Le Forum de Lyon en Lignes

[align=center]Le plan de l'UE pour lutter contre les émissions de CO2 des camions[/align]
Alors que la France n'a toujours pas résolu le problème politique de l'écotaxe, la Commission européenne accélère. Elle a présenté mercredi un plan d'action pour réduire de 30% les émissions polluantes des camions et des autobus. Selon Bruxelles, ces véhicules sont responsables d'un quart des rejets de CO2 dus au transport routier et de 5% du total des émissions de gaz à effet de serre de l'Union européenne (UE).

Dans un communiqué, la commissaire au climat Connie Hedegaard s'est réjouie de l'effet des premières mesures sur les émissions des voitures tout en précisant les objectifs du nouveau plan :

« Nous avons commencé par réglementer les voitures et les camionnettes, et les résultats sont là : les émissions ont été réduites, la pollution atmosphérique dans les villes est en baisse et les consommateurs peuvent désormais s'équiper de véhicules plus novateurs et plus économes en carburant. C'est la raison pour laquelle nous concentrons maintenant nos efforts sur les camions et les autobus. Les nouvelles mesures vont permettre de réduire les émissions de CO2 de ces véhicules, d'aider les opérateurs du secteur à économiser de l'argent et de rendre l'UE moins dépendante des importations de pétrole. »

UN LOGICIEL POUR ÉVALUER ET LE CONTRÔLE DES ÉMISSIONS
Dans le détail, ce plan contient plusieurs initiatives. Un outil de simulation informatique, Vecto, a ainsi été mis au point pour mesurer les émissions de CO2 des véhicules neufs. La Commission entend également présenter l'année prochaine des propositions législatives qui imposeraient la certification, la déclaration et le contrôle des émissions de CO2 des véhicules utilitaires lourds neufs. La proposition incombera au nouvel exécutif désigné après les élections européennes.

« C'est une première étape essentielle vers la réduction des émissions, étant donné qu'il était difficile jusqu'à présent de comparer les véhicules utilitaires lourds, principalement en raison de la grande variété des modèles et des tailles de camions disponibles, lesquels sont (...) produits en quantités bien inférieures à celles des voitures et des camionnettes », souligne la Commission.

Lorsque cette législation sera en vigueur, la Commission pourra envisager de fixer des limites contraignantes pour les émissions moyennes de CO2 des véhicules utilitaires lourds nouvellement immatriculés, comme c'est déjà le cas pour les voitures et les camionnettes.

L'UE veut réduire de 60% les émissions de gaz à effet de serre provenant des transports d'ici à 2050 dans le cadre de son plan d'action contre le réchauffement climatique.

[align=center]Pollution : une plainte d'EELV pour mise en danger d'autrui[/align]
Michèle Rivasi est députée européenne depuis 2009. Elle se représente au scrutin européen du 25mai prochain.

Michèle Rivasi, tête de liste d'Europe Ecologie Les Verts Sud-Est aux élections européennes dépose avec ses colistiers une plainte ce jeudi 15 mai devant le procureur de Chambéry pour mise en danger de la vie d'autrui.

Visées : les émissions de particules des véhicules diesel.

Pourquoi déposer cette plainte maintenant ?
Cette plainte est importante, car on veut faire le Lyon-Turin alors qu'une voie ferroviaire existe (l'autoroute ferroviaire alpine, ndlr) et est sous-utilisée, à 20% de sa capacité. Les gens sont pénalisés par les particules du diesel. La pollution augmente, on a une alternative pour mettre les camions sur les rails et on ne met pas tous les moyens pour le faire. On encourage même le transport routier en baissant les taxes ! L'OMS (Organisation mondiale de la santé, ndlr) a mis en évidence le lien de causalité entre l'augmentation des cancers et les particules diesel. Nous déposons cette plainte officiellement pour qu'il y ait une enquête. C'est une plainte contre X pour faire ressortir tous les maillons de la chaîne.

Pourquoi ne pas avoir fait cette action en même temps que les autres députés de votre parti en septembre dernier ?
Il nous paraît important que ce soit moi et les autres équipes d'EELV qui le fassent car l'Europe est impliquée elle aussi. J'ai d'ailleurs rencontré les membres de la Commission européenne en charge à mon bureau de Bruxelles. L'Europe, si elle veut financer une partie du tunnel, doit s'assurer que la France a la volonté politique de taxer les poids lourds. Mais le recul sur l'écotaxe, que j'appelle plutôt pollutaxe, montre que les signes n'y sont pas. Il y a pourtant une directive européenne qui oblige à la faire.

