas, qu'on ne fractionne pas, qu'on ne tape pas dessus, bref, tant qu'on évite de faire se désagréger le matériau (soit sous forme de plaques, feuilles, conduits divers, dalles de revêtement de sol dur façon imitation marbre 20x20 ou 30x30cm), le risque est très faible.

Et c'est principalement pendant des travaux que l'amiante (sous forme de fibres / poussières très fines) peut se retrouver en suspension dans l'atmosphère, et donc inhalée. Tant qu'on ne fait rien sur le matériau ou sur le composant qui le contient, rien ne se passe. Ca, c'est que qu'on sait aujourd'hui, et qui a conduit à une règlementation très précise en matière de travaux et d'intervention sur des ouvrages contenant de l'amiante...
:buck2:

Au dela de la nécessité de supprimer ou non un risque potentiellement élevé, bien que fixé / stabilisé, les opérations relatives à l'enlèvement des composants contenant de l'amiante ne sont pas non plus des gouffres financiers, mais leur prix est lié à la complexité des opérations qui doivent satisfaire à la complexité de la règlementation...
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Re : Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar mb » 19 juin 2009, 18:58

Salut,

Surfeur44 a écrit :Après, là où ça reste un mystère, c'est sur le fait que la tour UAP s'est transformée en tour fantôme dès 1994...



en fait le problème c'est que cette tour a été très mal conçue dès le départ: norme d'isolation d'avant choc pétrolier, premiers étages dédiés au parking, terrain sous utilisé (l'emprise au sol de la tour représente moins de la moitié du terrain) et une grande partie des planchers utilisée par des locaux techniques...
Au final, la surface louable est très peu importante pour un bâtiment de cette taille, et les charges, elles, sont très élevées. Le taux de remplissage n'était donc pas bon, et il y a des coûts de fonctionnement incompressibles. Moralité, il coûtait plus cher de laisser la tour ouverte que de la désaffecter.

A+

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Re : Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar to8d » 21 juin 2009, 11:11

Surfeur44 a écrit :Notre tour fantôme doit gargouiller de bactéries et de bestioles en tous genres !  ;D
il y a peut être aussi des fantômes  :funny: ;D
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Message non lupar nanar » 01 août 2009, 13:23

Salut

Chico continue son remarquable travail sur la Part-Dieu  O0  :)

http://www.skyscrapercity.com/showthrea ... st40630676

A+
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar BBArchi » 01 août 2009, 18:17

Nanar> je reste plus mesuré que toi sur l'appréciation... C'est un bon rendu. Nuance.
Son contenu me laisse très très très sceptique... Ce n'est pas ça, la ville humaine. On ne la trouvera pas dans cette voie qui ressemble à une impasse technologique, qu'il faudrait suivre faute de mieux ...

L'emballage présenté est neuf, et découle non pas d'un travail de conception au sens innovant du terme, mais de la mise en application bluffante des possibilités esthétiques d'un logiciel. Le contenu est déjà vieux et dépassé. Quand à trouver du sens au résultat, on pourra toujours convoquer le concept. Il ne ressort pas à la lecture de l'image.

Désolé d'être cruel... et de risquer ainsi l'anathème et l'excommunication. >:D
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Tomtom » 01 août 2009, 19:26

Ce n'est pas ça, la ville humaine. On ne la trouvera pas dans cette voie qui ressemble à une impasse technologique, qu'il faudrait suivre faute de mieux ...


Ce qui est triste, c'est que les arguments anti-tours volent en général aussi bas que ceux des pro-tours.
La ville humaine, l'ambiance... tout ce qui respire le folklore. C'est à dire un comportement déjà tout autant artificiel que ce qu'il dénonce.

Tu te situes dans la mouvance Paquot mon cher BBArchi? Les tours c'est mal, roulons tous à vélo et vive la fête des voisins.

Le discours humaniste c'est bien joli, emballé dans de la "vie normale", de "l'ambiance", de la "socialité", sauf que ce n'est finalement rien d'autre qu'un discours d'architecte de plus, qui pense à la place des autres et qui planifie leur bien être dans leur dos. Que ce bien être passe par la vie urbaine déshumanisé et entassée dans des tours, ou dans une utopie néo-villageoise m'est a vrai dire assez indifférent. Ce que ça révèle, c'est d'abord l'incapacité à saisir la complexité à laisser faire. Ce sont au fond, l'une comme l'autre, des utopies de contrôle.
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Re : Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar romano » 01 août 2009, 19:34

BBArchi a écrit :
L'emballage présenté est neuf, et découle non pas d'un travail de conception au sens innovant du terme, mais de la mise en application bluffante des possibilités esthétiques d'un logiciel. Le contenu est déjà vieux et dépassé.


C'est marrant, mais j'ai l'impression d'avoir entendu cet argumentaire chez les anti-trams : concept vieux et dépassé. Heureusement que ce qui est vieux et dépassé se fait parfois quand-même, sinon, je n'ose imaginer Lyon sans son tram.
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Message non lupar nanar » 01 août 2009, 23:13

Salut

BBArchi a écrit :Son contenu me laisse très très très sceptique... Ce n'est pas ça, la ville humaine. On ne la trouvera pas dans cette voie qui ressemble à une impasse technologique, qu'il faudrait suivre faute de mieux ...

L'emballage présenté est neuf, et découle non pas d'un travail de conception au sens innovant du terme,

Pas d'accord : ce que tu dis s'apparente un peu aux avis négatifs émis sur le travail des 10 équipes ayant bossé sur le Grand Paris  par des gens qui n'ont regardé que les dessins diffusés par tous les journaux.  
(le tort étant partagé par les 10 équipes qui ont surtout vendu ces dessins au grand public)


. Il ne ressort pas à la lecture de l'image.

Il y a derrière le dessin de Chico une réflexion sur la suppression de la barrière que le centre commercial constitue sur la rue Servient. et sur le maintien du fonctionnement de ce centre.  Ici Chico représente UN résultat possible de cette réflexion.  

Je connais les réflexions officielles qui ont précédé, et les solutions proposées alors, plus utopiques et irréalisables
les unes que les autres *,  (et qui surtout auraient AGGRAVE la situation).

* Il y a 12/15 ans une stagiaire est passée au boulot, qui faisait un recensement de ces solutions et rajoutait
la sienne. C'était à l'époque ou Provost faisait le plan masse de la Part-Dieu.  Or, que proposait Provost  ?  d'enterrer entièrement la rue Servient sous une dalle. Le remède pire que le mal constaté.

