Le TGV à Firminy ?
Publié : 15 sept. 2009, 17:15
Un grand moment : déplacement en avion pour parler... de trains.
http://www.leprogres.fr/fr/region/la-ha ... river.html
«Le TGV à Firminy, c'est une bonne idée, j'espère y arriver»
Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, s'est engagé hier à « étudier ce scenario attractif », dans le cadre de la rencontre nationale des villes moyennes qui s'est déroulée au Puy-en-Velay
« Il n'y a pas que le TGV dans la vie », a indiqué, hier, Guillaume Pepy, président de la SNCF, à l'occasion de la rencontre nationale des villes moyennes sur le thème des transports et de l'accessibilité qui se déroulait au Puy-en-Velay.
Pourtant, tout au long de la journée, le maire du Puy-en-Velay, Laurent Wauquiez, mais aussi Michel Mercier, ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire ainsi que d'autres interlocuteurs ont martelé leur volonté de voir le territoire de la Haute-Loire se rapprocher des lignes à grande vitesse.
Le président de la SNCF a « bien entendu la demande » et a précisé que d'ici à quelques semaines, il présenterait un rapport à partir duquel la décision sera prise. D'ici là, la semaine prochaine, Laurent Wauquiez aura rencontré le président du conseil régional Rhône-Alpes pour évoquer cette question. Le représentant de Jean-Jacques Queyranne, qui a dit « Chiche au TGV à Firminy », nous confiait hier que le projet est « techniquement acceptable, qu'il ne présentait pas de difficultés insurmontables. Reste à régler les questions liées aux contraintes d'exploitations et au modèle économique. »
En clair : qui paye pour que le TGV fasse quatorze kilomètres supplémentaires ? En fin de journée, le ministre à l'Aménagement du territoire a donné un élément de réponse. Il a indiqué que d'ici la fin de l'année, l'Etat aura vu avec chacune des villes moyennes quel projet elle souhaite mettre en œuvre : on se doute que pour Le Puy-en-Velay ce devrait être un accès plus rapide au train à grande vitesse, via Firminy.
« L'objectif, a redit Laurent Wauquiez, est de mettre la Haute-Loire à 4 heures de Paris. C'est un enjeu de compétitivité essentiel. » C'est d'autant plus vrai lorsque l'on entend le président de la SNCF préciser que se trouver à 4 h 50 de Paris par le rail, comme c'est le cas actuellement, c'est en être aussi éloigné que Nice.
Plus largement, le maire du Puy et secrétaire d'Etat à l'Emploi, s'est déclaré opposé à la fin de l'aménagement du territoire -« un discours criminel » - et a plaidé pour l'égalité des territoires, présenté comme un un enjeu républicain.
Egalement présent, le président du conseil régional d'Auvergne, René Souchon, a pour sa part défendu l'idée d'une ligne TGV Paris-Lyon qui desservirait Clermont-Ferrand et Vichy. Et de s'interroger : peut-on condamner le quart de la population française (ce à quoi correspond celle du grand Massif central) à la désespérance ? Concernant la mise en place de navettes rapides pour rejoindre le départ du TGV, il s'est montré prudent, dans l'attente du calcul du bilan carbone d'un tel mode de déplacement alors que la solution du rail existe.
Enfin, le président de Réseau ferré de France, a reconnu qu'amener le TGV à Firminy, cela ne tombe pas sous le sens, comme par exemple doubler la ligne Paris-Lyon.
James Taffoirin
Michel Mercier veut mettre en place une vraie politique des villes moyennes
« Les villes moyennes ne doivent pas être que les victimes lors des réformes de la carte judiciaire ou la fermeture des casernes. » Michel Mercier, ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire, a expliqué hier au Puy-en-Velay, vouloir mettre en place une vraie politique des villes moyennes en redéfinissant leur rôle.
Et parce qu'elles ne rencontrent pas toutes les mêmes problèmes, il compte lancer un appel à projet auprès de ces collectivités (près de deux cents en France, comprises entre 20 000 et 100 000 habitants) afin d'apporter une réponse à leurs inquiétudes. Dans ce domaine, le ministre compte accélérer les travaux et dit avoir la volonté de « faire bouger les choses ».
