Ligne Lyon-Turin

Pour participer aux discussions du forum, il faut tout d'abord créer un compte en vous enregistrant

Le TGV Lyon-Turin

Le sondage est terminé depuis le 06 sept. 2008, 08:33

Je suis POUR
77
87%
Je suis CONTRE
4
4%
L'actuelle ligne est suffisante
8
9%
 
Nombre total de votes : 89
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 09 déc. 2012, 21:19

lavoixdesallobroges.org, 9 décembre
[align=center]Une plainte contre la meilleure des polices...[/align]
Suite aux agissements des forces de l'ordre lors du sommet franco-italien, Noël Communod annonce que les opposants au Lyon-Turin vont porter plainte devant la Cour européenne des droits de l'Homme.

Pour les opposants au Lyon-Turin, le sommet Franco-Italien où François Hollande et Mario Monti ont signé une « déclaration commune relative au tunnel Lyon-Turin » a été entaché « d’un déni notoire de démocratie ». Noël Communod – conseiller régional Europe-Ecologie-Les-Verts et président du Mouvement région Savoie – l'affirme. Le 3 décembre dernier, de 7h30 au Fréjus à 20h30 à Lyon, il a vécu au plus près une liberté de manifester bafouée par le gouvernement socialiste. « On dit que la police française est la meilleure pour le maintien de l'ordre. J'en ai eu la preuve... Depuis lundi, je rêve toutes les nuits de robocop et des yeux des policiers que j'ai vu pendant des heures prêts à attaquer les manifestants », a-t-il expliqué à l'occasion de la manifestation annecienne contre les grands projets inutiles. S'interrogeant sur des agissements provocateurs, Noël Communod a également annoncé qu’une plainte va être déposée devant la Cour européenne des droits de l'Homme.

Source http://www.lavoixdesallobroges.org/poli ... embre-2012
phili_b
Passager
Messages : 1153
Inscription : 04 déc. 2009, 13:45
Localisation : Lyon

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar phili_b » 10 déc. 2012, 08:55

Didier 74 a écrit :lavoixdesallobroges.org, 9 décembre
[align=center]Une plainte contre la meilleure des polices...[/align]
Suite aux agissements des forces de l'ordre lors du sommet franco-italien, Noël Communod annonce que les opposants au Lyon-Turin vont porter plainte devant la Cour européenne des droits de l'Homme.
;D

S'il y a eu des violences policières, ou des souricières type Bellecour, dont je n'ai pas entendu parler a priori mais je peux me tromper, ok.

Mais sinon c'est une belle blague ce genre de plainte pour faire parler de soi alors que c'est pour empêcher les batailles rangées en plein centre ville.
Avatar de l’utilisateur
Airbus
Passager
Messages : 1574
Inscription : 16 août 2011, 10:37
Localisation : Lyon 3

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Airbus » 10 déc. 2012, 11:03

Est-ce un effet du syndrôme du 21 décembre 2012 ? Toujours est-il qu'il nous est demandé de voter à ce sujet avant le : Mar 17 Oct 1905 à 01:04:51
Retour vers le Futur !!! ...
Avatar de l’utilisateur
ElBricou
Direction des Services Techniques
Messages : 2595
Inscription : 17 nov. 2005, 11:20
Localisation : Montévrain

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar ElBricou » 10 déc. 2012, 11:19

c'est un syndrome changement de forum, avec des tout petits soucis de compatibilité
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 02 janv. 2013, 10:50

lavoixdesallobroges.org, 2 janvier
[align=center]«Les gens informés ne peuvent que refuser le Lyon-Turin»[/align]
Pour Daniel Ibanez, la diffusion d’informations explique que le Lyon-Turin soit de plus en plus contesté. Entretien avec celui qui incarne désormais en Savoie l’opposition à ce projet ferroviaire.

Un mois après le sommet franco-italien qui a conduit les opposants au Lyon-Turin à annoncer le dépôt d’une plainte devant la Cour européenne des droits de l'Homme suite aux agissements des forces de l'ordre, l’opposition à ce gigantesque projet reste mobilisée. Au Val de Suze, les travaux de la galerie de reconnaissance réalisée en vue de la construction du tunnel de base de 57 km se poursuivent ainsi difficilement, sous protection militaire. Les No-Tav n'entendent toujours pas laisser le géant ferroviaire à grande vitesse prendre place sur leur territoire. Et côté Savoie, ils sont de plus en plus nombreux à dire non au Lyon-Turin. Parmi ces opposants, un nouveau venu a beaucoup fait parler de lui ces derniers mois en devenant l'un des portes paroles de la coordination anti-Lyon-Turin : Daniel Ibanez. Désormais considéré par Louis Besson comme une sorte d’incarnation savoyarde des No-Tav, il répond aujourd’hui aux questions de La Voix.

Le 1er décembre dernier, la coordination des opposants au Lyon-Turin a organisé l'avant sommet franco-italien. Daniel Ibanez, quel bilan en tirez-vous ?
Cela a été le révélateur de la naissance d'une réelle opposition franco-italienne au Lyon-Turin et de sa mise en visibilité au niveau national et international. Il s'agit d'une première étape importante dans notre lutte contre ce projet de ligne ferroviaire à grande vitesse en Savoie.

A en croire Louis Besson, les opposants au Lyon-Turin ne sont pourtant pas plus nombreux aujourd'hui qu'il y a quelques années, la seule nouveauté étant votre présence…
On ne peut pas faire ce que nous avons fait depuis six mois tout seul, c'est une évidence ! D’ailleurs, eux, ils n'y arrivent pas, même avec un budget de 500000 euros par an pour faire du lobbying. De notre côté, nous n'avons qu'un potentiel intellectuel, rien de financier. Mais nous travaillons sur les dossiers. Et nous sommes obligés d'utiliser nos propres deniers pour trouver de l'information loyale et factuelle qui aurait dû être délibérée par l'enquête publique. Cela pose un vrai problème de démocratie. Louis Besson pense qu'il peut cristalliser le débat sur deux personnes, mais aujourd'hui les faits lui donnent tort. Car je ne suis pas adhérent à Europe-Ecologie-Les Verts, ni au Front de gauche, ni à la FDSEA, pas plus que je ne suis membre de la Chambre d'agriculture des Savoie, des Jeunes agriculteurs, ni du NPA... Alors pourquoi donner ainsi mon nom en pâture ?

Peut-être parce que depuis que vous avez rejoint la lutte contre le Lyon-Turin début 2012, les structures que vous venez d'évoquer se sont opposées au projet alors qu'elles y étaient auparavant favorables…
Ce n'est pas une personne qui fait cela, c'est l'information. Quand les gens sont informés, il n'y a effectivement pas d'autres solutions que de ne plus vouloir de ce projet, sauf quand on est fanatique ou intégriste avec un dieu qui s'appelle Lyon-Turin. Les faits, ils sont très clairs et précis.

Est-ce cela qui a conduit Dominique Dord, député maire UMP d'Aix-les-Bains et défenseur historique du Lyon-Turin, a rejoindre vos positions ?
Évidemment ! La position qu'il donne sur ce dossier est très claire. « Jusqu'à maintenant on m'a donné des chiffres et j'y ai cru. S'ils sont vrais, je continue d'y croire. Mais si, comme le dit la Cour des comptes et les opposants, ils sont faux, et que par des voies parallèles les promoteurs du projet arrivent aux mêmes conclusions, alors il y a un problème et je ne suis plus pour. » Voilà ce qu'il dit. Ce sont les faits qui font basculer les gens, tout simplement.

Ce sont quoi ces faits par exemple ?
Dans le Lyon-Turin, on nous parle de la nouvelle ligne Lyon-Chambéry qui permettrait de dégager des sillons sur les TER... Et elle part d'où cette ligne dans le projet actuel ?

De la gare de la Part Dieu j'imagine...
Non, de la gare de Lyon-Saint-Exupéry !

Vous parlez bien de la ligne mixte fret-voyageur ?
De la ligne Lyon-Chambéry où il va y avoir du voyageur avec le double tube sous Dullin et l’Épine. Elle part de Lyon-Saint-Exupéry et il n'y a aucune infrastructure qui est prévue pour la relier à Lyon Part-Dieu. Comme les hommes politiques aiment croire leurs propres croyances, ils ont tous pensé que la nouvelle ligne allait jusqu'au centre de Lyon. Ils l'ont pensé car on leur a dit que ça allait dégager des sillons voyageurs sur le trajet Lyon-Chambéry, donc Lyon Part Dieu. Mais c'est faux. On leur a menti par omission. C'est donc 4,5 milliards d'euros pour ce petit tronçon qui permettrait de faire Chambéry / Lyon-Saint-Exupéry en 25 minutes pour ensuite devoir prendre son billet de tramway, attendre 20 minutes qu’il arrive et au final mette 1h10 pour aller à Lyon. C'est cela que devraient dire les promoteurs du Lyon-Turin aux Savoyards !

Et quid du trajet Paris-Milan qui est celui intéressant vraiment les promoteurs de cette ligne ferroviaire à grande vitesse ?
C'est la même chose ! On nous annonce que la nouvelle ligne permettra de faire Paris-Milan en quatre heures, contre sept aujourd'hui. Tous les médias ont repris cette information délivrée par les promoteurs du projet à l'occasion du sommet franco-italien à Lyon. Or, si l'on regarde les documents de la SNCF, on s'aperçoit que ces sept heures correspondent à un trajet avec neuf arrêts, tandis que celui de quatre heures est sans arrêt. D’ailleurs, si vous regardez bien les documents officiels, il y a toujours une petite étoile qui le précise. Et s'il s'agissait d'une entreprise privée, on serait à la limite de la publicité mensongère.

C'est ce que vous avez expliqué à Dominique Dord pour le convaincre ?
Entre autres. Ensuite, une personne informée et honnête bascule immédiatement.

Informez-vous aussi les élus socialistes ?
Louis Besson m'a donné l'occasion de discuter de ce dossier avec lui pendant 1h30.

Vous n'avez pas réussi à le convaincre ?
Non.

A l'informer alors ?
Je lui ai donné des chiffres et des faits, mais il reste sur sa position.

Et les gouvernements italiens et français ont signé à l'occasion du sommet franco-italien de Lyon une « déclaration commune relative au tunnel Lyon-Turin »...
La seule qui chose a été faite par le gouvernement socialiste a été d'envoyer 3500 policiers et 2 hélicoptères pour 500 opposants, et de violer la convention européenne des Droits de l'Homme. C'est tout !

C'est votre bilan du sommet franco-italien ?
Oui, c'est la violation de la convention européenne des Droits de l'Homme sur la libre circulation des citoyens. Un pays où la police, alors qu’un rassemblement est autorisé et qu'il se déroule sans heurt ni violence, boucle les gens sur une place et les gaze dans les bus alors qu'ils sont assis. Cela pose un problème d’état de droit, que le pouvoir en place soit de droite ou de gauche.

Cette attitude de la police française a aussi attiré les projecteurs médiatiques sur vous. Finalement, cela n'a-t-il pas été une bonne chose ?
Nous ne sommes pas une agence de communication. Nous ne sommes jamais satisfaits que la démocratie soit bafouée. En revanche nous le sommes du travail d'information mené depuis six mois. Il permet aux gens de prendre petit à petit conscience de la réalité de ce projet et de son inutilité.

Vous devez donc être favorable à la mise en œuvre d'un débat public comme l'a réclamé la FRAPNA / FNE dans un courrier adressé il y a quelques semaines à François Hollande.
La question n'est pas de savoir s'il faut ou non le Lyon-Turin. Mais quelles sont les véritables données utilisées pour justifier le projet ? Il faut que les acharnés du projet arrêtent de mentir et de tricher !

Un exemple ?
Nous sommes les seuls à montrer que le trafic pour les poids lourds a une nouvelle fois diminué au tunnel du Fréjus au mois de novembre. Les seuls à dire que le tunnel de 57 km, dont on nous explique qu'il coûterait environ 8 milliards d'euro, ne peut pas coûter ce prix là car le tunnel du Gothard en Suisse, d'une longueur similaire, est estimé à plus de 10 milliards d'euro. Aujourd'hui, il y a un véritable problème de mensonges et de tricherie, car il s'agit de la même technologie utilisée, de la même roche, des mêmes difficultés : tout est pareil !

Certains promoteurs du Lyon-Turin vous accusent également de tricher en occultant volontairement une partie de la problématique du trafic routier des camions...
Tous les mois, nous donnons les éléments relatifs à la diminution du trafic routier en Savoie. Nous en faisons le constat, mais nous n'en tirons pas de conclusions hâtives pour le futur. Et tous les chiffres que nous avons donnés pour dire que la ligne ferroviaire actuelle pouvait fonctionner et être efficiente prennent en compte les données actuelles des trafics du Mont-Blanc et du Fréjus. C'est Henri Dupassieux (ndlr :maire adjoint EELV de Chambéry favorable au Lyon-Turin) qui nous a donné cette idée, en pensant nous piéger. Ne connaissant pas les chiffres, il pensait que le cumul des trafics allait saturer la ligne historique.

Et ce n'est pas le cas ?
Non ! Et ce n'est pas moi qui le dit, mais François Lépine, ancien préfet, ancien président de Lyon-Turin Ferroviaire, aujourd'hui lobbyiste en chef de la transalpine. En 2007, il a affirmé dans un droit de réponse au Monde Diplomatique qu'il était possible de faire passer 22 millions de tonnes au Mont-Cenis. Aujourd'hui, on en utilise seulement 4 millions. Il en reste donc 18 millions, ce qui correspond, à un million près, aux trafics du Mont-Blanc et du Fréjus. Donc c'est possible de se satisfaire de la ligne historique, d'autant que tout le monde sait que le report modal à 100% est impossible.

Pourquoi ?
Cela n’existe nulle part. Prenons un exemple simple où l'on est obligé de faire du report modal : la traversée de la Manche. Il y a 62% pour le bateau pour 5h30 de traversée et 38% pour le rail pour 35 minutes de traversée. Si la vitesse changeait quelque chose, nous n'aurions pas ce rapport. C'est une évidence !

Selon certains écologistes favorables au Lyon-Turin, votre position sur le projet de doublement du tunnel autoroutier du Fréjus serait ambiguë. Qu’en est-il ?
Cela fait plusieurs mois que nous le disons publiquement et je le répète une nouvelle fois : nous sommes contre ce projet de doublement du tunnel du Fréjus. Le fait de présenter à l'enquête publique un tube de sécurité qui doit normalement permettre d'écluser des trafics de sécurité, puis de dire qu'il sera ouvert à la circulation, relève d'une imposture, d'un mensonge et d'une tricherie. Je pense qu'il y a matière à aller devant les tribunaux et à engager une action judiciaire.

Évoquons maintenant les alternatives au Lyon-Turin. Du côté des opposants, on a l'impression que personne n'est d'accord sur le sujet, chacun défendant son propre projet. Il y a le plan B, la technologie R-Shift-R, le merroutage...
Je ne suis pas ingénieur ferroviaire ! Je suis simplement un citoyen vigilant qui vérifie les chiffres donnés pour justifier un projet, et qui s'aperçoit qu'ils sont faux. Il y a eu un abus de conscience de la part des promoteurs du Lyon-Turin. Nous ne sommes pas en théologie avec un dieu tout puissant et moi je ne suis pas intégriste, ni un mouton. Après, dans les alternatives, il y en a aussi une très efficace : interdire immédiatement les camions circulant à vide dans les Alpes. Cela ferait 300000 camions de moins par an. Et je ne comprends pas que personne ne veuille faire cela. Ensuite, pour les trajets à longue distance des marchandises entre l'Espagne et l'Italie, l'alternative naturelle est le merroutage. C'est RFF qui le dit, pas moi. Des études ont même déjà été menées : cela permettrait d'enlever 700000 camions des routes. Sinon, il faudrait que les promoteurs du Lyon-Turin nous donne leur garantie personnelle, ce que font tous les dirigeants d'entreprises.

Pourquoi cela ?
Plusieurs élus savoyards, de gauche comme de droite, ont voté des lois qui stipulent que quand une entreprise fait faillite, si le dirigeant a utilisé des moyens ruineux qui ne pouvaient conduire qu'à la faillite, il peut être pris dans un processus de sanctions dans lequel sont saisis ses biens personnels. Si on fait cela, je suis convaincu que Franck Riboud (ndlr : le PDG de Danone et président du comité pour la Transalpine) refusera. Lui comme les autres savent très bien ce qu'ils font : ils minorent les coûts pour pouvoir appliquer la politique du fait accompli et dire ensuite qu'on ne peut plus revenir en arrière. En plus, c'est avec notre argent, l'argent public, qu'ils sont en train de jouer ! Ils vont devoir tôt ou tard rendre des comptes.

Vous pensez à quelque chose en particulier ?
Oui. Je voudrais savoir qui a donné l'autorisation de tripler le budget initial du chantier des descenderies avec l'argent des États. Je voudrais aussi savoir qui a donné l'autorisation de passer un marché public avec une société française pour le support logistique des forces de l'ordre en Italie d’un montant de 1834000 euro. C'est un appel d'offre de Lyon-Turin Ferroviaire, filiale de la société RFF, donc de la SNCF. Comment la France peut participer au financement des forces de l'ordre italiennes ?

Qu'ont prévu les opposants au Lyon-Turin pour 2013 ?
De l'information du public, de l'information du public et de l'information du public. Il faut que les élus sachent que les citoyens seront vigilants, résolus et légitimes parce qu'ils auront été informés et seront en tirer eux-mêmes les conclusions.

Source http://www.lavoixdesallobroges.org/soci ... -lon-turin
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 22 janv. 2013, 10:38

lyonmag.com, 22 janvier
[align=center]Ligne Lyon-Turin : la Cour des comptes alertée[/align]
Deux nouveaux renforts pour les opposants au projet de ligne à grande vitesse Lyon - Turin : ils ont reçu lundi le soutien d'Anticor, une association contre la corruption, et de Flare, le réseau européen contre le crime organisé.

Ensemble, ils ont alerté la Cour des comptes sur des éléments de trésorerie de la société Lyon Turin Ferroviaire, le promoteur de la LGV, qui reçoit à la fois des subventions de l’État et de l'Europe. Anticor aurait relevé "des anomalies de gestion de l'argent public".

