Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

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nanar
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar nanar » 06 mai 2021, 18:58

Bon allez, de toute façon, l'avenir, désiré par les pontes au nom de la "rationalité économique", c'est ça (ou juste une étape avant le démantèlement total ? que je ne connaîtrai pas, étant trop vieux, heureusement) :

https://www.iesf-idf.fr/offres/image_in ... 3117_3.jpg

Image

Je vous mets le lien sur le texte - pas inintéressant - qui va avec :
https://www.iesf-idf.fr/offres/gestion/ ... futur.html


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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 06 mai 2021, 22:30

Nanar> Merci infiniment pour ce lien, et surtout pour ce qui est véhiculé incidemment dans ce compte rendu.

L'ensemble se lit assez rapidement, les concepts sont cash et sans nuance.



Ces gens ont quel âge ? ? ? ? :o :o :o






Ce sont des retraités ? Ce sont les mêmes, ou leurs disciples, qui ont 'géré' le ferroviaire et l'ont conduit à l'état actuel ? ???


[hr][/hr]
Edit

Un peu de recherche ne nuit pas. Cela permet d'en savoir un peu plus sur les personnages et leur parcours, ainsi que sur les circonstances dans lesquelles sont laissées des traces écrites qui deviennent encombrantes, quelques temps plus tard.
Cette réflexion date de ... 2013. https://ecole.org/fr/seance/1022-adapte ... e-du-futur
Elle a été publiée en principal sur un site important en termes de diffusion d'idées volontaristes, directement applicables à la conduite d'opérations, au management, ainsi qu'à la conduite des affaires de gestion du territoire et du patrimoine de la France... La lecture des éléments présentés est tout à fait intéressante.
2013, soit plus de 8 ans, ce qui a laissé un temps suffisant pour que la digestion des idées exprimées se traduise par de l'opérationnel, en convertissant ces idées en argumentaire général presque anodin, puis en les décortiquant en arguments à la logique quasi millimétrée, repris ensuite par des exécutants issus d'écoles moins prestigieuses.
Elle s'inscrit dans un corpus de textes particulièrement éclairants sur les conditions dans lesquelles ont été décidées un certain nombre d'orientations et de choix dont les conséquences se paient cash aujourd'hui...
Son rédacteur est un peu une illustration des parcours personnels de nombre de personnes aux responsabilités ; tout en saluant sa typologie de parcours pour le moins diversifié et relativement répandu, n'y voir aucune jalousie ni ressentiment de ma part, juste un constat (comme un entomologiste considère un lépidoptère représentatif d'un biotope intéressant ?) >:D

Pierre MESSULAM

En 2013, année de rédaction du compte rendu : Directeur de la stratégie, de l'innovation, de la recherche et de la régulation de la SNCF

https://chairgovreg.fondation-dauphine. ... e-messulam

Depuis février 2014, Directeur Général adjoint de Transilien SNCF (BU Mass Transit de SNCF en Ile de France) en charge de la stratégie, du développement (dont la stratégie digitale) et des grands projets (Eole, refondation des RER)

Précédentes responsabilités
• Du 01/12/2010 au 31/01/2014: Directeur de la Stratégie Ferroviaire de la Recherche et de la Régulation, (en charge également des questions européennes) Direction Générale Groupe de la SNCF,
• Directeur du projet TGV Rhin Rhône (de 2004 au 30//11/10), dernier projet de TGV mis en service en décembre 2011
• Directeur Général adjoint du groupe Ermewa, Genève, groupe de location de wagons et de commission de transport dans toute l’Europe (management des filliales commerciales, industrielles et rachat d’une société en Espagne)
• Directeur régional paris sud est, responsabilités managériales sociales et opérationnelles dont le RERD et le lancement du TGV Méditerranée
• Directions opérationnelles dans les différents secteurs de l’exploitation, de la maintenance d’un parc TGV, et de la maintenance et de l’ingiénérie de l’infrastructure.
• Expert pendant 10 ans auprès de l’Autorité de Sûreté Nucléaire pour les questions de contrôle commande et de facteurs humains (membre indépendant du GP Réacteurs)
• Membre du conseil d’administration du CERRE (centre européen d’études sur la régulation ) à Bruxelles depuis 07/13
• Expert Ertms (nouveau contrôle commande numérique développé sur la base de spécifications européennes) pour la sncf
• Inspecteur puis chef de division à la DSIN (devenue ASN) de 1985 à 1989

Formation
• Ecole Normale Supérieure de 1978 à 1982.
• Agrégation de mathématiques (1980), DEA de calcul des probabilités (Paris VI 1980), DEA de Mathématiques appliquées à l’économie (Paris dauphine 1981), Doctorat de Théorie du Contrôle des systèmes (1983)à Paris IX (directeur de thèse A Bensoussan, Pdt I Ekeland).
• Ingénieur en Chef du corps des Mines.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar nanar » 07 mai 2021, 00:16

Environ 60 ans pour Pierre Messulam :
https://www.sncf.com/fr/groupe/profil-e ... e-messulam
https://chairgovreg.fondation-dauphine. ... e-messulam

A peu près pareil pour Pascal Lefebvre, je pense

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Micka69 » 07 mai 2021, 08:20

Bonjour,

Ne mélangeons pas tout, il y a le contenu de l'article d'un côté, et l'image de l'autre. Le contenu est une chose, l'image ici en est une autre. Elle n'est pas vraiment commenté dans l'article (tout comme la dernière d'ailleurs) . A se demander si sa présence est due à l'organisme qui l'a publié ou à l'auteur. Cette carte est celle du réseau TGV (sur ligne classique ou LGV)en 2010 je pense. On y voit le feu Brive Lille et le feu Melun Marseille mais pas encore les LGV SEA, Perpignan Figueras et Rhin Rhone

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar nanar » 07 mai 2021, 12:20

Il y a des choses qui manquent, il y a des choses en plus, donc on ne peut pas vraiment dire que c'est la carte du réseau (ou des dessertes) TGV. 8)
Pour moi la carte est dans l'article, donc elle a été avalisée par P. Messulam comme convenant pour illustrer son discours.

Mais en lisant et relisant, il me vient que ce discours peut avoir sérieusement influencé celui d'Emmanuel Macron le jour de l'inauguration des TGV vers Rennes et Bordeaux, disant mettre le hola aux projets de LGV non rentables, et envisager un effort vers les trains du quotidien.

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 08 mai 2021, 00:49

La carte ne mentionne même pas Clermont-Ferrand. C'est dire le niveau lamentable de perception et de compréhension de ce qui constitue le territoire, la géographie, toussa...

Non, peu de risque que ce discours de 2013, là, précisément, ait influencé un autre discours.
C'était l'air du temps de l'époque, une sorte de vent mauvais soufflant sur tous les domaines. Peu de chance qu'on reprenne ces ventilations de l'ancien monde...


Pour rester dans le sujet, les vélo-rails qui se développent un peu partout permettent de "sauvegarder" les emprises ferroviaires, à défaut de voir recirculer des trains.

Mais en même temps, cela permet aussi de botter en touche, de remettre à un hypothétique "plus tard" la question de la préservation ou de la réutilisation, ainsi que celle de l'entretien du paysage ; c'est une question qui est traitée par le vide, par l'absence, par le déni : plus personne n'entretient les paysages "en suspens" du monde ferroviaire, quand l'exploitation est suspendue. Même les plantes autrefois présentes dans les gares, dans les salles d'attentes, sont livrées à la mort par déshydratation définitive.

Les nombreuses lignes suspendues du Massif Central, comme celles déclassée et déferrées, retournent à l'état sauvage. L'arrêt de l'épandage de biocides est une bénédiction pour la biodiversité, mais en contrepartie, ces espaces en déshérence sont bien pratiques pour certains abrutis soucieux d'économiser le trajet à la déchetterie la plus proche, par exemple, pour les déchets et gravats de chantier déversés depuis des ponts franchissant des tranchées... >:(

L'entretien de ces emprises pourrait générer de l'emploi. Qui paye ? C'est la première question qui fuse, celle qui fait bien dans le décor de ces temps troublés. Au lieu de hurler au gaspillage, quelques questions légitimes devraient s'inviter, et prendre le problème autrement qu'au niveau ferroviaire, de la pertinence d'un mode lourd par rapport à des besoins présents, disparus, ou futurs mais ne rentrant pas dans les codes (l'exemple de 2013...)

Sans retourner aux Ateliers Nationaux d'une époque lointaine (allez voir ce dont il s'agit) on pourrait donner un peu de sens à toutes ces sensibilités motivées qui cherchent un emploi (parce qu'il y en a au total plus que de "feignasses") pourraient y trouver partiellement une stabilité, en échange d'un salaire, même ponctuel, et sans perdre des droits, y compris avec des "missions" en dehors de leur cadre habituel, découverte du territoire included.

On est à un an des échéances électorales, il me semble ? Logiquement, et traditionnellement, les gouvernements à la manoeuvre s'ingénient à chercher et à mettre en place des solutions pratiques pour "faire baisser le nombre de chomeurs". La solution du bac d'acide étant peut-être un peu rugueuse, cette piste plus consensuelle serait à explorer ?

Et voir des emprises ferroviaires tondues, élaguées des gourmands, rejets, et autres végétation spontanée, refaire surface, avec les bordures de quais en pierres ressortir de l'oubli, cela a du sens. Un peu comme les campagnes d'élagage et de bucheronnage le long des voies ferrées autour de Lyon a fait ressurgir un paysage oublié, en permettant simultanément de donner à voir des trains qui circulent, et depuis les trains un paysage qui est ce qu'il est, mais qui n'est plus caché derrière un tunnel vert !

Un article pour illustrer de façon très collatérale l'intérêt de ce principe : https://www.lamontagne.fr/ancizes-comps ... _13803891/
Voir l'historique des gens à la base de l'initiative...

Et pour rester dans le coin, il y a ceci, avec une vraie piste pour les loisirs du futur... ;D
https://www.lamontagne.fr/landeyrat-151 ... r_13945111
Et s'il n'y a pas de vent, on colle des éoliennes sur le trajet, l'électricité produite est récupérée pour alimenter des gros ventilateurs disposés à intervalles réguliers le long de la voie, et youpidou. 60 km/h. :banane:

On peut imaginer tellement de choses à partir du rail...
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Micka69 » 08 mai 2021, 06:30

nanar a écrit :Il y a des choses qui manquent, il y a des choses en plus, donc on ne peut pas vraiment dire que c'est la carte du réseau (ou des dessertes) TGV. 8)


De quelles erreurs parles-tu? Je retrouve toutes les villes desservies par le TGV à l'époque dont les trains disparus depuis cités au dessus ainsi que le feu et très éphémère Cherbourg Dijon qui permet de dater assez précisément la carte vu sa longévité - 5/7/2009-13/12/2010). Les
Les seules erreurs mineures concerne l'absence ou le tracé de quelques traits en île de France notamment pour les intersecteurs (il manque le trait entre Massy et la LGV Sud Est ainsi qu'entre celle ci et Marne la vallée et le Brive Lille ne passait pas par Melun je pense, mais les gare voyant passer au moins un TGV à l'époque y sont globalement toutes).

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Message non lupar nanar » 08 mai 2021, 10:19

Oui, bon, si tu le dis ...

A+
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 08 mai 2021, 22:59

Pour clore ce détail, pas souvenir d’avoir vu des tgv sur certains points rouges, comme à Remiremont, à Montauban, ou à Saumur… ???

A Lannion, par contre, sisi, je suis sur ! :laugh:
https://www.google.fr/maps/@48.7269806, ... 312!8i6656


Ceci étant, je pense que cette carte est une illustration des débris qui pouvaient trouver grâce, et encore, aux yeux des organisateurs...

Le contenu de l’article, somme toute assez consensuel et assez banal au regard des pensées en action à cette époque, a été en fait le prétexte pour glisser cette carte, et voir les réactions éventuelles ; pas de réaction ? Ok, c’est donc qu’on peut mettre en œuvre sans rencontrer d’opposition trop virulente.

