Le Forum de Lyon en Lignes

Une constante que l'on remarque souvent dans les débats liés aux problèmes de sur-consommation et de réchauffement climatique, c'est de voir des individus, mis en face des réalités d'un problème global et mondialisé, répondre par des arguments émoidantoussa du genre "et moi je fais comment pour faire mes courses?". Il y a visiblement un problème d'échelle entre la perception d'une catastrophe à l'ampleur colossale et les changements individuels qui s'impose à l'échelle minuscule de nos petites existences.

La vérité, c'est qu'il n'existe pas de solution globale à imposer à tout le monde. C'est à tout un chacun de faire un arbitrage entre ses convictions et le niveau de confort/superflu qu'il estime indispensable à son bien-être.

On ne supprimera jamais totalement l'automobile individuelle, au grand dam des ayatollahs de la marche à pied. On peut néanmoins s'interroger sur la nécessité de déplacer deux tonnes de tôles pour mouvoir un individu de 70kg et un pack de bières. Dans quoi roules-tu? En Cayenne?
La nouvelle tendance qu'on observe actuellement dans l'automobile est le downsizing: des véhicules plus légers, moins hauts (rompant avec la tradition du monospace), plus économes.
Il y a fort à parier que les vingt prochaines années voient le retour des micro-véhicules mono ou bi-place, proches du vélo carrossé, demandant un minimum d'énergie, mais permettant de satisfaire à 90% des déplacements individuels de moins de 100km dans des conditions de confort décentes. 

En angleterre, on parle pas mal d'un systeme de rationnement du carbone par individu. Ainsi comme pendant els temps de guerre ou chaque individu avait droit a un certain nombre de kiol de pain par semaine, on pourrait voir apparaite un systeme de ticket par individu donnat doit a tant d'emission de CO2 par personne. Ainsi l'etat pourrai, en se basant sur le protocole le kyoto, fixer des objectifs nationnaux et les diviser par individus (et par entreprises aussi). Le tout sera regroupe dans une carte type carte vitale qu'il faudrait presenter a chaque achat d'energie (fioul, de la maison, gaz, essence, etc) et de laquelle des points seraient eleves.
De plus une personne se deplacement uniquement a velo pourrai mettre aux encheres ses points CO2 qu'une personnne souhaitent a tout prix utiliser sa voitire a tous prix pourrait acheter. mais le tout etant que l'equilibre se fasse et qu les objectifs nationaux soient atteints.

Bon la mise en oeuvre risque d'etre tres complexe sans parler des risques de fraudes, et autres tricheries (voir les marche noirs en temps de guerre et de rationnement...)

mais c'est une idee originale, et qui n'est pas une nouvelle taxe et donc plus equitable donc potentiellement plus acceptable pour la population.

Donc le cadre sup parisien ou lyonnais pourra vendre son droit à CO2 à l'ouvrier du centre de la France qui bosse en 3*8 à 30km de chez lui (il est bien connu qu'à 2h du mat à la campagne les TC sont performants...). 

Ce systéme sera, de plus, une vrai usine à gaz (mais pas à CO2) 

Dites, et si on arrêtait de prendre en exemple un pays qui n'est qu'un xième état US dans son comportement de tous les jours, et qui, très loin d'être tout blanc en matière de pollution, prétend régler les problèmes à coup de péages urbains et autres dispositifs ?


HS : et qui en plus n'est pas réputé pour se soucier de ses enfants, ni pour faciliter la vie des parents ...


Le système de rationnement du carbone n'est qu'un dispositif administrativotechnocratique insupportable de plus, juste bon à pourrir la vie au lieu de la rendre belle, le tout avec son cortège de manip', magouilles, tractations, échanges de fric, sans rien régler des problèmes censés être éliminés ; or lutter contre la pollution, d'un point de vue philosophique et humain, n'est ce pas avant tout rendre la vie belle ?

Le problème évoqué par Topolino est en fait simple ; rien ne bougera significativement avant l'annonce officielle de la fermeture du dernier puit de pétrole, et là d'un coup, ce sera : mutation ou disparition.

Dans l'hypothèse en variante, l'agonie sera moins rapide, mais avec un méchant goût de couillonnage ; les efforts méritoires consentis par un groupe (de personnes.... ) pour réduire la facture énergétique seront (avec les mentalités actuelles) récupérés sans état d'âme par les mêmes sangsues vampiresques, équipées probablement de la mentalité et du sourire narquois vis à vis des pov'c..s qui sont décidément bien bêtes de se priver.

Salut,

Je reviens sur ce que disait Topolino à propos des trams-trains. C'est plein de bon sens mais ça se heurte à des oppositions... environnementalistes ! La boucle est bouclée.

Il y a deux grosses oppositions à l'urbanisation à côté des voies ferrées : les nuisances (largement défendable évidemment) et le fait que, dans certains cas, ces voies ferrées passent dans des écrins de verdure. Du coup, l'urbanisation raisonnée se heurte à la protection (tout aussi raisonnée) des espaces de vraie verdure. C'est particulièrement prégnant pour les voie ferrées de l'ouest lyonnais. ça l'était moins (et ça l'est toujours aussi peu) pour le long de l'ex-CFEL.

