Revue de presse

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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 22 avr. 2021, 00:31

Ces feux qui passent au rouge quand on frise l'incorrection routière sont assez répandu. On en trouve de partout, même en rase campagne, genre le village de La Frette qui a mis en place des feux de chaque coté du centre ville sur la D1085 / ex N85, au bout d'une ligne droite tentatrice. Ça a bien calmé les impulsifs, les brêlons continuent à piler. >:D
Ce serait dommage de les supprimer parce qu'ils seraient illégaux ???
C'est là : https://www.google.fr/maps/@45.3884574, ... 384!8i8192
Avec le p'tit radar qui va bien accroché sur le coté, juste au dessus du bloc de feux tricolores principal. Si la diode rouge s'allume, hop : on s'arrête... Verte : on passe... ::)
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Re: Revue de presse

Message non lupar xouxo » 22 avr. 2021, 09:03

Ce type de feux étaient utilisé un peu partout jusqu'a récemment, mais en septembre 2020, le gouvernement avait envisagé de les interdire (c'était un peu la divine surprise pour les bagnoleux : https://www.auto-moto.com/actualite/soc ... 49261.html). Je ne sais pas si ce projet de réglementation a été abandonné ou non, finalement.
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Re: Revue de presse

Message non lupar nim » 22 avr. 2021, 09:54

Ah que ça devient difficile de brosser les électeurs conservateurs dans le sens du poil… :'(

On passe des mois à faire monter la mayonnaise contre les dangereux verts islamo gauchistes :knuppel2: , et voilà t y pas que tous les vergers de France gèlent avant les élections et on peut plus la ramener côté écologie devant la populace. :idiot2:

Donc, circulez y a rien à voir, écologie punitive ? Jamais entendu parler. D’ailleurs le sujet n’existe pas :tickedoff: , parlons d’autre chose. J’arrose les agriculteurs histoire que l'événement soit évacué le plus vite possible, même les syndicats agricoles ont eu une divine surprise en voyant les montants débloqués ??? .

L’interdiction :police: reviendra aux prochaines élections si le climat a la décence de se tenir tranquille >:( .
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Re: Revue de presse

Message non lupar alecjcclyon » 30 avr. 2021, 15:39

Des nouvelles du téléphérique lyonnais...
https://www.ouest-france.fr/auvergne-rh ... be576d3103
Proposition réseau tramway Lyon 2030 : https://www.google.com/maps/d/viewer?mi ... 00005&z=11
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Message non lupar nanar » 04 mai 2021, 10:38

Salut

Même si aucun TC ne passe dessus :coolsmiley: :

https://met.grandlyon.com/pont-de-lile- ... s-travaux/

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Re: Pont Ile Barbe réunion publique mardi 4 mai 18h30

Message non lupar Airbus » 04 mai 2021, 10:53

nanar a écrit :Salut
Même si aucun TC ne passe dessus :coolsmiley: :

... ca reste cependant le seul moyen d'accès terrestre à cette île, c'est donc important de le sécuriser, car un plongeon impromptu dans les eaux de la Saône ne serait sans doute pas sans risque pour un piéton, un cycliste ou un automobiliste !
Je note au passage dans l'article de Met' le nombre de 735 ponts et passerelles dans le grand Lyon, c'est assez impressionnant !
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 04 mai 2021, 12:33

C'est le seul accès à l'ile Barbe, pour les pompiers ... ::) Il n'y a pas que les promeneurs et les modes doux à prendre en compte.

Je serai partisan d'une reconstruction intégrale de la partie entre la RD et l'ile, avec un standard de charge permettant l'accès aux 25 tonnes (à tout hasard), le remplacement complet des câbles et suspentes, des appareils d'appui (en culées et sur la pile), et la rénovation du tablier conservé entre l'ile et la RG pour garder cette esthétique intéressante ; le paysage depuis la RG est essentiel, un des fondamentaux de la métropole.
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Re: Revue de presse

Message non lupar nim » 04 mai 2021, 12:38

Apparemment on s’oriente vers une reconstruction à l’identique

https://tribunedelyon.fr/2021/05/03/ver ... t-caluire/

Pas sûr par contre que la métropole ait envie de payer une reconstruction tous les 50 ans, cela impliquerait donc de réduire durablement le trafic, puisque l’existant a pas résisté au développement de l’automobile.
Dernière modification par nim le 05 mai 2021, 09:23, modifié 1 fois.
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 04 mai 2021, 21:49

Un pont, ça s'entretient, comme une voiture, une maison, et en règle générale tout ce qui est manufacturé.
Ce qui est encore plus vrai pour un pont suspendu, dont l'intérêt est un coût de construction et une consommation de matière faibles par rapport à la portée franchie, en contrepartie de nombreuses pièces à surveiller régulièrement, pièces qui peuvent être changées assez simplement.

Même les ponts en pierre, dont certains ont un âge plus que respectable et continuent à assurer leur objet, doivent être "soignés" si on veut qu'ils conservent longtemps leur potentiel et leur capacité portante : étanchéité du tablier pour éviter les infiltration d'eau et les claquages par le gel, traitement des joints entre pierres, aussi bien pour les culées que pour les douelles, vérification de l'assise et des fondations, etc.
Sinon, c'est la ruine. :buck2:

Le souci vient plus des mauvaises manières et des usages abusifs, voire relevant du pénal (cf la traversée du pont de Couzon par un abruti intégral qui s'est imaginé gagner du temps en économisant le détour par un autre pont adapté en amont ou en aval...).

Il faut rappeler que les constituants du pont de l'ile Barbe sont toujours basés sur la techno initiale , à peu de détails près : ils sont dimensionnés pour tout autre chose que les 44 tonnes sur 5 essieux, initialement le genre carriole à chevaux, et quelques attelages de 6 à 8 paires de boeufs tirant un char de 15/20 tonnes max. S'ajoutent aujourd'hui les contraintes dynamiques liées à la vitesse des véhicules, qui ont un effet délétère sur les organes de transmission des efforts (efforts horizontaux et plus seulement verticaux appliqués sur les sommiers en tête de piles, destinés à transmettre les charges des câbles sur les maçonneries).

Donc oui, rénover le pont / reconstruire le pont à l'identique a du sens, et pas seulement esthétique ; à priori, si l'objectif est l'éradication de la bagnole au profit du vélo (en théorie, mais quid des poids lourds et utilitaires divers ?), si le calcul et le dimensionnement sont faits dans les bonnes pratiques, il restera une marge de sécurité appréciable : qui peut le plus, peut le moins...
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Re: Revue de presse

Message non lupar alecjcclyon » 05 mai 2021, 08:57

En parlant de ça, il faudrait reconstruire celui de Couzon qui commence à se dégrader. Un camion de 32t l'a malheureusement franchi la semaine dernière...
Dernière modification par alecjcclyon le 05 mai 2021, 10:39, modifié 1 fois.
Proposition réseau tramway Lyon 2030 : https://www.google.com/maps/d/viewer?mi ... 00005&z=11
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Re: Revue de presse

Message non lupar nim » 05 mai 2021, 09:27

Ça fait quand même beaucoup de ponts à reconstruire alors que l’ancienne majorité se targuait de maîtriser béton, urbanisem et construction. À se demander s’il y a pas eu du mégotage sur l’entretien courant.
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Message non lupar nanar » 05 mai 2021, 20:29

Salut

https://www.estrepublicain.fr/transport ... res-annees

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Re: Revue de presse

Message non lupar yanns040586 » 06 mai 2021, 19:29

Clap de fin pour Aptis

https://www.ouest-france.fr/economie/tr ... 7c819d19b0

Encore une idée électrique révolutionnaire face aux réalités du marché actuel, qui suit les traces du Cristalis, de Phileas, du Translohr et du TVR...
Il faut rester à l'essentiel, ça marche toujours mieux !
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 07 mai 2021, 20:49

Ouais ! :banane:
Absolument !
https://www.easyvoyage.com/actualite/le ... ance-91972
Revenons aux fondamentaux !
;D
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Toutes lignes ferroviaires ayant existé Cartographie

Message non lupar nanar » 09 mai 2021, 17:57

Salut

http://carfree.fr/index.php/2021/05/03/ ... more-43927

A+
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 09 mai 2021, 22:28

Merci pour le lien :pouce: ; je n'ai pas compris l'échange avec un commentateur qui faisait juste remarquer une possibilité de ton aggressif, en tout cas impatient sur l'avancement du projet Railcoop...

