Vélo, vélo, vélo

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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 28 mai 2019, 14:12

Bon article, agréable à lire et tout... et puis j'ai brutalement dérapé sur un mot.
Chocolatine.
Et là, ce fut le drame, la sortie de route.
Comment attendre de gens peuplant un territoire précis, qui s'abaissent à nommer 'chocolatine' un Pain au Chocolat, un comportement objectif et constructif en matière de VLS... Tss tss tsss... ::)


Je note la cata de l'évolution du VLS à Paris, totalement prévisible, comme on avait eu l'occasion d'en parler ici quand l'affaire était sortie.
Je note aussi le 'succès' du système à Lyon : cependant, dans les mêmes discussions de l'époque, on avait relevé le coût significatif du système compte tenu des particularités de la construction juridique mise en place.

Aujourd'hui, on en est où ?
C'est rentable, ou toujours en équilibre précaire ?
Bilan casse / vol / perte - recettes se passe comment ?
???
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 29 mai 2019, 12:36

Bigre. On est dans du lourd...
https://www.20min.ch/schweiz/ostschweiz ... n-13297161
Il n'aime pas les vélos qui semble t'il lui font perdre des minutes précieuses... les chauffeurs de car ont des grosses sanctions s'ils ne respectent pas l'horaire, dans le patelin ? ???
Au final, perte de self controle = perte du job. :buck2:
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar yanns040586 » 30 mai 2019, 08:52

:crazy2: Ce qui est logique, même s'il vaut mieux qu'il perde son contrôle que celui du véhicule... :crazy2:
Aujourd'hui, c'est jour de blague...
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar man-x86 » 30 mai 2019, 12:13

C'est pourtant curieux, les cars ressemblent plus à des minibus dans ce coin (la route est sinueuse, mais avec un magnifique paysage).
Mais c'est rare d'y voir des cyclistes, ils prennent plus souvent la "veloroute" qui passe par des coins de ce genre : Image

Mais le langage fleuri du conducteur est intéressant :crazy2:.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 24 juil. 2019, 15:55

De belles photos / vidéos de montagnes, sur le thème du vélo, aussi... ::)
:funny: :funny: :funny: :funny:
https://twitter.com/NOSsport/status/115 ... 24/video/1
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar nanar » 09 août 2019, 01:35

La bande cyclable de la rue Vauban (6è arrt) a été récemment inversée, de façon à devenir un contre sens cyclable du Rhône vers l'Est. Elle est passée bien sûr de l'autre côté de la rue.

A+
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar nanar » 28 août 2019, 17:54

Bourse aux vélos samedi 31 septembre 2019, place Guichard Lyon 3ème

https://www.lyoncapitale.fr/actualite/l ... -bicycode/
Le 28 août, Florent Deligia dans Lyon Capitale a écrit :Lyon : une bourse aux vélos et un atelier gravure bicycode

Pour commencer à faire du vélo à Lyon, il n'est pas forcément obligatoire d'aller acheter un VAE à 3 000 euros. Le marché de l'occasion regorge de bonnes affaires notamment lors des bourses au vélo. L'une d'elles est organisée à Lyon ce 31 août. Elle sera accompagnée d'un atelier marquage bicycode, une étape incontournable quand on a un vélo.

Ce samedi 31 août, une bourse au vélo est organisée place Guichard à Lyon. Pour les vendeurs, le dépôt se fera de 9h à 12h, la Maison du vélo se chargera ensuite du reste (tout en prenant une commission de 10 %).

À partir de 13h et jusqu'à 15h30, les acheteurs auront le choix parmi près de 150 vélos d'occasion diagnostiqués tandis que la récupération de l'argent des ventes se fera de 15h30 à 16h30. Une pièce d'identité sera obligatoire pour déposer, essayer ou acheter un vélo.

Par ailleurs, de 13h à 15h30, il sera possible de faire marquer son vélo avec un bicycode pour trois euros. Pour cela, il est impératif d'être en possession d'une preuve d'achat et d'une pièce d'identité. Ce numéro d'identification unique est à faire graver sur le cadre. Il est relié à un registre national, où sont inscrits les noms et cordonnées des propriétaires. Ce dernier est consultable par les forces de l'ordre. Lorsque la police ou la gendarmerie découvrent des vélos volés, ils peuvent contacter facilement les victimes.

Il est également possible d'aller faire marquer son vélo au 244 rue Garibaldi à la Maison du vélo de Lyon du mercredi au samedi de 14h à 18h (19h le jeudi et vendredi).


A+
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 02 sept. 2019, 21:55

Le giratoire... ou le rond point, au choix. Pacificateur pour le trafic routier, les cartons y sont quand même moins violents qu'à des carrefours à angle droit avec feux, stop ou céder le passage...
Sauf qu'à vélo, c'est bien plus chaud qu'un carrefour classique !

En Suisse, ils cherchent à sécuriser la traversée pour les vélos, mais il faut dire que la méthode serait à hauts risques en France ; jugez plutôt :
https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevois ... y/11971284

Il y en a de toutes sortes. Des tout petits, des très grands, des beaux, des laids… Les giratoires, appelés aussi ronds-points, ont fleuri en ville comme dans les campagnes. Ils sont censés fluidifier le trafic. Certes. Mais pour les cyclistes, ils représentent souvent un casse-tête. Comment les aborder, où se placer? Raison pour laquelle Pro Vélo et la police genevoise ont lancé ce lundi une campagne de sensibilisation.

Dangereux les giratoires? En tout cas pour les deux-roues non motorisés. Quelques chiffres pour s’en convaincre. À Genève, dans ces aménagements, un accident sur six implique un cycliste, lequel n’est fautif que très rarement (dans 5 à 15% des cas sur les trois dernières années, selon les statistiques fédérales). En 2017, toujours sur les giratoires genevois, 19 accidents impliquant des cyclistes (vélos électriques compris) ont été recensés, dont 17 ont débouché sur des dommages corporels. L’an dernier, bis repetita: 17 heurts enregistrés, avec toujours de graves conséquences (14 dommages corporels). Mais que faire pour endiguer ce fléau?


Occuper le milieu de la route

Il s’agit d’abord de connaître les bons comportements à adopter. Le Bureau de prévision des accidents (BPA) les a répertoriés (lire ci-contre). «Le plus important pour les cyclistes, c’est de rouler au milieu de la chaussée dans un giratoire, afin d’être bien visible des autres usagers», indique le major Patrick Pulh, chef de la police routière genevoise. Ce comportement, assez méconnu, est autorisé par la loi. Son but est simplement d’empêcher les autres véhicules de dépasser un cycliste.

«Souvent, les cyclistes eux-mêmes ne connaissent pas cette disposition, renchérit Alfonso Gomez, président de Pro Vélo Genève. En arrivant sur un giratoire, ils sont parfois démunis. Ils hésitent à se mettre au milieu de la chaussée, de peur d’être klaxonnés, et préfèrent rouler près du bord extérieur. Or là, ils se mettent en danger.»


La réalité du terrain

Ce lundi, Pro Vélo est donc passé à l’action afin de sensibiliser principalement les cyclistes, car il est difficile d’arrêter les automobilistes en pleine circulation… Emplacement choisi, le giratoire entre les rues François-Dussaud et Hans-Wilsdorf, aux Vernets. Entre 16 h et 18 h, le trafic s’intensifie. Premier constat, une bonne moitié des cyclistes interrogés par les membres de Pro Vélo ne savent pas qu’ils ont avantage à rouler au milieu de la chaussée. Pour les guider, de gros points rouges avaient été tracés sur le bitume. Autre observation, il est très difficile pour un cycliste d’occuper le milieu de la route avant même d’entrer sur le giratoire – ce qui est pourtant recommandé – si les voitures sont déjà encolonnées.

«J’ignorais ces règles de circulation, moi j’aurais longé le bord droit du giratoire, reconnaît Vanessa, 21 ans. Je vais tester.» Et pour sortir du rond-point? «Là, j’indique toujours ma direction avec mon bras, afin d’éviter les mauvaises surprises.» Un comportement correct, mais malheureusement trop rarement observé ce lundi…

«Ah bon, il faut rouler au milieu de la chaussée? s’étonne Muriel, 45 ans. Moi, je reste à droite, sinon j’ai l’impression de ne plus pouvoir ressortir du giratoire! Et malgré tout, sur celui-là, j’ai toujours un peu peur, car les voitures essaient souvent de me dépasser.»


Sensibiliser, mais aussi sévir

Très visible avec son gilet jaune fluo, Sébastien, 48 ans, semble plus au fait: «J’ai en effet lu ça dans la presse. Cela dit, c’est bien de sensibiliser les gens sur les giratoires, mais en matière de comportement routier, les cyclistes ne montrent vraiment pas l’exemple. Je dois être le seul c… qui s’arrête au feu rouge! Il faut que les gendarmes sévissent davantage. Et qu’on augmente l’amende. Je vous jure qu’il y a de la thune à se faire!»

C’est aussi l’avis d’Alfonso Gomez: «La sensibilisation, c’est important, mais nous aimerions des contrôles plus fermes, notamment sur les pistes cyclables.»

Qu’en pense la police? «Nous menons deux à trois opérations de sensibilisation par semaine, relève Patrick Pulh. Ces actions, dont certaines sont ciblées sur les giratoires, ont un but éducatif, et ce pour tous les usagers de la route. La répression intervient dans un second temps. Un véhicule qui coupe la route à un cycliste, un non-respect de priorité ou un comportement visant à intimider un autre usager sont passibles d’une amende.»

Créé: 02.09.2019, 20h31


Moralité, si vous allez en Suisse prochainement, prudence accrue et méfiance dans les ronds points !
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 16 sept. 2019, 22:27

En matière de hachoir, on s'y connait par ici.
Le pont de la Mulatière, par exemple, avec sa piste cyclable en réfection, est une belle démonstration de dangerosité ; même avec l'aménagement qui se termine, il y a encore loin avant d'obtenir quelque chose de correct.

Déjà, elle est à un seul sens. Un peu bizarre, non ? Vous allez bosser le matin, trop tard, terminé. Pas le droit de rentrer chez vous le soir,dans l'autre sens...

... et puis, au fil des projets et des variations des lignes de crédit, sa largeur a été rabiotée. On reste sur des niveaux d'investissement conséquents, mais le résultat est passé dans la zone sombre : plusieurs parties sont même critiques en matière de sécurité, et pour avoir essayé, on rentre dans la zone de danger permanent ; par jour de vent, impossible de tenir une trajectoire sécurisée, et donc dépasser un cycliste moins rapide relève de l'acrobatie pure et simple.

Je ne suis pas le seul a avoir relevé le truc : https://www.lyoncapitale.fr/actualite/l ... mulatiere/

Ya un os.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar Nat » 17 sept. 2019, 09:16

Oyé bonnes gens !
L'enquête FUB pour la deuxième édition du baromètre des villes cyclables est ouverte !
C'est par ici: https://www.parlons-velo.fr/
Vous pouvez remplir le questionnaire pour plusieurs communes (1 par commune).
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar nanar » 15 oct. 2019, 12:19

Salut,

https://www.liberation.fr/planete/2019/ ... es_1733669


Savinien de Rivet, pour Libération a écrit :Les cyclistes commettent beaucoup moins d'infractions que les automobilistes

Contrairement à une idée reçue, le taux d'infraction des cyclistes est très largement inférieur à celui des automobilistes. C'est en tout cas le résultat d'une étude danoise basée sur de nombreuses observations du comportement aux intersections.

A l’aide de données provenant de caméras placées dans les carrefours de nombreuses grandes villes du pays, l’autorité routière du Danemark a observé le comportement des cyclistes. Le constat : en ville, ils commettent beaucoup moins d’infractions routières que les automobilistes. Sur un total de 28 579 passages d’intersection par des cyclistes, le pourcentage d’infraction est inférieur à 5% lorsqu’il existe des infrastructures cyclables, 14% lorsqu’elles sont inexistantes. L’infraction la plus répandue à vélo est le déplacement sur le trottoir.

Parallèlement, les autorités routières danoises ont recensé un taux d’infraction de 66% chez les automobilistes en ville, principalement des excès de vitesse. Les conclusions sont les mêmes que celles d’une étude parue l’année dernière, cette fois sur un échantillon de 80 000 passages d’intersections. A Londres, une étude conduite il y a quelques années par l’autorité des transports, concluait qu’environ 16% des cyclistes y commettent des infractions.

Les infractions des cyclistes, moins nombreuses mais plus visibles que celles des automobilistes

Le constat peut étonner. Les cyclistes ont souvent la réputation de prendre de nombreuses libertés avec le code de la route, notamment de griller des feux rouges. C’est surtout que les infractions commises par des cyclistes sont en général plus visibles : griller un feu rouge ou rouler sur un trottoir se voit davantage que les infractions commises régulièrement par des automobilistes en ville : excès de vitesse, refus de priorité à un passage piéton, usage de klaxon en absence de danger immédiat, oubli de clignotant, dépassement d’un cycliste à moins d’un mètre. Ces infractions sont souvent trop peu visibles ou trop habituelles pour être remarquées. En outre, de nombreux feux rouges en villes sont équipés de panneaux autorisant les cyclistes à passer, souvent pour tourner à droite, ce qui peut donner l’illusion d’une infraction.

On ne dispose malheureusement pas encore d’études de ce type en France.
On sait cependant que les infractions commises par les automobilistes y sont nombreuses.
Selon la plupart des tests effectués, en l’absence de ralentisseurs, d’embouteillages ou de radars, une majorité d’automobilistes français ne respecte pas les zones 30. Et les remontées de données de vitesse des véhicules en free floating des villes européennes montrent que selon les villes, la limite de 50 km/h en ville est franchie dans 35% à 75% des cas.

L’influence des pistes cyclables

Le nombre d’infractions commises par les cyclistes baisse drastiquement en présence de pistes cyclables. Au Danemark, le taux d’infraction est même trois fois moins élevé. Mais les infrastructures cyclables ont également un impact positif sur la mortalité routière urbaine en général.

Des chercheurs de l’Université de Denver ont analysé les données d’accidentologie de 24 grandes villes américaines sur une période de treize ans en étudiant les variables sociologiques, démographiques et leurs infrastructures. Selon leurs conclusions, le facteur le plus influent dans la baisse du nombre de morts sur les routes est l’existence de pistes cyclables. Plus une ville comporte d’infrastructures cyclables, plus ses rues sont sûres pour la totalité de ses habitants (pas seulement pour les cyclistes).

Selon l’étude, ce type d’infrastructure dans les villes y réduit la mortalité routière de 44% en moyenne et le nombre d’accidents graves de 50%. A Portland, où de nombreuses pistes cyclables ont été installées, la mortalité a même été réduite de 75% entre 1990 et 2015. La ville de Davis en Californie, considérée par beaucoup comme la capitale du vélo aux Etats-Unis, est également celle où la proportion de morts sur la route par habitant est la plus faible du pays, dix fois inférieure à la moyenne nationale.

