phili_b a écrit :J'ai aussi l'exemple de la liaison Lyon-Grenoble qui prend autant de temps qu'en voiture !!! Est-ce que c'est parce que les voies sont en mauvaises état, et donc ne permettent pas d'aller vite; ou au contraire, cette fois-ci, tout les trains sont omnibus et c'est impossible de faire passer un express.
En fait, Lyon<>Gre permet d'aller assez vite, mais regarde une carte plus en détail : à partir de la sortie de la vallée de Grenoble, vers Voiron, vers Rives, la ligne enchaîne les virages et boucles pour "grimper", alors que l'autoroute comporte une côte très longue et à forte déclivité, mais pratiquement droite. Ce linéaire supplémentaire se ressent nettement sur la durée de trajet.
Par contre, la ligne est électrifiée et à double voie, avec certaines sections équipées d'IPCS, si mes infos sont bonnes, ce qui favorise nettement le débit par rapport à la problématique de la voie unique, non électrifiée qui plus est.
Ah, St Etienne <> Le Puy...
Sa voie unique..
Ses paysages fabuleux ...
Ses ponts en dentelle de pierre...
Ses tunnels à la section ovoïde, et leurs têtes ouvragées avec simplicité et cependant harmonie et équilibre...
Son collier de gares dont toutes les installations de croisement ont été déposées (un aiguillage, ça coûte en entretien, alors 2 ... )
Son potentiel "faible" ...
Ceci étant, je ne pense pas que l'attente soit à un train tous les 1/4 d'heures dans chaque sens.
Mais une amélioration substancielle allant vers les 10/15 trains en cumul, avec des horaires permettant de joindre St Etienne et Le Puy à des heures clef de la journée, et idem pour le retour, permettrait aussi de voir la fréquentation augmenter significativement... pour la clientèle qui a des besoins de déplacement professionnel par exemple en dehors des HP.
Une chose aussi : utiliser l'argument du "il faut aller plus vite", soit gagner 8 minutes de temps de parcours
en supprimant les arrêts intermédiaires, va certes permettre à certains de battre des ailes ; la méthode est connue et éprouvée, et donne de bons résultats sur le court terme, sauf que de moins en moins de monde se laisse prendre au discours et ne se satisfera pas d'être "obligé" de se rabattre sur la voiture.
Mais ce gain peut tout aussi bien passer par une voie performante autorisant des vitesses élevées, et du matériel non poussif. Au passage, cela s'appelle le "développement durable"... La méthode ci-avant s'appelle "mettre un cache pour dire que le problème a disparu".
Etonnant qu'avec le temps, les vitesses maxi qui se pratiquaient sur des rails en coupons avec éclisses, sur traverses bois, soient passées au cran en dessous malgré les sections en LRS et traverses béton mises en place lors des renouvellement...
Ne rêvons toutefois pas... le 160 en traversée de Monistrol sur Loire... ce ne serait pas raisonnable...