L'arrivée de Ségolène Royal au ministère peut changer les choses ?
J'attends la suite, mais quand j'entends dire qu'on va taxer surtout les camions étrangers... Ce qu'il est important de dire c'est que ce n'est pas une taxe supplémentaire pour les gens. Ils contribuent déjà : les Français payent de leur santé, ils payent pour restaurer les routes. Cette pollutaxe n'a pas été vraiment expliquée. Il y a un manque de pédagogie, c'est injuste.

En local, une plainte pour non respect de la loi sur l'air a déjà été déposée, pensez-vous que la vôtre aura plus de poids ?
La nouvelle plainte est déposée par des conseillers régionaux, par une députée européenne qui a interpellé la Commission européenne. J'espère que le procureur sera plus sensible dans la mesure où ça implique des élus de haut niveau.

Comment c'est passé votre entrevue avec les membres de la commission ?
Ils ont été réceptifs. Jusque-là ils n'entendaient toujours qu'un seul son de cloche. Pour eux, la France n'est pas volontariste pour taxer les camions. En Suisse, en Autriche, c'est fait. Les camions utilisent le ferroviaire et ça se passe bien. Nous, le ferroviaire n'est pas développé, il régresse. Et quand tout est présent, il manque de volonté politique. Il faut utiliser à 100% le tunnel du Mont-Cenis, on verra après si c'est utile d'en faire un autre.

Tous les partis veulent lutter contre la pollution, pourquoi ça n'avance pas ?
La santé n'est pas prioritaire en France. On attend les pénalités de la Commission européenne et quand il y a pénalité, on attend de payer en rejetant la faute sur l'Europe, qui est instrumentalisée par le gouvernement. Aujourd'hui, l'OMS a une position ferme, toutes les études le montrent et c'est pour ça qu'on attaque.

Que faut-il faire ?
Mettre en place un véritable plan sur l'air pour anticiper et changer les choses progressivement, avec des voitures propres. Pourquoi ce n'est pas fait ? Aujourd'hui, on donne des milliards d'euros aux constructeurs automobiles sans conditionnalité. On est dans une vision à court terme et on n'a pas de projet.

Dans la vallée, il y a un plan de protection de l'atmosphère, qu'en pensez-vous ?
C'est pas mal de le faire mais il faut aller plus loin. Il manque des états généraux où on met tout le monde autour d'une table pour une politique performante. On ne bouge que quand on est obligé. Il faut trouver un consensus. Mais on n'est pas dans cette politique-là, mais dans celle des intérêts privés.

[align=center]200 cyclistes manifestent à Chamonix[/align]
Dans la vallée de l'Arve, les cyclistes ont l'impression d'être la cinquième roue du carrosse. Difficultés à circuler, détour obligatoire pour rejoindre Chamonix... Ils ont décidé de se rassembler pour faire entendre leur voix ce samedi 24 mai.

Certains ont pédalé depuis Annemasse pour rejoindre les autres cyclistes rassemblés à Chamonix ce samedi 24 mai à 15 heures. Déterminés à dire leur mécontentement car dans le secteur, les vélos sont un peu les oubliés.

Il n' y a pas de continuité entre le bas et le haut de la vallée, un détour de 7 kilomètres est obligatoire pour rejoindre Chamonix. Ici, la priorité c'est le trafic routier, les cyclistes doivent pour leur part, compter sur leur mollets.

Dans le rassemblement, des associations et des élus locaux
Pour sensibiliser les habitants de la vallée de l'Arve et leurs élus, les associations de protection de l'environnement se sont associées pour la première fois à vélorution. Un mouvement qui se bat pour promouvoir les déplacements "doux".

Ils y ont apporté une préoccupation plus locale: la lutte contre la pollution de l'air et ont rebaptisé le concept: "vélorutionnair". 200 participants environ ont répondu à l'appel, et dans le peloton, des élus pleins de bonnes intentions... qui promettent qu'ils feront mieux en ce début de mandat.

Une pétition avec 10000 signatures pour lutter contre la pollution de l'air
Le mouvement vélorutionnair est donc né au pays du mont blanc. Comme un nouvel appel des populations de la vallée qui remettront la semaine prochaine au sous-préfet de Haute-Savoie une pétition comptant 10000 signatures. Quelques mesures simples qui pourraient, si elles étaient appliquées, améliorer la qualité de l'atmosphère dans la vallée de l'Arve.

[align=center]Le CO2 a franchi un seuil "hautement symbolique" en avril[/align]
Les concentrations de CO2 ont dépassé en avril le seuil de 400 ppm dans l’hémisphère nord, un seuil "hautement symbolique sur le plan scientifique", selon l'Organisation météorologique mondiale.