En Europe également, selon une étude de l’OCDE, plus une ville est équipée de pistes cyclables, plus le risque d’un accident mortel est faible.


A+
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 16 oct. 2019, 13:02

Heu... j'ai un peu de mal avec la tentative de démonstration. Les constatations d'ailleurs me semblent 'transposables de façon résistible' à l'environnement lyonnais.

A titre de comparaison, le comportement routier / civilisé des automobilistes danois est un poil différent, et les mauvaises habitudes d'ici semblent moins fréquentes chez eux (infos / relations de voyage d'amis qui y ont trainé leurs vélos là bas), ce qui relativise la transposition. Je rassure tout le monde, il y a aussi des abrutis, faut pas croire... >:D

Un détail qui a son importance : à Lyon, le gros des automobilistes à pris le pli de rouler à peu près dans les files tracées au sol, y compris dans les zones avec plusieurs files (3 / 4) parallèles ; c'est loin d'être le cas partout (en France), et là où on case 3 files à largeur équivalente, ailleurs il n'y en a que 2, voire une et 1/2... Quoi Paris ? Quoi, l'Idf ? >:D

L'arrivée progressive mais massive du 'monde cyclable', perçue comme une intrusion par certains automobilistes bien bourrins, équivaut à l'empiètement sur ce gabarit tracé et accepté ; combiné à des comportements parfois improvisés de la part de cyclistes qui ne possèdent pas les éléments d'usage du vélo (fréquemment 'je m'en tape' aussi, 'z'onka faire attention à moi') et se déplacent avec le logiciel 'mode piéton' activé, on tient un cocktail brutal. Il faut que ça se normalise, mais il y a encore de gros progrès à faire de part et d'autre.

Et puis, et puis... les lyonnais ont du mal, mais les plaques hors département encore plus. Il faut se méfier systématiquement, la prise en compte de la densité cycliste lyonnaise n'est pas un réflexe partout...



Autre sujet : la rue Edouard Herriot, je le confirme, est désormais un hachoir à vélos. C'est officiel. Surtout n'y passez pas (à vélo) !
On a de magnifiques tracés au sol, malheureusement ils sont totalement hors sujet ! testé avec un S1 et un 27, ça passe pas. On ne met pas un bus + un vélo à doubler dans un sens, déjà. Mais on croise encore moins le bus en étant sur le contre sens vélo.

600k€ pour ça, on est plusieurs à avoir du mal à rester sur la selle de nos vélos.


Juste histoire de dire : c'était si démesurément insupportable de maintenir les sens de circulation de la voirie, sans chichi ? nord sud par Chenavard, sud nord par E.Herriot ?

Edit : ça a aussi fleuri dans not' quartier de Montchat. ::) :angel:

Tartinage de blanc partout, dans toutes les p'tites rues. Très sympa, sauf que les stationnements n'ont pas été réglés pour qu'ils soient positionnés sur le coté droit, permettant la vision par le rétro avant de sortir de la place ou de la voiture. La sortie de la place en étant garé à gauche se fait dans l'esprit roulette russe : on voit dans le rétro ce qui est susceptible de venir de l'arrière, mais on ne voit absolument pas le vélo qui vient en face, et qui n'est visible qu'au ras du capot. Quand on démarre.

Et paf ; le vélo.

Initiative louable. Excès d'enthousiasme probable. Traduction technique discutable.

Pour info, jusqu'à présent dans not' quartier, cela se passait pas trop mal, avec des progrès légers à apporter, principalement en matière de pacification de la vitesse sur certains axes, en sachant pertinemment que les abrutis habituels n'en ont rien à taper, et continuent de champignonner en vue de scrafer les p'tites vieilles qui promènent Médor sur les passages piétons.

La seule chose réellement à faire aurait été l'organisation d'une bande cyclable double sens sur Ferdinand Buisson, suffisamment large pour l'accueillir sans gros travaux, l'essentiel des cyclistes se serait naturellement reporté dessus pour éviter le péril du cours Dr Long. Et vu le trafic sur les rues transversales, pas de souci de cohabitation. Au lieu de cela, bien que la vitesse ait été ponctuellement abaissée à 30, aucun aménagement sinon le début de matérialisation par quelques logos du double sens cyclable. Cela fait très très léger en matière d'anticipation et de prise en compte de la sécurité.

Une rumeur circule : ce serait probablement l'agité du bocal pro vélo (via son asso) qui hurle aux petits pois à propos de tout et de rien en matière de vélo, qui roule très dangereusement sur Montchat depuis des années en estimant que c'est aux autres de lui faire place, qui serait à l'origine de la décision électorale d'aménagements voyants mais mal foutus. Si c'est le cas, c'est dommage et contreproductif en matière d'interactions vélos / environnement... les cyclistes locaux étant nettement plus civilisés et mesurés, et méritant mieux.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar amaury » 16 oct. 2019, 18:17

BBArchi a écrit :[...]combiné à des comportements parfois improvisés de la part de cyclistes qui ne possèdent pas les éléments d'usage du vélo (fréquemment 'je m'en tape' aussi, 'z'onka faire attention à moi') et se déplacent avec le logiciel 'mode piéton' activé, on tient un cocktail brutal. Il faut que ça se normalise, mais il y a encore de gros progrès à faire de part et d'autre.

Ce que j'ai mis en gras est effectivement ce que je constate chaque jour sur mon vélo. Les Berges du Rhône sont assez révélatrices de ce manque de culture vélo. Lorsque deux vélos se croisent sur une piste cyclable, on n'est pas obligés de respecter de façon basique la priorité à droite sans pour autant se gêner... sous réserve que celui qui ne la respecte pas indique bien au préalable son changement de direction pour que l'autre puisse anticiper. Or, ils sont très rares ! Une amie me disait récemment qu'après un passage à Copenhague, on ne peut que réaliser que la masse critique vélo impose en corollaire d'adopter certains réflexes pour éviter les incidents (je ne parle pas d'accidents, ce serait trop fort) :
Image
Source = http://cycleguide.dk/2010/05/hand-signals/

Et puis, et puis... les lyonnais ont du mal, mais les plaques hors département encore plus. Il faut se méfier systématiquement, la prise en compte de la densité cycliste lyonnaise n'est pas un réflexe partout...

De façon empirique, je me suis fait aussi la même remarque. Lorsque les conditions de circulation ne sont pas spécialement contraintes (ex. largeur d'un axe très faible), celui qui passe près (ou se rabat proche) est généralement équipé d'une plaque autre que 69. Même si la plaque ne suffit plus aujourd'hui pour déterminer exactement l’origine géographique, c'est assez bon signe dans la mesure où les automobilistes urbains sont plus habitués à côtoyer des cyclistes.
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar man-x86 » 16 oct. 2019, 23:44

BBArchi a écrit :Heu... j'ai un peu de mal avec la tentative de démonstration. Les constatations d'ailleurs me semblent 'transposables de façon résistible' à l'environnement lyonnais.

A titre de comparaison, le comportement routier / civilisé des automobilistes danois est un poil différent, et les mauvaises habitudes d'ici semblent moins fréquentes chez eux (infos / relations de voyage d'amis qui y ont trainé leurs vélos là bas), ce qui relativise la transposition. Je rassure tout le monde, il y a aussi des abrutis, faut pas croire... >:D

Un détail qui a son importance : à Lyon, le gros des automobilistes à pris le pli de rouler à peu près dans les files tracées au sol, y compris dans les zones avec plusieurs files (3 / 4) parallèles ; c'est loin d'être le cas partout (en France), et là où on case 3 files à largeur équivalente, ailleurs il n'y en a que 2, voire une et 1/2... Quoi Paris ? Quoi, l'Idf ? >:D

L'arrivée progressive mais massive du 'monde cyclable', perçue comme une intrusion par certains automobilistes bien bourrins, équivaut à l'empiètement sur ce gabarit tracé et accepté ; combiné à des comportements parfois improvisés de la part de cyclistes qui ne possèdent pas les éléments d'usage du vélo (fréquemment 'je m'en tape' aussi, 'z'onka faire attention à moi') et se déplacent avec le logiciel 'mode piéton' activé, on tient un cocktail brutal. Il faut que ça se normalise, mais il y a encore de gros progrès à faire de part et d'autre.

Et puis, et puis... les lyonnais ont du mal, mais les plaques hors département encore plus. Il faut se méfier systématiquement, la prise en compte de la densité cycliste lyonnaise n'est pas un réflexe partout...


J'ai vraiment l'impression de risquer l'accidents et de voir un paquet de comportements dangereux à chaque coin de rue quand je dois circuler dans Lyon, peu importe le moyen de déplacement :crazy2:, et que ça va un peu mieux dans les endroits moins peuplés.

Je pense que le premier point est de faire comprendre à tous les neuneus qu'ils ne sont pas seuls sur la route, et qu'être pressé ou être un professionel n'est pas une excuse pour faire n'importe quoi.
Après, la densité de voitures est un problème, mais les TC sont aussi améliorables pour avoir une meilleure alternative (rien qu'un TER qui fait le trajet Saint-Priest - Perrache en ~15 min contrairement au T2 qui met près d'une heure ferait une bonne branche de RER).

BBArchi a écrit :Autre sujet : la rue Edouard Herriot, je le confirme, est désormais un hachoir à vélos. C'est officiel. Surtout n'y passez pas (à vélo) !
On a de magnifiques tracés au sol, malheureusement ils sont totalement hors sujet ! testé avec un S1 et un 27, ça passe pas. On ne met pas un bus + un vélo à doubler dans un sens, déjà. Mais on croise encore moins le bus en étant sur le contre sens vélo.

600k€ pour ça, on est plusieurs à avoir du mal à rester sur la selle de nos vélos.


En effet, une partie des double-sens cyclables Lyonnais et Villeurbannais sont inutilisables et plutôt dangereux en pratique...

amaury a écrit :
BBArchi a écrit :[...]combiné à des comportements parfois improvisés de la part de cyclistes qui ne possèdent pas les éléments d'usage du vélo (fréquemment 'je m'en tape' aussi, 'z'onka faire attention à moi') et se déplacent avec le logiciel 'mode piéton' activé, on tient un cocktail brutal. Il faut que ça se normalise, mais il y a encore de gros progrès à faire de part et d'autre.

Ce que j'ai mis en gras est effectivement ce que je constate chaque jour sur mon vélo. Les Berges du Rhône sont assez révélatrices de ce manque de culture vélo. Lorsque deux vélos se croisent sur une piste cyclable, on n'est pas obligés de respecter de façon basique la priorité à droite sans pour autant se gêner... sous réserve que celui qui ne la respecte pas indique bien au préalable son changement de direction pour que l'autre puisse anticiper. Or, ils sont très rares !

J'ai l'impression que c'est un peu à l'arrache avec n'importe quoi sur les pistes-cyclables, dans la même idée que la circulation en Asie du sud-est :crazy2:. Mais ça ne doit pas être impossible à régler :police:.

amaury a écrit :
Et puis, et puis... les lyonnais ont du mal, mais les plaques hors département encore plus. Il faut se méfier systématiquement, la prise en compte de la densité cycliste lyonnaise n'est pas un réflexe partout...

De façon empirique, je me suis fait aussi la même remarque. Lorsque les conditions de circulation ne sont pas spécialement contraintes (ex. largeur d'un axe très faible), celui qui passe près (ou se rabat proche) est généralement équipé d'une plaque autre que 69. Même si la plaque ne suffit plus aujourd'hui pour déterminer exactement l’origine géographique, c'est assez bon signe dans la mesure où les automobilistes urbains sont plus habitués à côtoyer des cyclistes.


Au contraire, j'ai pris l'habitude de beaucoup me méfier de tout ce qui a une plaque Française, et encore plus pour certains départements (Rhône, île-de-France, Sud-est) :crazy2:.

J'ai trouvé amusant qu'on me dise que ma façon de rouler à vélo était "surprenante" et "encore plus effrayante qu'au volant" pour avoir commencé à rouler comme en Allemagne, mais aux États-Unis.
Dans l'ordre des choses reprochées à vélo :
  • Vitesse trop élevée par rapport à ce que les automobilistes attendent d'un vélo
  • Excès de vitesse (la limite à 20km/h m'a paru excessivement lente, ça tombe bien que je n'avais pas de compteur :crazy2:)
  • Pas de ralentissement aux feux où je suis prioritaire (sauf que les automobilistes peuvent tourner à droite aux feux rouges et ne sont pas très attentifs)
  • Excès de prudence quand les piétons sont prioritaires
Ils m'ont aussi reproché des choses similaires en voiture (trop lent et prudent en ville, trop rapide en dehors :crazy2:).
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 16 nov. 2019, 18:07

Système sécurisé en cours de développement en Suisse, pour les rails à gorge susceptibles de se jeter méchamment et sans préavis sur les peuneux innocents des cyclistes inconscients qui passeraient à la portée de leur petits bras musclés...
Un petit morceau de caoutchouc...
:pouce:
https://www.20min.ch/ro/news/suisse/sto ... s-19638195

La vidéo est parlante !

En raison de leur structure poinçonnée, certains rails de tramway bâlois sont craints par les cyclistes. Selon l'Association suisse transports et environnement, cette technologie aurait provoqué de nombreux accidents depuis leur mise en place.

Alerté par ce problème, le Département fédéral des transports, de la construction et de l'urbanisme réfléchit à un nouveau système depuis 2018. En guise d'essai, les rails sont remplis d'un profil en caoutchouc, qui se comprime sous le poids du tramway, contrairement à celui du cycliste.

Dans un premier temps, la nouvelle installation sera testée par les deux-roues sur un site industriel à Füllinsdorf. «Nous ne commencerons un test à un véritable arrêt que si cette première phase s'avère positive. Ce qui pourrait être dans le courant de l'année 2021», déclare Adrienne Hungerbühler, responsable du projet.

En attendant, les pistes et leur résistance aux influences météorologiques seront mises à l'épreuve. Il convient également de définir si ces nouvelles installations pourraient être glissantes en cas de pluie et de neige.

L'un des premiers testeurs, Florian Schreier, se dit séduit par cette nouvelle adaptation, même en cas de temps humide: «Malgré un freinage d'urgence sur la surface mouillée, je n'ai pas perdu le contrôle de ma moto. Je me sentais en sécurité.»
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar xouxo » 18 nov. 2019, 15:25

Un bout de caoutchouc pour résoudre un problème... c'est tellement 20ème siècle !
...
Un appli connectée faisant du big data et du crowd sourcing ne permettait donc pas d'obtenir le même résultat :D ?
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 18 nov. 2019, 17:25

On pourrait effectivement se demander si en France il n'y aurait pas une s'tarte eupe en train de bosser sur le concept, vu le potentiel et le statut innovant ! ;D

En Suisse, en attendant cette nouvelle techno, ils se sont penchés avec des méthodes ancestrales 'so XXe' très archaïques, le caoutchouc ayant été inventé il y a trèèèèès longtemps.
Patience. ^-^
Dans quelques dizaines d'années, il seront arrivés au stade de la lampe à huile pour éclairer les chars à bancs à traction animale.
De gros progrès technologiques ont été observés récemment dans ce sens !
:funny:
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar nanar » 22 nov. 2019, 12:01

Salut

http://carfree.fr/index.php/2019/11/21/ ... more-42469

Luc Goffinet, pour Carfree a écrit :L’association cycliste « Paris en Selle » vient de publier un guide original pour de meilleurs aménagements cyclables. Librement inspiré du manuel néerlandais officiel, et de bons exemples étrangers, il propose une nouvelle vision pour les infrastructures cyclables, libérée des routines administratives et des conceptions traditionnelles en vigueur chez nous.

