mathieu.38 a écrit :Faut voir également la fréquentation. Remplir un car de 50 places 8 fois par jour est une chose, remplir un TER 8 fois par jour en est une autre.
L'offre est-elle réellement réduite ou remplacée par des cars ?Ce n'est pas la première ligne de TER a avoir des désertes en car : il me semble en avoir vu sur du Lyon - Annecy, qui d'un oeil extérieur, semble plus porteur, qu'un Bourg - St Claude.
mathieu.38 a écrit :après il reste la question politique de l'aménagement du territoire avec notamment les durées de parcours : sur Grenoble - Clelles - Gap, le temps en bus doit être sensiblement différent de celui du train.Didier 74 a écrit :A comparer avec Gap - Grenoble 478 voyages sur toute la ligne pour 9 AR ferroviaires (dont 3 limités à Clelles). Ce qui fait une moyenne de moins de 30 voyageurs par trains à l'arrivée ou au départ de Grenoble !
sncf38 a écrit :Je ne veux pas vous embêter, mais certains trains de la ligne sont défois plus que remplies notemment lors des départs et des retours de week-end, et la pluparts des usagers de la ligne sont des étudiants qui vont soit sur Grenoble ou soit sur Lyon.
Quand je dis que les trains sont remplies, je parle en fait du manque de rames, car plusieures fois nous nous étions retrouvés avec un X73500 plus que plein (150 passagers pour 90 places assises), au départ on avait des rames tractées et c'était bien mieux.
Momox de Morteau a écrit :Bonsoir,
Si c'est ça, je pense que le Conseil Régional de Franche-Comté ne va pas tarder à émettre une réclamation auprès de ses confrères de Rhône-Alpes étant donné qu'elle a exploité pendant plus de 5 ans la portion St Claude-Oyonnax en attendant la réouverture. Lors du comité de ligne Besançon-Morteau, le vice-président chargé des transports a rappelé l'attachement de la région à la réouverture de la ligne du Haut-Bugey et du retour de relations Lyon-Bourg-St Claude.
Il ne faut pas oublier que même le meilleur des bus n'arrivera jamais à compenser un train aux yeux de la grande majorité des voyageurs.
Didier 74 a écrit :Mon chiffre est une moyenne. Il y a peut-être un train un jour par semaine à 150 passagers. Je peux détailler :
- le train arrivant à 7h44 à Grenoble : 44 personnes
- le train arrivant à 8h12 à Grenoble : 41 personnes
- le train arrivant à 8h44 à Grenoble : 34 personnes
- le train partant à 16h13 de Grenoble : 63 personnes
- le train partant à 17h13 de Grenoble : 39 personnes
- le train partant à 18h13 de Grenoble : 75 personnes.
Momox de Morteau a écrit :Il ne faut pas oublier que même le meilleur des bus n'arrivera jamais à compenser un train aux yeux de la grande majorité des voyageurs.
sncf38 a écrit :Ok, mais il y a aussi que certains de ces trains vont aussi à Briançon et ou qui en viennent, donc du coup les chiffres que tu me donne sont relevés seulement en gare de Grenoble, il faudrait aussi faire des relevés en amont (dans les gares de Gap et de Veynes-Dévoluy), dans ces deux gares, il y a aussi beaucoup de passagers qui peuvent prendre ce train (correspondances avec les trains de Valence et de Marseille plus les lignes routières), ton relevés dépend aussi du nombre de rames qu'il peut y avoir sur ces horaires (si c'est une US (Unité Simple), une UM 2 ou une UM 3).
mathieu.38 a écrit :On n'est d'accord mais les voyageurs potentiels sont loin d'être des voyageurs effectifs. Si la fréquentation n'est pas au rendez-vous (à fixer selon les cas), il faut bien essayer de juguler l’équation économique.
L'intérêt de la Région Franche-Comté n'est pas forcément identique à celui de la Région RA : Besançon est moins au centre (des regards et du trafic) que Clermont pour les lyonnais.
mathieu.38 a écrit :Je ne me rendais pas bien de la fréquentation de certaines lignes : c'est vraiment bas !
