Re : Re : Re : TER : Après Alstom, BOMBARDIER !
Publié : 05 mars 2010, 12:44
simseb a écrit :A qui appartient Eurostar?....
C'est une joint-venture SNCF / SNCB / BR.
Depuis le 1er janvier 2010, la SNCF est majoritaire avec 55%.
L'actualité des transports de Lyon et de sa région
https://www.lyon-en-lignes.org/forum/
simseb a écrit :A qui appartient Eurostar?....
simseb a écrit :Tout à fait.
À la société Eurostarsimseb a écrit :A qui appartient Eurostar?...
RT a écrit :Petit Haïku :
Automne,
Le Corail sort des rails.
Maintenant
Terre de haine.
:coolsmiley:
La zenitude m'a envahi depuis la mise en place de ces merveilleux trains.
RT a écrit :Non, je prends depuis le début de la semaine le 6h52 à LA Verp plutôt que le 07h26....et c'est à nouveau un grand plaisir de prendre le train.
J'en avais marre de ramasser les jeunes femmes dans le train, qui s'évanouissaient par faute de place et compression ou après s'être explosée le crâne sur la tablette.![]()
J'ai réussi à prendre la 1920 (depuis que j'ai enfin trouvé l'arrêt à PArt-Dieu)chris a écrit :Pense aussi à la 1920 : ça va peut-être un peu moins vite (quoique l'écart n'est pas énorme) mais tu es assis et en plus c'est moins cher .
Ah non, désolé de te contredire, mais les voitures Corail qui effectuent les relations Dijon - Lyon - Grenoble ont bien des prises de courant en 2ème classe, et c'est bien pratique.Rémi a écrit :prise de courant en 2ème classe, dans les Corail, seules les voitures Normandes en ont et ça aussi c'est du confort
RT a écrit :Bonjour,
Avant-hier le ton est sacrément monté entre deux gars dans le Lyon - Grenoble de 17h15 et j'ai bien cru qu'ils allaient en venir aux mains. Et ce n'étaient pas des wesh hein ! Mais bien deux beaux costumes cravates avec leurs jolis attaché-cases, probablement habitués à plus de confort, ils se sont donc engueulés pour une place assise...que l'un était là avant l'autre...que ce n'était pas vrai, etc.
Ironie de l'histoire....c'était pour s'asseoir sur les marches d'escalier
Jusqu'ici, tout va bien !
[align=center]Rhône-Alpes : la BEI finance 50% du matériel ferroviaire[/align]
Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, et Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), viennent de signer un contrat de prêt pour un montant de 200 millions d’euros destiné à financer les nouvelles rames TER.
Lors de la présentation du budget, le président de Rhône-Alpes n’avait pas caché ses inquiétudes pour le financement des nouvelles rames TER, qui faisaient jusqu’à présent l’objet d’un crédit-bail. La Banque Européenne d’Investissement (BEI) a décidé de lui prêter main forte en lui apportant son concours pour un montant de 200 millions d’euros, représentant la moitié de la somme nécessaire.
40 rames Regio 2 N
Destiné à financer l’achat de 40 rames électriques Bombardier du type "Regio 2 N" d’une capacité de 400 personnes, ce prêt a été accordé pour une durée de trente ans, et offre la possibilité à la Région de pouvoir mobiliser les fonds au fur et à mesure de ses besoins, apportant ainsi plus de souplesse à l’ensemble du dispositif dans la mesure où les livraisons s’échelonneront du début de l’année prochaine jusqu’à la fin 2015. En coulisses, cette acquisition fait écho à l’appel d’offres lancé par la SNCF en 2010 auquel avaient souscrit six régions françaises. Dès leurs réceptions, les rames seront affectées sur les axes les plus lourds du réseau : Lyon-Saint-Etienne-Firminy, Lyon-Ambérier, Macon-Villefranche-sur-Saône-Vienne…
Deux milliards d'euros en vingt ans
Depuis 1997, date à laquelle la Région a décidé de relancer les réseaux TER et d’y inclure le futur réseau transfrontalier Cornavin-Eaux Vives-Annemasse, Rhône-Alpes aura engagé deux milliards d’euros pour le matériel roulant. Si sur cette intervalle, la moyenne d’âge de la "flotte" est passée de 30 ans à 15 ans, elle devrait continuer à rajeunir puisque "92% du matériel est neuf ou rénové", précise Jean-Jack Queyranne. De son côté, la fréquentation, aujourd’hui de 140000 passagers quotidiens, devrait continuer à progresser de 5% par an. Si la BEI contribue à fournir la moitié des besoins de financement du conseil régional, la question reste entière pour la seconde moitié.
