La navette Satobus, c'est fini. Le nouveau tramway entre Lyon et l'aéroport est entré en service hier. Nous avons pris celui de 7 heures. Les passagers apprécient le confort mais critiquent souvent les tarifs élevés.1 - La vitesse sans stress
La navette empruntée hier à 7 heures a mis vingt-cinq minutes pour rejoindre l'aéroport. Dix de moins que Satobus. Le stress de rater son avion s'atténue : aucun risque d'embouteillage. Les habitants de l'Est lyonnais gagnent du temps (arrêts à La Soie et Meyzieu) et la fréquence des départs est plus élevée même si Satobus réinjectait des cars en cas d'affluence. Voyage confortable et agréable, si l'on excepte les paysages traversés : vivement de la verdure le long des voies !
2 - Des rames accessibles
Satobus avec un bébé, c'était la galère, alors que les poussettes rentrent facilement dans Rhônexpress. Les personnes en fauteuil roulant respirent, elles aussi.
3 - La gratuité pour certains
Les enfants de moins de 12 ans avec adulte voyagent gratis. Une nouveauté : avec Satobus, le ticket aller coûtait 4,40 euros aux 4/11 ans. La gratuité vaut pour les personnes accompagnant des invalides à plus de 80 %.
4 - Des tickets plus faciles à se procurer
Ils peuvent être achetés aux agents à bord (en espèces ou par carte) comme aux distributeurs sur les quais. Satobus était moins pratique : avant l'ouverture des boutiques, ou après leur fermeture, il fallait arriver à l'avance pour régler le billet au conducteur. Des queues se formaient ; l'attente était pénible par mauvais temps.
5 - Le tram est « patient »
Si un vol atterrit en retard à l'aéroport au-delà de minuit, pas besoin de taxi : Rhônexpress attendra les derniers passagers. Mais Satobus le faisait parfois.
6 - Un accueil renforcé
Des agents efficaces (mais pas toujours chaleureux) sont présents sur les quais et à bord pour renseigner les passagers. Les annonces sonores en français et en anglais pendant le trajet sont très claires et bien conçues.
1 - Le prix élevé
La vitesse se paie. Rhônexpress est plus cher que Satobus : 13 euros l'aller simple, contre 8,90 euros auparavant. Addition salée pour les salariés de la plateforme aéroportuaire : l'abonnement mensuel passe de 73 à 108 euros, sauf pour les employés d'une dizaine de sociétés du site qui ont signé un accord avec Rhônexpress (99 euros par mois et un mois offert).
2- L'accès au quai lyonnais
La gare SNCF de la Part-Dieu n'ouvre qu'à 5 heures. Impossible de la traverser avant. Les passagers très matinaux arrivant par le centre commercial doivent effectuer un long détour pour accéder au quai de Rhônexpress, côté Villette. La société va demander à la SNCF d'ouvrir la gare dès 4 h 45. En outre, des usagers sont lésés par la disparition de l'arrêt Satobus « Grange Blanche ».
3 - Des « bugs » à l'achat
La moitié des distributeurs automatiques au départ de Lyon était en rade hier matin - des dépanneurs sont intervenus. A bord, les règlements par carte bancaire nécessitent parfois plusieurs tentatives avant d'aboutir. Et certaines cartes étrangères ne sont pas lues. Rodage au démarrage.
4 - Bagages à l'étroit
Il y a très peu de place pour stocker les bagages. Satobus avait des soutes de 12 m3.
5 - L'arrivée différée
Une fois sur place, il faut une dizaine de minutes de marche pour rejoindre l'aéroport en traversant la gare TGV. Satobus déposait les passagers à bon port. Un nouveau terminus ouvrira en mars 2011. Plus proche, il fera gagner au moins 3 minutes.
6 - Un nom obscur
« Rhônexpress » a été choisi au détriment de « Lyonexpress », après une étude de Nova7. Normal que le conseil général, maître d'ouvrage, veuille tirer la couverture à lui. Pas très parlant, néanmoins, pour les touristes débarquant à l'aéroport, alors que la signalétique est déjà quasi invisible.
http://www.leprogres.fr/fr/permalien/article/3607970/Rhonexpress-les-plus-et-les-moins.html