BBArchi a écrit :Pour aller à Gap par la route, c'est très bien, on a une belle autoroute jusqu'à Monestier de Clermont, avec un très beau viaduc. La traversée du col de la Croix Haute, pour ceux qui connaissent, je préfère la pratiquer en train plutôt qu'en voiture, quand la neige s'invite...
L'idée de mettre un car ou deux à la place d'un train est une solution à courte vue, qui n'intègre pas le coût à long terme. On sait désormais que le tout automobile (et la contrainte de l'ensemble de l'économie autour de ce mode de déplacement) est tout simplement condamné, c'est une affaire d'années, une, deux, trois dizaines au plus. Maintenir une ligne ferroviaire "en état" coûte de l'argent, redistribué sur une économie locale et un bassin d'emploi, mais évitera une dépense de reconstruction qu'on sait déjà impossible à financer dans l'avenir, compte tenu de la dette pharaonique qu'on laisse aux générations suivantes.
Et que faire, sinon ? Empiler tout le monde dans quelques mégalopoles, au besoin dans des logements en sous-sol pour ceux qui n'ont pas le niveau financier requis ? Tuer des régions entières sous le prétexte d'obsolescence d'un style de vie ? Pour le même coût, et les mêmes financements disponibles, on ne pourrait pas tout simplement redonner les moyens à tout le monde de produire et vivre décemment "en régions" ? Avec des déplacements "locaux" compatibles avec une bonne gestion de l'énergie ?
La ligne Grenoble <> Veynes <> Gap <> Briançon est typiquement une ligne à variation sur l'année, selon les usages et les périodes. Ce n'est pas une ligne de métro, c'est une ligne "traditionnelle" avec des variables saisonnières. Et un potentiel à la fois touristique, et à la fois pratique.
ElBricou a écrit :Je rappel car ca m'avais presque choqué quand j'ai appris le chiffre, que la fréquentation de l'ensemble des TER RA équivaut a peu prêt à la moitié de la charge de la seule ligne D. Mais bon, on est sur totalement autre chose...
Didier 74 a écrit :Eventuellement ça peut être le cas du 16h13 en gare de Gap. Par ailleurs, la fréquentation ne dépend directement pas de la capacité. Une UM 3 sur le train de 7h44 serait inadaptée à la fréquentation. Je suppose que ce TER circule avec une US de X73500.
Rémi a écrit :Salut
Pour en revenir à Oyonnax - St Claude, le problème est que les deux régions ne manifestent pas un grand intérêt pour ces deux axes d'une part, que le trafic y est très modeste en outre, et que les budgets sont plus que serrés par la diminution des recettes des collectivités locales, par la conjoncture et par la suppression de la taxe professionnelle.
A+
Rémi
BBArchi a écrit :Et que faire, sinon ? Empiler tout le monde dans quelques mégalopoles, au besoin dans des logements en sous-sol pour ceux qui n'ont pas le niveau financier requis ? Tuer des régions entières sous le prétexte d'obsolescence d'un style de vie ? Pour le même coût, et les mêmes financements disponibles, on ne pourrait pas tout simplement redonner les moyens à tout le monde de produire et vivre décemment "en régions" ? Avec des déplacements "locaux" compatibles avec une bonne gestion de l'énergie ?
Oui, souvent, le plus adapté serait un train des CFF.nanar a écrit :Entre les deux : sur certains trajets, à certaines heures, même quand la ligne de chemin de fer existe,
la solution la plus adaptée n'est pas forcément un train de la SNCF.
Rémi a écrit :Quant au changement de mode en ligne, pour l'instant, seule la ligne Paris - Bâle est équipée. Il y a quand même quelques précautions à prendre. En supposant que la caténaire soit consignée dans une zone élémentaire (entre deux isolateurs de section) pour maintenance ou problème technique, il faut quand même veiller à ce qu'un engin ne lève pas son panto et se retrouve à alimenter - même faiblement - la caténaire. D'où le fait qu'il faille quand même quelques précautions en signalisation.
[align=center]Ligne du Haut-Bugey : des TER pour Genève, c'est possible ![/align]
L'association Tr'Ain tient son assemblée générale mercredi 18 septembre à 18h30 à la salle de l'Eden à Nantua.