On peut noter que les pouvoirs publics ont parfaitement intégré ces considérations. J'ai appris récemment qu'un SCOT* au sein de la DTA** venait d'être poussé à la révision par un Préfet parce qu'il ne prenait pas en compte la densification le long des gares d'un axe existant (la voie Lyon - bourg pour ne pas la citer). Le SCOT n'était pas pour autant mauvais ou archaïque puisqu'il prônait la densification de centralités existantes pour éviter le mitage urbain (éparpillement des habitations).

A +
Amaury

* SCOT = Schéma de COhérence Territoriale - conçu par des communes ou communauté de communes, il encadre les orientations en matière d'aménagement qui seront éventuellement déclinées dans des Plans Locaux d'Urbansime
** DTA = Directive Territoriale d'Aménagement - réalisée par l'État sur certains secteurs considérés comme stratégiques comme Lyon - Saint-Étienne ou le sillon alpin, elle encadre le développement urbain en fixant le cadre à respecter pour les documents d'urbanisme réalisés dans son périmètre (comme les SCOT)

No comment pour les nuisances... j'aime bien ce genre de nuisance 

J'ai déjà entendu l'argument concernant les "ilôts de verdure", mais j'ai du mal à comprendre. Plutôt que des sous-bois sauvages dont personne ne profitera, autant créer un urbanisme intelligent avec plein d'espaces verts entre les immeubles et dont les habitants pourront profiter.

Néanmoins ce n'est pas la première fois que le lobby écologiste bloque des projets qui pourtant vont dans le sens du développement durable, pour des considérations... écologistes. 

De la à dire que tu aimes ce genre de nuisances, il ne faut pas exagérer

Pour rester dans le cadre de l'Ouest Lyonnais, j'ai eu l'occasion d'être dans un des immeubles (si ce n'est l'immeuble) le plus proche de la voie ferrée aux trois renards (Tassin), tu peux me croire au niveau isolation phonique c'est pas folichon. Quand on a la tete comme une machine a laver alors qu'on y reste que quelques heures, j'ai du mal à me voir habiter la dedans de façon pérenne.

La part de trépanés dans la population risque d'être trop faible pour peupler les abords des voies ferrées

Il y a cependant bon espoir que ca s'améliore avec le Tram train

Salut,

Je suis d'accord avec Patafix sur le fait qu'on ne peut nier que ça provoque une certaine gêne. Il y a probablement des solutions mais on ne peut balayer la question du revers de la main. Quant aux espaces verts, ils peuvent être relativement fréquentés, notamment des jours comme aujourd'hui. C'est donc bien au cas par cas et avec une vision d'ensemble qu'il faut raisonner. Les lignes de l'Ouest Lyonnais passent dans des secteurs difficile à faire évoluer, notamment pour des raisons psychologiques. Il y a en effet nombre de zones boisées et dans l'imaginaire collectif, couper des arbres, c'est pas comme construire sur un terrain agricole.

A +
Amaury

Quand le tram-train sera en service, les nuisances sonores, olfactives et de pollutions disparaîtront quasiment. Par contre, le bvd du Valvert, l'A6... elles, resteront.

Il n'y a d'autres part pas réellement besoin de couper des arbres pour faire évoluer les lignes.

Oups. Je n'ai pas été clair. Voici une version revue et corrigée :

Je suis d'accord avec Patafix sur le fait qu'on ne peut nier que les voies ferrées provoquent une certaine gêne (je ne rentre pas dans le débat avec la voiture, je parle dans l'absolu*). Il y a probablement des solutions mais on ne peut balayer la question du revers de la main.

Quant aux espaces verts, ils peuvent être relativement fréquentés, notamment des jours comme aujourd'hui. C'est donc bien au cas par cas et avec une vision d'ensemble qu'il faut raisonner lorsqu'on envisage de construire. Les lignes de l'Ouest Lyonnais passent dans des secteurs difficile à faire évoluer, notamment pour des raisons psychologiques. Il y a en effet nombre de zones boisées et dans l'imaginaire collectif, couper des arbres, c'est pas comme construire sur un terrain agricole. Donc si on veut construire à proximité, il faudra dans certains endroits couper des arbres et ça, ça fait très peur (il n'y a qu'à voir les réactions lorsqu'on coupe des arbres en ville** !).

A +
Amaury

* La plupart des gens font construire des maisons au fond d'impasses (ou achètent des maisons construites selon ce principe), ce qui leur permet d'avoir accès à la route sans en subir les nuisances.
** On peut noter que pour T4, le SYTRAL a fait une grande campagne pour insister sur le fait qu'il plantait le double d'arbres qu'il arrachait. A un symbole considéré comme négatif (couper des arbres), on répond par un symbole positif (en planter le double).