[align=center]Navette relais tramway T1 : " C’est toujours mieux qu’à pied "[/align]
Les travaux sur la ligne T1 vont se poursuivre jusqu’au 26 août / Photo Philippe Juste
Lyon. Depuis trois semaines, des travaux perturbent la ligne de tram T1, entre Part-Dieu et IUT Feyssine. Un bus accordéon assure les liaisons. Qu’en pensent les usagers ? Reportage
Certains usagers du réseau de transports devront prendre leur mal en patience, jusqu’à la fin août. Le 26, précisément, date à laquelle le fonctionnement du tramway T1, entre La Part-Dieu et IUT Feyssine, sera de nouveau effectif. Entre habitués et occasionnels, l’aspect pratique de la navette relais, mise en place depuis le début des travaux, retient les attentions. Mais les critiques viennent vite en nuance.
Premier son de cloche, avec Eric, 37 ans, installé en fond de bus : « Il faut relativiser et prendre en compte le fait qu’il ne s’agit que d’une solution de substitution, le temps des travaux. Mais, je préférais le tramway bien sûr, parce qu’on est moins dépendant des perturbations de circulation ». Sur le siège à ses côtés, Océane, âgée de 26 ans, précise : « Je n’aime pas prendre le bus, c’est moins confortable et pas climatisé comme le tramway. Mais on n’a pas le choix. C’est toujours mieux qu’à pied ». Ce qui embête d’avantage Inès, 18 ans, venue s’inscrire à l’Université Lyon 1, c’est la desserte : « Le T1 est direct et s’arrête à toutes les stations, alors que le bus en saute quelques-unes ». Ce sur quoi rebondit Sébastien, 35 ans, amené à prendre la navette relais quotidiennement pour aller travailler : « C’est embêtant pour moi, car d’habitude, je ne prends jamais les bus. Le T1, c’est le seul transport que j’ai à prendre entre chez moi et le boulot. Là, je dois en plus prendre ce bus, qui ne dessert par les mêmes arrêts, et oblige à marcher ». Par ailleurs, Delphine, 25 ans, sans être totalement négative, pointe malgré tout du doigt le manque de confort de la solution actuelle : « le bus a moins de capacité que le tramway, et quand il y a les étudiants, c’est vite galère. On est entassé, ce n’est pas l’idéal ». Cette situation l’est d’autant plus, quand les étudiants s’en vont regagner le campus de La Doua. Cependant, Véronique, 57 ans, dédramatise : « C’est l’été, les gens sont pour la plupart en vacances. Moi j’aime bien le bus. Le tram s’arrête trop souvent, le rythme est saccadé ». Finalement, au moment de descendre du bus, nous croisons Gloria, une retraitée de 69 ans, qui explique sa situation : « J’habite près de la place Croix-Luzet et je vais souvent à la Part-Dieu. J’ai donc le choix entre ce bus relai et le bus 37, qui est tout le temps plein. C’est avantageux, puisque de toute façon, je ne me déplace qu’en bus, je n’ai pas besoin du tramway ». Chacun peut donc y trouver ses avantages. Les habitués du T1 profitent d’un moyen de transport de remplacement viable, bien que plus lent et moins spacieux. Les autres, dotés d’un arrêt à leur porte, profitent d’une solution de plus dans leurs déplacements.
Les travaux effectués sur le tramway T1 ont été entrepris le 23 juin dernier, dans le cadre du raccordement avec la future ligne de prolongement du T4 et l’actuelle ligne T3. Le point de croisement des trois lignes se situe au niveau de l’avenue Thiers. L’objectif est d’adapter les rails, mais aussi de mettre en place des câbles d’énergie. Ainsi, le terminus actuel du T1 se trouve être la gare Part-Dieu. Le bus relais jusqu’à l’IUT Feyssine remplace la ligne occupée, en empruntant le boulevard Jules-Favre. Deux arrêts ne sont plus desservis : « Thiers Lafayette » et « Collège Bellecombe ». Elles sont reportées respectivement sur les arrêts « Part-Dieu Jules-Favre » (C1) et « Brotteaux » (métro B). La fréquence des passages de la navette oscille entre 10 et 15 minutes en semaine, et 13 et 17 minutes le week-end.