Entretien avec Gérard Dupérier, président de Tr'Ain, qui nous explique les enjeux ferroviaires en Haut-Bugey et en Valserine.
Jusqu'à aujourd'hui, il y a 3 allers-retours en train par jour entre Oyonnax et Bourg-en-Bresse au lieu de 8 avant la fermeture de la ligne en 2005. Pour cette rentrée 2013-2014, avez-vous pu obtenir des trains supplémentaires ?
Tout le travail de cette année s'est situé bien en amont et ne se résume pas à une simple demande de trains supplémentaires.
Premièrement, le danger se situe dans le fait que RFF Rhône-Alpes n'a pas encore le financement nécessaire à la remise en état de la voie entre Oyonnax et Saint-Claude. Cette portion de voie de quelques kilomètres qui, sans aménagement, risque de compromettre la pérennité des dessertes ferroviaires entre Nurieux-Volognat et Saint-Claude. Nous avons engagé des concertations avec les maires d'Oyonnax et de Saint-Claude. Nous avons alerté les députés de l'Ain sur ces dangers. Un rendez-vous est en cours avec la vice-présidente du conseil régional chargée des transports ainsi qu'avec la responsable de RFF Rhône Alpes.
Mais pour revenir à votre question, la réponse à notre demande d'un 4e aller-retour ferroviaire qui se situerait plutôt le matin dans le sens Bourg-en-Bresse/Oyonnax est négative et nous le déplorons. Le Haut-Bugey est particulièrement mal desservi par les transports en commun, que ce soient les trains et cars régionaux comme les cars départementaux. Toutes nos études le montrent. Ce n'est pas parce que nous sommes aux confins de la Région que nous devons être négligés. Nous demandons plus d'équité entre les territoires.
Une récente étude montre qu'il y a environ 600 voyages quotidiens entre le Haut-Bugey et l'agglomération genevoise. Une liaison TER de Bellegarde-sur-Valserine à Nurieux-Volognat, en passant par Nantua peut-elle être envisagée ?
Nous militons pour la remise sur rail de la desserte Nurieux-Volognat/Bellegarde-sur-Valserine. Oui c'est réalisable avec quelques aménagements de points d'arrêts : par exemple à Nantua et peut être à Saint-Germain-de-Joux, ce qui au passage permettrait de créer des parkings relais et du même coup apporterait une solution à la ville de Bellegarde-sur-Valserine submergé par le flot de voitures des frontaliers.
L'idée est de profiter de l'ouverture du CEVA en 2016/2017 (projet de raccordement ferroviaire entre Cornavin, Eau Vive, Annemasse) pour faire en sorte de fluidifier les flux de voyageurs dans la traversée de Genève. Les CFF et la SNCF travaillent de concert pour exploiter cette liaison qui va irriguer tout le nord du département haut-savoyard et l'est du département de l'Ain avec Bellegarde-sur-Valserine.
Le matériel qui va circuler sur cette nouvelle liaison sera du matériel spécifique apte à circuler en Suisse et en France. La modernisation de la ligne du Haut-Bugey a fait en sorte que la tension de courant est compatible et peut accueillir ce matériel.
Il faudra des moyens financiers. Mais là encore, toutes les conditions sont réunies puisque le canton de Genève verse une partie des impôts qu'il collecte à la source aux départements de la Haute-Savoie et de l'Ain. Cet argent est ensuite reversé aux communes par le département. Ce reversement doit servir en priorité à cet investissement. Cette solution mettrait Nurieux-Volognat à 50 minutes de Genève.
Certains en Suisse semblent vouloir remettre en cause la ligne TGV Genève-Paris par la voie des Carpates, ce train étant rarement en-dessous des 3h. de trajet comme promis au départ par la SNCF. Qu'en est-il ?
Effectivement, c'est proprement scandaleux de promettre des performances qui ne sont pas aux rendez-vous par une économie de travaux. Je veux parler des inondations qui sont récurrentes dans les tunnels par temps de pluie. Je veux aussi parler des courbes qui n'ont pas été rectifiées pour permettre une vitesse de circulation plus importante. Et en hiver, on n'a pas pris en compte les chutes de neige et donc le déneigement, rendant impossible la circulation des TGV. Il est vrai que quelques députés suisses commencent à interroger leur gouvernement pour une possible mise en demeure de performance.