Du coup le site initial me paraît un poil moins partisan, et en plus... c'est le site qui est évoqué sur carfree. Autant y aller directement.
https://trains-directs.fr/

:)
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 11 mai 2021, 13:30

:o
106mm de pluie en 24h, un record vient de tomber. Y'a pas que le record, d'ailleurs.
Le délai annoncé pour la réparation me paraît ... optimiste. Un remblai complet à reconstituer, enrochements dans le Gier pour éviter l'affouillement, remise en place du poteau en question... :-\
https://www.leprogres.fr/transport/2021 ... ne-et-lyon

https://twitter.com/SNCFTERAURA/status/ ... 42/photo/1

>:D La relation de l'incident est aussi assez savoureuse :

C'est la caténaire qui s'est affaissée, parce que le poteau s'est affaissé. Voila.
Ha, si, petit détail. Y'a aussi 150 mètres de talus de 10 mètres de haut à reprendre, vu qu'il est parti avec l'eau de la rivière en crue. Un détail, quoi. ::)

Il va falloir mettre rapidement des perches en place sur les rames, en remplacement des panthos, pour que la captation du courant se fasse au mieux. ;D
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Re: Revue de presse

Message non lupar Auron » 11 mai 2021, 20:58

Oui, c'est sur que les dégâts sont importants.
Il y'en a pour plusieurs jours de travaux...
Grosses galères pour les voyageurs.
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Re: Revue de presse

Message non lupar nanar » 13 mai 2021, 10:47

Salut

La photo de cet article montre à quel point l'effondrement du talus limite la possibilité de circuler
https://www.lyoncapitale.fr/actualite/l ... asse-t-il/

Image

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Re: Revue de presse

Message non lupar alecjcclyon » 13 mai 2021, 11:50

N'est il pas possible de faire circuler les trains sur la voie de gauche uniquement ?
Proposition réseau tramway Lyon 2030 : https://www.google.com/maps/d/viewer?mi ... 00005&z=11
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Re: Revue de presse

Message non lupar Lyon-St-Clair » 13 mai 2021, 11:53

Le trafic va reprendre en VU (régime de VUT ?) justement.
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Re: Revue de presse

Message non lupar Auron » 13 mai 2021, 12:32

La ligne était équipée IPCS, pas besoin de mise en place de VUT.
Néanmoins, en raisons des pluies annoncées pour les jours à venir, le Gier risque encore de poser problème
Une LTV40 va être mise en place avec possibilité de réduire drastiquement la vitesse en cas de doutes sur l'état de la voie 2
Il y'en a pour plusieurs semaines de travaux...
Conducteur de TER et Intercités à Lyon Perrache
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 13 mai 2021, 16:55

J'ai un gros doute sur le passage en VU sur la voie de gauche sur la photo, mais si le feu vert a été donné pour le passage en VU à partir d'aujourd'hui, les conditions de sécurité doivent être réunies.

Je ne suis pas allé sur place pour ne pas faire le badaud, je n'ai donc pas de visu réel sur la distance entre le pied du talus après rabotage par le Gier et la verticale du rail, ni sur la hauteur du rail par rapport au pied du talus, afin de déterminer la pente. Ceci étant, en reprenant les règles de stabilité des talus ferroviaire, et compte tenu des dimensions largeur / hauteur apparentes donnée par la photo, cela me semble assez chaud ; la voie 'praticable' serait (au conditionnel) en dehors du triangle de sécurité, et les risques d'affouillements complémentaires étant réels, j'imagine assez mal un passage au dela de la marche au pas... :-\ Et surtout, cela nécessite la stabilisation du pied.

Mais je n'ai pas les éléments dimensionnels réels ; j'espère qu'il sera possible d'apporter rapidement les enrochements nécessaires ; cette zone est un des étranglements du Gier, particulièrement sensibles à chaque crue, mais leur traitement pour les sécuriser engagerait des budgets à plusieurs milliers d'euros...

L'occasion se posant avec acuité, il serait peut-être enfin utile de se poser les questions sur les remblais et consommation d'emprises sur le lit majeur du Gier pour installer des 'équipements commerciaux essentiels'. Cela a conduit à des fonctionnements hydrauliques du Gier un peu chahutés, certes en échange de profits immédiats. Pourquoi ne pas profiter des changements de paradigmes commerciaux pour restaurer un minima de conditions de sécurité sur cette rivière qui est susceptible de colères récurrentes ? La zone commerciale du Gier, entre Givors et Saint Romain, a été conquise sur son lit majeur...

On a le même problème à Givors centre, sous le pont de la ligne vers Saint Etienne : la création d'un remblai pour accueillir un parking, obturant la moitié du lit, a créé des conditions d'écoulement plus rapide entraînant l'érosion des fondations du pont initial (Marc Seguin, tout de même ^-^ ) et ses ajouts successifs.
https://www.google.com/maps/@45.5869703 ... 384!8i8192

Et pourtant, les concepteurs avaient dès le départ bien identifié l'ensemble des risques hydrauliques, et prévu le nombre d'arches en fonction des débits probables... Difficile de dire "qu'on ne savait pas", et surtout, cela oblige ensuite à des mesures correctives coûteuses, partielles, et ne réglant pas le problème de l'écoulement des crues. :(
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Re: Revue de presse

Message non lupar Patafix » 13 mai 2021, 20:47

Salut,

Vu sur Transbus:

Transbus a écrit :Conduite de bus et cars : le permis D accessible dès 18 ans

Le gouvernement vient de modifier l'âge minimal permettant d'obtenir le permis D (transport en commun de personnes).

Ce changement de la réglementation résulte du décret n° 2021-542 du 30 avril 2021 abaissant l'âge minimal pour la conduite de certains véhicules lourds de transport en commun par des personnes ayant bénéficié d'une formation spécifique. Ce texte, publié le 2 mai au Journal officiel, modifie l'article R3314-4 du code des transports.

L'âge minimal pour conduire un véhicule de transport en commun de personnes évolue donc. Désormais, il varie selon la capacité des véhicules, les services effectués, leur périmètre de circulation et la formation reçue par le titulaire du permis. Dans le cas d'une formation de conducteurs de transport de voyageurs, l'âge minimal est maintenant de :

18 ans : pour conduire sur le territoire national,
des véhicules de moins de 16 passagers (permis D1 et D1E)
tous les véhicules de transport en commun sans passager ou d'effectuer certains services réguliers à condition d'avoir suivi une formation longue de conducteur de transport de voyageurs (permis D et DE)
20 ans : pour conduire sur le territoire national
21 ans : pour conduire sur le territoire national et à l'étranger
Les services réguliers concernés sont ceux dont le parcours de la ligne ne dépasse pas 50 kilomètres.

L'âge minimal pour passer le permis D en dehors d'une formation longue reste fixé à 24 ans. Cette disposition est en vigueur depuis 2013, précédemment l'âge minimal était fixé à 21 ans.

Le cas particulier des transports scolaires
Pour pouvoir effectuer des services de transport scolaire, les conducteurs de moins de 20 ans devront bénéficier de mesures complémentaires d'accompagnement à la charge des employeurs.

Le détail des mesures spécifiques d'accompagnement des conducteurs âgés de moins de 20 ans sera fixé ultérieurement dans un arrêté des ministres chargés des transports et de la sécurité routière.

Une mesure demandée par la profession
Le gouvernement a donc revu sa position. En novembre 2020, en réponse à une question d'un sénateur, le Ministère de l'intérieur avait indiqué qu'il n'était pas prévu de déroger à l'âge minimum requis pour accéder à la catégorie D du permis de conduire.

Cet abaissement de l'âge minimal était une revendication de la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs (FNTV) depuis plusieurs années (au moins 2014). L'objectif est de faciliter l'accès à une profession qui peine à recruter. À la fin des études secondaires, les jeunes pourront ainsi accéder directement au métier de conducteur en transport routier de personnes.

Les entreprises pourront s'appuyer sur les centres de formation d'apprentis (CFA) qui proposent des contrats d'apprentissage de Conducteur(rice) de Transport en Commun sur Route (titre professionnel de niveau 3). Les candidats souhaitant devenir conducteur de bus et car devraient ainsi être plus nombreux.

Pour en savoir plus : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/ ... 0043467564


Article: https://www.transbus.org/actualite/actu ... 8-ans.html

De 21 à 24, pour finalement le passer à 18 sous conditions ... Faire et défaire ::)
Ma Toyota mon Karosa est fantastique !
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Re: Revue de presse

Message non lupar Adritcl » 13 mai 2021, 22:18

Le trafic aurait déjà repris d'après ce reportage BFM Lyon mais à très faible rythme (3 trains par jour et dans chaque sens).

https://www.youtube.com/watch?v=SExUlltn2lY
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Re: Revue de presse

Message non lupar fraberth » 14 mai 2021, 08:53

Bonjour,

J’ai une question potentiellement polémique: les dégâts sont vraiment liés à des intempéries exceptionnels?

Ou est ce qu’il y a une problématique d’entretien de la ligne ? Je trouve étrange, de premier abord, qu’un talus si proche de la voie ferrée s’effondre aussi vite
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Re: Revue de presse

Message non lupar nim » 14 mai 2021, 09:25

La vitesse est malheureusement peu surprenante, une fois que l’eau a traversé la coquille de renforts artificiels, tout part comme un château de sable à marée haute.