On a vu le résultat.

Et maintenant que la méthode est également appliquée à certaines branches « reculées » des ficelles d’IdF, en particulier de certaines antennes terminales de RER, tient, il y a un peu plus de grabuge au niveau local.

Etonnant.

[hr][/hr]

Une info positive, du genre qui fait du bien !
https://www.lamontagne.fr/mauriac-15200 ... _13950369/

Image

Avec le printemps et le déconfinement, le Gentiane express reprend peu à peu sa circulation entre Riom-ès-Montagnes et Lugarde dès la semaine du 13 mai 2021. Et propose quatre jours de découverte au public pour le pont de l’Ascension.

«On sent déjà un petit frémissement, les gens nous appellent, ils ont envie de se changer les idées, de sortir et de prendre l’air alors, pour le week-end de l’Ascension, on espère qu’ils feront le pont et viendront découvrir la voie et les paysages avec nous », confie Patrice Juillard, de l’association des Chemins de fer de la Haute Auvergne qui gère le Gentiane express.

Dès jeudi 13 mai 2021, le Gentiane express reprend ses circulations régulières au départ de la gare de Riom-ès-Montagnes, les jeudis et dimanches, à 15 heures. Et, pour l’Ascension, prendra aussi les voyageurs quatre jours durant, jeudi 13, vendredi 14, samedi 15 et dimanche 16 mai. Pour l’occasion, la rame grand parcours aux couleurs jaune et blanche de la gentiane et de 136 places sera de sortie (l’association compte trois autorails de 60, 136 et 200 places).


Les trajets des 13, 14, 15, 16 mai 2021.

Rendez-vous est donné au départ de la gare de Riom-ès-Montagnes, les 13, 14, 15 et 16 mai, à 15 heures. Réservations auprès de l’Office de tourisme, au 04.71.78.07.37 et à la billetterie en gare de Riom-ès-Montagnes. Tarifs : de 9 à 16 €. Site internet : gentiane-express.com
https://www.gentiane-express.com/

Image

« Avec le respect de toutes les règles sanitaires en vigueur, bien évidemment, précise Patrice. L’aller-retour fait 2 h 45, il est entièrement commenté. On fait un premier arrêt au col de Pierrefitte pour que les passagers profitent de la vue et prennent des photos puis 45 minutes de découverte du village de Lugarde avec une balade au suc du chien pour découvrir la vue du Sancy. Au retour, on s’arrête pour les points de vue sur le massif du Sancy et le viaduc de Barajol, ouvrage d’art et que les passagers pourront arpenter à pied. Sur tout le trajet, on explique à chaque fois l’histoire et la géographie des lieux parce que l’on est avant tout une association qui veut promouvoir et préserver cette voie ferrée. »

Pour faire rouler les trains, l’association fera venir trois bénévoles, parfois de loin, mais tous passionnés, qui en profiteront, comme il est d’habitude « pour gratter un peu la voie » et effectuer quelques travaux d’entretien de cette ligne touristique et ferroviaire atypique.

Magali Roche
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Micka69 » 09 mai 2021, 08:29

BBArchi a écrit :Pour clore ce détail, pas souvenir d’avoir vu des tgv sur certains points rouges, comme à Remiremont, à Montauban, ou à Saumur… ???

A Lannion, par contre, sisi, je suis sur ! :laugh:
https://www.google.fr/maps/@48.7269806, ... 312!8i6656


Je me permets tout de même de répondre. Lannion est bien sur la carte, quant à Montauban elle est desservie par les TGV Paris Bordeaux Toulouse. Remiremont est desservie par les TGV Est depuis Paris via Nancy. Saumur voit s'arrêter les TGV Nantes Lyon.

Mais je m'excuse d'avoir lancé ces frictions ce n'était pas l'objectif. Je pense que nous partageons les conclusions concernant les données présentées dans l'article. Honnêtement je pense que les personnes qui sont à l'origine de l'article ont voulu faire un état des lieux du réseau de l'époque d'où les 2 cartes. Leur méconnaissance des lignes classiques et des TER de desserte fine a fait qu'ils n'ont même pas vu que la carte présentée ne couvrait que le TGV. J'ai bien peut que le réseau "rentable" envisagé un temps par les décideurs soit bien plus réduit que ça. De nombreuses branches saisonnières ou terminaisons peu fréquentées et desservant de fait la fameuse "diagonale du vide" y seraient amputées. A contrario le volontarisme de certaines régions "dynamiques" citées dans l'article et les besoins en Île de France aurait dû permettre de conserver des grosses liaisons régionales sans desserte TGV qui ne figurent pas.

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Pp87 » 29 mai 2021, 16:38

Bonjour à tous.
Quelques nouvelles du POLT, mais pas celles qu'on aime entendre !

France 3 Nouvelle Aquitaine, le 28/05/2021
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/haute-vienne/incendie-d-un-train-et-fort-degagement-de-fumee-en-haute-vienne-2111071.html

Incendie accidentel d'un train effectuant des travaux sur la ligne POLT et fort dégagement de fumée en Haute-Vienne

Un train effectuant des travaux de rénovation de la ligne POLT a pris feu sur la commune de St Hilaire Bonneval (87). Le degagement de fumée est visible depuis Limoges. Quarante pompiers sont intervenus.
Image
L'un des wagons du train spécial effectuant les travaux sur la ligne POLT a pris feu.

Ce vendredi 28 mai vers 21h30, le standard des pompiers de la Haute-Vienne a été submergé d'appels. Vous êtes très nombreux à avoir aperçu un important dégagement de fumée. Il provient de l'incendie d'un train au lieu-dit Moncontour sur la commune de Saint Hilaire Bonneval.
Image
Le feu a pris au milieu du convoi de 26 wagons.

Ce train usine de 26 wagons de l'entreprise Enorail, extérieure de la SNCF (groupement Eiffage Rail et ETF) sert à effectuer des travaux de rénovation du balast sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT). Il s'agit d'un train Renouvellement Voie Ballast (RVB) avec une locomotive à l'avant et une autre à l'arrière.
Image
Le feu s'est déclaré de façon accidentelle selon la gendarmerie.

Deux salariés se trouvaient à bord du train qui remontait en direction de Limoges. Selon les informations que nous avons pu recueillir, le feu serait d'origine accidentelle. Le conducteur de queue du convoi a senti de la fumée et a fait arréter le train qui se dirigeait vers Limoges. Le feu a pris sur le train du milieu.
Image
Les pompiers ont eu du mal à éteindre l'incendie en raison de produits très inflammables.

Les pompiers ont installé un PC de crise sur place. Une quarantaine d'hommes sont intervenus et ils ont eu du mal à acheminer de l'eau à travers champs pour atteindre le lieu de l'incendie. Les gendarmes sont également sur les lieux comme des représentants de la direction de la SNCF.

Sur place, un agent de la SNCF confiait, très ému, "n'avoir jamais vu un tel incendie".

Le trafic des trains sur la ligne POLT est perturbé ce vendredi soir.
Image
Le panache de fumée visible de Limoges.

https://youtu.be/Ydr6b6LioFI
[youtube]https://youtu.be/Ydr6b6LioFI[/youtube]
[youtube]Ydr6b6LioFI[/youtube]
Incendie d'un train de travaux sur la ligne Polt.

Retour à un trafic presque normal
Ce samedi matin, le trafic SNCF n'est pas interrompu sur la ligne POLT. Les trains circulent en alternance sur une seule voie. Certains peuvent enregistrer de légers retards.
Quelques TER ont dû être supprimés pour permettre aux équipes de travailler sur le train endommagé et d'anticiper son dégagement, qui pourrait prendre plusieurs jours. Des bus de substitution ont été mis en place.

La SNCF a envoyé sur place, ce samedi matin, un huissier pour constater les dégats et évaluer le montant des dommages, qui pourrait atteindre plusieurs centaines de milliers d'euros.
Trois wagons du train ont été totalement détruits. 56 mètres de voies sont à refaire, ainsi que la caténaire. Plusieurs poteaux ont également été tordus par la chaleur.
La SNCF a ouvert une cellule de crise à Limoges.





La même information relatée par Le Populaire
https://www.lepopulaire.fr/saint-hilaire-bonneval-87260/actualites/un-train-de-travaux-prend-feu-sur-la-ligne-sncf-paris-toulouse-en-haute-vienne_13959413/
Un train de travaux prend feu sur la ligne SNCF Paris-Toulouse en Haute-Vienne

L'incendie s'est déclaré peu avant 21 h 30, vendredi 28 mai, à hauteur de la commune Saint-Hilaire-Bonneval, au sud de Limoges.

Trois wagons d'un train de travaux ont pris feu, ce vendredi 28 mai au soir, sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, à hauteur de la commune de Saint-Hilaire-Bonneval au lieu-dit "Le petit Bonne", à une quinzaine de kilomètres au sud de Limoges (Haute-Vienne).

Il s'agit d'un train de 26 wagons et long de plusieurs centaines de mètres du groupement Enorail (Eiffage Rail et ETF) conçu pour le renouvellement intégral des voies de chemin de fer. Un chantier est en cours depuis le 10 mai pour remplacer 32 kilomètres de voies entre Limoges et Salon-la-Tour.

Alertés vers 21 h 30, les sapeurs-pompiers ont dépêché une quarantaine d'hommes sur place, notamment pour protéger les motrices et le reste du convoi dans lequel se trouvent des produits inflammables comme du gasoil, des huiles et de l'azote.

« Nous nous sommes rendus maîtres du feu vers minuit », a expliqué sur place le commandant des opérations le lieutenant-colonel Laure Chedozaud qui a estimé que la présence des pompiers devait être nécessaire jusqu'à ce samedi matin « aux petites heures du jour ». Le feu a été éteint un peu avant 3 heures.

Des agents SNCF et du groupement Enorail ainsi que les gendarmes étaient mobilisés sur le lieu du sinistre.

Malgré la présence de deux agents dans le train aux moments de l'incendie, aucun blessé n'est à déplorer.

D'après les premières constatations, l'origine du sinistre semble accidentelle.

C'est la voie 2, la voie montante allant de Toulouse à Paris qui est impactée par l'incendie mais la voie descendante permet de faire circuler les trains, dans les deux sens. « Le trafic sera un peu moins fluide, il y aura peut-être quelques légers retards relatifs à la signalisation mais les trains circulent et aucune annulation de trains n'est prévue », a-t-on déclaré du côté de la SNCF ce samedi matin.

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar turbotrain » 30 mai 2021, 22:30

Cela risque de chambouler quelques calendriers de travaux...
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 31 mai 2021, 09:21

Salut

C'est le moins qu'on puisse dire. Et ajoutez la foudre tombée la veille sur la gare de Limoges, qui a aussi provoqué d'importantes perturbations.
Pour la suite rapide, si j'étais cynique, vu qu'on dit que ça coûte trop cher par rapport aux dotations annuelles de renouvellement (principe de Bercy : on raisonne en financier, pas en économique. Donc si on étale les dépenses, on court le risque de devoir dépenser plus au total, mais ça rentre dans le cadre prédéfini, alors qu'en économique, c'est bien le coût total qui est pris en considération), avoir une suite rapide immobilisée, ce n'est pas forcément contraire aux orientations...

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 31 mai 2021, 12:05

:o La vache...

A part le gazole des moteurs, je vois mal quels seraient les produits inflammables embarqués en quantités industrielles sur ce segment de la suite rapide, et capable de générer un tel panache de fumée ?
Un démarrage d'incendie sur ce type de matériel paraît également étonnant, malgré toutes les sécurités qu'on imagine.

Pour l'aspect pratique de la suite (sans jeu de mots !) des évènements... Il y a combien de suites rapides de ce type opérationnelles en France, ou en Europe mais pouvant opérer en France ?
Pas trouvé l'info précise ... :(
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 31 mai 2021, 16:26

Salut

En France, on a 3 suites rapides. ETF en a une en réserve.
Mais après en avoir fait l'apologie, on trouve que ça fait débourser trop d'un coup, donc il faut lisser les dépenses... voire renoncer à certains investissements.