Source http://www.lyonmag.com/article/48886/li ... es-alertee
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 30 janv. 2013, 18:02

Dominique Dord (député-maire UMP d'Aix-les-Bains) a demandé mercredi 30 janvier le gel du projet fret du Lyon - Turin.
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 02 févr. 2013, 12:28

Le Dauphiné Libéré, 2 février
[align=center]Lyon-Turin ferroviaire prépare sa mutation[/align]
La section transfrontalière s’étend de Saint-Jean-de-Maurienne à Bussoleno, en tunnel sur pratiquement toute sa longueur. De part et d’autre de cette section, les opérations relèvent dans chaque territoire de Réseau ferré de France et de Rete ferroviaria italiana, et possèdent leurs calendriers propres.

Aujourd’hui seulement chargée des études et des galeries de reconnaissance, la société Lyon-Turin ferroviaire (LTF), filiale de Réseau ferré de France et de son homologue italien RFI, devrait se transformer d’ici cet automne en promoteur de la future liaison entre les deux villes, pour sa partie transfrontalière.

« C’est la solution la plus simple », explique Patrice Raulin, président de LTF. Plus simple en tout cas que de mettre fin à la vie de LTF et de créer un nouveau promoteur. Parallèlement, le dossier administratif avance en Italie. Le progetto definitivo a été présenté jeudi à Rome par le ministre des Infrastructures, Corrado Passera. « L’instruction devrait durer toute l’année, pour une déclaration d’utilité publique (DUP) au début de 2014 », pronostique Patrice Raulin. Pourquoi si tard, alors que la DUP française date de 2007 ? « Il y a eu les changements de tracé qui nous font espérer que le progetto ne posera pas de problème, rappelle le président de LTF. Et aussi le fait qu’en Italie, l’utilité publique se déclare à un stade d’études plus avancé qu’en France. Globalement, cela revient au même. Du point de vue de LTF, le calendrier a toujours été respecté. »

Dans la foulée du sommet franco-italien du 3 décembre à Lyon, la commission intergouvernementale du Lyon-Turin, présidée par Mario Virano, a demandé à LTF de lancer le creusement d’une galerie dite “de reconnaissance”. Le but est de tester le comportement d’un tunnelier dans une zone certes géologiquement complexe, mais sans doute moins qu’on a pu le craindre à un moment donné. L’avantage est d’être financé à hauteur de 50 % par l’Europe puisqu’il s’agit d’”études”, pour une galerie qui sera en fait partie intégrante de l’ouvrage définitif.

« L’objectif est de signer le marché en fin d’année », pronostique Patrice Raulin. Début 2014, devrait donc commencer le percement de neuf kilomètres, entre Saint-Martin-la-Porte et La Praz, et d’une galerie plus courte entre Saint-Martin-la-Porte et Saint-Julien-Montdenis. Côté italien, la galerie de la Maddalena, près de Suse, progresse et la tension semble être retombée autour de ce site qui a longtemps cristallisé les oppositions. « Le chantier fonctionne sans difficulté, même si les forces de l’ordre sont toujours présentes », assure Patrice Raulin.

Mais le calendrier politique italien met des procédures à l’arrêt. Impossible, avant les élections législatives du 25 février, de lancer l’instruction du progetto definitivo ou la ratification de l’accord franco-italien du 30 janvier 2012, qui est déjà sur le bureau de l’Assemblée nationale française. Même si, des Berlusconiens au Parti démocrate, en passant par les centristes de Mario Monti, les grands partis italiens sont favorables au Lyon-Turin.

Source http://www.ledauphine.com/savoie/2013/0 ... a-mutation
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 09 févr. 2013, 15:46

lyoncapitale.fr, 8 février
[align=center]Lyon-Turin : "la France et l'Italie n'en ont pas un besoin urgent" selon Philippe Essig[/align]
La revue mensuelle "Infrastructures et Mobilité" met les pieds dans le plat ce mois-ci à propos du projet de ligne ferroviaire Lyon Turin. Elle publie une interview croisée de Philippe Essig et Louis Besson. Le premier, ancien directeur général de la RATP et président de la SNCF affirme à propos du projet : "...la France et l'Italie n'ont pas un besoin urgent de cet investissement ... Dans un environnement contraint, ce serait une erreur majeure de consacrer les ressources financières qui resteraient à des investissements ferroviaires pour le tunnel de base du Lyon-Turin. J'ose espérer que le bon sens prévaudra et qu'on consacrera nos ressources contraintes aux vrais problèmes des Français aujourd'hui. "

Louis Besson, ancien maire socialiste de Chambéry, pro Lyon-Turin reconnait quant à lui que "des études sur les capacités contributives seront livrées au printemps prochain dans le cadre d’approfondissements, à la demande des gouvernements, sur le montage juridique et financier." Et "Quant à la part de financement apportée par les futurs péages payés par les entreprises ferroviaires utilisatrices, elle est en cours d’évaluation".

Les opposants au Lyon Turin, réunis au sein BO LGV, se frottent les mains et reprennent les propos des deux spécialistes du sujet dans un communiqué envoyé hier soir à toutes les rédactions.

Source http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Autr ... ippe-Essig

Un reportage de TV8 Mont-Blanc sur les "étrangetés" du Lyon - Turin avec les attaques des opposants contre LTF http://lejt.tv8montblanc.com/Le-Lyon-Tu ... v6079.html
Dernière modification par Didier 74 le 14 févr. 2013, 22:01, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
Nat
Passager
Messages : 880
Inscription : 14 nov. 2004, 23:49
Localisation : Grenoble

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Nat » 10 févr. 2013, 22:44

Je crois qu'il voulait dire "aux vrais problèmes des [s]Français[/s] Parisiens aujourd'hui"
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 26 mars 2013, 00:16

AFP, 23 mars
[align=center]Des dizaines de milliers de manifestants disent non au TGV Lyon-Turin dans le Val de Suse[/align]
Des dizaines de milliers de personnes, dont plusieurs dizaines d'élus, ont manifesté samedi dans le Val de Suse, dans le nord-ouest de l'Italie, contre le projet de ligne grande vitesse (LGV) Lyon-Turin, jugé néfaste pour l'environnement et d'un coût exorbitant.

En chaussures de marche et vêtements de pluie, militants associatifs, écologistes, syndicalistes, hommes politiques ou simples citoyens ont bravé le mauvais temps dans une ambiance bon enfant pour dire non à la LGV entre les deux villes.

Les organisateurs ont annoncé la présence de 80.000 personnes.

Quelque 200 Français avaient fait le déplacement "par solidarité", a indiqué à l'AFP Daniel Ibanez, l'un des coordinateurs des opposants à la LGV côté français.

En trois heures, les manifestants ont parcouru les 8 km qui séparent Suse de Bussoleno, plus à l'est, une myriade de drapeaux No-Tav (Treno ad alta velocita, TGV en italien) flottant dans une mer de parapluies.

"De la Vénétie au Val de Suse, la montagne est sacrée et il faut la respecter", proclamait notamment une banderole brandie par des manifestants.

Pour la première fois, près d'une centaine d'élus italiens, notamment le président du Sénat du Mouvement cinq étoiles (M5S) qui a cristallisé le vote contestataire aux législatives italiennes de fin février, participaient à cette manifestation en compagnie de membres d'autres partis, essentiellement de gauche, et d'élus du Val de Suse.
Marco Bertorello/AFP Des policiers gardent l'entrée du tunnel où se sont rassemblés des opposants au projet de TGV Lyon-Turin, le 23 mars 2013 à Chiomonte près du Val de Suse

Le sénateur M5S Marco Schibone, lui-même originaire de la vallée, avait déjà manifesté en tant que "simple citoyen". "Mais aujourd'hui, il y a un changement de portée puisque je suis (...) aussi ici en tant que représentant institutionnel. Ils nous ont toujours dit que nous étions une minorité, aujourd'hui on voit bien que nous nous rapprochons beaucoup plus d'une majorité", a-t-il indiqué à l'AFP.

Son groupe parlementaire va faire une "proposition de loi visant à annuler l'accord international signé par la France et l'Italie en 2001" sur ce projet, a-t-il dit. "Nous voulons aussi une commission d'enquête pour évaluer les dépenses" concernant la LGV, a-t-il ajouté.

Députés et sénateurs présents dans les rangs des protestataires avaient pu dans la matinée visiter un des chantiers de la LGV, à quelques kilomètres de Suse.

"C'est la première fois que des opposants au projet pouvaient approcher sans se faire refouler manu militari", a souligné M. Ibanez, estimant que les initiateurs du projet, "jusque là mené en grand secret", allaient maintenant "devoir jouer la transparence".

Alberto Perino, leader historique du mouvement No-Tav en Italie, s'est lui aussi félicité de la présence d'élus dans ses rangs.

"C'est une arme de plus pour notre bataille. (...) Cela fait 24 ans que nous luttons et maintenant nous sommes sûrs de vaincre", a-t-il estimé.

Parmi les manifestants, Diego Margom, coordinateur de la confédération syndicale Cobas pour la province de Turin, n'en démord pas: "C'est une question de santé publique, environnementale et sociale. Ce chantier aura un impact sur les nappes phréatiques, il y a un danger avec l'amiante (contenue dans les roches traversées par les foreuses du chantier) et la vallée est étroite, quand le train passera, il y aura des nuisances sonores pour les riverains".

"Ces travaux sont inutiles et absurdes et ont seulement des motivations spéculatives", a renchéri de son côté Salvatore Fiori, 63 ans, enseignant retraité venu de Lombardie et sympathisant du M5S.

La future LGV doit mettre Paris à quatre heures de Turin, contre sept actuellement. Cette "autoroute ferroviaire", combinant fret et trafic de voyageurs, dont le projet lancé en 1991, a été maintes fois ajourné, devrait entrer en service en 2028-2029.

Selon ses concepteurs, elle devrait à terme supprimer au moins un million de poids lourds par an sur les routes, mais les écologistes des Alpes jugent le projet démesuré par rapport au trafic.

lyoncapitale.fr, 25 mars
[align=center]Ligne TGV Lyon-Turin : ce que l'Europe va réellement payer[/align]
Alors que le budget européen devrait diminuer sur la période 2014-2020, alors que la France et l'Italie sont engagées dans une baisse de leur dépense publique, où trouver 26,1 milliards d'euros ?

De notre envoyé spécial à Bruxelles.

Le 3 décembre dernier, François Hollande et Mario Monti donnaient une nouvelle impulsion à la ligne grande vitesse Lyon-Turin, s'accordant sur les participations de leurs pays pour la partie transfrontalière du projet : 2,9 milliards pour l'Italie, 2,2 milliards pour la France. L'un et l'autre s'entendaient aussi sur un point : l'Europe doit payer. 40% du tunnel transfrontalier selon eux, soit 3,4 milliards d'euros. Pour certains, la proportion paraissait déjà haute en décembre dernier. Ne l'est-elle pas encore plus, à présent que le Conseil européen a décidé de diminuer - pour la première fois de son histoire - le budget de l'Union européenne pour la période 2014-2020, à 960 milliards d'euros ?

Transports : 23 milliards en 7 ans
Certes, ces perspectives financières ont été rejetées par le Parlement, et la discussion n'est pas terminée. Il n'empêche, l'austérité à venir inquiète. A l'image du budget général, l'enveloppe transports a fait les frais de la discussion, passée de 31,7 milliards selon la proposition de la Commission à 23,1 milliards d'après le consensus dégagé au Conseil. Parmi cette somme, 10 milliards iront automatiquement aux nouveaux membres de l'Union Européenne, au Portugal et à la Grèce.

4 autres grands projets de transport
Présidente du parti Vert européen, Monica Frassoni ne croit pas en la réalisation du Lyon-Turin. « Presque rien n'a été fait, en termes de grandes infrastructures, depuis 20 ans », affirme-t-elle. « Je n'ai jamais vu un projet être financé à hauteur de 40% par l'Union européenne, renchérit Michaël Cramer, eurodéputé allemand (les Verts). Parmi les derniers exemples, la ligne traversant Vienne : 3% du montant a été payé par l'UE. Et pour Stuttgart-Ulm : 12 à 14% (les deux ouvrages font partie de la ligne grande vitesse est européenne, Paris-Bratislava, ndlr). C'est complètement fou. Si l'Union européenne payait 40% du tunnel, elle n'aurait quasiment plus les capacités de financer les autres projets. Or le Lyon-Turin n'est pas le seul projet pharaonique ». Bruxelles a en effet identifié quatre grands projets transfrontaliers prioritaires : le tunnel de base du Brenner (entre l'Italie et l'Autriche, rail), la ceinture de Fehmarn (entre l'Allemagne et le Danemark, rail et route), le canal Seine Nord Europe (entre la France et la Belgique, fluvial) et le rail Baltique (entre l'Estonie et la Pologne, rail).

« On va concentrer nos moyens », dit la Commission
Ce n'est qu'en 2014 que la Commission européenne va lancer un appel à projets aux États membres. C'est alors que la France et l'Italie déposeront une demande conjointe de financements pour le Lyon-Turin. Un collaborateur de Siim Kallas, commissaire en charge des transports, a cependant accepté de répondre à nos questions. Et le ton est résolument optimiste. « On va concentrer nos moyens là où la valeur ajoutée européenne est la plus élevée, et donc sur les projets transfrontaliers », nous a-t-il confié. Et le Lyon-Turin en fait naturellement partie. « Rhône-Alpes est la 2e région de France, que l'on veut connecter à la 1ere région d'Italie. Et le rail actuel date du 19e siècle ! Ces dernières années, on a beaucoup investi dans les routes et pas suffisamment dans le rail ». De plus, notre informateur explique les 3,4 milliards qui seraient versés par Bruxelles seront échelonnés dans le temps : environ 40% d'ici à 2020, 60% entre 2020 et 2025, date où le tunnel de 57 km devrait être mis en service.

Ces 8,5 milliards ne seront cependant pas suffisants. D'après l'estimation de la Cour des Comptes, ce ne sont pas moins de 26,1 milliards qu'il faudra au final débourser : 10 à 11 milliards sur le tronçon français, en amont, et 4,5 milliards côté italien, en aval. En Rhône-Alpes, trois tunnels devront être percés : Chartreuse, Belledonne et Glandon. Et là encore, des doutes planent quant à la capacité des États, qui se serrent actuellement la vis, de trouver les crédits suffisants. « L'Italie est déjà engagée dans un projet Rotterdam/Gênes via le St-Gothard. Ils n'arrivent déjà pas à payer celui-là, mais c'est sans doute plus facile pour eux d'en payer deux ! », ironise Michaël Cramer. De son côté, le ministère français des Transports ne fait pas mystère de sa volonté d'arracher des financements européens, pour sa partie nationale. Et là encore, la Commission répond par l'affirmative, estimant que sa contribution variera de 10 à 30%. « On réalisera ces projets au fur et à mesure des besoins. Tout ne sera pas fini en 2025 », précise le collaborateur de Siim Kallas.

Euro-vignette : les camions paieront !
Une piste à l'étude consiste à mettre à contribution le transport routier, via les péages. C'est au 2e semestre 2013 qu'entrera en vigueur l'euro-vignette pour les poids-lourds. Cette taxe qui correspond aux coûts induits par « la pollution atmosphérique et sonore, ainsi que la congestion routière », augmentera le prix du transport au km de 7,5% environ. Sera-ce suffisant ? « Augmenter trop fortement le péage des camions est impossible : il y a un plafond légal imposé par le droit européen. Deux fois par le passé, nous avons essayé, au Parlement, de relever ce plafond, mais ça n'a pas été possible à cause de l'opposition des gouvernements nationaux », peste Michaël Cramer. Mais avec les restrictions budgétaires, il y a fort à parier que les gouvernements s'entendent pour davantage solliciter le transport routier.

Source http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univ ... ment-payer
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 02 avr. 2013, 19:02

Hubert Du Mesnil (62 ans) a été nommé président de LTF. Il remplace Patrice Raulin, en fin de mandat.
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 09 avr. 2013, 22:11

1° conférence de presse pour Hubert Du Mesnil à LTF. 2 extraits diffusés le 9 avril par TV8 Mont-Blanc
http://lejt.tv8montblanc.com/Hubert-du- ... v6466.html
http://lejt.tv8montblanc.com/Hubert-du- ... v6467.html
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 10 avr. 2013, 19:22

lemessager.fr, 10 avril
[align=center]Lyon-Turin : réponse de François Hollande à Jean-Jack Queyranne[/align]
Le président de la Région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, a une nouvelle fois attiré l'attention du président de la République sur l'importance du Lyon-Turin. Extrait du courrier que lui a adressé François Hollande le 8 avril.

« Vous avez de nouveau appelé mon attention sur l'importance du projet de liaison ferroviaire transalpine Lyon-Turin.

Dans le prolongement de nos précédents échanges à ce sujet, je tiens de nouveau à vous assurer de l'attention que j'accorde à vos réflexions portant sur les enjeux du budget européen pour le développement des infrastructures. Comme vous le savez, les négociations relatives au cadre financier pluriannuel de l'Union européenne pour la période 2014-2020 ont abouti à un compromis équilibré compte tenu des positions des différents États membres. S'agissant du mécanisme pour l'interconnexion en Europe, l’ancien président du Conseil italien, Mario Monti et moi-même avons veillé à préserver une enveloppe compatible avec l'engagement attendu de l'Union européenne sur le projet Lyon-Turin.

Ces orientations sont conformes aux principes que nous avions rappelés lors du sommet de Lyon, le 3 décembre 2012. »

Source http://www.lemessager.fr/Actualite/Actu ... 2544.shtml
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 27 avr. 2013, 15:31

Le Dauphiné Libéré, 22 avril
[align=center]Lyon-Turin : le député Dominique Dord contre les experts[/align]
Chiffres et arguments à l'appui, le député Savoyard Dominique Dord, accompagné du maire de La Motte-Servolex Luc Berthoud, du vice-président du Conseil général et maire d'Albens Claude Giroud et de l'économiste opposant à cette infrastructure Daniel Ibanez, a démontré l'inutilité publique du Lyon-Turin ferroviaire, demandant devant 300 personnes, l'arrêt du projet.

C’est aujourd’hui incontestable : le député-maire d’Aix-les-Bains Dominique Dord, après avoir été pour la ligne ferroviaire Lyon-Turin, est maintenant contre. Au cours d’une réunion publique vendredi soir salle Saint-Jean à La Motte-Servolex, qui a réuni 300 personnes, dont la coordination Ain Dauphiné Savoie contre le Lyon-Turin, il est venu expliquer pourquoi il retire son soutien au projet, rejoignant ainsi le camp « grandissant » des opposants.