Si les Pays-Bas sont une référence en matière d’aménagements cyclables, rares sont ceux qui se sont plongés un jour dans le manuel officiel du CROW pour en comprendre les principes. On saluera donc cette initiative française de vulgariser ces concepts clairs, mais peu connus, pour aménager efficacement nos voiries pour le vélo.

Parmi les idées phares du guide, on retiendra qu’un réseau cyclable efficace imbrique deux types de réseaux qui se complètent:

1. Un maillage de rues apaisées à très faible trafic motorisé, où les voitures sont si peu nombreuses que les vélos circulent en toute tranquillité. Il ne s’agit pas d’un partage de la chaussée, mais d’une démotorisation de la rue qui permet aux vélos de circuler sans avoir à négocier avec plus fort qu’eux. Ces rues représentent environ 80 % de la ville.
2. Un maillage de pistes cyclables, notamment sur les axes de transit motorisé, avec des sites propres en section courante et des intersections sécurisées. Ces infrastructures couvrent les 20 % restants. Il ne s’agit donc en aucune façon de mettre des pistes cyclables dans toutes les rues de la ville.

On acquiesce aussi à l’idée que la mise en zone 30 de nos quartiers est loin de suffire pour sécuriser nos routes: « La notion d’apaisement est souvent associée chez nous à la modération de la vitesse du trafic motorisé (zone 30, zone de rencontre). Pourtant, une rue circulée à moins de 30 km/h mais où les vélos sont victimes de dépassements (rasants) incessants, obligés de rouler avec une ou plusieurs voitures collées au garde-boue ou contraints de se faufiler pour remonter un bouchon, est une rue qui offre une expérience stressante et dissuasive. »

Cela nous ramène à la hiérarchisation du réseau automobile. Donc à sa concentration sur certains axes pour concrétiser sa diminution à l’intérieur des quartiers: « Le volume du trafic motorisé doit impérativement être faible pour que les vélos circulent en toute tranquillité sur la chaussée. Le seuil de 2 000 véhicules/jour (et de 200 véhicules à l’heure de pointe ; un véhicule toutes les 18 secondes) est le niveau retenu aux Pays-Bas. Au-delà, le trafic motorisé devient trop stressant pour une majorité et la mixité n’est plus acceptable. »

Des aménagements efficaces

Autre enseignement que l’on partage tout à fait, la séparation n’est rien sans l’efficacité : « Un itinéraire avec de grands détours et plus d’attente, souvent inconfortable et sur le trottoir, bien que séparé du trafic, vide la séparation de son utilité car il sacrifie l’efficacité du vélo comme mode de déplacement. Aucun usager, même lent ou débutant, n’a envie de perdre du temps, de multiplier les zigzags et les ressauts ou d’être gêné par des piétons. »

Bien sûr le cadre légal et administratif en vigueur chez nous ne permet pas de transposer tels quels tous les schémas néerlandais. Ils sont néanmoins une source d’inspiration pour faire évoluer nos pratiques et nos guides de recommandations.

Au final, on salue cet énorme travail associatif de plus d’un an, mené par des experts de l’urbanisme cyclable, et qui a fait l’objet d’une mise en page professionnelle (144 pages d’explications, schémas et photos).


Le document de Paris en Selle est téléchargeable : https://parisenselle.fr/guide-amenageme ... -en-selle/

A+
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"Si vous ne considérez pas le vélo urbain comme une partie de la solution pour l'aménagement des villes, vous êtes une partie du problème."
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 21 déc. 2019, 12:00

Tiens, un peu HS, mais il semblerait que ce qui est observable depuis des dizaines d'années dans des environnements hautement construits outre Atlantique commence enfin à rentrer dans des têtes de linottes... >:D

Un autre phénomène est également présent du côté d'Incity : celui de l’îlot de chaleur. Ceux qui sont passés aux pieds de la tour durant la canicule ont parfois eu l'impression que le thermomètre grimpait d'un seul coup. Les arbres à proximité ont également particulièrement souffert cet été. La prochaine campagne pour les élections municipales et métropolitaines à Lyon devrait relancer le débat sur la construction des tours dans le contexte du dérèglement climatique


Ben oui, ce dérèglement localisé par la captation de chaleur et sa redistribution locale très brutale, de même que l'effet Venturi, sont des constantes très connues et parfaitement ignorées dans leurs effets. En tout cas, ce point est toujours soigneusement occulté par les vendeurs du concept d'IGH dont c'est le gagne pain ...

Il serait temps de reconnaitre que ce concept d'IGH n'a pas que le bon coté économique pour leurs constructeurs, mais qu'il y a aussi des effets secondaires gênants.

Sinon le courant d'air dans ce secteur, qui pose des problèmes de circulation piéton et vélo, ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on le remarque. Il semblerait que les concepteurs de la 'nouvelle' Part Dieu aient un peu fait l'économie de la prise en compte des particularités des vents lyonnais parfois puissants ; vent du Sud (aussi appelé le "vent des fous"*) comme du Nord, avec quelques tempêtes d'Ouest pour mettre de la variété : l'effet est à chaque fois différent, et pourrait être modélisé pour la prise en compte au niveau des aménagements au sol. Mais cela semble avoir été oublié (problème de coûts d'études, certainement... ::) )


* chaud et sec, il entraîne une déshydratation avec légers troubles du comportement : à une époque où on n'avait pas bien fait le lien physique entre la soif et le fonctionnement dégradé du cerveau irrigué par un sang moins fluide de ce fait, la corrélation avait été faite, et l'expression est née. :)
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 10 janv. 2020, 19:56

...retour au sujet, avec un coup de gueule monumental à l'encontre des responsables et auteurs collectifs du massacre de vélos en stationnement à Lyon très récemment. >:( :idiot2: :tickedoff:

A la fourrière, on stocke 'normalement' les voitures dont l'enlèvement a été réalisé : si possible côte à côte et pas l'une sur l'autre, accessibles pour pouvoir les sortir, éclairées pour voir l'état, et l'état des lieux de la carrosserie soigneusement noté pour éviter toute 'incompréhension' avec d'éventuels propriétaires bien particuliers qu'il serait inconvenant de chagriner...

Imaginez vous deux secondes qu'on puisse les coltiner à la benne et la pelleteuse, pour les ranger en tas sur 4 ou 6 véhicules l'un sur l'autre contre un mur dans un coin de hangar, en leur ayant au préalable pété le Neiman et les dispositifs de sécurité embarqués de façon destructive et définitive ? Est-ce tout simplement concevable ? ???

Imaginez vous quelques secondes complémentaires que cet enlèvement puisse être organisé en oubliant de prévenir les automobilistes avec la signalisation appropriée sur place, à minima 48h à l'avance, comme cela doit être obligatoirement la règle pour pouvoir procéder à la verbalisation ET à l'enlèvement après accord d'un officier de police dûment habilité ? ??? :o

Imaginez vous que tout ceci puisse se passer dans une ville se revendiquant comme 'moderne' dans le peloton de tête des "villes qui comptent", pas spécialement référencée comme une annexe du tiers monde ?

... ébin c'est à Lyon, aujourd'hui, et pas plus tard qu'il y a quelques jours que cela s'est passé.

Et bien entendu, personne n'avait eu la moindre idée de réfléchir un poil avant, de se poser la moindre question, de mobiliser des parcelles de bon sens et de ranger la sottise absolue avant d'arriver à cette situation totalement invraisemblable, inimaginable ?
[align=center]Image[/align]
Balèze, hein ?

Tu fais l'effort de laisser ta bagnole de coté, de pédaler pour limiter la pollution, de consommer moins de place en ville,
Tu te payes un vélo, plus ou moins chouette, tu le soignes, et au final, la ville te remercie en te marchant dessus en t'expliquant en prime que c'est juste une grosse merde à l'état d'épave ?


Inadmissible ! des têtes doivent tomber ! rétablissons la guillotine pour inculquer aux successeurs une saine crainte et un exercice des responsabilités plein et entier !
Bon, je ne rigole qu'à moitié en fait.
Mais je peux dire que plusieurs amis concernés directement par cette invraisemblable boulette de pieds nickelé ont très mal apprécié, et qu'il va y avoir quelques suites... juridiquement irréprochables, elles, qui vont faire perdre du temps en plus des histoires de dédommagement. Beaucoup de temps.

Ce genre de situation et de résultat va produire exactement l'effet inverse de celui souhaitable, à savoir un report ou à minima un ralentissement de la tendance de passage au vélo en ville pour ceux qui hésitaient.

L'article en parle mieux que moi, et les associations vont certainement battre le tam tam histoire de bien mettre le nez dedans à tous ceux qui participent encore à ce genre d'attitude inadmissible vis à vis du vélo :
https://www.lyoncapitale.fr/actualite/m ... r-le-fond/
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar trambus » 13 janv. 2020, 13:51

Opposer TC et vélos, par vraiment d'accord.....
Je ne comprends pas trop personnellement....


https://www.isabelleetlevelo.fr/2019/12 ... -que-auto/
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar amaury » 13 janv. 2020, 19:36

J'ai écrit à l'auteure pour lui dire que la réflexion était fondamentalement biaisée par le fait que la base d'un réseau TC est l'application du droit au transport qui s'applique notamment à ceux qui ne peuvent pas se déplacer autrement soit de façon pérenne (perte d'autonomie...), soit de façon ponctuelle (charge, blessure...). Dès lors, la base du service ne peut pas être comptée comme un coût à comparer avec des modes de transport individuel (puisque pour ces usages-là, ils ne sont pas possibles) ni pour l'aspect environnemental (même raison). C'est d'ailleurs la même remarque qu'on peut faire aux calculateurs environnementaux : les résultats sont biaisés pour les mêmes raisons (intégrer comme pollution la part qui relève du droit au transport). Le propre des TC, c'est de diminuer leur impact par la massification.

La réflexion la plus logique, de mon point de vue, est celle qui pense les choses en réseau : puisque ceux qui basculent vers le vélo viennent souvent des TC, ne pas hésiter à développer le vélo pour faire de la place dans les TC pour des gens qui font pour l'instant en voiture des trajets qu'ils ne réaliseraient pas à vélo (cf. Frédéric Héran, notamment). Au final, le besoin de développement des TC perdure, de même que celui du vélo, seuls les gros axes routiers ne sont pas développés au profit de l'optimisation (voies TC, covoiturage...). Dans ce cas, la distance moyenne parcourue en TC augmente... et la base du raisonnement développée dans l'article tombe !

P.S. Pour le reste des articles, le blog est très intéressant. Je le consulte régulièrement depuis plusieurs années, notamment vis-à-vis du suivi de la réglementation liée au vélo.
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar nanar » 04 févr. 2020, 00:19

Copenhague sans pare-brise
Comment le vélo redessine la ville
Économique, bon pour la santé et l’environnement, le vélo revient à la mode. Mais, en dépit des promesses
électorales, cette tendance reste entravée par le manque d’infrastructures adaptées. La réussite de
Copenhague montre l’importance d’un réseau cohérent, pratique et sûr.

Un reportage de Philippe Descamps

Le cliquetis d’une roue libre, un éclat de voix, le cri d’une mouette... Copenhague résonne de sons étranges,
devenus inaudibles dans les villes envahies par le bruit des moteurs. Sur la piste du pont Langebro, un
quinquagénaire en costume-cravate file sur son vélo tout-terrain. Roulant plus tranquillement, un homme âgé
a pris soin d’emporter sa canne sur son porte-bagages. Un jeune en jean élimé trimballe un carton de bières
tout en doublant une jeune femme en robe chic et talons. Il n’y a pas de sociologie du cycliste dans la capitale
du Danemark : tout le monde ou presque (quatre habitants sur cinq) pédale, et en toutes circonstances,
comme l’illustre cette femme qui transporte quatre enfants dans la remorque de son vélo-cargo. On peut
même croiser sur sa selle M. Mogens Lykketoft, ancien président de l’Assemblée générale des Nations unies,
qui défend ce mode de déplacement comme le meilleur pour atteindre onze des dix-sept Objectifs de
développement durable que l’organisation internationale s’est fixés d’ici à 2030.

Depuis son ouverture, en juin 2014, les chaînes de télévision viennent du monde entier pour filmer le
« serpent cycliste », un pont de 235 mètres de long qui survole la piscine en plein air de Fisketorvet. Pratique,
élégant, il incarne à la fois le style danois et la naissance d’une voirie cyclable repensée en tant que telle, et
non comme un appendice du réseau pour engins motorisés. Avec 19 000 passages par jour, sa fréquentation
dépasse toutes les prévisions. Copenhague s’est fixé pour ambition qu’un déplacement sur deux vers le travail
ou le lieu d’études soit effectué à vélo en 2025. Et c’est déjà presque le cas : en 2018, la part du vélo dans les
déplacements quotidiens (« part modale ») représentait 49 %, contre 6 % pour la marche, 18 % pour les
transports publics et 27 % pour la voiture (1).

Par comparaison, elle n’est que de 4 % à Paris, et de 12 % à 16 % pour les villes françaises les moins en retard :
Bordeaux, Grenoble et Strasbourg (2).

S’il ne fallait qu’un chiffre pour résumer ce succès, on pourrait citer la dernière enquête d’opinion, selon
laquelle 77 % des Copenhaguois se sentent en sécurité quand ils circulent à bicyclette. « Le vélo est jugé
commode, fonctionnel. On aime que ce soit un peu modeste, explique Mme Marie Kåstrup, cheffe du
programme vélo de la municipalité. C’est un symbole de liberté, de santé, un plaisir simple auquel tout le
monde peut accéder. Il y a une dimension démocratique. » Cet engouement ne s’explique pas prioritairement
par le souci de l’environnement (seulement 16 % des réponses à l’enquête annuelle sur le sujet), ni même par
le faible coût (26 %) ou par le besoin d’exercice (46 %), mais d’abord par la rapidité et surtout la facilité
d’utilisation (55 % des réponses) de ce mode de transport dans une ville certes plate, mais venteuse, et
beaucoup moins dense que Paris. Cela passe par des infrastructures à la fois continues, rapides et
protectrices, conçues en fonction des usages et des besoins spécifiques des cyclistes.

