Train et métro : la formule magique pour venir à Lyon ?
Publié : 10 avr. 2009, 10:53
Keolis Lyon et la SNCF ont fait étudier les habitudes d'habitants de Vienne et Villefranche pour se rendre et circuler à Lyon. Une mise en lumière des atouts et inconvénients du tout transports en commun.
A une trentaine de kilomètres de Lyon chacune, Vienne et Villefranche-sur-Saône sont très autonomes de l'agglomération lyonnaise, qui garde cependant une grande force d'attraction. A noter, que si 700 actifs caladois viennent quotidiennement travailler à Lyon ou Villeurbanne, ils sont aussi nombreux à faire le cheminement inverse.
Quels sont les atouts et les freins aux transports en commun, avec un enchaînement TER et réseau TCL pour se rendre puis circuler à Lyon depuis l'une de ses deux voisines ? Qu'en pensent leurs habitués, et ceux qui ne les utilisent pas ? Ce sont les questions posées par le cabinet Enov Research dans une enquête pour le compte de Keolis Lyon, exploitant du réseau TCL, et de la SNCF. Huit cents personnes ont été sondées.
Un habitant sur deux de Villefranche et Vienne vient au moins une fois par mois à Lyon. Un quart de ces déplacements s'effectue en TER, et la moitié d'entre eux est prolongée par un parcours sur le réseau TCL, avec souvent plusieurs correspondances.
Dans une majorité de cas, ces voyages sont perçus comme routiniers, quasi automatiques, mais il existe un stress lié à des perturbations récurrentes, comme la ponctualité des TER.
Pour quelles raisons choisit-on les transports en commun pour ce type de déplacements ? Parce qu'on n'a pas d'autres moyens dans 17 % des cas, mais avant tout car « c'est plus économique » que la voiture (41 %). 14 % des sondés le font avant tout car c'est plus rapide, le même pourcentage afin de ne pas connaître de problèmes de stationnement, 4 % pour subir moins de stress et seulement 2 % pour des raisons écologiques. La prise en compte environnementale est un atout en faveur des transports en commun, mais ce n'est pas un levier.
Les habitués du couple TER/TCL apprécient la bonne interconnexion, l'existence de titre commun avec la carte Ourà ! mais ils déplorent principalement les aléas de la fréquence des TER, le manque de possibilités de stationner à proximité des gares d'origine, le niveau de prix global de leur voyage TER/TCL.
Pour les habitants de Villefranche et Vienne qui préfèrent la voiture pour relier Lyon, celle-ci est synonyme de liberté, confort et fiabilité. Ils méconnaissent le prix d'un abonnement TER, mais le sous-estiment généralement. 78 % ignorent le temps de leur trajet en transports en commun, mais 36 % pensent qu'il serait plus rapide et 21 % aussi rapide qu'en voiture. Des difficultés de stationnement et de circulation accrues seraient les principales motivations pour abandonner leur voiture adorée.
Une chasse aux idées reçues
Les enquêtes dirigées depuis 2008 par le groupe Keolis, sous la houlette d'Eric Chareyron, sur les habitudes et les attentes de nos concitoyens, révèlent que les opérateurs de transport doivent mettre à mal bon nombre d'idées reçues. Voici un rappel de quelques enseignements majeurs :
- Les demandes de déplacement se font à toute heure de la journée, pour ne pas dire de la soirée. Un tiers seulement des personnes qui travaillent se déplace matin et soir aux heures traditionnelles de pointe : 7 heures/9 heures et 16 heures/18h30. De plus 60 % des déplacements ne sont pas liés à un voyage domicile-travail.
- La mobilité ne ralentit que modérément pendant les vacances scolaires hors été. 90 % des actifs sont présents dans leur ville pendant ces périodes.
- 75 % des clients d'un centre commercial ressortent sans chariot et peuvent donc utiliser les transports en commun. Leur desserte et le confort des arrêts doivent en tenir compte.
Les étudiants considèrent toujours la voiture comme une source d'émancipation et le symbole de la liberté. Les transports en commun doivent donc aussi savoir répondre à leurs besoins : sorties de fin de semaine, harmonie horaire entre TER et transports urbains pour ceux qui rentrent chez eux, dans une autre ville que leur lieu d'études chaque semaine.
Source : Le Progrès.
P.S. : le 1er point des idées reçues, je n'y crois pas.
A une trentaine de kilomètres de Lyon chacune, Vienne et Villefranche-sur-Saône sont très autonomes de l'agglomération lyonnaise, qui garde cependant une grande force d'attraction. A noter, que si 700 actifs caladois viennent quotidiennement travailler à Lyon ou Villeurbanne, ils sont aussi nombreux à faire le cheminement inverse.