« Il y a plus qu’un doute réel et sérieux sur le fondement même du Lyon-Turin », s’est-il lancé sur forme de plaidoirie, durant une heure, accompagné du maire de La Motte-Servolex Luc Berthoud, du vice-président du Conseil général et maire d’Albens Claude Giroud et de l’économiste opposant à cette infrastructure Daniel Ibanez.

Point par point, engagé et déterminé, il s’est attaché à remettre en cause « l’avis des experts », qu’il reconnaît « avoir suivi pendant 30 ans. Je me suis fait balader, mais après avoir pris le temps de la réflexion, je ne pouvais plus en conscience continuer à apporter mon soutien à ce projet ».

Son changement d’opinion, c’est aussi au rapport de la cour des comptes adressé au Premier ministre en août et rendu public en novembre, qu’il le doit.

Des coûts qui augmentent – de 12 milliards d’€ en 2002 à 26,1 milliards d’€ -, des estimations de trafic excessivement optimistes (les prévisions faisaient état d’un triplement des marchandises entre 1980 et 2010, alors qu’aujourd’hui, on constate une stabilité) et des financements incertains, sont autant d’éléments que le député a repris.

« Le sommet franco-italien du 3 décembre dernier n’a rien décidé, et le projet n’est pas financé. Il va perdre de l’argent année après année », estime-t-il.

« Un pilotage mal assuré, une opposition importante au projet côté italien, une capacité suffisante des lignes actuelles pour accueillir un surplus de trafic, et la possibilité d’autres solutions pour transporter les marchandises entre l’Italie et la France » sont autant d’arguments pour Dominique Dord.

« D’ailleurs, toutes les directions des ministères français sont hostiles au projet : la situation de notre pays ne nous permet pas de lancer un projet comme celui-là. J’ai la conviction qu’il n’est pas viable. Il faut donc l’arrêter ».

De nombreuses réactions dans la salle ont ensuite émaillé la soirée : lobby routier, pollution de la Savoie, contournement autoroutier de Chambéry, transports en commun, inutilité publique… Mais c’est surtout la position nette du monde agricole qui pourrait être décisive pour d’autres grands élus savoyards et haut-savoyards, absents du débat vendredi.

C’est du moins l’espoir de Dominique Dord, qui réfute toute stratégie politique de sa part : « le bouchon est lancé, la perche est tendue. Le Lyon-Turin devait être inauguré en 2012 », rappelle-t-il ironiquement. « Aujourd’hui, il n’est pas fondé, faisons autrement ».

Voici ce que propose, en trois points, Dominique Dord, concernant le projet ferroviaire Lyon-Turin
1. Rénover. Rénover la ligne historique pour les marchandises le long du lac du Bourget, et la « caréner et la couvrir » afin de réduire les nuisances. Coût estimé : entre 500 et 700 millions d’€, « loin des 30 milliards du Lyon-Turin ».
2. Doubler. Doubler la ligne voyageurs entre St André le Gaz et Chambéry, pour améliorer et accélérer la circulation des trains TER et TGV. Coût estimé : 500 millions d’€, « contre 4,5 milliards dans le Lyon-Turin ».
3. Créer. Créer une autoroute ferroviaire à partir de Nice, pour absorber le trafic marchandises entre l’Espagne et L’Italie.

Source http://www.ledauphine.com/politique/201 ... es-experts
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 27 avr. 2013, 16:55

rhone-alpes.france3.fr, 27 avril
[align=center]Les opposants au TGV Lyon-Turin portent plainte pour un appel d'offres faussé[/align]
Des opposants au projet de ligne TGV Lyon-Turin portent plainte aprés la divulgation par les média italiens d'une évaluation chiffrée interne qui fausserait les conditions de l'appel d'offres.Un conseiller régional écologiste de Rhône Alpes est à l'origine de cette plainte.

Des opposants au projet de TGV Lyon-Turin ont porté plainte contre X auprès du parquet de Paris après la divulgation dans les médias italiens de l'estimation du montant du creusement d'une partie du tunnel transfrontalier avant même l'appel d'offres. "Cette divulgation du montant de l'évaluation interne de la société Lyon Turin Ferroviaire (LTF) est interdite et porte préjudice à l'intérêt public en limitant la compétition à la baisse", a estimé Daniel Ibanez, signataire de la plainte et membre de la coordination des opposants au Lyon-Turin.Parmi les quatre signataires de la plainte figure le conseiller régional écologiste de Rhône-Alpes Noël Communod.Ils espèrent ainsi obtenir l'annulation de l'appel d'offres alors que les travaux doivent débuter en 2014.

Selon les plaignants, deux articles dans des médias italiens, publiés en avril 2012 lors d'une présentation de la galerie de reconnaissance au ministère des Infrastructures italien, font mention d'un ouvrage dont le montant est estimé à 450 millions d'euros.

Huit mois plus tard, le 22 décembre 2012, est publié l'appel d'offres de cette descenderie dite de Saint-Martin-la-Porte, qui évalue les travaux entre 250 et 500 millions d'euros. Cette révélation "empêche le libre fonctionnement de la concurrence et fait obstacle à ce que les offres financières proposées par les candidats soient tirées vers le bas", dénoncent leurs auteurs dans une lettre adressée vendredi au procureur de la République de Paris.

Du côté de LTF, on renvoit à l'avis de marché publié, "seul à faire foi"."L'objectif des travaux préparatoires est de déterminer les difficultés afin de les prendre en compte dans l'évaluation des travaux définitifs", a fait valoir
le président de la délégation française de la commission intergouvernementale, Louis Besson. Selon lui, "l'augmentation des coûts des travaux préparatoires est liée aux mouvements du massif alpin" qui a nécessité de changer de technique de creusement.

La future ligne à grande vitesse doit mettre Paris à quatre heures de Turin, contre sept actuellement. Cette "autoroute ferroviaire", combinant fret et trafic de voyageurs, dont le projet lancé en 1991 a été maintes fois ajourné, devrait entrer en service en 2028-2029.

Source http://rhone-alpes.france3.fr/2013/04/2 ... 42129.html
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 10 mai 2013, 21:41

La démagogie de la CCI de Haute-Savoie qui reprend le discours populiste de Bernard Accoyer

lemessager.fr, 3 mai
[align=center]Annecy-Paris en 3h15 par le train : la CCI veut que ce soit une priorité[/align]
Réunie en assemblée générale à la Roche-sur-Foron jeudi 2 mai, la CCI de Haute-Savoie a voté une motion relative à la liaison ferroviaire Annecy-Paris.

"Le développement économique d'un territoire et la compétitivité des entreprises sont liés à l'existence de moyens de transport performants. Il est notamment essentiel de proposer aux entreprises de Haute-Savoie une desserte optimale avec Paris. Certes,la liaison aérienne offre aujourd'hui un tel service mais de réelles menaces pèsent actuellement sur la pérennité de cette ligne.

Par ailleurs, la relation ferroviaire avec Paris dure en moyenne 4 heures et Annecy ne cesse de reculer sur la carte des iso-temps qui mesure la durée de desserte des villes de France depuis Paris, cœur du réseau ferroviaire national. La CCI Haute-Savoie,représentant les 34470 établissements de l'industrie,du commerce, des services, du tourisme et du BTP : juge que la situation d'Annecy sur le plan ferroviaire est anachronique et intolérable, souligne que la difficulté de faire un aller-retour Annecy-Paris en train dans la journée est préjudiciable à la compétitivité des entreprises haut-savoyardes, considère que les perspectives d'amélioration de cette liaison ferrée (qui ne reposent que sur les avancées que pourrait apporter à moyen terme le Lyon/Turin) sont véritablement insuffisantes. Au regard de ces éléments, l'Assemblée Générale de la CCI Haute-Savoie, au nom des chefs d'entreprise qu'elle représente, se prononce pour la reconnaissance du sillon alpin ferroviaire comme une priorité et pour l'inscription de crédits conséquents dédiés aux études et travaux, afin d'obtenir une liaison ferrée Annecy-Paris en 3h15 dans les 5 ans. La CCI Haute-Savoie apporte par conséquent un soutien entier au Codersan (Comité pour le Développement du Rail dans le Sillon Alpin Nord) qui poursuit les mêmes objectifs."

Source http://www.lemessager.fr/Actualite/Fil_ ... _cci.shtml

leparisien.fr, 3 mai
[align=center]Train Lyon-Turin : 10 raisons d’arrêter[/align]
Le chantier d’une nouvelle liaison ferroviaire entre la France et l’Italie doit démarrer en 2014. Mais son utilité apparaît de plus en plus contestable.

Vingt ans après son lancement, le projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin soulève plus de questions que de montagnes.

Les gouvernements français et italien ont décidé, lors d’un sommet en décembre dernier, de lancer un appel d’offres pour une galerie de reconnaissance — la première partie du tunnel de 57 km qui doit relier la France à l’Italie à travers les Alpes (voir carte page suivante).

Et le chantier, reconnu comme prioritaire par l’Europe, doit débuter en 2014. Mais la crise met à mal les ambitions initiales. Baisse du trafic transfrontalier, surcoût, difficultés de financement... les raisons de renoncer s’accumulent.

1. Le trajet Paris-Milan reste trop long
Le Lyon-Turin est censé permettre au TGV Paris-Milan de devenir assez rapide pour être attractif.

« Environ 500000 voyageurs passeront de l’avion au rail », nous certifiait Patrice Raulin, qui fut président, jusqu’au 29 mars dernier, de Lyon Turin ferroviaire (LTF), la société chargée des travaux préparatifs du tunnel.

D’après l’Union internationale des chemins de fer, le marché de la grande vitesse concerne des trajets de moins de quatre heures.

Or LTF a annoncé la durée du futur Paris-Milan, quatre heures et deux minutes, sans prendre en compte les arrêts intermédiaires, de cinq à neuf actuellement. Le voyage devrait donc plutôt durer entre quatre heures et demie et cinq heures. De quoi préférer l’avion.

2. Les prévisions de trafic sont revues à la baisse
La principale justification du Lyon-Turin est le report du transport de marchandises de la route vers le rail, exigence écologique consacrée par la Convention alpine de 1991.

A l’époque, le trafic routier augmentait et des études prévoyaient que ça allait continuer. On annonçait même un flux de poids lourds multiplié par 2,5 entre 1987 et 2010 dans les Alpes savoyardes, ce qui justifiait une nouvelle infrastructure.

Mais dès 1994, la tendance a commencé à s’inverser, au point qu’en 2012, le trafic était à peu près équivalent à celui de… 1988 ! Au lieu de relativiser l’intérêt du Lyon-Turin, LTF mise à présent sur un tonnage de marchandises multiplié par trois d’ici à 2035.

3. La ligne existante est sous-utilisée
Selon ses promoteurs, le Lyon-Turin doit contribuer à mettre les camions sur les trains. Pourtant, une ligne ferroviaire (celle qui passe par le tunnel du Mont-Cenis) existe déjà et des centaines de millions d’euros viennent d’être dépensés pour la remettre aux normes.

Aujourd’hui, cette ligne n’est utilisée qu’à environ un quart de ses capacités, estimées entre 15 et 20 millions de tonnes de marchandises par an, soit presque l’équivalent de la totalité du fret qui transite actuellement par les tunnels routiers du Fréjus et du Mont-Blanc.

En volume, la plupart des camions circulant dans le secteur pourraient d’ores et déjà être mis sur les trains.

4. Les tunnels suisses suffiraient
En 1994, la Suisse a engagé la réalisation de deux tunnels ferroviaires : le Lötschberg, mis en service en 2007, et le Saint-Gothard, qui le sera en 2016. Ces tunnels vont focaliser le trafic nord-sud qui s’est déjà concentré sur cet axe du fait de l’évolution du transport de marchandises.

Ces dernières sont de moins en moins produites en Europe, et arrivent désormais plutôt d’Asie par les grands ports de Gênes et de Rotterdam, ce qui explique la baisse structurelle du trafic dans la zone du Lyon-Turin.

5. Le financement demeure incertain
Vingt ans après le lancement du projet, il reste une grande inconnue : son financement. Après que l’Europe a payé 50 % des travaux préparatoires du tunnel international, la France et l’Italie misent sur une aide européenne à hauteur de 40% pour sa réalisation.

Mais, comme l’a rappelé Bruxelles au lendemain du sommet franco-italien du 3 décembre 2012, cette aide n’est toujours pas acquise. De plus, la France devra débourser 12 milliards d’euros pour le projet global.

6. Le coût prévisionnel explose
Dans un référé consacré au Lyon-Turin et publié en novembre 2012, la Cour des comptes évoque des « coûts prévisionnels en forte augmentation », avec des travaux préliminaires qui devaient initialement coûter 320 millions d’euros, alors que les estimations présentées à la conférence intergouvernementale du 2 décembre 2010 atteignaient 901 millions d’euros.

Concernant le budget global incluant les accès au tunnel, la Cour des comptes relève qu’il est passé, depuis 2002, de 12 à 24, voire 26 milliards d’euros.

7. Le pilotage du projet laisse à désirer
Déplorant le manque de visibilité sur l’évolution des coûts, la Cour des comptes estime dans son référé que « le pilotage de cette opération ne répond pas aux exigences de rigueur nécessaires » à la conduite d’un tel projet.

Dans la déclaration commune des ministres des Transports français et italien du 3 décembre dernier, il est d’ailleurs dit que l’on s’apprête seulement à « lancer les discussions sur le montage juridique, économique et financier » d’un tunnel dont on annonce en même temps le début du creusement.

8. Des élus changent d’avis
Si une unanimité favorable au Lyon-Turin a longtemps été de mise chez les politiques, ce n’est plus le cas. Les écologistes français, suisses et italiens sont désormais opposés à la réalisation du tunnel international.

Une position confirmée par le groupe écologiste de la région Rhône-Alpes, composante importante de la majorité de cette collectivité particulièrement impliquée dans le projet.

Dominique Dord, député-maire d’Aix-les-Bains et ex-trésorier de l’UMP, annonce, pour sa part, qu’il ne faut plus compter sur lui « pour défendre l’indéfendable ».

9. Les riverains résistent
Depuis des années, l’opposition au Lyon-Turin est massive dans le val de Suse, là où doit déboucher le tunnel en Italie. La vallée s’est transformée en centre de résistance au point de nécessiter la présence de l’armée italienne pour protéger le chantier de reconnaissance.

Et, malgré le ralliement au projet des maires de Suse et de Chaumont, le Lyon-Turin est encore largement refusé par la population locale. La manifestation qui s’est déroulée le 23 mars dernier en atteste.

10. Les couacs s’accumulent
Le projet a récemment été entaché de différents couacs. L’enquête publique favorable aux travaux côté français a ainsi été mise en cause en 2012 pour conflits d’intérêts.

Peu après que l’ex-directeur général italien de la société LTF, Paolo Comastri, a été condamné, en 2011, pour trucage d’appel d’offres sur des faits qui remontent à l’année 2004, alors qu’il était en poste à LTF.

Enfin, dans un autre registre, Philippe Essig, ancien président de la SNCF, a déclaré, au mois de janvier dernier, que ce tunnel « n’est pas nécessaire aujourd’hui, et pour longtemps », avant d’ajouter qu’il espérait voir « le bon sens l’emporter et nos ressources consacrées aux vrais problèmes des Français ».

«On ne va pas reboucher ce qui a été creusé»
Louis Besson, coprésident de la Commission intergouvernementale franco-italienne du projet Lyon-Turin.

Sachant que le trafic de marchandises dans les Alpes françaises n’a pas augmenté comme prévu, le projet Lyon-Turin est-il toujours pertinent ?
A chaque crise, l’indicateur le plus immédiat du ralentissement économique est la réduction du volume des transports de marchandises. Donc là, on n’y échappe pas.

Mais l’objectif de l’Europe est d’avoir un grand axe ouest-est dont le Lyon-Turin serait une pièce maîtresse. Car si le nord de l’Europe a des voies de communication extrêmement performantes, on a le blocage alpin dans le Sud.

Cet obstacle physique ne doit pas se payer économiquement. Et tant qu’on n’aura pas cette infrastructure, on parlera en l’air.

Pourquoi alors la décision ferme de faire ce tunnel n’est-elle toujours pas prise ?
Lors du dernier sommet franco-italien de Lyon, les deux États ont réaffirmé l’urgence absolue de terminer ce projet.

Et ils ont engagé la réalisation d’un tube définitif du tunnel (présenté officiellement comme une nouvelle galerie de reconnaissance, NDLR) sur une zone où les travaux préparatoires ont révélé de grandes contraintes géologiques.

L’Europe finance la réalisation à 50%, car elle considère que c’est essentiel.

Lance-t-on la construction du tunnel alors que son financement n’est toujours pas assuré ?
On avance et il est évident que l’on ne va pas reboucher ce qui a été creusé. Paris et Rome jouent un peu avec l’Europe en disant : « Nous sommes prêts à y aller, mais subordonnons les engagements qui sont à prendre à vos décisions de financement. »

On donne des signes de notre volonté d’avancer, mais pour tout engager, on a besoin de l’Europe. Il y a urgence.

Source http://www.leparisien.fr/magazine/grand ... 776683.php
phili_b
Passager
Messages : 1153
Inscription : 04 déc. 2009, 13:45
Localisation : Lyon

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar phili_b » 10 mai 2013, 22:12

De toute façon c'est l'Italie qui a le plus besoin de ce tunnel, puisqu'elle est enclavée par les Alpes, et non la France. Mais c'est aussi l'Italie qui a la plus d'opposants à ce projet.

En fait en dehors du coût, c'est d'abord un problème italien.

Même si je n'ai pas d'avis sur le Lyon-Turin, pour l'éloignement d'Annecy j'ai du mal à voir le lien entre le Lyon-Turin et une ligne ayant un meilleur accès vers Paris. En plus avec la tournure que prennent les événements ça sera plus raisonnable de ne pas lier les 2 problématiques et de chercher des solutions plus pragmatiques.
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 11 mai 2013, 15:51

Le Dauphiné Libéré, 10 mai
[align=center]Des opposants à la nouvelle ligne Lyon/Turin portent plainte : nouveau retard pour le chantier ?[/align]
La première étape Lyon-Chambéry serait de réaliser une ligne mixte voyageurs-fret avec 78 km de voie nouvelle, permettant au train de passer à 220 km/h et au fret à 120 km/h.

