D’autres sujets sont sur la table : une transformation éventuelle de SNCF Mobilités en société anonyme, comme La Poste en son temps. Son statut actuel d’Epic (établissement public à caractère industriel et commercial) prévoit une garantie indéfinie de l’Etat, perçue à Bruxelles comme une entrave à la concurrence.
Mieux, c'est à dire ? Sur des voies entièrement renouvelées ? Avec quels sous ?L’idée est aussi de voir comment SNCF Mobilités peut améliorer sa productivité, en faisant davantage - et mieux - rouler ses trains.
Je n'ai pas encore lu le reste mais une telle citation en introduction... Un rapport qui commence par ça, une citation de 1948 qui ne prend aucunement en compte les enjeux environnementaux qu'on n'a réalisés que 20 ans plus tard (au moins), c'est du foutage de g., non ?! Je me croyais en 2018...« Depuis l’avènement de l’automobile et de l’avion et devant leur prodigieux développement, le problème le plus important et le plus pressant qui s’est imposé aux transporteurs mais que les administrations, les conférences et les congrès négligent de traiter, est de savoir où et quand commence et cesse l’utilité d’un moyen de communication dans une situation donnée de besoins nationaux et internationaux, de ressources en argent, en matériaux et en main-d’œuvre. Quand ces précisions seront acquises, chaque pays devra loyalement, honnêtement, dans le seul intérêt de la Nation, supprimer ses transports inutiles et coûteux, les concurrences ruineuses pour tous et faire à chaque port, à chaque voie ferrée, à chaque route terrestre ou aérienne la juste place qui lui revient ».
Raoul DAUTRY, « Technique, science des transports et progrès social », L’Année ferroviaire, 1948, pp. 25-61
Dans ce cadre la question du statut des cheminots doit être posée, comme dans tous les autres pays qui ont ouvert le transport ferroviaire à la concurrence, afin de placer l’opérateur historique dans une situation concurrentielle équitable vis-à-vis des nouveaux entrants
fraberth a écrit :mais pourquoi autant d'attachement à ce statut?
fraberth a écrit :il vous procure des avantages et inconvénients, mais probablement plus d’avantages,
fraberth a écrit :sinon personne ne parlerait de gréve alors que ce n'est qu'un rapport.
fraberth a écrit :Le fonctionnement entier de la sncf conduit à des couts importants qui rendent caduque l'avenir du réseau.
fraberth a écrit :J'ai l'impression que les cheminots représentés par les syndicats préfèrent foutre en l'air le réseau plutôt que de s'adapter.
fraberth a écrit :Votre métier de conducteur reste rare. S'il y a des compagnies privées elles vont certainement se battre pour avoir les meilleurs conducteurs et former les autres.
fraberth a écrit :j'ai vu un reportage sur le T11 (je crois) à Paris, qui est exploité via une compagnie privée: le principal changement est un contrat de statut privé et une plus grande flexibilité des tâches, pas de quoi fouetter un chat
fraberth a écrit :votre contrat ne va pas disparaitre puisque, si j'ai bien compris, le rapport propose de supprimer le statut actuel à l'embauche
fraberth a écrit :un service public très défaillant, qui marche quand ça l'arrange, n'offre pas une desserte adaptée.?
fraberth a écrit :J'habite à Lyon et je suis originaire d'un village vers Valence. La ligne est bien desservie. Or pendant des années, quand j'étais étudiant, il y avait des trains assez court ou les vieux corails totalement inadaptés avec leur monstrueuses marche pour monter dedans.
fraberth a écrit :Ou alors alors un UM d'automoteur un jour ferié. Ou encore un retard systématique de 5 min des trains venant de Marseille.
fraberth a écrit :C'est un service public mais qui fonctionne mal et coute cher.
fraberth a écrit :Pourquoi la sncf ne pourrait pas augmenter le prix de certains billets et réduire d'autres tarifs? Si 1 euro de plus permet de rendre la ligne rentable, allons-y, il aura juste des voyageurs en plus et en moins.
fraberth a écrit :je suis tout à fait d'accord concernant la dette et les projets, la sncf est aussi victime de la politique et des choix foireux d'infra. Mais le changement de statut est peut être une solution.
fraberth a écrit :j'ai 27 ans, j'ai fait plusieurs cdd et je suis en train d'en finir un autre, donc vos notions d'emploi à vie, d'avantages et tout, ça me passe au dessus de la tête comme à plein de gens de ma génération.
