Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

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Didier 74
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar Didier 74 » 24 juin 2014, 21:36

Les chauffeurs des sous-traitants des TPG (dont RATP Dev) vont être augmentés. Le pourquoi de la chose à découvrir dans un article paru le 24 juin dans Le Courrier http://www.lecourrier.ch/121969/les_sou ... ign=buffer
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar Didier 74 » 25 juin 2014, 18:31

Le grand débat du moment à Genève dans le lanterneau politique tourne autour des conséquences de la votation sur les tarifs des TPG. Les recettes des titres de transport vont baisser. Il faut donc compenser ce manque à gagner soit en diminuant l'offre de transport, soit en trouvant d'autres financements. Voici la solution préconisée par le PS
Le projet de loi du PS propose donc une "disposition transitoire": que la communauté tarifaire Unireso adopte les tarifs fixés par l'initiative de l'Avivo. Cette mesure aurait l'avantage de permettre aux TPG de rester membre d'Unireso, mais engagerait une perte de recette pour la communauté tarifaire. En cumulant le manque à gagner d'Unireso et celui des TPG, il s'agit de 15 à 20 millions de francs que les Socialistes proposent de compenser par une hausse de la subvention octroyée par l'État aux TPG via son contrat de prestation.

Source http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise ... y/31388848

Je doute que cette mesure soit bien perçue par les autres membres Unireso dont les CFF et TER Rhône-Alpes. Il est à craindre que la droite soutienne une toute autre orientation à savoir la baisse des prestations des TPG.
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BBArchi
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar BBArchi » 28 juin 2014, 12:33

Bon. Reprenons depuis le début... ;D

http://www.20min.ch/ro/news/geneve/stor ... n-30743377

Le tram relie à nouveau Carouge à Cornavin
Depuis samedi, le tram relie à nouveau la cité genevoise à la gare de Cornavin.


En 2011, la suppression de cette ligne directe avait soulevé une vague de protestations au sein de la population que la mise en place de bus pour remplacer le tram n'était pas parvenue à atténuer.

Les autorités ont donc décidé de faire machine arrière en prolongeant la ligne 18 depuis Bel-Air, via Place de Neuve, Plainpalais, jusqu'au Rondeau de Carouge. Les trams circuleront à une fréquence de 10 minutes environ, sur ce nouveau tronçon, ont fait savoir les Transports publics genevois (TPG).

La ligne de bus 27 disparaît au profit de cette liaison plus directe. Conséquence de cette suppression, la rue de l'Ecole-de-Médecine sera rouverte à la circulation dans les deux sens. Des nouveaux marquages et une nouvelle signalisation seront mis en place la semaine prochaine.


Le mouvement local a été assez violent, pour tout dire. On a donc un recul assez précipité des organisateurs, sous la pression des utilisateurs, parce que loin de se tasser à l'usage (un genre d'atoubus...) les points de blocage se sont cristallisées assez rapidement et de manière durable.

L'information collatérale aussi dans l'opération de remise à plat, est la modification de la ligne 61, une ligne assez particulière qui joue un rôle dans la desserte France / Suisse ; pour l'instant engluée dans les bouchons à certaines heures, elle devrait bénéficier d'une amélioration avec des services semi-directs...
:mdr:
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar Patafix » 28 juin 2014, 13:55

Salut,

Pour rebondir sur les propos de BBArchi, j'avais pris cette fameuse ligne 61 en Avril 2013 ... un grand moment !
Véhicules (des Agora L) hors d'âge dans un état plus ou moins douteux. Très sales, carénages tartés dans tous les sens, portes qui n'obéissaient pas tjs au conducteur ...

C'était dans un tel état qu'il était affiché ca (dsl pour la qualité de l'image):

Image

A Cornavin lorsque les bus de la 61 étaient stationnés à coté de bus TPG ca faisait ... comment dire ... une différence notable ;D
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar BBArchi » 28 juin 2014, 14:01

Patafix> merci pour cette affiche, qui nous avait bien fait rigoler lors de notre passage dans le coin !
;D
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar Didier 74 » 06 juil. 2014, 19:05

Les TPG ont fait leurs comptes. La baisse des tarifs suite à la votation devrait entraîner une baisse des recettes de 14 à 15MCHF par an. Les TPG veulent une compensation financière du canton pour combler le manque ou gagner. Sinon, ils devront réduire l'offre et procéder à des licenciements. Quelques précisions sur http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise ... y/16045135
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar Didier 74 » 17 juil. 2014, 09:28

Des recours contre l’initiative sur les tarifs TPG. Voir le reportage diffusé le 14 juillet dans le 12h45 sur RTS Un http://www.rts.ch/video/info/journal-12 ... evois.html

rts.ch, 16 juillet
[align=center]La société des Mouettes genevoises de navigation fait recours contre le nouvelle loi sur les tarifs TPG[/align]
La Société des Mouettes genevoises Navigation SA a déposé mercredi un recours contre la loi sur les tarifs des Transports publics genevois auprès de la nouvelle Chambre constitutionnelle. Elle estime que son entrée en vigueur lui fera subir un préjudice financier. L'initiative "Stop aux hausses des TPG", acceptée une seconde fois en votation le 18 mai, donne au Grand Conseil la compétence de fixer les tarifs des TPG en violation avec la législation fédérale, indiquent les Mouettes. Elles craignent une double tarification les forçant à accepter des billets Tout Genève achetés moins cher aux TPG.

Source http://www.rts.ch/info/suisse/6007074-l ... s-tpg.html

Et maintenant, c'est une citoyenne de 20 ans qui fait recours http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise ... y/18509519
Dernière modification par Didier 74 le 17 juil. 2014, 23:12, modifié 1 fois.
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar BBArchi » 17 juil. 2014, 21:20

Tu imagines si le forcing de l'UE pour que la Suisse intègre l'espace économique européen... réussi ? :o
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar BBArchi » 20 janv. 2015, 23:07

Quelques mois plus tard...
Le centre ancien de Genève est desservi par 2 bus électriques. Avec un certain nombre de soucis de déverminage...
La grosse panne générale avait fait jaser, avant même qu'on connaisse l'origine. :-\
Or il s'avère que c'est un équipement (que je pourrai qualifier de presque inutile) embarqué par les TPG qui consommerait trop de jus...
Bref : encore plus vrai que pour les bus thermiques, tout ce qui consomme de l'énergie en plus du déplacement est source de panne >:D

http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise ... y/27305496


Le cadeau écologique offert par la Ville de Genève aux TPG pour desservir le cœur historique de la cité s’avère un véritable paquet surprise. Ces deux minibus électriques multiplient les couacs et donnent du fil à retordre aux Transports publics genevois, chargés de les entretenir.

Pour rappel, c’est le 15 décembre que la Commune a fait don en grande pompe de ces deux véhicules – à 467 000 francs la paire – voués à desservir de façon silencieuse et inodore la ligne 36 de la Vieille-Ville. Quatre jours plus tard, les deux bijoux effectuaient déjà un stage au garage pour un problème de réglage de l’ouverture de leurs portes. Puis, trois semaines tout juste après l’inauguration, le 5 janvier, l’un des deux engins tombait en panne totale lors de sa tournée. Il a dû être remplacé par un minibus propulsé à l’essence.