Chico reconquiert l'urbanité de la rue Servient à la traversée du centre commercial.

Le centre commercial présente des défauts.  On a la solution "on rase tout" et la solution "on arrange ce qui ne va pas".
Ici c'est la deuxième qui est retenue.  
Elle ne nuit quasiment pas aux fonctionnalités de l'ensemble et à ce titre, elle mérite à mon avis bien plus que le peu d'estime que tu accordes au seul dessin.
En réagissant sur le dessin, tu réagis (seulement) en dessinateur.  
Mais observe la perspective de la rue Servient retrouvée au niveau du piéton,
la continuité physique de la rue rétablie pour le marcheur entre la gare et  la ville,
la commodité et l'attrait du parcours offert à ce marcheur
le maintien de la cohésion du centre commercial par la conservation des planchers traversant la rue.

On a ici ce qu'on doit trouver dans un programme, préalablement au travail de maîtrise d'oeuvre architecturale.
Et ce programme me parait plein de bon sens.  

La façade, plate ou bosselée, en tôle laquée rouge ou en crépi recouvert de vigne vierge,  ou même vitrée sur les
autres étages, ce n'est qu'un détail et ce sera le boulot des [s]habilleurs[/s] maîtres d'oeuvre.

Mais pour vendre l'idée de cette transformation à ceux qui peuvent l'entreprendre, un PREMIER dessin, ça peu aider.


Désolé d'être cruel... et de risquer ainsi l'anathème et l'excommunication. >:D

Anathème ?  Excommunication ??   C'est quoi ces termes judeo-chretiens mal digérés ?
Mais je peux te vouer aux gémonies ? Dans un pays où le blasphème n'existe pas juridiquement, c'est plus douloureux ::)

A+
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Re : Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Métropaul » 02 août 2009, 00:39

Bien que n'étant pas d'accord avec le dernier post de BBArchi (et assez admiratif du boulot de chico), je ne peux m'empêcher de réagir à cela :
Tomtom a écrit :Ce qui est triste, c'est que les arguments anti-tours volent en général aussi bas que ceux des pro-tours.
La ville humaine, l'ambiance... tout ce qui respire le folklore. C'est à dire un comportement déjà tout autant artificiel que ce qu'il dénonce.
Tu te situes dans la mouvance Paquot mon cher BBArchi? Les tours c'est mal, roulons tous à vélo et vive la fête des voisins.

1-Je ne vois pas où est le mal à apprécier (dans une certaine mesure) ce que dit et écrit T. Paquot. :)
2-Il suffit de lire en détail les ouvrages d'icelui ou de l'écouter attentivement lorsqu'il intervient sur France Culture pour se rendre compte qu'il développe un discours un chouia plus structuré et nuancé que ce que tu énonces. C'est facile de démolir les argumentations adverses en les biaisant, et c'est un procédé assez peu recommandable. :)
3-J'avoue ne pas suivre le lien exact entre une ambiance urbaine (un centre-ville, un faubourg huppé, un autre populaire, etc.) et un quelconque "folklore". Lorsqu'on entretient délibérément une ambiance en décalage total avec l'ambiance "réelle" et permanente d'un lieu, là oui, on crée du folklore, et il n'y a effectivement rien de pire qu'une ambiance pseudo-authentique-bien-de-chez-nous orchestrée de toutes pièces. Sauf qu'il se crée aussi spontanément des ambiances, et il faut bien reconnaître que le cadre urbain que l'on construit et ordonne (ou pas) influence nettement l'ambiance urbaine qui va s'y créer. Entre la "ville déshumanisée" et une "utopie néo-villageoise", il y a une sacrée marge.

Quant à ceci :
Le discours humaniste c'est bien joli, emballé dans de la "vie normale", de "l'ambiance", de la "socialité", sauf que ce n'est finalement rien d'autre qu'un discours d'architecte de plus, qui pense à la place des autres et qui planifie leur bien être dans leur dos.

...j'avoue être assez bluffé. On peut digresser longtemps sur la manière dont certains architectes/urbanistes/paysagistes/"cadredevistes" (surtout les plus connus) emballent leur discours de mots ronflants pour mieux vendre leurs projets. Cela n'empêche pas que, qu'on le veuille ou non, ces professionnels sont là pour concevoir la ville et l'ambiance qui va avec. On fait des projets "dans le dos" des citoyens ? Ben sincèrement, et quitte à choquer et passer pour un gros méchant, je préfère que l'on confie l'aménagement de la ville à des gens compétents (dont on apprécie ou non le travail, mais c'est un autre débat) qu'au premier venu. Est-ce que je viens dire à mon plombier comment réparer mon chauffe-eau ? Non, parce que je n'y connais rien ; mais j'ai le droit de demander un petit ou un gros ballon d'eau chaude selon mes besoins. De même, on peut -on doit- demander aux individus ce qu'ils souhaiteraient, on peut les associer à la réflexion en les consultant régulièrement, mais en aucun cas les charger de l'ensemble de celle-ci. Ce serait à la fois foncer encore un peu plus dans le mur, et faire preuve d'une certaine démagogie qui voudrait que "les vraies gens savent mieux que les architectes comment agencer les bâtiments" (variante du célèbre "les gens qui prennent le train tous les jours savent mieux faire circuler les trains que les vilains technocrates qui font des bêtises dans notre dos" ;)).

@romano : totalement d'accord. Parfois, le "vieux et dépassé" ou le "peu ambitieux" (autre reproche fait au tram) est encore ce qui marche le mieux !

@nanar : personnellement, après m'être (du moins je l'estime) plutôt bien documenté sur le volumineux dossier du Grand Paris, je n'ai pas trouvé grand-chose d'intéressant à me mettre sous la dent. Une vision de la ville qui se veut "rajeunie", mais qui ressort sans cesse les mêmes vieilles recettes : ça va de "la grrrrrrrrande ville qui va jusqu'à la mer" de l'un (inspiré par Alphonse Allais ?) au "Central Park à La Courneuve" d'un autre (original, on n'y avait jamais pensé). Et en dépit des beaux croquis ronflants et autres simulations 3D, guère plus qu'une vision d'un autre temps, mâtinée de quelques expressions posées ça et là, comme des phares un peu dérisoires. Alors certes, le cadre imposé par le chef de l'Etat ne laissait pas toute latitude, mais de là à en arriver au spectacle consternant du printemps dernier... Ca fait peur. :buck2: Car non seulement on fait de l'ambitieux pour que l'Etat puisse dire "y a un projet ambitieux", mais en plus, derrière cette pseudo-ambition, je ne vois aucune manière de régler durablement les soucis (ô combien énormes) de la métropole francilienne.
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar BBArchi » 02 août 2009, 00:41

Marrant, le tour de la conversation, dans un sens.

