J'aime beaucoup le raisonnement constructif consistant à se tirer une balle dans le pied.
Knysna>
J'ai également l'impression que tu n'as pas lu, ou pas compris mon propos. Mais que souhaites tu exactement ?
que ce ne soit réellement pas possible ?
Mon grand père, pour qui j'ai une profonde estime (parti de chauffeur de rivet à 5 ans, pour finir directeur d'un atelier de construction métallique de 250 personnes) avait un principe simple : "tu pourras dire que ce n'est pas possible seulement quand tu auras effectivement essayé de faire, en ayant réfléchi avant à ce que tu allais faire, en mettant les bons outils en face de tes besoins, en y croyant, et malgré ceci, ne pas y être arrivé. Mais si tu commences par donner raison aux (biiiip) qui pensent que c'est inutile, tu n'avanceras pas."
Donc j'enfonce le tirefond : qu'est ce qui a été fixé comme critère de rentabilité dans les hypothèses ? Qu'est ce qui a été pris comme hypothèse dans les participations éventuelles des collectivités locales, au titre d'un équipement structurant ? Quid des montages financiers simples pour remettre en état de marche en priorité 2 machines et une quinzaine de voitures pour assurer le fond de départ avec une sécurité minimum ? Quid de l'inscription au patrimoine vivant ? Quid des savoir faire accumulés dans les ateliers, qui pourraient être commercialisés aussi ? Quid des formations professionnalisantes dans le tourisme et l'accueil qui pourraient être articulées sur le patrimoine du Mastrou ? Quid des propositions de souscription (bien que je n'y croie pas trop personnellement) pour la suite des remises en marche, avec bien sûr une autre diffusion publicitaire sur cette souscription que l'Echo du Doux ? Quid des différents diagnostics sur le matériel ? ETC...
Quand on fait le tour des partenaires potentiels autour du Mastrou, il y a du monde. Ca, c'est du concret.
Quand on analyse les réalités, il y a matière à faire coexister simultanément plusieurs centres d'intérêt autour du CFV : mais cela implique aussi une autre façon de gérer ces interfaces que la logique du chacun dans son coin, persuadé de détenir la vérité.
Parce que s'embarquer dans une logique de guerre de tranchée est certes très confortable suivant certaines positions (?),
mais je rappelle que l'objectif est de préserver un ensemble unique, et pas seulement des tchou-tchou à la (biiiiip) et des wagons sur un bout de rail (ce qu'on trouve à peu près partout en France, dans des configurations les plus hétéroclites, improbables, hautes en couleur, péniblement le plus souvent, et portées par quelques bienheureux illuminés gagnant leur paradis en étant confrontés à la bétise humaine sous tous ses aspects).
On parle de Patrimoine complet, et pas d'éléments épars.
On parle d'un ensemble créant une ambiance complète, réelle, entière, incroyablement préservée, et pas de bribes, de vestiges désarticulés, d'ossements froids et secs trônant au milieu de ruines dans des vitrines en plastique.On parle d'une alchimie fragile entre bruits & sons, paysages, odeurs, couleurs, formes, immobiles ou en mouvement, inscrites dans un paysage et résultant d'un savoir faire, vivante parce que maintenue par un savoir faire technique - alchimie ayant disparu partout ailleurs - et donc constituant un patrimoine historique précieux, que l'on ne peut pas reconstruire.
Plus on s'éparpille en points de vue fragmentés, et plus on donne raison aux raisonnements (souvent simplistes) qui ne maîtrisent pas l'importance de ce patrimoine qu'ils cotoient... et qui préfèrent par confort ne pas trop remuer ni avancer, ou par désespérance baissent les bras. Il y a de la place pour tout le monde qui souhaite préserver et faire vivre ce pays et ce patrimoine, les anciens comme ceux qui sont en mesure de prendre la suite.
Il y a une occasion unique, urgente, non renouvelable de ne pas sombrer dans cette région, et d'être fier. Il serait impardonnable de la gaspiller, et de devoir en rendre compte plus tard.PS : je connais assez bien le monde des liquidateurs, même s'il est maladroit de généraliser... Ce sont avant tout des négociateurs... et celui en charge du CFV n'échappe pas à sa profession. Il est donc d'autant plus urgent de mettre d'abord les énergies dans le sens de la reprise, et éventuellement après en consacrer une partie si nécessaire à une éventuelle distribution de prunes.PS 2 : Pour les pistes de travail :
La valeur des emprises et des bâtiments est directement liée à la possibilité d'appliquer le droit de préemption par les collectivités locales, ce qui doit certainement être le cas pour le CFV... Valeur du bien = estimation des Domaines. Point barre. Je laisse imaginer la stratégie à appliquer sur le sujet qui nous intéresse.
La valeur du matériel = valeur de la ferraille.
Que ce point de vue ne fasse pas plaisir n'a aucune importance si on poursuit réellement l'objectif de la remise en marche : c'est la stricte réalité, et au fond, si un repreneur décide de faire une tentative, les sommes non consacrées à racheter un matériel peuvent parfaitement être affectées à la remise en état dudit matériel. Cela pèse parfois très lourd dans la balance d'une reprise d'activité, mais permet la reprise !
Si on veut goûter de nouveau au délice du sifflet dans la courbe de Douce Plage,de surcroît [s]
rapidement[/s] avant qu'il ne soit trop tard, en 2009, cela passe aussi par l'utilisation des raisonnements économiques en les mettant en première ligne, sans toutefois vendre son âme ni laisser l'affectif au dépôt.