L’origine de la panne apparaissait comme mystérieuse. Le constructeur, l’italien Breda, basé à Bologne, a dû dépêcher un expert. Diagnostic: un disjoncteur était victime d’un problème de surtension, en lien avec un système embarqué que les TPG ont implémenté à bord et qui se révèle très gourmand en énergie. Il permet notamment de localiser le véhicule depuis la centrale d’exploitation, de demander la priorité aux feux de circulation équipés d’un tel dispositif et de dispenser de l’information aux voyageurs. Des flux de courant ont dû être séparés sur les deux véhicules pour régler le souci. Le malade a pu reprendre du service lundi.

Fin du feuilleton? Non. L’autre minibus est, de son côté, reparti au garage, délaissant son congénère. Motif: un bruit mécanique suspect et une pièce à changer.

«Il n’est pas rare de rencontrer des problèmes de jeunesse avec de nouveaux véhicules , philosophe Isabel Pereira, porte-parole des TPG. Ces modèles électriquessont encore peu courants et il n’y a pas foule de fournisseurs.» A noter que, fort heureusement, les deux acquisitions sont sous garantie durant deux ans. (TDG)

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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar Lyon-St-Clair » 20 janv. 2015, 23:22

Des ZEUS M 2000 E, certains passionnés ayant eu la "chance" d'utiliser ceux d'Arcachon disent tous que c'est de la belle merde (et poste de conduite mal foutu) ... M'enfin, c'est du Breda après tout, les mêmes qui ont pondu les Fyra, non ? :)
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar Patafix » 22 janv. 2015, 18:06

Salut,

Voici une video de présentation de Zeus:
http://www.bredamenarinibus.it/en/prodo ... t=5&prd=63


Dans la vidéo, on peut voir:

> Que le véhicule est électrique, mais que la jauge de charge batterie indique une pompe à essence (à 00:58). Très réussi !
> Que les batteries peuvent se changer rapidement grace à un Fenwick: pratique, si le bus est en panne on peut partir faire la ligne en chariot élévateur :P
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar SC10 8904 » 22 janv. 2015, 20:31

Lyon-St-Clair a écrit :Des ZEUS M 2000 E, certains passionnés ayant eu la "chance" d'utiliser ceux d'Arcachon disent tous que c'est de la belle merde (et poste de conduite mal foutu) ... M'enfin, c'est du Breda après tout, les mêmes qui ont pondu les Fyra, non ? :)


Je confirme, à Toulouse nous avons la chance d'en compter 10 Breda sur le parc... 8 ont été arrêtés au 19 janvier !
Heureusement pour nous, elles sont garanties 10 ans ::)
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar BBArchi » 06 mars 2015, 23:40

"Noctan"

Un reportage sur un service dont on serait bien inspiré... de s'inspirer. >:D

http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise ... y/28745287

Une nuit dans les «Noctan»
ReportageCe service de bus nocturnes, créé par des jeunes pour les jeunes, dessert 73 communes.


Un samedi minuit à Genève. Trois jeunes femmes en tenue de soirée attendent à un arrêt de bus. Taïssa, 19 ans, Juliette et Elise, 18 ans, semblent toutes heureuses de se retrouver. Ce soir, les trois amies vont prendre le bus pour aller danser. A cette heure-ci, la majorité des usagers des transports publics va faire la fête. D’autres rentrent de soirée ou du travail. A Châtelaine, Rive ou Onex, les clients occasionnels et réguliers des Noctambus se croisent. Virée à bord des «Noctan», comme disent les habitués de ce service de transport nocturne proposé le vendredi et le samedi soir depuis vingt ans, dans le canton et au-delà.

Châtelaine, 0 h 35: le 6 arrive. A bord, c’est animé et joyeux. Sept filles et un garçon de 18 ans, hilares, se dirigent vers le Monte Cristo, un club des Acacias.

«Trop stylé»

La bande de copains a l’habitude des bus mais attend souvent les premiers trams du matin pour rentrer. Pourquoi ne pas prendre le bus? «Les sorties de boîte, c’est souvent à 5 h, après le dernier Noctan, et je trouve que leurs horaires manquent de clarté», regrette Marie. Steven, lui, trouve le service bien «pratique: je prends celui qui fait le tour des clubs, le Moa, le Bypass… C’est très gentil de la part des chauffeurs de faire ça en plus, de s’occuper des jeunes.»

Son amie Lorena est enthousiaste. «J’ai vu d’autres villes, en Espagne, en Allemagne. Il n’y a pas d’équivalent. Pas moyen de rentrer le soir. Ici, il y a des bus à 1 h, à 2 h, à 3 h. Il y en a même un qui me ramène à deux pas de chez moi! C’est trop stylé d’avoir des bus pour les jeunes. Sinon on galère trop pour rentrer chez nous quand on a bu.» Utile mais insuffisant: «On aimerait aussi plus de bus la semaine et en vacances. Les boîtes ouvrent le mercredi, le jeudi. Y a plein de soirées, mais pas de Noctambus. Ça nous limite! Marcher 1 h 30 à pied, c’est démotivant.»

Rive, 1 h. Le NJ attend ses passagers, à la rue Pierre-Fatio. Le bus fait partie des lignes régionales du réseau Noctambus, qui sillonnent la campagne jusque dans le canton de Vaud et en France. 1 h 15: départ, direction Chancy-Douane. Le chauffeur, Denis, et le modérateur, Claude Berthoud, employé par l’association Noctambus, se connaissent bien. «Le tandem, ça donne une force», explique le second, qui se décrit «comme un passionné».

Le grand-père

Psychothérapeute le jour, Claude calme les esprits la nuit depuis sept ans dans les Noctambus. Sur le qui-vive, il invite chaque passager à entrer par la porte avant. «L’accueil, c’est très important. J’axe tout mon travail là-dessus. Je dis bonjour à tout le monde, les yeux dans les yeux. Je vois si les yeux sont injectés, si les gens sont excités. Ça paie, les passagers se rendent compte qu’ils reçoivent un accueil personnalisé.»

«Un jour, poursuit-il, un chauffeur a laissé entrer dix personnes alors que je n’étais pas à bord. Je suis arrivé comme un intrus. Alors qu’en les accueillant un à un, je leur fais comprendre qu’ils entrent dans un lieu qui ne leur appartient pas et qu’ils doivent respecter.» Entre 1 h 30 et 5 h 30, le modérateur assure «une présence. Je réveille ceux qui s’endorment. Je veille à ce que personne n’apporte de bouteille en verre, pour éviter les blessures. Les cannettes, je laisse passer.»

A 63 ans, Claude a les cheveux blancs. Il n’est ni très grand ni très costaud. A-t-il peur parfois? «Non, dit-il après un bref silence. Si on a peur, c’est fichu. J’essaie de discuter, de détendre l’atmosphère par l’humour. Dès qu’on parle, les choses deviennent moins émotionnelles. Je joue sur le grand-père, la bonhomie, la bienveillance.»

En plus des modérateurs, certaines lignes font appel à des Securitas. «Eux imposent le respect par la force. Nous, on le suggère. On croit à l’humain. On essaie d’anticiper, d’éduquer. Je n’y aurais jamais cru, mais on a réussi à transformer une ligne comme ça. En quelques années, elle est devenue très tranquille.»

«Parfois, on s’embrouille»

«En général, il n’y a pas de souci, confirme Théo, collégien de 18 ans, longues tresses rastas dans le dos. Je trouve incroyable la chance que nous offre le Noctan. Ça nous permet d’organiser nos soirées. Parfois, on met de la musique, on commence à chanter. C’est assez sympa. Mais parfois, des gens assez imbibés cherchent des problèmes. C’est arrivé deux fois en trois ans. Il y a davantage de tensions dans le second Noctambus. Parfois, il y a des mots. On s’embrouille.»

