D'accord avec Chris. ET sur le constat. ET sur la conclusion...
Ho. :D
Amaury> Pas d'accord avec toi.
Parce qu'on est arrivé à un point où le modèle [s]proposé[/s] imposé est, lui, d'un dogmatisme absolu. Et sans état d'âme, ni contrôle apparent, et de plus en plus déconnecté d'une logique humaine. Donc imaginer qu'on puisse régler la question (ou faire évoluer l'existant) sans commencer par établir une sorte de barrière dogmatique ferme et claire, sur ce qui n'est pas acceptable, et modifier ensuite en réintroduisant les nuances (éventuellement) est vain.
A partir du moment où le plus important n'est pas de produire avec une efficacité et un rendement variable, mais de créer un maximum de flux financiers immédiatement (parce que c'est infiniment plus rapide et rentable que de monter une affaire / entreprise de production), l'orientation est vite faite ; le coût humain de ce choix est infinitésimal, comme il y a de toutes façons trop de monde sur la boule *.
Peut importe les modalités, en ce qui concerne la SNCF. Il y a clairement un resserrement autour du modèle TGV, au détriment du reste, mais il est encore inconvenant de l'affirmer commercialement compte tenu de l'attachement archaique et délicieusement démodé à certaines valeurs.
J'aimerai bien trouver le financement pour étudier et formaliser cette diée : on pourrait donc imaginer de finir le découpage / saucissonnage entre les différents composants, avec une SAS en charge de chaque, totalement indépendante à tout point de vue, y compris sur le plan publicitaire et commercial. Là, on aurait une véritable concurrence, au sens libéral (noble) du terme, pour attirer le client. Et le bénéfice serait... pour le client.
Le TGV, entité à part entière, avec son site internet et sa billetterie virtuelle.
Les grandes lignes, avec leur logique propre, quitte à ce que la société en question aille tailler des shorts aux créneaux du TGV, et vice versa. On ne me fera pas croire qu'avec une tarification "plus légère" liée à des coûts de production plus bas que pour le tgv, on n'obtient pas un équilibrage en attirant une clientèle aux attentes différentes.
Les TER, qui peuvent aussi être réintégrés dans un ensemble global plutôt que région par région, en réincorporant le fret pour l'équilibre des lignes. (Y compris le wagon isolé)
La région Ile de France, avec une seule entité Métro / RER.
Ce serait un point de départ porteur de sens.
*(et au fait, pourquoi en est on arrivé à "trop de monde" ? Efficacité des laboratoires pharmaceutiques dont les produits ont influés sur un équilibre, avec des intentions humanistes très généreuses ?) Je vais en rajouter une couche avec une autre nouveauté qui va induire encore d'autres incompréhensions entre tenants et opposants ...
http://fr.news.yahoo.com/73/20100526/tf ... 31ec3.htmlC'est la fin d'un monde. La fin de la course pour valider son billet, à quelques instants à peine du départ du train. La fin de l'empressement à trouver le contrôleur à bord pour dénoncer son propre oubli. Le compostage ne sera bientôt plus.
La SNCF a en effet annoncé le lancement de la prestation "e-billet" à la rentrée 2010. Première victime : le compostage donc, remplacé par la simple présentation au chef de bord de la confirmation du e-billet (un identifiant ou une référence client) et d'une pièce d'identité. Mais le service ne s'arrête pas là : il permettra également d'imprimer la confirmation du e-billet n'importe où et n'importe quand, chez soi, sur son lieu de travail ou même en gare. En cas d'oubli ou de perte, il sera même désormais possible de réimprimer. Autre avantage de ce billet, le report ou l'annulation du billet à distance, par téléphone ou Internet. Une application Internet Mobile, tgv-pro.mobi, sera même lancée le 8 juin pour les clients Pro 1ère.
Déjà testé depuis 2009 sur 14 destinations, ce service sera mis à la disposition de tous les clients à partir du 8 juin sur 20 destinations au total, pour la majorité des tarifs et sur tous les canaux de vente (gare, boutiques SNCF, Internet, téléphone, agences de voyages agréées). Selon les cobayes, le e-billet permet essentiellement un gain de temps, une simplicité d'usage et la suppression du compostage. Mais attention, les avantages de ce e-billet peuvent cacher un défaut de taille : le billet devient ainsi nominatif, et donc personnel et incessible. Il deviendra ainsi impossible de revendre son billet "non échangeable" sur Internet, voire de décider à la dernière minute qui accompagnera le petit dernier chez ses grands-parents aux prochaines vacances. Pour gagner du temps, il va falloir être organisé.
Un pas de plus vers une société de mauvaises manières, conduisant à la surveillance et à la tracasserie de l'immense majorité par incapacité à contrôler / accompagner fermement une minorité agissante ; le couplage sur ce produit est totalement inutile : billet nominatif, incessible. Traçable. Et le sempiternel argument sous-jacent "ceux qui n'ont rien à se reprocher n'ont pas à être inquiets"...
Et puis quoi encore ?
Au passage, les "occasionnels" pas forcément à l'aise avec la technologie se retrouvent encore une fois poussé en périphérie du système, avec une technologie mise en place non pas d'un coup, mais par petites touches ... Ca tombe bien, ce type de clientèle est chronophage, non rentable, générateur de demandes imprévisibles (on n'a pas idée, aussi, d'être aussi brouillon et mal organisé...) : en clair, Raus ! à évacuer.
Super.
Un gain indéniable en terme de réduction de personnel, un peu comme la suppression des caissières dans les grandes surfaces, (sont pas dégourdies, quand même : elles pourraient parfaitement trouver un job de développeur en systèmes de radionavigation embarqués basés sur une technologie alternative / implémentation des flux d'information, au lieu de se faire engueuler et marcher dessus à longueur de journée...
)
Fa-bu-leux.
La suppression du ticket papier... remplacé par... une preuve papier.
On atteint des altitudes où l'oxygène commence à manquer. La preuve.