Car il ne faut pas oublier que la Confédération Helvétique a financé à hauteur de 40 % les travaux de la ligne.
On parle aussi d'une possible suppression de la gare TGV de Nurieux-Volognat dans un futur proche si le trafic voyageurs n'augmente pas.
Avez-vous des informations à ce sujet ?
Non il n'en est pas question ! Mais là encore, ce sont à nos élus nationaux et locaux de faire le travail de forcing auprès de Lyria pour qu'il n'en soit rien.
Vous proposez de valoriser la ligne des Carpates par le tourisme. Pouvez-vous nous préciser votre projet ?
En effet, la ligne du Haut-Bugey traverse des sites merveilleux et sauvages de toute beauté. Nous pourrions organiser des tours du Jura en correspondance avec le train des Hirondelles. Et pourquoi ne serait-il pas possible de faire des randonnées à pied ou à vélo avec un retour par le train ?
Par exemple, le long de la rivière d'Ain avec une connexion à la halte de Cize-Bolozon pour un retour en train...
[align=center]La ligne des Hirondelles a du plomb dans l’aile[/align]
Transport. Et si demain, la ligne SNCF tout entière fermait ? Voici une menace qu’identifient de plus en plus d’usagers, qui comptent bien se mobiliser pour défendre la ligne du haut Jura.
La question ne se pose même plus de savoir si oui ou non le guichet de la SNCF de Champagnole fermera bientôt. Longtemps au cœur de certaines inquiétudes, bien légitimes, cette triste alternative pour la gare et ses usagers semble définitivement actée. C’est bien en juin que le rideau se baissera définitivement et que les clients devront surfer sur Internet pour commander leurs titres de transport.
Un poumon pour l’économie touristique
C’est bien un nouveau spectre qui menace la gare, et bien plus, le quotidien de centaines d’usagers : voilà que depuis quelques jours, on parle avec un propos de plus en plus marqué de la fermeture pure et simple de la ligne des Hirondelles. Une telle décision ne serait pas sans lourdes conséquences pour les Champagnolais et les habitants de la région. Cette ligne SNCF, qui relie Andelot-en-Montagne à La Cluse, dite du haut Jura, est un véritable poumon à la fois pour l’économie touristique locale, mais aussi pour les jeunes qui fréquentent les établissements scolaires.
Dans un tract invitant à la mobilisation, à travers une réunion d’information publique, le collectif de défense de la ligne du haut Jura précise : « Cette ligne est d’intérêt public et constitue un enjeu pour le territoire du Jura : par sa situation exceptionnelle dans un territoire de moyenne montagne, à la fois rural et très industrialisé, et par sa beauté ». Et de développer : « Les successives réorganisations de TER ne remplissent pas leurs missions de services publics en ne répondant pas aux besoins de transport de la population jurassienne. Or le service ferroviaire est un facteur d’attractivité nécessaire pour maintenir la jeunesse dans un territoire. La nouvelle convention entre le conseil régional et la SNCF porte un risque de rupture d’égalité de traitement sur le territoire franc-comtois (suppressions de guichets, suppression de TER, manque de concertation) et des investissements sont impératifs par RFF pour assurer la pérennité de la ligne ».
De son côté, le syndicat CGT alerte sur l’état des voies. Raphaëlle Manière, cheminote, rappelle : « Si d’importants investissements ne sont pas réalisés très rapidement, il deviendra très risqué de faire circuler des trains sur des infrastructures qui se détériorent et réclament d’indispensables travaux ». Selon des chiffres « officieux », le chiffre d’affaires annuel se monterait à 340000 euros, avec de 30 à 40 clients par jours qui se renseignent ou achètent un billet.
