Vélo, vélo, vélo

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Billy
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar Billy » 18 sept. 2017, 15:32

Je me permets de relayer une information vue sur FaceBook par la Métropole de Lyon :

Les nouveautés du futur Vélo'V viennent d'être dévoilées ! Petit tour d'horizon :
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✔️ + léger : 2,3 kg de moins
✔️ + accessible : 1000 vélos supplémentaires d'ici 2020, soit 5000 Vélo'V au total
✔️ + simple : la prise du vélo pourra se faire directement sur le guidon sans passer par la borne
✔️ + pratique : le verrouillage du vélo pourra se faire hors station, sans clé, ni câble
✔️ + facile : d'ici 2020, les vélos deviendront hybrides et pourront fonctionner avec une assistance électrique. C'est une première mondiale !

Les tarifs augmentent légèrement : comptez 31 euros pour un abonnement annuel (16,50 euros pour les 14-25 ans et un maintien de l'abonnement à 15 euros pour les bénéficiaires du RSA).

Ces nouveautés Vélo'v font partie du renouvellement du marché plus global du mobilier urbain qui sera voté en conseil de la Métropole cet après-midi.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar Patafix » 18 sept. 2017, 21:39

Merci pour l'info Billy ;)

Je ne peux pas m'empêcher:

✔️ + facile : d'ici 2020, les vélos deviendront hybrides et pourront fonctionner avec une assistance électrique. C'est une première mondiale !


:funny:
Ma Toyota mon Karosa est fantastique !
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar Lyon-St-Clair » 19 sept. 2017, 10:36

Première mondiale au sens où la batterie est amovible.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 19 sept. 2017, 23:59

Donc JCDECAUX est reconduit à Lyon. Mais avec le même matériel qu'à Paris, donc ?
Et un redressement quasiment fiscal du niveau de tarification qui fait que, quand même, faut pas pousser : entre l'augmentation plus faible que celle des APL, et 1.80€ une sorte de ticket presque équivalent au TU de nos chers TCL, et en plus tu dois pédaler et tu te fais rincer à chaque pluie ?!?!!!

Et le stock de vélos va donc passer à la trappe ? Pinaise, si c'est le cas, what a gachis !

Le coup des batteries amovibles, j'ai peur d'avoir un doute : on peut la déclipper facilement ? Elle est verrouillée par le même antivol que le vélo lui même ? ??? Parce que si on se la fait secouer, la facture doit être violente au final... :crazy2:
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar yanns040586 » 20 sept. 2017, 08:09

:D La batterie, tu la gardes dans ton sac à dos quand tu laisses le vélo dans un coin ;D
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar amaury » 20 sept. 2017, 12:56

LA BATTERIE
La batterie ne doit rester sur le vélo que le temps qu'on roule. Il faudra qu'elle ne soit pas trop lourde. Rien à voir avec les batteries de VAE habituelles... mais c'est normal puisque les usages visés n'ont rien à voir ! Avec un VAE perso, la batterie doit être conséquente parce qu'on n'a pas envie de la recharger tous les jours et qu'on peut faire des sorties longues. Avec un vélo en libre-service, les trajets effectués sont courts et entrecoupés de pauses (et généralement dans un environnement urbain où on a accès à une prise électrique). Conclusion : afin d'avoir un petit poids pour pouvoir être transportée facilement, la batterie aura une autonomie limitée et on devra peut-être la recharger assez souvent.

Sur Rue89, on peut lire un commentaire où la personne aurait préféré une batterie sur le vélo. C'est à mon avis une erreur. Si ça n'a pas été retenu par JCDecaux, après avoir fait turbiner quelques équipes sur le coup, c'est pour plein de bonnes raisons :
  • Il faudrait recharger la batterie, ce qui impliquerait de relier toutes les bornettes et, éventuellement, de revoir l'alimentation électrique de la station (surcoût de travaux + abonnements + consommations + changement du matériel bornettes existant)
  • Les batteries stockées à l'extérieur souffrent lorsque les températures sont "extrêmes" et particulièrement si la température devient négative. Pour l'avoir vu sur un modèle de voitures (mal isolées et la marque ayant coulé) en 2012/2013, ça peut être significatif (voire même mettre la batterie en rade...). Et c'est sans parler des aspects sécurité et protection contre le vol / vandalisme...
La personne des commentaires de Rue89 critique également le poids des vélos parce que, toutes choses égales par ailleurs, puisqu'il il y aurait un moteur en plus, ça devrait être plus lourd... L'article qu'elle commente dit pourtant que le vélo est allégé de 2,3 kilos par rapport à l'actuel (donc prochain Vélo'V à assistance électrique = vélo plus léger qu'actuel sans assistance). Dans un VAE, hormis la structure renforcée (elle l'est de toute façon pour les vélos en libre-service), ce qui pèse, c'est surtout la batterie...
Enfin, la personne croit que l'ensemble du parc de Vélo'V en VAE suffirait à entraîner le report modal voiture vers vélo. J'aimerais bien que ce soit le cas... mais des retours d'expérience qu'on a, le VAE permet le report modal sur des trajets où la distance est significative. Le report modal est plus à espérer depuis TCL, notamment pour les trajets centraux ou de courtes distances (moins de 3 km). Ce n'est pas un problème dans le sens où la place libérée peut être occupée par du report modal depuis la voiture vers les TC.

LES TARIFS
Concernant les prix, je trouve qu'il n'y a rien de choquant :
  • Le coût annuel (55 % des "abonnés") reste ridiculement bas (moins de 3 €uros par mois) et il y a toujours des tarifs sociaux encore moins chers.
  • Le coût occasionnel augmente beaucoup... mais il reste très bas par rapport à une location classique, plus pratique... et à 10.000 lieues du coût réel du service...
  • Le coût à l'usage va augmenter... au-delà de la période gratuite ! Je suis abonné depuis 2005 dont 5 ans avec un usage quasi-quotidien. Je n'ai toujours pas épuisé mon stock de 5€ fourni à l'abonnement initial... Il me reste 2,25€. Pire, en remontant des vélos sur les stations des collines, je dispose d'un crédit utilisable de... 600 min !! Certes, j'avais un abonnement sur carte Técély donc 1h gratuite mais j'ai rarement dépassé les 45 min (puisque l'heure gratuite passera justement à 45 min). Et s'il suffit de déposer le vélo pour en prendre un autre en remettant le décompte à zéro... :crazy2:
1,80€ une sorte de ticket presque équivalent au TU de nos chers TCL, et en plus tu dois pédaler et tu te fais rincer à chaque pluie ?!?!!!

Je ne comprends pas la question du tarif (cf. plus haut puisque, si j'ai bien compris, il reste toujours 30 min gratuite et une remise du compteur à zéro si on change de vélo) ?

LES VÉLOS RÉFORMÉS
Enfin, j'espère que les vélos ne partiront pas à la décharge. A La Rochelle (gestion en régie), les vélos réformés sont donnés aux associations (je ne connais pas les critères). JCDecaux peut soit faire ça, soit les récupérer pour pièces pour les parcs qu'il gère encore sur d'autres agglos.
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar seb69f » 20 sept. 2017, 15:41

amaury a écrit :Enfin, j'espère que les vélos ne partiront pas à la décharge. A La Rochelle (gestion en régie), les vélos réformés sont donnés aux associations (je ne connais pas les critères). JCDecaux peut soit faire ça, soit les récupérer pour pièces pour les parcs qu'il gère encore sur d'autres agglos.

Dans le cas des vélib, si on en croit cet article, ils seront transformés en caddies et boites de conserve... mais une partie des bornes et vélos sera reconditionnée et proposée aux futures villes où Decaux décrochera le marché :
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite ... 07088.html
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 21 sept. 2017, 23:27

Ben, je crois qu'en matière de vélo, on tient un cador ! ::)

Il vient juste d'être élu président d'une fédération de promotion du vélo, et il commence direct à taper sur le vélo électrique ; comme quoi le vélo électrique c'est pas bien, c'est contre nature, c'est LE mal, etc.
Carrément : "sus au vélo électrique !"
Incroyable ! :o

http://www.lesoir.be/115423/article/201 ... irect=true



...




Ah, mais, flûte, j'ai failli me méprendre : c'est la fédération sportive de cyclisme ! >:D Rhooo....
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar amaury » 22 sept. 2017, 10:34

^-^

Même parmi les cyclistes du quotidien, j'ai lu ou entendu quelques piques sur le vélo à assistance électrique. J'ai l'impression qu'ils croient soit que les cyclistes classiques vont basculer en masse vers le VAE, soit que les gens qui passent au VAE passeraient aussi facilement au vélo classique. A mon avis, il faut mettre les choses en perspective. Le report modal de la voiture (ou des deux-roues motorisés) vers le vélo classique est faible. Il y a quelques années, c'était par exemple 6% pour le Vélo'V... Le vélo classique (et sa déclinaison en libre-service) attire surtout les usagers/clients des transports collectifs. C'est pas mal dans le sens où ça peut libérer de la place pour ceux qui utilisaient avant des modes motorisés mais ça montre que le report transport motorisé vers vélo classique est faible.

A l'inverse, la majorité des utilisateurs de VAE sont d'anciens utilisateurs de transports motorisés individuel ou de personnes qui seraient passées à un transport motorisé (ex. cyclistes prenant de l'âge et commençant à avoir des difficultés avec un vélo classique). Une infographie de l'ADEME basée sur des enquêtes de 2016 le montre de nouveau, notamment au travers des acheteurs de VAE grâce à la prime d'état ou d’utilisateurs de services de location longue durée de VAE.
Source = http://www.ademe.fr/sites/default/files ... eme_v2.pdf

Les vélos à assistance électrique en libre-service selon le nouveau modèle proposé par Vélo'V sont une grande inconnue. On a peut-être des retours (peu nombreux car peu de services) sur des systèmes de VAE en libre-service classiques mais pas - à ma connaissance - avec la batterie amovible. Ces nouveaux vélos / nouveau service vont-ils attirer surtout les abonnés actuels ou amener une nouvelle clientèle ? A suivre !
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar Nat » 24 sept. 2017, 16:40

Bonjour,
je me permets de vous faire suivre l'enquête pour établir le Baromètre des Villes Cyclables:
https://www.parlons-velo.fr/
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 28 sept. 2017, 13:31

Merci !