Urbaniste et designer, gourou du retour de la bicyclette en ville, Mikael Colville-Andersen nous fait découvrir
quelques passages-clés. Il s’arrête au carrefour de Søtorvet : « C’était l’endroit le plus dangereux de la ville,
avec quinze blessés graves ou morts par an. Beaucoup de cyclistes ne respectaient pas le code de la route.
Mais ce sont eux les experts : ils passent tous les jours ! Il fallait les écouter. Les feux ont été décalés dans le
temps, pour donner quatre secondes d’avance aux cyclistes, et dans l’espace, pour éviter qu’ils soient gênés
par les voitures. Le trottoir qu’ils devaient emprunter pour ne pas être coincés est devenu une piste cyclable. Et
il n’y a quasiment plus d’accidents. »

Faciliter les déplacements actifs, qui présentent l’avantage de demander beaucoup moins d’espace que la voiture, suppose de faire l’inverse de ce qui a été fait partout depuis les années 1950 : rendre plus compliquéela circulation des automobiles et plus simple celle des piétons et des cyclistes. « Il faut se concentrer sur le design, poursuit Colville-Andersen. La beauté du réseau à Copenhague tient à une conception simple, uniforme et continue des infrastructures. Il en existe seulement quatre types. En fonction de la limite de vitesse imposée aux voitures, vous sélectionnez la plus appropriée. Ce modèle pourrait s’appliquer à toutes les rues du pays et à chaque ville du monde. »

Dans les secteurs résidentiels de proximité, où la vitesse est limitée à 30 kilomètres par heure, autos et vélos cohabitent sur la même chaussée. Cela fonctionne bien au Danemark, car les vitesses sont respectées et ces rues ne sont jamais utilisées pour le transit. Les voies limitées à 40 kilomètres par heure sont, elles, bordées de bandes cyclables, toujours à la droite de la circulation ou des places de stationnement quand il y en a. Le long des artères limitées à 60 kilomètres par heure, les pistes cyclables sont séparées de la circulation au minimum par une bordure, et souvent par des places de stationnement. C’est le type d’aménagement le plus remarquable, et dont la largeur ne cesse d’augmenter pour s’adapter à la fréquentation. La norme adoptée en 2011, PLUSnet, prévoit que deux personnes qui bavardent en pédalant de front puissent être doublées par une troisième, soit trois mètres... de chaque côté.
Enfin, lorsque la vitesse autorisée est supérieure, les itinéraires cyclables empruntent un parcours entièrement distinct de celui des voitures.

Les pistes cyclables déneigées avant les rues

Ces principes permettent de savoir constamment où se trouvent les vélos, ce qui assure confort et sécurité à
tous les usagers de la voirie. Les enquêtes d’opinion montrent d’ailleurs une grande satisfaction chez les
piétons. Beaucoup sont aussi cyclistes et, dans les rares espaces partagés, ils comprennent que le vélo va
ralentir, personne n’ayant besoin de s’arrêter pour se croiser. Colville-Andersen énonce ce qui devrait
constituer l’axiome de toute politique cyclable ambitieuse : « Il faut comprendre comment fonctionne le
cycliste. Ce qu’il redoute le plus, c’est de devoir s’arrêter. Pis encore : de devoir mettre pied à terre ! » Avec une
selle bien réglée, s’arrêter implique de devoir descendre du vélo, puis de dépenser quantité d’énergie pour
repartir.

Mais alors, comment résoudre l’équation des intersections ?
Nous découvrons la réponse en remontant les artères Østerbrogade et Nørrebrogade. En partant du centre-ville, on peut parcourir trois kilomètres sans interruption. Réglés sur une « onde verte » de 20 kilomètres par heure, les feux de signalisation passent au vert au rythme des cyclistes. Et, lorsqu’on ne peut pas faire autrement que de s’arrêter, une rambarde et un reposoir pour le pied droit permettent de ne pas avoir à descendre de selle. Chaque intersection fait en outre l’objet d’un marquage au sol précis et respecté. Sur les voies bleues, qui leur sont réservées, les cyclistes ne
subissent pas l’intrusion des voitures, qui doivent impérativement attendre leur tour (marqué souvent par un
feu), en particulier avant de tourner à droite.

Nørrebrogade est devenue l’avenue la plus cycliste d’Europe. En 2007, la décision de contraindre la circulation
automobile ne fut pourtant pas facile à défendre, se souvient M. Klaus Bondam, à l’époque maire adjoint
chargé des services techniques et de l’environnement : « J’ai reçu tellement de courriels haineux, de critiques
dans la presse. Les gens étaient en colère parce que nous avions pris la décision de changer les habitudes en
donnant la priorité aux piétons, aux cyclistes et aux transports publics. Beaucoup de commerçants semblaient
imaginer que seuls les automobilistes achetaient des vêtements et de la nourriture... Or on a aujourd’hui une
rue attractive, avec de nouveaux magasins. »

Le souci du détail s’observe à ces poubelles inclinées vers les cyclistes sur Østbanegade, ou à ces barrières
spéciales qui permettent de maintenir la continuité et la sécurité de l’itinéraire le temps d’importants travaux,
rue Nygårdsvej. La fréquentation renverse les priorités. Ainsi, en hiver, pour satisfaire le plus grand nombre,
les services techniques commencent par déneiger les pistes cyclables...

Une telle réussite attire journalistes et élus. Le président Emmanuel Macron n’a d’ailleurs pas manqué de faire
un tour de la ville à bicyclette lors de sa visite, le 29 août dernier. Mais l’absence d’intérêt de beaucoup de visiteurs pour les raisons profondes de ce succès a de quoi laisser perplexe. En témoignent les articles parus
dans la presse française généraliste, ou les choix faits, de retour en France, par deux élus écologistes,
M. Christophe Najdovski, le « M. Vélo » de Paris, et M. Yann Mongaburu, son homologue grenoblois.

Lors de la concertation présentée dans le document « Paris, capitale du vélo » fin 2014, cinq types
d’infrastructures étaient proposés aux Parisiens. Le modèle qui a fait ses preuves à Copenhague, baptisé par
les services techniques français « piste cyclable à hauteur intermédiaire entre trottoir et chaussée », n’y
figurait pas...
Autre exemple : les élus mettent en avant les « autoroutes à vélos » (rue de Rivoli ou boulevard de Sébastopol à Paris) ou « Chronovélo » (boulevard Agutte-Sembat à Grenoble). Il s’agit pour eux d’implanter des pistes bidirectionnelles sur des avenues comprenant de nombreuses intersections ; or les infrastructures de ce type sont bannies à Copenhague depuis plus de vingt ans. Elles s’avèrent deux fois plus dangereuses que les voies latérales. Les accidents ont d’ailleurs conduit Londres à détruire celle de Torrington Place pour adopter le modèle copenhaguois. Les pistes bidirectionnelles sont en revanche adaptées le long des fleuves, des canaux, des voies ferrées ou dans les zones périurbaines sans carrefour. Dans les autres villes françaises, l’essentiel des « pistes cyclables » ne sont que des marquages au sol le long des voitures en stationnement :
« Entre la portière du chauffeur et le trafic, l’endroit le plus stupide pour mettre des vélos », s’emporte Colville-
Andersen dans son ouvrage de référence (3).

Les engins en libre-service, un outil secondaire

Enfin, Paris, comme de nombreuses autres villes, a consacré l’essentiel de ses moyens financiers aux vélos en
libre-service. Le nouveau contrat du Vélib’ représente 600 millions d’euros d’argent public en quinze ans,
contre 150 millions d’euros seulement pour le plan d’investissement « vélo » de la maire Anne Hidalgo (2014-
2020). À Copenhague, ce service est limité à deux mille véhicules, essentiellement destinés aux touristes
effectuant de brefs séjours, qui n’ont pas le temps de louer un engin plus performant dans l’une des six cents
boutiques spécialisées. Le célèbre architecte et urbaniste danois Jan Gehl avait souligné le caractère
secondaire de cet outil dans son ouvrage paru en 2010 : « Les vélos en libre-service doivent être un élément
parmi d’autres d’une stratégie de développement de la culture cycliste, non leur fer de lance (4). »

Quant au concept d’« autoroute à vélos » (supercykelstier), il existe bien au Danemark, mais pas au centre-
ville. Les autorités de la région de la capitale (Hovedstaden) — 27 communes, 1,7 million d’habitants — ont
constaté que le retour de la bicyclette (lire l’encadré ci-dessous « Un combat minoritaire devenu consensuel »)
se faisait surtout à Copenhague (600 000 habitants) : le maillage des zones périurbaines pour bâtir un
véritable réseau cyclable rapide restait à construire. Les premières liaisons attirent déjà des novices, dont un
quart d’anciens automobilistes. Il faut dire que, quand on n’a connu que les embouteillages, ces « superpistes
cyclables » permettent une tout autre expérience des entrées de ville. L’itinéraire du Nord-Ouest, par
exemple, traverse la forêt de Vestkoven, loin de la circulation. La piste est large, bien entretenue, ombragée,
et n’interfère pas avec le parcours piéton contigu. Surprise : quand, au bout de plusieurs kilomètres, on croise
une route, le feu passe immédiatement au vert. Des capteurs placés sous la chaussée détectent l’arrivée des
cyclistes.

Le programme prévoit la construction de 750 kilomètres de superpistes en dix ans (2012-2022). Le coût
(300 millions d’euros), non négligeable, ne représente toutefois que le vingtième de celui du projet Fehmarn,
un tunnel autoroutier de 18 kilomètres en cours de construction entre l’archipel de Copenhague et
l’Allemagne. Un investissement qui encourage la pratique régulière du vélo s’avère très rentable lorsqu’on
calcule son rendement en prenant en compte non seulement les retombées économiques, mais aussi les
dépenses de santé évitées, explique Mme Sidsel Birk Hjuler, responsable des questions de mobilité pour la
région de la capitale : « En mai 2018, nous avons fait une analyse socio-économique des autoroutes à vélos en
appliquant la norme nationale du ministère des finances, qu’il faut suivre quand on bénéficie d’argent de
l’État (5). Le rendement socio-économique des infrastructures cyclistes, qui s’élève à 11 %, dépasse largement
celui de tous les autres types d’investissement : 3 % pour le métro ou 5,4 % pour le tunnel de Fehmarn. »« Pas seulement un loisir ou une lubie danoise »

Ce mode de calcul justifie de la même manière la construction de nombreux ponts ou passerelles dans la
capitale : « La sédentarité fait perdre 7 ans d’espérance de vie aux femmes et 6,9 ans aux hommes, explique
Mme Gitte Laub Hansen, chargée du projet activités physiques et alimentation à la Société du cancer danoise.
Depuis une quinzaine d’années, on connaît aussi ses liens avec le cancer. En outre, les convalescents
récupèrent bien mieux quand ils pratiquent une activité physique. » « Les bénéfices en termes de santé
publique sont vingt fois supérieurs aux pertes des accidents, complète Mme Kåstrup. Il est important de se
préoccuper des accidents, mais il faut surtout promouvoir le vélo. »

Une étude récente démontre que les cyclistes danois commettent beaucoup moins d’infractions que les
automobilistes, a fortiori lorsqu’ils ont des infrastructures appropriées (6). Entre 1995 et 2016, le nombre de
kilomètres parcourus à vélo dans Copenhague a doublé, et celui des victimes d’accident a été divisé par deux,
avec seulement un cas grave tous les 5,7 millions de kilomètres. Soit un taux de risque en chute libre, qui
confirme les conclusions de divers travaux internationaux : plus il y a de vélos, moins il y a d’accidents (7).
Pour favoriser la fréquentation des parcours périurbains, nécessairement plus longs, le Parlement danois a
décidé en juin 2018 de ne pas limiter la vitesse des vélos à assistance électrique à 25 kilomètres par heure,
comme c’est le cas en France. Les députés ont préféré faire confiance aux cyclistes, qui pourront rouler
jusqu’à 45 kilomètres par heure quand il n’y a personne, mais qui seront priés de ralentir ailleurs. Ceux qui
habitent loin du centre ou qui redoutent les intempéries peuvent aussi embarquer leur engin dans les
transports publics : dans le train, dans le S-tog (réseau express régional), et même dans le métro en dehors
des heures de pointe. Depuis que cette possibilité est gratuite, le réseau des transports publics a vu son
nombre d’usagers augmenter fortement. « Le vélo utilitaire doit être pris au sérieux, s’enflamme Mme Hjuler.
Ce n’est pas seulement un loisir ou une lubie danoise. On piétine dans beaucoup de pays d’Europe parce que ce
mode de déplacement n’est pas suffisamment pris en considération. »

Et tous les acteurs sont priés d’apporter leur contribution. Exemple avec l’entreprise Rambøll, implantée à
Ørestad, à cinq kilomètres au sud du centre-ville. Pourtant desservie par une autoroute, le train et le métro,
elle a mis le paquet pour inciter ses employés à choisir le vélo. Ils peuvent emprunter une « route verte », à
l’écart de la circulation. Arrivés sur place, ils disposent de nombreuses places de stationnement, à l’extérieur
quand il fait beau et à l’intérieur les jours de pluie. Une rampe permet d’accéder à deux cents emplacements
avec des casiers pour les vêtements, des séchoirs à chaussures, des douches et un jet pour laver sa bicyclette.
De nombreux chantiers sont en cours pour parachever ce succès, notamment en organisant mieux le
stationnement et en évitant les grappes de vélos que l’on rencontre près des gares. À l’échelle du pays, la
pratique est en baisse dans les régions rurales, qui ne bénéficient guère d’infrastructures. Une attention
particulière est portée aux enfants, dont la pratique est également en baisse au niveau national, de même que
dans tous les pays européens. Les quartiers neufs, comme celui d’Ejby, prévoient un réseau cyclable
entièrement distinct de la voirie motorisée entre les zones d’habitation et les établissements scolaires.
La mise en œuvre de cette volonté politique forte passe essentiellement par des services techniques pointus,
compétents, à l’écoute des usagers. Pour diriger cette équipe à Copenhague, c’est toutefois une littéraire qui
a été choisie, et non un ingénieur. La nomination de Mme Kåstrup, qui venait de rédiger une thèse sur la
culture du vélo et l’identité nationale du Danemark, témoigne d’une vision globale : « Il ne s’agit pas de
construire des pistes cyclables juste pour avoir des pistes cyclables, explique-t-elle. Ma formation littéraire
m’aide à garder la perspective générale d’une ville meilleure pour le plus grand nombre. Le vélo n’est qu’un
outil — très efficace si on fait les bons choix — qu’il faut intégrer aux transports publics, au développement
urbain, aux pratiques culturelles, à toutes les actions de la ville. »

Pour visiter le quartier historique de Christiania et les quais de l’Opéra, nous chevauchons un drôle d’engin à
trois roues, avec, à l’avant, une banquette confortable de deux places équipée d’une capote rétractable en cas
de pluie, et de couvertures si l’air se rafraîchit. Au guidon de ce triporteur à assistance électrique,Mme Pernille Bussone donne régulièrement rendez-vous à M. Finn Vikke, qui marche avec difficulté, devant la
maison de retraite où il réside. C’est parti pour une balade d’une heure ou deux, avec le sentiment, pour lui,
de retrouver « le droit au vent dans les cheveux », au ras de la chaussée, sans pare-brise...
L’association À vélo sans âge (8), qui les réunit, a vu le jour après une rencontre, en 2012, entre M. Ole Kassow
et une femme de 84 ans qui voulait revoir les lieux marquants de sa vie : « Après notre tour, elle s’est remise à
parler, raconte-t-il. Quelques jours plus tard, le directeur m’a appelé. J’ai eu peur qu’il m’apprenne une
mauvaise nouvelle. Mais non ! Elle avait raconté sa virée aux autres résidents, et ils voulaient faire la même
chose ! » Tout en étant au centre, le vélo apparaît là encore comme le véhicule d’une ambition qui dépasse la
question des déplacements urbains.