Le projet pôle ferroviaire menacé
Certaines voix s’accordent pour constater une baisse régulière de la fréquentation. Et c’est bien là que le syndrome du « serpent-qui-se-mord-la-queue » prend toute la dimension de son absurdité. Pour investir, Réseau Ferré de France doit inévitablement se référer à un compte de résultats. Or, avec des recettes en baisse, la perspective d’investir s’efface inexorablement. Et, au final, faute de travaux, les usagers déserteront les banquettes des TER. Pourtant, c’est bien de l’avenir dont il s’agit.
Jean-Louis Duprez, vice-président de la communauté de communes Champagnole porte du haut Jura, en charge du dossier tourisme, alerte également sur le risque de disparition de la ligne. « Je n’envisage même pas cette perspective. Pour notre territoire, c’est un axe de liaison économique social et touristique entre le Jura du bas et le Jura du haut. Champagnole est le point d’équilibre de cet axe. »
L’élu poursuit : « Il existe un projet de création d’un pôle d’accueil touristique et de loisir sur le thème du modélisme ferroviaire à Champagnole. Ceci est essentiel pour notre territoire qui manque d’une structure pérenne en capacité de renforcer l’offre touristique et les activités économiques. Un pole d’accueil animé et vivant par la présentation de modèles réduits, mais aussi par une animation ludique et pédagogique peut permettre de fixer quelques jours les passionnés, donner au touriste un nouveau but de visite, créer des animations. Ce projet est en liaison directe avec la ligne des Hirondelles, il est déposé et financièrement soutenu par l’État, la Région et le Département ».
[align=center]Éboulement de rochers : les lignes ferroviaires du Jura sont-elles à l’abri ?[/align]
Sécurité. Le 8 février dernier, la chute d’un rocher de plusieurs tonnes était à l’origine du déraillement d’un train dans les Alpes-de-Haute-Provence dans lequel deux passagères avaient trouvé la mort. La ligne Andelot – La Cluse, qui relie le Jura à l’Ain sur 116 km, présente des caractéristiques similaires avec une bonne partie du parcours à flanc de falaise. RFF investit chaque année 2 millions d’euros pour son entretien mais peut-on y voyager en toute sécurité ?
« On s’emploie à la rendre la plus sûre possible » confie René-Paul Simon, directeur régional adjoint de Réseau Ferré de France (RFF) Bourgogne-Franche-Comté. « Andelot-La Cluse est une ligne avec dix-sept circulations jour et son aspect sécuritaire est une préoccupation de tous les instants » ajoute-t-il. « Ainsi, des mesures sont prises au quotidien. Nous réalisons aussi des prospectives à l’aide d’études et de diagnostics et un projet de modernisation, via le prochain contrat de plan Etat-région, devrait acter des travaux entre 2018-2020. »
Entretiens et études en prévention
Depuis 2007, quatre incidents considérés comme majeurs ont eu lieu sur la ligne dite « des Hirondelles ». « Cela consistait en la chute de blocs rocheux sur la voie, mais qui n’a fait aucun blessé. Et le versant le plus exposé est celui du Plan d’Acier, à Saint-Claude, où il y a déjà eu deux éboulis. » Le directeur régional adjoint RFF poursuit : « Ainsi, des inspections périodiques de la voie sont entreprises au minimum une fois par an et en détail, tous les cinq ans, pour tous les ouvrages. Et si nous détectons une anomalie, une surveillance renforcée est mise en place. En parallèle, ont également lieu des mesures complémentaires ». On retiendra notamment la maîtrise de la végétation, des talus et parois rocheuses, la mise en place de limitations de vitesse ponctuelles, mais aussi la pose d’équipements : d’un 3e rail de sécurité, de grillages pendus ou plaqués-ancrés sur les parois ou encore la création de chambres d’éboulis, régulièrement purgées et de buttes de terre. Salariés SNCF et prestataires privés sont en charge de l’entretien annuel. Et à chaque période triennale, une maintenance approfondie est mise en place. La prochaine aura lieu en 2015.
« Cela nécessite de fermer deux mois en été, car la zone étant en montagne, c’est plus difficile de réaliser les gros entretiens l’hiver. C’est l’occasion de conforter notamment les ouvrages d’art. »
Par ailleurs, en 2013, une étude préliminaire de modernisation de la ligne, cofinancée par l’État, la Franche-Comté et RFF (250000 euros) a permis d’établir un diagnostic technique sur douze versants rocheux pour identifier les zones sensibles et définir des priorités pour des options d’aménagement sur la maîtrise des risques.