Pour la première fois, l'ensemble des stations météo de l'hémisphère nord ont enregistré des concentrations de CO2 supérieures à 400 parties par million (ppm) en avril, selon les chiffres publiés lundi par l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Ce seuil est considéré comme "hautement symbolique sur le plan scientifique", précise l'agence de l'ONU basée à Genève.

De telles mesures avaient déjà été relevées depuis deux ans en Alaska, en Norvège ou au Canada. Mais cette année, le seuil a été dépassé partout dans l'hémisphère. Or ce seuil "est hautement significatif d'un point de vue de la recherche et de sa signification sur le problème du changement climatique", confirme Christian Blondin, météorologue et chef de cabinet à l’OMM, interrogé mardi dans l'émission "CQFD" de la RTS.

Lutte contre le CO2 sans effets
Force est de constater également que l'augmentation du CO2 s'accélère sur les dix dernières années, "malgré les efforts qui sont faits par les gouvernements et les acteurs économiques pour essayer de diminuer cette augmentation", note Christian Blondin.

Le météorologue précise que ce seuil des 400 ppm devrait être dépassé sur toute la planète et en moyenne globale d'ici l'an prochain ou 2016. Du reste, compte-tenu aussi du phénomène El Niño, 2015 pourrait être l’année la plus chaude jamais enregistrée, estime le météorologue.

[align=center]Projet d'interdiction des poids lourds en cas de pollution dans les Pays de Savoie[/align]
Va-t-on vers une interdiction des poids lourds les plus polluants dans les vallées alpines en période de pollution ? C'est en tous cas le sens d'un projet d'arrêté interpréfectoral soumis à la consultation du public actuellement.

Un arrêté interpréfectoral restreignant la circulation des poids lourds pourrait être décrété lors des pics de pollution en Savoie et Haute-Savoie. C'est ce qui a été confirmé, ce mercredi 28 mai, lors du conseil municipal de Chamonix. Le maire se dit vivement intéressé par la mesure, il la réclame même.

L’État travaille sur ce projet et la population est appelée à donner son avis jusqu'au 15 juin. Plus de détails, direction le site de la DREAL Rhône-Alpes (Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement).

Seraient concernées : la vallée de l'Arve, la vallée de la Tarentaise, la vallée de la Maurienne, la zone urbaine des Pays de Savoie.

[align=center]Haute-Savoie : 300 Annéciens inquiets de la qualité de l'air qu'ils respirent[/align]
La mairie d'Annecy a organisé lundi une réunion publique sur les problèmes de qualité de l'air, soit deux semaines après la publication du rapport de l'Organisation mondiale de la santé qui classe la Venise des Alpes deuxième ville la plus polluée de France aux particules fines.

Plus de 300 personnes se sont retrouvées lundi soir pour écouter les explications du maire, du préfet et du responsable d'Air Rhône-Alpes. Les problèmes de pollution, essentiellement liés à la circulation et au chauffage, n'ont pas été niés. Mais le préfet de Haute-Savoie a critiqué l'étude de l'OMS, estimant qu'elle n'était pas "robuste" et que la ville ne méritait pas un tel classement. Ce sentiment est partagé par le maire d'Annecy, Jean-Luc Rigaut, qui estime que la lutte contre la pollution est l'affaire de tous.

[align=center]Annecy, 2e ville la plus polluée de France... de qui se moque-t-on ?[/align]
Dans son rapport sur la qualité de l'air, l'Organisation Mondial de la Santé estime que neuf citadins sur dix dans le monde vivent dans un environnement pollué. Même la ville d'Annecy, prise en exemple, n'échappe pas aux particules fines. Un rapport dénoncé dans la Venise de Haute-Savoie.

En cette première semaine de juin, près de 200 annéciens ont assisté à une réunion de "mise au point", après la publication par l'OMS de son rapport annuel sur la pollution de l'air. Annecy y est classée 2e parmi les villes françaises les plus polluées aux particules en suspension. Il y a de quoi tomber des nues quand on regarde le cadre de vie de la cité du bord du lac! L'histoire n'a pas du tout été appréciée en préfecture. Georges-François Leclerc, le préfet, a donc pris la parole lors de cette réunion exceptionnelle : "Stigmatiser un territoire en disant qu'il s'agit de la 2e ville la plus polluée en faisant une seule prise en une année, sur une station... c'est insuffisant!".