[align=center]Rhône-Alpes : la BEI accorde un prêt de 200 millions pour l'achat de TER à deux étages[/align]
La région Rhône-Alpes a contracté un emprunt de 200 millions d'euros auprès de la Banque européenne d'investissement (BEI) qui sert à financer pour moitié l'acquisition de 40 nouvelles rames TER à deux étages, les Regio2N de Bombardier.
Ce prêt de 200 millions viennent couvrir pour moitié l'acquisition par la région de 40 TER Regio2N, rames électriques à deux étages construites par Bombardier qui doivent être progressivement livrées au réseau ferré rhône-alpin entre 2014 et 2016. Elles devraient être affectées sur deux lignes à fort trafic : Saint-Etienne-Lyon-Ambérieu, et Villefranche-Lyon-Vienne.
Il a été signé le 8 février 2013 Jean-Jacques Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, et Philippe de Fontaine-Vive, vice président de la Banque européenne d'investissement (BEI qui finance à taux réduit des projets de développement au sein de l'Union européenne).
Il s'agit d'un prêt sur 30 ans (autour de 3% de taux d'intérêt), une période relativement longue sachant que généralement, les régions ont du mal à d'emprunter sur les marchés pour des périodes supérieures à 15 ans. Rhône-Alpes a la possibilité de mobiliser l'argent au fur et à mesure des livraisons de rames. Le reste de la facture, s'élevant à 400 millions d'euros, devrait être acquitté grâce à des emprunts classiques.
En 2012, les TER rhône-alpins ont transporté 140000 passagers quotidiens, sur un réseau de près de 2500 kilomètres de voies ferrées. En quinze ans, la région a déjà investi près de deux milliards d'euros dans le renouvellement du matériel ferroviaire.
[align=center]Trains régionaux : Bombardier dévoile son "Jumbo TER"[/align]
Bombardier Transport a présenté le 25 septembre 2013 à Crespin, devant un parterre d'élus, son tout nouveau train régional à deux niveaux, Régio 2N. Cette rame à grande capacité qui circulera tout d'abord en Rhône-Alpes, est la première d'une commande de 129 passée par six régions pour 1,15 milliard d'euros. Le constructeur ferroviaire espère de nouvelles commandes pour préserver les 2 000 emplois de son usine située près de Valenciennes.
"Jumbo", "A 380 des trains régionaux", comme à son habitude, Guillaume Pepy a le sens de la formule et le goût des superlatifs. Mais dans le cas du Regio 2N , le TER à deux niveaux conçu par Bombardier Transport, le président de la SNCF est presque en deçà de la réalité.
Avec ses 760 places assises par rame dans sa version la plus longue, - un tiers de capacité en plus que le plus gros TER aujourd'hui sur les rails français - le Regio 2N a été conçu pour répondre aux besoins des lignes ferroviaires régionales les plus chargées.
"En unité multiple de trois trains de 110 mètres, il offre 1800 places assises et une capacité totale de 3000 voyageurs", a indiqué Jean Bergé. Le président de Bombardier Transport France présentait le 25 septembre la première rame sortie des chaînes de Crespin (Nord) aux élus chargés des transports de plusieurs régions.