En sept ans, Claude Berthoud a appelé la police à deux reprises. Matthieu, Olivia et Pierre, étudiants de 24 ans, se souviennent d’un de ces incidents. «C’était en 2008, un mec d’Onex a sorti un déo et allumé un briquet. Les gens criaient, on a vu passer de grosses flammes.» Quand Claude a appelé la police, «les jeunes ont détalé comme des lapins». Pour le modérateur, pas question de la jouer copain-copain. Il raconte qu’un ancien collègue fumait avec les jeunes, à l’arrière du bus. «Il ne faut pas être démago. Je suis sympa, mais je ne laisse pas tout faire. C’est important d’être pris au sérieux.» Pris au sérieux et apprécié: «Une fois, les gars de Chancy ont fait une ola en vous voyant, lui dit Matthieu. Vous êtes un peu le papa. Le jour où vous quittez, c’est la fin du monde!» Eclats de rire.

Chancy-Douane, 2 h 15: terminus. Le chauffeur fait le tour du véhicule, ramasse une bouteille par terre qu’il n’avait pas vue. Une petite pause puis retour vers Rive, où la deuxième vague de noctambules attend le NJ de 3 h 15. «On croit en notre travail», résume Claude.



Petite explication sur le service :

Conçu et créé par des jeunes

Les Noctambus sont nés de l’imagination et de la volonté d’une poignée de jeunes, emmenés par un certain Antonio Hodgers. «Tout était à créer, se rappelle l’actuel conseiller d’Etat, mais cela s’est fait dans une bonne dynamique. On nous a toujours laissé les portes ouvertes.» «On est allés voir les TPG avec notre naïveté. On a eu la chance d’être écoutés avec bienveillance», relate Giorgio Giovannini, ancien acolyte d’Antonio Hodgers au Parlement des jeunes, désormais directeur de l’association Noctambus.

«Nous disposions d’une concession mais la subvention ne permettait pas d’aller au-delà de minuit, poursuit Christoph Stucki, ancien directeur général des TPG. Il fallait un financement. Les jeunes sont allés le chercher dans les communes (ndlr: qui versent 1,2 million par an, en plus des TPG et de la Ville).» Et de souligner que «le Noctambus est le seul bus de nuit de Suisse où l’on ne paie pas de supplément». Qu’est-ce qui a convaincu? «Nous mettions en avant la possibilité de sorties pour les jeunes. Mais l’argument de la sécurité routière l’a emporté, répond Antonio Hodgers. On rentrait entassés dans une voiture, avec un conducteur pas toujours sobre. A pied, ce n’était pas très sûr non plus. Le taxi était cher et à plusieurs, c’était compliqué.» Et aujourd’hui, quels sont les défis? «Intégrer d’autres communes, comme Saint-Julien. Et profiter du rail avec l’arrivée du CEVA», répond Giorgio Giovannini.
S.D


Impressionnant, non ? ???
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar BBArchi » 10 mars 2015, 16:53

Bilan sur la conséquence de la votation annulant les tarifs, avec baisse générale.
http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise ... y/25718253

Le pessimisme financier se confirme aux TPG
Baisse des tarifs / Le public fait ses calculs, mais la régie ne conquiert pas de clients. Manque à gagner en vue

Comment les Transports publics genevois (TPG) s’en sortent-ils après la baisse tarifaire que le peuple leur a imposée, en vigueur depuis la mi-décembre? L’enjeu est de taille. Rappelons que la régie craint de subir un manque à gagner évalué à une douzaine de millions de francs par an à cause de ces nouveaux prix. Elle pourrait devoir couper une grosse centaine de postes à la fin de 2015. Ces sombres perspectives étaient au cœur de la grève et du bras de fer qui ont ébranlé la maison en novembre et décembre.

La réaction du public à l’introduction des nouveaux tarifs est donc cruciale. Interrogés dès décembre sur ce sujet, les TPG ont promis des tendances pour la fin de janvier puis ont différé cette annonce à la fin de février, puis au début de mars. On attend toujours.


La valse des formules

Mais dans les milieux intéressés aux transports, les nouvelles circulent déjà. Et elles ne sont pas réjouissantes. «Cela ne s’annonce pas bien au niveau des revenus», lâche ainsi le MCG Pascal Spuhler, président de la Commission parlementaire des transports qui a reçu le mois dernier la visite de responsables de la régie.

Premier phénomène constaté: les ventes d’abonnements ont connu une forte chute durant les derniers mois de 2014. Après la votation de mai et l’adoption des tarifs rectifiés et définitifs par le Grand Conseil au début d’octobre, les passagers ont attendu l’arrivée des prix cassés, à la mi-décembre, pour renouveler leur sésame.

Que s’est-il passé ensuite? Si les TPG craignaient un reflux des recettes, c’était surtout en raison du gros rabais accordé sur l’abonnement annuel. L’initiative a réduit son prix de 28,6%, le fixant à 500 francs au lieu de 700 antérieurement. Le passe mensuel pour adultes, lui, est resté stable, à 70 francs. Dans l’ancienne formule, le choix d’un passe annuel offrait ainsi deux mois de transport gratuits par rapport à l’abonnement mensuel. Mais désormais, c’est près de cinq mois à l’œil!

Les clients n’ont pas loupé cette aubaine qui risque de tourner au cauchemar financier pour les TPG. Ce sont des milliers d’abonnements annuels en plus qui se sont vendus en ce début d’année. La trésorerie est en plein boom, mais de façon inquiétante: cela laisse présager une chute à venir des ventes mensuelles. Et celle-ci se vérifie déjà, massivement. Ce que l’on observe pour l’heure s’explique donc surtout par un transfert des abonnés mensuels vers la formule annuelle, si favorable pour le client et si peu lucrative pour le transporteur.

Les nouveaux clients qu’espéraient les initiants ne semblent donc pas être au rendez-vous. On estimait qu’il en aurait fallu 30 000 pour absorber le manque à gagner dû à la réduction tarifaire. «On l’a toujours dit durant la campagne et cela se vérifie: le prix n’est pas le facteur le plus décisif dans le choix du mode de transport», commente le PLR Daniel Zaugg, membre de la commission.


L’abonné se met au ticket

Au-delà de l’aspect monétaire, la régie pourrait se réjouir que ses clients se fidélisent avec un passe valable à l’année plutôt que de reconsidérer leur achat mois après mois. Mais la baisse du nombre d’abonnés mensuels est plus forte que la hausse des abonnés annuels. On assiste donc, en parallèle, à un autre transfert: des passagers se défidélisent, délaissant l’abonnement au profit du billet acheté au coup par coup. Les ventes de tickets sont donc en hausse, ce d’autant que l’achat par SMS et le meilleur fonctionnement des distributeurs facilitent la transaction. Mais pas de quoi combler le trou dans la caisse.

Ce changement serait surtout marqué chez les seniors, qui ont désormais droit aux tarifs réduits également sur les tickets et non plus sur les seuls abonnements. Pour eux, le billet standard est ainsi passé d’un coup de 3 fr. 50 à 2 fr.: moins 43%! L’abonnement mensuel des retraités n’a, lui, baissé que de 10% (à 45 francs) avec les nouvelles tabelles.

