Le Progrès, 30 septembre
[align=center]Lyon-Saint-Etienne. A45 : «Une urgence économique»[/align]
Les représentants du monde économique des régions Rhône-Alpes et Auvergne se sont réunis hier à la chambre de commerce et d’industrie du Rhône afin de faire avancer le dossier
« L’A45 ne doit plus attendre ». Tel est le leitmotiv exprimé hier par les présidents de vingt-trois organisations représentant le monde économique régional (CCI, Medef, CGPME, UPA, etc.).
Arguments et témoignages vécus au quotidien à l’appui, leurs voix ont convergé vers un appel auprès des pouvoirs publics, et en particulier des collectivités territoriales, afin que ce dossier « vieux de quarante ans », selon André Mounier, président de la chambre de commerce et d’industrie de Saint-Etienne/Montbrison, puisse se concrétiser au plus vite. « Nous avons obtenu la parole du président de la République le 6 septembre sur ce dossier, il faut maintenant que les collectivités territoriales se mobilisent », a avancé Philippe Grillot, président de la chambre de commerce et d’industrie de Lyon, qui recevait ses hôtes représentant au total quelque 500 000 entreprises. Et de noter : « Ce n’est pas un caprice mais une urgence économique. Ainsi, l’A45 permettra de faciliter l’accès à l’aéroport Lyon Saint-Exupéry et donc verra son nombre de passagers augmenter. »
Si Jean-Paul Mauduy insiste pour estimer que cet « appel des vingt-trois » ne se veut en rien « une diatribe contre l’Etat ou les collectivités territoriales », il rappelle toutefois à qui veut bien l’entendre que plus de la moitié des budgets des collectivités sont abondés par les entreprises.
Plus menaçant, Bernard Gaud, président du Medef Rhône-Alpes, témoigne des risques de délocalisations recensés en particulier d’entreprises de la Loire. De son côté, Pierre Sibut, président régional de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) a rappelé que la filière transports et logistique constituait le premier employeur de la région.
Le risque accidentogène de l’actuel Lyon/Saint-Etienne a servi d’argument tant pour Bernard Gaud que pour François Turcas, qui a relevé une moyenne de vingt-deux accidents par mois. « Il faut lancer l’appel d’offres », a conclu le président de la CGPME Rhône-Alpes avec son ton de tribun.
Du côté de l’investissement estimé à 1,1 milliard d’euros, les vingt-et-un présidents se disent tout à fait favorable à une partie financée par le privé. « Nous avons toujours dit que nous étions favorables au paiement d’un péage si besoin », a d’ailleurs rapporté Pierre Sibut.
Très décidés à obtenir gain de cause dans les meilleurs délais, les présidents réunis hier à la CCI de Lyon se donnent jusqu’au début du mois de décembre comme date butoir avant de « remonter au créneau ». Si nécessaire.
L’A45, c’est quoi ?
> Un projet visant à relier les deux métropoles, Lyon et Saint-Etienne (Loire), par une autoroute de 48 km à la place de l’actuelle 2 x 2 voies (A47).
> Dix-huit années de procédures, dont le débat public en 1993 et l’enquête publique en 2006. La déclaration d’utilité publique a été signée le 16 juillet 2008 par le Premier ministre et le 6 septembre dernier, Nicolas Sarkozy a déclaré dans la Loire que « l’A45 doit se faire ».
> Un trafic estimé de 20 000 à 30 000 véhicules jour
> Un temps de trajet évalué à 35 minutes
> Un appel d’offres est attendu mais il est conditionné à un accord entre les collectivités concernées pour la répartition des pourcentages de prise en charge d’une éventuelle subvention publique.
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: Vendredi 30 Septembre 2011 à 10:49:58[hr][/hr]
[align=center]Dominique Perben : « Ni Collomb ni Mercier ne poussent ce dossier » [/align]
Rhône. L’ancien ministre des Transports se dit « consterné »
« Ma plus grande crainte, c’est qu’une fois de plus, certains se mettent d’accord pour ne rien faire ». Dominique Perben, député UMP du Rhône mais également président de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France et ancien ministre des Transports, fait entendre sa voix alors que le projet d’A45 patine encore. « J’ai la crainte que les discussions autour du préfet avec Gérard Collomb et Michel Mercier n’aboutissent à un enterrement du projet », s’inquiète le parlementaire, qui redoute « un simple aménagement de l’A47 ».
