trainmusical a écrit :Si vous arrivez à sauver ce matériel, ça serait une excellent projet, au moins ne pas finir à la ferraille comme TOUT le vieux matériel à crémaillère du Lausanne-Ouchy, car personne pour le reprendre, même pas un seul véhicule

Est-il nécessaire de désamianter les MC? Car souvent un grave problème pour le matériel suisse, nous y sommes aussi confrontés dans notre association. Mais je ne sais plus les dates quand on a arrêté avec l'amiante.
Bonne chance et bravo pour l'initiative

Ne nous enflammons pas trop quand même.
Les MC sont d'une "conception ancienne".
C'est
mortel, dès qu'on parle de certification ISO 9XXX.

Avant de les remettre en service, et de faire monter à titre commercial des voyageurs, il faudrait déjà avoir le feu vert d'un organisme de certification / vérification, genre APAVE et consort. Rien que le dossier à monter et à faire cadrer avec les démarches administratives actuelles... il y aurait de quoi alimenter quatre ou cinq bénévoles (techniciens, juristes, ingénieurs) à plein temps.
La remise en état avant connexion au réseau 750V... là aussi, il y aura du travail, surtout avec le stationnement aux intempéries, fussent-elles garées sous une bâche.
Alors monter une association… en l’absence de structure industrielle ou commerciale motivée… Difficile. Très difficile.
Surtout quand on analyse le regard porté par les décideurs, élus, investisseurs, etc… sur une initiative qui ne correspond pas (pour le moment…) aux critères du glamour et du rentable à deux chiffres.
Amiante ou pas amiante ? La question n'est pas là : tant qu'on ne touche pas physiquement aux matériaux contenant de l'amiante (et je fais un parallèle avec le monde du bâtiment), il n'y a aucun risque - scientifiquement parlant - sur le plan de la sécurité. C'est l'effritement, la découpe, la casse, en clair toute action qui fragmente le matériaux contenant de l'amiante, qui provoque la libération dans l'air des particules responsable des asbestoses (cancer du poumon et autres joyeusetés). Si aucune action physique n'est engagée sur les matériaux en contenant, il n'y a pas de danger immédiat, imminent et définitif.
On pourrait sur ce point envisager de ne rien faire, mettant ainsi le problème entre parenthèses, et économiser le poste correspondant.
A propos du matériel Lausanne - Ouchy (LO) : la commune de Villard de Lans (38) qui envisageait récemment de créer un train à crémaillère pour décongestionner l'accès à la station depuis le village, (orgie garantie en saison à la redescente des clients à partir de 16h00, avec des problèmes invraisemblables d'accès pour les services de secours), et qui aurait ainsi bénéficié d’un équipement constituant un but de promenade et de sortie sur toute l'année, a préféré botter en touche lors du changement de majorité aux dernières municipales et se reconcentrer sur des solutions touristiques ringardes : conséquence, une fréquentation en perte de vitesse régulière, et pas seulement liée à la crise...
Le matériel aurait été cédé pour l'euro symbolique ; ce qui permettait de mettre en place un budget rénovation / désamiantage "normal".
L'ensemble des rails (avec la crémaillère) qui avait été soigneusement démonté et préservé en coupons complets était toujours disponible il y a peu de temps : non seulement les rails, mais aussi les appareils de voie, les heurtoirs, les stocks de pièces de rechange pour le matériel roulant, les stations d'alimentation, etc...
Quand on sait le prix qu'atteint ce type de fourniture...

Seulement, l'idée de réutiliser un matériel d'occasion se heurte à une forme de résistance passive de la part des "sachants", experts, techniciens, ingénieurs, qui ont souvent une vision plus définitive de ce que doit être un investissement en matière de transport collectif, passant uniquement par du matériel "neuf", des infrastructures "neuves", des systèmes d'exploitation "neufs".
Parce qu'intervenir sur du matériel "neuf" ou "d'avant garde" est plus valorisant sur le plan de l'image ?
Parce que prescrire des "solutions d'avenir" est plus gratifiant que de faire tourner "de vieilles casseroles" ?
J'ai lu beaucoup de commentaires acérés dans la presse spécialisée à propos de "l'age canonique" du matériel du LO, formulés par des gens reconnus. Pour du matériel suisse (parfaitement entretenu en l'occurrence), 50 ans ne représentent pas vraiment un problème. Pourtant, "certains", dont l’avis a été convoqué par les opposants au projet ne se sont pas privés d'exposer les risques de dysfonctionnement liés à l'usure, et pour tout dire, à l'obsolescence de ce matériel.
Une constante, aussi, très désolante : on trouvera toujours un expert prêt à rallier le camp des pessimistes, ou membre actif de lobby, disposé à abonder dans un sens quand on souhaite faire capoter une initiative…
Pour résumer : en parallèle du matériel du LO, et sur la même voie de 1435mm,
avec la même crémaillère, et avec la même alimentation électrique, on peut parfaitement imaginer de faire circuler les 2 MC restantes !
Ce qui constituerait un parc de départ parfaitement raisonnable et adapté pour remettre en marche une liaison verticale par la rue Terme.
Les rames du LO sont constituée d'une motrice coté aval de la pente, et deux remorques. L'une de ces remorques peut être facilement convertie en porte vélos, l'autre conservant son statut de transport de voyageurs. MC2 et MC3 peuvent être intercalées entre les rames poussées, pour transporter uniquement des voyageurs.
Deux voies étaient posées dans la pente de la rue Terme, du temps du funi. On peut donc imaginer de remettre les deux voies dans le tunnel, pour faire fonctionner simultanément à la montée et à la descente en récupération d'énergie (freinage par récupération).
Egalement, il est possible de poursuivre en VU et en adhérence sur le boulevard de la X Rousse, puis le boulevard des Canuts, pour rejoindre le dépôt de

! Les plus de 6kms de coupons de rail qui étaient disponibles lors du démontage devraient suffire...
En fait, si on considère le projet comme une création complète : voies, infra, matériel, etc... : c'est totalement irréaliste.
Mais si on prend comme postulat la réutilisation (dans un premier temps) de plusieurs éléments préexistants (voie, infra, matériel, etc...) l'échelle de coût global rentre déjà mieux dans les budgets disponibles. Reste l’évolution des préconisations en matière de sécurités embarquées et fixes pour du matériel à crémaillère. On arrive aujourd’hui à faire fonctionner à un rythme d’enfer le matériel centenaire de la Rhune, on doit arriver à faire tourner chez nous du matériel plus récent.
Dernier point : on doit encore trouver à Lyon des conducteurs habilités à conduire MC2 et MC3 ; une compétence à transmettre rapidement, avant qu'elle ne disparaisse...
Ceci étant, faire rouler MC2 et MC3 sur les voies du tram peut néanmoins poser problème ; en particulier, outre le gabarit de la roue dentée, se pose encore la question de la largeur extérieure des bogies par rapport aux quais du tram, pour laquelle plusieurs questions n’ont pas eu de réponse, faute d’accès aux véhicules, et faute de relevé et vérification. Dans l’hypothèse ou ce remplacement est un passage obligé, il nécessite dès lors un poste dépassant les seuils des investissements « raisonnables ».
nanar a écrit :Salut, le nouveau
Voilà une
très bonne idée.
Comment se fait il qu'aucun d'entre nous n'y ait pensé ?
D'autant que sous ce tunnel accessible de plein pied aux deux bouts, rien ne s'oppose à ajouter un wagon plateforme porte vélo au MCL80
@Kam, bravo.

A+
nanar
C'est une blague ?