La balade se termine au restaurant, sur les nouveaux quais en bois de Kalvebod. Il s’agit plus précisément d’un
cykelkokken, un cyclorestaurant sur trois roues avec un réfrigérateur, un réchaud et de quoi servir une
vingtaine de personnes, qui mangent debout. À peine le repas achevé, profitant de cette belle journée d’été,
la plupart des convives sautent dans l’ancien port dépollué et nagent au cœur de la ville. Décidément, à
Copenhague, on cultive le goût des plaisirs simples.

Philippe Descamps

(1) Sauf mention particulière, toutes les données chiffrées viennent de « Copenhagen city of cyclists. The
bicycle account 2018 », Copenhague, mai 2019.
(2) Frédéric Tallet et Vincent Vallès, « https://www.insee.fr/fr/statistiques/2557426 », Insee Première, n° 1629, Paris,
janvier 2017.
(3) Mikael Colville-Andersen, Copenhagenize : The Definitive Guide to Global Bicycle Urbanism, Island Press,
Washington, DC, 2018.
(4) Jan Gehl, https://journals.openedition.org/tem/2903 , Écosociété, Montréal, 2012.
(5) « https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1731007/ », Incentive, Holte, 30 mai 2018 (PDF).
(6) « Cyklisters adfærd i signalregulerede kryds », Rambøll, Copenhague, 1er mars 2019.
(7) Cf. notamment Peter Jacobsen, « https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1731007/ », Injury Prevention, vol. 9, n° 3, Londres, septembre 2003.
(8) Pour la branche française : https://avelosansage.fr/

Un combat minoritaire devenu très consensuel
https://www.monde-diplomatique.fr/2020/ ... AMPS/61370

il faut un état d’esprit très conservateur pour penser que les villes ne peuvent pas changer. Dans le contexte
européen, on devrait avoir appris qu’elles évoluent tout le temps, qu’elles se sont toujours adaptées. »
Directeur de la Fédération cycliste danoise depuis 2014, M. Klaus Bondam fut maire adjoint de 2006 à 2009. Il
était chargé des services techniques et de l’environnement, et responsable du plan vélo qui a transformé
Copenhague.

Longtemps cité ouvrière, la capitale du Danemark a connu son premier engouement pour la bicyclette... il y a
un siècle ! Comme dans la plupart des pays européens industrialisés, les années 1920 à 1940 y virent l’apogée
de ce mode de déplacement urbain. Mais, dès les années 1950, l’adaptation de la ville à l’automobile
provoqua ici aussi un effondrement général de la pratique. Sur le pont de la reine Louise, à l’entrée du centre-
ville, on dénombrait 62 000 passages de vélos par jour en 1949, et seulement 8 000 en 1970. Le nombre est
aujourd’hui remonté à 48 000...

En 1965, la ville relance un projet d’autoroute qui aurait pu défigurer le quartier de Vesterbro, avec douze voies de circulation. « Par chance, la municipalité était pauvre, elle n’en a pas eu les moyens », raconte Mme Marie Kåstrup, cheffe du programme vélo de la municipalité. « Vous noterez que le Danemark n’a jamais
eu d’industrie automobile, ajoute M. Bondam. Par de nombreux aspects, nous sommes très proches de nos
voisins suédois, mais eux ont deux constructeurs, Volvo et Saab, dont l’influence sur la planification urbaine a
été énorme. En France, vous avez Peugeot, Renault ou Michelin... »

Le projet d’autoroute urbaine est abandonné en 1972. Le choc pétrolier de l’année suivante élargit l’audience
des écologistes. Comme à Berlin ou à Paris, des manifestations imposantes, des « vélorutions », sont
organisées régulièrement devant la mairie. « Les Copenhaguois voulaient avoir accès à leur ville, à leurs rues,
que les pouvoirs publics redonnent la priorité aux piétons et aux vélos, commente Mme Kåstrup. Ici, ils ont fini
par être entendus... »

Les sociaux-démocrates, qui dirigent la commune depuis plus d’un siècle, s’ouvrent alors aux questions
environnementales et forment des coalitions qui vont des sociaux-libéraux à la gauche écologiste. Le retour de
la bicyclette est facilité par la subsistance d’infrastructures, et surtout d’une doctrine héritée du début du
XXe siècle : la protection des cyclistes par des itinéraires séparés, qui empruntaient initialement les pistes
latérales à la chaussée réservées aux chevaux.

La première piste cyclable en site propre date de 1915.
Réapparu très progressivement dans les politiques publiques à partir de 1982, le vélo fait de plus en plus
d’adeptes. Avant les élections communales de 2005, la congestion des pistes cyclables devient l’un des
problèmes les plus urgents. Première femme maire de la capitale (2006-2009), Mme Ritt Bjerregaard lance un
ambitieux plan d’investissement dans les infrastructures et la construction d’un réseau cohérent. À la veille de
la conférence mondiale sur le climat prévue à Copenhague en 2009 — qui se soldera par un échec , la
municipalité se fixe pour objectif d’atteindre la neutralité carbone dès 2025.

Lui aussi social-démocrate, le successeur de Mme Bjerregaard, M. Frank Jensen, entré en fonctions en 2010,
poursuit ce programme avec le soutien de l’opposition de droite. « On peut penser que la défense du vélo est
une idée de gauche. Mais c’est aussi un outil très efficace pour organiser la ville, la productivité, ce qui
correspond aux attentes des gens de droite, explique M. Bondam. Aujourd’hui, ce sujet fait quasiment
consensus, de l’extrême gauche à l’extrême droite — avec des nuances et encore quelques batailles sur le
stationnement, par exemple. » Autre particularité que l’on n’est pas près de voir à Paris et dans les autres
grandes villes françaises : ici, tous les conseillers municipaux roulent à bicyclette.

Philippe Descamps


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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar nanar » 06 févr. 2020, 23:59

Publication par la FUB du palmarès des villes cyclables

https://palmares.parlons-velo.fr/

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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 10 févr. 2020, 23:53

Bonsoir


Une info qui vient de sortir et qui me révulse profondément ; parce que bien qu’anecdotique, elle révèle une détérioration sourde, masquée, des règles de notre cadre de vie.
Les rapports entre administrés d’une part, et ceux qui ont sollicité la charge, les fonctions, et les métiers afférents dans ce but, d’autre part, s’éloignent de la nuance, du tact et du savoir vivre...

En préambule, et pour couper court à tout trollage : ok, d’accord, il y a d’autres nobles combats, d’autres causes justes, d’autres sujets d’indignation pour s’enflammer et sortir la sulfateuse à texte, toussa…

Mais là, on tient une illustration parfaite que ce n’est pas gagné…
Limites sombres de la condition humaine ? La quasi sottise crasse ?
Boule.
Pas boulette.
La grosse boule.

L’objet :

Souvenez vous, le 04 décembre, un cycliste était tué dans des conditions particulièrement atroces au carrefour de la Grande Rue de Saint Clair, de la route de Strasbourg, de la Montée des Soldats et du Pont Raymond Poincaré. Cela avait soulevé une émotion collective, juste & légitime.

C’était ‘l’accident de trop’.

À Lyon, les entrées et sorties de l'agglomération sont particulièrement redoutées par les cyclistes. Après la mort de l'un d'entre eux à Caluire, un vélo blanc a été installé à l’intersection de la Grande Rue de Saint Clair et de la Montée des Soldats, là où il n'y a pas d'aménagement cyclable.
Le 4 décembre, un cycliste a été tué par le conducteur d'un camion à Caluire, à l’intersection de la Grande Rue de Saint Clair, de la route de Strasbourg, de la Montée des Soldats et du Pont Raymond Poincaré. Aucun aménagement dédié n'est installé à cet endroit pour les usagers vélo, alors qu'il s'agit de l'un des points d'accès majeurs vers la ville de Lyon (lire ici). Pour La Ville à Vélo, en l'absence d'infrastructures, ce carrefour est "un verrou des mobilités pour le plateau nord".

Un vélo fantôme
Vendredi 31 janvier, une centaine de personnes ont tenu à se retrouver au carrefour, installant un nouveau vélo blanc en hommage au cycliste mort (le premier posé après l'accident a disparu). Ce "ghost bike", "vélo fantôme", a ainsi été soudé sur une barrière lors de cette manifestation qui a pris des allures des cérémonies. Les cyclistes ont une nouvelle fois fait part de leurs besoins d'avoir des aménagements dédiés sur ce carrefour actuellement dangereux.
Lors d'un comptage en décembre durant 1h30 en heure de pointe, 130 cyclistes avaient été recensés sur ce secteur par La Ville à Vélo. Si ce verrou était amené à sauter, il ne fait aucun doute que ce chiffre pourrait connaître une hausse exponentielle. A quelques semaines des élections municipales et métropolitaines, ce vélo blanc symbolise plus que la mort d'un cycliste, mais bien un secteur où personne ne veut qu'un tel drame ne se reproduise.

https://www.lyoncapitale.fr/actualite/c ... t-de-lyon/

Alors d’apprendre que ce symbole a été d’une part volé mais heureusement remplacé, puis qu’une opération de "salubrité publique" a été commanditée avec célérité pour l’enlever, quelques semaines seulement après sa mise en place au cours d’une cérémonie, cela fait désordre.

https://www.lyoncapitale.fr/actualite/c ... -la-ville/
Le deuxième "vélo fantôme", en hommage à un cycliste décédé à Caluire, a été retiré par les services de la ville. Une décision qui a provoqué l'émoi du côté des associations cyclistes.

"Prière de respecter ce vélo blanc à la mémoire d'un cycliste décédé ici". Vendredi 31 janvier, une centaine de personnes se sont rendues au carrefour de la grande rue de Saint-Clair et de la Montée des Soldats à Caluire, pour installer un "vélo fantôme". L'opération était en hommage à un cycliste décédé ici début décembre dans un accident.

Le premier vélo posé après ce drame avait disparu. Pour s'assurer que le nouveau reste, le "ghost bike" avait été soudé à une barrière, ce qui ne l'a pas empêché de subir le même destin. Cette nouvelle disparition a provoqué un vif émoi dans la communauté cycliste et les associations de l'agglomération. Une plainte avait été déposée auprès de la police, jusqu'à ce que l'on apprenne que l’enlèvement du vélo fantôme avait été demandé par les services de la ville.


Cela fait tache, même.

J’ai découvert l‘explication (?) des plus bancales proposée en face des interrogations, des demandes, et de l’émotion des personnes qui avaient eu l’initiative de ce symbole simple, plein de mesure, de tact et de délicatesse ; à l’échelle humaine, quoi…

Des ‘raisons de sécurité’.
Pour se rattraper, il est invoqué des raisons de sécurité.

Est ce sérieux ?

Ce carrefour ni vraiment rond point, ni vraiment autopont, ni vraiment carrefour à feux, est un des plus dangereux de l’agglomération.
Rien n’a été fait depuis des années pour le sécuriser.
Rien.
Plus rigolo - humour noir - on y a même greffé dessus une bretelle du périphérique !

Vélos / piétons : pas de quartier ! C’est un hachoir.
Je passe là avec systématiquement la trouille au ventre.
Idem pour les piétons, mamans / papas / nounous avec poussettes et les lardons dedans qui pratiquent quotidiennement une forme de roulette russe ; application d’un principe financiaro-darwinien, messieurs les décideurs, ou bien ?

Alors ce vélo blanc, au delà de la symbolique profonde et de la mémoire, c’est aussi une façon efficace de faire remarquer aux automobilistes que le carrefour est dangereux, autrement qu'avec une caméra très pratique pour essayer de retrouver une capuche après.

Comme un signal.

Comme ces silhouettes froides et noires au coeur brisé le long des nationales, quand un platane farceur a eu l’idée ‘sotte et grenue’ de faire une blague et de bousiller un conducteur qui passait par là juste à ce moment.

"Le vélo était stationné dans un virage, avec une silhouette dessus, c'était particulièrement dangereux. Une voiture qui l'aurait vu à la dernière minute aurait pu faire une embardée sur la gauche et rentrer dans un autre véhicule ou un cycliste", précise la ville. "La personne à qui appartient le vélo pourra le récupérer gratuitement à la fourrière. Si elle veut apporter à nouveau un témoignage sur le carrefour, il faudra faire une demande d'occupation de l'espace public. Il est possible d'avoir un symbole, mais pas là, pas à cet endroit, ce n'est pas possible. Nous pouvons échanger avec les associations avant", complète la ville qui ajoute ne pas être responsable du premier enlèvement.


On est ‘un peu beaucoup dans la plus parfaite et imparable mauvaise foi à l’échelle sous-planétaire’.

Une voiture qui l’aurait vu à la dernière minute...
Sérieusement ?
D’abord, une voiture, ça ne voit pas.
Ça se conduit et ça ferme sa gueule.
Si ça roule, en règle générale il y a quelqu’un derrière le volant et au dessus des pédales.

Un abruti en déplacement, en train de taper un sms (par exemple) ou de taper la discute avec un autre gus dans son genre, ça peut éventuellement voir à la dernière minute. Ou un particulier avec un indice de vison et des réflexes altérés.
Il peut même ne pas voir avant cette minute précisément, mais une grosse pelletée de secondes plus tard.
Après avoir tapé le vélo et le cycliste dessus, par exemple.
Les neurones ne sont pas multitâches.

Dans tous les cas, si le particulier au volant d’un véhicule de transport terrestre à moteur a vu à la dernière minute ce vélo attaché à la barrière, et qu’il en a perdu ses moyens, c’est qu’il roulait avec un style de conduite inadapté aux circonstances.

Donc mal et dangereusement.
Une embardée à gauche, et rentrer dans un autre véhicule ou un cycliste…
La, on en tient une majeure.
Faut la mettre dans un bocal de formol et la montrer à la Faculté de Médecine, pour les étudiants de première année.
L’auteur de ces mots embarrassés ne doit pas connaître ce carrefour.
Combien de cyclistes roulent A GAUCHE des véhicules / camions / bus / trolleys dans ce secteur ? ? ?

