Denys84> merci pour la carte, dont il est précisé en légende qu'elle date de 2006... depuis l'eau a coulé sous les ponts, et les trains ont de moins en moins circulé dessus.

J'attends plus d'infos avant de donner des noms. Mais la ligne des Cévennes (en particulier Langeac Langogne) serait concernée, de même que Felletin < > Guéret. J'emploie le conditionnel, tant que je n'ai pas de confirmation officielle. :(
Amaury>
Je sais que ma position peut parfaitement être perçue comme ambigüe, parce qu'elle est probablement un peu trop en décalage avec l'air du temps (en avance ou complètement décalée, je ne sais pas).
Sans développer de solution miracle, je crois beaucoup à un nouveau développement local basé sur un jeu d'échanges micro économiques : le macro économique (ultra libéral ?) qui tartine les écrans, avec des mentalités et des comportements totalement hallucinants, montre de plus en plus qu'il n'a rien à voir avec une logique humaine reposant sur le long terme, et laisse derrière lui trop de dégâts. Dans peu de temps, soit nous aurons simplement disparus (extinction de l'espèce humaine), soit nous aurons évolués parce que nous n'aurons pas eu le choix.
Je pense fermement qu'une logique de développement / maintien sur un plan local est possible si l'on cesse d'exiger un critère de "rentabilité" strictement financier "à deux chiffres au minimum". La plupart des fermetures d'outils de production locaux est directement la conséquence de l'application de cette logique, du moment que le critère n'est pas respecté : en dessous de ce seuil, ils n'étaient plus "viables" ?
Pour moi, une affaire quelle qu'elle soit, qui dégage un bénéfice, aussi petit soit - il, a déjà pour principe - énorme - de permettre à des personnes de vivre en dignité, parce que disposant d'un statut.
Et aucun argument n'est recevable pour imposer d'avoir ce fonctionnement uniquement en zone urbaine. Or c'est exactement ce qui se passe aujourd'hui, où l'activité se concentre de plus en plus sur la ville (au sens agglomération sociétal), et paradoxalement se réduit simultanément de plus en plus dans cette ville. J'entends par là de l'activité "utile" et productive, pas du "service au services" qui "occupe", qui facilite éventuellement, mais ne produit rien.
A partir du moment où l'on inverse la tendance (tentation de chercher mieux ailleurs), on reste sur place : dans la plupart des cas, les terres, les maisons, les immeubles, etc... ont des propriétaires ou des occupants : nous. Nous sommes tous "d'un pays" que ce pays soit un village, une ville, un quartier : nous avons tous une racine quelque part.
Quand les paramètres (affectifs, économiques, sécurité, commodités, etc...) sont jugés insuffisants par rapport à ce qu'on a, le départ est inévitable... quand les paramètres sont positifs, on reste, et on peut toujours partir de ce qu'on a pour avancer.
Je reste persuadé qu'un retour à un habitat "de village" ou de "villes moyennes" avec un équilibre, une logique, et une répartition bien diffusée des outils de production et des services est encore possible, avec les grandes villes pour ceux qui font un autre choix (et la gestion de ces grandes agglos se fera de toutes façons...). Dans cette configuration, les transports collectifs ne doivent pas être absents : c'est juste une autre organisation à mettre en place, qui devrait être bien plus facile à gérer aujourd'hui qu'il y a 50 ans (Internet, gsm, etc...). Le train, dans ce contexte, doit s'adapter à une autre logique : le fret intermédiaire à partir de 15 tonnes, et les voyageurs par "modules mobiles" de 50 / 100 places, mais se déplaçant à 100/120km/h sur des distances comprises entre 30 et 50 km, sur les infras existantes à regénérer. C'est juste une question de mise au point, et d'évacuation des modèles de gestion du siècle dernier.
Un exemple : le Conseil Général du Rhône a mis en place un réseau de petites structures pour l'aide et l'accompagnement des publics en difficulté, au contact de la population, plutôt qu'un seul bâtiment central, façon "supertanker garé dans la cour de la préfecture" : les Maisons du Département. Cette logique d'accompagnement proche des gens donne des résultats impressionnants en terme d'efficacité et de convivialité : plus de déplacement forcés à travers le Département pour quelques papiers et pour un contact physique.
C'est ce type de piste qu'il faut explorer et développer, dans tous les domaines, y compris hospitaliers.
A quoi bon des supers hopitaux ou des maternités où les techniques les plus pointues sont appliquées, si les patients ne peuvent y accéder qu'avec un délai qui peut s'avérer mortel ?
Encore une fois, je rejette l'argumentaire consistant à classifier en deux hypothèses : noir ou blanc. Entre la ville empilement et le pavillon à la con posé sur un damier pseudo urbain tracé par un géomètre (désolé, il font aussi des c.......ies), il y a obligatoirement d'autres axes de réflexion plus intelligents.