Ce nouveau train de trois mètres de large, issu de la gamme Omneo de Bombardier, est disponible en diverses configurations : six à dix voitures, 81 à 135 mètres de long. Suivant sa motorisation, il peut filer de 160 km/h à 200 km/h. Il est équipé de portes de 1,60 mètre, d'amples plate-formes de six mètres carrés et d'un accès de plain-pied pour faciliter les flux de passagers.
Horizon 2016
A ce jour, six régions ont passé une commande ferme de 129 rames Regio 2N, pour un montant de 1,154 milliard d'euros, dans le cadre du méga-contrat de 860 unités conclu en 2010 entre Bombardier et la SNCF, mandatée par les régions. De quoi alimenter les chaînes de production du constructeur pendant deux ans.
Et après ? L'avenir du constructeur qui emploie 2000 salariés sur le site de Crespin, auxquels il faut ajouter les 8000 à 10000 employés par ses sous-traitants, est plus incertain.
Jean Bergé l'a tracé en un mot : à la fin du premier semestre 2015, les dernières rames des métros MI 09 (les nouveaux RER A à deux niveaux ) et de MF 2000 (métro RATP) sortiront des chaînes de production. Fin 2015, celle du Francilien s'arrêtera si l'Ile-de-France n'en commande pas de nouveaux. Ne restera donc plus que le Régio 2N dont la production des 129 rames s'étalera de fin 2014 à fin 2016.
40 levées d'option
La présentation du premier Regio 2N, qui doit entrer en service début 2014 en Rhône-Alpes, était l'occasion idéale pour prendre le pouls des collectivités locales "étranglées financièrement". Selon nos informations, confirmées par Bombardier et par la SNCF, une quarantaine d'options pourraient être levées d'ici à la fin de l'année pour les Régio 2N.
"La Picardie pourrait commander sept rames", a confié à MobiliCités, Daniel Beurdelay, vice-président transport du conseil régional. Même intérêt affiché par Charles Marziani pour Midi-Pyrénées, Jean Yves Petit pour la région PACA, ou Patrick Du Fau de Lamotte, pour l'Aquitaine. Cette dernière en déjà commandé 24 et travaille sur un plan d'investissements jusqu'en 2020 et qui devrait se traduire, dès 2014, par de nouvelles commandes de Régiolis et de Regio 2N.
Francilien et TET
Même lueur d'espoir pour le Francilien déjà livré à 171 exemplaires à la région Capitale. Guillaume Pepy a déclaré devant les conseillers régionaux avoir "la certitude qu'il y a de la place pour une levée d'option en Ile-de-France." Pour le président de la SNCF, cette commande pourrait concerner 30 à 100 rames. Mais la décision appartient au conseil régional.
Autre marché dans le viseur de Bombardier, le renouvellement des trains d'équilibres du territoire (TET). Comme le Régiolis d'Alstom, le Regio 2N est proposé en version intervilles : "Dans cette configuration et en rames doubles, le Régio 2N offrira 900 places soit l'équivalent de 12 trains corails", a souligné Jean Bergé.
Si Bombardier a raté la première salve de 500 millions de commandes de l’État emportée par Alstom avec une trentaine de Regiolis, le constructeur espère que d'autres appels d'offres suivront pour renouveler, comme annoncé par l’État, l'intégralité de la flotte de TET. C'est raté pour la première tranche, remportée intégralement par Alstom
Didier 74 a écrit :"En unité multiple de trois trains de 110 mètres, il offre 1800 places assises et une capacité totale de 3000 voyageurs"
BBArchi a écrit :Si la réalité des sièges est celle décrite par Rémi, cela signifie une chute affolante du niveau de confort sur Lyon Grenoble, au hasard, où j'imagine tout à fait, avant même de connaitre le calendrier des affectations, que ce matériel va être affecté en priorité.
Idem pour Lyon Ambérieu (encore au hasard)... ou Lyon <> Villefranche, Macon, etc... et ne parlons pas des trajets jusqu'à Paris dans ce type de matos, par rapport aux Corails actuels, même agonisants.![]()
Didier 74 a écrit :Les Regio2N circuleront en priorité entre Ambérieu et Saint-Étienne.