Didier Chapuis, d'Air Rhône-Alpes, pense aussi qu'Annecy n'a peut-être rien à faire dans ce haut de tableau, mais il tempère : "tant qu'on aura des polluants dans l'atmosphère, il y aura un risque pour la santé, ne l'oublions pas."

Dans ce classement de l'OMS, Douai est la ville la plus polluée de France, avec une moyenne de 26µg/m3. Annecy, Martigues et Annemasse (en lien avec Genève) avec une moyenne respective de 25µg/m3 pour la première et de 23µg/m3 pour les deux suivantes sont les trois autres villes les plus polluées. Viennent ensuite Amiens, Antibes, Grenoble, Lille, Reims et Saint-Quentin, avec une moyenne de 22µg/m3 de PM 2,5.

Curieusement, Paris ne fait pas partie des villes les plus polluées. La capitale est classée 37e du palmarès français, avec une moyenne de 17µg/m3 de PM 2,5.

Dans le monde, 88% des villes testées dans le dernier rapport de l'Organisation mondiale de la Santé sont trop polluées. Pire, la moitié des 1600 villes sont exposées à un air au moins deux fois et demi plus pollué que les niveaux recommandés par l’OMS, mettant ses habitants en danger de développer des problèmes de santé sérieux à long terme : maladies respiratoires et cardiaques, mais aussi cancers.

[align=center]Qualité de l’air : Lyon peut mieux faire ...[/align]
L'association environnementale Respire a dressé le palmarès de la qualité de l'air dans les cent plus grandes agglomérations européennes.

La ville de Lyon ne fait pas partie des bons élèves ...tout comme le reste de la France. Pour cette étude, l'association a pris en compte plusieurs facteurs d'analyses : les conditions géographiques, les politiques pour lutter contre la pollution et même les endroits où sont placés les capteurs.

Respire a calculé le nombre de jour par an où les particules de dioxyde d'azote et d'ozone ont dépassé les seuils de tolérance. Lyon en compte 60, ce qui classe la capitale des Gaules 55ème de ce classement derrière Toulouse mais devant Paris, Marseille et Nice.

Les zones géographiques sont aussi déterminantes pour l'accumulation de particules et la qualité de l'air. Ainsi le Royaume-Uni et le sud de l'Espagne sont beaucoup moins concernés par la pollution. La circulation automobile dans les grandes villes favorise également la pollution. 35 jours étant le seuil maximal toléré, Lyon qui a dépassé ce taux risque d'ailleurs une amende distribuée par l'Union Européenne.

La France est d'ailleurs menacée d'une dizaine d'amendes dont les chiffres atteindraient plusieurs dizaines de millions d'euros.

[align=center]SÉNAT Malus sur le diesel ?[/align]
Les sénateurs verts veulent taxer l’achat de véhicules neufs qui émettent des particules fines. Objectif : diminuer l’usage des moteurs diesel.

Les sénateurs écologistes défendent demain une proposition de loi pour taxer l’achat d’un véhicule neuf diesel. Le principe : introduire dans le système du bonus-malus (calculé sur des critères d’émission de gaz à effet de serre) un paramètre pollution aux particules fines. Si la proposition est votée, cela reviendra à taxer d’environ 500 € l’achat d’une voiture neuve à moteur diesel. Les acquéreurs d’une automobile bonne élève en émissions de particules fines auraient à l’inverse un bonus du même ordre, financé par les mauvais élèves.

Une taxe de 500 euros
Le diesel est dans le collimateur des écologistes depuis longtemps. L’épisode de longue pollution du mois de mars a relancé le débat sur ses effets nocifs sur l’environnement et la santé. En France, deux tiers des véhicules neufs roulent au diesel. Or, les données scientifiques se multiplient pour pointer les dangers des particules fines émises par ces moteurs, tant sur l’environnement que sur la santé. Elles provoquent 15000 morts prématurés par an, selon l’Institut français de veille sanitaire. En juin 2012, l’Organisation mondiale de la santé les a classées dans la catégorie des produits cancérigènes pour l’homme. « Elles entrent très profondément dans les poumons et le sang et provoquent de l’asthme, des bronchites, des cancers et des accidents vasculaires cérébraux », explique Aline Archimbaud, sénatrice verte de Seine-Saint-Denis, auteur de la proposition de loi, qui veut interpeller le gouvernement. « Nous avons privilégié cette option plutôt que de relancer le débat sur l’alignement de la fiscalité du diesel sur celle de l’essence. L’idée n’est pas de pénaliser les propriétaires, qui avaient souvent fait ce choix car ça coûte moins cher, mais d’agir sur les comportements futurs », explique-t-elle.