Selon Michel Mercier, « les villes moyennes doivent jouer un rôle actif par rapport aux grandes villes, dans un esprit de complémentarité. Car c'est toute l'organisation de l'espace urbain français qui a besoin de leur dynamisme. »
Concernant les projets auvergnats, le ministre a mis tout le monde d'accord. Au sujet du rail, il s'est dit favorable à ce que les départements de la Loire et de la Haute-Loire puissent se relier correctement à la métropole lyonnaise, d'un côté. De l'autre, il a précisé qu'en Auvergne il y a la place pour une ligne à grande vitesse entre Paris et Lyon, via Clermont-Ferrand et Vichy. Pour la liaison routière Lyon-Toulouse par la RN88, le ministre a reconnu que les ressources de l'État sont très faibles pour réaliser les travaux sur cet axe. Et qu'il faudra trouver un moyen, « ce qui n'est pas encore le cas », pour les financer « par petits morceaux ». Quant à la taxe carbone, dont les modalités ont été présentées jeudi par le président de la République, Michel Mercier a estimé que « l'on n'a pas réglé tous les problèmes et notamment ceux des agriculteurs ».
J.T
Une visite surprise à la gare du Puy- en-Velay
Avant de se rendre à l'hôtel du Département pour la rencontres des villes moyennes, Laurent Wauquiez a invité les présidents de la SNCF (arrivé en avion, c'est un signe) et de Réseau ferré de France (RFF) a une visite surprise à la gare du Puy-en-Velay. L'occasion de débloquer par avance le projet de pôle multimodal et de nouvelle entrée de ville (lire notre édition du 9 septembre).
Sur place, le président de la SNCF a visité les locaux et reconnu que certains devaient dater des années soixante-dix et méritaient bien une rénovation. Il a par contre apprécié la réfection des locaux d'accueil de la clientèle.
Guillaume Pepy a aussi pu se rendre compte de la « grosse coupure » qu'occasionnent les installations ferroviaires entre le quartier de Coloin et le centre-ville. Avec son homologue de RFF, il a convenu que des mètres carrés pourront être disponibles pour les projets municipaux et qu'à cette occasion la SNCF « va se resserrer ». Les élus pour leur part ont avancé le chiffre de 3 à 3,5 hectares nécessaires à leur projet.
Un rendez-vous a été fixé à la fin du mois d'octobre pour évoquer la question.
http://www.leprogres.fr/fr/region/la-ha ... river.html
«Le TGV à Firminy, c'est une bonne idée, j'espère y arriver»
Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, s'est engagé hier à « étudier ce scenario attractif », dans le cadre de la rencontre nationale des villes moyennes qui s'est déroulée au Puy-en-Velay
« Il n'y a pas que le TGV dans la vie », a indiqué, hier, Guillaume Pepy, président de la SNCF, à l'occasion de la rencontre nationale des villes moyennes sur le thème des transports et de l'accessibilité qui se déroulait au Puy-en-Velay.
Pourtant, tout au long de la journée, le maire du Puy-en-Velay, Laurent Wauquiez, mais aussi Michel Mercier, ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire ainsi que d'autres interlocuteurs ont martelé leur volonté de voir le territoire de la Haute-Loire se rapprocher des lignes à grande vitesse.
Le président de la SNCF a « bien entendu la demande » et a précisé que d'ici à quelques semaines, il présenterait un rapport à partir duquel la décision sera prise. D'ici là, la semaine prochaine, Laurent Wauquiez aura rencontré le président du conseil régional Rhône-Alpes pour évoquer cette question. Le représentant de Jean-Jacques Queyranne, qui a dit « Chiche au TGV à Firminy », nous confiait hier que le projet est « techniquement acceptable, qu'il ne présentait pas de difficultés insurmontables. Reste à régler les questions liées aux contraintes d'exploitations et au modèle économique. »
En clair : qui paye pour que le TGV fasse quatorze kilomètres supplémentaires ? En fin de journée, le ministre à l'Aménagement du territoire a donné un élément de réponse. Il a indiqué que d'ici la fin de l'année, l'Etat aura vu avec chacune des villes moyennes quel projet elle souhaite mettre en œuvre : on se doute que pour Le Puy-en-Velay ce devrait être un accès plus rapide au train à grande vitesse, via Firminy.
