Lyon Mag a écrit : Le Conseil Général continuerait à verser 2,4 millions d’euros par an à la nouvelle autorité organisatrice des transports, notamment pour exploiter son Rhônexpress (qui dessert l’aéroport Lyon-St-Exupéry) qui utilise pour son trajet lyonnais et villeurbannais les voies du la ligne T3 et pour acheminer certains cars dans les parcs-relais de Gorge-de-Loup, de Vaise ou de Vénissieux.
[align=center]Hausse des tarifs des TCL : Pourquoi le Sytral "essore" les usagers[/align]
Le président du Sytral a beau vanter sa gestion, les finances du syndicat lyonnais vont pâtir de la crise. Ne pouvant plus mettre à contribution les entreprises ou les collectivités locales, il fait payer les usagers - le ticket unité passera de 1,60 à 1,70 euro au 1er janvier prochain. Avant de réduire les investissements.
C'est "le diagramme diabolique des transports en commun", comme l'explique Bernard Rivalta, président du Sytral. A chaque extension de réseau - création de lignes ou ouverture de nouvelles stations -, les coûts d'exploitation augmentent davantage que les recettes obtenues.
Déficit en hausse, dette stable
Le vice-président Georges Barriol explique qu'avec un ratio recettes/dépenses de 51% (la moyenne s'établit selon lui à 34,1%), le Sytral est tout bonnement "champion du monde au niveau national (sic)". Il n'empêche, la situation n'est pas aussi idyllique, et ce sont les documents du Sytral qui le disent. "Le suivi du seul ratio R/D n'est pas suffisant : son amélioration constatée ne reflète en rien l'évolution quantitative des flux qui le composent et qui impactent l'équilibre financier du Sytral. Ce sont les variations annuelles et en cumul des charges et recettes qui éclairent l'économie du réseau. Or les charges augmentent beaucoup plus vite que les recettes : 144 millions d'euros contre 100,7 millions (hors fiscalité). Depuis 2003, le déficit augmente inexorablement de plus de 4,4 millions d'euros en moyenne par an", est-il écrit dans le rapport présidant au débat d'orientation budgétaire. En intégrant les autres recettes (dotation des collectivités locales et versement transport acquitté par les entreprises) et les investissements décidés, le Sytral parvient cependant à stabiliser sa dette : 1,225 milliard d'euros en 2012, contre 1,231 milliard d'euros en 2003.
Le versement des entreprises à l'arrêt
A l'avenir, les marges de manœuvre du Sytral, tout comme celles des principaux syndicats de transport en commun, s'amenuisent. Une analyse plus fine permet d'en prendre la mesure. La principale ressource, le versement transport acquitté par les entreprises, représente 42,7% des ressources du Sytral, contre 44,5% en 2003. Celle-ci progressait de 4,3% en moyenne par an jusqu'en 2008, contre 0,8% en 2012. Sans croissance économique, on l'imagine stagner l'an prochain. Voire baisser si les plans sociaux venaient à se multiplier, ce prélèvement reposant en effet sur la masse salariale. Faute de voir la base s'élargir, Bernard Rivalta pourrait accroitre les taux, restés stables depuis 2003 (1,75%). Mais il s'y refuse, compte tenu de la situation économique.
Le filon de la tarification
L’État et les collectivités locales pourraient venir à la rescousse. Mais comme l'a martelé Gérard Collomb jeudi, le premier est "ruiné" et les secondes serrent les boulons. Leur part dans les ressources du Sytal est passée de 28,9% à 24,1%. Reste donc les usagers : au fil des années, ils ont été de plus en plus mis à contribution. En 2003, les recettes TCL représentaient 26,6% des ressources du Sytral : elles en composent désormais le tiers (33,2%). Après deux hausses en 2011, les tarifs vont encore être augmentés en janvier prochain. En attendant celle consécutive au passage du taux de TVA de 7 à 10%, au 1er janvier 2014…
Le nombre de déplacements a cru de 5,9% lors des huit premiers mois de l'année, par rapport à la même période en 2011. Lyon affiche un nombre de voyages par an et par habitant (320) très supérieur aux autres agglomérations - la moyenne nationale s'établit à 162. Mais pour combien de temps ? Le filon n'est pas inépuisable.