[align=center]Les nouveaux TER sont trop larges : il faut raboter des quais de gares, notamment en Midi-Pyrénées[/align]
Selon le Canard Enchaîné qui révèle cette information dans son édition de mercredi, la région Midi-Pyrénées est l'une des plus concernées parmi celles qui vont devoir "raboter" les quais de certaines gares. Information confirmée par le Conseil Régional.
Selon l'association des régions de France, présidée par Alain Rousset, 1200 quais de gare vont devoir être élargis ou rabotés pour pouvoir accueillir les nouveaux Trains Express régionaux (TER) qui sont trop larges. Une information révélée par Le Canard Enchaîné dans son édition du mercredi 21 mai que nous avons pu consulter ce mardi.
Le service communication de la Région Midi-Pyrénées a confirmé ce mardi soir à un journaliste de France 3 l'existence de ce problème, sans toutefois confirmé le chiffrage avancé par nos confrères.
Le Canard précise aussi que 300 quais de gares ont déjà été modifiés et que la facture en France pourrait s'élever à plus de 80 millions d'euros. Il semble, selon ces informations, que Réseau Ferré de France (RFF) qui gère et entretient le réseau, la SNCF et les Régions concernées se renvoient la balle pour le financement de cette facture imprévue qui relève d'une "bourde" sur la passation de marché des nouvelles rames souhaitées par la SNCF et validées par RFF.
Selon l'hebdomadaire satirique, la région Midi-Pyrénées serait l'une des plus concernées en France mais cette information n'a pu être confirmée.
Le Conseil Régional Midi-Pyrénées a commandé 32 nouvelles rames Régiolis (du constructeur Alstom) et 18 Régio 2N (de Bombardier). La première rame Régiolis a été présentée à la presse le 6 mai dernier à Toulouse.
Cet imprévu pourrait retarder leur mise en service dans la région.
[align=center]Pour renouveler ses TER, la SNCF commande des rames... trop larges[/align]
C'est une « histoire de trains fous » que raconte dans son édition de mercredi 21 mai le Canard enchaîné. L'aboutissement d'un travail de cinq ans, mis en place par la SNCF et les régions françaises pour renouveler les vétustes trains express régionaux (TER). Au total, près de deux mille rames flambant neuves ont été commandées à Alstom et au canadien Bombardier, pour une somme totale de près de quinze milliards d'euros. Problème, nous apprend l'hebdomadaire satirique : les nouvelles rames sont « un poil trop larges ». Et pour les faire circuler, il « faudra raboter les quais de centaines de gares ».
C'est pourtant bien la SNCF qui avait établi le cahier des charges, avec l'aide de Réseau ferré de France (RFF), propriétaire et gestionnaire du rail français. RFF avait ainsi fourni à la SNCF les écarts existants entre les voitures et les quais — qui datent d'une trentaine d'années — soit « une dizaine de centimètres de part et d'autre », selon le Canard enchaîné. De fait, la SNCF a donc autorisé les deux constructeurs retenus à l'issue de l'appel d'offre à mettre au point des rames plus larges de 20 centimètres, afin d'augmenter le confort des voyageurs.
80 MILLIONS D'EUROS EN URGENCE
Mais « nombre de gares ont été construites plus de cinquante ans avant l'adoption de ces normes, c'est-à-dire à une époque où les trains étaient nettement moins bedonnants », nous explique l'hebdomadaire. Faute de contrôles en temps et en heure sur le terrain, douze cents quais se retrouvent donc trop proches des voies pour laisser passer les trains, selon l'Association des régions de France, interrogée par le journal. Et la SNCF se voit contrainte de lancer une vaste opération pour raboter ces quais devenus trop proches des voies. A ce jour, « RFF en a raboté trois cents, tantôt intégralement, tantôt sur quelques mètres ».
Parmi les régions les plus concernées par ces opérations figurent notamment Midi-Pyrénées et Centre. A Lyon, « il a fallu déplacer des rails à l'entrée d'une gare, car un train aurait pu en casser un autre », relate encore le Canard enchaîné.