Et allez. Encore une "économie" ... reportée sur les collectivités locales sans leur donner pour autant le financement correspondant.

http://www.20minutes.fr/economie/214077 ... e-darmanin


Et on reparle des 1.5 millions d'euros balancés dans les p'tits fours pour le comité olympique / candidature de Paris (alors que l'accord sur la candidature était acté ?!) ?
Ça en ferait combien, de coup de pouce aux vélos électriques, ces quelques centimes d'euros ?

Réponse : à 200€ de prime environ, ce sont 7500 "bénéficiaires" qui sont dégagés. Trois fois rien. Trois fois rien, c'est pas grand chose. Mais pas grand chose, c'est déjà quelque chose... :knuppel2:
Les petits fours étaient certainement nécessaires au bilan carbone de ces VRP en mal de reconnaissance.
Ces gens deviennent pénibles.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar amaury » 29 sept. 2017, 12:54

C'est une action incohérente de l'Etat. Comme pour les TC, tout report modal depuis les transports individuels motorisés est un bon signe pour la santé publique et donc de réduction de dépenses associées. Dans les liens que j'ai mis plus haut, on voit bien que le VAE ne fait pas de l’œil aux cyclistes actuels mais aux motorisés actuels. L'incitation à passer au VAE est donc une perspective de BAISSE des dépenses de l'Etat. Ce serait bien qu'il participe à ce cercle vertueux... :'(
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 03 oct. 2017, 12:45

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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar amaury » 03 oct. 2017, 15:59

@BBarchi : Vu la fréquence des dégradations nécessitant des outils et une certaine détermination, ça ne m'étonnerait pas que ça vienne de concurrents... Pourquoi ? Parce que ça me fait penser aux taxis qui étaient capables d'aller sectionner des potelets à la scie circulaire pour accéder à des espaces qui leur avaient été interdits aux abords d'une gare... M'enfin, je dis ça, c'est pas sûr ! C'est peut-être des gens qui se baladaient avec une scie circulaire et qui se sont dits : "Tiens, je vais scier ces potelets-là (et uniquement ceux-là) par pur hasard !"... :-X
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 05 oct. 2017, 18:33

Ben... :(
Si même les cyclistes se dézinguent entre eux...

[hr][/hr]

Nanar avait mis un lien, je suis allé sur le site, et j'invite tout le monde à aller voir ; plein d'infos sur le vélo, du genre utile et intéressant. http://www.weelz.fr/fr/

J'ai découvert le système de mise à dispo de vélos pliables (bien intéressant pour plein de raisons) dans des racks sécurisés façon consignes de gare, et à l'abri. Pas besoin d'éponge comme pour les Vélo'v après la pluie par exemple :crazy2: . Et le système permet de mettre 40 vélos dans un volume réduit équivalent à 1 place de voiture !
http://www.weelz.fr/fr/brompton-dock-ve ... e-pliable/

Un article aussi sur l'inauguration du technicentre Métrovélo à Grenoble !
http://www.weelz.fr/fr/grenoble-inaugur ... metrovelo/
C'est sous le toit d'une ancienne halle abritant auparavant les bus diesels de la SemiTAG à Sassenage, que les fameux vélos jaunes de l'agglomération grenobloise ont trouvé un nouvel abri.

Nous étions ce lundi à l'inauguration officielle de ce nouvel espace de travail pour les équipes de Métrovélo. 1400m², comprenant un vaste espace de stockage ouvert, capable d'accueillir près d'un millier de vélo. On y trouve également un vaste atelier de réparation et des bureaux administratifs, confortablement installés dans un bâtiment bioclimatique construit selon les dernières normes environnementales.

Créé en 2004, le service de location longue durée Métrovélo a grossi au fur et à mesure des années. De 34 500 locations en 2005, on est passé à 1 909 185 locations sur 2016 ! Le service est géré depuis 2015 par la société privée Vélogik. Ils gèrent une flotte de 7000 vélos.

L'emblématique vélo jaune est toujours présent bien sûr. Fabriqué par la PME de La Roche sur Yon Arcades Cycles, c'est d'ailleurs lui qui a pris, par extension le nom de Métrovélo. Mais la famille flavescente a grandi. Ce sont d'abords des vélos enfants qui sont venus s'ajouter, 20 et 24 pouces. Sont arrivés ensuite des vélos pliants, grandes roues et aussi petites roues pour de la micro-mobilité. Toujours fabriqué par la firme vendéenne.

Mais loin de s'arrêter en si bon chemin, le service propose depuis en location des triporteurs (Nihola), des vélos longtail (Xtracycle), des tandems (Lapierre), des remorques enfants et même des vélos adaptés pour les seniors ou personnes handicapés. Des Bromptons sont également en phase de test.

Contrairement aux Métrovélos classiques, tout ces derniers sont en revanche limité à trois mois de location maximum non renouvelable.

L'idée étant surtout de mettre le pied à l'étrier aux personnes désireuses d'acquérir un modèle similaire, en leur permettant une véritable expérience au quotidien.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 11 oct. 2017, 12:32

Rétropédalage.

Jamais un mot n'aura été aussi adapté à la situation ! :funny:
http://www.20minutes.fr/economie/214837 ... rique-2018
:ptdr:
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar Nat » 24 oct. 2017, 22:44

Le congrès Fubicy 2018 aura lieu à Lyon du Vendredi 16 au Dimanche 18 Mars 2018:
http://www.fub.fr/fub/actualites/congre ... -mars-2018

En attendant, n'hésitez pas à faire circuler l'enquête "Baromètres des villes cyclables":
https://www.parlons-velo.fr/
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 25 oct. 2017, 21:27

Merci Nat pour le lien. On va répondre :laugh: c'est important !

Dans la série des très mauvaises nouvelles...
http://www.leprogres.fr/rhone-69-editio ... nitivement
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L’atelier associatif d’auto-réparation de vélos, le Recycleur, actif depuis 1994 a fermé les portes de ses deux ateliers, rue Saint-Polycarpe (Lyon 1er ) et rue Prosper-Chappet (Lyon 7e ), le 11 octobre dernier.

Pionnier dans son genre, le Recycleur a initié des dizaines de milliers de personnes aux joies de la réparation et de l’entretien de vélos, mais, à la suite de difficultés financières, la liquidation judiciaire a été prononcée le 10 octobre.

Trois raisons ont conduit à cette décision : trois ans d’arriérés de TVA, une condamnation par les Prud’hommes dans le cadre d’une affaire opposant le Recycleur à un ancien salarié, et la fin de la mise à disposition du local du 10, rue Saint-Polycarpe (1er ), par la Métropole de Lyon.


Un livre d’or sur Internet

Depuis près d’un quart de siècle, le Recycleur, atelier vélo associatif et solidaire, proposait des services destinés aux cyclistes : auto-réparation, apprentissage de la mécanique vélo, marquage “bicycode” de cycles… facilitant la vie quotidienne de tous ceux qui font le choix du vélo. Cela dans de bonnes conditions, avec le bon outillage, avec tous les conseils utiles et à peu de frais. « C’est un gigantesque héritage qu’il nous laisse, une richesse sans limite. Le Recycleur, tu vas nous manquer », peut-on lire sur la page Facebook de l’association.

Un livre d’or sur Internet permet de laisser des commentaires, témoignages et anecdotes à propos de l’association Le Recycleur.

Pratique Pour témoigner : https://framaforms.org/le-recycleur-liv ... 1507702734


L'info m'a bien énervé. On trouve des sous pour des modèles économiques insoutenables, mais là, rien. Que faut il penser ? Le monde vélo peut-il et doit -il développer un modèle économique équivalent à celui du monde de la bagnole ? Doit on évaluer la pertinence économique avec les mêmes échelles de CA ? Si c'est le cas, il y a des baffes qui devraient regarder où elles vont, parce qu'elles sont en train de se perdre...

D'ailleurs, c'est très curieux cette histoire de la fin de la mise à dispo du local du 10 Saint Polycarpe ; la Métropole a t-elle tant besoin que ça de ce local en particulier ? ???
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar yanns040586 » 26 oct. 2017, 11:19

Si le modèle actuel "classique" est déjà en place pour la "culture", que le vélo ne soit pas concerné m'étonnerait fortement :-X
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar tibidibtibo » 26 oct. 2017, 13:53

BBArchi a écrit :On trouve des sous pour des modèles économiques insoutenables, mais là, rien. Que faut il penser ?


Tu penses à l'A45 et à Hyperloop ? ;)

Priorité au sensationnel ! Pas de place pour ces concepts écolo-contestataires-alternatifs efficaces dans la vie du quotidien. Pourquoi investir dans le vélo alors qu'on pourra relier Lyon et Saint-Etienne en 5 minutes (en théorie) dans une capsule se baladant dans le vide comme par magie ? :crazy2:
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar amaury » 26 oct. 2017, 14:53

A ma connaissance, il n'y a pas de modèle économique pour ces ateliers "d'autoréparation" (que j'ai fréquentés à Lyon et ailleurs). Les assos vivent entre bénévoles, contrats aidés (quand elles ont grossi) et prêt de locaux. Sur ce dernier point, quel que soit l'objet de l'association, c'est de plus en plus difficile, de trouver des locaux permanents. Au mieux, la collectivité les met à disposition sur des créneaux horaires bien ciblés mais ils sont utilisés par d'autres le reste du temps.

Le modèle qui émerge est donc celui des "ateliers mobiles" où les bénévoles donnent rendez-vous sur un espace public avant d'avoir trouvé un local en temps partagé ou prêté ponctuellement par une autre asso.