Trois voies et trois pièges

Ces tendances doivent être observées à plus long terme avant de prendre des décisions. Mais pour l’heure, les perspectives sont plutôt alarmantes. Trois voies sont possibles pour y remédier. On peut réaliser des économies supplémentaires, mais cela aurait un impact sur les prestations et les emplois. Ou augmenter la subvention de l’Etat, mais le climat politique et la situation des finances publiques ne s’y prêtent guère. Autre option: remonter les tarifs, mais comme ils sont inscrits dans la loi, une telle mesure serait sujette à un référendum. (TDG)
(Créé: 04.03.2015, 19h30)



Très intéressant de voir la réaction du public par rapport à l'évolution de la tarification, et les explications embarassées.
Un truc évident : s'ajoute au choix de l'abo annuel (à une écrasante majorité) pour un évident intérêt financier, la crainte qu'une telle aubaine soit "cassée" par une nouvelle tarification mise en place à la volée. 500Frs au lieu de 700... :o on ne laisse pas échapper un truc pareil !
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar BBArchi » 19 avr. 2015, 00:51

La suite des évènements s'apparente à un feuilleton... >:D

http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise ... y/21146209

Ensemble à gauche fustige les cadences réduites des TPG

ImageSamuel B, "mort en attendant le bus".
Image: Marc Moulin
Transports publics

Le parti expose à Bel-Air un squelette «mort en attendant le bus».



A trois jours des élections municipales, Ensemble à Gauche poursuit ses actions de rue destinées à promouvoir ses idées. Le parti s'en est pris jeudi à midi aux réductions de cadences mises en oeuvre cette semaine en catimini par les Transports publics genevois (TPG) sur leurs lignes de tram et deux lignes de bus. Les militants ont exposé sur le pôle d'échange de Bel-Air un squelette «mort en attendant le bus».

Le peuple a voté pour «une meilleure attractivité des transports publics et non pas pour une baisse des prestations», argue la formation. Laquelle avait soutenu l'initiative de l'Avivo, acceptée par le peuple il y a près d'un an, qui a imposé une baisse des tarifs laquelle limite aujourd'hui les revenus des TPG. Ceux-ci sont contraints à des mesures d'économie puisque la majorité du parlement cantonal a refusé de couvrir ce manque à gagner par un renforcement de la subvention étatique.

Ensemble à Gauche ne se sent-il pas responsable de l'actuelle dégradation des prestations puisqu'il a soutenu une initiative qui abaissait les revenus des TPG sans forcer l'Etat à les compenser? «L'acceptation de l'initiative aurait pu enclencher un cercle vertueux où l'attractivité des transports publics aurait été renforcée par les tarifs, attirant de nouveaux usagers, plaide Thibault Schneeberger. Mais les autorités ont choisi un cercle vicieux qui consiste à punir le peuple en réduisant les prestations ce qui poussera des gens à préférer la voiture.»

Présent sur les lieux, le magistrat municipal d'Ensemble à Gauche Rémy Pagani a indiqué que l'Exécutif de la Ville a écrit mercredi aux TPG, disant son «grand étonnement» face à la réduction des cadences. Il souhaite l'annulation de cette mesure et la prise en charge de l'économie qui doit en découler (1,8 million de francs) par le Conseil d'Etat.

Les cadences sont réduites dès cette semaine sur toutes les lignes de tram ainsi que pour les bus 3 et 10, essentiellement le week-end et durant les vacances. Le dimanche, l'offre de trams sera réduite en moyenne de 10%, selon les TPG, avec une fourchette allant de -2% pour la ligne 15 à -20% pour la ligne 12.

Question subsidiaire: d'où provient le squelette exposé à Bel-Air? Cachottier, le parti refuse de répondre. (TDG)
(Créé: 16.04.2015, 16h44)



J'aime beaucoup le jeu du chat et de la souris. On réduit les sousous, donc il faut réduire les fréquences. C'est ballot, mais ce n'est pas ce qui est demandé. Bin ça alors... :-\
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar BBArchi » 12 févr. 2016, 00:23

Encore un retour d'expérience avec des chiffres et des valeurs pratiques :
http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise ... y/16448287

Pour accélérer, les TPG disciplinent leurs clients


Vitesse commerciale

Une campagne met en lumière l’impact des passagers sur la rapidité des bus et des trams.



On l’a tous vécu. S’extirper d’un tram peut être ardu quand vous devez bousculer trois passagers statiques, contourner un orchestre et enjamber poussettes et caddies pour rejoindre la porte. Sans pouvoir la franchir car elle est obstruée par une horde indifférente à votre sort et farouchement déterminée à grimper à bord au même moment. Ce qui vous force à pratiquer le vol plané pour rejoindre un trottoir aussi étriqué qu’encombré. Le tout sur fond de carillons sonores signalant que le conducteur est pressé de clore les portières et repartir.

Exagéré? A peine! Mandaté par les Transports publics genevois (TPG), le dessinateur Mix et Remix a lui aussi un peu forcé le trait en représentant un passager des TPG campant devant la porte d’un véhicule. Déjà présentés à bord en 2010, ces visuels sont de retour ces jours. La régie fait à nouveau campagne avec ce slogan: «Gagner du temps à l’arrêt améliore la fluidité et la ponctualité de vos déplacements!» «Les TPG font des efforts pour améliorer leur vitesse commerciale, importante pour leurs clients, explique leur service de presse. Un comité de pilotage cherche des solutions à l’interne et collabore aussi avec la Direction générale des transports (DGT).»


Efforts pédagogiques

Celle-ci est compétente, par exemple, pour accorder des voies réservées aux transports en commun, régler les priorités aux carrefours, mieux espacer les arrêts ou encore réclamer leur réaménagement, conçu par les communes, si leur agencement gêne les flux. Mais, poursuivent les TPG, «la vitesse commerciale concerne tout un chacun, y compris les automobilistes ou les passagers eux-mêmes qui peuvent avoir un impact sur le départ ponctuel ou non des véhicules.» Typiquement, s’ils bloquent le verrouillage des portes ou gênent la progression de leurs congénères.

La campagne explique aussi la nécessité pour les conducteurs de renoncer parfois à admettre à bord un passager retardataire. «C’est certes frustrant pour ce dernier, admet la régie. Mais le verrouillage des portes envoie un signal au boîtier gérant les feux de circulation, qui donnera alors un passage prioritaire au véhicule. Si le conducteur rouvre les portes, il risque fort de rater sa phase verte, ce qui peut entraîner un retard allant jusqu’à deux minutes.»


A la recherche du temps perdu

La vitesse commerciale est un gros enjeu, scruté de près par l’autorité de tutelle cantonale. «Nous avons diagnostiqué sur une ligne de tram comme la 14 le temps que l’on pourrait théoriquement gagner, illustre Benoît Pavageau, directeur des transports collectifs à la DGT. La moitié du temps perdu tient au fait que les trams n’ont pas une priorité complète aux carrefours, mais l’autre moitié est due aux temps d’échanges aux stations. Un arrêt normal ne devrait pas excéder 20 ou 25 secondes, mais dans les faits, cela dure plus longtemps du fait de l’indiscipline des gens, des passagers en empêchant d’autres de descendre ou de monter à bord.»

Un chronométrage effectué en dehors des heures de pointe mercredi à l’arrêt Bel-Air-Cité confirme ce propos. Les temps d’arrêt oscillaient entre 25 et 47 secondes sur la ligne 12, direction Palettes.