Je donne un point de vue. C'est tout. Loin de moi l'idée d'imposer quoi que ce soit, au nom de l'idée de l'Architecte seul détenteur du savoir, qui décide de tout, parce Lui, il sait, et qu'il impose sa volonté. La panoplie du parfait manichéen... on a connu ça dans la version 1970, et avant, chez les dogmatiques du zonage et des plans types.

Ca aussi, c'est une vision passéiste. Au même titre que l'idée que, dès qu'on émet un point de vue "différent" (enfin, surtout quand on émet un point de vue critique) on est nécessairement un "anti" avec automatiquement un "raisonnement étriqué".

La bonne blague !

Ceux qui me connaissent un peu mieux peuvent se faire une autre idée de l'architecte, assez loin de celui qui sait tout mieux que tout le monde.  ::)

Nanar> Qu'est ce qui, dans mon propos, te permet d'affirmer que je ne juge que sur un seul dessin ? Et que je m'arrête sur un simple habillage ?  ???

Anathème ?  Excommunication ??  C'est quoi ces termes judeo-chretiens mal digérés ? C'est juste une image  >:D  parce que je te connais un peu mieux...

Tomtom> tu es excessif.  >:D très. La ville humaine, l'ambiance... tout ce qui respire le folklore. C'est à dire un comportement déjà tout autant artificiel que ce qu'il dénonce.

Oui, mais, finalement, l'homme ne serait-il finalement qu'un parasite dans [s]un monde trop parfait[/s] une ville qui pourrait être parfaite ? D'où il devrait être évacué, parce que son humanité et son irrationnalité souvent doublée de superficialité empêchent de faire des choses parfaites ? Un peu comme les pigeons, quoi, ou les rats...  :-\

Le folklore, c'est le cadavre qui reste quand on a tué ce qui faisait une ambiance, une particularité, un assemblage de choses concrètes et immatérielles qu'on ne trouve qu'à un endroit, et qui finalement se perd par ignorance et application aveugle de principes et de généralités.

Ce n'est pas du folklore (le néorégionalisme, la copie d'ancien, le faux cachet typique, etc...) qu'il faut rechercher. Quand on en est à se réfugier dans le folklore, c'est que des choses banales mais essentielles ont été perdues de vue, et qu'on a quand même un peu de regret de les avoir laissé filer (regrets ou remords mal assumés ?). A ce titre, je conseille la visite de Vonnas, ou du centre commercial de Guilherand-Granges les Valence.

De la même façon, le "folklore pro tour" est tout aussi pernicieux. Sauf qu'il laissera une trace dans le paysage autrement plus difficile à gérer si ultérieurement, la mode change et le goût passe... Et de plus, j'insiste, effronté : doit on multiplier les tours ? Pour quoi faire exactement ?

Laissons Paquot de coté pour l'instant. Pensons aussi par nous même : pas besoin de convoquer des références pour étayer un début de discours ou de réflexion dans le présent domaine.

Retrouver du sens et du lien (aux vrais sens non galvaudés des termes), remettre en accord la logique urbaine radicalisée de la Part Dieu avec un de ses paramètres, le piéton / citoyen / usager / appelez le comme vous voulez : oui, absolument. Dans ce sens, et uniquement dans ce sens, je suis d'accord avec l'idée d'apporter une réflexion. Et toute réflexion est toujours plus riche que l'absence de réflexion, qui elle, est carrément dangereuse, tu ne me contrediras pas... Et que cette réflexion porte sur une autre façon de consommer de l'espace de l'hypercentre, pourquoi pas.

Chico apporte une autre vision. Ok ; bien gérée. Ok toujours ; fonctionnelle : certainement... mais, elle aussi, est une énième variation sur le thème du "comment rester dans une logique de conservation d'une erreur dans sa quasi globalité, en rajoutant une couche par dessus".

Ce que ça révèle, c'est d'abord l'incapacité à saisir la complexité à laisser faire. Ce sont au fond, l'une comme l'autre, des utopies de contrôle.

Mais d'où sort tu un tel raisonnement ?  :o je vais presque mal le prendre.  ;D

L'utopie, c'est de croire que la ville actuelle est le résultat d'un développement organique, et seulement organique. Sauf qu'en 2009, c'est fini depuis bien longtemps, le marchand a pris le pas sur le hasard. Et l'utopie de contrôle est supplantée (définitivement) par la réalité de l'ordonnancement et de l'orientation. Un exemple ? Par curiosité, renseignes toi sur les projets en préparation pour le quartier Grolée / Carnot. Interroges-toi sur la raison du maquillage des vitrines des magasins vides, avec de beaux stickers tous pareils... et une belle potiche bien peignée.

Toutes les variantes et recherches menées sur la Part Dieu, et proposées jusqu'à présent (d'ailleurs issues de différentes approches, pas toutes inintéressantes), ne sont que des habillages de la boite commerciale, découpée en multiples petites boites détenues / gérées par des commerçants qui sont majoritairement tout sauf des expérimentateurs de nouveautés.

Et des seuls liens avec la ville ne sont que des traitements de portes d'entrées de cette boite.

Personne n'a "osé" envisager ni proposer de "tailler" réellement dans cette boite pour créer un autre paysage urbain. De bousculer les "beaux" espaces aux pieds sales. De sortir la tronçonneuse et de créer un espace dynamique (réellement) à partir de tout ça. Et proposer une autre logique (pas seulement commerciale, mais laissant une part belle aux volets culturels au sens large), plus ouverte sur la ville.

Pourquoi ?

