
Alors voila :
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Festival Antigel
Un labyrinthe construit avec les bus des TPG
Par Fabrice Gottraux.
Succès dimanche pour le projet fou du festival Antigel: transformer le dépôt de la Jonction en scène de spectacles, devant mais aussi dans les véhicules.
Perdue entre les bus, la foule déambule, tantôt ébahie, tantôt déroutée, mais toujours étonnée. Transformé en labyrinthe, le dépôt TPG de la Jonction accueille le public par groupe de cent personnes, petites et grands, poussettes et même trottinettes. Une idée folle signée Antigel. On entre par la halle de nettoyage : une grande porte s’ouvre et se ferme, engloutissant les visiteurs pour près d’une heure et demie dans les entrailles du dépôt. Les bus et trolleys sont là, bien alignés a priori, rien de spécial. Mais soudain, une fumée émerge d’un trou d’entretien: une danseuse apparaît, bondissante et féline, qui emmène le public à sa suite. A la suite d’Eleanor Bauer, c’est son nom, on pénètre alors le labyrinthe, étrange sensation entre l’archiconnu – qui n’a jamais vu ou emprunté un bus TPG? – et l’inconnu complet. On croise de gigantesque outil dont seuls les mécanos ont l’usage.
On aperçoit des lumières, on entend de la musique : il y a un concert de l’autre côté du labyrinthe. Comment s’y rendre? En suivant pas à pas le dédale dessiné par l’entrelacs des véhicules, ou en partant de traverse chercher un passage dérobé… Trois paires de phares aveuglantes: c’est une scène pour la danse contemporaine. Une arène de monte-charges: l’écrin d’un concert rock.
Au fait, s’est-on déjà demandé comment sonne un épinette dans un autobus? Le maître ès improvisation Jacques Demierre a tenté le truc, au milieu des sièges passagers. Lorsque l’instrument baroque, pour ne pas dire précieux, résonne dans la gangue de plastique, entre les montants de ferraille, l’impression se fait forte d’assister à un coup de génie. A moins d’une grande blague. Dans tous les cas, ce labyrinthe a de l’humour. Et les visiteurs aussi, qui n’ont pas hésité – et pas les plus jeunes ! – à se faire photographier assis au volant de ces monstres. Des bus qui, pour une fois, transportaient un peu de poésie.
(TDG)
Créé: 27.01.2013, 18h06
Et bien si d'aventure cela tente les TCL de faire un festival ou une performance artistique du même type, perso, je suis preneur, et volontaire !