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Pp87 » 31 mai 2021, 19:05

Bonjour,

Pour information un autre train usine (plus ancien) doit être envoyé sur Limoges.
Le train usine endommagé a pu rejoindre la gare de triage du Puy Imbert à Limoges.

France 3 Nouvelle Aquitaine, le 31/05/2021
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/haute-vienne/incendie-d-un-train-en-haute-vienne-tout-sera-repare-dans-une-semaine-2113879.html

Incendie d’un train en Haute-Vienne : tout sera réparé dans une semaine

Les conséquences de l’incendie qui s’est produit vendredi 28 mai seront limitées. La voie de chemin de fer sera réparée dans une semaine. Le chantier de rénovation de la ligne POLT va lui aussi reprendre rapidement.
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Le train usine a pu rouler lentement jusqu'à a gare de triage de Puy Imbert

La fumée était visible à plus de 20 kilomètres à la ronde. C’est un train usine composé de beaucoup de caoutchouc et d’huile qui a brûlé vendredi 28 mai sur la commune de Saint-Hilaire-Bonneval (Haute-Vienne) alors qu’il rentrait à sa base pour le weekend. Ce train de dernière génération était utilisé pour rénover le ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT)

Grâce à l’intervention rapide des pompiers, seule une quarantaine de mètres sur 200 a été détruite.
Réparation de la voie

La voie de chemin de fer a été endommagée sur 56 mètres. Les rails, le ballast et les caténaires vont devoir être remplacés.

Et puisque le train qui a subi l’incendie a pu rouler malgré tout jusqu’à sa base de Limoges, les travaux de réfection de la ligne vont débuter dès la nuit prochaine. La bonne nouvelle est qu’ils ne dureront qu’une petite semaine.

En attendant, les liaison Paris-Toulouse ne se font que sur la voie 1 en alternance. Les retards n’excèdent pas une quinzaine de minutes selon la SNCF.

Pour les liaisons régionales, quelques bus de substitution sont encore possibles.
Rénovation de la ligne POLT

Le train usine qui a brûlé était utilisé pour la rénovation de la ligne POLT. Elle doit permettre d’augmenter la vitesse entre Paris, Limoges, Brive et Toulouse et de mettre Limoges à 2h50 de Paris d’ici 2026.

La société ETF, en charge de ces travaux, va mettre un autre train usine à la disposition des ouvriers. Il est un peu plus âgé que celui qui a brûlé mais permettra de reprendre très rapidement les chantiers.



La même information relatée par Le Populaire en date du 30/05/2021
https://www.lepopulaire.fr/saint-hilaire-bonneval-87260/actualites/le-train-usine-endommage-par-un-incendie-en-haute-vienne-a-pu-etre-place-sur-une-voie-de-garage-a-limoges_13959905/
Le train usine endommagé par un incendie en Haute-Vienne a pu être placé sur une voie de garage à Limoges

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Les caténairistes à l'œuvre ce dimanche matin.

Le train usine du groupement Enorail a été victime d'un incendie a priori accidentel, vendredi 28 mai, sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse à Saint-Hilaire-Bonneval, en Haute-Vienne.

Le trajet de quelques kilomètres a duré plusieurs heures. Après de nombreuses expertises pour s’assurer que l’opération était possible, le train usine endommagé par un incendie vendredi soir, a pu se mettre en branle ce dimanche matin à 5h30, à la vitesse de 5 kilomètres par heure pour aller stationner quatre heures plus tard à la base de travaux du Puy-Imbert à Limoges, où il sera réparé.

Ce train usine très récent, appartenant au groupement Enorail (formé d’Eiffage et d’ETF), a été victime d’une avarie vendredi vers 21 h 30, alors qu’il roulait pour aller sur les lieux des travaux. Trois wagons ont été la proie des flammes avant que les pompiers de Haute-Vienne ne circonscrivent le feu.

Dans la nuit de samedi à dimanche, caténairistes ou ouvriers étaient à l’œuvre pour réparer la caténaire abîmée lors de l’incendie, ainsi que les rails endommagées.
Les travaux vont reprendre dans quelques jours

Les travaux commencés le 10 mai pour le remplacement des voies entre Salon-la-Tour et Limoges devraient reprendre d’ici quelques jours. « Nous avons un autre train usine qu’on va pouvoir utiliser pour continuer les travaux. Il faut juste prendre le temps de remettre le train en service et permettre à l’équipe de s’adapter à ce nouveau matériel », explique Johann Pagès, directeur des communications chez ETF.

Du point de vue de la circulation, les trains dans les deux sens deux circulations se sont partagé la voie encore disponible, entraînant quelques retards. Certains trains ont été substitués par autocar, mais d’une manière ou d’une autre « le service a été assuré », commente la SNCF.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 28 oct. 2021, 14:40

Quand il y a un peu de vent, c'est mieux pour pousser les nuages...

Petit up pour ce fil, avec une info sur des dynamiques volontaristes en cours.
https://www.lamontagne.fr/thiers-63300/ ... s_14033742

Transport
L’avenir du rail en Livradois-Forez (Puy-de-Dôme) en 7 points


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Une portion du réseau ferré géré par le Syndicat ferroviaire du Livradois-Forez. © Geneviève THIVAT

Dans le Puy-de-Dôme, l’avenir du rail sur le réseau ferré du Livradois-Forez tend à s’éclaircir. Fin novembre, les premières voies de son développement seront révélées au public.

Mercredi 20 octobre, l’heure était à la restitution devant les élus concernés de l’étude Tenmod, pour « Territoires de nouvelles mobilités durables ». Celle-ci faisait suite à l’appel à manifestation d’intérêt proposé par l’Ademe et France Mobilité auquel avait répondu le Syndicat ferroviaire du Livradois-Forez (*). Ce dernier est propriétaire et gestionnaire du réseau ferré du Livradois-Forez qui s’étend sur trois départements : la Haute-Loire, la Loire et le Puy-de-Dôme.

Une étude globale

Objectif : réaliser une étude globale sur les potentiels de transport de marchandises et de voyageurs sur le réseau ferré, évaluer la performance de l’infrastructure avec du matériel roulant adapté, léger et innovant et en dégager les conséquences positives pour le territoire. Cette étude, financée à 50 % par l’Ademe, à 25 % par Railcoop et à 25 % par le Syndicat, avait débuté en octobre 2020.

Déterminer plusieurs scenarii

Les institutionnels ont donc eu la primeur, ce mercredi, de découvrir la synthèse des résultats. À eux, désormais d’en tirer les conclusions et de fixer les premières actions à mettre en place : « À l’issue de la présentation de la synthèse, un ou plusieurs scenarii possibles seront définis pour être présentés au public fin novembre », présente Guillaume Sournac, coordonnateur de projets au Syndicat ferroviaire du Livradois-Forez.


Voici sept éléments de la synthèse qui ont alimenté leurs réflexions :

1) La concertation

Cette étude a permis de mettre en relation l’ensemble des acteurs, que ce soient les institutionnels, des associations, des entreprises, des techniciens ou le grand public… Plus de 300 personnes ont répondu aux questionnaires mis en ligne. Des ateliers participatifs ont pu se tenir en dépit des mesures de confinement et des dispositions sanitaires découlant de la pandémie de Covid-19.

C'est à vous d'imaginer le train de demain en Livradois-Forez, entre Puy-de-Dôme, Loire et Haute-Loire !
https://www.lamontagne.fr/ambert-63600/ ... _13909523/


2) Les marchandises

« Le potentiel du transport de marchandises sur ce réseau ferré est élevé. Ce sont 103.000 tonnes par an qui pourraient être concernées que ce soit du bois, des déchets ou des matières dangereuses, interpelle Guillaume Sournac. Aujourd’hui, ce ne sont que 38.000 tonnes par an qui circulent. »


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C'est quand même fou de voir ce type de paysage ferroviaire encore vivant et actif, et se dire que c'était la quasi totalité des gares qui avaient cet aspect.
Relance, vite, au lieu de poursuivre le rêve du camion tout puissant...


3) L'environnement

Selon cette étude, comme il le décrit, « le réseau routier répond aujourd’hui aux besoins. En effet, le rail ne s’avère pas la première solution de mobilité. Toutefois, en ce qui concerne le grand public, des personnes disent qu’elles seraient prêtes à prendre le train en raison du changement climatique, afin de limiter leur empreinte carbone. »

De nouveaux usages


4) Les gares

Les gares sont perçues comme des lieux à préserver. Elles représentent des points de passage et d’échanges, tant pour les voyageurs au travers de services, que pour les marchandises. « Comme le cabinet médical en gare de Courpière ou l’espace de lecture et culturel à Vertolaye. Des usages pourraient être à réinventer concernant ces lieux. »


5) La gouvernance

Un constat semble s’imposer : « Il faut redéfinir la gouvernance du syndicat et son modèle économique afin d’être en mesure d’assumer son rôle. Il a en effet pour mission l’entretien des infrastructures et notamment leur remise à niveau. Certaines portions sont même limite question sécurité. Il faut prendre les choses en main avant qu’il n’y ait un accident. Aujourd’hui, il a trois opérateurs sur 150 km de voies ferrées. Cette pluralité ne favorise pas les actions à mettre en place dont l’ouverture à de niveaux trafics. »

Il faudrait qu’un opérateur prenne le leadership. Celui-ci pourrait fluidifier les liaisons et gérer l’ensemble des circulations sur le réseau.


6) La population

La synthèse souligne que la consultation grand public a bien fonctionné. « Il faut continuer à associer la population à l’avenir du rail en Livradois-Forez et en Velay. »

Un an de défense de la ligne Clermont-Thiers-Boën-Saint-Étienne-Lyon pour le collectif ferroviaire (Puy-de-Dôme)
https://www.lamontagne.fr/thiers-63300/ ... _14016398/


7) La temporalité

Il s’avère nécessaire de projeter le futur de ce réseau dans le temps :

On pourrait expérimenter en 2022-2023 le transport de déchets, de Courpière au Valtom à Clermont, par exemple. Et puis peut-être développer une nouvelle activité touristique, côté Haute-Loire.

« En 2024, le transport de déchets pourrait rejoindre Ambert au Valtom cette fois. En 2027, si le réseau ferré est rénové, pourquoi ne pas développer le transport voyageurs, selon un principe de navette à la demande ? En 2032, ces 150 km pourraient être reliés au réseau SNCF et ainsi rejoindre les grandes métropoles. »

(*) Il rassemble deux communautés de communes, Thiers Dore et Montagne et Ambert Livradois Forez, deux communautés d’agglomération, celle du Puy-en-Velay et Loire-Forez, et Peschadoires.


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Commencée en octobre 2020 et cofinancée par l’Ademe et Railcoop, cette étude vise à identifier des nouveaux usages sur le réseau ferré en Livradois-Forez et Velay, au service des habitants et des entreprises.

Les conclusions de ce projet seront présentées lors de trois réunions « grand public et partenaires » : le lundi 22 novembre à 18 h 30 à l’Espace Coubertin, 1 avenue Pierre de Coubertin à Courpière ; le mardi 23 novembre à 18 h 30 à la gare d’Ambert ; le mercredi 24 novembre à 18 h 30 à la salle des fêtes de La Chaise-Dieu, rue Saint-Claude.

Vous pouvez participer à l’une ou plusieurs de ces réunions publiques.
Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 8 novembre.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 22 déc. 2021, 01:12

Je ne sais pas s'il faut parler de perfidie, de mauvaise manière, et d'une façon plus générale s'il faut se poser des questions et secouer vigoureusement les branches pour faire tomber les réponses, à défaut faire tomber ceux qui ont des réponses et qui narguent de toute leur hauteur.