« Bricoler l’autoroute existante, c’est très difficile à mettre en œuvre, commente l’ancien ministre. L’A47 est complètement insérée dans le tissu urbain. Et si c’est pour renvoyer l’autoroute loin au Sud de Lyon, je ne vois pas bien le raisonnement ». Alors, à qui la faute ? « Le préfet essaie de trouver une solution, reconnaît néanmoins Dominique Perben, mais la crainte que j’ai, c’est qu’on risque d’aboutir… à rien du tout ! Par ailleurs, dans ce dossier il ne reste que deux interlocuteurs, Gérard Collomb pour le Grand Lyon, et Michel Mercier pour le Département, la Région s’étant désengagée des investissements routiers… Vraiment, dans une région comme la nôtre, on marche sur la tête ».
Les collectivités sont trop timorées au goût de Dominique Perben qui regrette certaines prises de position : « Entre 2005 et 2007, j’avais sorti ce dossier en tant que ministre des Transports. Depuis rien n’a bougé, regrette le député. Je suis assez consterné de la capacité de certains à bloquer les infrastructures vitales de notre région. Tout ça finira par se payer très cher en terme de développement économique ».
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: Vendredi 30 Septembre 2011 à 10:52:04[hr][/hr]
[align=center]Le MEDEF Loire : «Nous sommes à un moment crucial du dossier A45» [/align]
Son président, Eric Le Jaouen pense qu’il faut « passer au concret »
Le président du MEDEF Loire, Eric Le Jaouen, était présent hier à la réunion du monde économique qui s’est penché sur l’avenir de l’A 45. « L’unité affichée par le monde économique de trois départements montre que nous sommes à un moment crucial de ce dossier », souligne M. Le Jaouen.
Le président du MEDEF 42 estime que le moment est venu pour que « les élus prennent leurs responsabilités ».
Après les déclarations du chef de l’État, le 6 septembre qui indiquait que les élus du Rhône et de la Loire devaient se mettre d’accord sur les conditions de l’arrivée sur Lyon et le financement que leurs différentes collectivités pourraient apporter, dans les trois prochains mois, Eric Le Jaouen pense que la demande de Nicolas Sarkozy « sera respectée. Quant à nous, nous voulons mettre une pression supplémentaire sur les élus du Rhône et de la Loire pour qu’ils s’entendent sur ce dossier crucial ».
Comme tous les partisans de l’A45, les adhérents du MEDEF attendent le lancement de l’appel d’offres à concession. « Voilà 50 ans que l’on fait des études sur cette autoroute. Il est temps de passer au concret. Nous avons besoin d’une infrastructure performante car nos entreprises perdent des milliers d’euros par jour à cause des mauvaises relations routières entre la Haute-Loire, la Loire et le Rhône », insiste Eric Le Jaouen qui pense que « nous en sommes à une étape décisive du dossier ».
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: Vendredi 30 Septembre 2011 à 10:58:20[hr][/hr]
Les pertes que subissent les entreprises à cause des retards liés à la saturation de l’A47 s’élèvent à près de 500 millions d’euros chaque année, avancent les décideurs économiques réunis hier à Lyon. Cette somme « équivaut à près de la moitié du coût de construction de cet axe stratégique pour le développement de la région ».
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: Vendredi 30 Septembre 2011 à 11:00:45[hr][/hr]
Le Progrès, 5 octobre
"J’ai reçu la lettre de mission du ministre avant-hier pour le financement de l’A 45. Je vais très rapidement réunir les élus concernés"
Jean-François Carenco, préfet de la Région Rhône-Alpes, hier au Chambon-Feugerolles.