Ce n’est pas un vélo farceur, de la famille du platane spécial ci-avant.
Ce n’est pas non plus un vélo comme un autre.
Il est blanc.
Intégralement blanc.
Vous en connaissez beaucoup des cyclistes peints en blanc ?

Bon.
A partir de quel seuil de déconnexion de trucs basiques il faut continuer de légiférer ?

Quand tordra t-on le cou aux comptables intégristes cachés derrière leurs tableurs excel ou leurs slides pwp pour mettre en code des résultats accessoires et sans importance, au détriment de la logique et du sens pratique ? Quand est ce qu’on va sortir de cette logique mortifère et inhumaine ? Quand sera t-il re-devenu évident pour tous de re-vivre, re-travailler, re-faire des actions sur le terrain avec humanité, tact, et savoir vivre ?



J’aurais bien une tentative d’explication à proposer, pour conclure : tel qu’il se présente, ce vélo blanc est une sorte de gravier dans le brodequin des personnes qui étaient et qui sont encore en situation de sécuriser ce carrefour : comme une mauvaise conscience.
Et comme rien n’a été fait, c’est encore plus dérangeant...
De là à ce que la solution ‘pour se sentir mieux’ passe par une ‘évacuation au titre de la sécurité’… il n’y a qu’un pas.

Vraiment ?

Au boulot, décideurs en campagne électorale, qui ont sollicité, qui sollicitent un mandat, et surtout qui vont l’accepter : l’électeur attend des résultats concrets pour une ville belle, et pas un défouloir à greenwashing.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 09 mars 2020, 10:36

Il n'y a pas eu beaucoup d'empathie de la part des décideurs, sur cet enlèvement de symbole. >:( Pourtant, en période électorale...

Le problème majeur des cyclistes, depuis que la bagnole existe, c'est l'ouverture des portières conducteur à la volée, pendant que le conducteur s'occupe de s'extraire avec son p'tit bazar.
Pas de joker, le gnon direct, pleine face, avec l'angle de porte. Ca se termine en général assez mal. Pour le cycliste, hein, le conducteur de la voiture ne souffre pas trop. En général.

Donc, enfin, aujourd'hui, peut être pour essayer de faire une sorte de greenwashing techno, des constructeurs automobiles se penchent sur ce qu'il serait souhaitable de proposer en plus des options déjà vendues : un système avertissant les cyclistes que la porte va s'ouvrir.
...ébinsi. :)

https://www.leprogres.fr/magazine-autom ... e-cycliste
Détecter les cyclistes avant d’ouvrir la porte

L’”exit warning” est un système de détection, qui informe, sous forme d’alerte visuelle ou sonore les cyclistes ainsi que les occupants du véhicule lorsqu’il détecte l’ouverture d’une porte de voiture en stationnement pouvant provoquer une collision.

Le système peut même empêcher la porte du véhicule de s'ouvrir au moment où un cycliste ou une trottinette passe.


Comment ça marche ?

Les capteurs de l'"exit warning" analysent les mouvements des usagers de la route qui approchent, qu'ils soient à vélo ou en trottinette électrique, côté conducteur et passager du véhicule. Si le système détecte une ouverture de portière pouvant provoquer une collision, une alarme retentit.

Les LED rouges, sur le rétroviseur extérieur, et à l’intérieur des portes, clignotent pour avertir également le cycliste. Des tests seront effectués dans les prochains mois, pour s’assurer que la technologie s’adapte aux usagers et à tous les marchés avant, pourquoi pas, d’intégrer les véhicules de demain.


Encore une prothèse / assistance qui va déresponsabiliser un peu plus, très probablement. Et le jour ou le conducteur de ce type de voiture ainsi équipé repasse sur une voiture standard pour x raisons, strike.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar xouxo » 09 mars 2020, 11:34

Conclusion : si vous aimez le vélo, achetez une nouvelle bagnole pour sauver des Cyclistes !
Mais bon, sur le long terme, si une grande partie des véhicule deviennent équipé, ça pourrait quand même être positif! ... mais sans attendre ça : élagissement des piste /bandes cyclables ou piste cyclabe à droite du stationnement, ou suppression (ou déplacement) de la bande de stationnement.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar amaury » 09 mars 2020, 15:12

... en attendant, y'a une technique très simple et quasi-infaillible qui est enseignée dans les pays / villes où il y a beaucoup de cyclistes : ouvrir la portière avec la main opposée (ex. quand le conducteur sort, il ouvre la portière avec la main droite). Ce faisant, le corps pivote et on voit ce qu'il se passe. C'est sûr que c'est très "low tech" mais en tout cas, c'est disponible sur tous les modèles de voitures et pour tous les conducteurs ayant un bras droit...
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar nanar » 14 mars 2020, 00:32

Remarqué par La Ville à Vélo dans le programme de D. Kimelfeld :

Un escalier mécanique piéton vélo dans le tunnel de l'ancien funiculaire Saint Paul- Loyasse
Ce tunnel est-il assez grand ?

article sur l'escalier mécanique du Havre : http://aplemontphoto.blogspot.com/2007/ ... rency.html

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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar FORET » 30 mars 2020, 15:38

Dans les projets vélo on entend souvent parler d'un grand axe ouest est.. Pour quoi dans ce cas ne pas utiliser depuis le Rhone
- Le Pont de l'Université sur l'une des deux voies nord : ces deux dernieres sont relativement peu utilisées
- Les rues de l'Université et Marc Bloch qui disposent de 3 voies plus un couloir bus pratiquement inutilisé (sauf quand meme par les taxis) sans compter deux files de stationnement
- La Rue de l'Epargne actuellement à quatre voies largement superflues pour le trafic
- Enfin la rue Marius Berliet deux voies de circulation plus là aussi un couloir pratiquement inutilisé et une file de stationnement sans arbres
On se retrouve ainsi place du Bachut plus tres loin de la piste de l'Avenue Mermoz et en ayant desservi au passage le Parc Blandan et croisé la piste de Garibaldi si la transformation de cet axe est menée à son terme...
L'utilisation de ces rues serait quand meme plus aisée que de vouloir inserer une piste sur Berthelot
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar nanar » 15 avr. 2020, 23:38

Salut


Article de Lyon Capitale le15 avril 2020 par Florent Deligia
https://www.lyoncapitale.fr/actualite/l ... ambitieux/

Déconfinement : Lyon a moins d'un mois pour un plan vélo et piéton ambitieux

"Urbanisme tactique" ou comment repenser les déplacements en ville le plus rapidement possible, notamment pour les piétons et cyclistes. Cette technique d'aménagement permet le respect des distances lors du déconfinement, une fois l'épidémie de coronavirus COVID-19 maîtrisée. La métropole de Lyon a moins d'un mois pour développer un plan vélo et piéton ambitieux, tout en s'inspirant de ce qui se fait ailleurs. Explications et exemples dans le monde.

Les villes françaises, dont celles de la métropole de Lyon ont toutes été construites en laissant la majorité de l'espace aux voitures. Véhicules avec majoritairement une seule personne, pour une occupation de l'espace au sol essentiellement entre 6 et 8 m2 . À l'inverse, les transports en commun, le vélo ou la marche à pied ont un meilleur ratio "utilisation de l'espace public / pour nombre de personnes transportées". Ce n'est pas un scoop, depuis plusieurs années, de nombreuses photos et vidéo montrent la même rue uniquement occupée par des automobilistes, cyclistes, piétons ou usagers d'un réseau de bus.



La tendance récente dans une métropole comme Lyon était de redonner de la place aux transports en commun en site propre, à l'image de ce qui s'est fait pour la ligne C3 (doublée d'une bande cyclable où les vélos peuvent passer en priorité aux feux "dans l'ombre du bus"). L'effet voulu est simple : ceux qui l'empruntent ne subissent pas les bouchons et ne perdent pas de temps. En parallèle, les conducteurs coincés à côté, qui se font continuellement doubler par des modes plus efficients, peuvent décider de tenter l'expérience.

Et vient alors le coronavirus COVID-19

Le coronavirus COVID-19, le confinement, et la nécessité de maintenir la distance entre chaque usager de la rue ou dans les transports modifient aujourd'hui le paradigme. Le déconfinement pourrait accélérer les changements tout en apportant des nouveaux qui s'inscrivent dans un rééquilibrage de l'espace public en fonction de l'intérêt du plus grand nombre. Aujourd'hui, l'ensemble des acteurs des transports en commun s'inquiètent de ne pas retrouver tous leurs usagers immédiatement après le confinement, tout en devant régler la nécessité de maintenir la distance sociale entre eux. En parallèle, la crainte de voir le trafic automobile et une congestion plus forte est réelle (sachant qu'ajouter des routes ne règlent pas le problème, au contraire). Restent alors deux modes qu'il est possible de privilégier rapidement en leur redonnant de l'espace pour maintenir les distances sociales : la marche et le vélo. C'est là que l'urbanisme tactique entre en jeu.

Une tendance mondiale

Pour favoriser ces deux modes, l'urbanisme tactique préconise de mettre en place le plus vite possible des structures temporaires ou pérennes à l'image de plots, blocs de béton, qui permettent de reprendre de l'espace sur les zones dédiées aux voitures et d'offrir des voies protégées aux piétons et cyclistes. Il ne s'agit pas de bouter les voitures hors des villes, mais de procéder à un rééquilibrage dans un contexte où il est incontournable.

Plusieurs grandes métropoles ont ainsi commencé à mettre en place des initiatives de ce genre. Berlin a été l'une des premières avec ses pistes temporaires.

A Bogota, ce sont 76 km de nouvelles pistes cyclables qui sont ouvertes entre 6h et 19h30. Même aux Etats-Unis, pourtant considérées comme le royaume du tout voiture, l'initiative a été mise en place, comme à Boston.

La métropole de Lyon à la traine... comme les autres


Le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement vient de publier un guide "Aménagements cyclables temporaires et confinement : quelles opportunités ?" https://www.cerema.fr/fr/actualites/ame ... nt-quelles Ce dernier a vocation d'aider les collectivités françaises à mettre rapidement en place des infrastructures pour préparer le déconfinement. Selon le Centre, il n'y a aucun obstacle légal en France.

Image


Mon commentaire : il y a déjà dans l'agglomération Lyonnaise plus de km d'aménagements cyclables qu'à Bogotá ou Boston, pourtant bien plus peuplées. 8)

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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar nanar » 17 avr. 2020, 11:54

Tribune de La Ville à Vélo dans le Progrès

https://www.leprogres.fr/edition-lyon-v ... onfinement

« Le vélo est le mode de déplacement idéal pour le déconfinement »


Le Progrès publie une tribune écrite par Dorothée Appercel, co-présidente de La Ville à Vélo, et son équipe. L'association interpelle les élus locaux et la Métropole quant à la création de pistes cyclables temporaires en vue de la sortie du confinement. Jugés protecteurs et adaptés aux mesures de distanciation sociale, les déplacements à vélo doivent, affirme-t-elle, être privilégiés, sécurisés et renforcés.
16 avril 2020 à 16:00 | mis à jour à 16:49


« La sortie du confinement se prépare dès aujourd’hui. Pour offrir une alternative aux usagers des transports collectifs et éviter l’explosion du trafic automobile à l’issue du confinement, La Ville à Vélo appelle à une action immédiate de la Métropole de Lyon et de ses communes en faveur des modes actifs, dont le vélo. »

« Les Grand Lyonnais·es reprendront leur activité, progressivement, au cours du mois de mai. Ils ressortiront leur vélo, leur voiture, trottinette, moto, scooter… ou simplement leurs deux jambes. Cependant, les transports collectifs ne pourront pas garantir les conditions de distanciation physique, et leurs usagers auront besoin d’une alternative. »

« Garantir la distanciation physique et limiter le trafic automobile, principale source de pollution de l’air, reconnue comme un facteur aggravant les maladies respiratoires, sont des enjeux sanitaires majeurs au moment du déconfinement et ce jusqu’à la fin de l’épidémie. »

«Le vélo est doublement efficace contre le Coronavirus»

« Il ne suffit pas d’imposer des mesures de précaution aux citoyens, comme le port du masque ou la limitation du nombre de passagers par véhicule. Des alternatives doivent être proposées pour permettre à tou·te·s les Grand Lyonnais·es de se déplacer dans de bonnes conditions sanitaires. Le vélo en fait indéniablement partie ! En évitant les contacts interpersonnels et en permettant une activité physique régulière qui renforce le système immunitaire, le vélo est doublement efficace contre le Coronavirus : c’est le mode de déplacement idéal en cette période actuelle. »
« La Ville à Vélo encourage fortement la Métropole de Lyon et toutes les communes à ne pas rester sur la touche et à mettre en place rapidement des voies réservées aux cyclistes, ainsi que du stationnement dans les parkings en sous-sol et en voirie, afin de faciliter les déplacements à vélo. »

«Eviter la saturation des transports collectifs»


« Dans le monde entier, des métropoles comme New-York, Berlin, Oakland ou Mexico l’ont compris et ont déployé en quelques jours plusieurs dizaines de kilomètres d’aménagements cyclables temporaires pour permettre au plus grand nombre de se déplacer à vélo ou en trottinette et éviter la saturation des transports collectifs. Au regard de la baisse massive du trafic individuel motorisé, des voies de circulation, voire des rues entières sont réservées aux cyclistes et aux piétons, des voies cyclables existantes sont élargies et le trafic motorisé est apaisé sur de nombreux axes. »

« Des milliers de cyclistes et autres usagers se sont immédiatement approprié ces nouveaux aménagements. La Ville à Vélo rappelle ainsi que le sentiment de sécurité est indispensable pour mettre en selle de nouveaux usagers. »

La métropole de Lyon saura-t-elle se préparer au déconfinement ? »


« Quid des initiatives françaises ? Les villes de Montpellier et Paris annoncent qu’elles mettront en place des aménagements cyclables temporaires. Plusieurs collectivités en Seine-Saint-Denis souhaitent également massivement favoriser les déplacements à vélo à l’issue du confinement. La métropole de Lyon, saura-t-elle se préparer au déconfinement ? »

« La Ville à Vélo encourage fortement la Métropole de Lyon et toutes les communes à ne pas rester sur la touche et à mettre en place rapidement des voies réservées aux cyclistes, ainsi que du stationnement dans les parkings en sous-sol et en voirie, afin de faciliter les déplacements à vélo de tou·te·s les Grand Lyonnais·es au moment du déconfinement. »

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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 17 avr. 2020, 13:07

On peut s'faire un p'tit délit d'intentionnalité ? :angel:

Go.

Les lyonnais / grandsgognands n'avaient qu'à mieux voter, au premier tour...
;D

Donc comme pour l'instant l'équipe municipale ne peut pas passer la main, et est provisoirement encore aux manettes, je serais assez surpris que cette initiative (qui bouscule pas mal de rigidités) puisse se concrétiser.