Si je ne suis pas content je vais voir ailleurs et je ne suis pas contre avoir différentes tâches s'il y a une compensation.
trambus a écrit :je pense que certaines lignes régionales pourraient être exploitées
de façon plus économique tel que l'on peut le voir en Suisse par exemple.... Agents multi-taches.
trambus a écrit :Dans le cadre de lignes rurales, un conducteur de train, pourrait très vérifier les titres transports avant la montée du train, assurer le petit entretien de son véhicule (État de propreté) aux terminus tel que peut le faire un chauffeur de car, faire fonctionner un appareil de voie en bout ligne afin d'effectuer une manœuvre de son véhicule si nécessaire etc. Déjà cela limiterai entre les coûts de personnel....
trambus a écrit :Dans le cadre de lignes rurales, un conducteur de train, pourrait très vérifier les titres transports avant la montée du train,
fraberth a écrit :Mais sur les petites lignes le contrôleur pourrais aussi vendre des boissons et collations, faire le guide touristique etc, ce qui au passage permettrait de maintenir son poste
fraberth a écrit :augmenter la productivité de chaque conducteur en augmentant vitesse commercial (c'est lié au point précédent) notamment sur les petites lignes:
[/quote]fraberth a écrit :en allant plus vite le train fera plus d'aller-retour, il sera plus attractif et on pourra utiliser un seul train (ou moins de trains selon l'offre), ce qui réduit les besoin en matériel roulant
fraberth a écrit :Vous avez une vision trop conflictuelle du travail pour moi
fraberth a écrit :Je ne dis pas qu'un conducteur ne fout rien, mais en optimisant il peut fait un ar ou deux de plus.
fraberth a écrit :Le ttol est récent, pourtant je crois savoir que de forts gains de temps sont possibles.
fraberth a écrit :Un massage? Exactement. Sur le site lignes fréquentées on peut vendre un petit espace à des entreprises pour proposer des services. .
fraberth a écrit :Pour aller à bordeaux j'ai mis 8h en train, avec des arrêts trop courts pour descendre.
fraberth a écrit : Il y a quoi d'incroyable à proposer de la nourriture, des boisons et d'autres babioles ?
fraberth a écrit :Je me souviens encore des 8 heures de voyage: aucune prise, même dans le TGV . Un vieux corail' il manquait bien entendu le wagon où je devais être. Une clim anémique.
Le reste du voyage dans le mauvais sens, à ne rien voir tellement les fenêtres sont petites et sales. D'ailleurs le monsieur à côté de moi, un passionné de train, s'est plaint de'la saleté extérieur du train au contrôleur. Mais c'est toujours pareil sur les corail, c'est peut être un problème de conception.
fraberth a écrit :Pas de réseau ni de wifi.
fraberth a écrit :Sinon plusieurs fois dans des ter j'avais une prise mais sans courant.
fraberth a écrit :Je parle de fait un trajet en plus' par exemple ´ et chez vous ça devient une semaine de 25h. J'aurais préféré un avis de conducteur de train du type "je conduis sur telle ligne où c'est possible, mais telle autre on ne peut pour x raisons", histoire de discuter de l'idée
fraberth a écrit :JPour le ttol de je vous invite à consulter le site transportrail: ce ne sont pas des demons libéraux et pourtant ils ont pas mal de' propositions pour le ttol.
fraberth a écrit :Au moins avoir des distributeurs automatiques.
fraberth a écrit :Tout le monde n'a pas le même avis que vous: le voyageur paye un service, parfois assez cher, il attend un minimum de confort.
fraberth a écrit :cest le fonctionnement global de l'entreprise qui est a revoir.
Auron a écrit :Je t'invite à discuter avec des "conducteurs"
Et plus proche de Lyon, je t'invite à aller discuter avec les conducteurs du TTOL, on verra s'il y a vraiment pas de quoi fouetter un chat.
"Plus grande flexibilité des taches" : Tu es embauché comme conducteur mais on va te dire de faire de la vente, du renseignement, etc...
Je sais pas où tu travaille mais je me demande si tu serai d'accord que ton patron déboule là où tu bosses pour te dire : allez, va passer le balai dans le couloir. Non chacun son taf et je ne vois pas en quoi être multi tache est un plus quand tu es conducteur.
Le rapport Spinetta : une vision défaitiste de l’avenir du rail
Très conformiste, le rapport Spinetta, est basé sur les préoccupations financières de l’Etat et les orientations déclinistes de la SNCF. Il ignore les conditions de concurrence entre modes de transport, le transport du quotidien et l’environnement hors zones denses, et les succès du rail à l’étranger.
