Message non lupar nanar » 04 janv. 2006, 14:28
Salut
Article du Figaro sur le même sujet :
"Stockholm expérimente un péage urbain Suède
En limitant la circulation automobile, les autorités espèrent diminuer le taux de pollution de la capitale
[03 janvier 2006]
C'EST une première en Europe. A partir d'aujourd'hui, il faut désormais payer une taxe pour entrer et sortir de Stockholm. Une façon de remédier à la congestion de cette ville entourée d'eau et de lutter contre la pollution atmosphérique.
Certes, Oslo il y a quinze ans et Londres il y a près de trois ans ont déjà instauré un péage urbain.
Mais pas à cette échelle. Toutes proportions gardées, le péage, qui est testé pendant six mois à Stockholm,
équivaudrait à faire payer les entrées et les sorties de Paris à la hauteur des portes.
Dans le reste du monde, il existe deux autres péages urbains :
à Singapour depuis 1975 et à Melbourne en Australie depuis 2000. Le péage de Stockholm est-il une simple lubie suédoise ou un véritable projet d'avant-garde
qui finira par gagner le reste de l'Europe ? Seul l'avenir le dira.
Il est en tout cas le dernier épisode d'un bras de fer qui a duré quinze ans entre environnementalistes et automobilistes suédois.
Les exigences des Verts
A la fin des années 80, les pouvoirs publics ont lancé un débat sur le développement
du transport dans l'agglomération stockholmoise, peuplée de 1,7 million d'habitants.
En 1992, un consensus est trouvé entre les trois plus importantes formations du pays,
les sociaux-démocrates, les libéraux et les conservateurs.
Un accord qui créait un péage urbain censé décourager l'utilisation de la voiture dans le centre.
Mais aucune majorité politique ne s'est jamais pressée pour mettre en place le péage urbain.
Aux élections législatives et locales de 2002, les sociaux-démocrates en lice pour la
mairie avaient même promis de ne pas faire figurer le péage dans leur programme !
Ils ont gagné les élections à Stockholm et de justesse au Parlement.
Mais pour gouverner, ils ont dû conclure une alliance de circonstance avec d'autres partis,
dont les Verts, qui exigeaient en échange de leur soutien la création du péage urbain.
Le premier ministre Göran Persson a dû alors demander aux sociaux-démocrates de la
municipalité de Stockholm de revenir sur leur promesse électorale.
Des taux inquiétants de particules
Il est finalement décidé de tester le péage pour une durée de six mois, du 3 janvier au 31 juillet,
à l'issue de laquelle les Stockholmois devront se prononcer sur son maintien lors d'un référendum local en septembre prochain.
Si le non l'emporte et que le Parlement l'entérine (le référendum est seulement consultatif en Suède),
ce test grandeur nature aura coûté la bagatelle de 3,8 milliards de couronnes (422 millions d'euros).
Il faudra alors démonter les 18 portiques équipés de caméras, de détecteurs et de lasers aux portes de Stockholm et démanteler l'importante administration mise en place.
Mais quelle que soit l'issue du référendum, le grand gagnant est d'ores et déjà la multinationale IBM,
dont la technologie a été retenue. Si les électeurs Stockholmois votent en faveur du projet,
la sécurité routière suédoise espère réduire de 10 à 15% la circulation dans Stockholm
soit 50 000 à 70 000 véhicules par jour !
Certains axes seraient ainsi désengorgés aux heures de pointe alors que la qualité de l'air s'améliorerait.
Comparée à d'autres grandes villes, Stockholm bénéficie d'un air peu saturé en gaz d'échappement,
mais connaît en revanche des taux inquiétants de particules arrachées aux voies par les pneus cloutés.
Une étude européenne vient de montrer qu'une diminution d'un tiers de ces particules
particulièrement dangereuses ferait baisser de 2% le nombre des décès prématurés.
L'adoption du péage urbain serait également un formidable coup d'accélérateur pour le
marché des voitures propres puisqu'elles sont exemptées du prix du péage.
Le Figaro. 3 Janv 06."
A+
nanar
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