Enfin, mobiles ou sédentaires, ces ateliers sont fédérés dans le réseau "L'Heureux cyclage". Un atelier ("Change de chaîne", dissident du Recycleur, si je ne me trompe pas) s'était justement créé (il y a 2 ans ?). La carte de l'offre existante est là : https://www.heureux-cyclage.org/les-ate ... rance.html

P.S. Ces services font partie de la panoplie indispensable pour développer l'usage du vélo et le report modal depuis la voiture (cf. dernière diapo de http://www.ademe.fr/sites/default/files ... eme_v2.pdf)
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 27 oct. 2017, 01:28

Dans le fond, je me dis que c'est une nouvelle activité de proximité qui pourrait parfaitement trouver sa place sur un marché par exemple.

Avec un ou plusieurs emplacements permettant de garer un camion atelier (associatif ou pas) ou d'installer un barnum, et d'avoir un impact minima en terme de coût fixe pour l'asso.

Autre intérêt : la proximité avec la clientèle... qui est souvent la même que celle du marché.

Un exemple parfait : le marché du mardi, jeudi et dimanche matin entre Gare de Villeurbanne T3 et la place Grandclément. En prise directe sur la piste cyclable, encore un peu de disponibilité en terme d'emplacements...
Une idée à creuser ?
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar amaury » 27 oct. 2017, 08:56

Excellente idée ! La preuve : ça existe déjà ! :funny: ... tant pour les ateliers d'autoréparation (http://ateliercitrouille.lesateliersdel ... chirolles/) que pour une activité commerciale (je crois que c'est à Nantes, notamment).
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 27 oct. 2017, 12:52

Oui ! Mais pas à Lyon, la première mondiale n'ayant jamais eu lieu ! :funny:
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar yanns040586 » 25 nov. 2017, 12:17

http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon ... amionnette

Je ne commente pas.
Mais pourquoi flouter la plaque dans ce cas ?
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 11 janv. 2018, 20:50

Gobee.bike jette l'éponge. Pour l'instant, pas à Lyon.

Comme prévisible compte tenu de la construction mécanique de ces vélos assez légers, et de leur principe de libre service à laisser trainer partout, l'expérience n'aura pas duré trois mois !
http://www.leprogres.fr/rhone-69-editio ... -bruxelles
Lille Reims et Bruxelles sont des territoires hostiles à ce concept, donc...
Dans une lettre adressée à ses utilisateurs, Gobee.bike, société de location de vélos en libre-service et sans borne, a annoncé la nouvelle : après seulement trois mois, la start-up se retire de Lille.

« Ces dernières semaines, le vandalisme et les dégâts causés à notre flotte ont atteint des limites que nous ne pouvons plus surmonter. […] Nous avons utilisé toutes nos ressources pour remplacer la flotte avec de nouveaux Gobee, en effectuant souvent de très lourdes réparations sur les vélos endommagés. […] C’est pourquoi, aujourd’hui, nous mettons un terme à notre service dans la ville de Lille. » Et les vélos verts, qui sont arrivés à Lyon le 12 décembre avec plusieurs centaines d’unités, ne disparaissent pas seulement de Lille, mais aussi de Reims et Bruxelles, pour les mêmes raisons. À Reims, près de 380 vélos sur les 400 mis en circulation étaient hors d’usage et 80 plaintes ont été déposées par la start-up franco-hongkongaise.

Sur les réseaux sociaux, la société se veut rassurante pour Lyon et Paris, affirmant qu’elle va maintenir son service.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar Le Rail » 11 janv. 2018, 22:16

La seule chose qui me dérange avec ces gobee.bike ce sont les vélos garés n'importe où, souvent en plein milieu d'un trottoir, et j'en ai même vu au-dessus d'un banc sur la Place Ampère à la sortie du métro... j'en vois quasiment tous les jours et à part leur stationnement souvent anarchique (pas toujours heureusement), les vélos que je vois sont relativement propres et pas abîmés. Espérons que ça dure !
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Photo de profil : Écran Visulys de la station :T: :T4: Manufacture Montluc direction Hôpital Feyzin Vénissieux
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar Airbus » 12 janv. 2018, 13:05

BBArchi a écrit :Gobee.bike jette l'éponge. Pour l'instant, pas à Lyon.
Comme prévisible compte tenu de la construction mécanique de ces vélos assez légers, et de leur principe de libre service à laisser trainer partout, l'expérience n'aura pas duré trois mois !


Là encore, c'est bien de faire appel à des professionnels.
Decaux ou Smoove connaissent le métier et ils savent en effet, qu'un système de VLS suppose un certain taux de vandalisme et de pertes de matériels.
Cette start up qui débarque dans la profession pensait sans doute très naivement que parce que leurs vélos étaient verts, les gentils habitants ne les dégraderaient pas !
C'est vraiment n'importe quoi ! Bien sûr, le vandalisme a un coût et il faut en tenir compte si l'on veut pérenniser un service tel que celui-ci !
On peut regretter bien évidemment ce coût et ces dégradations mais c'est un fait, et ce n'est pas un opérateur de VLS qui pourra y changer quoi que ce soit !
On peut dire ce qu'on voudra de Decaux et de Smoove mais eux, ils sont opérationnels dans de très nombreuses villes et depuis plusieurs années, ils ne se sont pas contentés d'un coup médiatique sur une durée de trois mois ! Alors Respect !
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar amaury » 12 janv. 2018, 14:50

... oui mais le vandalisme que subissent les VLS des JCDecaux, Smoove et autres, , c'est le collectivité qui le finance ! ça se fait soit directement (ville de Paris), soit indirectement (Grand Lyon par le biais de la recette publicitaire qui part dans le financement de ce service). Là, ces nouveaux opérateurs ne demandent rien à la collectivité. On en était même plutôt au stade de leur demander de payer une taxe (pour compenser le fait que les utilisateurs laisseraient les vélos n'importe où) !

Un article sur le vandalisme à Reims montrait par ailleurs un niveau tellement énorme qu'il en devenait presque suspect. :o Soit c'est dû à un défaut sur les vélos (système de fermeture), soit c'est autre chose mais ça dépassait, il me semble, les niveaux (pourtant très élevés) qu'ont connu les opérateurs historiques de VLS avec stations.

Je ne pense donc pas que ce soit le professionnalisme qui soit en jeu. Et même si ça l'était, je me dis que puisque la société fournit le service à ses risques et périls, qu'elle s'installe ou qu'elle parte, c'est un peu son problème... ;)
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar tibidibtibo » 15 janv. 2018, 09:54

amaury a écrit :la société fournit le service à ses risques et périls, qu'elle s'installe ou qu'elle parte, c'est un peu son problème... ;)


Exactement ! Argent privé, initiative privée ... ZERO deniers publics investis là dedans. Laissons ces sociétés se heurter à nos villes françaises et surtout les dégénérés qui vandalisent tout ce qu'ils trouvent sur la voie publique :D
Après, vu les taux de vandalisme, on se demande si Decaux n'a pas engagé des mercenaires pour conserver son monopole ;D
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar Airbus » 15 janv. 2018, 14:07

Le coût d'un Vélo en libre service est compris entre 2500 et 4000 euros par an et par vélo. Beaucoup ont déclaré imprudemment que les opérateurs historiques se gavaient, et certains opérateurs nouveaux ont naivement avancé qu'avec eux, on allait voir ce qu'on allait voir, et que ces coûts seraienrt sensiblement réduits ... On connait désormais la suite !
En effet, un système de VLS, c'est cher et ça requiert du professionalisme et pas trop d'a-priori.
Je suis le premier à déplorer le vandalisme, les tags, la détérioration des matériels (sièges, vitres), mais il est toutefois illusoire de les ignorer et de les sous-estimer.
C'est comme si un opérateur de transport public disait aux collectivités locales clientes qu'il n'y a pas lieu de compter des sommes énormes en maintenance-dégradation sur les réseaux de transport public. Sur le papier on ferait des économies, mais ça ne tiendrait pas plus de trois mois - Hélas !
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar amaury » 15 janv. 2018, 14:40

Le coût des systèmes en VLS est différent selon s'il s'agit de systèmes "légers" (Saint-Etienne, Montpellier, La Rochelle...) ou lourd (Lyon, Paris...). Effectivement, pour les deuxièmes, le coût du service ramené à un vélo revient aux sommes que tu évoques. Mais si les opérateurs (surtout JCDecaux) ont été accusés de se gaver, c'est surtout à cause de leur manque de transparence sur la structure de leurs coûts. C'est pour ça, entre autre(*), que la tendance est allée vers une séparation de ce type de service et du mobilier urbain.

Ceci étant dit, je fais une différence entre les déboires connus par Smoovengo à Paris (marché public) et les systèmes purement privés. Quand la collectivité ne participe pas, elle est en droit d'exiger des choses mais si l'entreprise qui fournit le service met la clé sous la porte, elle n'en subit aucune conséquence. Tant pis pour eux ! J'espère juste qu'il n'y a pas de vandalisme "militant". Il y a quelques années, des vélo'v avaient été vandalisés par des militants qui luttaient (si je me souviens bien) contre la pub et/ou contre le fait que JCDecaux faisait travailler des prisonniers (dans le cadre des politiques de préparation à la réinsertion). A confirmer...

(*) Autres raisons : Clear Channel s'est désengagé de ce marché et il devenait de plus en plus évident que lier mobilier urbain et VLS revenait à favoriser JCDecaux, d'autant que les deux types de prestation n'ont pas grand chose en commun. Dans mon souvenir, ce sont les arguments qui ont évoqués pour critiquer le choix lyonnais.
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 22 janv. 2018, 22:31

Grosse quinte de toux à Clermont Ferrand avec le durcissement brutal des règles...
https://www.lamontagne.fr/clermont-ferr ... 08796.html

À partir de ce lundi, plus de tolérance. Les deux-roues s’aventurant sur les voies de tram s’exposent à 135 € d’amende. En substance, rien ne change puisque le code de la route interdit de circuler sur cet espace. Mais c’est bien dans l’application de la règle que se situe le problème soulevé par les cyclistes.

« C’est incompréhensible. Je continuerai car je préfère payer 135 € d’amende que de perdre mes jambes ! », s’emporte un jeune cycliste, près de la place Gaillard à Clermont-Ferrand. Des mots forts qui incarnent l’expression d’une colère qui monte dans la communauté des cyclistes, suite à une action de sensibilisation menée par les services de la police la semaine dernière.

