Accidents ferrovaires Lyonnais

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clèm
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Accidents ferrovaires Lyonnais

Message non lupar clèm » 27 août 2010, 21:23

J'ouvre ce nouveau topic pour parler des divers accidents ferroviaires qu'il y à eu dans l'agglomération et le banlieue Lyonnaise.

Tout d'abord j'ai trouvé ce "récit", posté en commentaire sur le blog du responsable de lignes de l'Ouest Lyonnais.

C'était un Lundi 26 Août, à 14h20. Il y à de sa, 47ans.

Aujourd’hui était un triste anniversaire, il y a 47 ans pour les anciens et tous ceux qui se souviennent encore.

Lundi 26 août 1963 à 14h20 : Ces deux trains qui ne sont jamais arrivés au terminus de Lyon St Paul.

Quand l’automotrice Z7100 et ses trois remorques en provenance de Villefranche-sur-Saône s’est engouffrée dans le tunnel de Gorge-de-loup, le conducteur était très loin de se douter qu’il venait de quitter à jamais la lumière du jour de ce bel après-midi de fin août.

A ce moment là et selon les experts de la commission d’enquête, il aurait pu théoriquement voir de manière très fugitive dans le fond du tunnel, au bout du long alignement, les trois feux rouges arrières d’un convoi qui le précédait et sur le point de disparaître derrière le piédroit gauche du tunnel. Mais très certainement que la vision du conducteur éblouie par le soleil de face depuis l’origine de son trajet et soudainement plongée dans l’obscurité n’avait pas eu le temps d’accommoder et de percevoir cette anomalie dans le fond du tunnel car il aurait très vraisemblablement pris l’initiative de ralentir l’allure de son convoi et de piloter à vue quand bien même le sémaphore et le disque rouge qu’il venait de franchir étaient présentés ouverts.

A partir de cet instant, le Destin était verrouillé définitivement et plus rien ne pouvait empêcher le drame de se produire : dans moins d’une minute la rame s’écraserait à 80km/h sur l’arrière de la navette effectuant le trajet entre Charbonnières-les-bains et Lyon Saint-Paul qui roulait suivant la procédure de «marche à vue», entre 10 et 15km/h.
Le train tamponneur a vu les deux premières voitures s’encastrer l’une dans l’autre et c’est dans celles-ci que les secours extirperont la majorité des victimes : huit morts et seize blessés dont trois graves parmi la cinquantaine de passagers; la navette quant à elle est subitement propulsée en avant mais grâce à la rigidité d’ensemble des châssis des voitures, les dégâts apparents resteront limités, le plus important étant la rupture d’attelage avec la BB1/80 qui poursuivra sa marche sur une cinquantaine de mètres. Les voyageurs de la navette heureusement peu nombreux à cette époque de l’année étaient quasiment tous situés dans la première voiture, loin du point d’impact et ne subiront que des blessures légères non sans avoir ressenti la violence du choc pourtant bien amortie par les voitures intermédiaires.

C’est le chef de ce dernier train qui à moitié groggy par le choc à dû parcourir dans l’obscurité la plus totale les dernières centaines de mètres dans le tunnel pour donner l’alerte. Aussitôt prévenu, le préfet déclencha le plan ORSEC à l’époque et tous les moyens de secours étaient acheminés très rapidement aussi bien côté Saint-Paul que côté Gorge-de-Loup. Entre-temps, les cheminots de Saint-Paul s’étaient déjà rendus sur les lieux pour conforter et aider les voyageurs « valides » à évacuer le tunnel.
Le silence est très lourd dans la gare Saint-Paul lorsqu’elle commence à s’animer lors de la pointe du soir. C’est à ce moment là que j’arrive de « colonie de vacances » accompagné de mon papa et c’est là que nous apprenons qu’il y a eu ce drame dans le tunnel et moi qui me faisait une grande joie de retrouver ma ligne et mes trains. Il y a bien eu des flashes spéciaux émis par les radios nationales mais je n’avais pas apporté mon « transistor ». Les nouvelles sont glanées çà et là en sourdine. Certaines dames cachent mal leur émotion en apprenant que parmi les victimes, il y en a de très jeunes. Elles sont de ma génération : l’un a 17 ans, et il aurait pu être mon grand frère, l’autre a 11 ans, elle aurait pu être ma petite sœur. Et moi qui croyais qu’à ces âges nous étions invulnérables.