On a par contre un silence assez épais en provenance des services de la mairie centrale, tout est en stand by / abonnés absents ; d'ailleurs ça pose quelques problèmes très précis et simples à régler pour avancer, parce que le télétravail permettrait de continuer les instructions de demandes de permis de construire par exemple, qui ne nécessitent pas de coactivité sur le chantier, vu que le chantier... y l'a pas démarré, et pour cause !

Cette nouvelle approche urbaine est simplement évidente. Or elle serait même un poil pertinente et ferait sens, à contrario des guignoleries de la rue E.Herriot. >:(
Dont la végétation est en train de calancher, peu ou mal arrosée (ou pas du tout, si ça se trouve : les robinets ont peut-être été fermés en même temps que les fontaines de rue ; les sdf auront apprécié avec quel soin on s'occupe de régler leur cas... définitivement. Sans eau, c'est 8 jours de survie, pas plus, et dégradation de l'état général)

Les 600 000€ balancés dans ce hachoir à vélo, si c'est pour faire crever des plantes, donc du vivant, me trouent le ... portefeuille.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 26 avr. 2020, 15:00

Avec la sécheresse, les végétaux de la rue E.Herriot sont en train d'y passer. Pour des défenseurs de l'écologie, faire sciemment périr des êtres vivants (si, si, des plantes, ce sont des êtres vivants, faut pas croire ce que disent les administratifs) ça la fout mal. Ou bien c'est un aveu cynique...

Des rumeurs feraient état de la suppression très opportune de ces bacs pleins de plantes crevées faute d'arrosage, au profit des dispositions proposées par le CEREMA de redistribution de l'espace au profit des vélos et des piétons.

Dont acte.

Comment se créer une immunité morale après des actions discutables... En gros, c'est une façon hypocrite de mettre un terme à cette expérience aventureuse et coûteuse, pour laquelle des plantes en plastique auraient au moins eu l'intérêt de pouvoir être recyclées / réagencées ailleurs "en faisant semblant".

Pas content. >:(

Pour rester dans le sujet du tandem* infernal covid <> vélo, coup de gueule de la Fédération Française du Cyclisme :
Il serait impensable que les restrictions de pratique individuelle du cyclisme puissent perdurer au-delà du 11 mai, a estimé samedi la Fédération française de cyclisme (FFC). «Cela constituerait une véritable discrimination vis-à-vis de notre sport alors, qu’au contraire, le vélo présente une opportunité sans précédent de transformer en profondeur et de manière pérenne la mobilité dans notre pays», souligne la fédération présidée par Michel Callot.


Dans le contexte de la pandémie de Coronavirus, la FFC appelle tous les pratiquants cyclistes à se conformer strictement aux consignes des autorités gouvernementales et sanitaires. Tous les entraînements sportifs en plein air, y compris individuels, ne sont pas responsables face à la situation actuelle.:



Il y a quelques jours, le Ministère des Sports, en toute cohérence avec les annonces faites par le gouvernement, a précisé les conditions d’une pratique sportive individuelle en plein air par les Français : l’injonction du gouvernement doit être respectée à la lettre, par les amateurs comme par les professionnels.

Par activité physique, il est entendu de « se dégourdir les jambes très brièvement ». Pour les 15 jours qui viennent, pas d’exception, ni pour les sportifs professionnels ni pour ceux qui préparent les JO.
La discipline doit être collective et les sportifs ont un rôle exemplaire à jouer. Concernant les sorties à vélo spécifiquement notamment à cause du risque d’accident.

La position fédérale est la suivante :

Depuis la parution au Journal Officiel du 24mars 2020 du Décret du 23 mars 2020 du Premier Ministre, les conditions liées à la pratique de l’activité physique individuelle dans cette période de confinement ont évolué. En effet, au 5ème du Chapitre 2 du décret susvisé, il est précisé :
« Déplacements brefs, dans la limite d'une heure quotidienne et dans un rayon maximal d'un kilomètre autour du domicile, liés soit à l'activité physique individuelle des personnes, à l'exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d'autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie ; »

À la suite de la parution de ces dispositions, la FFC profite de ce communiqué pour constater qu’il est toujours autorisé d’utiliser un vélo comme moyen de transport dans les conditions dérogatoires de déplacements prévues par le Décret du 23 Mars 2020 (trajet domicile/travail, achat de première nécessité…).

Contrairement à ce qui a pu être affirmé ici ou là, la FFC n’avait d’ailleurs pas dit l’inverse lors de sa communication précédente (19 mars), laquelle ne visait que la pratique sportive du cyclisme. C’est aussi cette position qu’elle adopte lorsqu’elle est interrogée par des citoyens via l’adresse courriel assistancecovid19 mise en place.

Pour ce qui concerne l’usage d’un vélo dans le cadre d’une activité physique individuelle, la FFC prend note que le Ministère de l’Intérieur, dans les conditions visées au 5ièm, à savoir dans la limite d’une heure par jour et dans un rayon maximal d’1 KM autour du domicile, considère que l’utilisation d’un cycle uniquement par les enfants reste possible, accompagnés d’un adulte à pied. https://twitter.com/hashtag/v%C3%A9lo?src=hashtag_click

Dans ce contexte, la FFC rappelle la responsabilité et la solidarité que tout à chacun se doit de faire preuve en ces moments si difficiles, et incite toutes et tous passionné-e-s de cyclisme, à aller découvrir, au travers du site https://roulezchezvous.ffc.fr., les nombreuses activités développées pour pouvoir pratiquer, ou se divertir pour les plus jeunes, chez soi.

Pour toutes informations : assistancecovid19@ffc.fr


Et sinon, la Fédé propose des trucs très sympas, histoire de ne pas faire n'importe quoi n'importe comment

Le site des activités :
https://roulezchezvous.ffc.fr/



* z'avez vu, hein, j'suis fort, hein ! tandem... vélo... toussa... ;D
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 30 avr. 2020, 21:01

Revirement / recul / prise en compte / relecture ?
https://www.nextinpact.com/news/108947- ... legale.htm

Victoire pour la Fédération française des usagers de la bicyclette. Celle-ci avait déposé un référé liberté pour se plaindre de l’interdiction de la pratique du vélo, émis par l’Intérieur sur Twitter. Elle contestait cette communication alors que les exceptions aux mesures de confinement autorisent toutes les pratiques sportives individuelles.

Le décret du 23 mars 2020 autorise notamment les « déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, liés soit à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie ».

De fait, des internautes ont pu télécharger une attestation, cocher la case idoine au besoin sur leur smartphone… mais malgré tout faire l’objet d’une contravention pour le seul fait qu’ils pratiquaient du vélo, même dans le périmètre autorisé.

C'est dans ce cadre que la Fédération française des usagers de la byciclette avait déposé un référé-liberté devant le Conseil d'Etat. La mesure avait été utile, contraignant l'Intérieur à sortir du bois. Dans ses écritures, le ministre avait en effet finalement reconnu que « la pratique de la bicyclette n’étant interdite pour aucun des déplacements autorisés par le décret du 23 mars 2020 », alors même que son fil Twitter, celui du ministère des Sports ou encore celui de plusieurs préfets était affirmé l’inverse (notre florilège). https://twitter.com/reesmarc/status/1254670205092892673


Va falloir penser à expliquer tout ça et garder l'article sur soi jusqu'au 11 mai, en cas de rencontre fortuite ... :police: !
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Message non lupar nanar » 01 mai 2020, 12:19

Salut

Première liste des aménagements vélos "tactiques". C'est dans les deux sens.

Prévus dès sortie de confinement (fait avant le 11 mai en principe) :

1 – Lyon 7è Jaurès (Gerland) : 2 km
2 – Villeurbanne Boulevard du 11 novembre 1918 : 1,2 km
3 – Lyon 7è Boulevard des Tchécoslovaques : 0,8 km
4 – Bron Boulevard de Parilly : 0,9 km
5 – Lyon 6è Quai Charles de Gaulle : 1,9 km
6 – Lyon 2è / 3è Pont de la Guillotière (et amorce cours Gambetta) : 0,55 km
7 – Villeurbanne Cours André Philip : 0,55 km
8 – Lyon 8è Av Marius Berliet : 1,2 km
9 – Lyon 6è Rue Duquesne : 0,8 km
10 – Tassin D.L Avenue de la République : 0,75 km
11 – Lyon 8è Av Jean Mermoz : 0,82 km

soit 11,47 km


Liste des autres, entre mai et fin 2020, au delà de 2020 sur n° 39 à 43 ( zones "difficiles" ou en travaux actuellement) :

13 – St Fons / Vénissieux Boul. Yves Farge
14 – Lyon 3è / 6è Saxe-Foch
15 – Lyon 2è Quai du Rhône RD
16 – Lyon 8è / Bron / Vénissieux Boulevard Pinel
17 – Francheville / Sainte Foy Avenue du Chater, Route de la Libération (RD 342) entre Botanic et Limburg
18 – Vaulx en Velin Avenue Gabriel Péri (entre pont des planches et Paul Teste)
19 – Lyon 5è Montée de Choulans Et 1ère DFL
20 – Tassin Demi-Lune Avenue Victor Hugo
21 – Lyon 3è / 6è / 7è Rue Garibaldi
22 – Lyon 8è Boulevard États-Unis
23 – Vénissieux Rue Joliot-Curie
24 – Lyon 4è / Caluire et Cuire Montée de la Boucle
25 – Villeurbanne / Vaulx en Velin / Avenues Léon Blum, de Böhlen et Garibaldi (entre Zola et BUE)
26 – Lyon 3è / 7è / 8è Cours Gambetta et Albert Thomas
27 – Villeurbanne Cours de la République
28 – Chassieu Rue Jean Mermoz (route de Genas)
29 – Lyon 7è / 8è Avenue Berthelot
30 – Lyon 9è / Champagne / Limonest Avenues du 25e RTS, de Lanessan et de Gaulle (RD 306)
31 – Tassin / Charbonnières Route de Paris (RD 307)
32 – Lyon 9è / Colloges / Saint Romain / Couzon / Albigny / St Germain / Quincieux Quais RD Saône
33 – Lyon 6è Cours Vitton et Roosevelt
34 – Lyon 7è Quai Claude Bernard
35 – Villeurbanne Boulevard Stalingrad, rue Michel Rambaud, point Poincaré
36 – Lyon 3è / 8è Avenue Rockfeller
37 – Saint Priest Route de Grenoble (RD 306)
38 – Lyon 5è / La Mulatière Quais des Étroits et Jean-Jacques Rousseau
39 – Bron Avenue Franklin Roosevelt (les voitures seraient mises en sens unique sur une voie, pour réserver l'autre sens aux vélos)
40 – Lyon 4è Tunnel X Rousse tube mode doux
41 – Lyon 3è / Bonnel déjà fait nov. 2019 (1 sens O->E) sens retour : sur Bonnel (-1 voie) ou sur Servient ?
42 – Lyon 3è Lacassagne Déjà fait 2019 ; sauf tronçon Part Dieu-Dauphiné
43 - Lyon 1er Tunnel rue Terme 17% pente… (dangereux à la descente) à étudier avec soin
44 – Lyon 7è Tony Garnier Déjà équipée piste bidirectionnelle efficace
45 – Lyon 2è Quai de Saône (Célestins, Tilsitt Travaux en cours (parking St-Antoine) ; alternative RD livrée début 2020 quai Bondy-Fulchiron
46 – Lyon 2è / Rue Edouard Herriot Piste à double sens (plantations Gégé à enlever)

soit environ 78 km supplémentaires.


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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar Patafix » 01 mai 2020, 12:54

Salut,

Concrètement, qu'appelle t on aménagement tactique ?
Par exemple pour l'av République à Tassin. Création d'une piste cyclable en lieu et place d'une voie de circulation vp ?

???
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Message non lupar nanar » 01 mai 2020, 13:07

Pour ce cas précis - av République à Tassin :

BC (bande cyclable) ou CBV (couloirs bus vélos) bilatéraux par passage (de la circulation générale) à 2x1 voies (marquage jaune),
stationnement latéral, aires de livraison et 6 arrêts de bus à maintenir
Maintien de la SLT (signalisation lumineuse de trafic) existante.


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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 01 mai 2020, 16:45

Merci pour le détail ! :pouce:
Quelques réflexions au hasard des lignes :

19 – Lyon 5è Montée de Choulans Et 1ère DFL
Une voie supprimée sur 2 , dans chaque sens, ou bascule avec conversion d'une des 2x2 voies sur un coté ? Quid du croisement des flux, en bas ou en haut, et au niveau des carrefours avec l'avenue de la 1ère DFL ? Et vers l'avenue du Point du Jour ? (et bon courage bien sûr aux étudiants de la cité U !)

24 – Lyon 4è / Caluire et Cuire Montée de la Boucle
Comment est géré l'aménagement ? Passage sur le SP bus / trolleys ? à la montée, comment ça se passe ? Si conservation du SP, les trolleys / bus dépassent les vélos sans difficulté, sous réserve que les vélos restent bien à droite ? Si suppression d'utilisation du SP avec circulation des trolleys sur la voie la plus à droite en période creuse ou aux HP, les vélos ont l'exclusivité du terrain de jeu central ? Quid des insertions en haut et en bas de pente, par rapport à la dangerosité des carrefours déjà évoquée sur d'autres topics ?

36 – Lyon 3è / 8è Avenue Rockfeller
Ca fera du bien, comme à Bron, dans le prolongement. Pour l'instant, la circulation des vélos est à hauts risques, tant au niveau de la partie vers la place d'Arsonval (trop de files de circulation, passant de deux à une voie ou l'inverse, des files très étroites avec virages serrés, avec écarts des véhicules sur la piste cyclable...) que du carrefour avec Ambroise Paré, que de la partie après ce carrefour jusqu'au Boulevard Pinel : ben elle est où, la piste cyclable ?

39 – Bron Avenue Franklin Roosevelt (les voitures seraient mises en sens unique sur une voie, pour réserver l'autre sens aux vélos)
Parfait pour faciliter le flux vers la fac, et plus évident que le passage par Camille Rousset qui éloigne psychologiquement.
La, le gros et principal problème actuel, c'est comment relier la piste de Camille Rousset et celle le long du tram qui se termine brutalement sous le périph (parce que la césure actuelle reste nette, et pas du tout dimensionnée pour mélanger piétons et vélos). L'implantation est à revoir, cet aménagement pourrait apporter une réponse. Sauf qu'on n'a pas de voie proche permettant le report d'un des sens uniques aussi simplement qu'avec Camille Rousset...

J'ai gardé le meilleur pour la fin...
46 – Lyon 2è / Rue Edouard Herriot Piste à double sens (plantations Gégé à enlever)
Ha pinaise. 600 000 balles balancées dans le caniveau.
Et une fin d'expérimentation inespérée, avec un motif bien plus glorieux que d'avoir à reconnaitre qu'on s'est planté, et totalement.
Mais 600 000 patates ! Six cent mille...
On aurait pu poser de la moquette pour ce prix, dans la catégorie des caprices voyants, plutôt que de jouer avec le vivant !
Presque 9 000m²... entre 700 et 750 mètres de rue d'environ 12 mètres de large, sur toute la largeur, trottoirs et bande roulante compris...

