Je suis assez surpris par la traduction d'intentions pétaradantes en réduction / complication / illisibilité annoncée de l'offre bus.
A un moment, et sans pour autant lancer le débat sur des yakas, la politique de réduction de personnel se heurte à un mur : les efforts doivent être faits pour que tout le monde trouve son compte dans l'organisation des TC, c'est la base même de tout job sérieux, et le visage donné actuellement semble tout autre.
Elus, actionnaires, dirigeants, soutiers comme intermédiaires et étagères du haut de la pyramide décisionnelle, qu'est ce qui conduit à cette logique hystérique de diminution de l'offre ?
On serait presque tenté d'imaginer la posture libérale transposée au monde du service public, mais sans que ses promoteurs en maîtrisent les codes ...
J'ai cru deviner que les ateliers sont de plus en plus déserts depuis quelques années, "pour diminuer la charge en personnel", avec les résultats très moyens observés sur le matériel. En sujet connexe, la tension sur les CR rappelle s'il le fallait que des choix effectués à moyenne voire courte vue se payent maintenant cash. La notion de faire plus avec moins a conduit à faire des choix d'élagage (souvent discutables) qui étaient drastiques (pour un avenir radieux et apaisé avant l'heure), et Atoubus a fait suffisamment fort dans ce domaine pour qu'on ait cru collectivement que cela allait suffire et s'arrêter là... Et en fait, non.
Comme pour la viticulture, en fait ? Continuer à presser le moût, dès fois qu'il en sorte encore encore plus au cas où, c'est une riche idée qui peut marcher pas longtemps ; mais le bon vigneron sait qu'au dela de la pression de service, le pressoir ne peut pas extraire plus de jus. Et il garde son pressoir longtemps. Le vigneron inconséquent, lui, se retrouve avec une rupture majeure et une belle épave de pressoir, ce qui est très intelligent de sa part, surtout pour faire le buzz et passer pour le ravi du coin.
On pourrait éviter ce cas de figure sur le réseau bus, conserver / améliorer / remettre à niveau un outil collectif indispensable ?
Alors qu'on pourrait imaginer qu'avec la densification de la métropole on pourrait sortir de la tentation de tout reporter sur des axes forts / lourds pour passer d'un coté à l'autre, et agir sur une diffusion du trafic (qui permet AUSSI de sécuriser et de renforcer la robustesse du réseau en cas de pépin), on revient à la logique de multiplication des correspondances, en les imposant à une clientèle qui ne l'a pas demandé, et qui n'est pas demandeuse. Ca fait un peu logique de réseau de sous préfecture paumée dans les années soixantes, avec toute la condescendance qui va avec ...
On ne se dirige plus vers une métropole dynamique et apaisée, alors ?
Plus de voitures, ça passe déjà moyen (on ne refait pas le débat, les arguments de toutes les parties sont écoutables et entendables), mais dégradation du réseau de bus en nouveauté (parce qu'il n'y a pas que le C9 qui s'est pris un coup de tronçonneuse mal maîtrisée) ?
Ya pas que le vélo, il faut un équilibre entre tous les modes, sans tomber dans le fanatisme monomaniaque.