Comme beaucoup de phénomènes naturels les effets sont non linéaires, on l’a vu avec le covid, souvent il faut pas grand chose pour basculer d’un état stable à une catastrophe.

C’est pour cela que la culture des chiffres de notre époque est très dangereuse, on croit optimiser en tirant un peu sur la corde à tous les niveaux, alors que le réel est plus compliqué que des règles de trois empilées dans une feuille de calcul.
Dernière modification par nim le 14 mai 2021, 20:50, modifié 1 fois.
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Re: Revue de presse

Message non lupar Auron » 14 mai 2021, 12:02

Il faut quand même avouer qu'on a battu des records de précipitations.
J'ai plus les chiffres en tête mais le Gier a atteint des niveaux très élevé.
On peut difficilement prévoir ce genre les conséquences.
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 20 mai 2021, 15:28

https://www.leprogres.fr/transport/2021 ... a-fin-juin
Le trafic des trains entre Saint-Etienne et Lyon sera perturbé jusqu'à fin juin

La SNCF annonce cinq semaines de chantier pour remettre en état la voie endommagée par la crue du Gier le 11 mai.

Les travaux ont commencé mais ils vont durer. C'est en substance ce qu'a annoncé la SNCF ce jeudi matin lors d'une conférence de presse.

Le trafic sera perturbé jusqu'à la fin du mois de juin. Car il faudra compter pas moins de cinq semaines de chantier pour réparer la voie endommagée par la crue du Gier, le 11 mai dernier.

Actuellement la circulation ne peut se faire que sur une voie, ce qui entraîne des retards et des suppressions de trains.


Travaux en cours ce week-end sur plusieurs lignes de la Loire

Outre ces travaux d'importance, la circulation sera aussi perturbée ce week-end de Pentecôte sur d'autres lignes du département, notamment Saint-Etienne/Roanne et Saint-Etienne/Montbrison.




[hr][/hr]
Attention aux nouvelles méthodes des vols par ruse, qui se technologisent. Ca se passe à Montpellier, je serai assez surpris s'il n'y avait rien ailleurs...

Vous avez une carte sans contact ? Hop, par ici les 50€... Je me méfie depuis le début de cette techno, pas de raison de changer quoi que ce soit, même si quelques parades existent (et la marmotte elle met la carte dans le sachet d'alu ?)

https://www.midilibre.fr/2021/05/16/mon ... 547729.php


Une nouvelle technique par ruse. Très souvent même les victimes ne se rendent compte de rien.

Nos précédents articles sur la fraude dans le tramway ne sont pas passés inaperçus dans les couloirs de Tam. Mais pour Antoine (prénom d’emprunt), ils étaient même incomplets. La dernière fraude à la mode n’était pas évoquée. Parce que méconnue, y compris des victimes. Il n’y a ni vol apparent, ni agression. Les fraudeurs se munissent d’un TPE, un terminal de paiement électronique, pour lire les cartes bancaires, entrent une somme (jusqu’à 50 €) et peuvent ainsi la subtiliser à leurs victimes. Sans contact.

"Ils se déplacent par trois ou quatre, se collent aux gens, détournent leur attention d’une manière comme une autre, explique Antoine. L’un d’eux a une machine, c’est vite approché d’un sac ou d’une poche. Nous les connaissons, il y en a un qui opère avec une attelle au bras, il cache ce qu’il veut dedans. Et les gens ne se doutent de rien. Même sur leurs relevés bancaires. C’est pour ça que nous avons très peu de signalements ou de plaintes mais on voit leur manège, on les connaît, c’est une nouvelle bande. En plus, ils peuvent être virulents, menaçants, shootés."


"Beaucoup ne sont pas des MNA"

Des individus connus, selon cet agent de Tam, mais des moyens très limités pour empêcher ces actes. "Devant les contrôleurs, ils ne font rien, nos gars sont visibles. Le problème, c’est qu’il faut les prendre sur le fait. Et ils bougent tout le temps, c’est compliqué. En plus, nous n’avons pas le droit de les interpeller, juste de les contrôler."

Antoine connaît bien le public que transportent le tram et les bus au quotidien, "à 95 % la personne qui va travailler, le gamin qui va à l’école ou la personne âgée qui va faire des courses. Mais le problème, ce sont les 5 %. Les pickpockets, ce sont des Bosniaques. Cette nouvelle bande-là est arrivée d’Afrique du Nord comme MNA, mineurs non accompagnés. Ils arrivent, disent qu’ils sont mineurs et sont protégés par les lois européennes.

Pour nous, c’est évident que beaucoup ne sont pas mineurs. Mais il faut qu’ils commettent une exaction pour que le légiste dise s’ils sont mineurs ou pas. C’est très long, ils continuent leur méfait. Et un jour, on ne les voit plus.


Les autorités mobilisées

Antoine livre ce constat avec détachement. Mais il a une attente, celle de voir arriver la police des transports. "L’uniforme fait encore son effet. Quand les contrôleurs sont accompagnés de la police, les gens n’ont pas le même comportement. Et la cynophile alors… Quand le chien entre dans la rame, même avec une muselière, c’est impressionnant."

Les autorités nous le disaient dans un précédent article, elles sont mobilisées. Le projet d’une police dédiée aux transports est évoqué.
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Message non lupar nanar » 21 mai 2021, 16:34

Salut

https://www.rue89lyon.fr/2021/05/20/lyon-sous-les-suv/

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Re: Revue de presse

Message non lupar xouxo » 22 mai 2021, 08:36

je ne suis pas sûr que la focalisation sur le SUV soit forcément très utiles : certes ils sont le symbole de la surenchère en taille, poids et individualisme dans le domaine de la voiture individuelle.
Mais jeter l'opprobre spécifiquement sur ces voitures-là du fait qu'elle pollue 20 ou 30% de plus ne risque-t-il pas de faire passer les autres voitures pour "vertueuses" alors même qu'on sait que ce n'est qu' à la marge.
Evidemment le personnage de Mme Michu en twingo sera toujours plus sympathique qu'un "jeune entrepreneur" en SUV, mais l'auto en ville reste un luxe et ne peut être utilisée que par une minorité (SUV ou pas) sous peine de la transformer en zone commerciale...
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 22 mai 2021, 13:58

Tiens, Nanar vient de mettre la main sur un exemplaire intéressant d’éco anxieux, mais qui souffre d’une hyperspécialisation sur un domaine qui complique son analyse rationnelle sur les sujets connexes.

(Je serai moyennement d’accord sur l’article, si son discours, tout en tapant sur ce sujet précis des SUV relativement marginal, pouvait être aussi pointu, teigneux et vindicatif sur d'autres sujets liés aux déplacements, probablement plus critiques que celui ci ; du moins si le but est de régler des problèmes sérieux. Mais on va éviter la discute de boomers ou l’affrontement putatif entre urbanité et territoires extérieurs...)

Ceci étant, pour avoir pratiqué pas mal de modèles différents de voitures, avec pour critère principal la consommation la plus basse possible disponible sur le marché au moment de l'achat (moins ça consomme, moins ça rejette de polluants, sauf si j'ai raté un truc), pour un usage cohérent (pas d'achat de petit truc à 500 mètres avec un V12 turbo 50 litres, hein...), un confort correct histoire de ne pas arriver plié en deux aux rdvs pros, et une idée de la sécurité nécessaire (quelques cartons matériels avec des gens sympas mais étourdis qui "ne m'avaient pas vu") font que oui, je comprends l’intérêt des SUV même si perso, j'ai d'autres modes de déplacement et d'autres types de véhicules :-X et que mes choix de déplacements TC/vélo/voiture sont "équilibrés et panachés" pour optimiser le bilan carbone ::)

Entre une clio / corsa / 20X et un SUV, la position de conduite, qui est aussi un paramètre important, est sans appel en faveur du SUV : déjà, tu vois plus loin que quand tu es au ras du goudron, ce qui est pratique pour anticiper les mouvements de vélos ou piétons en situation urbaine... même si le SUV est plus adapté à d'autres conditions de circulation extra urbaines.

Si les chiffres de consommation donnés par les constructeurs sont les bons, j’aimerais qu’il explique pourquoi les consos des SUV sortants actuellement sont proches des modèles équivalent non-SUV dans les mêmes marques (à 10/15 % max, le reste dépendant surtout du style de conduite) ? Est ce parce qu’ils ont les mêmes moteurs ? Et pourquoi (malgré toutes les recherches faites dont certaines sont fructueuses mais coincées dans les tiroirs) ce sont pratiquement les chiffres de consos des années 80/90, SUV ou pas ?

Un point que semble oublier l’auteur de l'article, c'est qu'il a peut-être l'aisance financière qui lui permet d'habiter en hypercentre sans avoir de nécessité de déplacement hors périmètre / rayon d'action vélo ou TC, en se fournissant en local et en se faisant livrer (d’ailleurs, il pourrait faire un com sur le sujet très sensible des livreurs et des conditions très discutables dans lesquelles ils sont amenés à évoluer, sujet qui nécessiterait largement son expertise appuyée et sa capacité de démontration). OK. Tout le monde fonctionne comme lui ?

