Je ne vois pas bien le rapport entre C3 et A4 Nord. Quant à voir des UM de 80m circuler dans les rues de Lyon, j'attends de voir.
En tous cas, ça ne répond absolument pas au problème de fond, à savoir l'existence de 2 types de flux complètement différents entre les habitants de L'Arbresle ou de Lozanne qui vont travailler à la Part Dieu et la desserte fine sur la portion Part Dieu - Cordeliers.
Si on a peu d'arrêts, ça ne réponds pas aux besoins actuels de C3 (il faudra donc maintenir une desserte bus complémentaire) et si on en a trop, ça devient insupportable pour ceux qui viennent de l'ouest lyonnais.
Si on commence par faire un tram, il faudra le recasser le jour où l'on veut faire le tunnel mais si on fait le tunnel, on n'exclue pas la possibilité de faire passer un tram au dessus le jour où c'est nécessaire.
amaury a écrit :lorsque je suis aux Cordeliers, je ne vais pas à Bellecour prendre la ligne D et la B. Même si je sais que C3 est lente et bondée, je vais la prendre parce que je n'ai pas envie d'enchainer trois métros ou de faire plus de 5 min de marche pour n'en prendre que deux...
Je suis bien d'accord. Sauf qu'un tram va justement attirer des voyageurs supplémentaires, y compris des personnes qui utilisent actuellement le 25 et le 99, des personnes qui vont sur Hôtel de Ville en faisant MB+MA et qui, demain, utiliseront le tram plus facilement, etc...
On va avoir une ligne de tram qui charge suffisamment entre Part Dieu et la presqu'île pour ne pas s'encombrer,
en plus, de toute la clientèle TER qui sera elle aussi "boostée" par la liaison directe et le report prévisible de la liaison Gorge de Loup - Part Dieu dans le cadre d'une tarification multimodale.
Même en créant une infrastructure avec des évitements et une exploitation de type Lea/Leslys sur tout le trajet, ce que je n'imagine pas dans les rues de Lyon avec la fréquence souhaitée, on va très vite arriver à saturation sans possibilité d'évolution.
La seule perspective envisageable pour transporter rapidement ( car le temps, c'est de l'argent et c'est d'autant plus vrai dans les métiers du transport) une masse importante de personnes de l'ouest lyonnais vers la Part Dieu en passant par Gorge de Loup et la presqu'île, c'est de "RERiser" avec un tunnel souterrain, ce qui laisse toute latitude ensuite pour l'aménagement urbain local en surface ( Maintien de C3 délesté, piétonisation du cours Layette, barreau tram entre Servient et Hôtel de ville, etc...)
Alors effectivement, la question est la question du financement. Qui doit payer ? La réponse est dans la loi : c'est la Région qui a la charge du ferroviaire. Après, on peut envisager ce qui se fait déjà en la matière : un financement multiple de la part des divers acteurs concernés ( Ville de Lyon, Grand Lyon, Sytral, Département ( qui aide déjà aujourd'hui la région à financer une partie des TER), Région Rhône Alpes ), ce qui serait tout à fait légitime compte-tenu des différents enjeux d'un tel projet.
A moins qu'une nouvelle loi viennent abroger la clause de compétence générale de certaines collectivités, leur attribuer des compétences spécialisées et leur interdire de s'impliquer dans les compétences des autres. ::) :P
Dans ce cas de figure, ce serait la Région qui devrait supporter seule le coût du tunnel. On voit bien l'urgence qu'il y a à créer un syndicat mixte à l'échelle de la RUL.
thib8500 a écrit :Je pense que le matériel tram-train a aussi été choisi en fonction d'un critère "communication", mais plutôt parce que le mot "tram" doit attirer plus facilement les gens que "train". Un tram évoque tout de suite les transports en commun, faciles à prendre, alors que le train évoque la SNCF et ses lourdeurs.
Il ne me semble pas qu'en Région parisienne, le RER soit synonyme de "gens qui partent en vacances avec leurs valises". Ou alors, il y a énormément de touristes qui prennent le train aux heures de pointe !

Penser les transports en commun du XXIème siècle.