Pourquoi tant de freins et d'autocensure ?
romano
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar romano » 02 août 2009, 09:08

BBarchi, je ne comprends pas trop ton propos. Quand tu parles de donner des coups de tronçonneuse, tu veux dire que tu veux supprimer le centre commercial pour refaire une sorte de rue de la Ré ? En tout cas, je crois sérieusement que si tu demandes aux gens dans la rue :

- Vous ne pensez pas que le CC est inhumain ?
- Si, bien sûr !
- Et si je vous propose de le raser pour faire des petits magasins à la place et une salle de concert, etc. ?
- Ah mais non ! Vous n'y pensez pas !!!
Dernière modification par romano le 02 août 2009, 09:41, modifié 1 fois.
yannick
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar yannick » 02 août 2009, 18:33

La rue de la République, c'est déjà un presque centre commercial... un centre commercial ANF.  http://www.anf-immobilier.com/fr/03patrimoine/lyon_plan.php.

Tout comme la rue de la République à Marseille, il semblerait d'ailleurs. http://www.anf-immobilier.com/fr/03patrimoine/marseille_plan.php.


A l'époque du développement durable, il me semble toutefois plus logique de faire des centres commerciaux couverts que des pseudo allées commerçantes. Ben oui, un espace fermé, ça veut dire moins d'énergie pour chauffer les magasins en hiver et les climatiser en été (pas de perte par les vitrines ou les portes d'entrée).

En plus ça permet de chasser les sondeurs  :knuppel2:
(\__/)
(='.'=)     Voici Lapin. Copiez et collez Lapin dans votre
(")_(")     signature pour l'aider à dominer le monde.
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar manu69 » 02 août 2009, 21:02

@ BBarchi

"l'utopie de contrôle est supplantée (définitivement) par la réalité de l'ordonnancement et de l'orientation."
Ca veut dire quoi ?  ???
(\__/)
(='.'=)
(")_(")
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Re : Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Métropaul » 02 août 2009, 21:39

romano a écrit :BBarchi, je ne comprends pas trop ton propos. Quand tu parles de donner des coups de tronçonneuse, tu veux dire que tu veux supprimer le centre commercial pour refaire une sorte de rue de la Ré ? En tout cas, je crois sérieusement que si tu demandes aux gens dans la rue :

- Vous ne pensez pas que le CC est inhumain ?
- Si, bien sûr !
- Et si je vous propose de le raser pour faire des petits magasins à la place et une salle de concert, etc. ?
- Ah mais non ! Vous n'y pensez pas !!!

Je suis en accord avec ce que tu dis, mais je me permets juste un p'tit grain de sel : les gens, quoi qu'il en soit, sont très souvent réfractaires au changement -surtout si on le propose de la façon que tu décris-, donc si les réactions de ce type sont fréquentes, cela ne signifie pas qu'un projet n'est pas justifié par tout un tas d'autres facteurs.
En ce qui concerne la Part-Dieu, je serais d'avis de la traiter comme on traiterait un quartier de centre-ville aujourd'hui : pas au bulldozer ni à l'explosif, mais par petites touches bien ciblées. Je pense sincèrement que ce n'est pas en flanquant tout par terre que l'on résoudra le problème.
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar thib8500 » 02 août 2009, 21:50

Parfaitement d'accord pour le "touche par touche", et la proposition de Chico va dans le sens d'une "centrevillisation" du quartier. En amenant les trottoirs au niveau du centre et en ouvrant les magasins sur ces trottoirs, on transforme le tout en centre ville. Après, rien n'empêche de refaire des bâtiments au niveau de la rue avec des magasins en Rdc, petit à petit, comme on aurait dû faire à Confluence, à la Buire (où l'étroitesse des rues se prêtait particulièrement à créer cette ambiance de centre ville) et surtout à la Duchère (où on ne fait que casser des grandes barres pour en mettre de plus petites, sans commerces).
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Tomtom » 02 août 2009, 22:11

Ben sincèrement, et quitte à choquer et passer pour un gros méchant, je préfère que l'on confie l'aménagement de la ville à des gens compétents (dont on apprécie ou non le travail, mais c'est un autre débat) qu'au premier venu. Est-ce que je viens dire à mon plombier comment réparer mon chauffe-eau ?


C'est un mauvais exemple. Ton plombier, c'est un technicien. Il sait faire les bons choix parce qu'il maîtrise les techniques de plomberie. Un architecte est, fort heureusement, formé à des considérations techniques lui aussi. Il sait faire une maison qui tienne, qui consomme peu d'énergie... Dés que l'on rentre dans des considérations qui soient autre que techniques, c'est-à-dire, simplement, dans l'architecture, les choses deviennent plus floues et beaucoup moins stables et, en tout cas, en dehors d'un savoir établi. On sait mesurer l'efficacité thermique d'une maison, mais c'est quoi un espace agréable? La plupart du temps, la théorie camoufle mal l'opinion, opinion certes bien cachée derrière le vernis professionnel, celui qui assure l'autorité à l'extérieur, et s'insère dans réseau de "pensée" parmi ceux qui se préoccupent des mêmes choses. Mais on aurait tort de mettre ces choses dans le même panier.

Soit, mais là où je tique, c'est qu'il n'y a aucune légitimité à penser que des architectes sont compétents pour penser la ville, et par dessus tout qu'il s'en arrogent le monopole. C'est malheureusement la tragédie du Grand Paris. Je rejoins BBArchi sur l'esbroufe des belles images, mais il y a tout de même des projets véritablement intéressants, qui témoignent d'une capacité à penser la complexité des phénomènes urbains et territoriaux. Malheureusement, ça passe très mal sur une perspective. Qu'est-ce qui te fait penser que les architectes sont compétents pour penser la ville? Renseigne-toi sur le programme qu'ils suivent à l'école... Tu verras que, à part quelques exceptions, qui en général sont orientées vers l'urbanisme opérationnel (ce qui n'assure aucun garantie qu'on développe une capacité à penser, juste celle de se couler dans les pratiques), avec une pincée de sociologie un peu indigne, il a une offre de formation très restreinte vers la ville et le territoire, quand on ne cache pas ça derrière une couche de "poésie".

Le folklore, c'est le cadavre qui reste quand on a tué ce qui faisait une ambiance, une particularité, un assemblage de choses concrètes et immatérielles qu'on ne trouve qu'à un endroit


Ce que je veux dire, c'est qu'il y a un culte de l'ambiance, qui tourne autour de l'idée de l'essence d'un lieu donné, dans sa singularité. Le champ sémantique de la poésie est significativement usé jusqu'à la corde en ce sens. Perdu, parce que corrompu par tant de textes d'auteurs "architectes" qui ne sont jamais demandé ce que la poésie ouvrait comme rapport au langage par exemple. On préfère faire appel au lieu commun. Mais je crois que ça procède aussi de la tension, fatale, entre des conditions opérationnelles difficiles pour les projets d'architecture, la concurrence par l'indigne procédé du "concours", la nécessité de s'adresser à des gens qui n'ont une culture de la ville et de l'architecture que très embryonnaire, voire à la limite du néant, et la volonté de se tirer vers des cieux plus hauts, que cela passe par l'idée qu'on se fait de l'intellectuel qui "pense" l'urbain, de l'artiste, ou du poète.

