Pierre4L a écrit :Comme j'ai proposé, ces agents supplémentaires seraient nécessaires au lancement des services nocturnes, et probablement toujours aux week-ends. C'est une malheureuse conséquence inévitable de notre société actuelle qu'au début, certains conducteurs et/ou passagers seraient ciblés par des malfrats avec rien d'autre à faire, qui verraient en ces bus une nouveauté, mais au fil du temps on peut espérer que l’intérêt diminuerait comme les gens s'habitueraient à des services qui roulent 24/7 dans la ville.
Le choix entre rentrer vers 23h30 avec le dernier bus ou bien d'attendre jusqu'à presque 6h pour le premier bus de la journée complique un peu les sorties (on gagne 1h aux deux extrémités en habitant en ville, mais ça reste peu impressionant).
J'avais été assez surpris (en mal) quand je travaillais de nuit. La ligne de bus qui desservait la zone industrielle où je travaillais avait des horaires d'été (6h-22h) et était bien moins pratique qu'un vélo
.
Pierre4L a écrit :Concernant la rentabilité, si on prend mon exemple des services préliminaires une fois par heure dans chaque sens sur les quatre lignes du métro, sachant qu'aucun bus ne va dépasser une heure pour compléter le trajet simple, et que le même bus va donc servir directement pour le retour dans l'autre sens, cela fait 8 bus par heure, avec 16 agents de sécurité. Au niveau SMIC+20% (je suis généreux peut-être) à travers 4 heures ça fait 568€ par nuit. Je crois avoir lu récemment un article annonçant l'embauche de ~600 nouvels agents, pour combler le nombre employé déjà. On pourrait dire que 16 agents représente une goutte d'eau dans l'océan des finances. C'est une solution quasiment homéopathique. Récemment j'ai vu plus de 16 agents distribués sur une seule station du métro (Bellecour).
Le SYTRAL se contente d'acheter quelques milliers de caméras de surveillance y compris ceux dans chaque rame du métro
, donc un parc de 8 ou 9 bus équipés chacun de deux caméras (s'il n'y en a pas déjà), je pense que c'est plutôt une question de volonté, pas de rentabilité. La clientèle va se trouver rapidement, même si elle sera un peu déséquilibrée dans le sens des allers et retours.
Il me semble que les coûts du personnel ne sont pas si simples à estimer. Il y a beaucoup de charges à prendre en compte (taxes, matériel, équipement, services, assurances), qui font qu'une personne employée au SMIC coûte autour de 2'000EUR/mois à l'employeur.
Bien évidemment, les caméras ne peuvent pas empêcher les problèmes...
Après, j'ai vu des systèmes un peu curieux ailleurs. Dans la campagne en Suisse/Autriche, il fallait souvent un ticket différent la nuit, ou un supplément si on avait un abonnement. Ça semble réaliste, mais pas forcément applicable dans une ville comme Lyon.
Pierre4L a écrit :Est-ce que le SYTRAL est borné en croyant que les seuls bénéficiaires des transports de nuit sont quelques jeunes et étudiants (qui habitent tous convenablement dans quelques résidences près des campus et jamais ailleurs) ? J'ai bien rempli le recensement au début de l'année qui m'a demandé mes habitudes, lieu de travail, etc., et les questions étaient posées d'une manière tellement inutile que c'était impossible d'exprimer que j'ai besoin, selon mon planning variable, de prendre plusieurs formes de transport dans plusieurs directions de jour en jour et de nuit en nuit. Je ne pouvais qu'indiquer j'habite au 5ème, je bosse au 3ème (car c'est là où se trouve mon agence, même si en réalité ce n'est pas là où je bosse nécessairement), et que oui, je prends des transports public et j'utilise un véhicule privé. Mes réponses vont servir à rien.
Pendant presque une décennie à Lyon, une enquêteur TCL m'a approché une seule fois avec une seule question. Je pense que c'était à quelle station j'ai commencé mon voyage. 'C'est tout, merci monsieur.' Ah bon, ça sert à quoi ? Et inutile d'étudier mes données de voyages depuis que j'ai obtenu la carte TCL car la moitié sont à vélo en l'absence de services pendant la nuit. Alors, sur quoi le SYTRAL base ses décisions sur la nécessité des services nocturnes ?
Intéressant, deux fois où j'ai été appellé, les questions étaient orientées de façon assez peu réalistes (à mon avis).
Par exemple, je me souviens d'une comparaison directe voiture/TC, sans prendre en compte le contexte (centre-ville ou banlieue) ni les alternatives (vélo, autres) ou la combinaison de plusieurs moyens de transport.
Pour les étudiants, un paquet n'habitent pas autour des campus (j'ai fait >2h de transports en commun quotidiennement pendant la moitié de mes études, et j'ai vu de nombreuses personnes habitant dans une résidence étudiante et travaillant sur un campus à l'opposé, et ce sont loin d'être des exceptions...).