Selon l'hebdomadaire, RFF — déjà très endetté — a débloqué 80 millions d'euros en urgence pour régler l'addition, mais espère encore pouvoir la partager avec les régions ou la SNCF.
Dans un communiqué, la SNCF et RFF ont pour leur part affirmé que 50 millions d'euros seront nécessaires au total pour modifier ces quais. Ils seront intégrés aux 4 milliards d'euros de dépenses investies chaque année par RFF pour la modernisation et le développement du réseau, selon les deux entreprises.
[align=center]Le gouvernement veut une enquête interne après le couac des TER[/align]
Les révélations du Canard enchaîné sur des travaux engagés dans plusieurs centaines de gares de trains express régionaux (TER) pour permettre d'élargir les quais après une commande de rames de 20 centimètres trop larges ont rythmé la journée de mercredi 21 mai.
Alors que le président de Réseau ferré de France (RFF), Jacques Rapoport, a démenti toute « boulette », tout en reconnaissant un problème découvert « un peu tardivement », le gouvernement a demandé l'ouverture d'une enquête interne chez RFF et à la SNCF.
Et a enchaîné les commentaires acerbes : qualifiée de « rocambolesque » par le ministre des transports, Frédéric Cuvillier, l'affaire a été jugée « consternante » par Ségolène Royal, ministre de l'écologie, qui a exigé que les dirigeants de la SNCF et de RFF « fassent toute la clarté sur les raisons pour lesquelles des décisions aussi stupides ont été prises ».
La rapporteuse générale du budget à l'Assemblée, Valérie Rabault, a été plus loin en estimant que le président de la SNCF, Guillaume Pepy, « devait démissionner ». « 50 millions d'euros, c'est beaucoup d'argent et on est la risée de la presse internationale », a-t-elle déclaré dans les couloirs de l'Assemblée.
UNE HISTOIRE QUI DATE DE 2009
L'histoire remonte à 2009, quand les conseils régionaux lancent avec la SNCF un vaste plan de renouvellement de leur flotte de trains. Trois ans plus tard, c'est la douche froide. Alors que les prototypes sont en test, les élus ont la surprise d'apprendre que le nouveau matériel ne pourra pas entrer dans certaines gares.
Plus larges de 20 cm — un standard international qui rend plus confortables ces trains — les nouveaux trains express régionaux Regiolis, développés par Alstom, et Regio 2N, conçus par Bombardier, ont respecté les spécifications données par la SNCF. Cependant, cette dernière n'avait pas en sa possession les cotes exactes de l'ensemble des quais français.
« AUCUN IMPACT » SUR LE PRIX DES BILLETS
Pour M. Rapoport, les travaux conséquents à cette bourde sont chiffrés à « 50 millions d'euros », et constituent une « dépense utile et indispensable sous peine d'avoir des trains plus petits et donc moins confortables pour les usagers ».
Quoi qu'il en soit, le président de RFF assure que cette dépense n'aura « aucun impact » sur le prix des billets qui est, lui, fixé par la SNCF. Selon M. Rapoport, ces dépenses d'adaptation des quais seront couvertes grâce aux recettes supplémentaires générées par l'augmentation du trafic ferroviaire.
Répondant aux inquiétudes de l'Association des régions de France, il assure que celles-ci, qui subventionnent largement les trains express régionaux, paieront « dans le cadre normal » de leur participation.
« ON EST LA RISÉE DE LA PRESSE INTERNATIONALE »
La commission du développement durable de l'Assemblée nationale a par ailleurs annoncé qu'elle allait auditionner les présidents des deux organismes. Cette audition commune, qui aura lieu « dans les plus brefs délais », devrait permettre de déterminer les responsabilités des deux sociétés dans la commande des deux mille TER trop larges.
L'affaire survient un mois avant l'examen à l'Assemblée du projet de loi sur la réforme ferroviaire, qui prévoit que la SNCF et RFF restent deux groupes publics indépendants, qui verraient leurs périmètres respectifs évoluer, mais chapeautés par une même entité.
