Alstom construira donc le tramway de Brest. Le choix a été fait en prenant en compte l'offre la moins-disante. Une enveloppe de 126 millions d'euros était prévue pour le chantier brestois. Avec l'offre d'Alstom -seul concurrent franco-français- c'est une économie de 14 millions d'euros qui est réalisée (-24% par rapport au budget prévisionnel).
Alstom bénéficie d'une riche expérience dans ce domaine : Istanbul, Brasilia, Orléans, Lyon... De nombreuses métropoles ont signé avec l'entreprise réputée pour son savoir-faire. La société s'est même payé le luxe de reprendre la ville de Strasbourg à Bombardier.
La branche transport d'Alstom affiche des ventes record de l'ordre de 5,6 milliards d'euros sur le dernier exercice fiscal (2008-2009). Et surtout un carnet de commandes en augmentation de 9% cette année par rapport aux années précédentes. Des chiffres réalisés dans 60 pays où Alstom emploie près de 27.000 salariés.
Bombardier , le concurrent le plus sérieux d'Alstom, fait donc chou blanc. Il est vrai qu'il tire sa notoriété essentiellement des trains. La société était pourtant un concurrent de taille. Elle affiche une belle santé, avec en 2009 un bénéfice en hausse de 6% (125 millions de dollars). Les commandes contiuent d'afffluer, notamment dans le monde anglo-saxon. Des gros projets de rames l'attendent dans les années à venir en Grande-Bretagne et en Allemagne. Enfin, une commande portant sur 180 voitures destinées aux trains suburbains à deux niveaux a été octroyée par la Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP) en France, d'une valeur de 386 millions de dollars.
Des trains donc, mais aussi des tramways. Bombardier s'est positionné récemment sur cette ligne de transports avec quelques belles réussites à la clé : Toronto, Palerme, Nancy, Blackpool, Clermont-Ferrand. Et aussi quelques ratés, comme à Strasbourg et à Brest, aujourd'hui.
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Les trains de la RATP sont payés... en dollars ?