Un rapport monomodal
Le rapport Spinetta ignore les conditions particulièrement inéquitables de concurrence entre le rail et les autres modes de transport, voyageurs et fret, qui expliquent largement la sous-utilisation du train et son manque de rentabilité : le trafic actuel ne reflète pas le trafic potentiel. Si ces conditions de concurrence étaient corrigées, 70 % des liaisons TGV (selon la SNCF) ne seraient pas déficitaires.
Des propositions à retenir
La FNAUT approuve cependant plusieurs propositions essentielles du rapport Spinetta :
- un apurement partiel de la dette ferroviaire, qui permettrait d’amorcer un cercle vertueux (baisse des péages ; renforcement de l’offre, de la fréquentation et des recettes ; accélération des investissements) ;
- la conversion de SNCF Mobilités en société anonyme, le pilotage de la modernisation du rail par SNCF Réseau, le rattachement de Gares et Connexions à SNCF Réseau, la réduction du rôle de l'EPIC SNCF de tête, la filialisation de Fret SNCF et la création d’une filiale « lignes capillaires » de SNCF Réseau ;
- l’introduction de la concurrence, sous forme de délégation de service public, pour l’exploitation des trains TER ; l’exemple allemand montre qu’usagers, contribuables et emploi des cheminots ont tout à y gagner.
Des propositions à revoir
- Le rapport reconnaît le rôle indispensable du train dans les zones denses, et - c’est une nouveauté - celui du TGV (le seuil des 3h de trajet au-delà duquel le TGV ne serait plus pertinent est cependant contestable).
- Il préconise une libéralisation dangereuse des services TGV (on note déjà des suppressions unilatérales sur des lignes importantes, inadmissibles selon la loi du 4 août 2014) sous la forme de l’accès libre (« open access »). Ces modalités doivent être revues afin de garantir une offre satisfaisante : la FNAUT propose une formule de franchises regroupant TGV et Intercités, associée à une dose limitée d’accès libre.
La FNAUT s’oppose à une contraction inéquitable du réseau ferré
- Le rapport préconise de supprimer les « petites lignes » peu fréquentées, sans même s’interroger sur la faiblesse de la clientèle alors que les routes parallèles sont souvent surchargées.
- Cette faiblesse résulte de celle de l’offre, de la dégradation des lignes, d’une exploitation déplorable par la SNCF et à des coûts excessifs, supérieurs de 40 % à ceux qui sont observés en Allemagne.
- Le rapport ignore les innovations techniques et commerciales introduites par les opérateurs étrangers, qui expliquent la croissance du trafic ferroviaire, voyageurs et fret, observée dans tous les pays voisins.
- Il propose de confier la rénovation des petites lignes aux Régions, mais sans moyens financiers nouveaux.
- Depuis 1960, beaucoup de « petites lignes » ont été supprimées au détriment du maillage du réseau, donc des « transports du quotidien » des habitants des villes moyennes, sans rétablir la santé financière du rail.
La FNAUT attend du gouvernement qu’il rejette toute contraction du réseau ferré avant l’introduction de la concurrence et de nouvelles méthodes d’exploitation des « petites lignes », et qu’il soumette rapidement au Parlement le schéma des services de transport ferroviaire prévu par la loi du 4 août 2014.
BBArchi a écrit :Un fournisseur qui paye les services moins cher ?
Je demande à voir des exemples concrets.
amaury a écrit :Je pense donc que le meilleur système est bien celui qui régit le transport urbain et interurbain mais sous réserve que les collectivités aient les moyens de mener leurs missions. Or, à ce niveau, on est dans la contradiction évidente puisqu'on demande aux collectivités de réduire leurs effectifs. ça fait déjà 4 ans que le mouvement est entamé. On en demande toujours plus (de réductions d'effectifs) mais on en demande aussi toujours plus (de missions à assurer). Faudrait savoir...
SNCF : les surprises du rapport Spinetta sur les prix des billets de train
Lionel Steinmann 16/02/2018
Des ajustements sur la politique tarifaire des TGV pourraient rapporter 200 millions d'euros de recettes supplémentaires, selon les calculs de l'ancien patron d'Air France-KLM.