En substance, rien ne change. Le code de la route interdit aux cyclistes, et autres usagers à deux-roues, d’emprunter les voies du tramway. Mais cette opération de sensibilisation et la phase répressive (135 € d’amende), qui doit s’ouvrir ce lundi, suscitent une levée de bouclier chez les cyclistes.



L'argumentaire de Vélorution :
Pour accompagner les vœux du préfet qui souhaite pénaliser l'usage de la petite reine sur les voies du tram... Ou plutôt comme dirait notre bon maire, faire appliquer le code de la route.

Soyons donc rigoureux et légalistes et rappelons la loi LAURE du 30 décembre 1996, et son article le plus célèbre le L228-2 qui stipule :
« A l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l’exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. L’aménagement de ces itinéraires cyclables doit tenir compte des orientations du plan de déplacements urbains, lorsqu’il existe. »


Quand partout en France et ailleurs on favorise l'usage du vélo, on développe les réseaux cyclables, on partage, on indemnise même parfois afin de favoriser l’emploi de la petite reine, à Clermont, on pénalise les cyclistes pour qui - soyons honnêtes - rouler sur la voie du tram ou des bus est bien souvent la solution la moins dangereuse !

On est d'accord, c'est pas non plus la panacée, on rêve toutes et tous de belles pistes séparées des trottoirs et de la route mais en attendant, on existe, on est là, on est surtout pas moins légitime ! Désolé.e.s donc de choisir les itinéraires les moins dangereux.

135 €d'amende, aux vues des installations et réseaux cyclables de la ville, c'est tout simplement une provocation.
Apprenons à partager les voies du tram et des bus et développons un réseau cyclable digne de ce nom plutôt que de pénaliser l'emploi du vélo à Clermont en mettant en opposition les transports en commun et les cyclistes (sans jamais questionner ni réduire l'espace pris par l'automobile...).

RDV lundi à 17h45, devant la préfecture, place sugny pour un concert de sonnettes et de casseroles !



« La tolérance est remise en cause »

« Du point de vue légal, ça ne change rien puisqu’il est interdit de rouler sur les voies de tram depuis sa création, explique Serge Fabbro, président de Vélo-Cité 63, association reconnue d’utilité publique. En revanche, c’est la tolérance qui, d’un seul coup, est remise en cause. On sent un sentiment de colère et de mépris à la suite de cette mesure qui écorne notre logique collaborative. »
L’association regrette que l’engagement pris pour un temps de débat, d’échange et de concertation n’ait pas eu lieu avant la mesure coercitive.

« Il faut se mettre autour d’une table avec tous les acteurs du schéma cyclable métropolitain, poursuit le président. Ce sujet a toujours été un point très sensible au cours des réunions avec la T2C et le SMTC. Mais il était envisagé des sections de cohabitation tram/vélo et bus/vélo. On comprend qu’il y a un rapport de force qui est en train de se constituer mais c’est dommage qu’on mette les cyclistes en conflit avec les transports en commun alors qu’il s’agit d’un même combat contre l’automobile qui envahit tout. »

Selon la T2C, « 1.000 cas par jour de vélos, trottinettes ou piétons naviguent dangereusement sur les voies, sur le tronçon de l’hyper centre-ville. »
C’est donc bien une mesure de sécurité pour les usagers du tram et les autres. En 2017, trois accidents ont impliqué un cycliste et le tramway.

« Tous les cyclistes ne sont pas irréprochables, je pense notamment aux livreurs à vélo qui roulent vite et qui sont moins attentifs à la circulation à cause du portable toujours à portée de main. C’est peut-être un des éléments déclencheurs de la colère des chauffeurs de tram, poursuit Serge Fabbro. Il faut faire des campagnes de pédagogie et d’information sur les règles à suivre. Mais qu’est-ce qui justifie qu’on les transgresse ? Ce n’est pas une volonté obstinée de vouloir transgresser les règles mais c’est que, sur certains secteurs, on se sent en danger hors de la voie de tram. On privilégie, soit le trottoir, soit les voies de tram, car on préfère transgresser la règle plutôt que de se mettre en danger. »


« Transgresser la règle plutôt que de se mettre en danger »

En envoyant une lettre au maire de la Ville, l’association attend des explications même si la mairie a fait savoir qu’il ne s’agissait pas d’une décision de la métropole clermontoise. « Quel est l’argumentaire objectif pour prendre une telle mesure ?, s’interroge Serge Fabbro. Il faut quantifier de manière objective ce problème de sécurité pour qu’on nous prouve que le vélo est dangereux pour le tram. Il faut également que l’on sache si le schéma cyclable métropolitain envisage de prévoir des cohabitations vélo/bus et vélo/tram. »

Il semble que dans les deux cas, voies de tram empruntées ou non, un problème de sécurité existe à Clermont-Ferrand. Le schéma cyclable métropolitain, prévu pour le printemps, est porteur de nombreux espoirs afin d'apaiser la situation et de trouver des solutions pérennes.

Rémi Pironin

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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar totoche » 23 janv. 2018, 05:42

BBArchi a écrit :
Selon la T2C, « 1.000 cas par jour de vélos, trottinettes ou piétons naviguent dangereusement sur les voies, sur le tronçon de l’hyper centre-ville. »
C’est donc bien une mesure de sécurité pour les usagers du tram et les autres. En 2017, trois accidents ont impliqué un cycliste et le tramway.

Très intéressante statistique. On a donc trois accidents sur 365 000 passages, soit 0,000008% et la gravité n'est même pas mentionnée. Il est effectivement temps de mettre fin aux agissements de ces dangereux récidivistes !!! :crazy2:

Par contre les centaines de voitures garées sur les trottoirs et les pistes cyclables au quotidien, ça ouuuuuh non surtout pas...

Pour info, je fais partie des délinquants en question (mais à Lyon), pour la simple raison que les aménagements cyclables sont soit pourris soit inexistants, et que j'ai une vague tendance à apprécier d'arriver à destination en vie. :-\
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 01 févr. 2018, 21:59

https://www.20minutes.fr/planete/221342 ... -aide-etat

Bonus vélo électrique: Qui pourra encore (vraiment) bénéficier de l'aide de l'Etat?

MOBILITE Plusieurs choses ont changé ce jeudi 1er février, à commencer par les conditions d’obtention du bonus à l’achat d’un vélo électrique. Elles ont été fortement durcies au point de se demander qui pourra bien en profiter désormais ?…

Un rétropédalage étonnant. Alors qu’Élisabeth Borne, ministre des transports, annonçait fin décembre la préparation d’un grand plan vélo pour faire décoller enfin ce mode de transport dans le quotidien des Français, le gouvernement vient de durcir les conditions d’obtention de la prime pour l’achat d’un vélo à assistance électrique (VAE).

Et pas qu’un peu. Entrée en vigueur le 18 février 2017, la première mouture de ce bonus permettait à tous les Français, quelles que soient leurs ressources et quel que soit leur lieu de résidence, de bénéficier de l’État d’une aide financière à l’achat d’un véhicule électrique neuf n’utilisant pas de batterie au plomb. Deux contraintes toutefois. Cette prime était limitée à 200 euros et ne pouvait jamais dépasser 20 % du coût d’acquisition du vélo, le prix moyen d’un vélo électrique étant de 1.300 euros en 2016 en France. Cette prime n’était pas non plus cumulable avec d’autres coups de pouces financiers existants, notamment ceux mis en place par certaines communes françaises. Il fallait soit choisir le bonus de l’État, soit celui de sa ville


Des conditions bien plus strictes

Les nouvelles règles entrées en vigueur ce jeudi assouplissent ce dernier point : le bonus de l’État est désormais cumulable avec celui que proposent certaines collectivités locales. Mais…

1) Le montant de l’aide d’État ne peut excéder le montant de l’aide accordée par la collectivité locale.

2) Le montant des deux aides cumulées ne peut être supérieur à 20 % du coût d’acquisition du vélo et ne peut quoi qu’il en soit pas dépasser le plafond de 200 euros.

La suite est plus restrictive encore. Pour bénéficier du bonus d’État, il faudra désormais remplir deux conditions supplémentaires. Être non-imposable à l’impôt sur le revenu et résider dans une collectivité locale qui délivre déjà ce type de bonus.

À partir du 1er février, l'aide de l'État pour l'achat d'un vélo électrique fait l'objet de 2 nouvelles conditions cumulatives :
X être non imposable sur les revenus,
X bénéficier d'une aide locale.
Détails et conditions du versement de ce bonus https://t.co/TERF4mp9M9 pic.twitter.com/otAhDPbkU2
— service-public.fr (@servicepublicfr) January 29, 2018


« Une nouvelle mouture qui crée des inégalités de territoire »

Ces deux points font bondir les associations de promotion du vélo en France. « On peut estimer qu’il faut des aides au transport supplémentaire pour les gens avec peu de ressource, mais ce n’est pas l’objet d’un bonus à l’achat d’un vélo électrique, commence Pierre Serne, président du Club des villes et territoires cyclables. Cette nouvelle mouture créée aussi de nouvelles inégalités de territoires entre les grandes métropoles, qui ont souvent ces bonus [ jusqu’à 400 euros à Paris], et les communes périurbaines et de banlieues qui ne peuvent pas toujours se le permettre. Or c’est dans celles-ci que le vélo à assistante électrique fait sens, puisqu’il permet d’effectuer des déplacements un peu plus long que ceux qu’on réalise avec un vélo classique. »

Qui donc pourra profiter désormais de ce bonus d’État nouvelle version ? « Quasi plus personne », fustige Olivier Schneider, président de la FUB (Fédération des usagers de la bicyclette). Ce dont aurait parfaitement conscience le gouvernement. En septembre dernier, celui-ci partait d’ailleurs plus dans l’idée de supprimer tout simplement ce bonus avant de revoir sa position face à la mobilisation des associations de cyclistes. « Au final, il a repatouillé les conditions d’obtention de ce bonus de manière à ce que plus grand monde ne puisse plus l’obtenir, note Pierre Serne. Le gouvernement n’a d’ailleurs budgété que 5 millions d’euros dans la loi de finance au titre d’un soutien à l’achat de vélos électriques. »