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: Mercredi 05 Octobre 2011 à 11:40:07[hr][/hr]Le Progrès, 6 octobre
[align=center]On vous dit tout - COUP DE GUEuLE. A45 : François Rochebloine réclame « des actes ! »[/align]
« Il est urgent de connaître l’estimation du coût de réalisation de l’A45 afin que l’on puisse savoir si l’État et les collectivités territoriales devront participer ou non au financement de cette infrastructure dont le tracé est connu depuis 2004. »
Une fois encore, le dossier de l’A45 déchaîne les passions. Du moins du côté de la Loire. Et une fois encore, le député François Rochebloine monte au créneau pour réclamer la fin « d’un immobilisme incompréhensible et très préjudiciable pour les communes concernées par le tracé. Il n’est pas responsable de « jouer la montre », notre territoire n’ayant vraiment pas besoin de cela. Le président de la République a pris un engagement lors de sa visite dans notre département le 6 septembre. » Engagement qui selon lui doit conduire maintenant au lancement de l’appel d’offres. »
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: Jeudi 06 Octobre 2011 à 11:13:09[hr][/hr]Le Progrès, 18 octobre
[align=center]A 45 : l’État demande 350 millions d’euros aux collectivités pour s’engager [/align]
Lyon Saint-Etienne. Un courrier de la ministre des Transports au préfet de Région confirme la nécessité d’un engagement des collectivités de la Loire et du Rhône.
« L’A 45 se fera » a confirmé Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, dans une lettre envoyée il y a quelques jours au préfet de Région, Jean-François Carenco.
Un écho au discours de Nicolas Sarkozy le 6 septembre dans la Loire, quand le président de la République avait annoncé que ce segment autoroutier était toujours dans les cartons.
Cependant, l’obstacle du financement n’était pas réglé pour autant. Et la lettre de Nathalie Kosciusko-Morizet n’a pas éclairé le projet sous un jour nouveau. Le contenu était même largement prévisible.
L’A45 se fera, dit la ministre, mais à une condition : trouver une subvention d’équilibre de 700 millions d’euros, sur un projet dont le coût était estimé à 1,2 milliard d’euros en 2009. La somme pourrait donc encore grimper.
Jean-François Carenco, a programmé de son côté une réunion avec tous les représentants des collectivités concernées, mi-novembre, afin que chacune se détermine sur le montant éventuel de leur participation.
Sachant que l’État interviendra normalement à hauteur de 350 millions d’euros, il restera donc aux collectivités à se partager l’autre moitié du financement public.
Dans le Rhône, ni le Grand Lyon ni le conseil général ne veulent payer si l’A45 débouche trop près de la capitale des Gaules, Et la Loire n’est pas plus emballée à l’idée de mettre la main à la poche.
On se demande donc bien ce qui va se dire dans le bureau de Jean-François Carenco le mois prochain.
Sans engagement concret, pas d’autoroute. Et tout cela à six mois de l’élection présidentielle. Que se passera-t-il en cas d’alternance à l’Elysée en 2012 ? L’A45 n’a pas fini d’être un serpent de mer.
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: Mardi 18 Octobre 2011 à 13:30:53[hr][/hr]
Un cirque permanent » Maurice Vincent, Président PS de Saint-Etienne Métropole
« L’A 45 a été déclarée d’utilité publique et voilà deux ans et demi que le dossier est bloqué. Depuis l’arrivée de Michel Mercier (président du conseil général du Rhône), c’est encore pire. Il est invraisemblable de lancer un appel d’offres en disant à l’avance qu’il y a besoin d’une subvention de 700 millions d’euros, dont la moitié à la charge des collectivités locales, c’est énorme. J’ai l’impression que l’État fait tout pour que cette autoroute ne se fasse pas. C’est une forme de mépris de sa part dans un cirque permanent ».
Des réponses devront être données Bernard Bonne, Président UMP du conseil général
« Une réunion est prévue mi-novembre autour du préfet de Région avec les collectivités locales directement concernées par la réalisation de la future A 45. Des réponses devront être alors données. Le temps n’est pas à des déclarations prématurées des uns ou des autres qui pourraient avoir des effets contre-productifs ».
Rappelons que lors de la venue du président de la République dans la Loire, Bernard Bonne avait dit qu’il était « convaincu que l’A45 sera rentable. Lorsque l’appel d’offres sera lancé, la capacité pour le concessionnaire choisi de financer en grande partie, voire en totalité, apparaîtra clairement ».
Une manière de tuer l’A45 Jean-Louis Gagnaire, vice-président PS de Rhône-Alpes et député de la Loire
« Il est complètement impensable pour les collectivités d’engager 350 millions d’euros. On ne peut pas demander 60 % du financement et mettre en place un péage. Je crois que le gouvernement a mis tous les ingrédients pour que les collectivités refusent et que l’A 45 ne se fasse pas ».