A peine un mois et demi après l'article du post ci avant, La Montagne informe de la situation, qui est tragique, littéralement.
Arrêt du fret.
Arrêt du train touristique (une partie, mais essentielle !)
Mise à mort de l'équilibre local.
https://www.lamontagne.fr/thiers-63300/ ... e_14063606

Transport
Le Syndicat mixte ferroviaire du Livradois-Forez et Velay cesse le fret et une partie du trafic touristique
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À compter du 1er janvier 2022, le Syndicat mixte ferroviaire du Livradois-Forez et Velay a annoncé qu’il suspendait temporairement le trafic fret et une partie du trafic touristique. © Geneviève THIVAT

La nouvelle est tombée voilà quelques jours : le Syndicat mixte ferroviaire du Livradois-Forez et Velay doit stopper son activité fret et une petite partie du trafic touristique compte tenu de difficultés financières et techniques.

L’image, venue d’Épinal, fait plutôt rire jaune en Livradois-Forez. En effet, le 12 décembre dernier, la ligne entre Épinal et Saint-Dié-des-Vosges, fermée depuis décembre 2018, rouvrait en grande pompe en présence du Premier ministre, Jean Castex, et du ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari.


L’avenir du rail en Livradois-Forez (Puy-de-Dôme) en 7 points https://www.lamontagne.fr/thiers-63300/ ... _14033742/


À quelques jours d’intervalle, le Syndicat mixte ferroviaire du Livradois-Forez et Velay (*) annonçait, lui, la suspension temporaire du trafic, « l’état de l’infrastructure ne permettant plus d’assurer toutes les circulations actuelles. C’est un grand regret, une déception et une décision difficile à prendre pour l’ensemble des élus. » Sont impactés le trafic fret et une partie du trafic touristique, dès le 1er janvier 2022.


Des travaux d'investissement à mener

Depuis plusieurs années, le syndicat « tente de subsister grâce aux collectivités locales et fait également appel depuis une dizaine d’années à la Région et à l’État pour assurer les travaux d’investissement sur la ligne afin de maintenir et développer les différentes circulations », résume Guillaume Sournac, coordonnateur de projets au Syndicat mixte. Et même si ce dernier se défend de fustiger la position actuelle de la Région AuRA ou de l’État sur la question – « c’est un débat politique à avoir » – il rappelle que cette problématique est celle que connaissent beaucoup de petites lignes en France, et n’est absolument pas nouvelle.

L’abominable ligne Thiers-Boën (Le Pays roannais) https://www.le-pays.fr/boen-sur-lignon- ... _14053767/

Dans le cas du Livradois-Forez, l’addition de deux facteurs pèse dans cette décision : la sécurité d’abord, avec différents points de mesure. Guillaume Sournac l'explique :

Nous avons par exemple des écartements de rail identifiés et qui sont hors tolérance.
Les infrastructures ont été reprises par la collectivité il y a trente ou quarante ans mais leur régénération ne s’est pas faite suffisamment rapidement


Une tournée à pied menée en 2020 confirmée par une étude en mars 2021 avait ainsi recommandé le remplacement de quelque 1.250 traverses et le régalage de 1.000 tonnes de ballast. Idem pour la zone exploitée de façon touristique. « On ne pouvait pas attendre l’accident pour réagir », estime Guillaume Sournac.


Plus de 2 M€ de travaux

Deuxième facteur, celui des financements, et « leur non-visibilité » et ce, malgré le soutien sans faille des collectivités. Les 190.000 € annuels versés pour cette ligne longue de 150 km n’y suffisent pas. Car, face à cela, la facture ne cesse de croître : on parle ainsi de 400.000 € de travaux d’urgence, 1 M€ sur cinq ans pour la partie fret. « Les montants sont démesurés », réagit Guillaume Sournac. Et ça n’est pas mieux sur la partie touristique avec 220.000 € de premiers travaux à prévoir et 700.000 € à rajouter sur dix ans. Au final, une facture de plus de 2 M€ pour l’estimation la plus haute. D’où la recherche par le syndicat mixte d’autres partenaires. « Nous ne pouvons pas continuer seuls. On l’a vu avec l’hôpital d’Ambert, quand la Région s’est emparée du dossier, ils ont pu se relancer sur les prochains mois. On sent qu’on est sur des dynamiques fébriles », explique le coordonnateur de projets.
D’autres partenaires envisagés

Plusieurs pistes sont ouvertes, peut-être en faisant évoluer le syndicat mixte, « un modèle périmé » vers d’autres formes, avec d’autres partenaires. En sollicitant surtout la Région Auvergne-Rhône-Alpes afin de bénéficier de fonds dans le cadre du Plan de relance ou du Contrat de plan État-Région (CPER). « Cela fait un an que nous n’avons pas de réponse claire. Difficile d’envisager un avenir serein », regrette Guillaume Sournac.

Pourtant le rail ne manque pas d’arguments actuellement, déjà par le soutien qu’affiche l’État à l’égard de ce mode de transport.

Ensuite par les résultats de l’enquête Tenmod financée par l’Ademe (50 %), la SCIC Railcoop à laquelle adhère le Syndicat (25 %) et le syndicat ferroviaire (25 %) et qui viennent d’être dévoilés. Par les chiffres, celle-ci indique que 15.000 personnes voyagent sur les trains touristiques d’Agrivap entre Ambert et La Chaise-Dieu et des Chemins de fer du Haut Forez entre Estivareilles et La Chaise-Dieu ; 6.000 autres pratiquent le vélorail et, 5 jours sur 7 toute l’année, l’opérateur de fret, Combrail, achemine près de 38.000 tonnes de marchandises soit environ 2.000 camions.

Les élus régionaux s'indignent de l'absence de trains de nuit en Auvergne https://www.lamontagne.fr/clermont-ferr ... _14062176/

Malgré l’arrêt annoncé, le syndicat mixte ne cesse pas pour autant de travailler. Outre la recherche d’autres marchés (voir par ailleurs), une rencontre avec le préfet du Puy-de-Dôme est d’ores et déjà prévue mi-janvier « pour capter des financements ».

(*) Ce réseau ferré du Livradois-Forez s’étend sur trois départements (la Haute-Loire, la Loire et le Puy-de-Dôme) et met autour de la table des communautés de communes (Thiers Dore et Montagne et Ambert Livradois Forez), des communautés d’agglomération (Le Puy-en-Velay et Loire-Forez) et la commune de Peschadoires.

Les conséquences directes. Pour le fret – 10 km exploités entre les Papeteries de Giroux et le site de Celta à Courpière – cela signifie son report sur les routes. 38.000 tonnes sont actuellement transportées par rail représentant, demain, quelque 2.000 camions remis sur la route chaque année. Pour le train touristique, cela veut dire l’interruption de la circulation sur des tronçons entre Craponne-sur-Arzon et Sembadel et entre La Chaise-Dieu et Sembadel.

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Les pistes à exploiter. Selon le syndicat mixte, quelque 103.000 tonnes sont potentiellement transportables par le rail, « moyen le plus sûr et le plus écologique », rappelle Guillaume Sournac. Par exemple avec les déchets du Valtom, en charge de la gestion et du traitement des déchets ménagers et assimilés pour le Puy-de-Dôme et le nord de la Haute-Loire. Cela pourrait représenter 10.000 tonnes par an. « Une initiative publique pourrait être un dynamiseur pour les entreprises privées », estime Guillaume Sournac. À cela s’ajouterait aussi du transport de voyageurs, par exemple du côté du lac de Malaguet.

François Jaulhac
francois.jaulhac@centrefrance.com





Alors juste une question, une seule : est - ce à cause de l'implication de RAILCOOP dans l'existence de ce réseau essentiel (saccagé intentionnellement en délivrant les subsides au compte goutte jusqu'à l'asphyxie ?) qu'on en arrive à cette situation ?

2000 camions de plus sur les routes locales qui sont tout sauf prévues pour, particulièrement en hiver. Des possibilités saccagées, face à des discours qui n'ont d'écologiques que de nom.

Ne manquez pas non plus le très bon reportage sur Boen <> Thiers évoqué dans cet article, justement.
https://www.le-pays.fr/boen-sur-lignon- ... _14053767/
Il est temps de dire qu'il y en a assez.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 05 mars 2022, 21:48

Quand il est annoncé qu'il va falloir trouver au moins 9 milliards d'euros d'économies supplémentaires sur le budget pour payer 'les dettes' (en plus de celles liées au remboursement du déficit), j'imagine tout à fait que quelques sensibilités très au fait de l'économie contemporaine vont expliquer que toutes ces lignes de trains vétustes, décidément, sont très coûteuses à entretenir et qu'on peut directement taper dedans.

Il va falloir que ces sensibilités se sortent un chouia les neurones de leur complaisance gluante, et réalisent qu'à tout moment, la situation peut basculer en se foutant éperdument de leur(s) certitude(s) qui ont fait trop de dégâts.

On en a la preuve immédiate, tangible : en moins d'un mois, vous aurez noté l'envolée des prix des carburants.
Et les conséquences collatérales qu'on commence tout juste à entrevoir pour les festivités en cours pas si loin que ça, coté Est ?
Et il n'est manifestement pas prévu de ramener le calme... >:(

Et il faudrait continuer à jouer du sécateur pour 'faire des économies', au lieu de faire l'impossible ou presque pour le report sur le train des flux automobiles ([s]qu'on ne pourra plus payer[/s] dont le modèle économique sera hors d'atteinte de l'essentiel de la population) ?

Et il ne faudrait surtout pas mettre le paquet rapidement pour remettre l'outil ferroviaire en face des besoins, qui vont exploser incessamment, accompagnés d'une évolution profonde des modes de vie et de travail ?

Et puis... Réfléchir au retour des productions sur le territoire, et pas dans des coins divers de la planète 'non sécurisés' ? Et agir pour une organisation territoriale un peu plus résiliente aux soubresauts extérieurs ?

Hé, les gens ! on a changé d'époque, faut changer de logiciel, fissa... si on ne veut pas laisser la facture du désordre à nos gamins !


Une autre info, à la fois triste, et à la fois encourageante : la sauvegarde d'un des derniers autorails panoramiques de France, simultanément à son parcours de plus de 1000 kms... sur un camion.
C'est magnifique et insensé.

https://www.lamontagne.fr/thiers-63300/ ... _14094270/
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 07 mars 2022, 11:17

Salut

Le problème est voisin de bien des grands services publics et des filières industrielles. On a tellement désamorcé la pompe qu'il faudrait du temps, beaucoup de temps, pour transformer le système ferroviaire afin de le mettre au diapason des enjeux d'aujourd'hui et de demain. En revanche, cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas faire des économies. Une partie des investissements à consentir a aussi pour objectif de réduire les coûts de gestion opérationnelle du chemin de fer. Comme le disait le patron des CFF récemment dans un colloque organisé par la SNCF : pour faire Gare de Lyon - Saint Denis par le RER D, on passe sous la responsabilité d'un nombre de postes d'aiguillages supérieur au nombre total d'entre eux sur la totalité du réseau principal suisse.

En outre, le chemin de fer est un outil qui n'est pas auto-portant. On peut avoir un système qui fonctionne très bien sur le plan technique, rationnel sur le plan économique... mais s'il n'y a pas une politique d'aménagement du territoire efficace à côté, et s'il n'y a pas une coordination entre l'outil ferroviaire et le reste de la société, c'est peine perdue. On en revient à cette notion de densité soutenable autour des réseaux de transport. On touche à différentes échelles d'aménagement du territoire, et on va clairement à l'encontre des modèles spatiaux d'habitat qu'on connaît depuis 1945. Mais entre le modèle extensif périurbain qu'on connaît et la fausse densification des grands ensembles des années 1960-1970 (parce que la grande barre implique aussi de grands parkings), il y a une large palette de possibles à visage humain. Et la réponse n'est pas nécessairement aussi simple qu'un transfert de population vers la campagne... car moins il y a de densité, plus il y a de déplacements, et plus ils seront tributaires de modes individuels. Bref, il faut de la nuance selon les situations.

