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Témoignage. Quatre kilomètres à pied après le concert de Johnny : «Honte à Lyon !»
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Lyon. Vendredi soir, les fans du rocker ont dû rentrer à pied après le concert, les métros ne circulant plus. Deux lecteurs en colère témoignent.
À minuit, vendredi, Jean-Luc (et 30 000 spectateurs avec lui), était sur son petit nuage. Comblé et heureux après avoir vu Johnny sur scène. Minuit cinq : la foule quitte le stade de Gerland. Certains repartent en voiture depuis le 7 e arrondissement, d’autres se dirigent vers la station de métro de Gerland. Habitant à Décines, Jean-Luc avait pris ses précautions avant le concert. Pour éviter les embouteillages aux abords du stade, il avait garé sa voiture à la Part-Dieu. « En arrivant à la station, les grilles étaient fermées. On n’a rien compris. Il n’y avait aucun bus de remplacement. On n’a pas eu d’autre solution que d’aller à la Part-Dieu à pied. J’ai calculé : cela fait 4,4 km ».
À 1 heure du matin, Jean-Luc a moyennement apprécié la balade. Mais, connaissant Lyon, il a su trouver son chemin sans trop de difficulté ce qui n’était pas le cas de tous les spectateurs. « On a croisé des gens du Jura, ils étaient complètement perdus. Certains avaient des trains à prendre pour rentrer chez eux. Ils les ont ratés ! D’autres se sont rués sur les vélo’v sans pouvoir les faire fonctionner ».
Une carence inadmissible pour ce lecteur qui s’étonne que les TCL n’aient pas joué les prolongations pour un tel événement. « Honte à Lyon !!! Ce n’est pas la peine de faire de la pub pour la ville et son sens de l’accueil ! » Pierre, un autre de nos lecteurs, a connu la même mésaventure. Accompagné de deux personnes à mobilité réduite, il trouve la station de Gerland fermée à minuit cinq : « On nous a dit d’aller jusqu’à Debourg mais sur le chemin on a croisé des gens qui nous ont dit que ce n’était pas la peine car c’était fermé aussi ». Pierre a marché jusqu’à l’Opéra pour prendre la ligne Pleine Lune et rejoindre son domicile près de la place Valmy, à Vaise. « Là j’ai récupéré ma voiture et je suis reparti chercher mes amis qui s’étaient arrêtés à Jean-Macé et qui m’attendaient depuis plus d’une heure et demie, explique-t-il. On est arrivés chez moi à 3 heures du matin. Mes amis devaient ensuite repartir à Grenoble ! C’est honteux, j’estime qu’on a été pris en otages. »
D’autres personnes se sont plaintes de cette absence de métro. Un employé des TCL nous le confirme : « On savait que la station Debourg fermait à minuit quinze alors on a fait accélérer les gens pour charger le plus possible les rames ».
Il semblerait que la faute revienne au Sytral qui n’a pas prévu de service supplémentaire vendredi soir. La dernière rame part chaque soir à minuit 13 de Gerland et vendredi soir, Johnny ou pas, le métro n’a pas joué les prolongations. Pire : pour éviter les effets de foule, la station a fermé à 23 heures, les spectateurs étant renvoyés sur Debourg.
Renseignement pris auprès de Keolis, toute extension d’offre est effectivement liée à la validation du Sytral, propriétaire du réseau. L’extension n’a pas dû être considérée comme prioritaire par les responsables que nous n’avons pu joindre hier. Gênant pour les milliers de spectateurs réduits à errer dans Lyon by night. Auront-ils toujours « l’envie » de Lyon ? Pas sûr.
Pourtant, le message était clair sur les panneaux à messages variables du périph' :
"Concert Gerland 19h/24h. Eviter secteur"
:funny:
J'ai toujours une pensée attendrie pour les pauv' chéris qui s'imaginent que tout est automatiquement mis à disposition, tout le temps. Et qui se comportent uniquement comme des consommateurs, pas comme des acteurs responsables.
J'ai aussi une pensée tout aussi attendrie pour les journalistes qui tendent un micro compatissant aux récriminations indignées. 4kms A PIED ! Vous vous rendez compte ? Une honte, on vous dit !
:smitten:
Déjà, s'ils sont restés pendant autant d'heures debout, c'est qu'ils ont encore le tonus musculaire pour tenir le choc.
Etonnant, compte tenu de la moyenne d'âge de la clientèle vue à la télé... Meuhnon, je ne suis pas une bifide langue ::)
Ensuite, quand on est capable de se débrouiller pour acheter un billet, on est tout aussi capable de se renseigner précisément sur la desserte, surtout en fin de service histoire de ne pas se retrouver en perdition. Me semble que la présentation du problème de victimisation soit un poil inversée ; quand on se fait poisser de la sorte, on la joue discret plutôt que flambard... et on se débrouille pour assurer, surtout en ayant la responsabilité de PMR.

Et pour finir, le couplet sur l'envie de revenir potentielle... jugée sur un concert ponctuel d'une personnalité du spectacle, m'est avis que si l'aventure se termine par "pas content", ce serait peut-être finalement une idée à creuser que de ne pas revenir. L'expérience serait considérée comme un traumatisme ?