Lyon-Turin épisode 10, épisode 15, épisode on ne sait plus combien. Le projet, qui aurait déjà dû voir le jour si l’on se fie aux prévisions émises dans les années 90, pourrait essuyer un nouveau retard.

Des opposants à la ligne TGV viennent de porter plainte contre X auprès du parquet de Paris, après la divulgation dans les médias italiens de l’estimation du montant de creusement d’une partie du tunnel transfrontalier, avant même l’appel d’offres.

Actions de protestation
« Cette divulgation de l’évaluation interne de la société Lyon-Turin ferroviaire est interdite et porte préjudice à l’intérêt public en limitant la compétition à la baisse, » a commenté un signataire de la plainte. Cette révélation empêcherait « le libre fonctionnement de la concurrence ».

Autre recours : l’enquête publique a été attaquée par la coordination des opposants au Lyon-Turin. Eux jugent notamment qu’elle « manque d’objectivité », arguant aussi qu’elle présenterait « un conflit d’intérêts ».

Cette coordination se montre de plus en plus active face à la ligne ferroviaire, ce qui ne facilitera pas sa réalisation. Outre les réunions publiques (Chimilin, La Motte-Servolex)… elle prévoit d’envoyer une délégation à Notre-Dame-des-Landes, au “forum européen des grands projets inutiles”. Des opposants seront également présents en marge d’étapes du Tour de France.

« Si quelque chose bouge en ce moment, c’est dans les rangs de la contestation
Le projet de l’enquête publique du printemps prévoit 140 km de voie ferrée entre Lyon et Saint-Jean-de-Maurienne, avant 85 kilomètres de tunnel jusqu’à Turin. Il prévoit une ligne de voyageurs et de marchandises entre Grenay et le nord de Chambéry.

« Si quelque chose bouge en ce moment, c’est dans les rangs de la contestation. » Allusion du maire de Chimilin, Robert Arbaretaz, au virage à 180° pris par le député savoyard Dominique Dord, devenu, comme lui, anti-Lyon-Turin.

Car si le projet, dont le tracé griffonne largement le Nord-Isère, cristallise de plus en plus la contestation, il rôde toujours un grand méchant flou. La nouvelle ligne, dont on parle depuis 1991, n’a jamais cessé de prendre du retard. Et maintenant il faudrait mettre 30 milliards.

N’empêche, depuis la fin de l’enquête publique, en mars 2012, la révolte a germé tout le long du parcours : Saint-Didier-de-la-Tour, Cessieu, La Tour-du-Pin, Chimilin, Romagnieu, Avressieux… Un projet « inutile, ruineux et dépassé », le verdict des “anti” est sans appel.

Contre-enquête à l’appui, Daniel Ibanez et Olivier Cabanel, de la Coordination contre le Lyon-Turin, disent qu’une modernisation de la ligne historique suffirait largement à répondre aux besoins des voyageurs comme des transporteurs.

Pas encore de déclaration d’utilité publique
« La commune a acheté 30 hectares de terrains dont elle ne peut rien faire, déplore le maire de Chimilin. Ils sont bloqués par l’État. » Lui, citant une opinion publique « majoritairement contre » évoque un projet « catastrophique autant du point de vue environnemental qu’économique ». Argument : « Le doublement annoncé du volume de marchandises en transit n’a pas eu lieu ».

Des expropriations ? Des maisons détruites ? « Nous n’en sommes pas encore là, tempère Daniel Ibanez. La déclaration d’utilité publique (DUP) n’a pas encore été prononcée, et notre position est justement de démontrer que ce projet n’a aucune utilité publique. » Évaluant la perte de surface agricole à 1500 hectares, surfaces de France et d’Italie mêlées, il décrit d’ores et déjà « le même désastre financier qu’Eurotunnel ».

71 communes du Rhône, de l’Isère et de la Savoie sont concernées par le tracé. « Tout est bloqué depuis 22 ans, tonne Olivier Cabanel. On ne peut ni vendre, ni construire dans certaines zones. » Une autre source indique que le prix de l’immobilier aurait chuté de 30% dans les territoires que doit traverser la ligne Lyon-Turin.

Opposant une mobilisation pacifique aux actions coup-de-poing, parfois violentes, des “No Tav” italiens, les adversaires français du nouvel axe ferroviaire multiplient réunions publiques et opération symboliques, en marge de manifestations de masse. Et ils n’ont pas dit leur dernier mot.

Lyon/Turin : Le député-maire Michel Destot souhaite que « Matignon monte maintenant au créneau »
« J’entends les arguments des écologistes, mais je les trouve contradictoires avec la ligne qu’ils défendent depuis toujours », dit Michel Destot.

Le député-maire de Grenoble, Michel Destot (PS), est rapporteur du projet de loi autorisant l’approbation de l’accord entre la France et l’Italie pour la réalisation et l’exploitation de la ligne ferroviaire Lyon-Turin. Il répond à nos questions.

Le projet du Lyon-Turin ne serait-il pas en train de patiner ?
« Le dossier du Lyon-Turin est un dossier de longue date, qui a vécu et continue à vivre des hauts et des bas au gré des évolutions politiques italiennes et françaises. Mais ce qui me paraît essentiel, c’est sa constante dans le temps. Jamais le projet n’a été abandonné ni considéré comme un projet farfelu. Il s’agit, à travers lui, de dessiner la nouvelle carte ferroviaire de l’Europe. »

Quels sont les points positifs à mettre en avant pour promouvoir le projet ?
« Sur le plan environnemental, le projet table sur un report modal très important, avec un transfert d’un million de camions vers le rail. Ce qui est aussi un avantage sur le plan de la sécurité, car on a tous gardé en mémoire le drame du tunnel du Mont-Blanc.

Sur le plan économique, le chantier va générer plus de 6000 emplois directs et indirects, et les liaisons ferroviaires seront améliorées, au niveau local mais aussi international. Le Paris-Milan se fera en 4 heures au lieu des 7 heures actuelles. Ce qui aura aussi un impact sur le tourisme hexagonal. »

Entendez-vous les points négatifs des opposants et comment pensez-vous les contrer ?
« J’entends les arguments des écologistes, mais je les trouve contradictoires avec la ligne qu’ils défendent depuis toujours. Comment peuvent-ils être contre le report modal, alors que cela luttera contre la pollution ? Et quand ils citent le rapport de la Cour des comptes qui pointait du doigt la baisse des échanges commerciaux entre la France et l’Italie, je me pose aussi des questions. Aujourd’hui, alors que nous avons tous à cœur de favoriser la réindustrialisation et la création d’emplois, il faudrait soudainement l’accepter et la brandir comme argument pour empêcher la réalisation du Lyon-Turin ? Pour aider à réindustrialiser nos régions, je dis justement qu’il faut que le Lyon-Turin se fasse aussi. »

Qui, aujourd’hui, peut éviter que le projet ne s’enlise ?
« En Italie, le projet est très médiatisé et hautement politique. Le nouveau gouvernement s’est déclaré en faveur du projet, l’UE a augmenté son enveloppe pour les transports. Il s’agit de très bons signes. Maintenant, il faut que Matignon monte au créneau. Il faut un vrai et fort engagement politique. Il faut qu’il soit défendu au plus haut niveau, comme cela avait été le cas pour le tunnel sous la Manche avec Mitterrand et Thatcher. Et ceci, même s’il y a des oppositions… Car comme pour tout grand projet, il y en a toujours. Il n’y a pas 50000 projets de cette envergure en Europe. Il faut savoir ce qu’on veut. »

Sources http://www.ledauphine.com/economie-et-f ... e-chantier , http://www.ledauphine.com/economie-et-f ... ntestation et http://www.ledauphine.com/isere-sud/201 ... au-creneau
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 15 mai 2013, 19:16

Le Dauphiné Libéré, 15 mai
[align=center]Le projet de TGV Lyon-Turin attend de passer à la vitesse supérieure[/align]
L’opposition au projet est beaucoup plus virulente en Italie qu’en France où les No Tav (Treno a alta velocita) se limitent à des tags. Les adversaires du LTF constitués en plusieurs associations entendent agir légalement, que ce soit sur le plan politique ou administratif, pour stopper le projet.

Aucun grand projet structurel ne fait aujourd’hui l’unanimité en France, c’est ainsi. Noyer des villages pour construire des barrages comme on le fit au début des années 60 serait aujourd’hui mission impossible. Sans aller jusqu’à Notre-Dame-des-Landes, il n’est pas de projet autoroutier ou ferroviaire qui se déroule dans la sérénité, sans collectif d’opposants, manifestations et recours devant les tribunaux administratifs. La société a évolué.

Rien d’étonnant, donc, à ce qu’un projet comme le Lyon-Turin ferroviaire avec de tels enjeux économiques et environnementaux déclenche crispations et passions.

Longtemps, pourtant, ce projet pharaonique, lancé en 1991, a fait l’objet d’un large consensus, marque de fabrique de la Savoie lorsqu’il s’agit d’œuvrer au développement de son territoire.

Politiquement, ce consensus existe toujours. Témoin, le courrier adressé au Premier ministre le mois dernier, par des parlementaires de gauche comme de droite, de l’Isère et de la Savoie, demandant à Jean-Marc Ayrault, de presser le pas. Seule “ombre” dans ce tableau, la voix discordante du député-maire UMP d’Aix-les-Bains, Dominique Dord, qui a résolument basculé dans le camp des opposants au projet. “Simple calcul électoraliste en vue des prochaines législatives” rétorquent ses détracteurs. L’intéressé, lui, s’appuie sur une série d’arguments qui, de la Savoie à l’Isère, recueillent de plus en plus d’échos.

Le référé rendu par la Cour des comptes, le 1er août dernier, a été une grosse pierre jetée dans le jardin des partisans du LTF. En soulignant l’augmentation vertigineuse du coût prévisionnel du projet (de 12 milliards en 2002 à 26,1 milliards aujourd’hui), la Cour a fait mouche. D’autant qu’elle estime que, dans le contexte économique actuel, il sera très difficile de mobiliser autant de financements publics.

Elle a, enfin, fait remarquer que les prévisions de trafic établies en 1990 étaient fortement remises en question aujourd’hui et ne justifiaient plus forcément une telle construction. Du coup, la Cour préconise notamment d’étudier encore l’amélioration de la ligne existante.

Ces remarques ont galvanisé les adversaires du LTF, qui proposent de transformer la ligne historique pour les marchandises en la carénant et la couvrant afin de réduire les nuisances (coût estimé de 500 à 700M€). Ils demandent aussi de doubler la ligne voyageurs entre Saint-André-le-Gaz et Chambéry pour accélérer la circulation des TER et TGV (coût estimé 500M€).

Malgré 800M€ déjà engagés, deux traités signés et plusieurs enquêtes publiques, le Lyon-Turin ne voit pas encore le bout du tunnel.

Source http://www.ledauphine.com/savoie/2013/0 ... superieure
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 27 juin 2013, 21:54

Le CG26 adhère à la Transalpine. Cette adhésion a été décidée à l'unanimité lors de la commission permanente du 27 mai. Le département de la Drôme paiera une cotisation annuelle de 9600€.

lavoixdesallobroges.org, 11 juin
[align=center]Lyon-Turin : bientôt le bout du tunnel ?[/align]
Alors que le début du percement du tunnel international est annoncé sous couvert de reconnaissance, les opposants au Lyon-Turin soupçonnent ses promoteurs de poursuivre les travaux en catimini. Décryptage.

En avril dernier, les opposants au Lyon-Turin portaient plainte contre X, auprès du parquet de Paris, pour préjudice à l'intérêt public. Dans leur viseur, l'appel d'offre lancé le 22 décembre 2012 par Lyon-Turin ferroviaire (LTF) afin de creuser, en Maurienne, de nouvelles galeries de reconnaissance du futur tunnel transfrontalier. Celui-ci évalue le montant des travaux dans une fourchette comprise entre 250 et 500 millions d'euros, tandis que les médias italiens révélaient dès avril 2012, soit 8 mois avant la publication de l’appel, un montant de 450 millions. « Cette divulgation du montant de l'évaluation interne de la société LTF est interdite et porte préjudice à l'intérêt public en limitant la compétition à la baisse. Elle empêche le libre fonctionnement de la concurrence et fait obstacle à ce que les propositions des candidats soient tirées vers le bas, et que soit obtenue la meilleure offre économique », estime Daniel Ibanez, l’un des quatre signataires de la plainte.

Cet appel d'offre contesté sur le terrain judiciaire prévoit, sur une période de 120 mois, la réalisation « d'une galerie de reconnaissance du tunnel de base au tunnelier sur 9 km environ pour la portion située entre les descenderies de Saint Martin la Porte et de La Praz », ainsi qu'« une galerie de reconnaissance du tunnel de base de 1,6 km environ à partir du PK10 environ ». Ces deux galeries font suite aux descenderies de reconnaissance achevées en 2010 par LTF. Pour Daniel Ibanez, « ce creusement, qu'ils appellent « galerie de reconnaissance », est en réalité un creusement horizontal entre les pieds des descenderies de Saint Martin la Porte et de La Praz. Il ne s'agit plus d'études et de reconnaissance, mais belle et bien du creusement d'un tunnel au diamètre du tunnel de base ». Elle deviendrait ensuite, de fait, une première section du tunnel international : « c'est une nouvelle fois la politique du fait accompli en violation de l'accord et du traité franco-italien qui interdit le démarrage des travaux avant financement et expertise indépendante ».

Réalisation d'un tube définitif
Pourtant, l'appel d'offre du 22 décembre dernier ne parle que « d'un tunnelier dans l'alignement du tube Sud du futur tunnel de base » dont il est prévu « le montage et le démontage et l'évacuation ». Sauf qu'en consultant le rapport financier 2011 de LTF, on découvre qu'il vise bien à « la réalisation d'une galerie de reconnaissance au tunnelier dans l'axe du tube sud et au diamètre du tunnel de base ». On y repère également que trois forages horizontaux ont déjà été réalisés pendant l'été 2011, dans le cadre d'un « programme de reconnaissance préparatoire ». Deux d'une longueur de 300 et 355m au pied de la descenderie de Saint-Martin-la-Porte et un de 400m au pied de celle de La Praz. L'industriel suisse en charge des forages confirme sur son site web le creusement de ces galeries.

Dans une interview accordée au Parisien Magazine et parue début mai, Louis Besson révèle qu’avec la nouvelle galerie de reconnaissance soumis à l'appel d'offre, la France et l’Italie ont en fait « engagé la réalisation d’un tube définitif du tunnel ». Il confie aussi qu'il est « évident que l’on ne va pas reboucher ce qui a été creusé ». On comprend mieux ainsi le délai de 10 ans accordé pour la réalisation de ces travaux. Et avec cette déclaration, le co-président de la Commission intergouvernementale franco-italienne du projet Lyon-Turin conforte les soupçons de politique du fait accompli émis par les opposants aux Lyon-Turin depuis quelques mois. Daniel Ibanez n'en demandait pas tant : « s'il ne s'agit pas de galeries de reconnaissance, il est étonnant que ces travaux soient financés à 50% par une subvention de l'Union européenne strictement réservée aux études de reconnaissance. Je crois qu'il y a là encore un sérieux problème d'utilisation de l'argent public ! »

Visite du chantier par les parlementaires
Et en 2012, les travaux ont-ils continués sans que les Savoyards ne soient mis au courant ? « Je ne crois pas un instant qu'il ne se soit rien passé l'an dernier et qu'ils n'aient pas poursuivi ces creusements dans le plus grand secret », indique Daniel Ibanez. En consultant le rapport des commissaires aux comptes relatif aux comptes annuels 2012 de LTF, on découvre que 3,6 millions d'euros ont été affectés aux descenderies savoyardes à la section « immobilisation en cours de construction ». Or le rapport financier 2012 de LTF stipule que les derniers travaux ont été achevés en 2010 et que seul des « opérations de maintenance ont été engagés et se poursuivront jusqu'au démarrage des travaux de l'ouvrage principal ». Pas de quoi convaincre Daniel Ibanez, pour qui il ne fait aucun doute que « les promoteurs du Lyon-Turin ont continué à faire des travaux alors que rien ne les y autorise ».

Pour tenter d'y voir plus clair quant à la réalité de ce chantier transfrontalier, des parlementaires français et italiens vont visiter très prochainement la descenderie de Saint-Martin-la-Porte. Le 4 juin dernier, le président de LTF a en effet accepté cette requête formulée le 22 mars dernier par des sénateurs italiens après la manifestation monstre qui a eu lieu dans le Val de Suse. D'ici là, les opposants au Lyon-Turin pensent obtenir de la justice française l'annulation de l'appel d'offres et ainsi bloquer le début des travaux prévus en 2014. Et il y a urgence, s'ils souhaitent éviter que les Savoyards se retrouvent avec un tunnel partiellement creusé alors que sa réalisation est de plus en plus contestée. Dans six mois, il sera peut-être trop tard. Car en lançant le début du percement du tunnel international, un gigantesque chantier serait alors véritablement engagé, alors même que la situation tant politique qu’économique ne permet pas d’assurer qu’on en verra un jour le bout.

Source http://www.lavoixdesallobroges.org/soci ... lyon-turin

busetcar.com, 27 juin
[align=center]Rhône-Alpes : la LVG Lyon-Turin en débat[/align]
La nouvelle ligne à grande vitesse Lyon-Turin fera l’objet d’un débat au conseil régional de Rhône-Alpes le 11 juillet prochain.

Le projet de ligne à grande vitesse Lyon-Turin va faire une fois de plus parler de lui. Éliane Giraud, vice-présidente du conseil régional Rhône-Alpes, vient en effet d’annoncer la tenue d’un débat à ce sujet, le 11 juillet prochain, en clôture du Comité de suivi des fonds européens.

"Évidemment, il ne s’agit pas de se déclarer pour ou contre ce projet puisque notre collectivité s’est toujours prononcée en sa faveur, dès le départ", a ajouté Éliane Giraud. Avec l’intervention d’experts du dossier, il s’agira davantage d’accélérer le processus et de clarifier les positions. "Chaque groupe politique disposera de deux questions et il sera établi en fin de journée, un procès-verbal", complète Éliane Giraud.

Un financement européen à hauteur de 13 milliards d'euros
Les promoteurs de ce Lyon-Turin viennent d’enregistrer, avec satisfaction, l’annonce d’un financement européen à hauteur de 13 milliards d’euros, contre neuf milliards d’euros, somme revendiquée initialement. "Ce projet est qualifié d’ultra-prioritaire par Bruxelles, il ne reste plus qu’à attendre l’accord des réseaux trans-européens", précise Bernard Soulage, vice-président du conseil régional Rhône-Alpes, délégué à l’Europe et aux relations internationales.