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 07 mars 2022, 13:36

J'ai regardé les chiffres sur SNCF opendata... on y trouve la répartition des collaborateurs en fonction des grandes catégories / profils de postes (soutiers v/encadrement et étages supérieurs)
Ça fait souci, clairement. :-\

Il est évident qu'après des années de comportement binaire, le retour à la nuance, à la finesse (et à l'adéquation subtile entre un lieu, un problème, une solution) n'est probablement pas atteignable.
Mais essayons... De toutes façon, on est soit dans le mur, soit en train de lécher l'enduit.

Alors on peut s'y prendre de deux façons : soit continuer à faire un constat, soit passer en mode actif. Les ruines ont un sens esthétique certain, qu'il convient de préserver justement pour ce qu'elles nous disent du passé, mais il est aussi possible d'aller vers un mieux à partir de ce qu'on a, et pas rêver à ce qu'on pourrait idéalement avoir.

Et pile poil aujourd'hui, paraît une tribune de 4 individualités porteuses de sens, d'action, de volontarisme. Les fâcheux s'arrêteront à la tonalité de la revue en question, pas de leur bord, les autres seront toujours insensibles et ne comprendront rien, mais beaucoup de monde risque d'être en accord avec ce qui est dit :

https://www.marianne.net/agora/tribunes ... xie-siecle
Image
Certains acteurs du monde rural plaident pour un véritable retour du train à la campagne.
Hans Lucas via AFP

Ruralité : "Il est grand temps que l’on mise sur le ferroviaire, l’un des transports d’avenir du XXIe siècle"
Tribune
Par Dominique Marmier , Nathalie Montero , Nelly Vallance et Véronique Marchand

Publié le 06/03/2022 à 10:37
Nelly Vallance, présidente du Mouvement rural de jeunesse chrétienne
Par Dominique Marmier , Nathalie Montero , Nelly Vallance et Véronique Marchand

Publié le 06/03/2022 à 10:37
Nelly Vallance, présidente du Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC), Véronique Marchand et Nathalie Montero, co-présidentes de la Confédération nationale des foyers ruraux, et Dominique Marmier, président de la Fédération nationale Familles rurales, plaident pour un renforcement du train à la campagne, afin de sortir du tout-automobile.

En ce début d’une année électorale décisive pour le pays dans son ensemble, le foisonnement des analyses sur les « fractures » françaises ou sur « l’archipélisation » du pays suscite débats, colloques et tribunes. Le constat est là et est une inépuisable mine de controverses médiatiques. Comme très souvent, le diagnostic passionne autant que les remèdes indiffèrent. À croire que la contemplation des difficultés du pays produit un intérêt et une curiosité tels que les politiques à mener pour y remédier revêtent une dimension moindre, d’un intérêt tout relatif par rapport à la contemplation des malfaçons de notre société.

Pour les mondes ruraux, les questions de mobilité sont essentielles. Elles déterminent à la fois la réalisation de l’égalité, la possibilité de travailler, d’accéder à des services publics ou de santé aussi bien qu’aux lieux commerciaux. Entre tous ces lieux on ne compte pas en kilomètres mais quasi systématiquement en dizaines de kilomètres. L’automobile n’a de rôle plus déterminant et plus central que dans les mondes ruraux ( https://www.marianne.net/societe/transp ... dependance ). Le mouvement social des Gilets jaunes a mis en lumière cette réalité et a eu pour glu idéologique, rassemblant des gens très différents, une véritable culture de la « bagnole ». Apporter une vision et un projet s’inscrivant dans le long terme ne peut se faire qu’en associant et mobilisant la société, c’est-à-dire les habitants dans leur diversité, ainsi que les collectivités locales en lien avec les citoyens.


Favoriser le train

Si aujourd’hui le tout-automobile domine les mondes ruraux, avec une accidentologie record leur étant propre, il est temps de reconsidérer nos politiques relatives à la mobilité et aux transports. Alors que nos métropoles adoptent des politiques visant à réduire drastiquement le trafic automobile, on ne sait par quelle absurdité les mondes ruraux ne bénéficieraient pas d’une révision des politiques de transport les touchant.

Victimes du choix d’un demi-siècle de l’État visant à favoriser les lignes à grande vitesse, les « petites lignes » sont aujourd’hui délaissées, les gares vides quand elles n’ont pas été vendues par la SNCF. Le chemin de fer a contribué pendant toute une époque à aménager le territoire national. Il ne s’agit nullement à nos yeux de vanter « la douceur des lampes à huile et la splendeur de la marine à voile » mais, au contraire, d’imaginer la mobilité de demain, plus égalitaire, plus écologique, plus sûre également. Les petites lignes sont un trésor inestimable pour notre pays et ses mondes ruraux. En rouvrant des lignes, en assurant une desserte suffisante et intelligente des territoires, notre pays ferait un investissement qui s’avérerait rentable à maints égards à l’avenir. Y compris sur le plan du développement économique, le pari sur les infrastructures ferroviaires contribuera à l’essor de nouvelles activités économiques dans les mondes ruraux.

À LIRE AUSSI : "On rend plus compliqué le recours au train, qu’on vous recommande par ailleurs" https://www.marianne.net/agora/les-sign ... r-ailleurs

Les liaisons ferroviaires sont essentielles pour faciliter le lien entre les métropoles régionales et les zones rurales, ce qui implique un accès plus grand à certains soins hospitaliers ou aux centres universitaires pour les plus jeunes. Les petites lignes ont aussi un potentiel de règlement de la fréquentation des axes départementaux et nationaux par de longues files de camion qui souvent font du cabotage dans nos régions, alors que le fret ferroviaire désengorgerait et sécuriserait ces axes. Quant aux gares, qu’elles soient existantes ou à construire, elles méritent mieux que de demeurer une salle des pas perdus sans personnels aucun pour renseigner ou aider les usagers.


Transport d'avenir

Les gares de demain peuvent devenir des centres importants de la vie sociale, notamment en accueillant des services publics, des espaces de coworking. Évidemment, pour que les gens prennent le train, il faut que l’offre soit à la hauteur de l’ambition d’un changement de paradigme. C’est ainsi que le retour du train, attendu, espéré et nécessaire implique une politique favorisant l’efflorescence de moyens connexes de transport pour relier gares et lieux de vie, commerciaux ou de production. Il faudra conséquemment travailler sur la façon de promouvoir des formes de transports nécessaires aux mondes ruraux : transport à la demande, plate-forme de covoiturage, service auto-stop sécurisé, taxi solidaire, mise à disposition de véhicules en auto-partage à proximité des gares… Il faut partir du vécu réel de nos concitoyens pour opérer un changement nécessaire et radical en matière de mobilité.

Qu’on ne se méprenne pas : si on offre une alternative efficace au tout-automobile et au tout-camion, on donnera aux ménages des marges de manœuvre supplémentaires et on désengorgera des axes hyperfréquentés au bénéfice de la sécurité, de l’environnement et de l’accès plus égalitaire aux services parfois éloignés de dizaines de kilomètres des ruraux concernés. Il est grand temps que l’on mise sur le ferroviaire, l’un des transports d’avenir du XXIe siècle.



Cette phrase est littéralement magique : "Il ne s’agit nullement à nos yeux de vanter « la douceur des lampes à huile et la splendeur de la marine à voile » mais, au contraire, d’imaginer la mobilité de demain, plus égalitaire, plus écologique, plus sûre également."

Voila, tout tient en une phrase... :smitten:
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 09 mars 2022, 09:49

Salut

Oui, la tribune est très intéressante, mais il faut tout de même avoir quelques jalons de repère :
- on est dans une période de foisonnement de "fausses bonnes solutions sous couvert d'innovation de rupture" : comprenez Taxirail et autres solutions comparables y compris au sein du groupe SNCF, cherchant à faire croire que l'ascenseur horizontal de 30 places dont 9 assises est la solution universelle et qu'il n'y aura aucun problème à les propulser à 100 voire 120 km/h (moi j'attends le premier heurt avec un sanglier...) ;
- il ne faut pas se contenter d'aligner des kilomètres de réouverture, mais organiser une utilité sociétale par l'aménagement du territoire desservi, sa dimension démographique, sa dimension économique, donc une coordination entre la desserte et l'évolution du territoire ;
- il faut choisir ses combats : compte tenu de l'ampleur de la tâche, il faut commencer par sélectionner quelques cas et en faire des exemples pour ensuite s'appuyer sur leur expérience afin de montrer que c'est possible.

Je tire la couverture à moi 2 secondes, mais si vous lisez le document de cadrage de SNCF Réseau (qui ne m'est pas vraiment inconnu, car je n'ai pas fait qu'apporter quelques photos), c'est l'esprit qui essaie d'être distillé depuis 2019, avec évidemment les limites de positionnement d'une entreprise publique cadenassée par le ministère des finances... mais au moins, si on peut devenir fournisseur de solutions plutôt que générateur de problèmes, on aura fait un pas en avant...

https://www.sncf-reseau.com/fr/lignes-desserte-fine-territoire

Au vu de ce que j'entends, ce qui est en train de se passer sur Grenoble - Veynes est assez intéressant. Pour l'instant, on engage les travaux pour remettre en service a minima Clelles - Aspres, mais derrière, il y a une phase 2 en élaboration avec manifestement une volonté iséroise d'organiser le fonctionnement du territoire desservi autour du train avec des complémentarités train - car arbitrant entre rabattement et accès direct à Grenoble. Les intentions sont bonnes. C'est à suivre.

A côté de ça, on a des zigs capables d'expliquer que mettre des trains légers autonomes à hydrogène 2 fois par jour comme aujourd'hui provoquera la résurrection d'une ligne (non, je ne parle pas de Tours - Loches). Bref, y a du taf !

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 13 janv. 2023, 21:58

Pendant ce temps, la dégradation se poursuit, et il n'y a pas de preuve tangible et immédiatement appropriable par les clients d'une quelconque lumière au bout du tunnel...
On en rajoute même dans l'anxiogène et l'approximation ("alors qu'ailleurs" il semblerait que le problème ait été compris depuis longtemps et traité dans un sens positif)

Difficile dans ces conditions de démentir la vox populi qui fait le lien entre l'obstination du tgv poursuivi contre toute logique, et la deshérence de la ligne classique Paris <> Limoges...

https://www.lamontagne.fr/saint-sebasti ... _14245679/


Transport
Deux (nouveaux) Intercités supprimés sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse pendant deux semaines

Publié le 13/01/2023 à 17h10

Deux trains Intercités dans le sens Paris-Province seraient supprimés à partir du samedi 21 janvier et pour deux semaines. Sans plus d'explications...

Les collectifs d'usagers sont à l'affût. Et l'application commerciale de la SNCF confirme : deux Paris-Limoges au départ d'Austerlitz les après-midi ne rouleront pas pendant deux semaines à partir du samedi 21 janvier.

Il s'agit des Intercités 3645 et 3665 qui partent respectivement à 14h40 et 17h39 de la gare parisienne.


Pourquoi LE train du matin est supprimé cet hiver ? (11/2022) : https://www.lamontagne.fr/gueret-23000/ ... _14218592/


Les usagers soulignent que ces suppressions posent particulièrement problème pour avoir plusieurs correspondances en fin d'après-midi à Châteauroux, avec des TER qui desservent ensuite les "petites" gares : Eguzon (Indre), Saint-Sébastien (Creuse), Saint-Sulpice-Laurière (Haute-Vienne).

Manifestation en gare des Bénédictins pour le Polt (12/2022) : https://www.lepopulaire.fr/limoges-8700 ... _14231861/

Aucune explication n'a été fournie par l'entreprise pour cette suppression ou suspension. SNCF Réseaux, qui gère l'infrastructure, n'étant même pas au courant. Cette décision intervient dans un contexte déjà tendu sur le Polt (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse), après le tollé qui avait été provoqué en fin d'année par la suspension hivernale d'un des principaux Intercités (3624) pour Paris les matins. 

