Deux mois après la mise en place des nouveaux horaires de la ligne Le Puy-Saint-Etienne, élus et usagers ne décolèrent pas suite à la suppression de nombreux arrêts à Lavoûte, Saint-Vincent ou Beauzac
« Entre la Galoche et la ligne Le Puy-Saint-Etienne, la gare était très importante pour le village, se remémorent quelques anciens de la commune de Lavoûte-sur-Loire, accoudés au comptoir du bistrot du coin. Il y avait des hôtels et beaucoup de commerces qui en vivaient. »
Les choses ont bien changé aujourd'hui et les trains, s'ils continuent de passer sur la commune, ne s'arrêtent pas toujours.
Depuis décembre dernier, des modifications ont été apportées sur la ligne. De neuf arrêts autrefois dans le sens Le Puy-Lyon, on est passé à quatre sur les seize trains partant. Même sort pour les gares de Saint-Vincent, Chamalières-sur-Loire, Pont-de-Lignon, sans parler de l'arrêt de Beauzac, purement supprimé.
La SNCF justifie ses choix par la volonté de créer plus d'arrêts dans la vallée de l'Ondaine, sans pour autant pouvoir chambouler le cadencement établi.
Les gares les moins fréquentées, côté auvergnat, en ont donc fait les frais. « C'est dommage et injuste, déplore Jean-Paul Beaumel, président de la communauté de communes de l'Emblavez et maire de Lavoûte-sur-Loire. La fréquentation n'a pas été quantifiée précisément et c'est un vrai coup dur pour notre zone. »
Lavoûte-sur-Loire et ses voisins avaient misé sur l'atout ferroviaire pour attirer de nouveaux habitants.
« Beaucoup se sont installés ici pour pouvoir travailler à Saint-Étienne et au Puy tout en vivant à la campagne. Depuis les changements d'horaires, tout est remis en cause… »
En Emblavez comme à Beauzac, les pétitions ont circulé pour tenter de faire machine arrière mais rien n'y a fait.
Pour les usagers, c'est l'incompréhension. Nicolas, de Malrevers, est étudiant en sociologie à la faculté de Saint-Étienne et regrette les modifications.
« Je n'ai pas le permis et partir de Lavoûte et y revenir était pratique. Je rentre chaque jour et depuis décembre c'est devenu la galère. Mes parents doivent m'amener à Vorey-sur-Arzon. » René, 72 ans, de Beaulieu, doit se rendre régulièrement à Saint-Étienne pour ses problèmes aux yeux. « Les nouveaux horaires sont vraiment mal faits. De l'après-midi jusqu'au soir, aucun train à destination du Puy ne s'arrête à Saint-Vincent et Lavoûte. Je descends donc au terminus et ma fille vient me chercher. »
Des situations dénoncées par les élus des communes concernées qui craignent un impact négatif sur la capacité à attirer de nouveaux arrivants mais aussi sur le développement du tourisme. L'Emblavez tente de miser sur le tourisme vert avec une série de projets. « On parle actuellement de la taxe carbone et en parallèle on supprime des arrêts, c'est une grave erreur » conclut Jean-Paul Beaumel. Alors que le projet d'une gare TGV à Firminy commence à faire son chemin, les usagers altiligériens restent quant à eux plutôt concentrés sur la défense des arrêts dans leurs communes. Pour éviter de voir seulement passer le train…
Dossier réalisé par Christophe Darne cdarne@leprogres.fr

Comme d'habitude pourrait-on dire : il est plus facile de dégoûter les clients actuels que d'en attirer de nouveaux en plus des réguliers... Il est de plus en plus question du tgv avec sa logique du trajet de bout en bout et rien entre les extrémités, au lieu de mettre en oeuvre une offre diffuse adaptée avec une bonne communication sur le sujet. Et comme d'habitude, faute d'oser se frotter à la réalité active, on convoque les anciens qui ont connu le bon temps, pour mieux illustrer (ringardiser ?) que c'est fini tout ça.
Effectivement, "c'est fini, tout ça", et la donne et les enjeux ont changés. Mais la demande, si elle a évolué, reste.
Le réseau routier entre Le Puy et St Etienne est un des plus accidentogènes de la région, et un des plus dangereux à chaque aléa climatique "normal" du style neige en hiver et feuilles qui tombent en automne. Le train entre Le Puy et St Etienne sous la forme TER, et pas TGV, est une alternative intelligente, et pas que pour des considérations accessoires au Grenelle de l'Environnement (uniquement destiné à décourager un maximum de volontés constructrices).
Après, "certains"
y compris ici, objecteront "qu'on ne peut pas faire arrêter tous les trains tous les 2 kilomètres". Et leurs arguments peuvent se tenir. Sauf que l'article le précise bien : un des critères de choix pour rester (et aussi pour y venir...) dans un des villages desservis par cette ligne est la possibilité d'utiliser autre chose que la voiture pour aller travailler à St Etienne. Donc sans tomber dans la caricature, on pourrait imaginer quelque chose d'intermédiaire entre ça et le tgv, et surtout le faire correspondre à la demande, avec un minimum d'accompagnement et de pédagogie ?Pourquoi, en matière de transport ferroviaire, refuser l'évolution de la demande, et continuer une stratégie du bout en bout qui implicitement rend excessivement difficile un choix de vie ailleurs qu'en grosse agglomération ?


) ? Ils vont abandonner la vie associative ? Quelles sont les associations du coin ? Lesquelles vont-ils choisir ? Combien de km vont-ils parcourir pour rejoindre leur troupe de théâtre locale ? Avec quel mode ? Et enfin, quand ils vont vouloir changer de boulot pour faire progresser leur salaire ou simplement en trouver un autre après avoir été licenciés, ils vont en retrouver un accessible par le train ? D'ailleurs, si les deux dans le couples travaillaient (ce qui serait logique parce que sinon c'est dur de se payer une maison, même là-bas...), ils prenaient le train tous les deux ?







J'en étais resté au moment où sur les billets TGV il y avait écrit de façon différencié la partie voyage de la partie réservation. La partie réservation faisait 40% du montant du billet, donc j'en déduisais que les billets TER sans résa en faisait 40% de moins. Pourtant j'ai fait un Lyon-Besançon en 2006 et c'était beaucoup moins cher qu'un TGV. Ils ont donc augmenté les prix des TER Paris-Lyon (TER ou Corail puisque c'est inter-régional) ?
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