Bref, ce qui me semble dangereux, très dangereux, dans cette utopie de l'ambiance, c'est qu'elle est une porte ouverte vers l'essentialisation. Et que même avec les meilleurs intentions du monde, tôt ou tard, elle finit toujours par chuter. Il y a aussi, beaucoup de romantisme décanté dans les fascismes du 20ème siècle.

Retrouver du sens et du lien (aux vrais sens non galvaudés des termes), remettre en accord la logique urbaine radicalisée de la Part Dieu avec un de ses paramètres, le piéton / citoyen / usager / appelez le comme vous voulez : oui, absolument. Dans ce sens, et uniquement dans ce sens, je suis d'accord avec l'idée d'apporter une réflexion. Et toute réflexion est toujours plus riche que l'absence de réflexion, qui elle, est carrément dangereuse, tu ne me contrediras pas... Et que cette réflexion porte sur une autre façon de consommer de l'espace de l'hypercentre, pourquoi pas.


Oui, oui et oui. Mais a-t-on besoin pour cela du détour vers l'ambiance, ou vers l'authenticité? Non je ne le crois pas. Et il y a aussi un malentendu. Ce n'est certainement pas un projet urbain, aussi subversif soit-il, qui changera quelque chose à un mouvement plus global, et qui se déploie en dehors d'un lieu déterminé, comme "singularité". Le plus que l'on puisse faire, c'est jouer une politique de l'ouverture, c'est-à-dire du projet urbain qui laisse la porte ouverte a son réinvestissement par d'autres logiques, que l'on peut espérer moins commerciales. Mais vouloir "décommercialiser" le deuxième quartier d'affaire de France par un projet urbain, il y a comme un petit décalage entre la fin et les moyens non? C'est l'autre grand malentendu de l'architecture/projet urbain, la surestimation de son effet. Parce que l'on se rend compte que, qu'elle que soit la forme qu'on lui donne, une société qui change trouve à exploiter différemment des espaces déterminés en fonctions d'autres usages. Mais le chemin inverse, du lieu qui détermine l'usage, c'est un grave contre-sens, au mieux une illusion, au pire la porte ouverte à l'essentialisation.

L'utopie, c'est de croire que la ville actuelle est le résultat d'un développement organique, et seulement organique. Sauf qu'en 2009, c'est fini depuis bien longtemps, le marchand a pris le pas sur le hasard.


Personne n'a jamais cru qu'elle ne le fût jamais, si je ne m'abuse, à part les représentants de quelques mouvances de l'histoire de l'architecture. Et puis organique ça veut dire quoi? Que la ville pousse comme ça? Le territoire, depuis qu'il est géré, est toujours le produit de réseaux de pouvoirs qui s'entremêlent, de manière complexe, et pas seulement le fruit d'une logique qui n'irait que dans un seul sens, la ville contemporaine pas plus qu'une autre. Tout caser derrière le "marchand", c'est se crever les yeux pour ne pas voir la complexité des processus à l'œuvre, qui se déploient aussi sur des échelles très différentes, et, in fine, c'est aussi se priver des armes pour le combattre.
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Message non lupar amaury » 02 août 2009, 23:03

Salut,

Sans trop m'avancer, je pense que Metropaul faisait plutôt allusion aux urbanistes qu'aux architectes. :)

A +
Amaury

HS : Simple curiosité, Tomtom, tu as fait quelles études/boulot ? ??? Rien ne t'oblige à répondre, évidemment. Je ne suis pas de la Police (et d'ailleurs, je vois pas ce que j'aurais à te reprocher) ! :D  Mais si ça te dérange pas, tu peux répondre ici ou en MP.
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Message non lupar nanar » 03 août 2009, 10:53

Salut

Je vais aller plus loin sur ce centre commercial.

Tout en conservant l'ensemble de la structure de poteaux et planchers (y compris au dessus des rues
Servient et Bonnel parce que je vais tenir pour acquis que cette partie est nécessaire à la solidité du tout
),
ça ne me gênerait pas du tout si l'ensemble des façades du CC étaient transformées en "faisant comme si"  
elles appartenaient à des immeubles differents, dont seule  la hauteur d'étage serait identique.

Ca ne me gênerait pas si chacun de ces "immeubles" se voyait surmonté lequel d'un toit, lequel d'un couronnement,
lequel d'un étage supplémentaire.

Serait ce "kitsch", serait ce faux ?  R-à-F..., "j'assume" : tout plutôt que cette boîte aveugle, monotone,
ramasse-crasse  et refermée sur elle-même

Mais, une condition essentielle : Si on crée des façades avec fenêtres et vitrines, que ce soit
de VRAIES fenêtres et vitrines, éclairant les étages supérieurs et ouvrant sur les commerces en R-de-C.
Et ça implique sans aucun doute une restructuration interne  importante, pour tourner AUSSI les locaux
vers l'extérieur.

A+
nanar
Dernière modification par nanar le 03 août 2009, 20:03, modifié 1 fois.
.
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Re : Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar Métropaul » 03 août 2009, 19:58

amaury a écrit :Salut,

Sans trop m'avancer, je pense que Metropaul faisait plutôt allusion aux urbanistes qu'aux architectes. :)

A +
Amaury

T'as tout compris, collègue.  ;)
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Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar BBArchi » 04 août 2009, 00:48

Merci pour la qualité du débat.  O0    Mais je ne vais pas aussi vite que vous pour répondre... dsl, les journées sont chargées  ;D

Pour essayer de répondre en quelques lignes :

Tomtom a écrit :C'est un mauvais exemple. Ton plombier, c'est un technicien. Il sait faire les bons choix parce qu'il maîtrise les techniques de plomberie. Un architecte est, fort heureusement, formé à des considérations techniques lui aussi. Il sait faire une maison qui tienne, qui consomme peu d'énergie... Dés que l'on rentre dans des considérations qui soient autre que techniques, c'est-à-dire, simplement, dans l'architecture, les choses deviennent plus floues et beaucoup moins stables et, en tout cas, en dehors d'un savoir établi. On sait mesurer l'efficacité thermique d'une maison, mais c'est quoi un espace agréable? La plupart du temps, la théorie camoufle mal l'opinion, opinion certes bien cachée derrière le vernis professionnel, celui qui assure l'autorité à l'extérieur, et s'insère dans réseau de "pensée" parmi ceux qui se préoccupent des mêmes choses. Mais on aurait tort de mettre ces choses dans le même panier.