Floris Bressy


Il y a d'excellents accoudoirs sur mon fauteuil de bureau ; ça m'a évité de basculer brutalement sur le coté en lisant l'article... :mur:
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 15 janv. 2023, 21:41

Salut

La question est la suivante : compte tenu des moyens limités pour renouveler le réseau, comment faire le maximum de travaux nécessaires sans avoir recours à des interceptions de circulation et à des allègements du service ? Les journées n'ayant que 24 heures, dès lors que le recours aux travaux de nuit est limité par leur coût par rapport aux budgets alloués, dès lors que la ligne n'est pas banalisée de sorte à concilier travaux et maintien d'une partie des circulations, quelle est la solution proposée ? On a à la fois un propos qui consiste à considérer l'abandon de la ligne, mais dès qu'on y fait des travaux, on a un propos sur la dégradation du service. Donc comment fait-on pour maintenir le service au niveau nominal, sans dégradation des temps de parcours tout en réalisant les travaux ?

On peut discuter sur l'ampleur des moyens et sur des éléments de rang 2 quant à l'organisation des chantiers, mais sur les grands principes, il y a quelques contradictions. Sans compter les "faux lendemains qui chantent" avec une focalisation sur un trajet Paris - Limoges en 2h30 qui, compte tenu des aptitudes de l'infrastructure et du futur matériel roulant, relève au mieux du rêve... au pire du fake news. Pour mémoire, le projet pour fin 2025 prévoit d'atteindre 2h51 pour les relations avec un seul arrêt à Châteauroux et 3h06 pour les trains à 4 arrêts.

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar alecjcclyon » 24 janv. 2023, 21:40

Grand Lyon devient sociétaire de Railcop :
https://www.google.com/amp/s/amp.lefiga ... x-20230124
Le Grand Lyon devient sociétaire de Railcoop pour soutenir le train Lyon-Bordeaux


Le Lyon-Bordeaux exploité par la SNCF avait été arrêté par l'État en 2014 faute de rentabilité. ©Railcoop
La métropole de Lyon a voté ce lundi une subvention de 80.000€ pour entrer au capital de Railcoop. Une coopérative ferroviaire qui souhaite relancer la ligne Lyon-Bordeaux, mais dont le projet a pris du retard.

La métropole de Lyon a voté ce lundi une subvention de 80.000€ pour prendre 800 participations au sein de la coopérative ferroviaire Railcoop qui prévoit de relancer la ligne de train entre Lyon et Bordeaux. À travers cette entrée au capital, le Grand Lyon souhaite participer à la relance de ces lignes délaissées par l'État, comme ce fut le cas du Lyon-Bordeaux, stoppé en 2014 faute de rentabilité. Un tronçon qui permettait pourtant de desservir, en plus des deux métropoles, Roanne, Saint-Germain-des-Fossés, Gannat, Montluçon, Guéret, Saint-Sulpice-Laurière ou Limoges.

Le train Railcoop prend déjà du retard
Toutefois, le projet qui devait voir le jour initialement à l'été 2022 a pris du retard. Et si la coopérative a déjà réuni 13.000 de sociétaires particuliers, entreprises et collectivités pour un montant récolté de 8 millions d'euros, elle n'a pas encore franchi le cap de l'exploitation. La faute à des coûts d'entrée importants dans le ferroviaire, à commencer par l'achat de matériel.

Pour rassurer ses sociétaires actuels et ceux qui souhaiteraient devenir demain partie prenante de l'aventure Railcoop, la coopérative a présenté fin novembre 2022 un audit de sa rame X72500 achetée à la région Auvergne-Rhône-Alpes. Une expertise qui a jugé l'état du matériel comme bon. De quoi rassurer Railcoop qui a déjà signé un contrat pour l'acquisition de sept autres rames similaires avec la SNCF et qui espère recevoir une garantie des pouvoirs publics pour emprunter une trentaine de millions d'euros pour conclure cet achat. En cas d'obtention de ce financement, «il faudrait au moins une bonne année avant que la première ligne ne voie le jour», confie Nicolas Debaisieux, directeur général de Railcoop.

Une gauche divisée sur le sujet

Du côté de la métropole de Lyon, ce financement a divisé la majorité de gauche tiraillée entre son soutien aux projets prenant la forme de coopérative et sa critique de la fin du monopole de la SNCF sur le ferroviaire en France. «Au-delà des aspects positifs de Railcoop, on peut s'interroger sur la création de concurrents directs à la SNCF. De tels acteurs privés seront-ils capables d'apporter des solutions économiques viables là où le service public national ne se donne pas les moyens de le faire ?», s'est interrogée Laurence Boffet, élue du groupe la Métropole en commun avant de s'abstenir.

«Quelle est la place de Railcoop ? Oui il y a défaillance de SNCF, mais la critique est aisée et facile si l'on évacue les causes de cette défaillance. Railcoop est-il la 3e voie entre public et privé ou l'instrument du libéralisme ?», s'est questionné de son côté Thierry Haon, élu du groupe Communiste et républicain qui a voté contre. Jean-Charles Kohlhaas, le vice-président chargé des déplacements a lui assuré que Railcoop n'est pas «un concurrent à la SNCF », mais souhaite simplement «refaire du ferroviaire au service des territoires et des personnes».

Le Grand Lyon n'est pas la première collectivité à soutenir financièrement Railcoop. La région Grand-Est, le département de l'Allier et la plupart des villes et agglomérations traversées par le tracé de ce Lyon-Bordeaux ont déjà décidé de devenir sociétaires. Ce que devrait aussi faire prochainement la ville de Lyon.


Proposition réseau tramway Lyon 2030 : https://www.google.com/maps/d/viewer?mi ... 00005&z=11
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 27 janv. 2023, 01:33

Une gauche divisée sur le sujet
Du côté de la métropole de Lyon, ce financement a divisé la majorité de gauche tiraillée entre son soutien aux projets prenant la forme de coopérative et sa critique de la fin du monopole de la SNCF sur le ferroviaire en France. «Au-delà des aspects positifs de Railcoop, on peut s'interroger sur la création de concurrents directs à la SNCF. De tels acteurs privés seront-ils capables d'apporter des solutions économiques viables là où le service public national ne se donne pas les moyens de le faire ?», s'est interrogée Laurence Boffet, élue du groupe la Métropole en commun avant de s'abstenir.


C'est à la limite de la tartufferie au sens Molièresque du terme.
Qu'ont attendus, qu'attendent ces élus pour secouer promptement et énergiquement la sneuceufeu et ses commanditaires face à ces lignes qu'on assassine tranquillement depuis des années, au lieu de se complaire dans une attitude attentiste ?

Pas souvenir d'en avoir entendu un seul dans les métropoles pendant que "les ploucs", élus et citoyens confondus, se bougeaient au maximum de leurs moyens et de leur audience pour éviter la "catastrophe ferroviaire" : la fermeture de la ligne - mal gérée, aux horaires imbéciles, et sciemment sabotées sur le plan technique - en capacité de desservir leurs territoires malmenés par l'hystérie tarifaire des carburants automobiles... >:(
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 27 janv. 2023, 09:51

Salut

Sauf qu'il faut en réalité s'adresser à l'AOT, donc l'Etat. Pourquoi l'Etat a décidé la suppression des relations ? Pourquoi l'Etat actionnaire de la SNCF lui a laissé mener son travail d'élagage ?

Pour autant, que des collectivités engagent des ressources publiques dans cette coopérative me semble quand même aventureux car la probabilité que le projet aille au bout reste tout de même assez maigre. Et c'est une participation à fonds perdus, donc sans possibilité de retour. C'est quand même un peu gênant.

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 27 janv. 2023, 12:40

Gênant ? Mais mon cher, il y a tellement d'autres sujets bien plus gênants en soi, qu'il y a largement matière à soutenir des projets qui ouvrent des portes et qui allument la lumière quand d'autres se contentent de les fermer après avoir coupé le compteur... Donc RailCoop, oui. C'est une forme d'investissement, au sens noble et industriel du terme.

En fait ce type de projet (et la dynamique qui le sous tend) est largement plus glamour que l'idée qu'on puisse se contenter de faire le bouchon en attendant calmement que ça se passe.

On aurait le choix entre se jeter dans le Rhône (et engraisser les silures qui seront ravis de l'aubaine, pensez donc, du dépressif nourri au bio, festin !) ou essayer de pousser des murs qui ne demandent plus qu'à tomber, en fait. Sérieusement ?

L'initiative et le projet RailCoop, malgré ses détracteurs, a une composante fondamentale : c'est que l'argent qui est injecté a une retombée purement locale tant dans l'immédiat que dans le moyen et long terme, si ça continue de progresser sur la même trajectoire et si les résistances s'occupent d'autres sujets (puisqu'elles ont irrésistiblement 'besoin de s'occuper').

Cet argent ne va par exemple pas remplir des poches extra territoriales contrairement à bien d'autres "subventions" distribuées sans aucune idée de l'éventuelle retombée positive que cela pourrait avoir sur notre territoire, notre vie courante, notre vie tout simplement. Et quand en plus c'est pratiqué avec les sous qu'on me distrait règlementairement de ma poche, en me posant in fine de graves problèmes d'équilibre économique, j'aime autant qu'ils aillent dans un projet positif !

Et ce ne sera pas à fond perdu : il a déjà permis de détecter, mettre en évidence, identifier, faire passer de l'ombre à la lumière toutes ces réticences, lourdeurs, contraintes, toutes ces manières résistibles de trouver à redire à tout, du moment que cela sort des habitudes fortement incrustées dans un ADN industriel et que 'ce n'est pas comme ça qu'on fait'. Héritage en quelque sorte, avec aussi toutes ses composantes utiles, vitales, nécessaires, à coté des composantes devenues obsolètes ou discutables, à revoir avec méthode, fermeté et bienveillance pour obtenir enfin des bases correctes et des outils vitaux en toute sécurité ferroviaire.

Et si RailCoop foire, on saura pourquoi et où se situent les os pour ne pas refaire les mêmes c.....es ! Ca s'appelle l'expérience.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar TubeSurf » 27 janv. 2023, 13:12

Concernant Railcoop, je te trouves bien (trop) optimiste @BBArchi… La seule chose bien huilée chez eux est leur communication, et leur habileté / aptitude à rejeter toute contrainte / retard / contrariété sur les autres. C'est un peu facile… sans parler d'un type de négociation qui a quelque ressemblance avec du chantage envers certaines collectivités, s'ils souhaitent que leur (hypothétique) train s'y arrête.
Non, 80k€ ce n'est pas une grosse somme pour le budget lyonnais, mais j'ai de gros doutes sur l'utilité d'une telle dépense - autant brûler des billets en hiver, au moins ça tient chaud.

X.
Avoue travailler pour le réseau TCL.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar nim » 27 janv. 2023, 17:16

Non, 80k€ ce n'est pas une grosse somme pour le budget lyonnais,


Il faut le prendre comme un budget de com vis à vis de l’État et de la SNCF.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 30 janv. 2023, 19:26

TubeSurf a écrit :… La seule chose bien huilée chez eux est leur communication, et leur habileté / aptitude à rejeter toute contrainte / retard / contrariété sur les autres. C'est un peu facile…


En même temps, voir la qualité des embiernes déployées plus ou moins intentionnellement et malicieusement face à cette initiative ne conduit pas vraiment à conclure que ce sont juste des communicants, vu le surcroit de travail et d'investissement que cela génère (et qu'ils n'ont pas d'autres choix que de dépenser de l'énergie et un peu d'argent pour casser la dynamique de ces embiernes).

Je les trouve étonnament zen, face à cette adversité larvée, plus ou moins finaude ou au contraire très cash, qui s'est installée graduellement au fur et à mesure de leur progression sur le thermomètre du projet. La lecture des sites et forums ferroviaires en particulier est tout à fait révélatrice de cette hostilité de plus en plus palpable. Je n'aurais jamais cette patience et cette opiniatreté... et vu les clopinettes dégagées, il serait assez étonnant que ce soit une énième "starteupe montée pour plumer l'investisseur".