Bien sûr, il n’y a plus de train au départ de Saint-Paul. Des bus rouges de l’OTL sont mis à disposition pour effectuer le transfert jusqu’à Gorge-de-Loup. Avec le recul et quand je compare avec les moyens actuels, il était absolument remarquable de constater qu’en moins de trois heures, la grande SNCF de l’époque avait cogité et mis en place tout un plan de bataille pour assurer le retour des usagers : pas de grands tableaux lumineux télécommandés, mais des tableaux noirs avec plein de renseignement écrits à la craie, des grosses étiquettes au droit des autobus et surtout une présence humaine pour conseiller les quelques voyageurs désorientés.
Côté Gorge-de-Loup, c’était un spectacle de voir tous les convois en provenance de la branche de Vaise manœuvrer et se positionner à la queue-leu-leu sur la seule voie à quai autorisée : là aussi beaucoup de personnel pour renseigner et guider. Mauvaise langue que je suis, je doute que dans une situation analogue de nos jours, la capacité de réaction soit la même.

Bien sûr il faudra recueillir toutes les constatations nécessaires à l’enquête, dégager les deux convois et réparer la voie avant que le trafic ne reprenne dans les conditions habituelles dès le lendemain
Mais la question qui se posait était de savoir quelle était la cause première de cet accident. Très rapidement les conducteurs sont dégagés de toute responsabilité, notamment celui du train tamponneur qui est bien passé à voie libre indiquée par les deux signaux à l’entrée du tunnel.
Alors pourquoi étaient-ils ouverts ? L’enquête indiquera qu’il y a eu mésentente entre les deux aiguilleurs des postes de Gorge-de-Loup et de Saint-Paul car dans leur transmission ils ne parlaient pas du même train, notamment en ne donnant pas le n° d’identification. Ce dont je me rappelle, c’est que la SNCF a été rendue responsable de n’avoir pas investi davantage pour adapter les appareillages aux volumes de trafic de plus en plus important lors des pointes journalières.

Une dizaine d’années plus tard, une autre collision se produisait à Gorge-de-Loup au niveau du débranchement vers la gare de Vaise à 7 h30 entre « le train des lycéens » et une rame réversible remontant à vide : des contusions et des bosses mais heureusement pas de victimes majeures, les deux convois roulant très lentement.

Encore quelques années plus tard, face à face évité de justesse à un quart de tampon près entre deux caravelles entre Ecully et Tassin.
Depuis 1990 la signalisation a été entièrement modernisée et va l’être encore dans les mois qui suivent.

Beaucoup d’évolution depuis ce jour tragique mais pour ma part je n’ai jamais oublié d’avoir une pensée pour les victimes à chaque fois que je suis passé à proximité du lieu du drame.

Aujourd’hui, il n’y avait pas de train mais j’ai quand même pensé aux deux adolescents de l’époque qui seraient maintenant de jeunes vieux.
(Commentaire de Michel).


Voici une des catastrophes ferroviaire Lyonnaise, que je ne connaissais pas. Et donc voilà ma question : Est qu'il y en à eu d'autres ? Si oui, quand ? Ou ?

Bonne soirée à tous. A+ Clément.


Source : Blog Ouest Lyonnais (Lien ci-contre) http://www.maligne-ter.com/ouest-lyonnais/
Dernière modification par Bibouquet le 27 août 2010, 22:26, modifié 1 fois.

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