Vers une baisse des investissements
Reste les investissements. Le Sytral s'emploie d'abord à terminer son plan de mandat 2002 (renforcement de la ligne C3 Bonnevay/St-Paul, extension du métro B à Oullins) puis celui de 2009 (extension de T1 jusqu'à Debourg, desserte du Grand Stade, LEOL, extension de T5 jusqu'à Chassieu-Cassin). Bernard Rivalta explique plancher, avec ses services, sur l'après-2014. Il devra sans doute réduire la voilure. Et d'ailleurs, il le prévoit. Dans le tableau prévisionnel : les investissements passeront de 206 millions d'euros en 2013 à 163 millions d'euros en 2019.
Le nombre de déplacements a cru de 5,9% lors des huit premiers mois de l'année, par rapport à la même période en 2011. Lyon affiche un nombre de voyages par an et par habitant (320) très supérieur aux autres agglomérations - la moyenne nationale s'établit à 162. Mais pour combien de temps ? Le filon n'est pas inépuisable.
[align=center]Un sursis pour les lignes TCL situées en dehors du périmètre du Sytral[/align]
Plusieurs lignes de bus devaient être arrêtées à partir du 1er mars 2013, elles seront finalement prolongées jusqu'au 1er juillet.
Le président du Sytral, Bernard Rivalta, a donné son accord pour établir une convention provisoire pour une poursuite temporaire selon le Progrès. Ces lignes concernent les communes de Sainte-Consorce, Pollionnay, Vaugneray, Chasselay et Genas.
[align=center]Rivalta coupe les lignes de bus de Genas, Chasselay, Vaugneray et Pollionnay[/align]
C'est au 8 juillet prochain que les TCL n'entreront plus sur le territoire de ces communes qui ont refusé d'adhérer au Sytral. Six parcours de lignes sont ainsi changés.
"Tu paies, tu as un bus ; tu paies pas t'as pas de bus". C'est avec clarté et un sens singulier de la formule que le président du Sytral a annoncé mettre fin à la desserte de quatre communes extérieures au périmètre du syndicat de transport lyonnais, mais liées à lui par des conventions : Genas, Chasselay, Vaugneray et Pollionnay. Elles ne seront plus traversées par les bus TCL le 8 juillet prochain.
Celles-ci ont en effet refusé de se joindre au Sytral. "Certains maires pensaient réellement pouvoir continuer sans payer", souffle Max Vincent, maire de Limonest. Si Bernard Rivalta n'a pas coupé ces lignes plus tôt, c'est en raison, dit-il, du transport scolaire et la volonté de ne pas perturber les enfants. Avec cette opération, le Sytal fera des économies, réduisant ses dépenses de 423190 euros et perdant 11931 euros de recettes, soit un gain financier de 411259 euros. Ces communes devraient trouver un autre mode de desserte, grâce au syndicat de transport mis en place par le Département.
Six lignes sont concernées, qui voient leur trajet raccourci et leur terminus changer.
- Ligne 68 : terminus déplacé de "Genas Azieu" à "Chassieu les Grandes Terres"
- Ligne Zi5 : terminus déplacé de "Zi Genas" à Chassieu Fresnel Restaurant Zi"
- Ligne 21 : terminus déplacé de "Chasselay centre" à "Lissieu Ecole de Montvallon"
- Ligne Ge5 : terminus inchangé mais la commune de Chasselay n'est plus desservie
- Ligne C24/C24e : terminus déplacé de Vaugneray à "Grézieu gymnase Eugène Catalon"
- Ligne 72 : terminus déplacé "Pollionay les Presles" à "Ste Consorce Bourg"
[align=center]Droit de réponse : Bernard Rivalta réagit à un article de Mobilicités[/align]
Suite à un article consacré à la fin de dessertes par autobus de quatre communes situées hors de l'agglomération lyonnaise, le président du Syndicat des transports (Sytral) nous a envoyé un courrier que nous publions en ligne.
Voici la réponse que nous a adressé Bernard Rivalta, président du Sytral, suite à l'encadré "Tu paies, tu as un bus" (en bas de page) paru avec l'article "Le Grand Lyon et le Rhône redistribuent les cartes du territoire".