Je ne cherche à convaincre personne, et l'angélisme n'est pas de rigueur. Alors sans se faire non plus un cinéma sur le thème David et Goliath, toussa, il est appréciable que des initiatives se fasse jour comme celle ci, porteuses de sens mais sujettes à moqueries ou comportements plus cyniques.

Il faut rappeler, voire marteler, que c'est un sujet dont le monde ferroviaire actuel avait fait son deuil, y compris en sabordant, par défaut d'entretien, des infrastructures essentielles et des lignes vitales pour une structuration Est <> Ouest des transports ferroviaires en France : il n'y a plus de liaison Lyon <> Bordeaux ferroviaire intelligente aujourd'hui, l'alternative impose le passage par IDF (ou par le Sud), assujetti au TGV avec toutes les contraintes insupportables, en évitant stupidement le centre de la France et ses besoins, de surcroît pour un prix et une durée de trajet qui pose questions.
Alors où se situerait le problème ? ???

Cette logique est à mettre au crédit d'une escadrille de liquidateurs qui semble craindre pour son écosystème et essaie de se réveiller ; doit elle perdurer, ou doit on y mettre un terme ? :coolsmiley:
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar alecjcclyon » 30 janv. 2023, 23:20

Il me semble qu'il y avait un TGV direct par jour entre Lyon et Bordeaux passant par Toulouse. De mémoire, il arrivait vers 22h à Saint Jean.
Le fait de tout centraliser sur Paris pour rejoindre l'ouest (Bordeaux, Limoges, Poitiers) est problématique.
L'an passé j'ai fait un aller retour sur une journée Bordeaux Lyon en TGV (pour une urgence). J'ai failli rater la correspondance au retour avec le dernier train. Je m'en souviendrai du sprint, que j'ai tapé avec les bagages dans les couloirs du métro :)
C'est la liaison directe, qui rendra la liaison Bordeaux Lyon plus attractive (si le projet voit le jour).
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 31 janv. 2023, 14:30

Salut

La liaison directe en 7h23 au mieux n'aura qu'un intérêt limité. Je rappelle que sur cet axe, le flux de bout en bout, même à l'époque des 3 AR / jour et sans A89, n'excédait pas les 5%. En revanche, la relation était surtout fréquentée entre Bordeaux et Limoges, puis entre St Germain des Fossés et Lyon puisqu'elle avait une correspondance pour Clermont-Ferrand. Donc il faut éviter de se bercer de fausses illusions. A mon sens, l'enjeu sur cet axe, c'est de consolider les dessertes régionales aux deux bouts (Lyon - Clermont d'un côté, Bordeaux - Limoges de l'autre) et de repenser toute la desserte de la partie centrale pour avoir une continuité Limoges - Guéret - Montluçon - Gannat - Clermont assurée au moins 3 fois par jour et des dessertes complémentaires sur chaque bassin versant. Le cadencement aux 2 heures sur Limoges - Montluçon et Montluçon - Clermont, en essayant de voir quelles optimisations seraient possibles pour avoir un peu plus de Limoges - Clermont sans correspondances et un renforcement pour obtenir une offre à l'heure au moins en pointe au départ de Guéret, sachant que pour la Creuse, la liaison vers le nord se fait par autocar jusqu'à La Souterraine avec un temps de parcours bien plus intéressant que ce que pourrait obtenir le train (même avec un Limoges - Paris en 2h50).

Pour la liaison Bordeaux - Lyon, on a "en théorie" une liaison possible via Massy qui dans l'absolue pourrait être directe avec un temps de trajet de moins de 5 heures, si on veut intégrer des arrêts à Saint Pierre, Poitiers et Angoulême pour essayer de la remplir un peu. Par le sud, on pourrait gagner environ 1h20 avec la phase 1 de LNMP (section Montpellier - Béziers, qui fait consensus) et la LGV Bordeaux - Toulouse. Lyon - Toulouse aujourd'hui en 4h10, donc si on gagne 20 min avec LNMP phase 1, ça fait 3h50 + Toulouse - Bordeaux en 1h20 environ avec arrêts aux gares nouvelles de Montauban et Agen, on est à 5h10. C'est quand même délicat et je pense qu'en réalité, il faudrait plutôt réfléchir à une liaison classique directe de Bordeaux à Lyon puis Genève... mais par train de nuit. Avec une tranche Irun évidemment...

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar nim » 31 janv. 2023, 14:51

Le passage au sud attendra en effet les LGV vers Perpignan (de Montpellier et de Toulouse) et, cette liaison étant sans intérêt pour la capitale, et le secteur traversé assez déshérité, on peut attendre longtemps (quoique le rattachement à Toulouse de l’Occitanie ait apporté un peu de dynamisme).

Souvenir assez triste d’une attente à Narbonne cet été, sur trois trains il y en avait deux de la Renfe, et le troisième était un tortillard poussiéreux et vermoulu de la SNCF. Inutile de dire que les beaux AVE espagnols devaient faire la queue derrière le tortillard français.
Dernière modification par nim le 02 févr. 2023, 08:50, modifié 1 fois.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 31 janv. 2023, 15:41

Salut

Le secteur est un des plus dynamique de France en matière de trafic voyageurs, avec 27% d'augmentation en 2022 par rapport à 2019 et une explosion de la fréquentation des TET malgré leur ponctualité très relative. Donc avis à nuancer. Pour LNMP, il faut distinguer la première phase de Montpellier à Béziers, ligne à 220 km/h fret et voyageurs, de la suite, en LGV classique mais qui ne fait pas du tout consensus, ce qui peut se comprendre étant donné que le potentiel de trafic TGV pur aura du mal, à justifier une ligne dédiée même avec des scénarios de développement très ambitieux. En fait, tout est à reprendre sur la phase 2 si on voulait être vraiment à la page.
Pas besoin de LGV entre Toulouse et Narbonne pour y faire passer dans le meilleur des cas 1 ou 2 rapides par heure : en revanche, il faut travailler sur la sortie de Toulouse pour favoriser le développement du RER et renforcer significativement l'alimentation électrique souffreteuse pour améliorer le temps de parcours (aujourd'hui, on ne peut prendre que 4 MW d'où TGV interdits en UM2) et plancher sur un relèvement à 220 km/h.

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 02 févr. 2023, 00:52

On est en quel type de courant dans le secteur de Narbonne ? 1500V ? ???
Pour les vitesses, matériel Sncf ou Renfe : même régime à priori ; limite de vitesse de la ligne, capacités électriques bridant le nombre de circulations simultanées, etc.
Cependant, vu la faiblesse de l'offre, j'imagine que le "tortillard poussiéreux" a de la place devant et derrière lui pour ne pas gêner significativement >:D .

Par contre, la part de fret s'inscrit comment ? Parce que là, oui, on tient un sujet de contraintes d'exploitation costaudes au regard des capacités électriques...
Dans la journée ou préférentiellement de nuit ? ???
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 02 févr. 2023, 11:40

Salut

1500 V évidemment dans tout ce secteur.
Pour les vitesses de ligne, elles sont très correctes mais ce qui pose question, c'est la faiblesse de l'alimentation électrique, notamment sur Toulouse - Narbonne, qui pénalise le temps de parcours parce que les montées en vitesse sont bridées par les limites d'appels de puissance. D'où 4 MW maxi, donc pas d'UM de TGV. Dans l'hypothèse Confort 200 sur les Bordeaux - Marseille, c'est pareil, les rames seront assez nettement bridées. Donc sur Toulouse - Narbonne, il faut renforcer le 1500 V.

Sur l'arc languedocien, c'est différent. Pour le tortillard poussiéreux, c'est un peu réducteur quand même. Certes, les ZGC ne sont pas d'une grande propreté intérieure compte tenu de leur usage intensif et de choix d'origine discutables (ah la moquette coquille d'oeuf au plafond...), mais côté performances, ça fait bien le boulot. En revanche, si on veut développer l'offre au niveau du besoin, si on veut développer le fret, il faut assurément la première section de LNMP de Montpellier à Béziers qui est une ligne mixte, se raccordant à la ligne existante en amont de la gare de Béziers (ouf !).

La section Béziers - Perpignan est pensée comme une ligne nouvelle voyageurs à 320 km/h, avec une gare nouvelle à Béziers non reliée au réseau ferroviaire (ce qui fait bondir) et une gare nouvelle à Narbonne au sud de la bifurcation vers Toulouse, qui pénalise donc la position de Narbonne comme carrefour, fonctionnant aujourd'hui plutôt bien pour proposer par exemple un complément à l'offre directe Toulouse - Perpignan (si vous n'avez pas le direct cadencé aux 2 heures, vous avez la correspondance à Narbonne). Comme il sera logique de desservir systématiquement Perpignan par tous les services voyageurs longue distance, le projet prévoit un bout de ligne mixte de contournement de Perpignan, avec un double raccordement (LGV vers Perpignan, Rivesaltes vers contournement). Il y a quand même beaucoup de monde aujourd'hui pour demander une reprise de la phase 2 en ligne mixte de bout en bout.

La difficulté se situe sur Béziers - Narbonne : on pourrait éventuellement envisager un plan B avec mise à 4 voies. En revanche, au sud, si on veut faire une ligne nouvelle, la difficulté, c'est le massif des Corbières.

Et ne pas oublier un petit détail : LNMP, c'est aussi quand même malheureusement une solution pour continuer à avoir une liaison ferroviaire sur l'arc languedocien, car même si la Méditerranée n'est pas la mer qui va le plus monter, on a quand même plusieurs secteurs pour lesquels la ligne actuelle risque fort d'avoir dans les décennies à venir un "petit problème".

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 04 févr. 2023, 14:54

Merci pour la précision :)

J'imagine que le renouvellement des infrastructures (sous stations et caténaires) combiné au renouvellement du matériel moteur ne pourrait se faire en une seule coupure de nuit... mais le passage du 1500V au 25000V pourrait être une bonne opération pour péréniser l'infra avec un coût d'entretien bien moindre et des performances bien meilleures ?

Vu l'état de surface vieillissant des poteaux supports que l'on peut constater même par chez nous, et dans un plus sale état dans plein de secteurs dans le sud, cette rénovation devient très logique, voire nécessaire avant que la rouille fasse des dégâts non rattrapables, indépendamment des limites techniques du 1500V.

Sauf que... "on ne saurait pas faire" à priori, entendu récemment ? ???

Plus sérieusement, il n'y aurait pas assez de matériel autonome (mazout et autre...) pour assurer les circulations le temps des travaux de remplacement ?

Au vu du volume de trafic actuel et potentiel, mettre en route à court terme la transformation, avec temps d'études et de fabrication pris en compte dans le planning global, ce serait probablement pertinent. Mais dans les objections et raideurs mises en avant, vont se retrouver inévitablement les 'contraintes financières'. Plus la problématique de la production et du transport de l'électricité, avec cependant un avantage indéniable pour le 25000V : à partir des mêmes ressources, on fait mieux, plus loin, et avec moins de stations / sous stations, limitant partiellement les pertes en ligne liées au 1500V continu.

Dans les nouvelles concernant le ferroviaire lié à ce topic :

Santé, déchets et trains vers Bordeaux : trois infos glanées lors du dernier conseil municipal de Brive
https://www.lamontagne.fr/brive-la-gail ... _14256489/
Train vers Bordeaux : Brive adhère à une association

Le conseil municipal a voté l'adhésion de la ville à l'Association pour la promotion de la ligne ferroviaire Bordeaux-Périgueux-Brive-Tulle qui a vu le jour le 31 août dernier. C'est Frédéric Soulier, très attaché à un Brive-Bordeaux en moins de 1 h 30, qui y siègera.

L'association a notamment pour but de "défendre et promouvoir la modernisation et l'amélioration des infrastructures, du matériel, des dessertes, du cadencement... D'agir pour son interconnexion au réseau européen à grande vitesse".