Le gouvernement pourrait utiliser cet incident comme prétexte pour accélérer le rapprochement de la SNCF, qui gère le matériel et les gares et fait rouler les trains, et RFF, qui gère l'infrastructure ferroviaire et les quais. Une option que pourrait également soutenir l'opposition, le président de l'UMP, Jean-François Copé, estimant que l'affaire est « kafkaïenne » et qu'elle est « d'abord de la responsabilité de la SNCF et de Réseaux de France ».
De leur côté, les syndicats ont profité de l'occasion pour réitérer leur hostilité au projet actuel de réforme ferroviaire. Pour la CGT, « cette histoire pourrait relever du vaudeville si elle n'était la conséquence de la séparation entre la SNCF et RFF de 1997 ». « Les dysfonctionnements se sont multipliés ces dernières années avec des conséquences plus ou moins graves pour les usagers du rail et la population », affirme le syndicat, pour qui « une nouvelle réforme du système ferroviaire est nécessaire ».
[align=center]Couac des trains régionaux : comment on en est arrivé là[/align]
C'est une histoire « rocambolesque », pour reprendre les termes de Frédéric Cuvillier, le secrétaire d'Etat aux transports. En 2009, les conseils régionaux lancent avec la SNCF un vaste plan de renouvellement de leur flotte de trains. Trois ans plus tard, c'est la douche froide. Alors que les prototypes sont en test, les élus ont la surprise d'apprendre que le nouveau matériel ne pourra pas entrer dans certaines gares, révèle dans son édition du 21 mai Le Canard enchaîné. Pis, dans certaines zones, deux trains auraient dû mal à se croiser…
Plus larges de 20 cm – un standard international qui rend plus confortable ces trains – les nouveaux TER Regiolis, développés par Alstom, Regio 2N, conçu par Bombardier, ont respecté les spécifications données par la SNCF. Cependant, cette dernière n'avait pas en sa possession les cotes exactes de l'ensemble des quais français.
UNE CAMPAGNE DE RABOTAGE DES QUAIS LANCÉE EN 2013
Réseau ferré de France (RFF), société séparée de l'entreprise nationale depuis 1997, et en charge entre autres, des quais, ne connaissait en effet pas les mesures de l'ensemble des 8700 quais du territoire. Pour résoudre le problème, RFF a lancé une campagne de mesure de l'ensemble des quais, en 2013, et engagé d'importants travaux afin de raboter 1300 quais. Des aménagements estimés à 50 millions d'euros par RFF et pris sur l'enveloppe de 4 milliards d'euros consacrée à la modernisation du réseau ferroviaire hexagonal.
« Longtemps, RFF et la SNCF, qui se regardaient en chien de faïence, se sont refilés la patate chaude, explique un observateur du système. Aucune des deux entreprises ne voulait assumer une telle erreur et, surtout, aller la révéler aux élus régionaux. Pis, les deux groupes voulaient que les régions financent également ces travaux. »
Si les relations entre RFF et la SNCF ont longtemps été glaciales, celles entre la SNCF et les régions ne sont guère meilleures. Les élus locaux reprochent à l'entreprise nationale ses tarifs prohibitifs. Cette affaire n'a pas d'ailleurs pas vraiment réchauffé leurs relations.
« LES RÉGIONS NE SONT PAS DES PIGEONS ! »
Comme le rappelait Alain Rousset, le président du conseil régional d'Aquitaine et de l'Association des régions de France (ARF), encore mardi soir, « nous refusons de verser un seul centime sur cette réparation. On ne va pas, quand même, être à la fois pigeon et financeurs. Les régions ne sont pas des pigeons ! »
Pour l'ARF, cette affaire justifie pleinement la demande des régions d'acheter directement leurs trains. Aujourd'hui, si elles financent et sont propriétaires de leurs rames, c'est bien la SNCF qui a la charge des acquisitions de nouveau matériel.