Non... 'tout le monde peuvent pas être de Lyon', et tout le monde ne peut pas s'empiler en hypercentre. A partir de là, quid des modèles urbains ou périurbains, ou autres, qui prennent des années à évoluer ? Pour ces personnes ayant fait d'autres choix que de s'empiler en hypercentre, à part tailler sur un petit segment du problème, il propose quoi de pertinent, construit, imaginatif, cohérent ? Il finance comment, et pour qui, un assortiment de véhicules adapté à chaque usage ? P’tite électrique une place + familiale + trajets pros tout seul + fourgon occasionnel + etc ?

La location semble évidente, mais quid des contraintes réelles ou fantasmées, du prix réel et du prix psychologique, des horaires, etc ?
???

Il y a matière à construire quelque chose et combler les vides. Mais se contenter de taper sur les SUV, c’est réducteur...


Pour le constructeur automobile, par définition (même si sa part dans le PIB est en déclin) : son but est de vendre immédiatement, pas d'infléchir des politiques d'aménagement vers d'autres schémas qui vont concourir à supprimer son gagne pain. Il ne s'incrit pas dans la nécessaire politique à très long terme qui relève de l'aménagement du territoire (et qui ne rapporte quasiment rien à ses actionnaires). Donc il vend, avec pour objectif une (très) bonne marge, des modèles qui doivent rencontrer leur public, et si possible autrement qu'en petite quantité :il met en place tous les moyens commerciaux pour cela. Et paf, le SUV.

L’outil, mis au goût du jour, mais en gros idem la berline 3 ou 2 volumes d’il y a quelques années…

Qui permet de loger du monde pour les déplacements "en famille" pour aller voir mamie et papi.
De passer rapidement d'un point à un autre, avec ou non des trucs dans le coffre, y compris quand il pleut (la tête au sec...) quand le soleil joue au cuistot (37° dehors, super la clim), quand on est coincé dans un bouchon (on est bien assis, avec la bonne zique, internet, toussa). Et le raisonnement / approche intellectuelle ne va pas plus loin dans quasiment tous les cas.

Qui permet de ne pas se respirer des gens « qu’on ne connaît pas », et « leur sale gueule », « leur dégaine chelou », etc. (authentique !) parce qu’il y a une barrière physique de verre et de tôle qui sépare et « protège », tout le design étant axé la dessus.

Qui permet incidemment de toiser, de regarder de haut, consciemment ou inconsciemment, parce que son statut social va dans ce sens… et qu’il faut s’y conformer (écrit dans aucune pub… mais assumé verbalement chez les vendeurs ;D )

Et inversement, le verre fumé permet de ne pas voir les gens « qu’on ne connaît pas », et « leur sale gueule », « leur dégaine chelou », etc. qui sont à l’intérieur, gens qui n’ont pour le spectateur qu’un intérêt limité puisqu’ils roulent avec un objet identifiable et identifié. (ça, c’est pour le fun, cette inversion est une notion assez peu documentée)


Pour le client, l’arrivée de la voiture électrique marque une évolution du coté statutaire, puisque jusqu’à présent, vendues cher, ces électriques offrent une bonne contenance vis à vis de l’écologie, bouh le mazout, sans rien changer aux habitudes ; elles permettent de se démarquer vis à vis des brêlons aux financements douteux mais circulant dans des voitures jusque là identiques aux leurs… très pratiques pour « faire du bruit au rupteur ».
>:D

Pour le constructeur automobile, cela constitue une formidable avancée en rentabilité : un moteur électrique et la techno qui va avec est d’un prix de production ultra bas, sans commune mesure avec celui des moteurs thermiques, des boites à vitesses, des organes de transmission, etc.
Il serait temps que les prix baissent, de ce fait… mais en attendant, SUV + électrique = jackpot

Mais quid de la production électrique ? Pollution ou pas ? Assez de production, ou va til falloir rajouter des centrales ? Et en l’absence de CO2 direct, par exemple pour le nucléaire, on fait quoi des déchets ? C’est bon, y’a pas de CO2, on peut les poser en tas au milieu de la Creuse ? ça tombe bien, y’a que des vaches et quelques ploucs puisqu’on leur a conseillé de dégager en métropole ... >:D

Donc les SUV, à mon sens, faux débat. :-\
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Re: Revue de presse

Message non lupar TubeSurf » 22 mai 2021, 15:15

Je réagis juste sur la fin (je ne peux pas m'en empêcher), l'une des solutions aux déchets étant toute trouvée, le principal obstacle n'étant pas technique (c'est connu depuis les années 50), mais politique, avec le nombre de menteries et désinformations diverses à leur sujet: j'ai nommé les réacteurs à neutrons rapides, type Phénix et Superphénix, avec (beaucoup) de détails fort intéressants résumés sur cette page:
https://doseequivalentbanana.home.blog/2020/07/11/astrid-et-la-filiere-sodium/
Il y a plein d'autres articles sur ce blog, j'invite les curieux à le parcourir pour démystifier le 'méchant nucléaire', vu qu'il est présenté ainsi par nombres d'ONG (nécessairement blanches comme neige et objectives elles, non?)

L'autre solution pour les déchets ultimes étant Cigéo, vu que de toute façon, il va bien falloir s'occuper des déchets ultimes, et je préfère les savoir à 500m sous terre dans un terrain stable, qu'entreposés en surface, personnellement.

Pour le reste, plutôt de l'avis de BBArchi...

X.
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Re: Revue de presse

Message non lupar nanar » 22 mai 2021, 16:34

un exemplaire intéressant d’éco anxieux, mais qui souffre d’une hyperspécialisation sur un domaine qui complique son analyse rationnelle sur les sujets connexes.

C'est sa 4ème chronique en 6 semaines sur Rue 89 Lyon. L'hyperspécialisation, elle est surtout sur l'éco anxiété :

https://www.rue89lyon.fr/2021/04/08/la- ... ux-a-lyon/
https://www.rue89lyon.fr/2021/04/16/le- ... productif/
https://www.rue89lyon.fr/2021/05/12/mar ... es-utiles/

A+
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 22 mai 2021, 18:32

Tubesurf> partant du principe que le meilleur déchet étant celui qui n'est pas produit... on pourrait imaginer de classifier les technos non pas en fonction du bilan carbone, mais en fonction du coût du traitement de ces déchets, et de leur durée de vie / potentiel destructeur à long terme, y compris en cas de changement de civilisation (et de disparition des sachants et des transmissions d'information)

Quand au débat sur la technique de l'enfouissement, se rappeler des opérations d'immersion des bidons remplis à bloc de déchets radioactifs de 1945 à 1982*, balancés depuis des bateaux dans la Manche, par exemple, avec des arguments scientifiques en duralumin galvanisé pour justifier la méthode, et rassurer pendant les décennies suivantes, en excluant la tenue dans le temps des composants et emballages. Or à peu de chose près, les arguments avancés pour les centres d'enfouissement profonds sont les mêmes ; seule différence, la couleur des powerpoints... >:D

Ils se heurtent à la même problématique. De la même façon que ces fûts balancés dans la Manche commencent à présenter quelques gros soucis de pérennité de leur enveloppe, sans qu'on sache comment on va traiter le problème, quid des pépins pouvant se produire en sous sol ? Parce qu'encore moins accessible une fois le "bouchon" mis en place et les galeries effondrées ?

Sur ces bases, j'ai plus de sympathie pour les éoliennes, malgré les fondations gigantesques que cela implique...


[mode faux cul] Au fait, en IdF, avec les nombreuses carrières souterraines, y'aurait pas moyen de caser quelques milliers de bidons remplis de déchets ? On ne les verrait pas, c'est en dessous... et comme cela ne risque absolument rien... ::) [/mode faux cul]



* https://www.iaea.org/sites/default/file ... 750_fr.pdf
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Re: Revue de presse

Message non lupar nim » 22 mai 2021, 21:34

BBArchi a écrit :Ceci étant, pour avoir pratiqué pas mal de modèles différents de voitures


Les modèles de voiture présents sur le marché sont représentatifs au plus de ce que l’industrie automobile estimait le plus lucratif il y a quelques années. Une fois que les analystes des constructeurs se sont convaincus de ce qui leur rapporterait le plus les années jusqu’à la commercialisation sont passées à massifier au maximum la production pour réduire ses coûts et à laver le cerveau de la population pour que le résultat se vende. La massification de la production et l’effet oligopole expliquant une offre très homogène en sortie.

En gros quand l’analyste estime qu’il est possible de produire la fonction transport pour X, mais qu’on peut convaincre le consommateur de sortir Y, il va ajouter Y-X de choses plus ou moins utiles au modèle de base (de même la préférence pour un moteur à explosion qui requiert une maintenance lucrative dans le réseau de concessionnaires).