A lire aussi : Peut-on vraiment rêver d'un train Brive-Bordeaux en 1 h 15? La question qui divise les élus du conseil municipal : https://www.lamontagne.fr/brive-la-gail ... _13842328/

Frédéric Soulier a notamment évoqué "le TER à grande vitesse entre Limoges et Poitiers" projeté par le président de la Région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset. "En quoi cette ligne diffère-t-elle de Brive-Bordeaux ? a-t-il lancé. Le président Rousset va sans doute être un peu gêné aux entournures par tous les projets de son territoire. Organisons-nous pour que ce désenclavement soit une réalité à vingt ans."


La gare de Brive :
On a l'impression que le journaliste a cherché ce qu'il y a de moins glamour à photographier sur place (spéciale dédicace à Auron :funny: ) ... alors qu'il y a nettement mieux à voir... ::)
Image
La gare de Brive, c'est surtout ceci :smitten: (et le passage souterrain est un modèle du genre >:D ) :
https://www.google.fr/maps/@45.1524123, ... 312!8i6656

https://www.google.fr/maps/@45.1521589, ... 312!8i6656

https://www.google.fr/maps/@45.1522944, ... 384!8i8192

https://www.google.fr/maps/@45.1521412, ... 312!8i6656

https://www.google.fr/maps/@45.152298,1 ... 312!8i6656

https://www.google.fr/maps/@45.1522944, ... 384!8i8192
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Auron » 04 févr. 2023, 23:45

BBArchi a écrit :(spéciale dédicace à Auron :funny: ) ... alors qu'il y a nettement mieux à voir... ::)

T'en rate pas une hein :D
Je suis bien content de ne plus avoir ces bouses sur mon AC.
:crazy2:
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 07 févr. 2023, 16:10

Plus qu'à patienter pour les revoir sur St Paul <> Lozanne... >:D


Auron> Pour ça, est ce que je lobbyise dès à présent pour que dans ton roulement tu fasses la circulation inaugurale avec un chapelet de 3 saucisses ? :angel: :laugh:
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Auron » 08 févr. 2023, 00:33

BBArchi a écrit :
Auron> Pour ça, est ce que je lobbyise dès à présent pour que dans ton roulement tu fasses la circulation inaugurale avec un chapelet de 3 saucisses ? :angel: :laugh:

Si tout va bien (je touche du bois) :buck2: ) je n'aurai plus du tout la possibilité de conduire sur cette ligne d'ici l'inauguration ???
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 09 févr. 2023, 12:34

C'est quand ton anniversaire ? Je vais demander en haut lieu à ce qu'on te fasse repasser la qualif saucisses... >:D :funny:
Bon, fin du HS ;)

Quelqu'un aurait des nouvelles de la réactivation de St Etienne <> Clermont Ferrand via Boën, Noirétable, Thiers ? Une étude est elle réellement en cours, parce que pas grand chose ne filtre dans les médias... ?
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 10 févr. 2023, 10:25

Salut

Sur POLT, on n'a pas de gros problème de dimensionnement des installations de traction. Je crois qu'on peut tirer au moins 6 MW partout, ce qui est cohérent aujourd'hui avec les BB26000 et demain avec les Confort 200 même en UM2.
Migrer en 25 kV, ce qui est compliqué, c'est la gestion de la transition avec des coûts frustratoires si on multiplie les phasages avec des sections de séparation transitoires. Même avec des caténaires compatibles façon Toulouse - Tarbes où l'isolement anticipe une éventuelle conversion ultérieure.

Sur St Etienne - Clermont, il y a bien eu une étude, mais le résultat est compliqué à manier. En gros, ce qui fragilise l'argumentaire sur la réouverture de Boën - Thiers, c'est que le nombre de flux "tous modes" (comprendre car + voiture) entre les deux agglos encadrantes sont faibles. Clermont regarde soit vers Paris soit directement vers Lyon. Autre élément, les bassins de vie respectifs ne se rejoignent pas. Celui de Clermont va en gros jusqu'à Thiers et celui de St Etienne va jusqu'à Montbrison. Donc si le périurbain de l'un rejoignait l'autre, ce serait facile. Ce n'est pas le cas. Après, il faudrait regarder la construction horaire : si on peut mutualiser efficacement les besoins pour limiter la consommation de matériel roulant (et d'équipage) pour faire du bout en bout, ça peut aider. Cependant, il y a quand même un ticket d'entrée relativement élevé car la nature a déjà bien repris ses droits.

A mon avis, étant donné qu'on a du mal à faire pencher la balance sur les seules appréciations "technico-commerciales" (au sens adaptation à la demande), il faudrait une décision de principe, donc strictement politique.

Compte tenu des positions de la Région, qui posent déjà problèmes (mais qui, sur le fond, remettent l'Etat face à sa propre responsabilité de propriétaire du réseau à qui incombe la totalité de la maintenance patrimoniale), il ne devrait pas se passer grand chose. Il va déjà falloir régler des questions de principe difficilement contestables (quand la chaudière de l'appartement rend l'âme, son remplacement n'incombe pas au locataire mais au propriétaire).

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 10 févr. 2023, 18:58

Merci pour les infos.

Dommage que le trains soient plus difficiles à "soustraire" à leurs propriétaires. J'imagine un piratage de la rame Attila pour faire une opération désherbant sur la section actuellement en vrille...
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 15 févr. 2023, 14:45

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Greg_SNCF » 28 févr. 2023, 06:31

Rémi a écrit :Pas besoin de LGV entre Toulouse et Narbonne pour y faire passer dans le meilleur des cas 1 ou 2 rapides par heure : en revanche, il faut travailler sur la sortie de Toulouse pour favoriser le développement du RER et renforcer significativement l'alimentation électrique souffreteuse pour améliorer le temps de parcours (aujourd'hui, on ne peut prendre que 4 MW d'où TGV interdits en UM2) et plancher sur un relèvement à 220 km/h.

Rémi


La circulation des TGV en UM est autorisée de Toulouse à Narbonne, sans aucune restriction. Une fois, j’en ai eu une au manche (rapatriement en W d’une rame avec un TGV commercial). Certes, ça fait pas des étincelles (sauf peut-être au niveau de l’archet du pantographe), mais c’est parfaitement réglementaire.

Le seules interdictions en UM de TGV dans le quartier concernent les lignes Perpignan - Villefranche-Vernet-les-Bains et Béziers - Neussargues qui sont par ailleurs interdites pour cause de gabarit aux TGV à deux niveaux.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 28 févr. 2023, 13:42

Le seules interdictions en UM de TGV dans le quartier concernent les lignes Perpignan - Villefranche-Vernet-les-Bains et Béziers - Neussargues qui sont par ailleurs interdites pour cause de gabarit aux TGV à deux niveaux


Whouha ! :banane:
On tient enfin le moyen de rénover Béziers <> Neussargues : faut ce qu'il faut pour pouvoir accueillir des UM2 de tgv duplex à Neussargues...* :smitten:
Remarquez, on a de la place... on peut même trouver une emprise disponible pour construire un technicentre dédié avec 2 voies sur fosse. C'est là : https://www.google.fr/maps/@45.1243664, ... 384!8i8192
Plus sérieusement, quel gâchis par rapport aux capacités et au potentialités. >:(

* Le jour où ça arrive, et si je suis encore physiquement en état de le faire, je vais à Lourdes avec un cierge de 15 kgs en signe de remerciements.
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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 13 mars 2023, 22:44

https://www.lamontagne.fr/brive-la-gail ... _14275315/
Une initiative dynamique, qui devrait utilement se structurer...


Transport
Brive-Bordeaux en 1 h 50 : l'association de lobbying se structure

Cheffe d’entreprise à Brive, Alexandra Froidefond a pris la présidence d’une association de défense et de promotion de la ligne ferroviaire Tulle-Bordeaux. Avec un objectif : faire passer le temps de trajet à 1 h 50 entre Brive et la capitale régionale.

En septembre 2021, les agglomérations de Tulle, Brive et Périgueux avaient débloqué des fonds * pour financer une étude de « faisabilité technique et financière ».

Cette étude a été confiée au groupe Systra, spécialisé dans l’ingénierie et le conseil en mobilité, qui devra donc déterminer la possibilité de gagner, dans un premier temps, une demi-heure de trajet entre Brive et Bordeaux. « Voire même un peu plus, car même si le meilleur temps actuel est de 2 h 20, moi qui suis une usagère régulière je peux vous dire que c’est souvent 3 heures », souligne Alexandra Froidefond.

Train : Brive-Bordeaux en 1 h 15, est-ce vraiment réalisable ? https://www.lamontagne.fr/brive-la-gaillarde-19100/actualites/train-brive-bordeaux-en-1-h-15-est-ce-vraiment-realisable_13810595/


"Combien de personnes prendraient le train ?"

L’objectif initial, affiché par le président de l’agglo de Brive, Frédéric Soulier, était de « 1 h 15 ». Il n’est pour l’instant pas repris. « Techniquement, ce serait réalisable, estime Laure Delmas, qui anime l’association. Mais il ne faut pas rêver, cela demanderait des investissements très importants. Ce qui serait très intéressant, en revanche, ce serait de savoir combien de personnes préféreraient prendre le train avec un tel temps de trajet. »


Des résultats dans six à huit mois

Même si la SNCF ne laisse pas l’accès à ses données - « ce qui est scandaleux », juge Alexandra Froidefond - l’étude de Systra devrait être rendue d'ici à six à huit mois. En attendant, l’association va continuer de se structurer. « On va commencer par lui trouver un nom », confie la présidente.

Des actions pourraient également être menées, comme des « assemblées plénières sur le thème de la mobilité, en allant au-delà du train », imagine Alexandra Froidefond.


"Pas seulement des élus"

Des échanges auront également lieu avec l’association Urgence Polt, qui se bat depuis treize ans pour l’amélioration de la ligne Paris-Toulouse via Limoges et Brive.

« La force de notre collectif, c’est qu’il ne réunit pas que des élus, estime Alexandra Froidefond. Il y a trois agglos de sensibilités politiques différentes, mais aussi des entrepreneurs et on l’espère beaucoup d’usagers. »
Tanguy Ollivier

* https://www.lamontagne.fr/brive-la-gail ... _14020513/



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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar Rémi » 14 mars 2023, 08:27

Salut

1h15 Bordeaux - Brive ? Ils ont fumé ?
On roule à 160 de Bordeaux à Périgueux et on met 1h environ en roulant plein pot ! Ils veulent une LGV ou quoi ?
Pas génial pour la crédibilité de leur association.
Accessoirement, des bolides seraient à peu près assurés d’être très peu remplis car la fréquentation des trains tient pour beaucoup aux gares intermédiaires. En plus on est en voie unique de Niversac à Brive. Et j’ajoute que s’arrêter à Condat me semble essentiel, avec une correspondance par autocar pour Montignac-Lascaux qui peut être génératrice de trafic !!

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Re: Carnage programmé (en Auvergne et Limousin)

Message non lupar BBArchi » 14 mars 2023, 12:21

L'asso 'démarre' ; peut être est il loisible d'apporter une expertise afin d'oeuvrer dans un sens positif ? ???

Je n'en sais rien, ne connaissant pas les spécificités de cette ligne essentielle. Mais je note qu'ils sont en demande puisqu'ils interrogent tous ceux, 'personnes physiques et personnes morales' en capacité d'apporter des réponses concrètes et constructive, et se font rembarrer, ce qui est dommage à priori.

S'ils doivent se débrouiller seuls, manquablement ils travaillent sur des arguments purements psychologiques, les seuls accessibles ; ils feront du bruit et de l'agitation de toutes façons, autant que ce soit avec des bases correctes et utiles pour apporter leur pierre à la construction / maintien / développement de cet outil. Ce sera particulièrement ballot voire cynique de les laisser mobiliser une belle énergie et de la gaspiller en la laissant s'égarer sur des voies sans issue...

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