Des manières d’Ancien régime Jean-Jack Queyranne, président PS de Rhône-Alpes
« J’ai déjà exprimé mon refus de mettre de l’argent dans l’A 45. En outre, la Région n’intervient jamais sur l’autoroutier. La sollicitation des collectivités me scandalise. Qu’est-ce que c’est que ces manières d’Ancien régime ? Le temps des fermiers généraux ponctionnant les provinces n’est pas revenu. Cette méthode est scandaleuse, l’Etat n’a pas à se défausser sur les collectivités locales. De plus, on avance dans le brouillard : on ne connaît pas le coût du projet, ni le tracé, ni le contenu des appels à concession ».
Tant qu’elle débouche près de Lyon… Gérard Collomb, président PS du Grand Lyon
Le maire de Lyon n’entend toujours financer le moindre euro, « tant que le projet d’A 45 débouche près de Lyon ». Gérard Collomb l’a répété hier matin en marge d’une conférence de presse comme il l’avait dit à notre journal le mois dernier. « Il est hors de question que cette autoroute arrive dans le méli-mélo de la circulation, qui est déjà saturée au sud de Lyon. Les personnes venant de Saint-Etienne qui veulent aller en direction du Sud n’ont aucune raison de déboucher aux portes de Lyon. Ce barreau ferait également fonction de contournement Sud de Givors et apporterait ainsi une solution à un autre problème existant ».
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: Mardi 18 Octobre 2011 à 17:59:30[hr][/hr]leprogres.fr, 13 novembre
[align=center]Dominique Perben : «Sans consensus local, l’A45 n’a aucune chance d’aboutir»[/align]
C’est tout un symbole, si Dominique Perben, désormais à la tête de l’agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF), s’est rendu sur le pont de la Madeleine qui enjambe l’A47 à la frontière du Rhône et de la Loire, pour défendre le projet de l’A45 qui doit relier plus efficacement Saint-Etienne à Lyon. Pour l’ex-ministre des Transports du gouvernement de Villepin de 2005 à 2007, malgré tous les aménagements réalisés sur l’actuel axe autoroutier, il reste complètement dépassé. Le préfet de région recevra ce lundi 14 novembre à Lyon tous les acteurs concernés par le projet dont le coût global est estimé à 1,2 milliard, avec 700 millions de part public. Il est demandé aux collectivités locales de le subventionner à hauteur de 350 millions, tout reste à faire.
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: Dimanche 13 Novembre 2011 à 23:18:22[hr][/hr]Le Progrès, 14 novembre
[align=center]A45 : « La concurrence peut créer une bonne surprise financière » [/align]
Entretien. Dominique Perben, président de l’Agence de financement des infrastructures de transports de France (Afitf), pense que la concurrence entre les groupes de BTP intéressés par l’A45 sera bénéfique pour les collectivités.
Vous avez été ministre des Transports, quel regard portez-vous sur le dossier A45 ?
Un tracé a été décidé par l’État. En 2008, une déclaration d’utilité publique (DUP) a été prise par l’État. Ça c’est du solide, ce qui veut dire que l’A45 est une autoroute souhaitée par l’État.
Mais on voit bien que beaucoup d’élus du Rhône traînent les pieds, notamment par rapport à l’arrivée sur Lyon. Ont-ils raison de s’inquiéter ?
Il faut rappeler que l’aménagement de l’arrivée sur Lyon n’est pas dans le tracé. Toutefois des études ont été réalisées avec le doublement du carrefour entre l’A450 et l’A7, à Pierre- Bénite, qui amènerait une situation d’encombrement équivalente à celle d’aujourd’hui. Une autre étude, sur un tracé un peu plus au sud de Pierre-Bénite, existe, pour relier l’A45 à l’A7. Cette solution faciliterait peut-être l’acceptation des élus du Rhône pour l’A45.
Ces élus du Rhône suggèrent une arrivée de l’A45 encore plus au sud, vers Givors. Est-ce envisageable ?
Le but de l’A45 est de rapprocher en temps deux agglomérations, deux villes Saint-Etienne et Lyon. Ce n’est pas en allant encore plus au sud que nous y parviendrons. N’oublions pas aussi que cette autoroute doit être un vrai outil pour le développement économique. Je constate que depuis dix ans rien ne se passe sur les infrastructures routières, ce qui va peser sur le développement économique de la grande région lyonnaise.