Cet accord est attendu au tout début de l’année 2014, et permettra le déblocage des fonds pour ce projet qui doit participer au règlement des questions de transport européen, depuis Algésiras jusqu’à Budapest et Amsterdam, et dont Rhône-Alpes figure à l’épicentre.

Source http://www.busetcar.com/actualites/actu ... d%C3%A9bat
Dernière modification par Didier 74 le 27 juil. 2013, 14:28, modifié 2 fois.
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 28 juin 2013, 22:12

Le communiqué de la CGT
Pour la CGT TRANSPORTS, le rapport Duron ne fait que conforter notre position, il faut une autre politique des transports avec un fort report modal.

Voici ce qui est exactement écrit :

La commission confirme l’intérêt à terme de la réalisation des accès prévus, en lien avec la réalisation du projet de liaison binationale. Toutefois, compte tenu des incertitudes sur le calendrier du tunnel de base, la commission n’a pas pu s’assurer que les risques de saturation et de conflits d’usage qui justifient la réalisation du projet interviendraient avant les années 2035 à 2040. En conséquence, elle classe le projet d’accès à la liaison binationale en secondes priorités, quel que soit le scénario financier considéré. Elle recommande un suivi spécifique des conditions de développement du projet global, a minima selon la périodicité de 5 ans qu’elle préconise par ailleurs, afin de vérifier régulièrement l’horizon probable de réalisation des accès français.

Donc déjà un intérêt, ensuite, le gouvernement doit lever les incertitudes et cela doit être l’objet du débat parlementaire cet automne pour ratifier l’accord franco-italien et pour terminer, rien aujourd’hui ne permet de s’assurer des risques de saturation..

Pour ce dernier point, il est vrai qu’en 2001, il passait sur la voie ferrée à Modane. En effet, souvenons-nous en 2001, le ministre des transports de l’époque, (en ce temps, le gouvernement faisait ce qu’il disait…), ambitionnait de multiplier le fret ferroviaire sur le territoire français par 2 et pour les traversées alpines par 4. Et pour concrétiser cela, il avait passé commande de 6000 nouveaux wagons et de nouvelles locomotives. Il passait à l’époque sur l’axe ferroviaire de la Maurienne autour de 11 millions de tonnes.

Oui, à l’époque, comme on dit, il y avait une politique des transports, elle était favorable aux modes doux et donc au ferroviaire…

Ensuite changement de gouvernement et changement de politique et depuis la part du transport des marchandises par voie ferré ne cesse de baisser.

Depuis, 2002, grandes déclarations, grand Grenelle, débat sur la transition énergétique.

Résultats : il ne passe plus en Maurienne qu’environ 4 millions de tonnes de marchandises par le mode ferré, le système ferroviaire français est complètement déstructuré, déréglementé, le fret ferroviaire SNCF vit peut-être ses dernières heures, c’était l’objet de la manif d’hier des cheminots CGT. Le libéralisme est passé par là. Un bon nombre d'acteurs le disent, il faut réunifier le système et rééquilibrer les modes.

Par contre, depuis des années, c’est jackpot pour le mode routier et les chargeurs :

- le PTAC des camions est passé de 40 à 44 tonnes (11% de gain de productivité sans aucune contre partie pourtant un rapport du Conseil National des Transports indique que cela coûte 500 millions de plus au Conseil Généraux pour l’usure supplémentaire des routes..), un soutien au niveau européen aux giga-liners, les camions de 60 tonnes, n’en rajoutons pas en parlant des conditions sociales des salariés de la route, de leurs horaires, du dumping social avec les autres salariés de l’Europe, une opération réalisée dimanche 23 juin par la CGT transports le démontre, etc...

- Au niveau infrastructures routières, la galerie de sécurité (doublement …) du tunnel routier du Fréjus a commencé, l’élargissement de l’A 43 entre la partie la Motte Servolex et la Tour du Pin a commencé. Pas besoin de dessins pour constater pour quel lobby roule le gouvernement ?

- L’écotaxe poids lourds qui fait pousser des cris d’orfraie aux transporteurs va rapporter 1,2 milliards d’€uros par an. Nous sommes loin des coûts induits… Il faut rappeler qu’au niveau européen, les coûts externes des transports (congestion, pollution, effets sur la santé, etc) sont chiffrés à 650 milliards d’€uros et pour la France à 87 milliards. De l’argent, il y en a…

En conclusion, un rapport décevant qui fait encore la part belle aux autoroutes et qui malgré les annonces ne permettra pas non plus une régénération à la hauteur des besoins du réseau ferroviaire existant. Il faudrait 3 milliards d’€uros alors que le gouvernement en consacre 1 milliard… Les usagers quotidien du TER continueront à vivre des galères surtout entre Chambéry et Lyon et sa voie unique.

La liaison transalpine n’a de sens pour nous que si elle est accompagnée d’une autre politique des transports. Le changement, ce n’est pas l’austérité.
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 29 juin 2013, 17:26

ledauphine.com, 29 juin
[align=center]NO TAV Savoie : 250 manifestants contre le Lyon-Turin à Modane[/align]
Environ 250 personnes participent ce samedi à Modane à une manifestation organisée par les collectifs « No Tav » de Maurienne et de Chambéry. Venus de la région chambérienne, de l’Isère et d’Italie, les manifestants protestent contre la future ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin, et plus largement, contre les projets d’infrastructures qu’ils jugent « néfastes, inutiles et coûteux » comme l’A51 Grenoble-Sisteron ou l’aménagement du sillon alpin. A 15h30, aucun incident notable n’a été signalé.

Source http://www.ledauphine.com/savoie/2013/0 ... n-a-modane

alpes.france3.fr, 29 juin
[align=center]Une marche contre le Lyon-Turin ferroviaire[/align]
Environ 150 opposants au Lyon-Turin, français et italiens, se sont retrouvé à Modane pour une marche symbolique de 6 kilomètres jusqu'au village du Bourget. Objectif : sensibiliser la population aux problèmes posés par ce projet ferroviaire international.

Les No-Tav français et italiens dénoncent toujours un projet inutile, hors de prix, et dangereux pour l'environnement.

Les travaux ont commencé. Des deux côtés de la frontière, des chantiers sont réalisés selon LTF. A Chiomonte, dans le val de Suse, ils se déroulent sous surveillance policière et militaire.
L'échéance reste lointaine. La mise en service du tunnel principal n'aura pas lieu avant 2028.

Le récent rapport Duron sur les transports en France s'est prononcé récemment sur l'accès français au Lyon-Turin. Cet accès comprend plusieurs aménagements : ligne nouvelle fret Lyon-sillon alpin, ligne grande vitesse Lyon Saint-Exupéry - Chambéry, ligne mixte sillon alpin-St Jean De Maurienne, terminal d'autoroute ferroviaire Est agglo lyonnaise. Le rapport Duron classe ce projet en "secondes priorités", "dont l'engagement doit être envisagé entre 2030 et 2050". Il explique : "compte tenu des incertitudes sur le calendrier du tunnel de base, la commission n’a pas pu s’assurer que les risques de saturation et de conflits d’usage qui justifient la réalisation du projet interviendraient avant les années 2035 à 2040. En conséquence, elle classe le projet d’accès à la liaison binationale en secondes priorités, quel que soit le scénario financier considéré."

Un budget imposant. Le coût global du projet Lyon-Turin est passé de 12 milliards d'euros en 2002 à plus de 26 milliards aujourd'hui, selon la Cour des comptes.

Prochain rendez-vous : le 10 juillet. La commission des affaires étrangères de l'Assemblée Nationale doit examiner le projet de loi approuvant l'accord franco-italien pour la nouvelle ligne Lyon-Turin.

Vidéo http://alpes.france3.fr/2013/06/29/une- ... 79667.html

AFP, 29 juin
[align=center]300 à 500 personnes en Savoie contre la ligne à grande vitesse Lyon-Turin[/align]
Environ 300 personnes selon la préfecture, 500 selon les organisateurs, ont manifesté ce samedi après-midi en Savoie contre la ligne à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin qu’ils estiment «inutile, dangereuse et coûteuse».

Munis de pancartes «Non au Lyon-Turin» et de drapeaux portant la mention «No Tav» (no al treno alta velocità, LGV en italien), les manifestants se sont rassemblés en début d’après-midi à la gare de Modane. Dans une ambiance «bon enfant», ils ont ensuite rejoint sous la pluie le site de Villarodin-Bourget, distant de 3,5 km, où a été creusée une galerie de reconnaissance pour le futur tunnel international.

«Nous disons non au désastre financier, économique et écologique de ce tracé», a expliqué Daniel Ibanez, porte-parole de la Coordination contre la ligne nouvelle Lyon-Turin. L’opposant a par ailleurs estimé que le rapport Duron, chargé de rééchelonner dans le temps les projets inscrits dans le Schéma national des infrastructures de transports (Snit), «leur donnait raison».

Le 27 juin, la commission Mobilité 21, dirigée par le député PS Philippe Duron, écrit dans son rapport qu’elle «confirme l’intérêt à terme de la réalisation des accès prévus» à la liaison Lyon-Turin, mais qu’elle «classe le projet d’accès à la liaison binationale en seconde priorité...». «Compte tenu des incertitudes sur le calendrier du tunnel de base, la commission n’a pas pu s’assurer que les risques de saturation et de conflits d’usage qui justifient la réalisation du projet interviendraient avant les années 2035 à 2040», explique le rapport.

Selon ses concepteurs, la LGV devrait à terme supprimer au moins un million de camions par an sur les routes ce que contestent les écologistes des Alpes qui jugent le projet démesuré par rapport au trafic.

e TGV Lyon-Turin doit permettre de raccourcir le trajet Paris-Milan à un peu plus de 4 heures contre 7 actuellement. Cette «autoroute ferroviaire», combinant fret et trafic de voyageurs, dont le projet lancé, en 1991, a été maintes fois ajourné, devrait entrer en service en 2028-2029.

Le creusement du tunnel principal long de 57 km, devrait commencer en 2014-2015. Il devrait permettre d’éviter trois millions de tonnes d’émissions de CO2 par an par la réduction du trafic routier.
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 06 juil. 2013, 18:35

Dans une interview sur TV8 Mont-Blanc le 4 juillet, le député-maire UMP d'Annecy-le-Vieux (sans doute futur candidat aux régionales face à JJQ) s'interroge sur l'intérêt du tunnel de base. Pour lui, la priorité doit être donnée à une LN entre Grenay et la Savoie pour réduire le temps de parcours entre Annecy et Paris
La vidéo http://lejt.tv8montblanc.com/Bernard-Ac ... v7027.html
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 13 juil. 2013, 19:14

Le Dauphiné Libéré, 7 juillet
Comme chaque année, Bernard Accoyer invite les journalistes pour évoquer les grandes lignes de sa politique.

[...]

4 Le TGV : son objectif est de mettre Annecy à 3h15 de Paris d’ici 2020. Le doublement de la voie entre Aix-les-Bains et Annecy est déjà acté pour 200 millions d’euros.

5 Le Lyon-Turin : il est favorable notamment pour le segment Saint-Éxupéry-Chambéry-Annecy. En revanche, il évalue le coût du tunnel de base au prix pharaonique de 15 milliards. « Il faut revoir ce coût car il est proche de celui du tunnel sous la Manche. »

Source http://www.ledauphine.com/haute-savoie/ ... -la-region

Je doute que le doublement entre Aix et Annecy soit acté pour 200M€. Le prochain CPER sera finalisé à l'été 2014, me semble-t-il. Cette opération semblerait retenue par la Région, mais pas prioritaire aux yeux de RFF et de l’État. Il me semble qu'il n'y a pas de plan de financement à ce jour. Par ailleurs, il est acquis que le doublement sera partiel.

Sur le Lyon - Turin, Bernard Accoyer a donc désormais la même position que son rival UMP en Haute-Savoie, Lionel Tardy. Tous les 2 veulent donner la priorité aux voyageurs et donc à la LN Chambéry - Grenay.

L'Essor Savoyard, 11 juillet
[align=center]Ces grands dossiers qui préoccupent Accoyer[/align]
À la veille des grandes vacances, Bernard Accoyer a dressé un bilan de son action de député et fait le point sur les gros dossiers prioritaires localement.

Un an déjà que Bernard Accoyer a quitté le Perchoir de l'Assemblée nationale. Ce qui ne veut pas dire que le député maire UMP d'Annecy-le-Vieux s'ennuie.

.. En redevenant simple député de la 1ere circonscription de Haute-Savoie, Bernard Accoyer aurait pu tourner en rond, gagné par la nostalgie de ses années au Perchoir. C'était sans compter sur sa volonté d'imprimer encore et durablement sa marque.
Alors cette année, dans les rangs de l'opposition, il a continué à apporter sa pierre à l'édifice tout en veillant sur les grands dossiers locaux. Peu importe si sa méthode agace, et si le patron de l'UMP 74 n'est pas encore décidé à passer la main, les impatients devront ronger leur frein.

[...]

La liaison Annecy-Paris
Rejoindre la capitale par le train en 3h15 d'ici 2020 : l'élu souhaite que le rêve devienne réalité. Reprenant le projet en main, il a réveillé les partenaires locaux cet hiver. « Je suis content de m'être mobilisé, car cela a débloqué la situation », se félicite-t-il.
En revanche, l'avenir de la liaison aérienne est moins évident, au vu des difficultés de rentabilité de la ligne. « Je suis convaincu qu'il faut sauvegarder ce lien. » Il a qualifié le projet privé, mis au point par une association locale, « d'intéressant. Il ne faut pas l'écarter. En attendant je suis pour une aide au maintien de la ligne actuelle ».

Source http://www.lessorsavoyard.fr/Actualite/ ... acco.shtml

En revanche, la députée Sophie Dion a un point de vue opposé aux 2 députés d'Annecy

Le Messager, 11 juillet
Quid du Lyon-Turin ?
[Sophie Dion] C'est un moyen de détourner nos camions de manière considérable. C'est important pour la pollution et comme grand projet de relance de l'économie. La pollution, on n'y arrivera pas dans la demi-mesure. Par contre il n'est pas question d'un doublement du tunnel.

Source http://www.lemessager.fr/Actualite/Fauc ... ewZVm21yoY

Le Dauphiné Libéré, 12 juillet
[align=center]CONSEIL RÉGIONAL TGV Lyon-Turin : les Verts ont boycotté la séance[/align]
Les élus verts ont quitté le siège du Conseil Régional.

Le président (PS) Jean-Jack Queyranne avait mobilisé le ban et l’arrière-ban pour le débat sur le TGV Lyon-Turin hier matin au Conseil régional Rhône-Alpes. À la tribune, l’italien Mario Virano, le président de la commission intergouvernementale, le savoyard et ancien ministre Louis Besson vice-président de cette même commission, Hubert Du Mesnil président de Lyon-Turin ferroviaire ou encore Éric Jalon, préfet de Savoie, ont dressé un bilan d’étape de ce projet qui prend parfois des allures de serpent de mer.

Certes, François Hollande et Mario Monti (le chef du gouvernement transalpin à l’époque) ont juré craché à la fin de l’année dernière à Lyon qu’ils mèneraient cet équipement à son terme. Certes l’Europe a promis de mettre largement la main à la poche en faisant passer sa contribution de 8 à 13 milliards d’euros. Mais alors pourquoi autant de palabres si aucune menace réelle ne plane sur ce dossier ?

D’abord c’était un engagement du président Queyranne vis-à-vis de ses alliés Verts lors du vote du dernier budget régional. En vain puisque les écologistes d’EELV ont ostensiblement boycotté la séance au motif que le débat faisait la part trop belle aux seuls partisans du TGV sous les Alpes. Ou encore que le projet est dénaturé puisque les priorités ont été renversées en mettant en avant le trafic passagers au détriment du fret. En somme les écologistes estiment que Jean-Jack Queyranne s’est livré hier à « une opération de publicité, de promotion » d’où leur décision de « boycotter plutôt que de cautionner. »

L’autre raison à l’organisation de cet échange est le récent rapport Duron : ce document a semé le trouble dans les esprits en renvoyant au-delà de 2030, autant dire aux calendes grecques, pas mal de programmes structurants au motif qu’il est préférable d’améliorer les réseaux TER plutôt que de lancer la France dans de très coûteuses lignes de trains à grande vitesse.

Cinq ans de retard
C’est ainsi que les écologistes se sont retrouvés sur la même ligne que le Front National hostile depuis le premier jour au TGV Lyon-Turin : le mouvement présidé par Bruno Gollnisch qualifie le TGV Lyon-Turin de « projet européiste décadent » qui va conduire au « massacre des paysages ». Une posture commune avec les écolos qui n’a pas échappé à Xavier Dullin (UMP/Savoie) qui y voit une « stratégie d’alliance tacite ».

Sur le fond il reste que le TGV Lyon-Turin a « pris cinq ans de retard en raison des oppositions » côté italien a reconnu Mario Virano. Pour Louis Besson ce n’est pas une raison pour jeter le bébé avec l’eau du bain : « Il y a saturation de CO² dans les Alpes a martelé l’ancien maire de Chambéry et ceux qui sont contre le Lyon-Turin sont au bout du bout favorables à l’autoroute ». Jean-Jack Queyranne voit trois bonnes raisons à ce train transalpin : c’est « un projet fédérateur pour la région, un projet écologiste et un projet européen qui permettra de développer les relations est-ouest » alors que jusque-là les relations nord-sud dominent.