Un bonus qui marchait très bien

On est loin des 30 millions d’euros de budget prévisionnel qu’avait prévu l’État pour 2017. Et encore plus loin des 50 millions d’euros qu’il avait finalement dû débourser. Car ce bonus à l’achat d’un vélo électrique avait connu un franc succès l’an dernier. L’Union sport et cycle, qui regroupe les entreprises des filières du cycle et de la mobilité active ne sortira que le 13 avril prochain son observatoire 2017 du vélo, avec tous les chiffres du marché. « Nous devrions approcher les 250.000 vélos à assistance électrique vendus en France l’an dernier, contre 134.000 en 2016, glisse déjà Virgile Caillet, délégué général de l’Union sport et cycle. La mobilité active, le vélo à assistance électrique et plus généralement le vélo comme moyen de déplacement au quotidien sont devenues des tendances de fond. Il manquait un déclic pour convaincre les Français de se lancer. Cette prime d’État a parfaitement rempli ce rôle. »

Alors pourquoi l’arrêter ? La mesure est-elle trop coûteuse ou l’État souhaite-t-il désormais concentrer ses investissements vélos sur les infrastructures (abris vélo, parkings sécurisés, pistes cyclables) ? Olivier Schneider penche plutôt sur la deuxième option. « C’est du moins ce qu’on comprend du discours officiel, note-t-il. Le rapport Duron [remis ce jeudi à la ministre des transports et qui propose des scénarios d’investissements dans les transports pour les vingt prochaines années] préconise d’allouer 350 millions d’euros au vélo sur quatre ans. C’est considérable. »


Un sujet qui fâche au sein même du gouvernement

Mais pour l’instant, on en reste qu’au stade du papier. « Si d’aventure l’Etat se met à investir massivement dans des infrastructures cyclistes, alors oui, on pourra considérer l’abandon de la prime à l’achat d’un vélo à assistance électrique, reprend Olivier Schneider. Mais il n’y a pas de raison d’y mettre fin dès à présent. » Au Club des villes et territoires cyclables, on demande même à ce que cette prime au VAE soit calquée sur le bonus écologique à l’achat d’un véhicule électrique qui peut atteindre 27 % du coût d’acquisition TTC du véhicule avec un plafond fixé à 6.000 euros. « Il s’agirait de maintenir ce taux de 27 % avec un plafond fixé à 500 euros », précise Pierre Serne.

Les associations d’usagers du vélo n’ont pas abandonné tout espoir de faire revenir le gouvernement sur la nouvelle mouture du bonus. D’autant que celle-ci divise au sein même du gouvernement. Pierre Serne y voit un nouvel épisode de la guerre entre Bercy [le ministère de l’économie] et les ministères engagés dans la préparation du plan vélo. « Élisabeth Borne est très fâchée sur cette nouvelle mouture et a d’ailleurs refusé de signer le décret du 29 décembre instaurant les nouvelles conditions d’obtention du bonus, précise-t-il. La ministre des transports a depuis fait part de son désir de vouloir réexaminer ces nouvelles conditions. »


Le risque de prendre du retard ?

Certes, Virgile Caillet ne s’attend pas à ce que le marché du vélo électrique s’effondre pour autant ; « mais il devrait être ralenti néanmoins », anticipe-t-il. Le risque est que la France prenne de nouveau du retard sur son objectif d’arriver à une part modale du vélo de 12,5 en 2030. Contre 3 % aujourd’hui (sur 100 trajets, trois sont faits à vélo). Qu’elle prenne aussi du retard vis-à-vis de ses voisins européens. « En Allemagne, 600.000 VAE sont vendus chaque année, rappelle Virgile Caillet.



On va en parler aussi sur le sujet du rapport Duron du jour...
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar nanar » 09 févr. 2018, 11:25

Salut

Pour info,un site cycliste https://cyclops.hypotheses.org/

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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar Nat » 11 févr. 2018, 22:08

Journée étude + congrès FUB à Lyon en 2018:
https://www.fub.fr/fub/rencontres/journee-etudes-fub
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar man-x86 » 11 févr. 2018, 23:00

Un peu hors-sujet, mais je me suis mis à apprécier la mécanique de vélo:
On a vue sur un train planétaire, embarqué dans le moyeu de la roue arrière:
Image

On peut choisir les 5 vitesses en tirant sur des cames qui vont bloquer/engrèner différentes parties du train:
  • Petit planétaire, porte-satellites libre, rapport très court <1
  • Petit planétaire, porte-satellite bloqué, rapport court <1
  • Prise directe, rapport 1:1
  • Grand planétaire, porte-satellites bloqué, rapport long >1
  • Grand planétaire, porte-satellite libre, rapport très long >1
On voit ici toutes les pièces partiellement nettoyées (de gauche à droite: train planétaire, arbre d'entrée, satellites, balladeur, roulements, rondelles/palliers, avec les roulements en haut/bas et les machoires de freins en bas):
Image
https://imgur.com/gallery/DqWao

Donc après une bonne demi-journée de bricolage, on a un vélo qui roule sans aucun bruit ni friction, avec des vitesses qui passent en douceur, et un frein fonctionnel, ce n'est pas mal pour une pièce "lubrifiée à vie" de 20 à 30 ans.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 12 févr. 2018, 18:30

Argh. Vision cauchemardesque... du cambouis partout. :buck2:
Je me suis toujours demandé comment ce type de transmission pouvait résister à la longue aux efforts lors des démarrages ; en particulier, comment fais tu pour ne pas user la pignonnerie et l'engrenage pris sur l'essieu, et tordre les dents ? Tu démarres en douceur, sur la vitesse moyenne, puis tu augmentes le braquet ? ???
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar man-x86 » 12 févr. 2018, 23:17

BBArchi a écrit :Argh. Vision cauchemardesque... du cambouis partout. :buck2:
Je me suis toujours demandé comment ce type de transmission pouvait résister à la longue aux efforts lors des démarrages ; en particulier, comment fais tu pour ne pas user la pignonnerie et l'engrenage pris sur l'essieu, et tordre les dents ? Tu démarres en douceur, sur la vitesse moyenne, puis tu augmentes le braquet ? ???


Tu peux très bien démarrer en forçant comme une brute sur le rapport le plus long, ce n'est pas optimal, mais ça tient très bien le coup :crazy2:. J'aurais plus peur pour la chaîne.
Mais l'intérêt de ces transmissions est de pouvoir changer de vitesse à l'arrêt.

L'acier des pignons est forgé, usiné, puis durci. Exactement le même procédé que pour les cages de roulements ou les transmissions de voitures/camions/industrielles. Ça donne de l'acier très dur (du coup peu sensible à l'usure), mais un peu cassant, mais ça tombe bien, il est protégé par un tas de trucs autour, dont la chaîne et son pignon pour se tordre (de façon invisible, juste pour faire "ressort" en cas de choc) ou faire fusible en cas de gros souci.
Il faut juste assez de lubrifiant propre pour ne pas que ça chauffe trop (et du coup perde le traitement thermique localement), ni qu'il n'y ait de chocs trop brutal entre les engrenages (risque de fissurer puis casser des dents).

Techniquement, ça peut passer ~500W (1.4kg), et c'est environ la même taille qu'une transmission de perceuse portative de ~1kW (qui n'a qu'une ou deux vitesses). Si on compare avec une transmission de voiture (50~80kW), on en a pour ~40kg et ~50 fois plus de volume. L'ordre de grandeur ne me semble pas abusé.

Et pour le cambouis, j'ai pris les photos après nettoyage, la graisse/huile était vraiment "cuite", noire métallisée et marron par endroits, j'y ai passé un chiffon et 100mL d'essence pour tout nettoyer :crazy2:)
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar nanar » 14 févr. 2018, 00:25

Vélo mouton contre vélo papillon ; La lutte pour survivre

https://www.alternatives-economiques.fr ... e/00082995


François Lévêque, Professeur d’économie, Mines ParisTech a écrit :Ofo à Pékin, Vélib’ à Paris, Citibike à New York : les vélos en libre-service se répandent dans les villes. La flotte planétaire a désormais dépassé le cap des dix millions de bicyclettes partagées. Elle se divise en deux populations, celle des vélos qui moutonnent en station, accrochés à des bornes, et celle qui papillonnent sans attache. Entre eux, c’est la lutte pour la vie.

Les deux espèces se sont longtemps cantonnées à leurs habitats respectifs, l’Asie pour les vélos-papillons et l’Occident pour les vélos-moutons. Aujourd’hui, elles se font face dans les mêmes métropoles et leur cohabitation est belliqueuse. Tout les oppose : ressources financières, déploiement dans l’écosystème urbain, adaptation au milieu institutionnel, modèle d’affaires. Pas sûr que les deux survivent. Un petit tour d’économie de la concurrence permet de le comprendre.

Cohabitation originale

La situation parisienne d’aujourd’hui témoigne du caractère aigu du conflit. Pionner du vélo-station à grande échelle, l’entreprise JCDecaux n’a pas été sélectionnée pour la seconde vie du Vélib’. A l’échéance de son contrat de dix ans, elle a perdu l’appel d’offres de la Ville de Paris qui lui a préféré un concurrent franco-espagnol. Comme il faut changer les vélos, les bornes, les stations, les raccordements et les systèmes d’information, le basculement ne peut se faire ni en une nuit ni sans nuisances. Il va prendre des mois.

Parisiens, il va falloir vous armer de patience pour supporter chaussées éventrées, chantiers disséminés, et Vélib’ manquants ! C’est le moment choisi par les vélos-papillons pour essaimer à Paris. Quatre opérateurs coloriés ont débarqués ces derniers mois : Obike en vélocipède jaune-gris de Singapour, Gobee.bike en deux-roues vert de Hong Kong, Mobike en bicyclettes orange et argent et Ofo en vélo jaune poussin, venus tout deux de Chine. Inutile de souligner que la lenteur du déploiement de Vélib’2 profite à ces nouveaux venus.