On a également tort aussi quand on considère qu'il n'y a qu'une seule façon d'être architecte, et encore plus, quand on lui refuse arbitrairement le droit d'utiliser sa culture et sa formation pour régler simultanément l'incroyable empilement de paramètres à prendre en compte avant de tirer un trait, d'élaborer un concept, de proposer un projet et une image, et surtout de la mener au terme de la réalisation...

Aucun autre métier ne rend apte à envisager tous les aspects liés à l'acte de construire. On peut toujours, en tant qu'amateur éclairé (au mieux) ou en tant que cousin du beau frère du collègue de bureau qui connait quelqu'un "qui est dans le bâtiment" (schéma cauchemardesque et fréquent que l'on doit aussi se respirer) imaginer, disserter, monter des scénars d'aménagement et des mises en scène : ça ne s'improvise pas.

Quant au fait de rentrer dans des considérations autres que techniques : oui, justement, tout ne rentre pas dans des jolies cases bien calibrées, sous tableur et en couleur pour trouver des réponses. La technique, on saura toujours faire, il y a plein de gens compétents (quoique : il y a aussi beaucoup de bon vendeurs... pas forcément compétents, et quand on s'en rend compte, il est bien tard. Le nombre de c.... techniques pour lesquelles l'architecte doit passer son temps à faire revenir à la normale !)


Tomtom a écrit :Soit, mais là où je tique, c'est qu'il n'y a aucune légitimité à penser que des architectes sont compétents pour penser la ville, et par dessus tout qu'il s'en arrogent le monopole. C'est malheureusement la tragédie du Grand Paris. Je rejoins BBArchi sur l'esbroufe des belles images, mais il y a tout de même des projets véritablement intéressants, qui témoignent d'une capacité à penser la complexité des phénomènes urbains et territoriaux. Malheureusement, ça passe très mal sur une perspective. Qu'est-ce qui te fait penser que les architectes sont compétents pour penser la ville? Renseigne-toi sur le programme qu'ils suivent à l'école... Tu verras que, à part quelques exceptions, qui en général sont orientées vers l'urbanisme opérationnel (ce qui n'assure aucun garantie qu'on développe une capacité à penser, juste celle de se couler dans les pratiques), avec une pincée de sociologie un peu indigne, il a une offre de formation très restreinte vers la ville et le territoire, quand on ne cache pas ça derrière une couche de "poésie".




L'architecte, c'est celui qui apporte aussi un regard un peu moins pointu dans un domaine, mais qui a la sensibilité, et qui est formé pour cela, pour faire s'emboiter des paramètres aussi divers, opposés, incompatibles, voire tendancieux que l'économique, le technique, l'esthétique, le règlementaire, le normatif, entrelardés d'une bonne dose de parti pris, de marottes, d'idées fixes, d'images véhiculées à tort ou à raison par les intervenants du projet, de considérations politiques ou familiales, etc... C'est un généraliste au sens noble du terme.

il n'y a aucune légitimité à penser que des architectes sont compétents pour penser la ville
Ben...  :-\
Trouves moi un autre acteur économique capable de faire cette prestation ? Alors en attendant de le trouver, "on fait avec".

Ceci dit, je te rassure, tu n'es pas un cas isolé, et c'est une réflexion très fréquente... avec souvent derrière, des "appétits" économiques : du fait de notre exigence (assez répandue malgré les clichés) on est très souvent considérés comme des emmerdeurs qui empèchent d'alléger les prestations en rond pour la même facture. Si on pouvait aussi se passer de nous, ce serait tout bénef... économique, mais après, faudra pas venir pleurer que la ville est moche...
;D

(Au passage, je conseille à tous de ne pas aller chez un dentiste pour se faire soigner la rage de dents : un bonne perceuse (de préférence à percussion), une visseuse, un peu de colle et de mortier, du papier de verre pour faire briller, et hop, on s'occupe soi-même le dimanche ...
:) :) :) )

Sa formation, comme toute formation, est un point de départ. Dans les écoles d'architecture, comme dans toutes les autres écoles, on apprend non pas à utiliser de façon primaire une bibliothèque, mais à construire des rayonnages dans sa cervelle, pour y ranger tous les livres et toutes les expériences auxquels on va se trouver confronté. Chaque architecte va donc construire sa propre bibliothèque, selon ses appétits.

Et suivant les écoles, on y trouve une orientation différente, une sensibilité différente ; pour celle de Lyon, au menu : architecture, urbanisme, environnement, tous les aspects de la conception sont abordés. Et après, ce sont les qualités de chacun qui jouent...


Tomtom a écrit :Ce que je veux dire, c'est qu'il y a un culte de l'ambiance, qui tourne autour de l'idée de l'essence d'un lieu donné, dans sa singularité. Le champ sémantique de la poésie est significativement usé jusqu'à la corde en ce sens. Perdu, parce que corrompu par tant de textes d'auteurs "architectes" qui ne sont jamais demandé ce que la poésie ouvrait comme rapport au langage par exemple. On préfère faire appel au lieu commun. Mais je crois que ça procède aussi de la tension, fatale, entre des conditions opérationnelles difficiles pour les projets d'architecture, la concurrence par l'indigne procédé du "concours", la nécessité de s'adresser à des gens qui n'ont une culture de la ville et de l'architecture que très embryonnaire, voire à la limite du néant, et la volonté de se tirer vers des cieux plus hauts, que cela passe par l'idée qu'on se fait de l'intellectuel qui "pense" l'urbain, de l'artiste, ou du poète.

Bref, ce qui me semble dangereux, très dangereux, dans cette utopie de l'ambiance, c'est qu'elle est une porte ouverte vers l'essentialisation. Et que même avec les meilleurs intentions du monde, tôt ou tard, elle finit toujours par chuter. Il y a aussi, beaucoup de romantisme décanté dans les fascismes du 20ème siècle.