Donc, très dangereux de baser une stratégie de transport moyen terme sur l’offre automobile du moment, elle est non représentative d’un quelconque état de l’art (autre qu’un état de l’art en calcul financier).
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 23 mai 2021, 00:40

Oui ?

En tout état de cause, libre à chacun d'acheter ce qu'il estime être en phase avec ses attentes... du moment que le produit est en rayon, qu'il suive une mode ou pas, qu'il réponde au besoin (image donnée à voir / statutaire y compris).

Le choix est de toutes façons limité par les orientations de l'appareil de production ; comme en politique ou dans les grandes surfaces : on ne trouve que ce qui est présenté sur les gondoles. Ce qui est cogité aujourd'hui sera sur le marché demain, et en occasion ensuite. Donc culpabiliser les possesseurs de telle ou telle catégorie de véhicules, au motif que le contexte a changé entre le moment de l'achat et le moment de l'admonestation de la morale de circonstance, est relativement léonin.

C'est encore plus bancal comme posture si on prend objectivement en compte le bilan carbone / pollution du remplacement anticipé du véhicule et la construction d'un neuf, problématique évoquée par Patafix il n'y a pas si longtemps. Si un véhicule est mené jusqu'à 300 à 370 000 kms, ce qui est parfaitement accessible sans dépenser des fortunes en réparations, sous réserve d'un entretien et d'une conduite attentifs, sa longévité évite la production d'un autre véhicule à mi parcours ; sauf que, bien sûr, il se sera "démodé" entretemps, selon les critères du siècle dernier. Drame social majeur pour les consommateurs d'image de soi flatteuse, les pubeux et les comptables inconséquents.

Pour mémoire, les premiers arguments de vente sur les optimisations des conso de carburant par exemple, chasse au gaspi, toussa, datent de la 1ère crise du pétrole. Pour autant, la majorité des automobilistes ne s'est pas précipité dans les concessions pour racheter des voitures neuves, et leurs véhicules ont continué leur "carrière"... Et jusqu'à preuve du contraire, par la suite, l'argument de l'écologie a été progressivement bien bourriné sur les performances des moulins, leur rendement au litre d'essence, etc. Mais alors, c'était du vent ? On a berluré des générations de gogos ? Des sachants auraient organisé cette manip' pour tromper les acheteurs ? Rhooo... :-\

Ce qui est anormal, et on revient sur le sujet principal des TC, c'est que cette puissance de persuasion, cette force de frappe de conviction et d'orientation de l'outil de production vers un but précis, ne soit pas mis au service des transports collectifs, de l'aménagement du territoire autrement qu'à la sauce actuelle, au lieu de développer la Xième version de la boite à roues motorisée à usage individuel.
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Re: Revue de presse

Message non lupar nim » 23 mai 2021, 09:49

Le bilan des courses c’est qu’on peut ignorer ce qui est sur le marché aujourd’hui, le législateur peut imposer les contraintes qu’il souhaite (par exemple, taxer lourdement le surpoids des SUV), ŀ’industrie est parfaitement capable de calibrer sa production pour suivre (à défaut d’être capable d’imaginer des configurations utiles à la population).

Même le passage a l’électrique, qui était présenté comme un cataclysme en puissance, a entraîné exactement zéro faillites jusqu’ici.

Alternativement couper le sifflet à la publicité automobile, pourrait obliger l’industrie à se poser quelques questions, mais là on parle plus de réforme ou de révolution ce serait le jugement dernier. On arrive malheureusement à un stade, où la publicité est devenue trop puissante et permet de vendre n’importe quoi, avec un coût social très important du résultat.
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 23 mai 2021, 14:34

Même le passage a l’électrique, qui était présenté comme un cataclysme en puissance, a entraîné exactement zéro faillites jusqu’ici.


:coolsmiley:
Pas exactement...

Coût pour les actionnaires, quasiment néant, coût social et humain (qui devrait être le seul admissible) nettement moins glamour ; parce qu'en ce moment, il se passe des trucs dans la vraie vie.
Oui Oui prend pleins de gnons, en ce moment.

https://www.liberation.fr/economie/soci ... 5RYCJOEU4/

Cet article permet de faire un tour d'horizon rapide de ce qui se passe en ce moment, ici, chez nous ; ce ne sont pas quelques dizaines de salariés à droite à gauche paumés dans des coins à oublier, qui sont concernés ; on parle de la reconversion de plusieurs centaines, voire milliers d'emplois directs et surtout indirects, associée à la problématique des répercussions féroces sur les bassins d'emplois / bassin de vie dont il est désormais question, pour lesquelles il est un peu facile de balancer que ces gens n'ont qu'à se sortir les doigts, hein, au lieu d'attendre qu'on leur fasse tout, bande d'assistés ::)

On en fait quoi, de ces gens ? Le bac d'acide ? Propre. Mais ça pourrait 'un peu' coincer, malgré les trésors d'imagination et de com, possiblement déployables pour convaincre ces pégus.

Plus sérieusement, quelle réorganisation et quelle direction à donner à cet ensemble de savoir faire et de maîtrise technologique ?
Fléchage vers quelle production nouvelle ou différente permettant de valoriser et d'utiliser ce savoir faire, sans devoir faire appel dans le futur à des productions lointaines aux coûts sociaux et environnementaux désastreux ?
Technique américaine du criquet sur les cultures ou technique patrimoniale à moyen et long terme ?

Il ne s'agit pas de se contenter de couiner c'était mieux avant, on touche pas on bouge pas on change rien et on continue. Ça ne marche plus, si toutefois ça a jamais marché un jour ; tout le monde a compris.

Il y a pléthore de compétences tout à fait à même d'avoir une capacité technique ET une capacité d'anticipation et de vision à long terme, avec les outils intellectuels permettant de mettre en place des fonctionnements et des productions qui ne soient pas futiles et court termistes : c'est le même job, les mêmes moyens à mobiliser, c'est juste la finalité qui est différente.

Pour les gens qui sont payés / indemnisés / défrayés (et plutôt confortablement) pour faire leur boulot de chef / dirigeant / élu (très comiquement d'ailleurs : pour lesquels ils ont sollicité le poste qui leur est confié) soit : imaginer, concevoir, préparer et finaliser tout ce qui est à faire, il s'agirait de mettre les mains dans le cambouis et pas sur l'élaboration de concepts pétaradants et passant de mode dans la quinzaine... et au bilan environnemental désastreux.

Il s'agirait d'une application pleine et entière de leurs capacité à assumer des choix, de leur responsabilité vis à vis du corps social qui les fait vivre, pour que les pégus "exécutants", qui par principe n'ont et n'auront jamais d'autres possibilités d'existence, puissent disposer d'une vie potable, à défaut d'être belle, sur n'importe quel mètre carré du territoire national (ou ailleurs si ça leur chante) sans que ce soit le résultat d'une injonction.

Il s'agirait de faire la balance entre le dogme du gigantisme obligé et de la répartition sur un territoire, et de revenir à des échelles de travail et de production en rapport. C'est totalement contradictoire avec les discours actuels y compris des politiques, certain ministre affirmant : "«La situation des fonderies françaises est préoccupante. Notre outil de production est trop petit, il est trop dispersé à travers le territoire et le positionnement sur le marché n’est pas celui qui est le plus porteur pour les années à venir. Nous sommes trop concentrés sur les métaux ferreux, alors même que nous savons qu’ils seront moins utilisés dans les voitures.»

Ce n'est pas gagné... :buck2: :crazy2:
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Re: Revue de presse

Message non lupar nim » 23 mai 2021, 21:17

BBArchi a écrit :
Même le passage a l’électrique, qui était présenté comme un cataclysme en puissance, a entraîné exactement zéro faillites jusqu’ici.


:coolsmiley:
Pas exactement...

Coût pour les actionnaires, quasiment néant, coût social et humain (qui devrait être le seul admissible) nettement moins glamour ; parce qu'en ce moment, il se passe des trucs dans la vraie vie.
Oui Oui prend pleins de gnons, en ce moment.

https://www.liberation.fr/economie/soci ... 5RYCJOEU4/


Il y a même pas le mot électrique dans ton article ! C’est pas que j’approuve la fermeture, mais c’est juste une étape du redéploiement de nos constructeurs “nationaux” dans des pays moins chers. Redéploiement qui a commencé bien avant l’électrique et qui se poursuivrait que les voitures biberonnent du mazout, des électrons, de l’hydrogène ou du gibolin.