Livrée à elle-même, la coexistence entre les vélos-moutons et les vélos-papillons est intrinsèquement instable

D’un point de vue économique, une telle cohabitation est originale. Les manuels enseignent deux mécanismes distincts de rivalité entre entreprises. La concurrence dans le marché est le mécanisme le plus courant. Elle voit les protagonistes se battre pour attirer les clients, dégager un profit et croître. La concurrence pour le marché, moins fréquente, est celle qui voit les entreprises rivaliser pour emporter un marché qui sera réservé à une seule. Pensez aux appels d’offres auprès de fournisseurs, aux enchères d’œuvres d’art ou à la passation de marchés de services publics.

Normalement, ces deux mondes restent étanches. L’attributaire du marché qui s’est battu ex ante pour l’obtenir est protégé d’une rivalité ex post. Or que voit-on aujourd’hui à Paris, mais aussi à Londres et dans d’autres villes ? Une concurrence dans le marché entre opérateurs de vélo-papillons qui s’exerce sur un territoire qui a été gagné par un autre à l’issue d’une concurrence pour le marché. Livrée à elle-même, la coexistence entre les vélos-moutons et les vélos-papillons est intrinsèquement instable. Pour mieux le comprendre observons déjà comment les deux populations vivent isolément dans leur habitat respectif.

Des vélos quasi-autonomes

Commençons par le cas exotique car il présente une grande originalité. Le vélo-papillon est en effet une espèce économique radicalement nouvelle. Non parce qu’il est partagé et connecté, mais parce qu’il est largué dans la nature – sans attache dans la jungle urbaine – et assure lui-même sa promotion, sa commercialisation et son service. Soient quelques centaines de vélos parachutés dans une ville : une arrivée qui intrigue, des couleurs vives qui attirent, un mode d’emploi lisible, une application vite téléchargée sur le téléphone, un antivol débloqué en moins d’une seconde, et hop ! en route en pédalant pour moins d’un euro et sans abonnement. Déposé au point d’arrivée, le deux-roues peut attirer un nouveau chaland et lui proposer ses services.

Bref, ces vélos sans-station sont quasi-autonomes et font presque tout le boulot eux-mêmes. Ce sont des sortes de distributeurs automatiques de boissons ou de confiseries sur pattes.

Il n’y a pas vraiment d’économies d’échelle et d’effets de réseaux croisés pour les entreprises de vélos sans station


A ses débuts en Chine en 2015, le vélo-papillon n’occupe que les campus universitaires, à peine quelques dizaines de km2 de l’écosystème urbain. Son histoire aurait pu s’arrêter là, à savoir une innovation de niche et quelques milliers de vélos. Aujourd’hui ils se comptent par millions, sont présents dans toutes les grandes villes chinoises et plusieurs dizaines d’entreprises sont entrées dans la danse.

Un pari insensé si on y réfléchit puisqu’il revient pour les startups qui en sont à l’origine à inonder l’espace urbain d’objets de valeur en liberté alors qu’il n’y a pas vraiment d’économies d’échelle et d’effets de réseaux croisés. En effet, chaque conquête de nouvelle ville et chaque extension dans les quartiers passent par l’achat et le déploiement de nouveaux vélos.

Un marché chinois sans pitié

Rien à voir avec Uber ou Airbnb qui n’ont nul besoin d’acquérir des voitures ou des appartements pour accroître leur chiffre d’affaires ! Les opérateurs de vélos sans-station ne sont pas non plus des plateformes. Il n’y a que des cyclistes à recruter, pas d’un côté des chauffeurs et d’un autre des passagers avec de telles synergies entre les deux qu’elles permettent à un seul d’espérer rafler tout le marché ou presque. Plus de vélos c’est plus de clients mais une augmentation du nombre de clients ayant téléchargé l’application ne fait pas tomber du ciel plus de vélos !

En Chine, Ofo et Mobike se partagent 90 % du marché

Aujourd’hui, le marché chinois est dominé de très loin par deux grandes entreprises Ofo et Mobike. Elles se partageraient déjà 90% du marché. La sélection naturelle a été foudroyante et impitoyable. Rien qu’à l’automne 2017, trois opérateurs moyens ont fait faillite.

Les décharges se sont remplies de leurs vélos et leurs clients ont perdu leur caution. Comme les petits concurrents auparavant, ces entreprises ont perdu la course à la taille et à la part de marché ainsi qu’à l’efficacité qui lui est en partie associée. La première nécessite des actionnaires puissants et aux poches profondes. Ofo et Mobike n’en manquent pas : Ant Financial Group d’Alibaba, le géant de l’Internet Tencent, l’Uber chinois Didi Chuxing et le groupe industriel Foxconn, entre autres, sont présents à leur tour de table. De quoi pouvoir acheter des millions de vélos sans attendre qu’ils rapportent.

Coût d’entrée, coûts fixes… et vandalisme

Même sans effets de réseau croisés, les avantages de taille et part de marché ont été décisifs. En premier lieu, même s’il est modeste, il y a un coût d’entrée pour le consommateur : téléchargement et renseignement de l’application, dépôt d’une caution et expérimentation du service et du nouveau vélo. Le consommateur a donc intérêt à choisir l’opérateur qui dispose d’une grande flotte, car il sait qu’il a plus de chance de trouver un de ses vélos lorsqu’il en aura besoin. Cet effet entraîne un taux d’utilisation moyen journalier de chaque deux-roues plus élevé pour les entreprises qui disposent de plus de vélos.

En second lieu, plus la flotte est grande, plus la donnée récoltée sur les trajets est riche ; plus la donnée est riche, mieux est assurée la réallocation des vélos aux bons endroits ; et meilleure la réallocation, plus élevé encore sera le taux d’utilisation de chaque vélo. Par ailleurs, disposer d’une grande flotte garantit d’obtenir ses vélos moins chers à l’unité, car il y a des économies d’échelle dans la production. Ofo en bénéfice dans ses commandes géantes auprès des constructeurs et Mobike plus directement car cet opérateur fabrique ses propres bicyclettes.

Le coût unitaire du vélo et son taux d’utilisation sont des variables clefs de la rentabilité

Enfin, le vélo sans-station repose aussi sur quelques coûts fixes qui s’amortissent mieux avec la taille : mise au point et maintenance de l’application, système informatique, relations publiques avec les collectivités locales, etc.

Le coût unitaire du vélo et son taux d’utilisation sont des variables clefs de la rentabilité. Plus le premier baisse et plus le second augmente, plus le montant de l’investissement initial sera vite recouvré. Si chaque vélo est utilisé en moyenne trois fois une demi-heure à 1 Yuan et si la valeur d’un vélo est de 1100 Yuans, l’investissement est recouvré en un an. Avec un taux d’utilisation qui double, ou un prix du vélo qui diminue par deux, six mois seulement sont nécessaires.

Malgré la taille qu’elles ont acquise, il n’est pas sûr qu’Ofo et Mobike gagnent de l’argent. Le taux d’utilisation n’est pas forcément élevé au vu de la masse de vélos déployés ; le prix des courses est faible, car la concurrence par les prix reste vive entre eux ; le coût unitaire des vélos a tendance à augmenter, car cette même concurrence conduit les opérateurs à chercher à se différencier en proposant des vélos plus confortables.

Et puis, il y a le vol et le vandalisme, autre élément crucial de la rentabilité du modèle d’affaires des vélos en libre-service. Ne croyez pas que la société chinoise soit épargnée par ces comportements antisociaux !

La piste vers la rentabilité

La rentabilité future des vélos-papillons en Chine ne fait cependant guère de doute. Le verrouillage électronique et le suivi vidéo s’améliorent pour réduire les pertes et dommages sur les vélos. La réallocation progresse grâce notamment aux incitations financières de plus en plus malignes offertes à ceux qui ramènent les vélos là où il faut. Un usager qui rapporte une bicyclette au bon endroit gagne un billet de loterie et non plus simplement des minutes gratuites.

Les données massives collectées par Ofo et Mobike ont une valeur monétisable


A terme, on peut aussi imaginer que les vélos reviennent eux-mêmes ??? ? aux bons emplacements, la nuit par exemple quand il y a moins de monde dans les rues et après avoir accumulé de l’énergie dans la journée. Côté recettes, les données massives collectées par Ofo et Mobike ont une valeur monétisable. Elle est peut-être même plus élevée que les recettes apportées par les trajets payants ou la fructification financière des dépôts de garantie. Enfin, on ne peut pas non plus exclure que les deux géants fusionnent. Un tel rapprochement qui mettrait fin à la concurrence est évidemment souhaité par les actionnaires et le marché bruisse régulièrement d’une telle rumeur.

Vélos-moutons, un marché difficile

Tournons-nous maintenant vers les vélos-moutons, conquérants des villes occidentales. Leur modèle économique est complètement différent. Il repose sur la délégation d’un service public à un opérateur privé (voir encadré) qui est attribué à l’issue d’une mise en concurrence pour le marché. Ici l’installation de vélos, bornes, et stations et leur maintenance et exploitation déléguée par appel d’offres. Cette concurrence pour le marché n’est une sinécure ni pour celui qui concède ainsi un monopole ni pour celui qui l’emporte. Avec Vélib’, la Ville de Paris et JCDecaux en offrent un témoignage saisissant.

Zoom Les principes de la délégation de service public

Une collectivité décide de développer une activité d’intérêt général qu’elle confie à une entreprise. Ici le vélo en libre-service dont elle espère qu’elle contribuera à réduire les nuisances environnementales d’autres formes de déplacement urbain et à améliorer la santé des citoyens à travers l’exercice physique du pédalage.

Les initiatives privées (ici magasins de location de vélos, vélos en propre des usagers) n’aboutissant pas à un niveau d’activité jugé suffisant au regard des bénéfices collectifs qu’elle génère, l’autorité publique la prend en charge et la subventionne. Mais plutôt que d’assurer elle-même le service moins efficacement car elle n’est pas experte de la chose, elle le délègue à une société à travers un contrat.

