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En novembre 2011, des voitures hippomobiles tirées par des cobs et des percherons transporteront les touristes au Mont-Saint-Michel. Norbert Coulon, éleveur, est à l'origine du projet.
L'homme
Agriculteur, éleveur à Saint-Malo-de-la-Lande (Manche), Norbert Coulon baigne dans le milieu des chevaux de trait depuis tout petit. Il dispute des compétitions internationales d'attelage avec sa fille, et y réussit fort bien. « On a la chance d'être le seul pays du monde à avoir neuf races de chevaux de trait. J'ai toujours pensé que l'on ne les sauverait que s'il y a un intérêt économique. »
Le projet
Norbert Coulon a pensé aux voitures hippomobiles pour relier le Mont, à partir de La Caserne, « dès que j'ai appris le projet. Mais je me taisais. Cela paraissait tellement énorme ». Il a fini par en parler, et surtout convaincre « les politiques de l'intérêt des chevaux ». Depuis dix ans, il teste la formule avec succès l'été à Gouville-sur-Mer pour visiter des parcs ostréicoles. Pour le projet du Mont, il travaillera avec Veolia, l'entreprise retenue après l'appel d'offres, dont il sera prestataire de service.
La voiture
La première s'élancera le 11 novembre 2011. Le 11 - 11 - 11, pour les distraits. Impossible de montrer la voiture pour le moment. Sa ligne sera design et ressemblera à une voiture de tramway à deux étages. Elle pourra transporter cinquante personnes à la fois. Le service sera assuré par six voitures. Les départs se feront à horaires réguliers, « toutes les cinq minutes en période de pointe ».
Le prototype sera testé au printemps et « le constructeur est un local ».
Les chevaux
Norbert Coulon commencera avec des cobs normands, des percherons et des postiers bretons. « Des hongres. Ils sont toujours d'une humeur égale. » Deux chevaux suffiront à tirer une voiture et ses passagers sur les 4 km, aller et retour. « Mais, je réfléchis à une pente douce pour le départ. » À terme, 38 chevaux devront être opérationnels. Il en possède une quinzaine pour le moment. « J'ai tout l'hiver et le printemps pour acheter des chevaux. » Les conducteurs seront du personnel de Veolia.
Le coût
Le trajet simple coûtera 4 €, aller et retour 6,50 €. « On estime que 70 % des visiteurs prendront la navette, 20 % la voiture hippomobile et 10 % iront à pied. »
Une vitrine
Pour l'heure, élever des chevaux de trait relève plus du sentimental que des finances. « Les éleveurs ne savent pas quoi en faire. Un mâle à la foire de Gavray, ça se vend 300 €. Heureusement, la consommation de viande a sauvé des races. » Le Mont sera « une vitrine pour la France, s'enthousiasme Norbert Coulon. Nous sommes les seuls au monde à faire du transport public en voiture hippomobile. Ce n'est pas passéiste. Au contraire, c'est moderne et novateur. »
Christophe LECONTE.
Donc le matos va exister, et pour autre chose que du proto... A quand son utilisation à Lyon ?

Une vingtaine de véhicules, une soixantaine de chevaux, et on passe la navette du centre ville en mode doux.