Ce que personne n’avait prévu c’est qu’avant d’ouvrir un nouvel axe entre France et Italie, le Lyon-Turin crée une lézarde inattendue dans la majorité de gauche du Conseil régional…

Source http://www.ledauphine.com/isere-nord/20 ... -la-seance
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 25 août 2013, 12:12

Au JO du 25 août, le décret du 23 août déclarant d'utilité publique et urgents les travaux nécessaires à la réalisation de l'itinéraire d'accès au tunnel franco-italien de la liaison ferroviaire Lyon-Turin entre Colombier-Saugnieu (Rhône) et Chambéry (Savoie) ainsi que des aménagements localisés à Montmélian et Francin, d'une part, et entre Avressieux (Savoie) et Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), d'autre part, et emportant mise en compatibilité des documents d'urbanisme de la commune de Colombier-Saugnieu dans le département du Rhône, des communes d'Aoste, Bourgoin-Jallieu, Cessieu, Chamagnieu, Chapareillan, Fitilieu, Frontonas, Grenay, La Tour-du-Pin, La Verpillière, L'Isle-d'Abeau, Romagnieu, Ruy-Montceau, Saint-Didier-de-la-Tour, Saint-Jean-de-Soudain, Saint-Marcel-Bel-Accueil, Saint-Victor-de-Cessieu, Satolas-et-Bonce, Sérézin-de-la-Tour, Vaulx-Milieu, Villefontaine et des zones d'aménagement concerté de Chesnes Nord et de Chesnes Ouest dans le département de l'Isère et des communes d'Avressieux, Belmont-Tramonet, Chambéry, Détrier, Laissaud, La Motte-Servolex, Les Marches, Les Mollettes, Sainte-Hélène-du-Lac, Saint-Etienne-de-Cuines, Saint-Genix-sur-Guiers, Saint-Jean-de-Maurienne, Saint-Rémy-de-Maurienne, Saint-Thibaud-de-Couz, Verel-de-Montbel et Voglans dans le département de la Savoie.
Voir http://www.legifrance.gouv.fr/affichTex ... rieLien=id

Lire aussi http://www.ledauphine.com/savoie/2013/0 ... e-publique
Dernière modification par Didier 74 le 29 août 2013, 21:31, modifié 1 fois.
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 25 août 2013, 19:03

Les opposants réagissent et attaquent le 1[sup]er[/sup] ministre
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, "grand promoteur" de l'aéroport contesté de Notre-Dame-des-Landes, "a signé la déclaration d'utilité publique en contradiction avec ses propres déclarations du 9 juillet et du report annoncé de ce projet par la Commission Mobilité 21", dénonce la Coordination des opposants au Lyon-Turin dans un communiqué.

D'après elle, ce décret est "un mauvais coup porté à la démocratie et aux finances publiques, au moment où l'on sait que ce projet est inutile, que rien ne le justifie, que le déficit public est toujours plus important, comme les efforts demandés aux contribuables".

La commission Mobilité 21, dans son rapport remis au gouvernement fin juin, confirmait "l'intérêt à terme de la réalisation des accès prévus" à la liaison Lyon-Turin tout en classant "le projet d'accès à la liaison binationale en seconde priorité...".

[...]

Cette "autoroute ferroviaire", combinant fret et trafic de voyageurs, dont le projet lancé en 1991 a été maintes fois ajourné, devrait entrer en service en 2028-2029. Mais les opposants à ce projet, particulièrement virulents côté italien, le jugent néfaste pour l'environnement et d'un coût exorbitant.

Source http://alpes.france3.fr/2013/08/25/tgv- ... 06845.html
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 29 août 2013, 20:41

En vrac les réactions à la DUP de la LN entre le Rhône et la Maurienne

A Annecy, le PS se réjouit
Une nouvelle dont se réjouit l'élu PS d'Annecy Denis Duperthuy. "Cette partie des travaux intéresse particulièrement Annecy puisque c'est un de ces tracés pour l'accès au tunnel de base qui doit relier la commune de Colombier-Saugnieu (à côté de l'aéroport de Saint-Exupéry) à Chambéry. Or l'amélioration de cette voie, en Ligne à Grande Vitesse, ajoutée aux travaux d'amélioration de la ligne Annecy-Chambéry (dont la réalisation est largement poussée par la Région) permettra de relier plus rapidement Annecy et Paris."

Source http://www.lemessager.fr/Actualite/Fil_ ... h0LjT8at34

Celle de Dominique Dord (député-maire UMP d'Aix-les-Bains)
"Cette DUP, que le Premier ministre pouvait donc difficilement ne pas signer, place néanmoins le Gouvernement devant ses contradictions", appuie l'élu qui détaille ses hypothèses. "S’il suit les préconisations de la Commission mobilité 21, comme s’y est engagé le Premier Ministre, la DUP deviendra lettre morte", croit-il savoir. "S’il engage les travaux, il manque à sa parole et condamne, faute de moyens disponibles, tout autre investissement d’infrastructure de transport dans notre pays. Il faut dire que d’ici à 15 ans, de nombreux autres Gouvernements seront passés par là…"

Source http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon ... relativise

Celle de Noël Communod (conseiller régional EELV) http://lejt.tv8montblanc.com/Lyon-Turin ... v7330.html

Celle de Jean-Jack Queyranne (président PS de la Région Rhône-Alpes) http://lejt.tv8montblanc.com/Jean-Jack- ... v7342.html

Celle d'Eric Piolle (conseiller régional EELV)
Notre position est claire. Les échanges de marchandises entre la France et l’Italie sont en baisse depuis une trentaine d’année et la ligne de fret actuelle est utilisée à seulement 25% de ses capacités. L’argument de l’emploi ne doit pas prendre le dessus sur celui de l’utilité de l’infrastructure. De l’emploi peut être créé dans des secteurs à haut degré de service. La ligne actuelle a la capacité suffisante pour absorber un report modal que nous souhaitons aujourd’hui et non pas dans trente ans, quand le tunnel sera percé. La situation des vallées françaises, comme celle de la Maurienne, démontre que cela est nécessaire. Cela ne s’arrangera pas, par ailleurs, avec l’autorisation de circulation dans ce couloir des 44 tonnes qui endommagent les routes plus rapidement et nécessitent des investissements publics supplémentaires. Pour améliorer la situation, trois autres mesures sont impératives : empêcher le trafic des camions vides, mettre en œuvre une taxation incitative pour encourager le fret et favoriser un report du trafic entre l’Espagne et l’Italie vers le fret maritime.

Source http://www.placegrenet.fr/lalternance-a ... ologistes/
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 06 sept. 2013, 21:07

L'Essor Savoyard, 6 septembre
[align=center]Jean-Luc Rigaut se réjouit des avancées du Lyon-Turin[/align]
La première phase des travaux comprend la réalisation de 4 tunnels entre Lyon et Chambéry.

La déclaration d'utilité publique (DUP) du 26 août dernier est venue sceller l'avenir de la ligne Lyon-Turin : des doublements de voie permettront de réduire le temps de transport et d'augmenter leur fiabilité.

Une décision que Jean-Luc Rigaut perçoit comme l'aboutissement d'une coopération durable entre les élus de la région.

La signature de DUP a relancé la controverse du côté français. Pourquoi l'accueillez-vous favorablement ?
« Cette DUP est une étape administrative essentielle. Enfin, on a cette DUP qui vient figer le tracé. C'est une grande satisfaction, nous allons pouvoir continuer ce projet. Annecy est en une grande bénéficiaire du Lyon-Turin. » Certains élus jugent pourtant le projet Lyon-Turin obsolète... « Il est vrai que ce projet peut attendre, si on parle uniquement du transport des marchandises. Le volume du fret international a réduit, c'est un fait. Mais cela sera amené à évoluer. La ligne provisoirement empruntée a de nouveau la capacité d'absorber ce fret, le temps que le tunnel de base, grand gabarit, soit achevé. L'opposition résulte aussi des expropriations qu'autorise la DUP. Mais dans ce projet global, il faut tenir compte des voies d'accès, qui entre Lyon et Chambéry, sont déjà complètement saturées au niveau de Saint-André-le-Gaz. Et là, il y a urgence. Sur ce tronçon, les trains empruntent une voie unique. Le trafic des TER augmente et on atteint les limites. Depuis le début, et encore lors de la dernière réunion du comité pour la transalpine, nous restons attentifs à cette dimension "voyageurs". Renforcer l'accessibilité d'Annecy était par ailleurs l'un de mes engagements en 2008. Les choses avancent. »

Concrètement, qu'impliquera ce projet pour Annecy ?
« Le premier enjeu est l'amélioration de la liaison avec notre capitale régionale qui est Lyon, en gagnant ainsi 25 à 30 minutes avec les TER-GV (grande vitesse) et la mise en place d'une double-voie. Et cela sans qu'il soit question de faire rouler les trains plus vite sur ce tronçon qui reste à vitesse réduite. Ce doublement de voie va faire gagner des temps d'arrêt. Un point positif supplémentaire : la fiabilisation des horaires. Ce nouveau réseau permettra de relier Annecy-Lyon en 1h15, et Annecy-Paris en 3 heures. Là on peut commencer à oublier la voiture et l'autoroute. Même si c'est dans la suite logique du travail qu'on fait depuis 15 ans, c'est une excellente nouvelle. »

Quelle est donc la prochaine étape ?
« Les conséquences pour Annecy sont, à ce jour, positives. La DUP est l'aboutissement prévu et normal de la démarche du comité pour la transalpine. Maintenant, il nous faut recaler les agendas avec les différents acteurs, RFF (Réseau ferré de France) notamment, et mettre en place un plan de financement progressif, avant de se lancer dans les projets d'acquisition foncière. »

À quel horizon tout cela se concrétisera-t-il ?
« Si tout avance correctement, on verra tout cela aboutir à Annecy d'ici 2020. (N.D.L.R. le projet global doit s'achever en 2025). Il y a encore du boulot ! »

Source http://www.lessorsavoyard.fr/Actualite/ ... cees.shtml
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 23 sept. 2013, 18:41

alpes.france3.fr, 23 septembre
[align=center]Le Lyon-Turin pour Noël Mamère : "un projet pharaonique qui ne marchera peut-être jamais"[/align]
Noël Mamère revient sur la plainte qu'il a déposé avec trois autres députés écologistes devant le tribunal de Chambéry, ce lundi 23 septembre.

Cette plainte pour mise en danger de la vie d'autrui vise à alerter sur les dangers de la pollution liés au trafic routier dans les Alpes. En ligne de mire : le Lyon Turin. "Nous sommes contre ce projet estimé à 30 milliards d'euros alors que la ligne existante ne fonctionne qu'à 17% de sa capacité", explique Noël Mamère. "Ne pas améliorer la ligne existante, c'est laisser encore progresser les camions qui génèrent de la pollution et des problèmes de santé", précise-t-il.

Si cette plainte est déposée au lendemain de la conférence environnementale, ce n'est pas un hasard. "Rien n'a été dit sur ces sujets" déplore Noël le parlementaire écologiste avant d'ajouter : "Le gouvernement refuse de s'attaquer au grand lobby du transport".

Source http://alpes.france3.fr/2013/09/23/en-v ... 24167.html
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 26 sept. 2013, 22:11

AFP, 24 septembre
[align=center]Les promoteurs du Lyon-Turin veulent des actions pour la poursuite des travaux[/align]
Le Comité pour la Transalpine a demandé mardi au gouvernement français d’engager des actions pour la poursuite des travaux de la future ligne grande vitesse Lyon-Turin, à quelques semaine du Sommet franco-italien de Rome.

«Si d’importantes avancées ont été enregistrées, il est essentiel que le gouvernement français donne très rapidement une nouvelle impulsion aux travaux de construction du tunnel de base, première phase du Lyon-Turin», a assuré Franck Riboud, président du Comité, réuni à Lyon à quelques semaines du Sommet de Rome du 20 novembre.

«Nous attendons, côté français, des engagements, notamment sur la ratification parlementaire du traité franco-italien de janvier 2012 «sur la répartition financière du tunnel de base entre la France et l’Italie, qui permettra d’obtenir la décision» sur le futur budget européen, a déclaré Jean-Jack Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes.

Il a rappelé que le budget européen pour 2014-2020, qui devrait permettre un financement par l’Union Européenne de 40% du coût du tunnel de base «n’était pas totalement voté».

Les membres du Comité ont fait le point des avancées du Lyon-Turin, notamment le décret du 23 août sur la «déclaration d’utilité publique et urgents» pour les travaux d’accès au tunnel de base côté français.

«Côté français, on dépouille les appels d’offres pour les travaux de la galerie de reconnaissance de Saint-Martin-la-Porte, l’amorce du tunnel de base», a poursuivi M. Queyranne.

En Italie, les travaux de creusement de la galerie de reconnaissance de Chiomonte sont en cours, a-t-il rappelé soulignant que «le retard dans les travaux» avait «été rattrapé, tant sur les galeries de reconnaissance, que sur le plan juridique avec la constitution de l’opérateur franco-italien qui réalisera les travaux de ce tunnel de 54 km».

«Ce projet de liaison ferroviaire fret et voyagerurs s’inscrit dans une volonté de relance de la croissance et de compétitivité des entreprises», a encore dit M. Queyranne.

Le TGV Lyon-Turin doit permettre de raccourcir le trajet Paris-Milan à un peu plus de 4 heures, contre 7 actuellement. La construction d’une première galerie de reconnaissance en territoire italien a débuté en novembre 2012.

Cette «autoroute ferroviaire», combinant fret et trafic de voyageurs, dont le projet lancé en 1991 a été maintes fois ajourné, devrait entrer en service en 2028-2029. Mais les opposants à ce projet, particulièrement virulents côté italien, le jugent néfaste pour l’environnement et d’un coût exorbitant.

26 septembre
[align=center]TGV Lyon-Turin : enquête contre l’écrivain Erri De Luca pour incitation au sabotage[/align]
Une enquête préliminaire a été ouverte contre Erri De Luca pour incitation au sabotage, après des déclarations de l’écrivain italien contre le projet de TGV Lyon-Turin, ont annoncé jeudi les médias.

«Les paroles ne suffisent pas, un intellectuel doit être cohérent et mettre ses idées en pratique», avait affirmé le poète et romancier le 8 septembre dans une interview au quotidien La Repubblica.

«Moi aussi j’ai participé à des formes de sabotage dans le Val de Suse (NDLR, région où est percée la galerie qui doit permettre le passage du train). J’ai participé à des blocages d’autoroutes(...), c’est un acte d’obstruction, une forme de sabotage», avait ajouté l’écrivain qui fut l’un des dirigeants du mouvement d’extrême gauche Lotta Continua, très actif dans les années 1970.

«Je reste convaincu que le TAV (nom italien du TGV, ndlr) est un projet inutile et je continue de penser qu’il est juste de le saboter», avait-il déclaré dans une interview à l’agence Ansa.

En annonçant le dépôt d’une plainte contre l’écrivain, l’avocat de LTF (Lyon-Turin-ferroviaire, promoteur du projet) avait jugé que «pour le moins De Luca a incité à commettre des sabotages» sur ce chantier.

«C’est un honneur pour un écrivain d’être poursuivi pour un délit d’opinion», a réagi jeudi l’auteur de Montedidio (prix Femina étranger en 2002) et «Le poids du papillon».

Des écrivains, chercheurs et journalistes français et italiens ont signé une pétition de soutien à De Luca, réaffirmant au passage leur opposition au projet de ligne à grande vitesse Lyon-Turin qu’ils jugent «inutile, aberrant et dangereux».

Cette «autoroute ferroviaire», combinant fret et trafic voyageurs, dont le projet, lancé en 1991, a été maintes fois ajourné, est censée entrer en service en 2028-2029. Selon ses concepteurs, elle devrait à terme supprimer au moins un million de camions par an sur les routes -soit trois millions de tonnes d’émissions de CO2- et raccourcir le temps de trajet Paris-Milan à un peu plus de quatre heures contre sept actuellement.

Certains écologistes jugent le projet démesuré par rapport au trafic et le chantier fait régulièrement l’objet de manifestations, parfois violentes, en particulier côté italien.
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 05 oct. 2013, 15:22

lyonmag.com, 4 octobre
[align=center]Lyon - Turin : un colis piégé désamorcé par la police italienne[/align]
Alors que le projet de TGV Lyon-Turin connait de nombreux opposants, la contestation a pris une nouvelle tournure jeudi soir.

Une journaliste italienne, travaillant pour le quotidien la Stampa, a reçu un colis piégé qui a pu être désamorcé. Il s'agissait d'une clé USB contenant 120 grammes d'une poudre qui aurait pu exploser si la clé avait été insérée dans un ordinateur. Ce n'est pas la première fois qu'un colis piégé est adressé à la rédaction de la Stampa. En avril dernier, un paquet suspect n'avait pas explosé en raison d'un fonctionnement défectueux. Une enquête a été ouverte. Le mouvement No-Tav nie être à l'origine de ces envois.

Source http://www.lyonmag.com/article/57973/ly ... -italienne
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 06 oct. 2013, 13:22

Le Dauphiné Libéré, 6 octobre
[align=center]Lyon-Turin : le recours du Collectif contre le projet reçoit des soutiens[/align]
À la suite de la parution de la déclaration d’utilité publique du projet de fret Lyon-Turin le 25 août dernier, le Collectif contre les nuisances du Lyon-Turin (CCLT) de Chapareillan a décidé de déposer un recours auprès du Conseil d’État. En soutien à cette action, les élus de Chapareillan (seule commune en Isère impactée par cette liaison ferroviaire) ont décidé au dernier conseil municipal jeudi soir d’accorder une subvention exceptionnelle de 2500€ au CCLT. Le Collectif aurait par ailleurs reçu le soutien de l’ancien élu grenoblois Raymond Avrillier pour élaborer ce recours.

Source http://www.ledauphine.com/isere-sud/201 ... s-soutiens
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 11 nov. 2013, 13:18

Hubert du Mesnil président de LTF, à un mois du prochain sommet Franco-Italien, le président de "Lyon-Turin Ferroviaire" a répondu aux questions de France Bleu Pays de Savoie http://www.francebleu.fr/economie/lyon- ... ire-952622

L'Assemblée nationale a donné son accord ce jeudi 31 octobre pour la ratification du traité sur le Lyon - Turin.

mobilicites.com, 5 novembre
[align=center]Le projet de TGV Lyon-Turin entre dans la phase dure[/align]
Alors que Paris et Rome ratifient en ce moment la réalisation du tunnel de base du projet contesté du TGV Lyon-Turin, un tunnelier commence à s'activer sur le versant transalpin. Les deux événements sont-ils liés ?

Étant donné la contestation violente que suscite le projet du Lyon-Turin en Italie, c’est depuis un site gardé comme un camp militaire qu’un tunnelier venu des Etats-Unis doit commencer à s’activer début novembre 2013. Au programme, le forage d’un tube de 7,5 kilomètres de long et de 6,3 mètres de diamètre.

En amont de la commune de Suse, côté italien, sous les piles d’un vertigineux viaduc de l’autoroute qui relie Turin au tunnel du Fréjus, les équipes de Lyon Turin Ferroviaire (LTF) sont à pied d’œuvre pour superviser les opérations.