Après pour être 100% honnête j’approuve ce redéploiement quand il permet de réindustrialiser l’est de l’Union Européenne (la migration de tous les adultes en age de travailler à l’ouest n’est bonne ni pour eux, ni pour nous, si on veut qu’ils se prennent les missiles russes et turcs à notre place faut bien un minimum de contreparties), pas quand il se fait au Maroc, en Turquie ou en Chine.
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Re: Revue de presse

Message non lupar fraberth » 23 mai 2021, 21:55

Concernant les faillites il va falloir attendre un certain temps pour voir les effets
Une voiture électrique est effectivement bien plus simple à fabriquer, mais ce n’est pas sensible quand il s’agit de fabriquer quelques milliers de véhicules
Quand un constructeur fera 75% d’électriques il aura peut être besoin de moins d’ouvriers

Mais comme toute révolution industrielle il y aura aussi des effets positifs: moindre dépendance énergétique, achat de l’énergie en Europe, moindre pollution

@nim: l’est de l’Europe est plus industriel et en très bonne santé économique
Il faut arrêter de croire que la France est un puit sans fond depuis lequel on peut déplacer indéfiniment l’argent et les usines vers d’autres pays
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 23 mai 2021, 22:41

Fraberth>
Il faut arrêter de croire que la France est un puit sans fond depuis lequel on peut déplacer indéfiniment l’argent et les usines vers d’autres pays

... oui, c'est un peu ça le problème ; merci d'avoir synthétisé le concept en une seule phrase, tu es meilleur que moi en rédaction... ! :pouce:


Il y a même pas le mot électrique dans ton article !


Tu le fais exprès, ou ça se passe comment ? ;D
L'article explique le phénomène général et ses conséquences actuelles, qui touchent l'ensemble des sites de production / fonderie liés à la construction automobile. Ce phénomène peut découler depuis plusieurs décennies des choix de délocalisation qui perdurent mais désormais, le moteur principal (sans jeu de mot) est la brutale réorientation des constructeurs vers la production de véhicules électriques ; c'est limpide ... :laugh:
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Re: Revue de presse

Message non lupar TubeSurf » 23 mai 2021, 22:43

(Aller, on va dire que le réseau fonctionnant majoritairement à l'électricité, j'en rajoute une couche sans trop border le HS :-) )

partant du principe que le meilleur déchet étant celui qui n'est pas produit... on pourrait imaginer de classifier les technos non pas en fonction du bilan carbone, mais en fonction du coût du traitement de ces déchets, et de leur durée de vie / potentiel destructeur à long terme, y compris en cas de changement de civilisation (et de disparition des sachants et des transmissions d'information)

Sur ces bases, j'ai plus de sympathie pour les éoliennes, malgré les fondations gigantesques que cela implique...


Alors justement: si on prends la quantité de matière nécessaire pour produire un kW/h, on se dit qu'il va y a voir un petit problème d'échelle avec les soi-disant énergies renouvelables. Parce que la quantité de matériau nécessaire est proprement astronomique (et, du coup, ça fait autant de déchet à recycler ensuite).
Image

Au passage, une petite idée pour les éoliennes lorsqu'il n'y a pas de vent, quelqu'un? On souffle très fort dessus avec quelques voisins? :-)

https://www.electricitymap.org/map
Pour ceux qui souhaiteraient voir la conso des différents modes de production en temps réel, et le bilan carbone qui va avec.
Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais pour l'instant, en France, on dépense des dizaines de milliards à tenter de décarboner une électricité déjà décarbonée... Mais que ça coûte bonbon, à la fois en moyens de production d'énergie (éoliennes, PV), et en lignes HT pour relier tout ce beau monde. C'est assez désolant.
X.
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 23 mai 2021, 23:53

Au passage, une petite idée pour les éoliennes lorsqu'il n'y a pas de vent, quelqu'un ? On souffle très fort dessus avec quelques voisins ? :-)


Nan, on fait comme les Shadoks. On utilise directement dans le mix énergétique quand il y a du vent, voire même s'il y en a un peu trop, on pompe pour remonter l'eau dans quelques barrages en hauteur. Et puis on turbine tout ça tranquillement ensuite selon les besoins, quand il n'y a pas de vent. Un peu comme les châteaux d'eau : les pompes tournent en continu, mais elles sont petites au regard des besoins instantanés qu'elles ne pourraient pas assurer, et reconstituent en permanence la réserve >:D
Hooo.... j'y suis ! Tu ne connais pas la technique ? Chuis déçu... ;D

Le charbon ... on voit que la durée de vie d'une centrale est plus que correcte... donc pas besoin de la reconstruire tout de suite. Et hop le bilan carbone qui s'allège de ce fait... :angel:
Mais par contre, j'ai bien compris qu'une centrale thermique ne s'arrête pas comme ça, et qu'on peut difficilement moduler sa production à contrario du barrage hydroélectrique ; pas bien.

Le nucléaire. Curieux, pas de prise en compte de la réalisation des infrastructures de retraitement et stockage des déchets, qui pourtant, philosophiquement parlant, font partie du package. Gênant, parce que les besoins sont bien costaud en terme de consommation de béton, de matières premières essentielles, etc...
Sans oublier la conso d'électricité nécessaire pour produire le "carburant" des dites centrales, et faire tourner l'ensemble des process de retraitement.
Ces outils fonctionnent ils en aval d'éoliennes ?
>:D

Eolien marin : je n'ai toujours pas compris pourquoi les projets s'obstinaient à s'appuyer sur des poteaux et des fondations, et rien d'autre. Vraiment pas de possibilité de les installer sur des barges de taille conséquentes, mais donc mobiles et supprimables sans séquelles ?
(Voire même récupérer les supertankers qui vont devenir progressivement surnuméraires au regard des évolutions des besoins, et les truffer d'éoliennes en toute stabilité ? en pivotant face au vent, ils seraient toujours bien orientés pour résister à l'effet de levier ; je rigole à demi 8) )

Plus sérieusement, j'ai toujours un peu de mal avec des échelles graphiques en couleurs soigneusement calibrées mais un peu en délicatesse avec la neutralité pour infléchir la lecture dans un sens donné, et l'IEA n'échappe pas vraiment à la règle ; son mode de financement est-il un des paramètres permettant de comprendre son fonctionnement et ses communications ?


On parle du silicium pour les panneaux solaires, certes une mauvaise note en terme de production, mais a t-on quelque part une idée précise de la capacité de recyclage de ces panneaux et de la matière constituante ? Parce qu'il y a un marché du recyclage à imaginer sur ce sujet, et donc à faire rentrer dans l'équation énergétique... :coolsmiley:

HS :On a laissé exploser en vol (par "arbitrages tarifaires erratiques" comme par l'accumulation de mauvaises manières et d'erreurs de gouvernance impensables) la production du matos solaire qui démarrait très fort en France ; il aurait permis de reconvertir plusieurs sites industriels essentiels. Au lieu de cela, l'offre est désormais exclusivement dans quelques mains, et pas locales. Ma-gni-fi-que !
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Re: Revue de presse

Message non lupar fraberth » 24 mai 2021, 10:46

Il faut aussi prendre en compte que le tableau s’appuie uniquement sur les métaux dits critiques
Pourquoi d’un coup cette folie dans la presse et partout concernant ce sujet ?

L’uranium est disponible dans un petit nombre de pays je crois, pourtant il n’est pas dans la liste
Sans parler de la dangerosité des déchets

J’ai entendu dire que les réacteurs de 4 ieme génération seraient bcp plus puissant tout en produisant de l’énergie avec les déchets des autres centrales, c’est presque un circuit court ultra intéressant

Enfin concernant les matériaux il faut regarder sur le long terme car l’industrie est capable de remplacer l’un par l’autre. Par exemple Honda a sorti un moteur électrique sans terres rares, les futures batteries seront avec du carbone ou du graphite etc

Sauf que le piliers de comptoir veux surtout défendre son droit à utiliser sa clio diesel de 97 pour faire 500m entre chez lui et le bistrot, donc bien entendu il va critiquer tout ce qu’il peut
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Re: Revue de presse

Message non lupar nanar » 24 mai 2021, 12:13

Salut

https://www.mobilettre.com/mobitelex-339-20-mai-2021/

Gilles Dansart dans Mobi Telex a écrit :
Le ferroviaire autrement, la suite!

Trois ans et demi après un premier colloque organisé à Bordeaux par Mobilettre avec la Nouvelle-Aquitaine et Régions de France, où en sont les promesses d’un ferroviaire alternatif ? Sous l’effet de l’ouverture à la concurrence, c’est l’imagination au pouvoir: les idées décoiffantes de la compagnie Le Train, les émancipations des régions, la poursuite du projet Oslo de la SNCF. Dans le même temps, malgré l’urgence écologique, l’Etat et Bercy freinent de nombreuses dynamiques, aussi bien pour les trains classiques qu’en matière de fret. Notre tour d’horizon, notre analyse.


EDITORIAL
De la place pour tous

Nous ne lisons ni dans le marc de café en terrasse ni dans le lubrifiant des ateliers. Nous ne savons pas si le séduisant projet «Le Train» trouvera sa clientèle et son modèle économique, si quelques fonctionnaires et politiques ambitieux auront raison du conservatisme de Bercy sur la consistance du réseau et les dessertes «secondaires», si les régions iront bien au bout de leurs dynamiques d’émancipation, si les trains léger, autonome ou à hydrogène se concrétiseront à grande échelle. Mais une chose est sûre: l’écosystème ferroviaire français est en plein bouleversement.

