Salut,
Je ne sais pas comment se répartissent les commerces du centre-ville de Saint-Etienne mais je sais que le débat à Lyon autour du tram Cours de la Liberté était assez bizarre. Les commerçants se plaignaient du manque d'accès en voiture parce qu'ils vendaient des choses volumineuses. La question que je me pose c'est : est-ce que le cours de la Liberté devait continuer à héberger des activités générant une forte circulation de véhicules volumineux ? La réponse est évidemment non puisque, de toute façon, l'accroissement inéluctable des conditions de circulation rendait la chose de plus en plus difficile, ce qui aboutirait forcément au départ progressif (ou à la fermeture) des uns et des autres, même sans TCSP. Les TCSP ne sont que des accélérateurs de tendance, pas la cause des problèmes, ni des améliorations...
Le problème des centres-villes piétonnisés ne vient pas des conditions de circulation en voiture mais de deux choses :
- soit les gens sont automibilo-dépendants et aller dans leur sens (leur laisser cette accessibilité en voiture) va à l'encontre de l'intérêt général
- soit les commerces présents dans les zones piétonnisés sont inadaptés à leur localisation et leur fin arrivera, quoi qu'il advienne (comme on vient de le voir pour le cours de la Liberté)
Rappelons-nous encore une fois que si les politique de l'accessibilité tous-modes ont été décriées puis abandonnées, ce n'est pas par mode mais suite à un constat d'impossibilité technico-économique(*).
Pour la municipalité de Saint-Étienne, le plus évident serait de laisser les mécanismes agir tout seuls. Le résultat serait le même mais les élus pourrait expliquer qu'ils ne pouvaient rien faire (ce qui est effectivement le cas). Au lieu de ça, ils prennent le problème à bras-le-corps. ce ne sera pas évident d'aller jusqu'au bout parce qu'il faudra prendre le risque de passer pour les
responsables du problème. A eux de voir ce qu'ils peuvent faire. J'imaginerais bien une concertation qui viseraient à faciliter l'implantation ailleurs des commerces nécessitant des trajets en voiture. Pour les autres, ceux qui en sont au "
no parking = no business", il ne reste que la pédagogie.
A +
Amaury
* Puisqu'on ne veut pas raser la ville historique, il faut des aménagements monumentaux (type tunnels, trémies) qui en appellent d'autres et financièrement, on ne peut plus suivre.