En réalité, 200 premiers mètres ont déjà été excavés il y a plusieurs mois par méthode traditionnelle. Mais étant donné la dureté de la roche, la suite est du ressort d’un tunnelier.
Celui-ci a été livré à la Maddalena - le lieu de percement - en pièces détachées au mois d’août. L’assemblage de la machine baptisée Géa a pris deux semaines de plus que prévu.

Résultat, c’est donc en pleine ratification par les parlements français et italiens d’un traité qui doit lancer la seconde phase du projet - celle du creusement du tunnel international - que l’opération italienne est lancée. En outre, elle débute alors que Bruxelles vient de confirmer sa part de 40% au financement du Lyon-Turin.

"Simple coïncidence de date"
"Une simple coïncidence de date, assure François Pelletier, le porte parole de LTF. Ce percement s’inscrit en fait dans la première phase du tunnel de base du Lyon-Turin, qui a consisté à mener des études préliminaires et des travaux de reconnaissance", ajoute-t-il.

Pour cette galerie de la Maddalena, le budget prévu est de "143 millions d’euros", à puiser dans l’enveloppe de 842 millions consacrée à cette première phase.

Mais pourquoi un tel télescopage entre les deux phases ? En réalité, côté italien, la définition du tracé du tunnel de base – 57 kilomètres de long entre Saint-Jean de Maurienne et Suse pour un montant théorique de 8,5 milliards d’euros - a été très mouvementée. Après une délicate concertation, le tracé transalpin du tube a été revu avec à l’arrivée, quelques années de retard dans les procédures.

Alors que les Français ont achevé leur programme avec trois descenderies réalisées, les Italiens n’entament donc que début novembre le percement de leur premier ouvrage de reconnaissance.

Ce tube ne sera pas perdu puisqu’il servira "à accéder aux chantiers du futur tunnel transfrontalier, souligne LTF qui enchaîne : "Et une fois la ligne en exploitation, l’ouvrage sera utilisé pour la ventilation, la maintenance et la sécurité du tunnel". Un scénario qui se précise.

A Paris, l’Assemblée nationale a en effet ratifié le 31 octobre 2013 l’accord franco italien de janvier 2012, les sénateurs devant se prononcer le 18 novembre. Entre temps, les députés italiens auront voté de leur côté.

Répartition des frais
Concrètement, cette ratification signifie le feu vert à la réalisation du chantier transfrontalier du Lyon-Turin avec une répartition précise de la clé de financement : 40% pour l’Union européenne, 35% pour l’Italie, 25% pour la France.

Autre conséquence, Lyon Turin Ferroviaire, la société franco-italienne détenue par RFF et RFI que préside Hubert du Mesnil va changer de statut. Détenue directement par les États, elle sera chargée de la conduite du projet. C’est elle qui passera les marchés avec tout un arsenal - l’aide du ministère italien de la justice – censé faire barrage à l’infiltration d’entreprises contrôlées par la mafia.

Car ce chantier pharaonique représente à coup sûr un fantastique filon potentiel pour elle, comme a alerté le journaliste italien Roberto Saviano, l’auteur de Gomorra, dans la presse italienne. Surtout si ses coûts dérivent, ce qui ne manquera pas d’arriver.

Source http://www.mobilicites.com/fr_actualite ... _2873.html
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 16 nov. 2013, 18:52

Le tunnelier de la galerie de sécurité du côté italien est entré en service mardi 12 novembre, quelques jours avant le sommet franco-italien prévu le 20 novembre à Rome.

AFP, 12 novembre
[align=center]Percée spectaculaire pour le TGV Lyon-Turin[/align]
Le tunnelier, une énorme fraiseuse de plus de six mètres de diamètre, est entré en action mardi à Chiomonte (nord-ouest) pour percer une galerie de reconnaissance du futur TGV Lyon-Turin, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Des personnalités françaises et italiennes étaient venues saluer le spectaculaire lancement de cette nouvelle phase. L'opération avait été organisée sous le sceau de la confidentialité "pour des raisons de sécurité", par crainte de manifestations contre ce chantier contesté.

"Nous sommes entrés dans la phase opérationnelle du percement, le projet est plus que jamais irréversible", a commenté sur place le maire de Turin Piero Fassino, en rappelant que les parlements italien et français sont en train d'entériner le projet avant un sommet franco-italien le 20 novembre à Rome.

Ce projet a "une triple valeur : européenne, économique et environnementale", a souligné de son côté le président de la délégation française de la Conférence intergouvernementale pour ce TGV, Louis Besson.

Projet stratégique pour le réseau européen, cette "autoroute ferroviaire" doit permettre de débarrasser la route d'un million de camions par an et faire passer le trajet Paris-Milan de sept heures à un peu plus de quatre.

Sa mise en service est prévue en 2025.

L'Europe doit financer 40% des 8,5 milliards d'euros que coûtera la construction de ce tunnel transalpin de 57 km de long, soit 3,4 milliards, l'Italie prenant en charge 2,9 milliards et la France 2,2.

Jugé trop coûteux et inutile par ses détracteurs, ce projet a été la cible de nombreuses attaques, avec des manifestations parfois violentes côté italien.

Le sommet franco-italien décidera-t-il la commande, urgente, de nouveaux wagons Modhalor pour permettre à l'autoroute ferroviaire alpine d'augmenter sa capacité qui arrive à saturation (94% le mois dernier soit 3407 poids-lourds transportés) ? Décidera-t-il du lancement immédiat des travaux du nouveau terminal de l'autoroute ferroviaire à Grenay, ainsi que l’adaptation des voies entre Chambéry et Saint-André-le Gaz ? Décidera-t-il de l'instauration des mêmes règles entre le tunnel du Fréjus et du Mont-Blanc sur les poids lourds les plus polluants (interdiction des poids lourds EURO 1 et 2 / instauration de la même surtaxe sur les EURO 3) ? Décidera-t-il de l'interdiction des poids-lourds de 44 tonnes aux tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus ? Décidera-t-il le lancement immédiat du creusement du premier tube du tunnel de base du Lyon-Turin en Maurienne comme cela a été annoncé le 2 décembre dernier ?

Le maire de la Motte-Servolex a fait voter une subvention de 1000€ pour participer au recours contre la Déclaration d'Utilité Publique des accès français au Lyon-Turin. La D.U.P. de l'élargissement de l'autoroute A43 n'a pas eu droit au même égard en début d'année. Pourtant, sur ce dossier, aucun débat public n'a eu lieu malgré l'alternative, exigée par le commissaire enquêteur, de limiter ce tronçon à 110 km/h afin de diminuer la pollution, les nuisances sonores et le risque d'accident. Celle-ci a été balayée par le préfet au motif ahurissant que le débat avait déjà eu lieu en 2011 dans un obscur bureau du ministère des Transports ! Ce recours contre la D.U.P. des accès au Lyon-Turin repose principalement sur des arguments fallacieux et contradictoires et, de plus, il ne propose aucune alternative concrète et réaliste.

Les No-TAV organisaient une manif à Suse samedi 16 novembre. Ils espéraient la venue de 10000 personnes. Résultat une mobilisation limitée.

rts.ch, 16 novembre
[align=center]Quelque 7000 personnes ont manifesté à Suze en Italie contre le futur TGV Lyon-Turin[/align]
Quelque 7000 personnes ont manifesté samedi après-midi à Suse dans le nord-ouest de l'Italie contre le futur TGV Lyon-Turin, qui passera par cette petite vallée alpine.Cette "autoroute ferroviaire" doit permettre de débarrasser les routes d'un million de camions par an et diminuer de 3 mio de tonnes les émissions de CO2. Son coût est évalué à 26 milliards d'euros, financés à 40% par l'UE, le reste étant pris en charge par l'Italie (2,9 milliards) et la France (2,2). Le projet est jugé trop coûteux et inutile par ses détracteurs et a déjà été la cible de nombreuses attaques.

Source http://www.rts.ch/info/monde/5381245-qu ... turin.html
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 18 nov. 2013, 18:50

Le Dauphiné Libéré, 18 novembre
[align=center]Thierry Repentin : "Le Lyon-Turin, un soutien à la croissance et à l’emploi"[/align]
Alors que le tunnelier de la galerie de reconnaissance de la Maddalena a démarré, mardi, le Sénat se prononce aujourd’hui sur la ratification de l’accord franco-italien du 30 janvier 2012. C’est Thierry Repentin, ministre délégué aux Affaires européennes qui va défendre le dossier.

Après l’Assemblée nationale le 31 octobre, le Sénat se prononce aujourd’hui sur la ratification de l’accord franco-italien du 30 janvier 2012, portant sur la nouvelle ligne ferroviaire entre Lyon et Turin. Au Luxembourg comme au Palais Bourbon, la position du gouvernement sera défendue par Thierry Repentin.

À quelques heures du vote des sénateurs, et à deux jours du sommet franco-italien de Rome, nous avons fait le point avec le ministre délégué aux Affaires européennes.

- Que représente pour vous le Lyon-Turin ?
C’est un projet qui réunit trois opportunités : le renforcement des relations entre France et Italie, le soutien à une croissance durable et à l’emploi, et la relance d’une Europe mieux intégrée dans son axe Ouest-Est.

- Est-il toujours nécessaire de convaincre de son utilité ?
Il y a une large majorité pour faire avancer le dossier, mais il faut toujours convaincre au moment des arbitrages budgétaires. En ce sens, ce serait une erreur de penser que le Lyon-Turin entre en concurrence avec d’autres projets. L’Europe a budgété une participation de 40% sur 8,5 milliards d’euros, et cette somme ne peut être affectée à aucun autre projet en France. L’Europe n’en porte pas d’autre dans notre pays, sauf le canal Seine-Nord.

- On a parfois le sentiment que ce dossier n’intéresse pas grand monde à Paris, qu’il est vu comme une affaire régionale…
Non, sa vraie dimension est européenne. Bien sûr, on entend surtout s’exprimer les élus locaux, mais c’est tout sauf un dossier local, d’ailleurs la décision n’appartient pas au niveau local. Je le défends avec d’autant plus de plaisir que je suis Savoyard, mais c’est avant tout parce que je suis en charge des Affaires européennes. Et le travail sur le sujet est interministériel.

- Vous avez donc bon espoir que le sommet de Rome réponde aux attentes de l’Europe sur l’engagement de la France et de l’Italie ?
Le document sera travaillé jusqu’à mercredi matin. François Hollande et le président du conseil italien Enrico Letta sont mobilisés. L’accord devrait au moins comprendre des engagements au niveau du phasage. Je vais m’assurer qu’on ne perde pas l’argent pré-fléché par l’Europe dans le cadre de la campagne budgétaire 2014-2020.

- Vous portez aussi le dossier de la stratégie macrorégionale alpine. Sera-t-il évoqué à Rome ?
Il devrait être à l’ordre du jour, ce qui me permettra ensuite de le faire inscrire à celui du sommet des chefs d’États et de gouvernements de Bruxelles, en décembre. D’ailleurs, la stratégie macrorégionale alpine prend en compte la question des transports.

Source http://www.ledauphine.com/savoie/2013/1 ... a-l-emploi

Plus de 60 parlementaires français ont lancé le 18 novembre 2013 un appel au chef d'Etat en faveur d'avancées concrètes pour la ligne ferroviaire Lyon-Turin, à deux jours d'un sommet italo-français à Rome. Lire http://www.mobilicites.com/fr_actualite ... _2898.html
Dernière modification par Didier 74 le 23 nov. 2013, 14:41, modifié 1 fois.
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 22 nov. 2013, 20:25

AFP, 20 novembre
[align=center]Paris et Rome veulent oeuvrer à une "Europe de la croissance"[/align]
Le chef du gouvernement italien, Enrico Letta, et le président français, François Hollande, ont décidé d’œuvrer ensemble pour "une Europe de la croissance", lors du 31e sommet franco-italien mercredi à Rome.

Paris et Rome veulent "faire de la croissance de l'emploi, de la stabilité, le cœur de nos décisions pour le sommet européen du mois de décembre", a souligné François Hollande, lors d'une conférence de presse avec son hôte d'un jour.

Rome s'efforcera pendant son semestre de présidence de l'Union européenne de faire en sorte que le prochain mandat des parlementaires européens (2014-2019), qui débute en juin, soit "une législature de croissance". L'Europe "doit en finir avec l'austérité", a martelé M. Letta.

[...]

La ligne à grande vitesse Lyon-Turin "une priorité"
Paris et Rome ont par ailleurs rappelé leur volonté de faire "une priorité" du projet de ligne à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin (Tav, treno ad altra velocità en italien).

M. Letta a précisé que, pendant le sommet, il a surtout été question de la ligne Nice-Vintimille-Turin, des élus locaux ayant récemment réclamé des financements pour la rénover.

[...]

Dans le même temps, des heurts ont opposé quelques centaines d'adversaires du Tav à la police, incidents qu'a "profondément" regrettés M. Letta, espérant qu'ils n'aient pas créé "de dommages irréparables".

Un groupe de militants No-Tav, visages masqués et munis de casques, qui tentaient de forcer un cordon de sécurité, ont été repoussés à coups de matraques par les policiers en tenue anti-émeutes. Les manifestants, rassemblés sur le Campo de' Fiori, à deux pas de l'ambassade de France mais très loin de Villa Madama où se tenait le sommet, ont répliqué par des jets de pierre, des tirs de fumigènes et de pétards.

Selon les médias italiens, sept policiers ont été blessés, dont un avec un bac à fleurs.

Lundi, 60 parlementaires français avaient lancé au contraire un appel à François Hollande afin d'accélérer le chantier de ce TGV qui mettrait Paris à un peu plus de 4 heures de Milan, contre 7 heures actuellement.

Après la ratification de l'accord par le Sénat dans la nuit de lundi à mardi, il ne manque plus que le feu vert du Parlement italien, attendu dans les prochaines semaines.

 Lancé en 2001, le projet de LGV Lyon-Turin a pris du retard et sa mise en service est prévue au plus tôt en 2025/26.
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 16 déc. 2013, 22:35

Le Dauphiné Libéré, 12 décembre
[align=center]NORD-ISÈRE L’A48 et la ligne LGV mises à l’arrêt[/align]
Le projet d’A48 entre Ambérieu-en-Bugey et Coiranne devait relier l’A42 à l’A43. Trop coûteux, pas assez utile, sa réalisation, même après 2050, n’a pas été retenue par le gouvernement dans le schéma national d’infrastructures de transports.

L’un des objectifs du projet était de désengorger les autoroutes autour de Lyon et notamment l’A7.

Ils n’avaient pas fait parler d’eux depuis des mois. Discutés depuis des années, les projets de barreau autoroutier A48 et de la ligne LGV voyageurs Lyon-Turin sont au point mort. Définitivement ?

“Incompatible avec l’objectif de retour à l’équilibre des finances publiques”. Le verdict est tombé. L’A48 entre Ambérieu-en-Bugey et Bourgoin-Jallieu “ne figure pas dans les projets de l’État, même à horizon lointain”. La DDT de l’Isère (Direction départementale des territoires) confirme ainsi l’abandon définitif du projet, absent de l’avant-projet du schéma national d’infrastructures de transports (Snit).

Envisagé comme itinéraire alternatif à l’A6/A7 et pour apporter un gain de sécurité sur les axes départementaux RD65, RD1075 et RD522, ce barreau autoroutier devait servir à soutenir le développement économique de la plaine de l’Ain et du secteur de Bourgoin-Jallieu. L’État s’était engagé à sa réalisation à la suite de l’arrêt du surgénérateur de Creys-Malville.

Un dossier en sommeil depuis plusieurs années
Mais l’arrêté de projet d’intérêt général n’a pas été renouvelé en juillet, laissant les communes libres de disposer des terrains, réservés jusque-là. Une très bonne nouvelle pour celles qui, comme Saint-Savin, se battaient contre depuis des années, aux côtés des associations. « L’État retire l’intérêt qu’il avait au projet. Nous ne sommes pas étonnés parce qu’on n’en parlait plus » détaille Jean-Paul Lhuillier, président de l’Apie (Association Porte de l’Isère environnement).

Le projet disparaît donc, au grand dam de nombreux élus et du monde économique qui s’étaient largement prononcés pour. À plusieurs reprises, les chambres consulaires, députés et conseillers généraux du territoire avaient sollicité le gouvernement pour faire avancer le dossier. Sans succès.

Source http://www.ledauphine.com/isere-nord/20 ... -a-l-arret
Avatar de l’utilisateur
fcancalon
Passager
Messages : 748
Inscription : 30 juin 2006, 13:09
Localisation : Varsovie (Métro 1 Kabaty, bus 166, 179, 192, 504)

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar fcancalon » 17 déc. 2013, 16:08

Juste un petit extrait de la Tribune de Genève du 30/06/2000...

TRANSPORTS : Les indépendantistes défendent une utilisation plus «rationnelle» des crédits.

A l'en croire, Patrice Abeille, secrétaire général de la Ligue savoisienne, n'a pas l'intention de mettre de l'eau dans son vin. Le fait qu'il ait choisi les thermes de Marlioz à Aix-les-Bains, pour rencontrer la presse, ne doit donc donner cours à aucune interprétation hasardeuse. «Depuis deux ou trois ans, la ligue n'a plus rien de satanique», se réjouit le conseiller régional en précisant que. pour autant, la ligne de son mouvement ne bouge pas d'un iota. Même si, chez les Savoisiens comme ailleurs, le "réalisme» politique impose une certaine souplesse. Comme, par exemple, de proposer des candidats sur les listes des prochaines municipales. Ces derniers devront cependant mettre en veilleuse leurs revendications indépendantistes pour participer de manière constructive à la vie de la commune. «A l'inverse des cantonales, ce ne sera pas pour nous un test politique, précise Patrice Abeille. C'est juste l'occasion pour certains de nos militants de faire l'apprentissage de la vie politique dans un conseil municipal.»

Organisation des transports transalpins

Cette «vie politique», le secrétaire général de la Ligue la connaît bien désormais. Bien que ses nombreuses interventions au Conseil régional ne
soient pas toujours suivies d'effets, elles témoignent de son intérêt pour les gros dossiers savoyards et haut-savoyards. L'organisation des transports
transalpins en est un. «Il semble que tout le monde soit d'accord sur le Lyon-Turin, note le leader savoisien. Nous, nous émettons des réserves.» Selon lui, la partie française du projet — la ligne à grande vitesse (LGV) pour voyageurs reliant Lyon à Montmélian, dont le coût est estimé à 11 milliards de FF (2,75 milliards de francs) - «ne sert pas les intérêts principaux de la Savoie». «C'est quand on veut se déplacer dans le département qu'il y a un problème, poursuit-il. En plus, on dit qu'on donne la priorité au fret et on nous propose une ligne voyageurs.»