Le constater une nouvelle fois, et le dire, ou le redire, relève d’un travail d’observation assez élémentaire, et pourtant il continue à susciter beaucoup de scepticisme au sein de la SNCF, cette si belle et respectable entreprise pourtant gagnée par des tendances allez, on lâche le mot, communautaristes.

La SNCF doit apprendre à jouer avec les autres plutôt que défendre coûte que coûte ses positions

On excuse le réflexe défensif des cheminots ; il s’explique si aisément par les attaques idéologiques successives contre leur entreprise, qui ne méritait pas tant d’obstination de la part de pouvoirs politiques l’ayant pourtant précipitée dans la difficulté à cause de leur obsession TGV. On comprend moins la stratégie du hérisson menée par la direction actuelle, certes pour satisfaire l’exigence de paix sociale exprimée par le gouvernement, mais qui va à l’encontre des intérêts des Français, du ferroviaire en général et de la SNCF en particulier.

Quel paradoxe à voir un tel colosse prendre peur et ériger des barrières plus ou moins avouables pour se protéger (contre quelle grande menace extérieure, à vrai dire ?), au lieu de se comporter comme l’élément de référence, le pivot, le leader, autour duquel des acteurs alternatifs, opérateurs, industriels, créateurs digitaux vont proposer aux autorités organisatrices, aux voyageurs et aux chargeurs des solutions nouvelles. Même en matière de transports guidés, la confiscation du savoir n’est plus une option.

Que la SNCF assume enfin d’avoir renoncé à certaines dessertes et missions de service public pour se concentrer sur les flux massifs, aussi bien sur la longue distance que dans les agglomérations. Il n’y a pas si longtemps, consigne était donnée en interne de ne plus parler de service public ferroviaire mais de service au public. Les mots révèlent si bien les conversions. La SNCF est tombée dans le piège.

Il y a aujourd’hui des trous béants dans le maillage territorial. La SNCF doit accepter que d’autres, plus modestes, plus agiles, puissent aussi les combler, imaginent d’autres modèles, d’autres services, sans rétorsions ou basses manœuvres de sa part type rétentions d’informations ou prétexte d’amiantage. Elle a tellement à faire par ailleurs.

La SNCF a tout à gagner d’une nouvelle dynamique ferroviaire qu’elle ne peut plus prétendre promouvoir ou développer toute seule, du fait d’un actionnaire défaillant. G. D.



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Tous à 30 mn maxi : l'hypothèse de la ville cohérente

Message non lupar nanar » 25 mai 2021, 15:42

Salut

Intéressant : https://fr.forumviesmobiles.org/video/2 ... rente-3571


Tous à 30 minutes maximum de son emploi : l’hypothèse de la "ville cohérente"
Par Jean-Pierre Orfeuil (Urbaniste)
27 Mars 2017

Comment réduire à 30 minutes maximum la distance domicile-travail ? Quelles sont les transformations à effectuer, les difficultés à surmonter ? Jean-Pierre Orfeuil, spécialiste des mobilités urbaines, nous parle des conclusions de son étude menée en Ile-de-France pour la transformer en « ville cohérente ».

La "ville cohérente" ne se définit pas en termes morphologiques, mais en termes fonctionnels : Emre Korsu, Marie-Hélène Massot et moi, nous l’avons définie comme une ville où personne n’habite trop loin de son travail. Dans l’étude menée en Ile-de-France, nous exigeons que dans tous les ménages, au moins un actif mette moins de 30 minutes pour se rendre à son travail dès lors qu’il utilise le mode le plus rapide, transports publics ou voiture. Ce que nous cherchons à tester, c’est si une ville donnée, avec ses immeubles de bureau et de logement plantés là où ils sont, peut offrir à tous cette possibilité, et à quelles conditions. Ce n’est pas gagné, puisqu’aujourd’hui, un tiers des actifs franciliens met plus de 30 minutes, dans des trains souvent bondés ou sur des autoroutes saturées, ce qui nous a motivé pour entreprendre ce travail.

Comment transformer l’Ile-de-France en « ville cohérente » ?

Pour simuler la transformation de l’Île-de-France toute entière en "ville cohérente", nous examinons un à un l’ensemble des ménages d’actifs de la région. Si au moins un actif d’un ménage est à moins de 30 minutes de son travail, nous considérons que ce ménage est bien situé. Il reste là où il est, rien ne change pour lui. Si au contraire dans un ménage à un actif, il est à plus de 30 minutes, et si dans un ménage à deux actifs, les deux sont à plus de 30 minutes, nous considérons que ce ménage est mal situé. On cherche à le reloger plus près. Pour cela, nous vidons, par la pensée bien sûr, tous les logements des ménages mal situés et organisons entre eux une sorte de gigantesque bourse du logement, une sorte de jeu de chaises musicales si vous préférez en nous assurant que les relogements se font à moins de 30 minutes du travail pour au moins l’un des actifs. Bien entendu, nous relogeons les gens dans les logements convenables, on ne reloge pas une famille nombreuse dans un studio. Lorsque ça bloque, parce qu’il n’y a pas assez de logements, nous prenons le parti de construire des logements nouveaux.

I. Constats sur la situation actuelle

Comme d’habitude dans nos approches de simulation, nous obtenons 2 types de résultats. Les premiers, permettent de mieux comprendre les raisons de la situation actuelle. Les seconds, permettent d’apprécier le potentiel de réduction lié à la stratégie étudiée.

1. La majorité des ménages est bien localisée

On observe d’abord que 70 % environ des ménages d’actifs sont bien situés. C’est beaucoup, et sans doute beaucoup plus que ce que nous suggèrent les images d’autoroutes saturées, de trains bondés. C’est rassurant, cela montre que beaucoup de gens sont attentifs à cette question, font attention lorsqu’ils se logent à l’endroit de leur travail. Mais c’est aussi inquiétant : s’ils cessaient de l’être, si ces 70 % d’actifs bien situés ne trouvaient plus chaussure à leur pied sur le marché du logement, notre système de transport ne serait plus saturé, il exploserait.

2. La tendance à l’éloignement croît avec la concentration de l’emploi

On observe ensuite que les raisons de l’éloignement de plus de 30 minutes entre le domicile et le lieu d’emploi, ne sont pas celles auxquelles on pense habituellement. Non, les familles nombreuses, les ménages modestes et même les périurbains ne sont pas plus nombreux à être mal situés. Les deux déterminants les plus importants de l’éloignement sont la concentration de l’emploi (travailler dans un lieu où la densité d’emploi est forte, comme à La Défense et dans l’ouest parisien) et la cherté moyenne du prix de l’immobilier (que ce soit à l’achat ou à la location) autour du lieu d’emploi. On passe par exemple de près d’un actif mal localisé sur deux à Paris à moins d’un sur 6 lorsque l’emploi est situé en grande couronne ce qui signifie éloigné. Si je prends les 27 communes (sur les 1200 que compte la région) où les emplois sont les plus concentrés et où les prix moyens au voisinage de ces emplois sont les plus élevés, ces 27 communes rassemblent près de la moitié des actifs mal localisés de la région.

3. La gentrification participe indirectement à l’éloignement

Ces deux éléments, concentration de l’emploi et prix immobiliers au voisinage de l’emploi, sont évidemment liés et sont aussi un déterminant fort de l’éloignement. Mais il faut aussi se méfier des explications trop automatiques. Ainsi, parmi les ménages mal localisés, plus du tiers vit dans un endroit où l’immobilier est plus cher qu’au voisinage de leur lieu d’activité. C’est le cas pour près de la moitié des cadres, et pour plus de la moitié pour des ménages parisiens. C’est une forme de mal localisation choisie et non pas subie, c’est le prix que les plus aisés acceptent de payer pour être entre soi. Cela fait monter les prix immobiliers, ce sont des zones recherchées et contribue à réduire les possibilités de bien se situer pour les ménages plus modestes. Dernier point, qui aura des conséquences pour la suite, ceux qui sont mal localisés sont plus utilisateurs des transports publics que les biens localisés : 58 % des mal-localisés utilisent les transports publics, pour se rendre à leur travail, contre 44 % seulement pour ceux qui sont bien localisés. Donc quand on va bien localiser les gens, ils vivront un peu moins les transports publics.

II. Comment faire advenir la "ville cohérente" ?

1. Construire des logements neufs pour un quart des relogés

Nous arrivons à reloger dans les logements existants et « convenants » à la taille des familles, les trois quarts des actifs grâce aux échanges de cette énorme bourse au logement. Cela signifie que pour un quart d’entre eux, il faut qu’on imagine de construire des logements neufs. Ce qui manque, c’est surtout en banlieue proche, ce sont les grands appartements en locatif privé d’abord, puis en locatif social et puis enfin en accession à la propriété. Ce besoin, il est important, il n’est pas énorme, il pourrait être satisfait avec 3 ans de construction neuve, mais de construction neuve au bon endroit dans la région.