Le rapport Spinetta sur la refondation du ferroviaire, remis jeudi au Premier ministre, a suscité de nombreux commentaires à propos de ses préconisations sur l'avenir des petites lignes ou du statut des cheminots . Mais ses recommandations sur le prix des billets, passées inaperçues, pourraient ne pas être toutes du goût des clients
Il ne faut pas tout mélanger. Et surtout avoir le courage de regarder les choses en face. Ouigo coûte plus qu'il ne rapporte. Donc qui paie ? C'est une activité aux risques et périls du transporteur. Donc c'est soit de la dette, soit de la suppression de services, soit une hausse des prix. Si on commençait par éviter de prendre le voyageur pour une truffe en lui faisant croire qu'on peut éternellement traverser la France à 320 km/h pour moins de 20 €, on fera un progrès.
Rémi a écrit :Ouigo coûte plus qu'il ne rapporte. Donc qui paie ? C'est une activité aux risques et périls du transporteur. Donc c'est soit de la dette, soit de la suppression de services, soit une hausse des prix. Si on commençait par éviter de prendre le voyageur pour une truffe en lui faisant croire qu'on peut éternellement traverser la France à 320 km/h pour moins de 20 €, on fera un progrès.
SNCF: Castaner évoque un «possible» recours aux ordonnances, l'opposition et les syndicats s'insurgent
REFORME « Oui il faut aller vite et il faut être efficace, les ordonnances sont une des façons » d’y parvenir…
Publié le 22/02/18 à 18h34 — Mis à jour le 22/02/18 à 18h47
amaury a écrit :@Auron : Une solution simple : cesser de subventionner (directement ou indirectement) les modes de déplacement plus polluants quand le train est là.
amaury"Lorsque le client payera le vrai coût de l'aérien subventionné à gogo ou du car Macron réalisé à perte pour s'installer sur le marché, il trouvera peut-être que le train n'est pas si cher que ça... [/quote]
Oui mais ça les gens ne s'en rendent pas compte.
Et pour les cars, elle est où la grosse création d'emploi promise?
[quote="amaury a écrit :et d'autant si on fait aussi payer à l'automobiliste un coût plus juste (au regard des dépenses d'infrastructures, de la pollution, de la destruction du tissu économique...
amaury a écrit :fin des réductions de vitesse par manque d'entretien, fin des offres Intercités commercialement cachées derrière les TGV (cf. moteur de recherche), politiques de promotion de certaines lignes à travers le tourisme, etc.
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, s'en est pris ce dimanche à Emmanuel Macron, l'accusant de "diviser ceux qui n'ont pas grand chose", et a prédit que la journée de mobilisation du 22 mars à la SNCF serait un "grand succès" face à la volonté du pouvoir de "passer en force" avec sa réforme.
Lors d'un échange très vif au salon de l'Agriculture, samedi, le chef de l'Etat a répondu à un salarié de la SNCF qui l'interpellait sur cette réforme, déclarant qu'il ne pouvait y avoir "d'un côté des agriculteurs qui n'ont pas de retraite et de l'autre avoir un statut de cheminot et ne pas le changer". Il a ajouté qu'il "serait fou" d'embaucher des cheminots avec le même statut qu'il y a 50 ans au vu de leur rythme de travail, selon lui, bien différent.
"A chaque fois, il veut diviser ceux qui n'ont pas grand chose", a déclaré sur France 3 Philippe Martinez, qui voit dans Emmanuel Macron quelqu'un d"'arrogant, vindicatif et qui a du mal a écouter des gens qui lui parlent et qui lui posent des questions".
"Il nous a fait le coup avec les retraités et les jeunes, les retraités qui seraient des privilégiés, quand on connaît le montant des pensions des retraités, et les jeunes qui n'auraient rien. C'est la même chose entre les salariés : à chaque fois, il divise ceux qui ont un petit peu et ceux qui n'ont rien du tout."
"Je pourrais lui parler des PDG, ceux qu'il a reçus en grande pompe, c'est le cas de le dire, à Versailles, qui ne payent pas d'impôt. Qu'est-ce qu'il leur a dit à eux ? Il les a montrés du doigt ?", a-t-il ajouté dans une allusion à la réunion des dirigeants de 140 des plus grandes entreprises mondiales organisée le mois dernier au château de Versailles
A propos du projet de réforme de la SNCF, dont le Premier ministre Edouard Philippe doit dévoiler lundi la façon dont il compte s'y prendre pour la mener à bien, il a reproché au gouvernement de s'appuyer sur un seul rapport, celui de l'ex-PDG d'Air France Jean-Cyril Spinetta, "sans demander l'avis des principaux intéressés", les cheminots et les usagers...
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