Des minutes et des millions

Or, comme chacun sait, le temps, c’est de l’argent. Benoît Pavageau reprend l’exemple de la ligne 14, dont le temps de parcours atteint 43 minutes d’un terminus à l’autre. «Si on gagnait 5 minutes (ndlr: soit une douzaine de secondes par arrêt), les clients se rendraient plus vite à destination et, en plus, il serait possible d’assurer les mêmes cadences avec une rame en moins, ce qui représente une économie annuelle d’un million de francs, jauge l’expert. Cette somme permettrait de déployer une offre ailleurs, dans un contexte d’économies budgétaires.»

La gestion des flux de passagers représente un enjeu majeur pour toutes les entreprises semblables aux TPG. Les Transports lausannois (TL) ont ainsi dû mettre en place un dispositif des plus directifs pour dompter l’assaut du public sur leur ligne de métro M2, victime de son succès.

«En comparaison avec d’autres villes, Genève n’a pas à rougir de la vitesse commerciale de ses transports publics, estime Benoît Pavageau. Mais on peut toujours s’améliorer!» Car, de fait, les performances genevoises restent éloignées des objectifs fixés dans la loi.


Des allures contrastées sur le réseau

La loi cantonale stipule que «la vitesse commerciale d’un bout à l’autre de la ligne est supérieure à 18 km/h pour les lignes importantes du réseau qui empruntent le réseau routier, elle est supérieure à 30 km/h pour les lignes en site propre intégral». Cet objectif minimal devait être atteint d’ici à 2005, selon la loi. Mais ces buts restent le plus souvent ratés, à en croire les derniers bilans publiés qui remontent à la fin de 2014. Si l’on se focalise sur les lignes TPG numérotées de 1 à 25, seuls les bus 4, 22 et 23 excèdent les 18 km/h. Le tram 14 s’en approche (avec une moyenne de 17,89 km/h). On traîne davantage avec le tram 15 et sa moyenne de 13,82 km/h. Le tram 12 fait à peine mieux: 13,84 km/h.

Les lignes les plus rapides du réseau desservent en général la campagne, moins encombrée par le trafic. En 2014, le record de vitesse était détenu par le bus B et ses 31,07 km/h. La ligne 32, qui sillonne la Jonction à 11,17 km/h, était l’escargot du peloton.





Mix et Remix ont été missionnés pour expliquer tout ça... >:D

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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar BBArchi » 28 juin 2016, 10:51

Grosses manoeuvres et chambardement en vue, avec une dynamique d'aménagement urbain qui semble pour une fois large, complète, et prenant en compte tous les paramètres...

http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise ... y/25483933

Trams, télécabines et trains sillonneront le sud du canton
Mobilité L’Etat dévoile ses plans pour desservir les futurs quartiers des Cherpines et Bernex-Est.


Comment desservir les futures villes que Genève veut faire pousser sur son flanc méridional? Le Département des transports prépare la mobilité des habitants et employés qui s’implanteront bientôt aux Cherpines (aux confins de Confignon et de Plan-les-Ouates, où la zone industrielle, la déjà importante ZIPLO, est appelée à grandir) et à Bernex-Est, en lisière du village actuel, sur les champs qui bordent la route de Chancy. Ces quartiers ont un fort potentiel: on parle de 3000 logements aux Cherpines et jusqu’à 5700 à Bernex. Pour raccorder ces cités du proche futur, l’Etat a un plan en trois temps. D’abord étendre le réseau de tram, ensuite développer une télécabine urbaine et par la suite bâtir un nouveau barreau ferroviaire (lire ci-dessous).

Les prolongations des lignes de tram 14 et 15 sont prévues de longue date. La 15 devrait relier les Palettes à la ZIPLO déjà en 2019, avant de poursuivre sa route vers Saint-Julien via Perly en 2023. Sur une partie de cette ligne, on envisage de tester un système d’alimentation électrique sans câble, avec une recharge rapide aux arrêts, comme elle est prévue sur le prototype TOSA, un trolley sans fil. La ligne 14, elle, devrait se prolonger du P+R Bernex jusqu’au bout du village, à Vailly, pour 2020. «Mais si la commune ne démarre pas le nouveau quartier, on ne démarrera pas non plus», prévient le ministre Luc Barthassat. Vers 2023, la ligne 15 devrait croître à son autre extrémité, des Nations jusqu’au Grand-Saconnex.


Un tracé aérien

Vers 2025, on espère décoller. Avec une télécabine urbaine. L’idée mijotée depuis plusieurs années par le département a enfin trouvé un itinéraire jugé adéquat. Il s’agirait d’une ligne tangentielle, reliant entre elles des périphéries sans transiter par le centre, qui suivrait de plus ou moins près l’autoroute de contournement (où on ne peut pas faire circuler des bus, pour motif de sécurité), des Cherpines jusqu’au parking 47 de l’aéroport. C’est là que doit aboutir la seconde extension du tram 15 ainsi que le nouveau bus chargé de desservir le Pays de Gex. Au passage, on s’arrêterait à Bernex, Loëx, Blandonnet et au terminal aéroportuaire. Le trajet de quelque trente minutes offrirait de nombreuses correspondances: on croiserait deux fois le tram 15, deux fois le tram 14 et on jouxterait les gares CFF de Cointrin et de Vernier. Coût du projet: environ 90 millions de francs.


Les atouts du câble

Pourquoi une télécabine? Des Alpes, cet outil s’est exporté vers les cités du Sud, alléchées par son coût modique. Grâce à d’autres atouts, il conquiert aussi les villes développées. Avec lui, on franchit facilement des obstacles comme le Rhône, sans devoir bâtir de routes. Chef des transports collectifs à la Direction générale des transports, Benoît Pavageau énumère ses compliments: «Elle offre une capacité égale à celle d’un tram et une vitesse plus grande, pour un coût de construction de trois à quatre fois moindre, assure-t-il. Eprouvée, sa technologie permet de braver à pleine vitesse un vent de 70 km/h, ou de 100 km/h à vitesse réduite. L’architecture des stations et des pylônes est désormais adaptée au contexte urbain.»

Les vues plongeantes sur les propriétés voisines sont un défaut reproché au transport par câble. «Mais on peut prévoir des caches qui empêcheraient de regarder en dessous», argue l’expert. Le tracé choisi évite les zones habitées. A l’inverse de celui, abandonné, entre Carouge et Veyrier, auquel on prêtait l’an dernier un bénéfice touristique en lien avec le téléphérique du Salève. Le nouveau projet ne pourra s’en targuer. Même si le survol du Rhône pourrait faire rêver.


Le rail aux Cherpines et à Bernex

Les projets ferroviaires mijotent longtemps. Genève prépare sa liste de vœux, à déposer à Berne en 2019, pour les chantiers qui seront lancés de 2030 à 2035. Le Canton a mis sur la table toutes les idées de desserte ferroviaire émises dans le débat public et les développements urbains prévus ces prochaines décennies. La réponse est tombée: les gros besoins se situent sur la Rive droite et dans le sud du canton.

Genève demandera donc la réalisation, imaginée dès 2012, d’une «raquette ferroviaire», une ligne à 2 milliards qui, de Cornavin, rallierait en sous-sol les Nations, l’aéroport, Meyrin, et aurait pour terminus la Zimeysa, où on transborderait sur la ligne de La Plaine.