2. Reloger les trois quarts des gens avec un peu moins de confort

Pour ceux qui changent de logement dans le parc existant, si l’on raisonne en moyenne des prix immobiliers par quartier, et bien ils doivent aller vers des lieux où les prix immobiliers vont être un peu plus élevés en moyenne. Ils ont en échange de meilleures conditions de déplacements. Mais dans chaque zone, il y a des différences de prix par m2 liées à la qualité du quartier, de l’immeuble ou à la position du logement dans l’immeuble. Quand on tient compte de tout ça, on voit qu’on peut toujours se loger plus près et à peu près au même prix, mais en perdant quelque chose dans un de ces domaines, qualité du logement par exemple.... C’est ce qui passerait demain, si le train ou l’essence devenaient hors de prix, on se relocaliserait plus près avec un petit peu moins de confort.

3. Résultats : des temps de transport et des autoroutes aux trafics allégés

Pour les transports, les changements qui sont simulés soulagent énormément et les autoroutes et les trains aux heures de pointe. La baisse de l’occupation des transports publics est de l’ordre du tiers, ça devient plus confortable. Pour les routes et autoroutes, la baisse n’est que de 10 %, mais 10 % en moins aux heures de pointe, on sait que c’est à peu près 25 % de temps de trajet perdu en moins. Par ailleurs, on peut faire mieux pour la route notamment parce qu’avec des gens plus près, on utilise plus des vélos, des vélos électriques, des modes moins encombrants à condition que ces modes soient bien accueillis sur la voirie et que les usagers ne se sentent pas vulnérables. Ce que montre avant tout ce travail, c’est que l’éloignement n’est pas une fatalité. En Ile-de-France, même dans la situation actuelle, où l’emploi est très concentré, rapprocher les gens de leur travail n’est ni impossible, ni très coûteux.

III. Les conditions du succès

Il ne faut pas être naïf, et nous savons qu’il y a des obstacles sur ce chemin et ces obstacles ne sont pas minces.

1. Se concentrer sur les emplois stables

Pour que la démarche ait un sens, il faut se concentrer sur ceux qui ont un emploi stable. On ne fait pas la "ville cohérente" avec des emplois précaires où les gens changent de lieu de travail tout le temps. Nous ne pourrons pas s’ajuster en permanence entre emploi et résidence. La flexibilité du travail est sans doute utile, mais elle a des limites et un coût caché important.

2. La nécessité d’une approche coordonnée entre logement et transport

Pour que cette démarche ait une chance d’être mise en œuvre, maintenant que les pouvoirs publics s’en saisissent, il faudrait que les services qui s’occupent du logement et des transports se parlent, aient une approche coordonnée, une vision commune et acceptent que les budgets des uns puissent servir aux autres. On en est sans doute très loin aujourd’hui.

3. S’appuyer sur les aspirations des individus

On ne doit pas non plus ignorer que certains ménages ont développé des attaches là où ils résident. On ne va pas remplacer des transports contraints par des localisations contraintes. Il faut donc se focaliser sur ceux qui sont prêts à bouger. Ils sont nombreux. En dix ans, ce sont plus des trois quarts des actifs qui ont changé de résidence ou d’emploi, ou des deux. L’enjeu, c’est de ne pas décourager ces changements et d’essayer qu’ils se fassent avec des rapprochements. Que passer d’une commune à une autre ne fasse pas perdre ses droits au logement social par exemple. Que revendre pour acheter ailleurs plus près ne soit pas pénalisé par des droits de mutation très élevés quand on est propriétaire. Plus encore, qu’on prenne conscience que transporter un usager sur des distances longues dans des contextes métropolitains, exige plus de 5000 euros d’aides publiques par an, et il faut se demander si ces 5000 euros seraient pas mieux employés à aider des personnes à trouver un logement plus proche de là où ils ont à aller.

Un long chemin à parcourir

En conclusion, aujourd’hui, nos règles, notre fiscalité, et même le tarif unique dans les transports d’Île-de-France nous incitent à l’immobilité résidentielle, alors que l’économie demande plus de mobilité sur le marché du travail. Ces deux faits mis bout à bout, cela fait des trains bondés et des autoroutes saturées, malgré 10 % de chômeurs. Ça coûte cher et ne satisfait personne. Pour résumer, la "ville cohérente", c’est une démarche qui peut être progressive, c’est petit à petit plus de cohérence dans des politiques publiques qui en manquent cruellement aujourd’hui. Ce n’est pas le grand soir, mais y a du boulot !



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Re: Revue de presse

Message non lupar turbotrain » 25 mai 2021, 22:27

Même s'il ne perdurera pas partout, ou dans de telles proportions qu'aujourd'hui, quid de l'impact du télétravail ? Avec une moitié de la semaine sans transports vers le lieu de travail, ce n'est plus forcément lui qui détermine prioritairement le lieu d'habitation ?
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Re: Revue de presse

Message non lupar nanar » 01 juin 2021, 02:54

Salut

Article de Carfree :
http://carfree.fr/index.php/2021/05/26/ ... more-43991

Une nouvelle étude publiée fin avril 2021 par la direction générale du Trésor, qui dépend du ministère de l’Economie, démonte une nouvelle fois le mythe de l’automobiliste « vache à lait. » En réalité, les automobilistes coûtent trop cher à la société, car ils ne couvrent en moyenne que 36% des coûts qu’ils font supporter à la société selon l’étude de Bercy.

L’usager de la route génère des coûts pour les autres usagers (usure de la route, congestion, accidents de la route) et pour la collectivité (pollution de l’air, émissions de gaz à effet de serre, bruit). Les prélèvements supportés par les usagers, essentiellement sous forme de fiscalité sur les carburants et de péages, sont censés payer ces coûts.

Dans les faits, en 2015, les prélèvements ne couvraient en moyenne qu’un tiers des externalités de la circulation. Cette sous-tarification concerne la grande majorité des véhicules et des milieux étudiés. Elle est particulièrement marquée en milieu urbain, où les coûts liés aux embouteillages et à la pollution de l’air sont plus importants. Les véhicules diesel présentent un bilan plus dégradé que les véhicules à essence car ils émettent davantage de polluants et bénéficient d’une fiscalité plus faible.

Les prélèvements ne sont supérieurs aux externalités que sur les autoroutes à péage et pour les véhicules essence en milieu rural. En milieu très peu dense, les coûts liés aux embouteillages et à la pollution de l’air sont nettement plus faibles qu’en milieu urbain, ce qui permet aux véhicules essence (mais pas aux diesel) de couvrir leurs externalités.

Alors que le taux de couverture est de 36 % en moyenne pour tous les véhicules, il peut varier fortement en fonction des véhicules avec 68 % pour les poids-lourds diesel, 45 % pour les véhicules légers essence et environ 30 % pour les véhicules légers diesel.

Sur l’ensemble des véhicules, les externalités qui ressortent comme les plus importantes d’après le modèle et les valeurs de référence des différentes externalités sont la congestion (58 %), la pollution de l’air (15 %) et les accidents (15 % également). L’usure de la route et les émissions de gaz à effet de serre représentaient 6 % des coûts chacun, le coût lié aux pollutions sonores étant limité (0,3 %). En d’autres termes, le coût le plus important est, pour le Trésor, celui de la congestion, sans doute car il pénalise très directement l’activité économique et qu’il est assez facilement monétisable.

Enfin, disons un mot sur le fameux ou fumeux véhicule électrique censé nous sauver de tous les maux (pollution, climat, etc.). Selon l’étude, les véhicules particuliers électriques sont soumis à des prélèvements nets négatifs en moyenne, c’est-à-dire que les subventions dont ils bénéficiaient en 2015 (bonus et prime à la conversion) étaient plus importantes que les prélèvements dont ils s’acquittaient.

En valeur absolue, le bilan de ces véhicules est même environ deux fois plus dégradé que celui des véhicules diesel (–25 c€2015/km contre –13 c€2015/km). Dit autrement, les automobilistes qui roulent en voiture électrique sont donc ceux qui coûtent le plus cher à la société. Comme par hasard, vu le prix des voitures électriques, ce sont aussi les classes sociales les plus aisées (professions libérales, chefs d’entreprises, etc.) qui peuvent se permettre de les acheter, en général comme deuxième ou troisième voiture d’appoint…


téléchargez l'étude du Trésor : https://www.tresor.economie.gouv.fr/Art ... rculations


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Re: Revue de presse

Message non lupar nim » 01 juin 2021, 19:03

L’exercice du Trésor est louable, mais autant je leur fait confiance pour évaluer l’usure des routes, autant évaluer le coût de la pollution, c’est en définitive mettre une valeur sur la vie (en bonne santé) de la population. Et, qui en France serait d’accord avec l’évaluation par Bercy de sa propre vie ?
Dernière modification par nim le 02 juin 2021, 19:44, modifié 2 fois.

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