Métropaul a écrit :1.C'est peut-être ce que pensent certains joyeux drilles qui s'amusent à faire des acrobaties sur le toit des rames. "Wâh, ranafout' des conventions, on est des rebelles, pourquoi voyager dans la rame alors qu'on peut voyager dessus ?"
2.Dans le même registre, pourquoi faire des portes dans les rames ? Pétons les vitres pour monter ou descendre, c'est tellement plus marrant quand c'est pas canalisé...
3.Dans la mesure où, précisément, une porte palière coïncide avec une porte du train, je ne vois vraiment pas en quoi les portes palières "canalisent" les voyageurs davantage que les portes des rames. Elles cloisonnent visuellement l'espace, sans doute. 4.Mais les portes palières n'ont rien à voir avec les célèbres anciens "portillons automatiques" du métro parisien, qui étaient pour leur part un peu plus contestables.
Hop-là !
J'ai rajouté les points pour faciliter le débat :
1. je préfère que ceux qui iront de toutes façon tester les limites de leur équipement en neurones le fassent (et éventuellement se croûtent grave) sans que ça me rajoute personnellement des trous dans le portefeuille ou des choses laides supplémentaires à regarder et subir, choses qui me pourrissent insidieusement mon espace vital. :) Pas la peine de s'énerver, on m'a déjà fait remarquer mon cynisme à rechutes.
2. ce n'est pas parce qu'on doit pouvoir dormir en s'appuyant contre les vitres qu'on canalise ... Entre "vitres" et "pas de vitres", y'a encore une marge, à mon avis. Quant à péter les vitres... on rejoint le test de neurones du §1, avec un résultat confirmé : négatif.
3. Les palières sur les quais transforment l'ambiance des stations, résultant déjà d'un compromis entre cout du mètre cube d'espace dégagé dans le sol et espace vital raisonnable, pour que le sentiment d'enfermement et de pression grégaire soit accepté sans trop de casse par les occupants de cet espace (qu'ils soient occupants sans titre ou payants...).
On se retrouve avec une fragmentation de l'espace et un compartimentage, d'où l'utilisateur est exclu de certains. Il ne fait plus la lecture d'un ensemble large englobant sans qu'il s'en rende compte la totalité des compartiments, et ne perçoit que ce qui lui est alloué : un seul quai. C'est cet espace qui devient cloisonné, pas celui de la rame qui l'est déjà, et qui est historiquement accepté comme tel.
4. Les portes palières ont à voir avec une partition
contrainte de l'espace affecté au transport. Pour les tenants de ce système, il ne s'agit apparemment pas de trouver un équilibre entre le fonctionnel et les contraintes d'exploitation, il s'agit de mettre en oeuvre une solution "rassurante" au premier degré, mais qui pose plus de problèmes qu'elle n'en résoud. Pour traiter cette partition contrainte de l'espace, les solutions disponibles aujourd'hui sont dramatiquement réduites :
. soit du joli, avec vitrages transparents, mis en scène avec un coût cossu, et qui ont pour facheuse habitude de générer un coût de remplacement après casse "assez confortable" (... surtout pour la société qui est titulaire du marché de remplacement / réparation). Coût dérivé souvent de l'intervention des mêmes neurones sur pattes du §1... Ce "joli" ne canalisera de toutes façon que le public qui aura de lui même un comportement non dangereux, responsable, et respectueux. Et qui récupère encore un truc de plus à digérer. Pas "les autres".
. soit du lourd, à grand renfort de tôlerie, perforée ou tôles pleines, de préférence en acier inox "parce que la peinture, ça se raye et se salit vite" ; dans un sens, les portillons des années 60 à Paris étaient un aboutissement de cette esthétique et de cet aspect "pratique" les faisant bien ressembler aux couloirs d'abattage de la Villette.
Perso, je maintiens que l'idée des palières contribue à déresponsabiliser / assister encore plus chacun de nous. Et pas pour le meilleur.
Et au fait : si une palière s'ouvre accidentellement un soir d'affluence, parce qu'un neurone isolé aura décidé de faire le blaireau avec une clef d'ouverture, et qu'elle reste ouvrable même sans présence de rame... et que quelqu'un tombe juste devant le métro... il se passe quoi ?
C'est exactement le type de danger auxquels les exploitants d'ascenseurs sont parfois confrontés au quotidien. Donc, cette situation deviendrait possible... Alors on va vers un débat d'avocats, en cas de problèmes ? Donc il faut rajouter une batterie de détecteurs de défaut sur chaque palière ? Et ça va coûter combien, le kit ?
On crée donc un besoin artificiel nécessitant des réponses, pour lequel les solutions ne sont pas aussi évidentes qu'on le dit.
La seule chose éventuellement positive : un peu moins de chutes accidentelles, ou de suicide sous le métro ? Et c'est un faux débat aussi, puisque le traumatisme pour le conducteur de métro va disparaitre : l'objectif est de passer au PA intégral ! Mais les TS se feront à ce moment encore plus sous les trains... où il n'est pas envisagé du tout de passer au PA... donc traumatisme en augmentation pour les conducteurs de trains...
Matrix> je n'ose pas imaginer les palières en rade sur :MB: un vendredi soir, à Part Dieu, avec une porte HS... on relèvera 2 ou 3 personnes étouffées... :(
Airness> Oui, mais c'est Toulouse
, et le métro là bas, ressemble plus à un ascenseur horizontal par la proportion de ses cabines qu'à un métro avec une autre échelle de l'espace...