L’autre idée est nouvelle. Elle anticipe l’essor des nouveaux quartiers du sud du canton: un tronçon à 600 millions qui, de la gare CEVA de Lancy-Pont-Rouge, gagnerait les Cherpines et Bernex. Pourquoi ne pas rallier la ligne SNCF à Saint-Julien, comme on le projetait avec la ligne dite du «Barreau Sud»? «La ligne du pied du Salève est à voie unique et ce projet n’aurait de sens que si la France projetait une liaison directe entre Annecy et Genève par Saint-Julien, où se rendra déjà le tram», répond Benoît Pavageau. D’autres projets patienteront. Un lien entre Satigny et la vieille ligne du Pays de Gex? «Ce serait un coût très important pour pouvoir se raccorder sur une voie ferrée située au-delà de la zone dense de Saint- Genis», réplique-t-il.

Sur cette base, le Canton imagine l’offre réalisable au milieu du siècle. Avec un départ toutes les 15 minutes, des lignes RER relieraient la Zimeysa à Annemasse, d’une part, et Bernex, d’autre part. La même cadence serait offerte entre Coppet et La Plaine. En ajoutant les trains prévus entre Nyon et Annemasse, le tronçon CEVA serait bien rentabilisé: 10 trains par heure et par sens. Des départs toutes les 7 minutes seraient proposés entre Cornavin et Cointrin.



En replaçant le contexte lyonnais à la même échelle, on aurait par exemple une liaison souterraine Part-Dieu <> gare St Paul pour la connexion est / ouest, un transport par câble pour relier le parc de Miribel à la ZI de Vénissieux / St Priest en passant par La Soie et le coté Est de Lyon sur le périph, une ligne de tram qui bouclerait la Soie / Rillieux / Sathonay / Gare de Vaise, etc...

Belle vision prospective ! :laugh:
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Message non lupar nanar » 28 juin 2016, 22:38

BBArchi a écrit :En replaçant le contexte lyonnais à la même échelle, on aurait par exemple une liaison souterraine Part-Dieu <> gare St Paul pour la connexion est / ouest, un transport par câble pour relier le parc de Miribel à la ZI de Vénissieux / St Priest en passant par La Soie et le coté Est de Lyon sur le périph, une ligne de tram qui bouclerait la Soie / Rillieux / Sathonay / Gare de Vaise, etc...

Belle vision prospective ! :laugh:

Je connais mal Genève, mais il me semblait bien quand même que c'était du délire qui partait dans tous les sens. ???
Les Genevois, c'est un peu les méridionaux de la Suisse, té putaing, ils aiment les galéjades...

A+
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar dedale » 29 juin 2016, 17:48

D'ailleurs, cette idée de transport cablé vers miribel, c'en est où? Le sytral planche dessus ou c'était juste un truc en l'air avant les élections?
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar nanar » 29 juin 2016, 18:36

C'était porté par Jérome Sturla tant qu'il était maire de Décines,
en plus d'être président du syndicat du parc de Miribel Jonage,
et c'est un peu en sommeil depuis qu'il a perdu les élections.

A+
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar BBArchi » 04 févr. 2018, 23:58

Des news consistantes à coté du lac !
Après le CEVA, qui arrive à son clap de fin, il est prévu de continuer à occuper les majors du BTP :
https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevois ... y/26210033
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Genève liste ses ambitions ferroviaires pour 2050
Mobilité
Le Canton demande à Berne de financer l’étude de nouvelles lignes de chemin de fer.

L'appétit vient en mangeant. Alors que le chantier du CEVA touche à sa fin, Genève songe déjà à un nouvel essor de son réseau ferré. Il prendrait la forme d’une nouvelle «liaison diamétrale» qui relierait Bernex à la Zimeysa via les Cherpines, Lancy Pont-Rouge, Cornavin, la place des Nations et l’aéroport. Cela nécessiterait de bâtir deux nouveaux tronçons souterrains se raccordant au réseau existant.

Souffrant d’un net sous-développement ferroviaire en comparaison nationale, Genève veut poursuivre le «rattrapage consécutif au retard pris ces dernières années», rattrapage «aujourd’hui loin d’être terminé», selon la lettre envoyée le 20 décembre par le Conseil d’État à Doris Leuthard. À cette missive à la ministre suisse des Transports, l’Exécutif cantonal a joint un «concept d’offre 2050» qu’il a récemment avalisé, alors qu’il jauge encore sa version détaillée. Ces documents décrivent comment le Canton veut assurer la desserte des zones de son territoire en fonction des développements qui y sont prévus en termes d’emploi et d’habitat.


«Penser au coup d’après»

Cette correspondance a pour cadre la consultation que le Conseil fédéral mène au sujet des aménagements ferroviaires à réaliser à l’horizon de 2030, voire 2035 si la manne débloquée est plus importante. La répartition de la manne se réglera aux Chambres en 2019. Mais la clé projetée pour l’heure par la Confédération défavorise Genève qui, en matière de trafic régional, n’obtiendrait pas satisfaction sur sa principale requête, le doublement à une cadence de quinze minutes des trains sur la ligne Cornavin-La Plaine. Parmi les autres demandes genevoises recalées à ce stade figure le financement par la Confédération des études d’avant-projet en vue de réaliser l’offre désirée en 2050.

À la Direction genevoise des transports (DGT), le patron des transports collectifs indique suivre l’exemple zurichois: «Zurich voit pour l’heure ses projets du Zimmerberg et de Stadelhofen à plus de cinq milliards retenus pour l’étape d’aménagement de 2035, après les avoir fait admettre comme avant-projets dans l’étape de 2025, explique Benoît Pavageau. Nous voulons les imiter et faisons un lobbying intense pour anticiper la suite. On doit penser au coup d’après et obtenir l’étude de nos projets, sinon il nous sera ensuite reproché qu’ils ne sont pas assez mûrs.»


Rentabiliser le CEVA

Le concept décrit à quelle fréquence seraient desservies les lignes de train régionales à l’horizon 2050, en utilisant notamment les deux nouveaux tronçons ferroviaires. Avec le cumul de deux lignes desservies chaque quart d’heure, tout le tronçon allant de la ZIMEYSA à Lancy Pont-Rouge via la place des Nations et Cornavin verrait un train régional passer dans chaque sens toutes les sept minutes et demie. Également sillonné par deux Regio Express par heure (des trains à deux étages de 900 places), le segment entre Cornavin et Lancy Pont-Rouge jouirait même d’une fréquence aux six minutes en moyenne. Voilà qui évoque sérieusement un métro…

Ce concept permettrait de rentabiliser les investissements consentis pour bâtir la liaison CEVA (Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse). «Cette infrastructure est largement dimensionnée par rapport à ce qu’on projette comme circulation ces quinze prochaines années et il sera possible d’y faire rouler bien plus de convois, commente Emmanuelle de Beaufort, ingénieure à la DGT. Le cœur du réseau serait ainsi optimisé.»


Des besoins étayés

Les documents expédiés au Conseil fédéral étayent ces ambitions en les mettant en rapport avec la cartographie des grands développements urbains prévus d’ici à la moitié du siècle. On note par exemple que la zone industrielle de Meyrin-Satigny, étendue du côté de Vernier et censée prendre le relais du PAV (Praille-Acacias-Vernets), présente un potentiel de 12 850 emplois supplémentaires. S’en ajoutent des milliers d’autres à l’aéroport, dans ses environs au Grand-Saconnex et dans le quartier des Nations. D’où des besoins d’une desserte forte. «Dans la zone aéroportuaire, 70% des employés résident sur la rive gauche du Rhône, que ce soit en Suisse ou en France, commente Benoît Pavageau. À cet égard, le CEVA peut apparaître comme une diamétrale inachevée.»