«Personne n'a étudié les alternatives possibles»

La Ligue savoisienne a donc décidé de se prononcer contre la LGV et pour le report des crédits. «Personne n'a étudié sérieusement les alternatives possibles», commente Patrice Abeille. Et d'évoquer «l'étude et la réalisation d'une nouvelle voie ferrée transalpine moins chère et plus utile» qui emprunterait un tunnel en forme de Y entre le Fayet, Bourg-Saint-Maurice et la vallée d'Aoste. «Cette solution faciliterait, sans rupture de charge, l'acheminement des voyageurs de Genève et de Milan jusqu'à Bourg-Saint-Maurice», explique Joël Ducros, indépendantiste en charge du dossier.
Patrice Abeille préconise également «la modernisation de la voie de Modane avec offre de ferroutage, la remise en service de la ligne du Tonkin (Evian-frontière suisse), l'électrification et le doublement de la ligne Valence-Montmélian et la réalisation d'accès ferroviaires nouveaux pour soulager la ligne Ambérieu-Montmélian».

L'axe Lyon-Turin «n'est pas une priorité»

L'élu Savoisien rappelle par ailleurs que l'axe Lyon-Turin "n'est pas une priorité pour les Italiens, qui ont plus intérêt à améliorer leurs liaisons vers la Suisse et l'Autriche». Joël Ducros souligne, quant à lui, que la LGV ne pourra voir le jour avant 2017-2020 et que la croissance du trafic 3%/an en moyenne chaque année) impose des solutions à court terme. «D'autant plus, conclut Patrice Abeille, qu'il est très probable que le tunnel du Mont-Blanc ne sera pas réouvert aux poids lourds. En dépit des travaux, il ne sera conforme ni aux normes françaises ni aux normes européennes. Il va être très difficile, pour un ministre, de signer la remise en route du trafic des camions.»

Lionel CHIUCH
TRIBUNE DE GENÈVE, 30/06/2000


Le tunnel du Mont-Blanc a été réouvert aux poids lourds, ce qui fait de la vallée de l'Arve l'un des endroits les plus pollués du coin. Rien n'a avancé sur Lyon - Turin, à part que DG MOVE promet (comme ailleurs)) des fonds illimités qu'elle n'a pas nécessairement.

La Ligue Savoisienne défendait elle l'idée d'un tunnel d'une quinzaine de km entre le Fayet et Morgex (Vallée d'Aoste) avec une branche depuis Bourg Saint Maurice, de la double voie en Vallée d'Aoste -et de l'électrification- des augmentations de capacité entre Bellegarde et le Fayet et entre Chambéry et Bourg Saint Maurice, la réouverture de la ligne du Tonkin (pas trop coûteuse), un autre tunnel (pas si long) entre Briançon et le Val de Suse (et de l'électrification là aussi). Et le passage au B+ ou davantage de la ligne de la Maurienne. Et des locomotives puissantes pour tirer le fret.

Et aussi penser à la RPLP Suisse pour pousser à un transfert modal route - rail.

A priori c'était bien moins coûteux et plus faisable que ce qui est proposé avec le TGV Lyon Turin (ligne sur laquelle il n'y a même plus de train direct, un deux cars par jour, aucun vol -c'est dire).
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 17 déc. 2013, 17:38

A noter que Patrice Abeille est mort en 2013.
Rémi
Passager
Messages : 5989
Inscription : 21 nov. 2004, 20:38
Localisation : Nanterre

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Rémi » 17 déc. 2013, 18:21

Salut

Comme les hypothèses d'évolution de trafic en 2000 étaient très très audacieuses quant à l'évolution du fret, aujourd'hui, il est clair que la justification Fret de Lyon - Turin tombe à l'eau car on est très loin de saturer la Maurienne. Comme ce n'est pas le trafic voyageurs qui va porter l'investissement, on est dans l'impasse.

A+
Rémi
Avatar de l’utilisateur
fcancalon
Passager
Messages : 748
Inscription : 30 juin 2006, 13:09
Localisation : Varsovie (Métro 1 Kabaty, bus 166, 179, 192, 504)

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar fcancalon » 18 déc. 2013, 08:54

Didier 74 a écrit :A noter que Patrice Abeille est mort en 2013.


Oui, malheureusement. Mais cela ne veut pas dire que ce qui été dit sur le Lyon - Turin était aberrant...
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 14 janv. 2014, 23:01

AFP, 14 janvier
[align=center]Lyon-Turin : les opposants portent plainte pour «pratiques douteuses»[/align]
Une plainte contre X pour «pratiques douteuses» a été déposée par les opposants au projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin, parallèlement à un recours devant le Conseil d’État, a-t-on appris mardi de sources concordantes, confirmant des informations du Parisien.

La plainte, qui remonte à l’automne, porte «sur diverses pratiques qui nous paraissent profondément douteuses au sein de Lyon-Turin Ferroviaire (LTF), et notamment la divulgation d’évaluations internes dans la presse italienne alors qu’un appel d’offres était en cours», a précisé à l’AFP Daniel Ibanez, membre de la coordination des opposants au projet.

LTF, filiale de Réseau Ferré de France (RFF) et de Rete Ferroviaria Italiana (RFI), est le promoteur de la section transfrontalière entre Saint-Jean-de Maurienne (Savoie) et Bussoleno (Piémont/Val de Suse).

Publié en décembre 2012, l’appel d’offres concernant le chantier d’une galerie de reconnaissance de 9 km, estimé officiellement entre 250 et 500 millions d’euros, contredisait une évaluation interne, rapportée huit mois plus tôt dans la presse, qui le chiffrait à 450 millions.

«Quand vous annoncez à tout le monde le prix que vous attendez, plus besoin d’appel d’offres. C’est complètement illégal», a déploré Daniel Ibanez, indiquant que la plainte, initialement déposée à Paris, est revenue depuis au parquet de Chambéry.

Par ailleurs, un recours de «210 pages et près de 1.200 requérants individuels», portant sur «une présomption de conflits d’intérêts, de défaut d’impartialité et de dépendance de quatre commissaires-enquêteurs» - ayant réalisé l’enquête publique préalable au projet - doit être déposé «dans la semaine» devant le Conseil d’État, selon la coordination d’opposants.

Cette dernière reproche notamment à l’un des commissaires-enquêteurs ses liens «plus qu’étroits» avec le Conservatoire d’espaces naturels de Savoie, une association «dont il est le président et qui a pour partenaire financier Lyon-Turin Ferroviaire (LTF)», a précisé Daniel Ibanez.

«Le recours a été signé par de nombreux députés et sénateurs français et européens, dont dix-huit Italiens», a-t-il également souligné.

Cette plainte et ce recours contre le projet Lyon-Turin, qui compte de nombreux opposants des deux côtés des Alpes, interviennent deux mois après l’approbation parlementaire de l’accord franco-italien sur la réalisation de la liaison ferroviaire, signé en janvier 2012.

Fin novembre, quelque 600 opposants à sa réalisation s’étaient heurtés aux forces de l’ordre en marge du sommet franco-italien organisé à Rome.

Le projet Lyon-Turin vise à réduire le temps du trajet Paris-Milan de 7 à 4 heures et permettre de basculer de la route vers les rails le trafic de marchandises traversant les Alpes.

Programmés pour démarrer à la fin 2014, les travaux du chantier de la liaison ferroviaire, dont la durée est encore indéterminée, ont été estimés à 26 milliards d’euros.
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 16 janv. 2014, 22:08

AFP, 15 janvier
[align=center]Des opposants au TGV Lyon-Turin condamnés à 200000 euros de dommages[/align]
Trois responsables du mouvement opposé au TGV Lyon-Turin ont été condamnés mercredi à Turin à verser près de 200 000 euros de dommages et intérêts pour avoir mené des actions contre le chantier, a annoncé la société en charge du projet.

Le dirigeant historique du mouvement No Tav (no al treno alta velocità, non au TGV en italien), Alberto Perino, ainsi que Loredana Bellone et Giorgio Vair ont été condamnés à payer 191.966,29 euros ainsi que le remboursement des frais de justice à la société Lyon-Turin ferroviaire (LTF) en charge de la section transfrontalière du projet.

Cette condamnation fait suite à des actions menées en 2010 au cours desquelles les militants avaient perturbé le chantier à Suse (nord-ouest de l’Italie).

Dans sa décision, le juge a relevé que la manifestation s’était déroulée sur «une ère privée», lésant «les droits de propriété et les capacités productives des entreprises». Le juge a rejeté les arguments des militants qui mettaient en en avant des risques pour la santé et l’environnement pour justifier leurs protestations.

Dans un communiqué, la société LTF s’est félicitée de la décision du tribunal de Turin, qui «constitue une nouvelle reconnaissance de la part de la justice italienne de la légalité des procédures pour un projet prioritaire, partagé par l’Union européenne, l’Italie et la France».

LTF est détenue à parité par Rete Ferroviaria Italiana (RFI) et Réseaux Ferrés de France (RFF).

De son côté, l’association nationale des magistrats a exprimé sa «plus vive indignation» contre des «offenses et intimidations» menées selon elle par des militants no-tav à l’égard des magistrats de Turin.

Lancé en 2001, le projet de TGV Lyon-Turin a pris du retard et sa mise en service est prévue au plus tôt en 2025/26.

Selon ses promoteurs, cette «autoroute ferroviaire», projet stratégique dans le cadre du réseau européen, doit permettre de débarrasser les routes d’un million de camions par an et éviter l’émission de trois millions de tonnes de CO2 par an.

Jugé en revanche trop coûteux et inutile par ses détracteurs, ce projet a été la cible de nombreuses attaques, avec des manifestations parfois violentes côté italien.

16 janvier
[align=center]Lyon-Turin : l'appel d'offres du chantier de la galerie de reconnaissance est conforme[/align]
La société Lyon Turin Ferroviaire (LTF)a souligné jeudi qu'un appel d'offres lancé dans le cadre du projet de liaison ferroviaire transalpine était conforme à la législation, alors que des opposants ont porté plainte pour "pratiques douteuses".
"L'avis d'appel public à la concurrence, publié le 22 décembre 2012 dans le Journal Officiel de l'Union européenne, indique une estimation de la valeur des travaux, conformément aux pratiques des marchés publics", a affirmé LTF dans un communiqué.

Filiale de Réseau Ferré de France (RFF) et de Rete Ferroviaria Italiana (RFI), LTF est le promoteur de la section transfrontalière du projet de liaison ferroviaire entre Saint-Jean-de Maurienne (Savoie) et Bussoleno (Piémont/Val de Suse).
"La procédure est actuellement en cours et la seule estimation qui vaille est celle de cet avis, soit une estimation entre 250 millions et 500 millions d'euros hors TVA", a ajouté LTF.
La presse a fait état cette semaine d'une plainte déposée à l’automne par des opposants au projet, qui dénoncent des "pratiques douteuses" au sein de LTF. En cause notamment, la divulgation dans la presse italienne d'évaluations internes du coût du chantier en question - le creusement d'une galerie de reconnaissance de 9 km, préalable à la réalisation d'un nouveau tunnel ferroviaire franco-italien qui permettra de faire circuler fret et voyageurs sur une ligne mixte.
Un montant de 450 millions d'euros avait ainsi été évoqué, huit mois avant le lancement de l'appel d'offres, selon les plaignants.
Dernière modification par Didier 74 le 25 janv. 2014, 21:06, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
amaury
Passager
Messages : 4928
Inscription : 12 nov. 2004, 12:19
Localisation : Lyon 5e
Contact :

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar amaury » 17 janv. 2014, 09:04

"Une ère privée" : Je savais pas qu'on pouvait privatiser des portions de temps... :banane:
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
Avatar de l’utilisateur
BBArchi
Passager
Messages : 14687
Inscription : 13 avr. 2007, 21:55
Localisation : Complètement à l'Ouest...

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar BBArchi » 17 janv. 2014, 14:33

Un message clair vient d'être envoyé : pas de barouf, sinon, gare.
Ceux qui préfèrent l'action pacifique ont compris depuis longtemps qu'il était quasiment inutile de s'agiter.

Il va probablement être difficile de trouver des opposants motivés, non désabusés... pour contrer efficacement des projets parfois non adaptés aux besoins.

Bref...

:-\

Ah, au fait : le tunnel pourra permettre l'arrivée encore plus rapide de containers extrème orientaux, et de les rapatrier vides pour bien moins cher que par bateau...
C'est d'ailleurs son utilité première. Le reste pouvant se faire via le classique...
Voila voila... :)
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 09 févr. 2014, 14:18

L'année 2013 n'a pas été bonne pour la SFTRF. C'est le plus mauvais résultat depuis 15 ans avec le passage de "seulement" 662995 poids lourds au tunnel du Fréjus (soit 1816 camions par jour). François Drouin, le président de la SFTRF, souhaite donc une remontée du trafic en 2014.

La coordination des opposants au Lyon - Turin a publié le 3 février le communiqué suivant
"Les élus et gestionnaires du tunnel routier « souhaitent une remontée du trafic en 2014 » et ne s'encombre pas de la pollution qui va avec.

Que le Président du tunnel, avec une candeur indécente, ose une telle déclaration est déjà scandaleux, mais que les élus de la Maurienne qui pleurent à l'Assemblée les « murs de camions insupportables » soient présents et n'interviennent pas, l'est encore plus.

Ils démontrent, si c'était encore nécessaire, que leurs déclarations sur le Lyon-Turin ne correspondent à aucune volonté de leur part et prennent la responsabilité de la mise en danger de la vie d'autrui.

A l'inverse la Coordination des opposants au Lyon Turin s'était félicitée de la baisse des trafics aux deux tunnels nord alpins dans un communiqué daté du 9 janvier 2014, dont le titre était « La courbe n'est pas inversée ». Elle demandait aussi l'utilisation de la ligne existante, dont 83% de la capacité est inutilisée.

La Maire de Chambéry est membre du conseil d'administration de la SFTRF, elle déclarait devant l'assemblée le 31 octobre dernier : « Je peux témoigner de ces enjeux en ma qualité d’élue de Savoie, qui constate tous les jours, sur le terrain, combien nos vallées alpines, leurs accès et nos agglomérations sont réduits à des couloirs à camions et attendent avec impatience un report massif de la route vers le rail. »

La députée de la Maurienne, présente sur la photo déclarait le 31 octobre devant l'Assemblée : « Comment peut-on accepter que ces vallées voient encore aujourd’hui défiler des milliers de camions chaque jour, à quelques centaines de mètres des plus beaux paysages montagnards, du parc national de la Vanoise, les parcs régionaux des Bauges et de Chartreuse sans que cela ne semble émouvoir quiconque ? Il est plus que jamais temps d’impulser une vraie volonté en faveur du report modal. »

Quant au Ministre des transports, il a pris la responsabilité de réduire l'augmentation des péages des tunnels pour les camions et d'ouvrir à la circulation le tube de sécurité creusé au Fréjus.

Qui peut encore croire ces élus et leur indigne comédie qui ne conduira qu'à un endettement public sans intérêt général alors que la ligne existante n'est pas utilisée."
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 26 févr. 2014, 22:48

Des opposants ont comparé le Lyon-Turin à un projet du IIIe Reich. Lire http://www.ledauphine.com/savoie/2014/0 ... lyon-turin
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 03 mars 2014, 21:38

AFP, 3 mars
[align=center]Beppe Grillo condamné à quatre mois de prison pour s’être opposé au Lyon-Turin[/align]
Il est le chef du Mouvement cinq Etoiles (M5S) contestataire et anti-partis.
Ce lundi, Beppe Grillo a été condamné par le tribunal de Turin à quatre mois de prison ferme pour avoir brisé les scellés du chantier du TGV Lyon-Turin. Le procureur avait requis une peine de neuf mois de prison à l’encontre de l’ancien humoriste. Onze autres militants opposés à la construction de cette ligne ont également été condamnés à des peines allant jusqu’à neuf mois de prison. Dix autres ont été relaxés.
«Votre solidarité est d’une grande aide. Je n’abandonnerai pas. C’est nous qui vaincrons», a commenté Beppe Grillo sur son compte Twitter.

Son avocat et neveu, Me Enrico Grillo, a quant à lui expliqué qu’il attendait «les motivations du tribunal avant de prendre la décision de faire appel ou non».
Pour le dirigeant historique des «No-TAV» (No al treno alta velocità, non au TGV en italien), Alberto Perino, condamné lui aussi lundi à quatre mois de prison ferme, «une condamnation aussi lourde, pour un délit de ce type, est un cas unique en Italie». «Cela illustre bien le climat de chasse aux sorcières qui existe», a-t-il souligné.
A la lecture de la sentence, une partie du public s’est levée pour brandir une banderole demandant «Que l’on cesse de faire main basse sur le Val de Suse» (nord-ouest), où passera la ligne ferroviaire.
Le 15 janvier dernier, trois responsables du mouvement opposé au TGV Lyon-Turin avaient été condamnés à verser près de 200.000 euros de dommages et intérêts pour avoir mené des actions contre le chantier. Lancé en 2001, le projet a pris du retard et sa mise en service est prévue au plus tôt en 2025/26. Selon ses promoteurs, cette «autoroute ferroviaire», projet stratégique dans le cadre du réseau européen, doit permettre de libérer les routes d’un million de camions par an et d’éviter l’émission de trois millions de tonnes de CO2 par an. Jugé en revanche trop coûteux, destructeur de l’environnement et inutile par ses détracteurs, ce projet a été la cible de nombreuses attaques, avec des manifestations parfois violentes côté italien.
Avatar de l’utilisateur
BBArchi
Passager
Messages : 14687
Inscription : 13 avr. 2007, 21:55
Localisation : Complètement à l'Ouest...

Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar BBArchi » 05 mars 2014, 19:13

on va dire que pour Beppe Grillo, n'importe quel prétexte aurait été valable pour le neutraliser techniquement, tellement son discours et son positionnement dérangent l'establishment...
Et le plus insupportable, c'est qu'il donne une visibilité à tous les citoyens obscurs qui commencent à saturer des effets de la gouvernance à l'oeuvre depuis quelques années...

Revenir à « Le forum de Lyon en Lignes »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Ahrefs [Bot], Amazon [Bot], Bing [Bot], Google [Bot], Le Rail, Lyonrail, Semrush [Bot] et 255 invités