nanar a écrit :Il y a un deuxième point délicat : les livraisons aux commerces du côté où serait la Voie lyonnaise (ici le nord)
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nanar
"Si vous ne considérez pas le vélo urbain comme une partie de la solution pour l'aménagement des villes, vous êtes une partie du problème"
Pour augmenter le nombre de «vélotafeurs», des pistes pour convaincre les employeurs
«500.000 vélotafeurs en France, un chiffre ridicule» : pour inciter les salariés à utiliser le vélo, il s'agit de convaincre aussi les employeurs, ont estimé vendredi des intervenants du 23e congrès de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), organisé à Rennes.
«Il y a un gros problème de culture, en France, on aime le vélo, mais celui du tour de France! Le vélo n'est pas vu encore comme un véhicule, or c'est un mode de déplacement au même titre que le bus, la voiture ou le train», explique Annie-Claude Thiolat, vice-présidente de la FUB. «Plus de 60% des salariés se rendent en voiture à leur travail», sur une distance moyenne pourtant inférieure à 10 km, regrette-t-elle, alors que la vitesse moyenne en milieu urbain atteint 19 km/h en pédalant contre 17 km/h en voiture.
Et avec un demi-million de vélotafeurs, l'Hexagone présente, selon elle, un chiffre «ridicule par rapport au nombre de personnes qui se déplacent en voiture domicile/travail». Ainsi, lors d'une conférence au titre un brin provocateur «Employeurs: préparez-vous à la fin de la voiture», plusieurs pistes ont été explorées pour changer la donne, alors que la distance domicile-travail ne cesse de croître, conséquence de la pandémie.
«Changer les mentalités»
En premier lieu, face au dérèglement climatique, «la société va de plus en plus valoriser des gens prenant soin d'eux et des autres, en ayant des modes de vie favorables à la santé et l'environnement», veut croire Lionel Fournier, directeur santé et écologies d'Harmonie mutuelle. Autre élément à étudier, sur fond de hausse du coût de l'essence, une meilleure gestion entre la domiciliation du salarié et son lieu de travail par les ressources humaines.
«On se rend compte chez les gros employeurs multi-sites en France - 45% des salariés français travaillent pour eux - qu'il n’y a pas de dispatch optimal», explique Julie Sadaka-Ertringer, directrice des opérations et plaidoyer à «1 km à pied». Par exemple, des salariés «travaillent à 20 km de chez eux alors qu'ils pourraient être affectés à un site à 5 km de leur domicile», argumente-t-elle. Surtout, le Plan de mobilité employeur (PDME), projet d'entreprise dont l'objectif est de «favoriser l'usage des modes de transport alternatifs à la voiture individuelle» selon l'Ademe, permet de «changer les mentalités», selon Isabelle Bailleul, cheffe de projet mobilités à La roue libre au Havre.
Des salariés en meilleure santé
L'association, contactée par la métropole normande qui avait réalisé de nouvelles voies cyclables, a assuré des sessions de formation au sein même des entreprises auprès de salariés «qui n'avaient pas fait de vélo depuis leur enfance», dit-elle. Un autre argument peut aussi faire mouche auprès des directions générales: la meilleure santé des vélotafeurs. «En termes d'absence au travail, on a en moyenne deux jours et demi en moins chez les vélotafeurs que chez les salariés qui ne le sont pas», soutient Annie-Claude Thiolat.
«Toutes les entreprises qui ont un staff de vélotafeurs se rendent bien compte qu'ils arrivent bien éveillés et plus performants», un argument «rentabilité» à exploiter auprès de certaines entreprises et qui ont compris l'intérêt de se doter de parkings en nombre et d'éléments de confort comme des douches. Si certaines entreprises offrent encore des voitures de fonction, un «pousse au crime», selon Lionel Fournier, car l'utilisateur ne paie pas ses kilomètres, d'autres se dotent progressivement d'une flotte de vélos de service ou de fonction, preuve que le regard sur les vélotafeurs évoluent dans les directions.
Le Vélocipède à travers les âges, tel est le titre d’une petite plaquette humoristique écrite par Miguel Zamacoïs en 1893. C’est une histoire fantaisiste des cycles depuis les temps préhistoriques jusqu’à nos jours.
A cette heure où la bicyclette revient en grâce après le long âge glaciaire automobile, tout le monde s’amusera de cette petite pochade où l’auteur a jeté de nombreux croquis qui nous révèlent un bicycle de l’âge de pierre, des vélocipèdes grecs, romains, égyptiens ou même gothiques!
Qui donc affirmerait maintenant que le vélocipède date de la fin du 19ème siècle! L’abracadabrante érudition de Miguel Zamacoïs fait justice de ces erreurs surannées: les cyclistes d’aujourd’hui peuvent être fiers, ils ont, parait-il, des ancêtres… dans la mythologie!
L’ouvrage a été écrit à la fin du 19ème siècle, une période légendaire pour le vélo qui a vu à la fois son développement technique et sa généralisation en tant que mode de déplacement.
Au-delà de l’analyse historique hasardeuse, Miguel Zamacoïs termine son ouvrage en anticipant le futur du vélo et, de manière surprenante, ses prévisions futuristes de 1893 semblent plus proches de la réalité d’aujourd’hui que ses analyses historiques ne l’étaient de la réalité passée:
« Je vois dans un temps peu éloigné le monde sillonné de chemins vélocipédiques, routes macadamisées avec soin et parfaitement entretenues, courant à côté de leurs aînées. Là-dessus se croisent des milliers de voyageurs sans crainte des voitures, des cailloux et des ornières. De loin en loin des hôtels confortables, qui sont en même temps des établissements d’hydrothérapie et des ateliers de mécanique, donnent aux passants et à leurs machines tous les soins désirables. Sur des poteaux indicateurs, l’on peut lire à chaque instant de précieux renseignements sur les distances, les côtes, les altitudes et les lieux historiques.
« Les bicyclettes de demain m’apparaissent comme des merveilles d’ingéniosité. Grâce à un nouveau métal qui possède dans le diamètre d’un fil de fer la solidité d’une barre d’acier, on a pu, sur un cadre léger accumuler tout ce qu’exige un confortable tourisme et l’on croit voyager sans quitter sa chambre.
« Les frottements sont pour ainsi dire supprimés. La roue de devant enregistre exactement le chemin parcouru et alimente la petite lampe électrique. Sur le guidon sont un grelot avertisseur et un frein, électriques tous les deux. A côté, une montre, une boussole et un petit baromètre-thermomètre.
« Le marc de café m’indique visiblement que là ont aussi leur place le mignon appareil de photographie instantanée, la lunette d’approche et le revolver bijou.
« Montrez- moi votre main… Une gourde réconfortante, quelques vêtements spéciaux, une pharmacie de poche, quelques livres préférés et les outils indispensables sont aussi soigneusement dissimulés.
« La roue de derrière est munie d’un puissant et minuscule mouvement d’horlogerie qui aide aux montées et permet au besoin de gagner la première étape… je vois encore… »
Et Miguel Zamacoïs termine son livre en précisant que "cette utopie d’aujourd’hui, c’est la réalité de demain dont se moqueront peut-être nos petits-enfants! En attendant, puisque nous pédalons déjà fort agréablement, usons-en. Félicitons-nous d’arriver assez tard pour voir le début de cette ère prochaine où le monde entier ira sur des roulettes."
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