Mais au fait, le culte "de l'ambiance", "l'utopie de l'ambiance" sont véhiculés par quels canaux ? Et sont diffusés comment ? Sorti des rares publications professionnelles, on ne trouve aucun relai pour essayer de faire partager un minimum d'outils communs ; ce qui permettrait un échange d'idées et de concepts entre professionnels et non-professionnels.

Le résultat est très simple : dès qu'on sort du crédo de ces publications, c'est l'inconnu. Et ce qui est inconnu n'existe pas. Les rares sensibilités présentes pour juger un projet dans un concours manquent donc de repères suffisants pour "oser prendre des risques", alors qu'ils sont minimes. C'est un cercle vicieux : on ne publie que le projet qui est retenu, et qui devient un repère à son tour en reprenant les mêmes codes.

Auteurs architectes : qui ne se demandent jamais ce que la poésie ouvre au langage par exemple ? Ben si, il y en a. Qui défendent un autre point de vue que le concept de poésie passée au papier de verre marchand. Sauf que pour les raisons citées ci-dessus, ils ne sont pas forcément relayés. Et donc ne sont pas "admis"' à concourir ou à proposer. Et souvent, ils sont un tout petit peu occupés à survivre. Et pourtant, leur pratique quotidienne leur donnerai largement une légitimité pour s'exprimer sur l'urbanisme et sur l'architecture...

Tomtom a écrit :Oui, oui et oui. Mais a-t-on besoin pour cela du détour vers l'ambiance, ou vers l'authenticité? Non je ne le crois pas.


Moi non plus, et c'est pour cela qu'il est urgent de concevoir "autrement" l'espace urbain et le rapport entre bâtiments et utilisateurs, entre les masses construites et les vides intermédiaires, où doivent s'organiser la respiration et le vivre ensemble. Entre le folklore et ce qu'on nous impose, il y a tout un espace de possibles, à peu près aussi vaste que celui du gris entre le noir et le blanc...

Avant de parler, comme celà est trop souvent dégainé à tout propos, de "poésie", de "qualité d'ambiance", commençons déjà par réintégrer dans la pratique (et dans le discours) la notion de respect mutuel entre le bâtiment ou l'aménagement, et ses utilisateurs. Si cette condition n'est pas mise en oeuvre par la totalité des intervenants, il est parfaitement cynique d'imaginer avoir "fait correctement son job".

Tomtom a écrit :Et il y a aussi un malentendu. Ce n'est certainement pas un projet urbain, aussi subversif soit-il, qui changera quelque chose à un mouvement plus global, et qui se déploie en dehors d'un lieu déterminé, comme "singularité". Le plus que l'on puisse faire, c'est jouer une politique de l'ouverture, c'est-à-dire du projet urbain qui laisse la porte ouverte a son réinvestissement par d'autres logiques, que l'on peut espérer moins commerciales. Mais vouloir "décommercialiser" le deuxième quartier d'affaire de France par un projet urbain, il y a comme un petit décalage entre la fin et les moyens non? C'est l'autre grand malentendu de l'architecture/projet urbain, la surestimation de son effet. Parce que l'on se rend compte que, qu'elle que soit la forme qu'on lui donne, une société qui change trouve à exploiter différemment des espaces déterminés en fonctions d'autres usages. Mais le chemin inverse, du lieu qui détermine l'usage, c'est un grave contre-sens, au mieux une illusion, au pire la porte ouverte à l'essentialisation.


Meuhnon, je n'envisage pas du tout de "décommercialiser" le deuxième quartier d'affaires de France. C'est un "centre commercial régional", dans la deuxième région de France en poids économique. Donc, pas touche au présupposé de base.  >:D mais quand même, repartons de ce qui a été accumulé dans une partie de la ville pour essayer de sortir du poncif "beau = haut = skyline = cher =  commerces = trop bien" et tout le reste doit disparaître.

Comme la poule et l'oeuf : le projet urbain influe t-il sur l'existant, ou l'existant conditionne t-il le projet urbain ? A mon sens, les deux sont liés, et nier l'un pour réaliser l'autre est une erreur gravissime. On a "un tout petit peu" eu tendance à l'oublier ces dernières dizaines d'années, et on le paye cher, parce que justement, le produit de cette attitude s'est inscrit lui aussi dans l'existant : il y a maintenant obligation à le prendre en compte du fait que des gens vivent, coexistent, passent une partie de leur temps dans cette somme, et se la sont appropriée ; il est trop tard maintenant pour en faire abstraction.

>:D Quand j'emploie l'image de la tronçonneuse, c'est juste une méthode pour faire réagir : je n'ai pas parlé de démolition totale, ni de la politique de la table rase, ni d'un effacement de tableau à la fin du cours. Je suis persuadé qu'on peut imaginer et mettre en oeuvre une autre approche conceptuelle à la Part Dieu, sans rentrer dans les détails et sans discours bien flambard pour faire beau et surtout faire croire qu'on a de l'idée, et tout ça pour faire évoluer un outil de quarante ans... P... ! Quarante ans !
:o

Tomtom a écrit :
L'utopie, c'est de croire que la ville actuelle est le résultat d'un développement organique, et seulement organique. Sauf qu'en 2009, c'est fini depuis bien longtemps, le marchand a pris le pas sur le hasard.


Personne n'a jamais cru qu'elle ne le fût jamais, si je ne m'abuse, à part les représentants de quelques mouvances de l'histoire de l'architecture. Et puis organique ça veut dire quoi? Que la ville pousse comme ça? Le territoire, depuis qu'il est géré, est toujours le produit de réseaux de pouvoirs qui s'entremêlent, de manière complexe, et pas seulement le fruit d'une logique qui n'irait que dans un seul sens, la ville contemporaine pas plus qu'une autre. Tout caser derrière le "marchand", c'est se crever les yeux pour ne pas voir la complexité des processus à l'oeuvre, qui se déploient aussi sur des échelles très différentes, et, in fine, c'est aussi se priver des armes pour le combattre.