« De quoi détecter six études spécifiques. »
[align=center]Le collectif de défense de la ligne du haut Jura à la rencontre des usagers[/align]
Transport SNCF. Le collectif veut informer la population du risque de fermeture de la ligne des hirondelles et attend beaucoup d’une rencontre avec le préfet de région et le conseil régional.
Une quarantaine de personnes sont venues au rendez-vous fixé par le collectif. Photo Patrick Bonjour Une quarantaine de personnes sont venues au rendez vous fixé par le collectif.
Ce lundi soir, à l’Oppidum, le collectif de défense de la ligne du haut Jura avait organisé une réunion publique d’information et d’échanges sur le devenir de la ligne des hirondelles. Composé de Jeannine Jarlaud, de la FNAUT (fédération nationale des associations d’usagers des transports), Jean-Claude Vuillemin, président de la FNAUT Franche-Comté, Michel Lenzi, vice-président du comité économique et social de Franche-Comté, et Danielle Cru, du Front de gauche, venue de Saint-Laurent, le collectif a fait le point sur la situation, notamment sur les actions entreprises. « Depuis janvier, nous avons rencontré pas mal d’élus concernés par la ligne et tous sont favorables au maintien de la ligne » soulignait Jean-Claude Vuillemin. « Au lieu de faire des actions chacun dans son coin, il était important de créer un collectif afin de pouvoir peser un peu plus. On a rendez-vous lundi avec la présidente du conseil régional. Il faut vraiment trouver des solutions pour rendre la ligne pérenne » ajoutait Michel Lenzi. « Une fermeture de guichet équivaut à une fermeture de gare, on a eu l’exemple à Saint-Laurent. Ce qu’il faut, ce sont des trains au bon endroit et à la bonne heure. Lorsque c’est le cas, ça marche. L’exemple avec les scolaires entre Besançon et Saint-Claude le prouve », détaillait Danielle Cru. L’échange se faisait avec l’assistance, composée d’une quarantaine de personnes. Chiffres à l’appui, Jean-Louis Duprez, candidat à la mairie, faisait part de la situation de la fréquentation de la gare de Champagnole. « 340000 euros par an, 30 à 40 clients par jour, 12000 billets par an, le guichet est indispensable », annonçait-il. « C’est quand même un service public. Déjà que l’on a des inquiétudes avec l’hôpital, il n’y aura bientôt plus rien », concédait une personne. « Une table ronde avec RFF (réseaux ferrés de France), la SNCF, la Région et le préfet de région est la première grande action à obtenir. On veut savoir quelle démarche compte entreprendre l’État pour sécuriser la ligne. Le côté financier aura son importance sur le sujet », soufflait Jean-Claude Vuillemin, avant que s’engage un échange avec la salle.
Jean-Claude Vuillemin : « 21 millions d’euros sont prévus pour le secteur entre Dortan et Saint-Claude. Il en faudrait 140 pour le reste de la ligne ».
Réunion publique à la mairie de Morez, ce mercredi 12 mars, à 20 heures.
[align=center]Une action pour le maintien et le développement de la ligne TER du haut Jura[/align]
Trains. Le collectif estime la ligne Andelot-La Cluse en grand danger et se mobilise. Une prochaine action est d’ores et déjà programmée à l’occasion de la Tram’jurassienne.
Une trentaine de personnes du collectif de défense de la ligne du haut Jura, créé en décembre dernier, se sont retrouvées à la gare de Champagnole hier. Une bonne partie d’entre elles avait pris place dans le TER du haut Jura à Saint-Claude auparavant. Elles estiment que la ligne Andelot-La Cluse est en grand danger. « C’est une ligne d’intérêt public, une colonne vertébrale du territoire. Elle répond aux besoins des usagers. Sans elle, le Jura serait mis à mal », a répété Raphaëlle Manière, à la tête de la CGT.