Ce qui me fait sourire, c'est l'emploi du terme 'tactique'... sur de l'aménagement urbain enfin en phase avec la situation.
Par opposition à 'électoral' ?
Ou bien, serait-ce qu'on est vraiment en guerre, alors ? Genre pas pour rigoler ? >:D
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar Patafix » 01 mai 2020, 17:16

Salut,

Merci Nanar pour ta réponse ;)

Un petit événement si toutefois l'avenue de la République devient 2x1 voies VP avec un SP bus et vélos dans chaque sens, même en peinture provisoire :coolsmiley:

Vu la largeur des voies sue cette avenue, et les rétrécissements aux abords des carrefours (depuis la création des ilots centraux pour y placer les feux tricolores), difficile de ne créer qu'une bande cyclable, elle mangera forcément une voie VP.
Sauf à supprimer l'intégralité du stationnement, mais bon j'y crois moyen
>:D
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Message non lupar nanar » 01 mai 2020, 17:55

L'avenue de la République à Tassin mesure 11,8 à 12 mètres entre les places de stationnement (en encoches) nord et sud :
2,75 m pour les VP et 3,25 m pour les bus et vélos, dans chaque sens.
C'est pas idéal, j'en ai bien conscience, à certains moment des bus rouleront au cul des cyclistes, faute de pouvoir les dépasser ...
La Métropole se réserve la possibilité de rectifier le tir sur chaque cas, d'où le qualificatif de "tactique".

Le n° 36 serait traité comme le n° 39 : les vélos en double sens d'un côté du tram, les bagnoles en sens unique de l'autre.

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Message non lupar nanar » 02 mai 2020, 23:42

Salut

Ça m'aurait étonné que Collomb "ouvre un boulevard cycliste" à Kimelfeld en acceptant tel quel le plan de la Métropole - et réciproquement ... ::)

https://www.leprogres.fr/edition-lyon-v ... op-frileux

La Ville de Lyon critique le plan vélo de la Métropole et le juge trop frileux
Alors que la plupart des tracés stratégiques, sur les secteurs de centre-ville (rive droite du Rhône et rive gauche de la Saône par exemple) ont été jugés « trop complexes » et reportés à l’été voire en fin d’année par la Métropole, la ville de Lyon demande un réexamen urgent de ce plan.


Dans un communiqué, la ville de Lyon critique le plan vélo de la Métropole de Lyon en le jugeant trop frileux. La commune avait en effet saisi la Métropole le 22 avril dernier, pour lui demander un plan d’urgence vélos et modes doux, en proposant une liste de tracés (1). Alors que cette semaine, la Métropole a présenté aux différentes communes, le déploiement de son plan vélo en 3 étapes (11 tracés partiels déployés sur son territoire mi-mai), la ville de Lyon regrette que la plupart des tracés stratégiques, sur les secteurs de centre-ville : rive droite du Rhône et rive gauche de la Saône par exemple aient été jugés « trop complexes » et reportés à l’été voire en fin d’année.

La Ville de Lyon qui explique qu’une fois les habitudes de circulation reprises sur les zones à fort trafic, il sera difficile de faire changer les habitudes de mobilité, demande donc à la métropole qu’elle procède à une nouvelle analyse urgente de ce plan et qu’elle veuille bien en reconsidérer le calendrier et les modalités de mise en œuvre.

« Ces propositions sont guidées par la facilité de réalisation des tracés »

Selon Alain Giordano, adjoint au maire de Lyon chargé des Espaces verts et du cadre de vie, « Il est regrettable que ces propositions soient guidées par la facilité de réalisation des tracés, alors que ce sont les concentrations de flux, qui auraient dû fixer l’ordre des priorités : il y a une sorte d’urgence à réorienter vers les modes actifs tous les déplacements dans les secteurs les plus denses ».

« Un observatoire partagé entre la métropole et les villes »

Jean-Yves Sècheresse, adjoint au Maire de Lyon, en charge de la Sécurité, salubrité, tranquillité publique et des déplacements quant à lui demande, « la mise en place avant le 11 mai d’un observatoire partagé entre la métropole et les villes, permettant d’aborder de manière concertée et stratégique nos modes de déplacements sur le territoire métropolitain, au regard des évolutions de comportements et de la reprise progressive des activités, et une communication active pour informer au plus vite les Lyonnais et grand Lyonnais des nouveaux plans de mobilités sur Lyon ».

1- Les tracés : repérage en bleu des n° correspondants dans le planning Métropole - mon post du 1er mai 11h19

Axe Nord-Sud : quais du Rhône en rive droite pour relier Herbouville à Perrache, (n° 15 dans liste Métropole)
Axe Nord-Sud : quais de Saône en rive gauche pour relier Caluire à Confluence, (n° 45)
Création d’une voie cyclable à double sens sur la presqu’île sur la rue Edouard Herriot, (n° 46)
De Mermoz, via Epargne, Marc Bloch et Universités (de Bron au centre via pont de l’université), (n° 8 et n° 12 )
Garibaldi dans les sections encore non aménagées, (n° 21)
Charles de Gaulle (cité internationale pour rejoindre Villeurbanne/Vaulx-en-Velin), (n° 6)
Cours Vitton et Cours Roosevelt sections non aménagées (pour relier Villeurbanne à Hôtel de Ville), (n° 33)
Du Pont de Lattre-de-Tassigny vers la rue Duquesne (de Vaise vers la Part Dieu), (n° 10)
Vaise : Rue Joannès Carret et route de Saint Cyr, (la Métropole propose les quais RD de Saône n° 32 )
Rue de Bonnel, (n° 41)
Rue Lacassagne section Félix Faure/Dauphiné. (n° 42)



Le début d'un autre article du Progrès (destiné aux abonnés) montre que je ne suis pas seul à lire entre les lignes le conflit Collomb / Kimelfeld : https://c.leprogres.fr/edition-lyon-vil ... ld-relance





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Dernière modification par nanar le 03 mai 2020, 01:06, modifié 2 fois.
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 03 mai 2020, 00:59

:uglystupid2: :idiot2: :crazy2:
C'est en général une méthode imparable, au poil, pour faire capoter un projet.
Il suffit de trouver deux politiques de même niveau d'action, MAIS ayant des intérêts divergents, pour danser le branle dessus, et c'est plié en quelques jours.
Démonstration ici encore !

Mettre en place un "Observatoire partagé permettant d'abordée de façon concertée et stratégique..."
Ok.
Alors on va dire stop, hein.
Sortez les bocaux en verre et le formol, y'a des comportements à ranger dedans comme les cornichons, et à poser sur une étagère à la Faculté de Médecine pour montrer aux générations futures.

Je ne suis pas sûr que le personnel politique à la manoeuvre, quel que soit le camp, se rende bien compte qu'il faut arrêter avec ce genre de gestion / réaction / façon de faire qui ont clairement atteints la limite raisonnable de la non acceptation. Pourtant, malgré le covid, le résultat des dernières élections est on ne peut plus clair sur ce sujet.
Ou alors, c'est une sorte de pot de départ un peu marrant, pour une fois ?

Mettez en place ces pistes / bandes / zones / espaces / voies / ce que vous voulez comme nom - cyclable, on s'en fout du nom. Vous ferez des commissions plus tard, si vous en avez envie, si vous ne pouvez pas vous en passer, si ça vous gratouille (ou si ça vous chatouille, on s'en fout aussi), si c'est une drogue, etc. On s'en fout.
Mettez les en place MAINTENANT.
Vous avez 8 jours.
8 JOURS.
Pas un de plus, après, les vannes de la bagnole seront grandes ouvertes, et ça va couiner...

>:(
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar Patafix » 03 mai 2020, 11:36

Salut,

Dans le thème du sujet :crazy2:

Image
Source: https://imgur.com/RHfKF53
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 03 mai 2020, 13:44

:funny: ;D :plus:
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar nanar » 04 mai 2020, 12:13

Salut

Lien sur un "webinaire" du Cerema pour les aménagements
avec une VIDEO CONFERENCE DE 4 HEURES (attendez votre prochaine nuit d'insomnie) :)
https://www.cerema.fr/fr/actualites/ame ... 00-acteurs

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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar nanar » 04 mai 2020, 17:51

Des compléments apportés par Pierre Hémon (Conseiller métropolitain) et postés par Aujen sur SSC :

https://www.skyscrapercity.com/threads/ ... -168017623

et par Florent Deligia sur Lyon Cap : https://www.lyoncapitale.fr/actualite/g ... concernes/

Image

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Ca a commencé : https://twitter.com/TassinVelo/status/1 ... 26/photo/1

Les bacs à plantes de la rue Edouard Herriot sautent bientôt.

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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar Patafix » 04 mai 2020, 19:04

Salut,

Merci pour ces infos.

Pour le tweet sur l'avenue de la République: cela va faire gagner un temps précieux aux bus en HP depuis Trois renards vers l'horloge :pouce:
J'espère qu'une signalisation sera placée sur le pont des Trois renards, pour indiquer le rétrécissement (passage de 2 à 1 voie VP).

Juste une remarque: dommage que la "grosseur" du trait jaune soit dans le couloir de bus et non pas dans la voie VP.
Là, tel quel, les bus ne "rentrent" pas (sauf a imaginer que toutes les voitures en stationnement se garent à ras la bordure du trottoir, ce qui n'arrive jamais, on le voit bien d'ailleurs sur la première photo avec l'utilitaire blanc stationné).
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar BBArchi » 05 mai 2020, 12:32

https://www.20minutes.fr/lyon/2772803-2 ... onfinement

Coronavirus à Lyon : De nouvelles pistes cyclables aménagées dans la métropole pour le déconfinement

DECONFINEMENT La Métropole de Lyon a présenté ce lundi les nouveaux aménagements qui vont être installés pour favoriser la pratique du vélo et de la marche en vue du déconfinement
Elisa Frisullo

Publié le 05/05/20 à 08h35 — Mis à jour le 05/05/20 à 08h35


La Métropole de Lyon a présenté lundi les nouveaux aménagements qui vont être installés pour favoriser la pratique du vélo et de la marche lors du déconfinement.
L’objectif est de proposer une alternative aux TCL à ceux qui souhaitent éviter les transports en commun et d’éviter un retour en force de la voiture individuelle.
Des pistes cyclables temporaires sont en cours de création. Des zones 30 et secteurs piétons devraient être créés dans plusieurs communes pour favoriser la marche dans le respect des règles de distanciation.

Certains aménagements sont déjà visibles dans l’agglomération. En vue du déconfinement et de la reprise de déplacements plus habituels des habitants, la métropole de Lyon https://www.20minutes.fr/lyon/ a détaillé lundi après-midi les mesures «transitoires» https://www.grandlyon.com/fileadmin/use ... ctique.pdf imaginées pour favoriser la pratique du vélo et de la marche dès le déconfinement https://www.20minutes.fr/societe/deconfinement/ et dans les prochains mois. « Selon différents sondages et enquêtes qui ont été réalisés auprès des usagers habituels des TCL, un tiers indiquent qu’ils utiliseront les transports en commun à partir du 11 mai. Ce qui signifie que 70 % ne les utiliseront pas », a souligné le président de la métropole David Kimelfeld.

La crainte d’un retour en force de la voiture individuelle dans les centres-villes a donc incité les autorités locales à imaginer, en lien avec le Sytral (organisateur des TCL) et sous la houlette de la métropole, un plan d’action en faveur des modes doux.

+ de pistes cyclables, des trottoirs plus grands, + de zones piétonnes : dès le 11 mai pour le #déconfinement, la Métropole de #Lyon donne plus de place à la marche à pied et au vélo.

https://t.co/vK0YLAeUdp pic.twitter.com/tB3m2U6dqe
— Métropole de Lyon (@grandlyon) May 4, 2020

Les couloirs de bus ouverts aux vélos

D’ici au mois de septembre, 77 nouvelles pistes cyclables seront aménagées, de manière provisoire, pour compléter les 1.000 km de pistes existants sur le territoire. Douze kilomètres doivent être achevés pour le 11 mai, 33 km supplémentaires pour début juin, puis une dizaine encore début juillet et une vingtaine pour la rentrée. Parmi ces aménagements, la métropole a prévu de nouveaux corridors destinés à faciliter les trajets sécurisés d’un point A à un point B, en créant au sol des zones réservées aux cyclistes.

C’est le cas depuis ce lundi matin sur le pont de la Gullotière et le début du cours Gambetta, où des bandes jaunes signalent les zones réservées aux deux-roues. Les voies de circulation des vélos vont aussi être réduites avenue Jean-Jaurès (7e), sur le boulevard du 11 novembre à Villeurbanne ou encore quai Charles-de-Gaulle, dans le 6e arrondissement. Pour favoriser l’usage des deux-roues, la majorité des couloirs de bus (contre la moitié aujourd’hui) va également être ouverte aux cyclistes et 3.000 arceaux vont être installés dans la rue pour le stationnement des vélos.

« Il nous faut traiter aujourd’hui les mobilités de manière différente », a répété David Kimelfeld, soulignant que certains de ces aménagements pourront être conservés au-delà de la crise sanitaire, s’ils apparaissent indispensables et adaptés. Une réponse aux associations de promotion du vélo qui réclamaient depuis des mois, dans la perspective des élections municipales et métropolitaines, un plan d’action beaucoup plus ambitieux en faveur des deux-roues.

Le @grandlyon annonce 56 km d'aménagements temporaires réalisés d'ici début juillet, ainsi qu'une prime de 500 euros pour l'achat d'un VAE, 3000 arceaux vélos et 100 % des voies de bus cyclables.
— Maison du Vélo Lyon (@maisonvelolyon) May 4, 2020

Zone 30 et piétonnes

Au-delà des pistes cyclables, des travaux ou aménagements devraient être engagés en de multiples points de la métropole pour favoriser et sécuriser la marche. Aux abords de commerces générant des files d’attente sur des espaces exigus, les trottoirs devraient être élargis, afin de permettre à chacun de respecter la distanciation sociale. Vers les écoles et les collèges, où des familles et élèves pourraient être amenés à se masser, le stationnement pourrait être interdit ou des zones 30 créées.

Des rues ou secteurs devraient également être piétonnisés, a ajouté ce lundi Jean-Luc Da Passano, vice-président chargé des déplacements et de la voirie à la métropole. Pour permettre aux communes de signaler les zones à aménager rapidement en faveur des piétons, la métropole a activé une cellule d’urgence pour répondre, dans un délai de dix jours, aux villes souhaitant effectuer des aménagements.

citelis12
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Re: Vélo, vélo, vélo

Message non lupar citelis12 » 05 mai 2020, 13:22

Bonjour,

Pour les aménagement tactiques on pourrait éventuellement les rendre définitive après la crise du COVID-19, pour avoir une alternative à la voiture.
La ligne :BUS: :11: et :12: mes préférées. :smitten:

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