Thierry Philip : « Le consensus mou au Département, c’est terminé »
Thierry Philip veut « une vraie réflexion sur le poids du FN dans l’est de l’agglo ». Le nouveau président du groupe socialiste au Département annonce que l’opposition sera moins consensuelle avec Michel Mercier.
Sous le mandat précédent, le groupe socialiste présidé par Bernard Rivalta était plutôt consensuel. Comment les choses vont-elles maintenant se dérouler ?
Le consensus mou au Département, c’est terminé, pas le respect mutuel. Michel Mercier a été élu, il est légitime. Mais nous sommes aussi légitimes avec 56% des voix obtenus. Donc nous continuerons à voter une majorité de dossiers quand il s’agira de mise en œuvre.
Mais nous allons faire en sorte que les citoyens comprennent bien que quand Marine Le Pen parle d’UMPS, elle se trompe. Il y aura UMP d’un côté, PS de l’autre.
Quel est le point principal de désaccord avec la majorité de droite ?
On va lever les dysfonctionnements sur le handicap. Il faut parler du retard, avec des instructions extrêmement lentes sur les dossiers qui font que ceux qui en ont le plus besoin arrivent pourtant le plus tard à l’école.
Par ailleurs, le conseil général emploie énormément de gens en contrat à durée déterminée dans ce domaine. Résultat, ils partent quand ils ont acquis les compétences.
Il faut garder ces gens avec des CDI. Il manque aussi 1 500 places d’accueil, on va porter les dossiers.
D’autres sujets d’opposition ?
On sera amené à plonger réellement dans le dossier Rhonexpress, à voir pourquoi il n’a pas été fait avec le Sytral, pourquoi le T3 n’a pas été utilisé. Ça nous amènera très vite vers la question des autorités organisatrices de transport. Être ou pas dans le Sytral ? Travailler plus avec la Région ?
Et sur le musée des Confluences ?
Notre position doit être audible. Nous sommes d’accord pour un grand musée dans une grande agglomération. Mais 13 ans pour le construire, ce n’est pas avec notre soutien…
De même, le coût annuel de fonctionnement de 30 millions d’euros, ça fait deux mois de RSA. Il va falloir regarder comment on paye, ça nous amènera à nous repencher sur la vente des actions de la CNR.
L’image de la gauche qui défend l’agglo face à la droite qui défend le rural, ça vous inspire quoi ?
On s’est fait piéger par Mercier là dessus pendant la campagne. La gauche peut être le défenseur des cantons ruraux autant que Mercier. Nous allons même demander plus pour eux. Les cantons urbains et ruraux ont besoin les uns des autres, il faut équilibrer les choses. Je suis allé la semaine dernière à Saint-Laurent-de-Chamousset, j’irai à Condrieu la semaine prochaine. Nous travaillerons aussi sur les abstentionnistes.
[br]: Jeudi 21 Avril 2011 à 15:02:09[hr][/hr]Le Progrès, 20 juin
[align=center]À la rentrée 2012, tout le monde pourra prendre les bus scolaires[/align]
Comme cela se fait déjà dans le Jura, en 2012, dans le Rhône, les adultes pourront prendre place dans les bus scolaires, de manière à proposer une desserte plus efficace
Dans le cadre de la nouvelle politique départementale de déplacements, les bus scolaires, hors Sytral, seront ouverts à tous pour permettre une nouvelle offre aux usagers
En septembre 2012, le Département va mettre en place sa nouvelle politique de déplacements. L’une des principales innovations devrait être la possibilité offerte à tout usager d’utiliser les bus de transports scolaires.
Les services scolaires seront remplacés par 100 lignes à dominante scolaire, donc ouvertes à tous.
« On mutualise, tout un chacun pourra monter dans ces bus » explique le vice-président aux déplacements Denis Longin. Mais que se passera-t-il si le bus est plein ?
« Il n’y aura pas de scolaires qui resteront au pied du bus » assure Denis Longin. « Nous allons travailler avec les transporteurs, qui sont ceux qui connaissent le mieux la fréquentation, pour avoir la meilleure réactivité possible ».
Si les scolaires vont « perdre » l’exclusivité de leurs bus hors de l’agglo, ils vont par contre bénéficier de l’accès à l’ensemble du réseau de transports départemental pour un tarif annuel allant de 130 à 160 euros selon leur quotient familial.
L’autre nouveauté de la rentrée 2012 sera la création de deux lignes express départementales, là où il est compliqué de rabattre les usagers sur des gares TER : Lyon/Colombier-Saugnieu et Lyon/Saint-Martin-en-Haut. « Elles auront un nombre d’arrêts limité » confie Denis Longin.
Treize lignes principales locales, destinées à rabattre les usagers vers les gares, ont également été choisies : Givors/Oullins, Vaise/Belleville, Vénissieux/Valencin, Vénissieux/Vienne, Saint- Martin-en-Haut/Chazelles, Oullins/Chaponost, Givors/Condrieu, Amplepuis/Cours-la-Ville, Amplepuis/Villefranche, l’Arbresle/Aveize, Beaujeu/Belleville, Givors/Taluyers, Villefranche/Beaujeu. Le tarif du trajet restera inchangé à 2 euros quel que soit le kilométrage.
Pour les zones les plus rurales, le transport à la demande zonal sera généralisé. Il a été testé « avec succès sur cinq cantons » souligne Denis Longin.
« C’est un système de porte à arrêt, qui permet de rompre l’isolement de certains. Le transport vient vous prendre devant chez vous et vous dépose à un arrêt prédéfini ».
Le Département a adopté vendredi cette proposition de schéma de déplacements, même si les critiques ont fleuri du côté des socialistes.