Quand on parle de temps psychologique : un très bon exemple ! A ce sujet, il est intéressant de regarder la carte de France redessinée en fonction des temps de trajet (ferroviaires), du fait de la mise en service du TGV. (Elle était dispo sur un site, dont je n'ai plus l'adresse
), avec la contraction d'un espace temps tout à fait significative.
(Parenthèse, également à ce sujet : quel est le type de trafic généré par le TGV ? Quelle est la proportion de voyageurs "à la journée" c'est à dire partant le matin, revenant le soir (quel que soit le sens de déplacement), par rapport à ceux qui séjournent une ou deux nuitées entre les trajets ?)
Lors de mon projet de diplôme, j'avais découvert la notion de "temps poreux", caractérisant le temps passé dans les transports : entre un voyage "grandes lignes" et un trajet TER / RER, il existe une diversité de perception qualitative et quantitative de la notion de temps passé (en terme de contenu), qui serait un des bons outils de définition et de gestion des modes de transport collectifs ferroviaires. Cette notion de "temps poreux" à stricte équivalence de temps passé (en heures et minutes), est par exemple beaucoup plus fortement ressentie comme "subie" dans un trajet TER / RER, que pour les trajets "grandes lignes". Selon ce principe, la zone d'influence de l'aire urbaine pourrait être définie par la limite psychologique à partir de laquelle les trajets quotidiens ne sont plus perçus comme des trajets "grandes lignes".
Pour revenir au sujet :
Bien évidemment, la région Lyonnaise ne sera jamais (?) aussi densément peuplée que la région parisienne. Quoique ...
Pour les attaches entre Lyon et Paray le Monial, j'ai également des doutes sur l'attractivité actuelle et future de l'aire urbaine de Lyon. Mais pour le reste, et en particulier pour le sud et l'ouest, je maintiens mes affirmations : sans préjuger de flots futurs nécessitant une capacité de transport de 60 000 Passagers /h, il y a déjà matière à réponse lourde à partir du tiers de ce chiffre, les projections basses semblant aller dans ce sens là d'ici une dizaine d'année. Pour s'en convaincre, il suffit d'intégrer l'évolution du coût des carburants par rapport aux salaires moyens pour se rendre compte de l'impasse programmée...
A suivre, donc...