Le vrai problème, à mon avis, est la "non-spécialisation" dans un certain nombre de rédactions, qui fait qu'un jour, le journaliste peut écrire un article sur la réforme des retraites, le lendemain un reportage sur une AMAP du Beaujolais, le surlendemain un papier sur le tram-train de l'ouest lyonnais, et le sursurlendemain une page sur la gestion différenciée au Parc de la Tête d'Or (je caricature à peine). Forcément, il ne peut être spécialiste en tout, et commet des approximations, voire de franches erreurs. Et comme le dit ElBricou, quand on voit les énormités que certains sont capables de pondre sur des domaines qu'on connaît, on ne peut que mettre en doute une bonne partie de l'info qu'on nous livre.
De plus, pour en rester sur notre torchon local favori, on voit souvent les mêmes signatures sur le même thème... avec toujours les mêmes approximations ; autrement dit, même celui qui semble "spécialisé" dans un domaine n'est pas un "spécialiste" du domaine. Ce n'est pas forcément la faute du journaliste, mais davantage à mon avis celle du contexte de la presse qui fait qu'on a de moins en moins de monde, donc de moins en moins de compétences sous la main.
Conséquence : pour moi, l'information, c'est
a minima les sources d'infos suffisamment importantes pour mobiliser un grand nombre de compétences et qui s'appuient sur des avis "éclairés" sur la question (avoir autre chose qu'un copier-coller des communiqués des différents partis politiques pour les sujets de société, par exemple), et/ou la presse "spécialisée".
Bref, on est vachement loin de la vente à bord là.

@yanns040586 : j'ai rarement vu le Canard ou Charlie faire un micro-trottoir... à part pour les détourner, peut-être.