Dans les deux entreprises publiques, qui seront bientôt réunies dans un même groupe grâce à la réforme ferroviaire examinée au Parlement en juin, on fait amende honorable. « Il y a eu un couac sur cette affaire, y reconnaît-on. Cependant, il n'y a aucune conséquence sur le déploiement des Regiolis et des Regio 2N. Le calendrier des travaux, organisé depuis fin 2013, correspond au calendrier de livraison des nouvelles rames dans les régions : 300 quais ont déjà été traités à ce jour, 600 le seront à la fin 2014. » Et 1300 à l'horizon 2016.
DES MODIFICATIONS DE STRUCTURES DÉJÀ ENGAGÉES AVEC LE TGV
Dans cette affaire, RFF et SNCF sont bien aidées par les difficultés d'Alstom et Bombardier à respecter les délais de livraison des nouveaux trains ; cela leur a laissé un peu de temps pour adapter les quais. Au départ, les TER étaient promis pour mars 2013, mais n'arrivent au compte-gouttes que maintenant. De plus, si la SNCF, les régions et les deux constructeurs ont signé un accord-cadre pour l'achat de plus de 1 800 rames (15 milliards d'euros prix catalogue), seuls 182 Regiolis et 159 Regio2N ont été commandés de manière ferme.
Enfin, à la décharge de la SNCF et de RFF, engager des modifications des infrastructures, souvent vieilles de plus de cinquante ans, à l'arrivée de nouveaux matériels n'a rien d'exceptionnel. L'arrivée du TGV dans une gare entraîne généralement la réfection des quais. De même, le déploiement du Transilien, en Ile-de-France, un équipement à plancher bas, plus facile d'accès, a nécessité l'abaissement des quais de nombreuses gares de la région capitale.
[align=center]TER trop larges : Cuvilier demande une enquête à la SNCF et RFF[/align]
Le secrétaire d’État aux Transports Frédéric Cuvillier a annoncé avoir demandé à la SNCF et à Réseau ferré de France (RFF) que soit menée une enquête interne, au sujet des nouveaux TER (Trains express régionaux) trop larges pour certaines gares. Une affaire qui met en colère Jean-Jack Queyranne, le président PS de la région Rhône-Alpes.
«J’ai demandé à Jacques Rapoport (président de RFF) et Guillaume Pepy (président de la SNCF) par courrier qu’il y ait une enquête interne», a annoncé le secrétaire d’État. Le courrier officiel est envoyé ce mercredi. «Il faut que nous puissions identifier la façon dont les choses sont décidées», a-t-il précisé.
Il a également dénoncé la «confrontation, l’opposition», issue selon lui de la séparation, depuis 1997, entre la SNCF, qui gère le matériel, les gares et fait rouler les trains, et RFF, qui gère l’infrastructure ferroviaire et les quais.
Trains trop larges : Queyranne «en colère» ne «paiera pas» après une commande de 40 rames
Le président PS de la Région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, a fait état mercredi de sa «colère» concernant l’affaire des trains trop larges, rappelant que sa région a récemment commandé 40 rames pour un montant de 400 millions d’euros, n’entendant pas payer des travaux d’adaptation.
«Une nouvelle fois, je constate que le système de gouvernance du ferroviaire partagé entre la SNCF et RFF connaît de graves dysfonctionnements. Ils confinent à l’absurde. Comme tous les présidents de régions, je suis en colère», écrit le président socialiste dans un communiqué.
La Région Rhône-Alpes, «comme toutes les Régions, n’entend pas payer les travaux d’adaptation des quais au matériel, ni de manière directe ni via les redevances qu’elles paient pour la circulation de leurs TER», a-t-il aussi averti.
Car pour répondre aux besoins de lignes très fréquentées, la Région Rhône-Alpes a «commandé récemment 40 rames de matériel ferroviaire, pour un montant de 400MEUR, actuellement en cours de livraison».
La région, a-t-il rappelé, avait été alertée «des difficultés d’adaptation des quais en 2013 par RFF et Réseau ferré de France s’engageait alors à faire le nécessaire en termes de travaux pour accueillir le nouveau matériel dans les délais».
