Petite précision au préalable : je n'ai aucune envie de justifier certains comportements d'automobilistes égoïstes. Mais le choix TC/voiture est parfois plus difficile que l'on veut bien l'admettre. :)
CitaroG a écrit : - Le cas de ceux qui habitent à proximité d'une ligne d'autocar avec un passage par heure ou plus
> > > > Il faut alors principalement faire de la communication, et inciter à l'utilisation de cette ligne.
En théorie, oui. Sauf que, si l'on peut s'arranger pour faire coller ses horaires avec ceux du car, l'itinéraire de la ligne ne coïncide pas nécessairement à l'endroit où l'on veut aller. Et là, on ne peut pas faire grand chose. Par ailleurs, "inciter", c'est vague : proposer des formules attractives pour les groupes (afin de pallier le fait qu'en voyageant en voiture à 2, on divise les frais par 2, alors qu'en prenant les TC, on les multiplie par 2) ? Proposer des offres "découverte" à tarif réduit (cf. campagnes "Autopatch" de Chambéry), mais pour quels résultats ?
Enfin, c'est la situation la plus favorable aux transports en commun, mais quelle proportion de la population se trouve dans ce cas ?
CitaroG a écrit : - Le cas de ceux qui habitent relativement loin d'une ligne d'autocar avec un passage par heure ou plus
> > > > Il faut alors créer des parcs-relais de rabattement sur cette ligne, et bien sûr là aussi beaucoup de communication.
Déjà, là, ça devient limite : faire abandonner la voiture au profit d'un autocar, je te souhaite bien du courage. Ça marche ponctuellement aux entrées d'autoroute très encombrées, où les gens se retrouvent pour covoiturer ou (plus rare) prendre les TC (typiquement, l'entrée de l'A10 du côté de Dourdan, d'où des cars partent toutes les 5 minutes pour la gare RER-TGV de Massy, ou l'A48 à Grenoble avec les Express), mais ce n'est pas une situation transposable partout, ne serait-ce que parce que l'on ne peut pas mettre d'express partout pour des raisons économiques évidentes.
Sinon, il faut voir les choses en face : les automobilistes ne délaissent leur bagnole que dans certains cas bien précis (le P+R n'est pas trop près du point d'arrivée, le trajet TC se fait par un mode rapide -cf. l'échec cuisant des P+R autour de T1-T2-T4- et direct, ou avec un changement maxi sur une autre ligne forte, etc.). En-dehors de ces situations, envisager de rabattre des automobilistes sur un car départemental relève du doux rêve.
CitaroG a écrit : - Le cas de ceux qui habitent à proximité d'une ligne d'autocar avec seulement quelques passages par jour
> > > > Développer l'offre sur ces lignes, même si la demande n'existe pas (encore), car c'est l'offre qui crée la demande. Et surtout, là encore, la communication est extrêmement importante.
Là, clairement, non. L'offre ne peut pas créer partout la demande : autant il y a des coins où il suffit de se baisser pour avoir du trafic (typiquement, T3 était assez peu risqué de ce point de vue, même si le succès a dépassé certaines attentes), autant dans certains secteurs particulièrement peu favorables aux transports en commun, tu pourras mettre l'offre que tu veux, tu n'attireras pas grand monde, a fortiori si tu n'as qu'une ligne de car "classique" à proposer.
CitaroG a écrit : - Le cas de ceux qui habitent trop loin de toute desserte
> > > > Il faut faire de la communication sur les parcs relais du réseau urbain, pour les inciter à les utiliser plutôt qu'à rentrer dans la ville avec leur voiture.
En effet. Mais cette démarche, pour être efficace, doit être relayée dans l'agglomération par une incitation à utiliser les TC, où ils sont globalement plus fréquents. Sinon, on se retrouvera toujours avec des habitants de Mions ou d'Ecully qui vont garnir les P+R tandis que ceux de Pont de Chéruy ne trouveront plus de place... Et c'est là que l'agglomération peut, indirectement, avoir des répercussions positives sur toute l'aire métropolitaine.