Pas d'accord : la ville pousse comme ça au gré des appétits personnels ou corporatistes ; justement, aujourd'hui, la vitesse du processus d'évolution, l'aspect quasi instantané et global des échanges d'information et donc des concepts, le foisonnement des infos disponibles, gomment les subtilités locales (problème de zoom et de hauteur de vue principalement). L'échelle de travail ne permet [s]pas[/s] plus de traiter les détails : il ne reste en gros que la logique marchande immédiate dans le processus d'évolution de la ville, et elle ne prend pas en compte les autres composantes qui sont vassalisées, voire asservies et détournées de leur fonction. L'art, la culture, le patrimoine historique, l'éducation, la santé, etc... : pour des motifs financiers, tous sont étranglés (et de plus en plus serré) et doivent se mettre au pli, et leurs acteurs avec, même s'ils continuent avec obstination de faire ce en quoi ils croient. C'est une des différences, et elle est de taille.
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Re : Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar chico » 21 août 2009, 19:54

Salut,

de retour à la maison, je vais essayer de me défendre un petit peu, et puis je vais avancer sur les rendus suivants :) Je crois que Nanar a parfaitement saisi ma démarche et l'a bien expliquée, mais je vais rajouter 2-3 précisions.

BBArchi, tout d'abord, en effet, je n'ai pas choisi de trancher dans le vif, car j'ai choisi le parti pris de faire des touches de modifications. Ce que j'ai fait n'est effectivement qu'une base de discussion avec des illustrations que j'essaie de soigner (j'aurais pu faire des cube, des traits sur google maps, mais j'apprend à me servir de blender en m'amusant). J'aurais pu commencer par couper le CC au-dessus de la rue, mais la c'est Nanar qui m'aurait dit: "pas réaliste". Bref, pas de critique sur le fait que je n'ai pas tranché dans le vif, car je veux bien le faire aussi après :) je vais intégrer petit à petit toutes les remarques qui me sont faites. D'ailleurs la première version t'aurais plus plu (toujours visible sur le lien de Nanar) car j'avais remis la rue Servient à niveau...

Mais je vais préciser ma démarche: tout d'abord essayer de souligner pourquoi la boîte à chaussure paraît inhumaine, alors que la rue de la Ré ou encore les grands magasins à Paris sont de vrais CC de centre ville, beaucoup plus humains et vivants. Tu as raison sur le point que le contenu est vieux et dépassé: j'ai essayé de m'inspirer des grands magasins, car je trouve que cela fonctionne plutôt bien, et que j'y vois quelques similitudes. Je ne cherche pas tant que ça à innover...

Tout d'abord, si on comblait les rues entre chaque bâtiments du magasin, qu'on bétonne les façades, qu'on enlève les vitrines des rez de chaussée, on obtient un CC comme la Part-Dieu en centre ville. On peut même rajouter une trémie pour passer de l'avenue de l'Opéra à St-Lazare.

Le quartier de la Part-Dieu le quartier Opéra ont beaucoup de similitudes au point de vue usage: une gare (Part-Dieu/St-Lazare), beaucoup de commerces, des bureaux, du résidentiel (beaucoup moins pour Part-Dieu), des bureaux, beaucoup de circulation (piétons, voitures), des équipements culturels (Auditorum et Bibliothèque/Opéra, théâtre...) La Part-Dieu manque d'offres de restauration, bars par rapport à Paris, qui eux sont en RdC et apportent de la vie. Cela peut s'arranger avec les restaurants sur l'esplanade, avec la requalification de Garibaldi. Les grands magasins fonctionnent à peu près comme tout autre CC (sauf qu'il n'y a pas de délimitation claire entre les boutiques). On est en vase clos, pas de fenêtres... pourtant il y en a sur la façade (sûrement pour les bureaux). Supprimer le côté face aveugle peut jouer dans le bon sens, même si au final ce n'est qu'une impression.

J'ai voulu faire l'opération en sens inverse, pour se rapprocher du quartier Grands Magasins, avec les contraintes suivantes: une modification par petites touches car le budget serait limité, conserver au maximum la fonctionnalité du CC, éviter de réduire trop la surface commerciale. Ces conditions me semblent nécessaire pour monter un projet réaliste.

Le reperçage de la rue Servient servirait à rétablir un passage entre la gare et le centre ville, la rue Garibaldi requalifiée, l'auditorium. Les déplacements de piétons entre le côté gare et le côté Garibaldi sont complètement contraints par le CC. En même temps, il parait difficile de supprimer le CC à cet endroit, cela poserait trop de problèmes (par exemple pour le parking sur le toit). Je me suis alors inspiré des passerelles entre les bâtiments. Avantage à Paris: elles sont peu larges et tout en verre, le résultat n'est pas oppressant.

Ensuite pour ajouter de la vie: des vitrines en RdC et la rue sera tout de suite plus accueillante. Pour diminuer le côté massif de la partie au-dessus de la rue, je pensais mettre des surfaces vitrées ou réfléchissantes. Cela diminue le côté aveugle et rend l'ensemble plus léger.

Au niveau du design, j'ai juste fait avec mon inspiration, et j'ai essayé de faire quelque chose de pas trop compliqué à modéliser. Le cladding n'est pas important en soi car il n'est là vraiment que pour illustrer. Néanmoins, j'avais imaginé une sorte de revêtement en plastique rouge sous lequel on aurait pu installer des lumières pour pouvoir le mettre en valeur la nuit (un peu comme certains revêtements de téléphone portables où des informations lumineuses sont transmises à travers la coque)

Pour le reste du CC, je rejoins l'avis de Nanar: ouvrir les RdC et 1er étage au moins au Sud. J'avais aussi pensé au côté "paté de maison avec des façades différentes" qui permettrait de diminuer l'impression d'un bloc massif.
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Re : Re : Le quartier de la Part-Dieu rêve de verticalité

Message non lupar yannick » 23 août 2009, 19:56

nanar a écrit :Ca ne me gênerait pas si chacun de ces "immeubles" se voyait surmonté lequel d'un toit, lequel d'un couronnement,
lequel d'un étage supplémentaire.

Serait ce "kitsch", serait ce faux ?  R-à-F..., "j'assume" : tout plutôt que cette boîte aveugle, monotone,
ramasse-crasse  et refermée sur elle-même


Une remarque :

La façade d'origine est sale (et se salit facilement). La partie rénovée (côté gare) est .... immonde .... dans le sens où même propre et neuve, elle est moche et n'apporte rien de positif à l'ensemble.

Je préfère comparer au "nouveau grand bazar" des cordeliers. C'est très particulier, on aime ou pas, mais c'est relativement esthétique, et surtout très ouvert, sans mentir sur la nature du bâtiment ni sa taille.

Quand au côté sale, c'est aussi une question de volonté d'entretien (or the lack thereof (ou l'absence de), diraient les anglais...). On peut faire des nouvelles façades type ville, si c'est pas entretenu, ça fera quartier sinistré.
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