phili_b a écrit :le 26 a écrit :tout simplement une société où l'état, les collectivités locales sont propriétaires ou en partenariat (SEM, Régies etc....) et dont l'unique règle n'est pas avant tout la rentabilité
Quelle est le problème si c'est une délégation de service public ? D'autant qu'à ce moment là il faudrait alors que tu dénonces la DSP de Keolis sur la gestion de l'exploitation des TCL. Vu la non rentabilité intrinsèque des TC on est très très loin des abus des DSP pour l'eau, ni du statut complétement privé de RhônExpress.
Au max ça devrait être une EPIC, comme l'étaient les sociétés d'autoroute, comme ne l'est malheureusement plus EDF, et comme le sont la SNCF ou la RATP.
En tout cas je doute que Planche/ Kéolis se fasse du beurre sur une navette. D'ailleurs souvent les navettes sont sous-traitées en effet je ne serais pas étonné que le surcout relatif de la sous-traitance soit compensé par le surcout d'un véhicule qui ne fait pas partie du parc standard de véhicule TCL et/ou a un trajet atypique loin de tout dépôt TCL.
D'accord avec phili_b. En termes de services publics, par principe, la question n'est pas celle de la rentabilité (sinon ils seraient privés...) mais celle du seuil de perte qu'on considère comme acceptable. Des partis ou des syndicats utilisent parfois le terme de "rentabilité" qu'ils opposent au "service public"... comme si le service public pouvaient être un puits sans fond ! Quels que soient les bords politiques, il y a forcément une limite. A ma connaissance, personne ne propose sérieusement de faire un métro entre Marcy-l'Etoile et Lyon (ex. au hasard). Personne ne propose non plus d'y mettre des bus toutes les 5 min, 24h sur 24 ! Tout est donc une question de choix dans l'acceptabilité de deux choses :
* La répartition entre la part payée par l'usager et la part payée par le contribuable
* Le niveau global de la part payée par le contribuable
C'est bien une question de choix qui n'est pas binaire. Ce n'est pas "service public" versus "rentabilité", ni même "service public de qualité" versus "service public à l'économie". Parce que "service public de qualité" et "service public à l'économie" sont deux notions floues qui dépendent de là où chacun place son curseur... L'équation à prendre en compte reste toujours : quel équilibre dois-je choisir entre abondance de service rendu au public et niveau de fiscalité nécessaire pour assurer ledit service ?