Quelque trois cents tracts ont été distribués dans le TER, mais aussi à Dole, Besançon… « On a par exemple discuté avec des lycéens qui ont pris le train à Morez. Ils sont très au courant, raconte Raphaëlle Manière. Ils nous ont dit qu’ils étaient très inquiets car leurs parents ne peuvent pas les véhiculer. »
Trois cents usagers sensibilisés
« Et, précise un sympathisant du collectif, il ne sera pas possible de remplacer les trains par des bus, ils devraient être trop nombreux pour transporter les passagers. »
Le collectif annonce d’ores et déjà une autre action à l’occasion de la Tram’jurassienne. Soit quelques jours avant la fermeture définitive du guichet de la gare, programmée le 1er juillet (Poligny est également concernée). Le collectif a également sollicité une audience auprès du préfet il y a une dizaine de jours. Il souhaite qu’une table ronde soit organisée avec les différents acteurs comme la SNCF.
[align=center]Inaugurée samedi 14 juin, la déviation de Dortan sera opérationnelle lundi 16 juin après-midi[/align]
Après 4 ans de travaux, le nouveau tronçon reliant l'Ain et le Jura va entrer dans sa phase opérationnelle.
A partir du 16 juin après-midi, les habitants de Dortan vont entrer dans une nouvelle ère. Après de nombreuses années de constitution de dossiers puis quatre ans de travaux, ils vont apprécier une circulation réduite et plus fluide au coeur de cette petite commune, dont la traversée constitue un véritable bouchon d’étranglement pour tous ceux qui travaillent chaque jour entre Ain et Jura.
« Votre patience sera récompensée le 14 juin prochain, lors de la cérémonie d’ouverture de la déviation de Dortan à laquelle j’ai le grand plaisir de vous inviter, confie Rachel Mazuir, sénateur de l’Ain et président du Conseil général dans un communiqué. Ce chantier aura représenté un investissement considérable de 43M€, dont 29,5M€ du Conseil général de l’Ain, 2,3M€ du conseil général du Jura, et 1,15M€ du Conseil régional de Franche-Comté. Au terme de quatre années de travaux qui ont mobilisé des centaines d’acteurs, 300000 heures de travail auront été consacrées au chantier. Mais les bénéfices seront à la mesure des efforts qui ont été entrepris. Aux effets immédiats tels que l’amélioration de la fluidité et de la sécurité de la circulation, viendront s’ajouter les retombées économiques permises par la nouvelle accessibilité du bassin d’Oyonnax. La connexion des réseaux routiers des départements de l’Ain et du Jura est désormais effective. Les dispositifs de collecte des eaux de chaussée, l’effort d’intégration de l’infrastructure dans le paysage, les corridors de passage pour la faune sauvage et les écrans acoustiques qui préserveront les riverains des nuisances sonores s’inscrivent en outre dans une démarche environnementale qui se veut exemplaire« .
[align=center]À partir de lundi, c’est tout un village qui va enfin respirer[/align]
Dortan. La mise en service lundi après-midi de la déviation va soulager le quotidien des habitants qui doivent faire face au flot incessant de milliers de véhicules, traversant le petit village.
Est-ce que la déviation va changer la vie des Dortanais ? Voilà la question que l’on peut se poser tant la RD31 a rythmé le quotidien des habitants depuis de longues années. Pour le savoir, il suffit d’aller taper à leurs portes. Tous habitent rue du Colonel-Romans-Petit et tous voient défier un flot quasi ininterrompu de véhicules et poids-lourds.
« C’est le bruit des camions qui nous gêne le plus »
« Nous attendons ce jour depuis que la A404 est terminée. Nous pensions que ça allait se faire dans la foulée déclare Jean Faure. Nous allons enfin apprécier tant au niveau de la sécurité qu’en matière de nuisances sonores. Pour le village, ça ne portera pas préjudice, les gens qui passaient ne s’arrêtaient pas forcément », poursuit cet habitant qui ne manquera pas de participer à l’inauguration.