Lors de son déplacement dans la Loire, le 6 septembre, le président de la République a demandé au préfet de Région qu’il réunisse les élus de la Loire et du Rhône pour qu’ils s’entendent sur ce dossier. Qu’attendez-vous de cette énième réunion ?
Vous savez, en France il y a des projets partout. Ceux qui avancent sont ceux sur lesquels il y a un accord politique. J’attends donc un consensus sur ce dossier, ce qui lui permettra d’avancer sérieusement.
Avant de lancer l’appel d’offres à concession, l’État demande aux collectivités locales de s’engager financièrement à hauteur de 350 millions d’euros. Vu l’état de leurs finances, il y a des réticences à s’engager avant de connaître les besoins du futur concessionnaire ?
C’est la règle qui s’applique pour tous les projets d’envergure. Pourquoi ne s’appliquerait-elle pas en Rhône-Alpes qui n’est pas la région la plus pauvre de France. Si tout le monde s’y met c’est jouable. Bien que ce soit une autoroute coûteuse, les grands groupes de BTP sont intéressés par ce projet estimé à 1,2 milliard d’euros. Il y aura une vraie concurrence entre eux, ce qui peut entraîner une bonne surprise pour la participation financière des collectivités locales. Le problème aujourd’hui pour un concessionnaire, c’est le coût du crédit qui est plus cher qu’il y a deux ans.
La perspective d’échéances électorales risque-t-elle de freiner encore ce dossier ?
Peut-être. C’est pour cette raison que Nicolas Sarkozy a dit qu’une décision sera prise avant la fin de cette année.
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: Lundi 14 Novembre 2011 à 11:35:18[hr][/hr]
[align=center]Le projet en neuf dates[/align]
1935 : déjà en projet
Il y a 76 ans, la Société des autostrades françaises présentait son projet de liaison rapide entre Saint-Etienne et Lyon avec un tracé presque identique à l’actuel.
1996 :l’inscription de l’A45 au Schéma directeur routier national.
C’est Anne-Marie Idrac, secrétaire d’État aux Transports, qui l’annonce le 3 juin à Saint-Étienne.
1999 : « Indispensable »
Jean-Claude Gayssot, ministre de l’Équipement, affirme le 8 octobre à Saint-Etienne que « ce nouvel axe est indispensable ».
2004 : la bande des 300 mètres arrêtée
C’est le ministre des Transports, Gilles de Robien, qui la dévoile. Il affirme aussi « que l’A45 se fera dans les meilleurs délais de telle sorte qu’elle soit mise en service avant 2015 ».
2004 : une priorité
A Saint-Etienne, le 14 novembre, le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin annonce que l’A45 fait partie des priorités nationales ; « Le calendrier doit être respecté » insiste le ministre.
2 007 : ouverture annoncée pour 2015
En visite officielle à Saint-Etienne le 3 décembre, le Premier ministre, François Fillon, fixe clairement l’ouverture de l’A45 pour 2015 « conformément aux engagements de l’État ».
2008 : la DUP signée
Le ministre de l’Écologie et de l’Aménagement du territoire, Jean-Louis Borloo, signe la déclaration d’utilité publique le 17 juillet. Une étape importante vient d’être franchie.
2009 : L’engagement de principe des collectivités
Le 12 novembre, Jean-Louis Borloo, alors ministre des Transports et de l’Environnement, demande aux présidents des conseils généraux de la Loire et du Rhône, MM. Bonne et Mercier, au président du conseil régional Jean-Jack Queyranne, aux présidents de Saint-Etienne Métropole et du Grand Lyon, MM. Vincent et Collomb de s’engager sur le principe d’une éventuelle participation. Tous les cinq le font.
2011 : Sarkozy confirme sa réalisation
Pour sa première visite dans la Loire dans son costume de président de la République le 6 septembre, Nicolas Sarkozy affirme « que l’A45 doit se faire ».