Afin de minimiser la subvention et/ou maximiser la qualité du service^, elle organise un appel d’offres concurrentiel pour l’attribution du marché en exclusivité pour une durée limitée. C’est ainsi que J. C. Decaux avait emporté en 2007 le contrat Vélib’ consistant à installer des stations et des bornes, les équiper de vélos et d’en assurer l’exploitation pour une durée de dix ans.

La théorie économique des contrats et de la régulation a mis en évidence les avantages, mais aussi les nombreuses imperfections et chausse-trappes de ce modèle de délégation de service public.

Les principales se nomment : asymétries d’information, entre le donneur d’ordre et l’attributaire, à l’avantage de ce dernier ; hold-up sur les investissements une fois réalisés, à l’avantage du premier ; coûts d’agence, induits par la nécessité de contrôler la bonne exécution du contrat.

Les premiers problèmes surgissent dès l’appel d’offres. Les prétendants au marché sont confrontés à une forte incertitude. Ils doivent en effet estimer ce que le service leur rapportera demain. Quel sera le taux d’utilisation des vélos ou l’importance des vols et de la dégradation, par exemple ? JCDecaux tablait sur 10 courses quotidiennes, ce sera finalement 5,6 en moyenne.

JCDecaux tablait sur 10 courses quotidiennes, ce sera finalement 5,6 en moyenne

L’entreprise comptait devoir remplacer un vélib’ sur cinq par an, or un vélo sur deux se révélera volé ou détruit dans l’année. L’opérateur trop optimiste s’expose à la malédiction du vainqueur : il emporte le concours, mais sa victoire lui fait perdre de l’argent. A l’opposé, certains prétendants font sciemment une offre agressive, car ils prévoient qu’ils seront en mesure d’obtenir par la suite des modifications du contrat à leur avantage.

Les contrats de délégation ne sont pas figés dans le temps, ne serait ce qu’en raison de l’apparition de nouveaux besoins ou de circonstances non anticipés. Le contrat Vélib’ a par exemple connu plusieurs changements dont l’extension du service à la banlieue souhaitée par la Ville de Paris et la compensation financière des conséquences du vandalisme initialement à la seule charge de JCDecaux.

La bataille de Paris

L’exécution du contrat et son suivi posent également problème. Dès lors qu’elles sont coûteuses, l’opérateur a intérêt à ne pas respecter ses obligations. De façon générale, une fois le monopole obtenu, l’entreprise va se comporter en… monopoleur : elle va tenter d’augmenter le prix, de réduire la production, de dégrader la qualité, ou encore de sous-investir. Une régulation comportant notamment un mécanisme de contrôle et de sanction est donc nécessaire pour la discipliner. Mais faut-il encore qu’elle soit bien conçue et mise en œuvre.

L’Inspection générale de la Mairie de Paris reproche ainsi à JCDecaux de ne pas avoir mis à disposition autant de vélos qu’il s’y était engagé (17.437 au lieu de 20.000) et s’étonne que la municipalité n’ait pas sanctionné l’entreprise pour ce manquement.

Il est possible que la Ville de Paris ait grandement sous-estimé les coûts de changement de prestataire

La fin de contrat n’est pas non plus sans embûches. Si l’opérateur craint de ne pas être renouvelé, il va lever le pied en réduisant ses investissements et ses efforts de maintenance. Inversement, s’il anticipe sa reconduite car il sait qu’un changement de prestataire serait coûteux pour le concédant, il répondra au nouvel appel d’offres avec une proposition moins agressive.

L’opérateur en place bénéficie souvent d’avantages qui biaisent ainsi la remise en concurrence. JCDecaux escomptait-il que la perspective de changer vélos, bornes et stations le protègerait contre un changement d’opérateur ? S’est-il alors contenté d’une offre basse ? Si l’on se fie aux vives réactions d’Anne Hidalgo devant la lenteur de l’installation des vélos du successeur de JCDecaux, il est possible aussi que la Ville de Paris ait de son côté grandement sous-estimé les coûts de changement de prestataire…

L’arrivée rapide des vélos sans-station sur les trottoirs parisiens n’a vraisemblablement pas plus été envisagée, alors qu’ils menacent le modèle économique du nouvel opérateur en captant une partie de sa demande. Quelle va être l’issue de cette intrusion ? Comment peut évoluer la cohabitation entre les vélos-moutons et les vélos-papillons ? Vers l’élimination d’une des deux espèces ? Vers une coexistence pacifique ?

La lutte vélos-moutons contre vélos-papillons

L’issue dépend d’abord de l’attitude des municipalités confrontées au problème. La Ville de Paris a rapidement menacé de taxer les opérateurs asiatiques. Une redevance pour occupation de l’espace public pourrait leur être réclamée. Cette annonce n’a pas été sans déclencher de commentaires sarcastiques.

Pourquoi taxer les vélos alors que les deux roues motorisées ne payent pas, y compris les scooters électriques sans-station dont la Mairie de Paris s’est faite le chantre et le pourvoyeur ? Pourquoi lester ainsi les vélos-papillons qui ne coûtent rien aux contribuables parisiens contrairement aux vélos-moutons subventionnés ? Et de rappeler le coût du Vélib’ : en moyenne 30 millions de subvention annuelle et une contribution de l’usager de 37 % contre 63 % du contribuable.

Pourquoi taxer les vélos alors que les deux roues motorisées ne payent pas, y compris les scooters électriques sans-station ?

D’autres villes ont pris des décisions plus drastiques. Amsterdam a interdit les papillons asiatiques sur son territoire, San Francisco l’envisage, et la municipalité d’Hangzhou a saisi plus 20.000 vélos-papillons dans ses filets.

Les usagers vont aussi arbitrer la confrontation en manifestant leurs préférences. Le vélo sans station présente l’avantage de pouvoir être déposé au point exact souhaité d’arrivée et de ne pas dépendre de la disponibilité de bornes de parking. Le vélo avec station, quant à lui, est meilleur marché puisque le consommateur ne paye qu’une partie du coût.

Vélib avec un abonnement annuel à 29 euros et la gratuité des 30 premières minutes était particulièrement avantageux. Il est aussi plus confortable notamment avec ses trois vitesses. Quelques nouveaux vélibs sont aujourd’hui équipés d’une assistance électrique. Ce sera vite la totalité de la flotte car la concurrence pousse à la différenciation. Les vélos sans-station ne disposant pas de bornes de recharges souffrent ici d’un handicap ; le nouvel opérateur de Vélib a intérêt à pousser son avantage électrique.

Les prédateurs de la jungle urbaine, voleurs et destructeurs de vélo, vont aussi être de la partie. Les vélos-papillons sont des proies plus faciles car en général plus légers et moins solides. A Reims, les prédateurs ont été si voraces que Gobee.bike a décidé de se retirer.

Sélection naturelle chez les papillons

Mais attention : comme les vélos sans station coûtent beaucoup moins cher à remplacer, il n’est pas sûr que l’impact économique de la prédation soit moins élevé pour l’opérateur. L’ancien Vélib valait 610 € et les nouveaux vélibs à assistance électrique sont sans doute encore plus chers. Un vélo-papillon Mobike dans sa version légère bas de gamme vaut 75€ et il faut compter 250 € pour la version standard.

Les quatre opérateurs parisiens de vélos sans station ne vont pas tous survivre à l’impitoyable sélection naturelle

La réduction du nombre d’opérateurs de vélos-papillons est la seule issue que l’on puisse prédire avec certitude. Les quatre opérateurs parisiens ne vont pas tous survivre à l’impitoyable sélection naturelle par la taille et l’efficacité. Le plus vraisemblable est qu’il n’en reste qu’un contre Vélib’. En supposant bien sûr que la Ville de Paris ne mettent pas de bâtons dans les roues se révélant mortels pour toutes les variétés de vélos-papillons venues d’Asie.

Ce serait paradoxal, car la justification économique d’une subvention pour le vélo-station, c’est-à-dire ses bienfaits collectifs, apparaît aujourd’hui assez mince. Les études montrent en effet que le vélo en libre-service se substitue principalement à la marche à pied urbaine. Le report de la voiture vers le vélo libre-service est faible, même si la situation varie fortement d’une métropole à l’autre.

Quels bienfaits collectifs ?


Il est si faible à Londres que les émissions ainsi évitées sont inférieures aux émissions des véhicules utilisés pour déplacer les vélos de station d’une station à l’autre afin de les réallouer aux bons endroits !

Par ailleurs, l’effort plus intense pour pédaler et la plus grande exposition du cycliste aux tuyaux d’échappement des automobiles et des autobus se traduit par des conséquences positives sur la santé qui semblent moindres que pour la marche à pied. Si les bienfaits collectifs ne sont pas au rendez-vous pourquoi subventionner une activité individuelle de loisir et de gain de temps sachant que le marché délivre un service à peu près équivalent sans faire appel aux contribuables ?



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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 19 févr. 2018, 18:49

https://www.20minutes.fr/societe/222376 ... ere-excuse


Pris sur le fait. Emmanuel Barbe, le délégué interministériel à la Sécurité routière, a été surpris en train de sortir d’une voiture qui était garée sur une piste réservée aux vélos.

Ce sont des téléspectateurs qui l’ont remarqué ce vendredi après la diffusion d’un sujet dans le « 19.45 » de M6, sur une gendarmerie de Dordogne qui récompense… les bons conducteurs, rapporte Le Parisien.

Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière (@RoutePlusSure), sait montrer le bon exemple en se garant sur une bande cyclable. pic.twitter.com/TDJIfD9zmx
— Paris en Voitures (@ParisEnVoiture) February 17, 2018


« Je suis profondément désolé »

Sur les réseaux sociaux, le sujet a pris rapidement de l’ampleur. Le compte ParisEnVoiture, qui est géré par un cycliste, a écrit sur un ton ironique : « Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, sait montrer le bon exemple en se garant sur une bande cyclable ».


>> A lire aussi : Paris: Opération escargot, «rouler sur les pistes cyclables»... Des automobilistes montent au créneau https://www.20minutes.fr/paris/2140415- ... nt-creneau


Relayé par de nombreux internautes, ce message a semble-t-il produit son effet puisque quelques minutes plus tard, le délégué interministériel a présenté ses excuses sur Twitter. « Je suis profondément désolé de m’être mal garé et adresse toutes mes excuses aux cyclistes. La sécurité routière, c’est être tous responsables, y compris moi », a déclaré Emmanuel Barbe.