« L'objectif, a redit Laurent Wauquiez, est de mettre la Haute-Loire à 4 heures de Paris. C'est un enjeu de compétitivité essentiel. » C'est d'autant plus vrai lorsque l'on entend le président de la SNCF préciser que se trouver à 4 h 50 de Paris par le rail, comme c'est le cas actuellement, c'est en être aussi éloigné que Nice.
Plus largement, le maire du Puy et secrétaire d'Etat à l'Emploi, s'est déclaré opposé à la fin de l'aménagement du territoire -« un discours criminel » - et a plaidé pour l'égalité des territoires, présenté comme un un enjeu républicain.
Egalement présent, le président du conseil régional d'Auvergne, René Souchon, a pour sa part défendu l'idée d'une ligne TGV Paris-Lyon qui desservirait Clermont-Ferrand et Vichy. Et de s'interroger : peut-on condamner le quart de la population française (ce à quoi correspond celle du grand Massif central) à la désespérance ? Concernant la mise en place de navettes rapides pour rejoindre le départ du TGV, il s'est montré prudent, dans l'attente du calcul du bilan carbone d'un tel mode de déplacement alors que la solution du rail existe.
Enfin, le président de Réseau ferré de France, a reconnu qu'amener le TGV à Firminy, cela ne tombe pas sous le sens, comme par exemple doubler la ligne Paris-Lyon.
James Taffoirin
Michel Mercier veut mettre en place une vraie politique des villes moyennes
« Les villes moyennes ne doivent pas être que les victimes lors des réformes de la carte judiciaire ou la fermeture des casernes. » Michel Mercier, ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire, a expliqué hier au Puy-en-Velay, vouloir mettre en place une vraie politique des villes moyennes en redéfinissant leur rôle.
Et parce qu'elles ne rencontrent pas toutes les mêmes problèmes, il compte lancer un appel à projet auprès de ces collectivités (près de deux cents en France, comprises entre 20 000 et 100 000 habitants) afin d'apporter une réponse à leurs inquiétudes. Dans ce domaine, le ministre compte accélérer les travaux et dit avoir la volonté de « faire bouger les choses ».
Selon Michel Mercier, « les villes moyennes doivent jouer un rôle actif par rapport aux grandes villes, dans un esprit de complémentarité. Car c'est toute l'organisation de l'espace urbain français qui a besoin de leur dynamisme. »
Concernant les projets auvergnats, le ministre a mis tout le monde d'accord. Au sujet du rail, il s'est dit favorable à ce que les départements de la Loire et de la Haute-Loire puissent se relier correctement à la métropole lyonnaise, d'un côté. De l'autre, il a précisé qu'en Auvergne il y a la place pour une ligne à grande vitesse entre Paris et Lyon, via Clermont-Ferrand et Vichy. Pour la liaison routière Lyon-Toulouse par la RN88, le ministre a reconnu que les ressources de l'État sont très faibles pour réaliser les travaux sur cet axe. Et qu'il faudra trouver un moyen, « ce qui n'est pas encore le cas », pour les financer « par petits morceaux ». Quant à la taxe carbone, dont les modalités ont été présentées jeudi par le président de la République, Michel Mercier a estimé que « l'on n'a pas réglé tous les problèmes et notamment ceux des agriculteurs ».
J.T
Une visite surprise à la gare du Puy- en-Velay
Avant de se rendre à l'hôtel du Département pour la rencontres des villes moyennes, Laurent Wauquiez a invité les présidents de la SNCF (arrivé en avion, c'est un signe) et de Réseau ferré de France (RFF) a une visite surprise à la gare du Puy-en-Velay. L'occasion de débloquer par avance le projet de pôle multimodal et de nouvelle entrée de ville (lire notre édition du 9 septembre).
Sur place, le président de la SNCF a visité les locaux et reconnu que certains devaient dater des années soixante-dix et méritaient bien une rénovation. Il a par contre apprécié la réfection des locaux d'accueil de la clientèle.
Guillaume Pepy a aussi pu se rendre compte de la « grosse coupure » qu'occasionnent les installations ferroviaires entre le quartier de Coloin et le centre-ville. Avec son homologue de RFF, il a convenu que des mètres carrés pourront être disponibles pour les projets municipaux et qu'à cette occasion la SNCF « va se resserrer ». Les élus pour leur part ont avancé le chiffre de 3 à 3,5 hectares nécessaires à leur projet.
Un rendez-vous a été fixé à la fin du mois d'octobre pour évoquer la question.