[align=center]Ce qu’ils disent. L’État prend le problème à l’envers[/align]
L’État prend le problème à l’envers Jean-Jack Queyranne, président PS de la Région
« J’ai une position constante sur l’A45 : quand on lance un appel d’offres on ne doit pas signifier la participation publique. C’est le péage qui doit financer cette autoroute, même s’il faut allonger la concession de plusieurs années. L’État prend donc le problème à l’envers. Doublement. Car il y a aussi une totale incertitude sur l’arrivée à Lyon. Je me rendrais donc à la réunion du 14 novembre, mais ferme sur ma position. »
Les collectivités publiques ont le sort de l’A45 entre leurs mains André Mounier, président de la CCI Saint-Etienne Montbrison
« A ce stade de la procédure, du caractère purement hypothétique de la participation financière publique, tous les acteurs économiques, toutes les entreprises demandent que la réunion du 14 novembre débouche sur le lancement de l’appel d’offres.
Les collectivités publiques ont le sort de l’A45 entre leurs mains. »
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: Lundi 14 Novembre 2011 à 11:51:15[hr][/hr]
[align=center]Les dernières prises de position du gouvernement[/align]
Le quinquennat de Nicolas Sarkozy sera-t-il celui qui verra véritablement le lancement de l’A45 ? On le saura peut-être à l’issue de la réunion qui se tient ce matin à Lyon.
Lors de sa venue dans la Loire, le 6 septembre dernier, le président de la République avait fixé un délai de trois mois pour que les élus du Rhône et de la Loire se mettent d’accord sur l’arrivée de l’A45 dans l’agglomération lyonnaise et surtout qu’ils se prononcent sur leur participation financière. Nicolas Sarkozy avait indiqué que « les clés de répartition financière entre les collectivités locales et l’État soient précisées, non pas en euros puisqu’on ne sait pas combien ça coûtera, mais en pourcentage. Ensuite nous lancerons l’appel d’offres à concession ».
Un courrier, du 27 septembre dernier, cosigné de Nathalie Kosciusko-Morizet et Thierry Mariani, respectivement ministres de l’Écologie et des Transports, adressé au préfet de Région, précise que la subvention d’équilibre s’élève à 700 millions d’euros, cofinancée à parité par l’État et les collectivités territoriales.
La dernière prise de position du gouvernement sur ce sujet émane de Thierry Mariani le 2 novembre dernier à l’Assemblée nationale. Le ministre des Transports répondant à une question du député François Rochebloine, indiquait que « le lancement de l’appel d’offres pourra être envisagé dès le début de l’année prochaine ».
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: Lundi 14 Novembre 2011 à 11:55:57[hr][/hr]leprogres.fr, 14 novembre
[align=center]Travaux. A45: la Loire prête à miser pour voir [/align]
Ce n'est pas une surprise. Aucun consensus n'est ressorti de la réunion qui a lieu, en fin de matinée, à la Préfecture du Rhône, entre les responsables des collectivités locales concernés par le projet de liaison autoroutier entre Saint-Etienne et Lyon. Seule la Loire veut clairement s'engager financièrement.
Comme on pouvait le parier, aucun accord n'a été trouvé entre Gérard Collomb, Michel Mercier, Bernard Bonne, Maurice Vincent et Jean-Jack Queyranne. Seuls les élus de la Loire sont pour le moment d'accord pour participer financièrement au projet de l'A45. 350 millions d’euros restent à la charge des collectivités locales sur 1,2 milliard du projet global. La vérité, c'est qu'aucun élu du Rhône ne veut mettre un euro sur une infrastructure autoroutière qui arrive trop près de Lyon.
De l'autre côté, Saint-Etienne Métropole et le Conseil Général de la Loire veulent que le dossier avance. Ils n'hésitent pas et ont l'intention de s’engager financièrement pour permettre de lancer un appel d’offres aux futurs concessionnaires de l’autoroute.
Face à la position des élus locaux qui mettent en avant la question de l'arrivée sur l'agglomération lyonnaise de la future autoroute, le préfet, Jean-François Carenco, a indiqué qu'il présenterait une contre-proposition susceptible de remplir les mêmes fonctionnalités, d'un coût identique, plus consensuel et donc pouvant être partagé. Il ne le ferait qu'en substitution au projet de l'A45 tel que fixé dans l'arrêté portant la DUP (déclaration d'utilité publique).
Le représentant de l’Etat doit fixer une nouvelle réunion avant la fin de l’année.