Emmanuel Barbe : "Je suis profondément désolé de m'être mal garé et adresse toutes mes excuses aux cyclistes. La sécurité routière, c'est être #TousResponsables, y compris moi." https://t.co/FPjxeq5fuJ
— Sécurité routière (@RoutePlusSure) February 17, 2018

« Un vrai problème de sécurité »

Si le responsable du compte ParisEnVoiture a apprécié les excuses, il a toutefois tenu à rappeler la dangerosité d’un tel comportement, passible de 135 euros d’amende. « Bonjour, merci pour ce tweet. Pourriez-vous s’il vous plaît expliquer à vos followers pourquoi ce comportement (condamné à 135€ d’amende) constitue un vrai problème de sécurité pour les personnes qui se déplacent à vélo ? », a-t-il répondu.

Bonjour, merci pour ce tweet. Pourriez-vous s'il vous plait expliquer à vos followers pourquoi ce comportement (condamné à 135€ d'amende) constitue un vrai problème de sécurité pour les personnes qui se déplacent à vélo ? Crédit de l'image: @FARaVelo pic.twitter.com/Ii2uv94YUw
— Paris en Voitures (@ParisEnVoiture) February 17, 2018


Dans un autre tweet, cet internaute a également rappelé que cela peut conduire à un homicide involontaire, comme à Strasbourg en 2015 ( https://www.20minutes.fr/strasbourg/203 ... e-condamne ). Le message est clair.


Obligation de rouler à vélo pour tous les membres du gouvernement, les chefs de cabinet, les adjoints (divers) , les hauts commissaires (d'été). :knuppel2:
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar man-x86 » 19 févr. 2018, 20:23

BBArchi a écrit :Obligation de rouler à vélo pour tous les membres du gouvernement, les chefs de cabinet, les adjoints (divers) , les hauts commissaires (d'été). :knuppel2:
En moins de 2 ans, toute la circulation est pacifiée...


Pas faux, les tentatives d'éducation ne sont jamais efficaces sans pratique.

Mais j'ai l'impression de transposer mes mauvaises habitudes de cycliste en voiture (surtout ne pas freiner, ça gaspille de l'énergie et en plus ça use les freins :crazy2:), et idem avec les mauvaises habitudes de conducteur à vélo (prendre la piste cyclable pour la voie de gauche de l'Autobahn) :crazy2:.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar nanar » 22 févr. 2018, 01:50

Salut

Je ne suis pas certain que ce cycliste aurait une conduite "tout à fait convenable" au volant d'une voiture,
mais il n'est pas au volant.
https://www.youtube.com/watch?v=xU2iuApIEBk

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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar Pierre4L » 23 févr. 2018, 01:04

Mais le suspens !

Est-ce que la femme-pram a rattrapé le tram ? ???
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 24 févr. 2018, 00:59

Pour les prochains beaux jours...
http://www.leprogres.fr/actualite/2018/ ... a-viarhona
Lauréate des récents Trophées du tourisme coorganisés par Le Progrès dans la catégorie Destination d’excellence Auvergne Rhône-Alpes, la ViaRhôna est un formidable terrain de jeu.

Quelques conseils sont tout de même à prendre en compte : la sortie de Lyon à vélo est tellement compliquée qu’en attendant que le projet de piste cyclable soit concrétisé (sans doute par Oullins), il est préférable de prendre le train (avec son vélo) jusqu’à Givors ou jusqu’à Vienne (où nous avons choisi de commencer notre petit périple). C’est ce que recommandent la plupart des guides, notamment La ViaRhôna, du Léman à la Méditerranée, Chamina Édition. Le site www.viarhona.com fourmille aussi d’infos en tout genre et d’adresses pour organiser son road trip.


et puis :
http://www.leprogres.fr/sortir/2018/02/ ... e-quietude
La balade commence à Vienne sous un beau soleil d’automne. De quoi apprécier encore plus les couleurs de la nature et celles du Rhône, notre compagnon de balade pendant trois jours. Il nous emmène jusqu’à Condrieu, via Ampuis et l’île du Beurre, à Tupins-et-Semons, à travers les vignobles de Côte-Rôtie et les cultures maraîchères. Déjà un petit pépin, une crevaison, mais ce n’est pas ce qui va nous empêcher de descendre jusqu’au joli port des Roches-de-Condrieu avant de rejoindre Saint-Pierre-de-Bœuf et sa base d’eaux vives. Après un cheminement le long du canal du Rhône, notre première étape s’arrête à Sablons (où l’on partage la route avec les voitures par la rue des Granges), après une pause à la réserve naturelle de l’île de la Platière qui se distingue par la traversée de l’un des lônes (bras secondaire du fleuve) sur un petit bac.

Le lendemain, on rejoint le Rhône sous le pont entre Sablons et Serrières pour entrer dans la Drôme et se laisser porter jusqu’à Saint-Vallier. C’est le moment de traverser le grand cours d’eau et d’entrer en Ardèche. Sur un tracé qui n’est plus goudronné, mais qui n’est pas moins roulant, on reste vraiment au bord du Rhône, presque au contact des péniches qui remontent le fleuve.

À Tournon, lieu de notre deuxième étape, s’offrent deux options : continuer sur la rive droite ou traverser et rejoindre Tain-l’Hermitage. Nous prenons le premier tracé pour une agréable balade jusqu’à La Roche-de-Glun, où il faut entrer dans le village pour passer le barrage. On se retrouve rive gauche et on atteint le confluent avec l’Isère à Pont-de-l’Isère. On continue notre descente, vent dans le dos, jusqu’à Bourg-les-Valence puis Valence, où le maire de l’époque a eu la bonne idée de vouloir faire passer l’autoroute sur les bords du Rhône. En attendant que l’A7 soit un jour enterrée, il faut la contourner par le centre-ville (c’est bien indiqué), son Champ de Mars et son parc Jouvet pour rejoindre L’Épervière, plus grand port de plaisance fluvial de France. Les graffitis sous le pont des lônes sont l’une des curiosités à découvrir de cette portion ardéchoise jusqu’à La Voulte, terme de notre voyage des plus paisibles au bout de 130 km (sur 815 au total) de ViaRhôna.


L'intérêt principal : un tracé très roulant (presque pas de côtes ou de faux plats... ::) ) des vues somptueuses sur le Rhône et ses paysages, et il ne faut pas hésiter à sortir de la ViaRhona pour grimper sur les pentes et prendre de la hauteur quand le tracé est sur la rive droite. Spectacle garanti, surtout en fin d'après midi quand le soleil éclaire les contreforts des Alpes...
La pause casse croute à Champagne... :smitten:
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Message non lupar man-x86 » 24 févr. 2018, 10:59

BBArchi a écrit :Pour les prochains beaux jours...

L'intérêt principal : un tracé très roulant (presque pas de côtes ou de faux plats... ::) ) des vues somptueuses sur le Rhône et ses paysages, et il ne faut pas hésiter à sortir de la ViaRhona pour grimper sur les pentes et prendre de la hauteur quand le tracé est sur la rive droite. Spectacle garanti, surtout en fin d'après midi quand le soleil éclaire les contreforts des Alpes...
La pause casse croute à Champagne... :smitten:


Ça m'intéresse, j'en avais fait une partie (Saint-Genix-sur-Guiers - Montalieu), avant de couper au plus court vers Lyon à cause du mauvais temps.
Quand j'y avais roulé (2016), ça ne semblait pas complètement fini, et il y avait encore quelques travaux, mais c'est vraiment sympa d'y rouler.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 24 févr. 2018, 17:44

D'ici 2/3 ans, il devrait être possible de sortir de la ViaRhona à la hauteur de Peyraud pour monter à Annonay et Bourg Argental, en se connectant à la ViaFluvia (actuellement en travaux). Cela permettra de rejoindre les plateaux de la Haute Loire de façon sympa et pas trop physique, vu que l'emprise de l'ex ligne SNCF (St Rambert d'Albon - Peyraud - Annonay - Bourg Argental - Dunières), puis VFV déposée récemment (Montfaucon - Raucoules - Yssingeaux) sera une véloroute complète. Les pentes sont raisonnables.

On y a gagné un tracé vélo plutôt intéressant à faire sur plusieurs jours, mais pas sûr qu'on y ait gagné en fréquentation / notoriété touristique par rapport au VFV ... :(
Les cyclistes en général ne dépensent pas grand chose et consomment peu ::) L'avenir proche dira si c'est toujours d'actualité.


Sinon, au fait. Gobee Lyon, et Paris, c'est fini ; il n'y a plus d'activité en France.
https://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyo ... is-et-Lyon
nanar
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar nanar » 24 févr. 2018, 21:09

BBArchi a écrit :...
Les cyclistes en général ne dépensent pas grand chose et consomment peu ::) L'avenir proche dira si c'est toujours d'actualité.

J'ai entendu dees sons de cloche tout à fait différents, sur cette consommation des cyclistes en tourisme.

A+
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 24 févr. 2018, 21:59

Il n'y a pas encore de recul sur la composition socio économique et la stratification de clientèle de la ViaRhona, mais les analyses devraient se mettre en place progressivement, compte tenu de investissements engagés.

Ce que j'en ai retenu en questionnant mes commerçants favoris de la 86 entre Valence et Vienne, c'est qu'il n'ont pas noté de gros changements en volume et en fréquentation pour la clientèle touristique / de passage, plutôt un ajustement avec moins de clientèle motorisée / voiture et plus en vélo. Mais c'est encore tout frais... ^-^

Par contre sur le plateau, entre Montfaucon et Dunières, la ViaFluvia étant toute récente, ils ont bien senti passer l'arrêt du train touristique ; pour l'instant les cyclistes qui tentent l'aventure se remarquent, mais ils passent "sans s'arrêter"... :-\

Il n'en reste pas moins que c'est un terrain de jeu de premier ordre, même si on ne réalise pas des temps et des parcours de compétition internationale ! :smitten:

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