La nouvelle diamétrale que le Canton projette trouve aussi des arguments pour se prolonger entre Arve et Rhône. De Bernex à la zone industrielle de Plan-les-Ouates (Ziplo) et dans le quartier voisin des Cherpines, on projette d’implanter près de 14 000 emplois additionnels et 8 700 logements neufs. Avec les nouveaux prolongements, le canton ne connaîtrait plus guère de déserts ferroviaires, si ce n’est au nord du CEVA entre Arve et lac. Mais les grands projets urbanistiques y sont moins nombreux et moins prioritaires, d’où le fait que l’État n’envisage pas de traversée ferroviaire du lac.


De très gros travaux

Selon la DGT, l’offre envisagée serait digeste pour la gare Cornavin, laquelle serait d’ici là étendue à deux reprises en souterrain: Genève a obtenu une station enterrée à deux voies dans l’étape d’aménagement 2025, mais il est question d’en ajouter encore une paire. Le réseau envisagé ne crée-t-il pas des nouveaux culs-de-sac? La DGT réplique que le plan n’exclut pas des extensions ultérieures, de la Zimeysa vers le Pays de Gex, où subsiste une vieille ligne en jachère, et de Bernex vers la ligne SNCF du pied du Salève.

Les nouveaux tronçons seraient souterrains. Par exemple, sur la Rive droite, la ligne s’enfoncerait dans le sol dès la sortie est de Cornavin pour passer en dessous du faisceau ferroviaire actuel et sous la rampe descendant à la future gare souterraine, puis se dirigerait vers les Nations. À l’aéroport, la nouvelle gare se glisserait en dessous de l’actuelle. On parle donc de très gros travaux. À quel prix? Pour les deux tronçons, l’estimation grossière oscille entre près de 1,5 milliard de francs et près de 2,2 milliards. Le CEVA, lui, se chiffre à 1,67 milliard. (TDG)

Créé: 29.01.2018, 19h15


Intéressant en soi, et sur le plan de l'urbanisme, parce que le choix est fait de privilégier le ferroviaire (en souterrain) par rapport à l'ajout d'infrastructures routières en surface (qui se heurte à la densité urbaine du secteur)
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar BBArchi » 12 mars 2018, 12:00

Un bilan en open data, avec plusieurs enseignements à tirer, et à croiser avec ce que l'on constate à Lyon...
https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevois ... y/12505651
Le palmarès des galères des TPG...

Les engorgements sont le plus fréquent motif des perturbations signalées par la régie.
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar BBArchi » 04 oct. 2019, 20:55

Retour sur ce sujet, puisque de l'eau du Rhône a largement eu le temps d'arriver chez nous depuis Genève...
https://www.tdg.ch/geneve/bus-pg-s-ajus ... y/31723591

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Des habitudes vont devoir changer à Genève et dans sa région. Avec le nouvel horaire de transports publics, qui entrera en force comme dans toute l’Europe le 15 décembre, l’agglomération genevoise va «rentrer dans une nouvelle ère pour sa mobilité», selon Serge Dal Busco.

Le conseiller d’État chargé des Infrastructures a présenté jeudi, avec la direction des Transports publics genevois (TPG), les principales modifications planifiées. Il a aussi fait le point sur le sens politique qu’il donne à ces bouleversements (lire ci-dessous). Le directeur général des TPG, Denis Berdoz, a, pour sa part, évoqué une «étape tout à fait extraordinaire».


Le tram repasse en France

Le 31 octobre 1958, la ligne 12 était amputée de son tracé entre Annemasse et Moillesulaz, ultime vestige transfrontalier d’un réseau de trams largement binational au début du XXe siècle. Reliant le parc annemassien de Montessuit à la gare CFF de Lancy-Pont-Rouge, empruntant des tronçons appartenant aux lignes 12 et 15, le tram 17 franchira à nouveau la frontière dès le 15 décembre, une première en six décennies. Il s’agit, pour Denis Berdoz, d’un «événement exceptionnel», mais cela devrait être moins le cas à l’avenir puisque le Canton planifie une ligne de tram vers Saint-Julien (dont la construction commencera cet hiver si les oppositions sont aplanies à temps) et une autre liaison ferrée transfrontalière à plus long terme entre le Grand-Saconnex et Ferney-Voltaire.

Le nouveau tram d’Annemasse circulera à une cadence de neuf minutes qui se cumulera sur le tracé commun aux fréquences maintenues de la ligne 12, si bien qu’on verra passer un convoi toutes les trois minutes dans chaque sens sur l’axe de la route de Chêne. Un sacré défilé qui sera aussi un défi pour les usagers voulant franchir perpendiculairement cet axe, avertit Serge Dal Busco. Mais cette offre, conjuguée à celle proposée en parallèle dans les trains du Léman Express, devrait amener de l’oxygène dans ces véhicules aujourd’hui souvent bondés aux heures de pointe — un espace qui devrait toutefois être rapidement comblé par les passagers des trains desservant la nouvelle gare des Eaux-Vives.


Capacités bienvenues

«Durant des années, on a fait jouer au tram un double rôle de RER et de desserte fine, ce qui a causé des problèmes de capacité, analyse David Favre, directeur de l’Office cantonal des transports. Retrouver de l’espace dans les trams est réjouissant, mais on sera vite rattrapé par les nouveaux besoins en mobilité. De plus, le réseau de trams devra continuer à jouer le rôle d’un train en l’attente d’une diamétrale ferroviaire.» Les trams bondés ne sont d’ailleurs pas une exclusivité de la Rive gauche, comme le savent les usagers meyrinois du 18. Ce tram sera désormais doublé jusqu’à Blandonnet, en heure de pointe, par le bus 68 desservant Thoiry.

Si le train soulagera le tram de certains passagers, il devrait aussi lui fournir de nouveaux clients. Tel est l’esprit des responsables des TPG et des services cantonaux de la mobilité quand on les titille sur l’éventuelle rivalité qui pourrait émerger entre la régie publique genevoise et les Chemins de fer fédéraux, appelés à voir leur rôle croître au sein de la mobilité régionale et leur poids grossir dans la communauté tarifaire Unireso, qui rassemble les opérateurs de transports publics autour de tickets et abonnements partagés.

Voilà pour la philosophie. Mais quid de l’arithmétique et de la clé de répartition des recettes d’Unireso en fonction de la répartition des voyageurs? «On a fait des hypothèses et on estime que la part des TPG dans le gâteau reculera de cinq points, passant de 93% à 88%, répond Denis Berdoz. Mais si les changements que nous avons préparés sont une réussite, le gâteau sera plus gros!»


Bus réorientés et renommés

Avec la mise en service intégrale du Léman Express, les quatre stations ferroviaires qui ouvriront leurs portes sur la Rive gauche deviendront autant de pôles de transbordement supplémentaires du réseau local de transports publics. Des lignes existantes seront infléchies pour les desservir, d’autres seront créées. Des voyages de bus sont parfois ajoutés tôt le matin afin de pouvoir attraper le premier train.

«Un tiers de nos lignes de bus – on en compte une soixantaine – sont directement impactées dans leurs horaires et leurs tracés», jauge Denis Berdoz. Avec l’introduction de la cadence au quart d’heure des trains régionaux entre Coppet et Lancy-Pont-Rouge, la Rive droite a inauguré en 2018 cette évolution qui s’y confirme et s’étend au Mandement. Les exemples abondent (voir ci-contre).