M. Gaspar réside là depuis quatre ans. « Le projet de contournement de Dortan était un point positif quand nous avons acheté. Maintenant, nous espérons que ce sera plus calme, plus agréable. La vie à l’extérieur sera maintenant possible et la maison prendra de la valeur. »
Pour Mme Canier, beaucoup de choses vont changer… « La nuit, c’est pénible sans double vitrage. C’est le bruit des camions qui nous gêne le plus », précise-t-elle. Quant à l’avenir, elle n’y voit que du positif. « Des gens disent que ça va faire désert, mais je ne pense pas. C’est une bonne chose et sans le bruit, les gens s’installeront plus facilement. J’espère que le centre sera plus attractif. » Marcel Hugon attend avec impatience cette ouverture. « Lundi, tout sera terminé. Je vais être plus tranquille. Il faut voir le flot de voitures, cela n’arrête pas et notamment lors des matchs de rugby à Oyonnax. Pour traverser et aller chez mon voisin, il faut prendre des précautions. Dans tous les cas, ce chantier a été une très belle opération. » À quelques mètres de là, Mme Perrier, installée route de Saint-Claude, a une pensée pour « les ouvriers, les donneurs d’ordres… Je les félicite car nous n’avons pas été beaucoup embêtés par les travaux, qui sont quand même colossaux. Vu le travail effectué, la circulation a été déviée très peu de fois à travers les hameaux. Ce n’est pas grand-chose par rapport à ce qui a été fait. Désormais, nous allons revivre. »
Du côté des commerçants, chacun n’y voit que des avantages. « Quand je suis arrivé en 1992, on m’avait parlé de 1996 », rappelle-t-on à la pharmacie Tépas. Malgré ce retard, le projet est enfin devenu réalité. « Au moins, ça minorera le nombre d’accident aux feux tricolores où j’ai malheureusement payé de ma personne. Cela rassurera également mes clients pour traverser la rue. » Le pharmacien ne s’attend pas à souffrir d’un éventuel manque à gagner. « Notre clientèle est essentiellement locale, et nous ne dépendons pas du tourisme. » Habitué du marché qui se tient sur la place, Abdeslam Hida préfère attendre avant de se prononcer. « Pour l’instant, on ne peut rien dire. Nous verrons, j’attends le marché d’après le 16 juin pour juger. »
Mme Giroud, qui tient l’hôtel l’Ecu de France, est satisfaite de ces quatre années de chantier. « Notre établissement fonctionne beaucoup avec le secteur du bâtiment et des travaux publics. Pendant quatre ans et demi, nous avons très bien marché. » Les gens de passage ne représentent qu’un maigre pourcentage de la clientèle. « Ce n’est pas très significatif. Ceux qui connaissent descendent par la nouvelle route mais globalement nous travaillons moins bien qu’à une période. Les mentalités ont changé et le comportement des gens a évolué. Ils prennent la route, font des kilomètres, et ne prennent plus le temps. Le midi, ils se contentent rapidement d’un casse-croûte… »
Enfin au restaurant Antalia, l’inquiétude n’est pas de mise. « Nous avons une clientèle de passage en majorité. Quelques routiers s’arrêtent, mais les gens qui connaissent viendront. »
Comme d’autres commerçants, le restaurateur espère que le village deviendra attractif. « J’aimerais bien qu’il y ait un panneau au rond-point qui récapitule les commerces de Dortan. » Histoire que l’on ne traverse plus le village sans s’arrêter…
[align=center]La déviation de Dortan entre Ain et Jura a été inaugurée[/align]
Cette journée du 14 juin 2014 marque la concrétisation d’un projet qui avait été initié en 1990.
Symboliquement, c’est sous le pont qui marque la limite Ain/Jura qu’a été coupé le ruban inaugural de la déviation de Dortan ; un axe qui facilitera désormais la liaison entre Ain et Jura mais aussi entre Rhône-Alpes et Franche-Comté.
Élus des deux départements étaient présents ainsi que le vice-président du Conseil régional et le préfet de l’Ain pour marquer cette journée déterminante pour les usagers mais aussi pour les Dortannais qui vont découvrir à partir de lundi 16 juin – journée d’ouverture de la déviation- une certaine tranquillité.
Pour cette journée, plusieurs animations ont accueilli un public très nombreux, avec un succès tout particulier pour les visites de la déviation d’une longueur totale de 6,8 km, à bord de voitures anciennes.
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