Tu confirmes le processus mis en place avant 2009. Pile 10 ans.
Alors qu'il est encore possible de se réveiller, hein. Faut juste vouloir.
Le matos est toujours là :
Les porte autos aptes à 160 sont tous neufs ou presque.
Reste à réviser progressivement 8/10 voitures couchettes Corail à 4 places + 1 optionnelle par compartiment privatisable, pour constituer un train (1 dans chaque sens, plus une réserve de 8 voitures pour 6 trains, pour la maintenance et l'entretien, mutualisable avec d'autres lignes). 20 à 25 lignes minima, soit 800 voitures max, dont la réno et l'entretien donnerait du travail à un tissu industriel vital pour l'économie locale...
Reste aussi à décoincer les mentalités qui rendent impossible le transfert des locs frets modernes qui ne servent à rien faute de fret (et aux bilan carbone + consos nettement plus glamour par rapport aux 72000 et aux paires de 67400) et leur performance bridées en vitesse (120km/h)
Avec 2 accompagnateurs / contrôleurs / chefs de train + 1 steward / stewardess pour la logistique, on doit être capable de faire tourner tout ceci intelligemment.
On pourrait même imaginer que ce service soit organisé autour d'un hub disposant d'un peu de place, qui ne serait pas Paris ou Lyon (encore que

) avec des points de contact en pleine nuit pour découpler / raccorder des rames. On doit bien trouver quelques triages désaffectés à revitaliser en gare d'échanges, non ?
Montluçon ?
Clermont ?
En fait, la clientèle potentielle, celle qui se manifeste, qu'on interroge désormais dans les médias et dit que l'avion ça pèse, elle s'en fout du 160,
ce n'est plus un impératif.
La clientèle qui est pressée et qui n'a pas envie de garder sa voiture pour des raisons parfois légitimes, elle prend l'avion.
Le 120 suffit largement pour des questions de temps total de trajet (et de confort !) permettant de dormir au lieu de rouler, et la plupart des lignes utilisables ne sont pas vaillantes au dessus du 140 !
Moi perso, j'aimerais bien aller de Lyon à Brest / Morlaix, ou vers Bordeaux, bref loin mais en France pour des raisons pros ou familiales, en partant le soir, passer la journée sur place correctement le lendemain sans être obligé de calculer location de voiture, autocars et/ou taxis, et revenir le soir même, avec mon barda dans la voiture, pour être le lendemain au taf à 9h.
Bien réveillé, bien cool.
En sécurité, quoi.
Et je suis encore actif, pas retraité.
Et pour eux, les anciens le concept est encore plus vrai, crucial, et sympa... parce que la route avec ses multiples contraintes règlementaires et son niveau de dangerosité et de fatigue, n'est tout simplement pas / plus une bonne idée. Or il se trouve qu'en plus, ils auraient plus de pouvoir d'achat que les plus jeunes...
C'est pour ça que j'ai du mal avec les chiffres annoncés, surtout en matière de clientèle comptabilisée, et de clientèle potentielle.
Le prix ne fait certainement pas tout, et s'arrêter à ce critère pour justifier la désaffection (?) est une erreur qui relève de la faute lourde, surtout pour un gestionnaire.
La méthodologie est strictement la même que pour le fret. Pour le fret, on aurait pu penser à une erreur d'appréciation, quoique. Partout ailleurs, ça se passe semble t-il mieux, avec de la rentabilité. Pas chez nous.
L'enchaînement de décisions mises en application a conduit au résultat bien visible, avec la découpe des wagons et des machines à Sotteville au bout de la chaîne.
C'est exactement la même méthode qui a été appliquée pour l'autotrain : destructuration de l'offre, réduction des dessertes et des possibilités de trajets, application de la logique tgv de grande masse alors que le produit n'est pas exactement de la grande masse, plutôt proche du wagon isolé. Pour agrémenter le tableau et rassurer la clientèle, le professionnalisme a voulu l'introduction de l'incertitude horaire et de la fiabilité, de la variabilité (?) des jours de circulation, de la mise en production tardive (re ?) dans des délais incompatibles avec la planification minimale du voyage, etc.
Encore une fois, la sncf a fait le coup de l'arbre, du gestionnaire, et de la scierie.
On vend le tronc, les racines et les feuilles ça sert à rien, faut couper, élaguer et arracher.
Et après on a une escadrille de comptables et de commerciaux qui s'étaient probablement improvisés gestionnaires, qui font doctement la morale.
Et qui viennent chouiner que le tronc ne grossit pas, doit être malade, faut le brûler.
Au final, il n'y a même plus de tronc à usiner pour vendre le bois !

Et après les mêmes s'étonnent que des voix aux motivations très diverses poussent à la privatisation ?