Les bus boudent l’alphabet

Une obligation venue de Berne augmente l’impression de chamboulement. La réglementation helvétique exige désormais que les lignes de transports publics soient uniquement désignées par des chiffres, excluant les lettres attribuées aux lignes de campagne, qui deviendront l’apanage des quais. Ce changement sera progressif.

Mais il est déjà en marche. Exit le V, place au 50! Le Z est mort, vive le 52! Le 55 n’est autre que l’ancien U; le 70 succède au S; le 74 est le nouveau P. Il y en a bien d’autres encore. Les dizaines sont attribuées par région. Les bus dans la soixantaine desservent ainsi le Pays de Gex. Il n’y a pas de changement pour les lignes urbaines principales, si ce n’est l’irruption du nouveau tram 17.


Du neuf en dur et en ligne

Les TPG annoncent par ailleurs de nouveaux efforts pour mieux servir leurs clients. Ils ouvriront une nouvelle agence à côté de la gare de Lancy-Pont-Rouge. Leur application pour smartphone sera en outre rénovée, permettant notamment l’achat de titres de transport par carte de crédit ou la recherche d’itinéraires basée sur la circulation en temps réel des véhicules, et non pas leurs horaires théoriques si souvent bafoués. D’autres nouveautés sont attendues sur le site internet et sur le site d’achat en ligne, comme la possibilité de faire bloquer, en cas de vol, sa carte à prépaiement «tpgPay».


Subsides aux confins

La conférence de presse a aussi été l’occasion d’évoquer la colère des maires de la Terre-Sainte vaudoise, exclus d’Unireso ce qui leur vaut un renchérissement des billets (lire notre édition d’hier). Un retour à la normale, selon les autorités genevoises, qui disent avoir été félicitées par le surveillant fédéral des prix.

Quid des Genevois de l’enclave de Céligny? Le Canton leur remboursera le surcoût de leur nouvel abonnement. Il en ira de même pour les Chancynois qui voudraient prendre le train à Pougny, dans l’Ain, ce qui les fait passer par une autre zone tarifaire. Une possibilité semblable sera bientôt offerte via Annemasse aux résidents de Presinge et Puplinge.

Toutes les nouveautés sont détaillées sur le site des TPG. https://www.tdg.ch/geneve/bus-pg-s-ajus ... www.tpg.ch


Il y a aussi une interview du big boss :laugh: :

Serge Dal Busco appelle à un changement dans les habitudes

«Face aux enjeux climatiques et environnementaux, que se passerait-il si nous n’avions pas une réponse prête à être proposée dans quelques semaines? C’est une chance! On veut changer les habitudes, on prépare ce changement.» Lors de la présentation des nouveautés du réseau 2020, Serge Dal Busco a précisé le sens de cette refonte dans sa politique plus globale de la mobilité.

«Il y a un fort potentiel de transfert modal, argue le conseiller d’État. Le Léman Express est presque un métro, offrant la capacité d’une autoroute à deux doubles voies.» Les gares offriront à terme 3251 places de parking pour voitures et 5000 places pour vélos. Le magistrat veut développer des itinéraires de mobilité douce et mettre en œuvre la volonté populaire détaillée dans la loi sur la mobilité de 2016, priorisant les transports publics et les modes doux en ville, tout en fluidifiant le trafic privé.

«Le stationnement est un levier essentiel du changement auquel on aspire», martèle le ministre, rappelant que 84% des pendulaires venus de France disent n’avoir aucune difficulté à se parquer. Et de s’insurger contre le référendum lancé afin de pérenniser la rigidité d’une «loi absurde forçant à respecter des règles intenables», relative à la compensation du parking de rue. «Nous ne voulons pas supprimer ce principe de compensation mais l’assouplir afin de fluidifier le trafic ou favoriser les transports publics et la mobilité douce tout en conservant des places dans les ouvrages existants, poursuit-il. Je regrette que certains persévèrent dans un combat d’arrière-garde.» Une allusion aux référendaires que sont le TCS et l’association patronale NODE. Et de prôner un contrôle plus strict du stationnement, alors que 60% des usagers ne paient pas leur dû et que 20% s’éternisent de cinq à dix heures sur des cases limitées à nonante minutes.

Le démocrate-chrétien évoque une «période charnière» où la qualité de vie urbaine s’améliorera et où «la route sera plus accessible à ceux qui en ont besoin». «Ce discours est de plus en plus écouté dans les entreprises, poursuit l’élu. Un entrepreneur — j’en ai été un — ne peut pas fustiger les problèmes bien réels que sont les engorgements routiers et les pertes de productivité qu’ils provoquent tout en étant lui-même en partie à l’origine du problème du fait de sa politique d’attribution du stationnement et de son absence de réflexion sur la mobilité.» L’État vient de mettre sur pied un guichet unique pour aider les entreprises à réformer leur mobilité.

Créé: 03.10.2019, 17h44
Carry
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar Carry » 04 oct. 2019, 22:34

Bonsoir,

Quel plaisir de lire ceci:

Les bus boudent l’alphabet

Une obligation venue de Berne augmente l’impression de chamboulement. La réglementation helvétique exige désormais que les lignes de transports publics soient uniquement désignées par des chiffres, excluant les lettres attribuées aux lignes de campagne, qui deviendront l’apanage des quais. Ce changement sera progressif.

Des gens bien ces Suisses !
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar BBArchi » 05 oct. 2019, 21:04

N'est ce pas ? Ça fait un bien fou, ce genre de raisonnement et de décision sans chichi ni communicatite... >:D

Allez hop. toilettage par ici, pour la mise en service de T6 et la RRS qui va bien, virez moi Atoubus et les Ckekchose et rajoutez une centaine. Et le premier chiffre serait une sorte d'indicatif de la position générale de la ligne sur l'agglo ; genre 1xx = le centre exclusivement. En haut à gauche sur la carte de l'agglo orientée avec le nord en haut, 2xx. En haut à droite, le 3xx. En bas à droite, le 4xx. En bas à gauche, le 5xx.
Un peu comme le téléphone, quoi... :angel:
Plus de zigouigouis avec Sx et compagnie !
Pour la Corse, j'hésite...
Pour la Martinique ou la Réunion, je ne sais pas. Mais avant que les TC de la métropole englobent la Martinique et la Réunion... :coolsmiley:
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar Lyon-St-Clair » 05 oct. 2019, 23:27

Ce qui est dit est partiellement inexact, la réglementation autorise l'usage d'indices alphanumériques pour les lignes "spéciales". Ce sont les TPG eux-mêmes qui le disent : http://www.tpg.ch/web/guest/nouveaux-numeros-lignes
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar BBArchi » 23 nov. 2019, 17:45

Mouif... :-\
Alors on applique quand chez nous ? >:D

Un article avec une avant première, pour les passionnés que ça pourrait intéresser ; le parcours du CEVA en cabine, avec les explications détaillées de ce qu'on voit !
https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevois ... y/10079251
:pouce:
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar Auron » 24 nov. 2019, 02:24

Sympa la video et super sympa l'explication sur la circulation à droite.
J'irai bien faire un tour là bas mais ça risque d'etre compliqué de monter en cabine.
De plus, il semblerait qu'à l'heure actuelle les Regiolis Z31500 aient quelques ratés (qui l'eu cru)
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Re: Des astres à Geneve... Atoubus, sors de ce corps !

Message non lupar Airbus » 25 nov. 2019, 14:36

CA Fa Fite !

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