Quels sont les atouts et les freins aux transports en commun, avec un enchaînement TER et réseau TCL pour se rendre puis circuler à Lyon depuis l'une de ses deux voisines ? Qu'en pensent leurs habitués, et ceux qui ne les utilisent pas ? Ce sont les questions posées par le cabinet Enov Research dans une enquête pour le compte de Keolis Lyon, exploitant du réseau TCL, et de la SNCF. Huit cents personnes ont été sondées.
Un habitant sur deux de Villefranche et Vienne vient au moins une fois par mois à Lyon. Un quart de ces déplacements s'effectue en TER, et la moitié d'entre eux est prolongée par un parcours sur le réseau TCL, avec souvent plusieurs correspondances.
Dans une majorité de cas, ces voyages sont perçus comme routiniers, quasi automatiques, mais il existe un stress lié à des perturbations récurrentes, comme la ponctualité des TER.
Pour quelles raisons choisit-on les transports en commun pour ce type de déplacements ? Parce qu'on n'a pas d'autres moyens dans 17 % des cas, mais avant tout car « c'est plus économique » que la voiture (41 %). 14 % des sondés le font avant tout car c'est plus rapide, le même pourcentage afin de ne pas connaître de problèmes de stationnement, 4 % pour subir moins de stress et seulement 2 % pour des raisons écologiques. La prise en compte environnementale est un atout en faveur des transports en commun, mais ce n'est pas un levier.
Les habitués du couple TER/TCL apprécient la bonne interconnexion, l'existence de titre commun avec la carte Ourà ! mais ils déplorent principalement les aléas de la fréquence des TER, le manque de possibilités de stationner à proximité des gares d'origine, le niveau de prix global de leur voyage TER/TCL.
Pour les habitants de Villefranche et Vienne qui préfèrent la voiture pour relier Lyon, celle-ci est synonyme de liberté, confort et fiabilité. Ils méconnaissent le prix d'un abonnement TER, mais le sous-estiment généralement. 78 % ignorent le temps de leur trajet en transports en commun, mais 36 % pensent qu'il serait plus rapide et 21 % aussi rapide qu'en voiture. Des difficultés de stationnement et de circulation accrues seraient les principales motivations pour abandonner leur voiture adorée.
Cécile Basset, 24 ans, fonctionnaire, Vienne (38) a écrit :Chaque jour, j'ai trois quarts d'heure de trajet. Je fais Vienne/Lyon en train, puis le tram me mène à mon travail. Etant originaire de la région parisienne, je trouve que les transports en commun sont bien moins chers ici. En plus, j'ai la carte 12/25. Avec les embouteillages, la voiture n'est pas pratique et le covoiturage ne me tente pas.
Je viendrais en voiture si je le pouvais.
Anthony Fulbert, 19 ans, En alternance, Villefranche a écrit :Je travaille en alternance. Je prends le train tous les jours lorsque je dois suivre des cours, environ deux semaines par mois, à Lyon. C'est pratique si le train est à l'heure. Ce qui n'est pas le cas avec le 17 h 52. Cela me revient moins cher que la voiture, mais, si la mienne n'était pas hors service, je préférerais quand même venir en auto.
En voiture, en cas de grève.
Catherine Nesme, 46 ans, employée de banque, Pommiers a écrit :Je prends le train Villefranche-Lyon tous les jours. Le soir, il y a souvent des retards. Et le matin, pour être sûre d'arriver à l'heure à mon travail, pourtant à deux pas de la gare de la Part-Dieu, sur les coups de 8 h 30, je prends le train de 7 h 10… J'ai recours à la voiture seulement en cas de grève. Je fais du covoiturage.
Une chasse aux idées reçues
Les enquêtes dirigées depuis 2008 par le groupe Keolis, sous la houlette d'Eric Chareyron, sur les habitudes et les attentes de nos concitoyens, révèlent que les opérateurs de transport doivent mettre à mal bon nombre d'idées reçues. Voici un rappel de quelques enseignements majeurs :
- Les demandes de déplacement se font à toute heure de la journée, pour ne pas dire de la soirée. Un tiers seulement des personnes qui travaillent se déplace matin et soir aux heures traditionnelles de pointe : 7 heures/9 heures et 16 heures/18h30. De plus 60 % des déplacements ne sont pas liés à un voyage domicile-travail.
- La mobilité ne ralentit que modérément pendant les vacances scolaires hors été. 90 % des actifs sont présents dans leur ville pendant ces périodes.
- 75 % des clients d'un centre commercial ressortent sans chariot et peuvent donc utiliser les transports en commun. Leur desserte et le confort des arrêts doivent en tenir compte.
Les étudiants considèrent toujours la voiture comme une source d'émancipation et le symbole de la liberté. Les transports en commun doivent donc aussi savoir répondre à leurs besoins : sorties de fin de semaine, harmonie horaire entre TER et transports urbains pour ceux qui rentrent chez eux, dans une autre ville que leur lieu d'études chaque semaine.
Source : Le Progrès.
P.S. : le 1er point des idées reçues, je n'y crois pas.