En Rhône-Alpes, «ces engagements sont tenus» et des travaux «sont en cours de finalisation» a souligné la collectivité : «A ce jour, les problèmes sont en cours de résolution sur les axes Villefranche-sur-Saône / Vienne et Saint-Étienne / Lyon / Ambérieu. D’après RFF, 119 quais sont concernés en Rhône-Alpes, pour un montant des travaux de l’ordre de 5MEUR», selon la région.
Les nouveaux TER (Trains express régionaux), plus larges que les précédents, vont nécessiter des travaux pour raboter 1.300 quais pour un coût de 50 millions d’euros, ont indiqué mardi soir la SNCF et RFF, confirmant une information du Canard Enchaîné.
[align=center]TER trop larges, la polémique enfle[/align]
L'affaire des TER trop larges par rapport aux quais de certaines gares, enfle de plus en plus. Le gouvernement demande à la SNCF et à RFF une enquête interne pour identifier les responsabilités. Valérie Rabault, rapporteure PS du budget à l'Assemblée Nationale, estime que Guillaume Pépy doit démissionner. RFF assure que les Régions n'auront rien à payer.
C'est un "Pan sur le bec" qui a déclenché un tsunami de réactions. L'article du Canard enchainé du 21 mai 2014 révélant que les nouvelles rames Bombardier et Alstom, plus larges que les précédentes, vont nécessiter "un rabotage" de 1300 des 8700 quais, pour un coût estimé à 50 millions d'euros, a été relayé et parfois amplifié par toute la presse. Un emballement médiatique qui a entrainé un emballement politique. Pourtant le sujet était connu depuis plusieurs mois, comme l'écrivait mobilicités en mars 2014. Seule nouveauté, le coût de ces adaptations, certes élevé, mais qu'il faut ramener aux 4 milliards d'euros que RFF et SNCF dépensent chaque année pour maintenir et moderniser le réseau français.
Coté politiques, les premiers à réagir ont été les régions qui, on les comprend, ne veulent pas être les dindons de la farce. Pas question que les régions payent" n'a cessé de répéter toute la matinée Alain Rousset président de l'Association des Régions de France (ARF). Il a été entendu puisque Jacques Rapoport, président de RFF lui a adressé un message pour l'assurer que RFF "prendrait sur ses ressources propres " pour financer ces adaptations.
Qui est responsable ?
Frédéric Cuvillier, secrétaire d’État aux transport, a adressé une lettre à Jacques Rapoport et Guillaume Pépy pour qu'ils diligentent une enquête interne afin "d'identifier la façon dont les choses sont décidées". Les deux entreprises ont indiqué dans un communiqué qu'elles remettraient leur rapport au ministre lundi 26 mai.
Cette affaire intervient un mois avant l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi de réforme ferroviaire qui prévoit que l'opérateur SNCF et le gestionnaire d'infrastructure RFF restent deux entités indépendantes mais chapeautés par une société mère.
L'occasion pour les syndicats de cheminots CGT et FO de rappeler leur hostilité à ce projet de loi. Pour la CGT "cette histoire pourrait relever du vaudeville si elle n'était la conséquence de la séparation entre la SNCF et RFF de 1997". Pour ce syndicat qui va manifester jeudi 22 mai avec l'Unsa, Sud rail et FO, contre le projet gouvernemental, il faut "une réforme qui permette une réelle réunification de la SNCF et de RFF au sein d'une même entreprise."
Tous les ténors politiques ont également réagi à cette affaire "proprement hallucinante" pour le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis, "kafakaïenne" pour le président de l'UMP, Jean-François Copé, "consternante" pour la ministre de l'écologie, Ségolène Royal….
De son côté la rapporteure PS du budget à l'assemblée nationale Valérie Rabault estime que Guillaume Pépy doit démissionner parce que "50 millions d'euros, c'est beaucoup d'argent et on est la risée de la presse internationale."