"J'ai été très surpris par la lecture de votre encadré concernant le Sytral dans votre article du 1er mars. Par la phrase "Bernard Rivalta n'y va pas par quatre chemins", votre rédacteur laisse supposer que l'arrêt des services sur les communes hors périmètre des transports urbains relève du simple "Fait du prince".
Avec un minimum d'investigations, il aurait appris que cette décision découle des remarques de la Chambre régionale des comptes (CRC) qui, dans ses rapports de 2004-2007 et surtout 2011, avait critiqué le Sytral de desservir des communes hors PTU.
Les remarques étaient de deux ordres :
•participation financière des communes sans rapport avec le coût d'exploitation très supérieur
•les entreprises situées dans ces communes ne payent pas de versement transport alors que celles implantées dans le Grand Lyon sont assujetties à un VT ) 1,75%.
Ces deux situations revenaient à faire bénéficier les habitants de ces communes de la totalité du réseau urbain du Sytral et de ses tarifs, en créant une inégalité devant l'impôt inacceptable. La CRC rappelait que la compétence du Sytral devait se limiter à PTU reconnu par le préfet.
Depuis plusieurs années déjà, des négociations étaient engagées avec ces communes pour répondre aux remarques de la CRC. Certaines, lasses d'attendre les projets de dessertes du département, ont adhéré au Sytral, étendant ainsi son PTU.
D'autres ont choisi d'attendre (et attendent toujours), mais ont été informés dès le mois de mai 2012, que leurs dessertes s'arrêteraient à la fin de l'année scolaire 2012-2013. Ce sont les quatre figurant dans votre article.
Vous pouvez constater que je puisse être surpris de l'article en question. Je vous prie de bien vouloir informer vos lecteurs de la réalité."
La réponse de Mobilicites
Dans son encadré, le journaliste a relaté avec exactitude le motif pour lequel le Sytral a décidé d'arrêter de desservir par autobus certaines communes situées en-dehors de l'agglomération lyonnaise. Il explique en effet que les quatre communes concernées ont jusqu'à présent décidé de ne pas adhérer au Sytral, contrairement à d'autres collectivités locales extérieures à l'agglomération lyonnaise desservies par le réseau de transport TCL, ce qui posait un problème d'inégalité de traitement entre des communes bénéficiant du même service.
Néanmoins, le format court de l'encadré ne permettait pas au rédacteur de préciser l'ensemble des détails liés à cette décision, comme l'a fait M. Rivalta dans son courrier, en citant notamment les remarques de la Chambre régionale des comptes.
Quant à la tournure de l'article qui laisse penser à M. Rivalta que cette décision relève "du fait du prince", elle relève de la libre interprétation du journaliste et est donc laissée au jugement de chacun.
[align=CENTER]Sainte-Consorce adhère au Sytral[/align]
Toujours au cours de ce même conseil syndical a été adoptée l’adhésion de la commune de Sainte-Consorce, située dans l’ouest lyonnais, à partir du 1er juillet de cette année. De ce fait, les entreprises concernées seront soumises au versement transport, selon le calendrier suivant : 1% jusqu’au 31 décembre 2014, 1,4% jusqu’au 31 décembre 2016, puis 1,75%, soit le taux identique aux autres communes du Périmètre des Transports Urbains.
[align=center]Vers un super-Sytral à l'échelle du Rhône ?[/align]
Bernard Rivalta tient-il sa revanche sur les maires de Vaugneray et de Genas qui lui ont tenu tête, refusant d'adhérer au Sytral ? En séance publique ce vendredi, Michel Mercier a raconté avoir proposé un amendement, co-signé avec Gérard Collomb, au Sénat. "La métropole peut intégrer un syndicat mixte chargé de coordonner, d'organiser et de gérer les transports collectifs urbains de la métropole de Lyon et les transports collectifs réguliers du département du Rhône et des autres autorités organisatrices de ce département". Autrement dit, un super-Sytral gérerait l'ensemble des transports publics, exceptés le rail, à l'échelle du Rhône. Il appliquerait sans doute un taux de versement transport (la taxe payée par les entreprises sur leur masse salariale, ndlr) différencié selon les territoires et les offres de transport. L'amendement a été adopté, a précisé Michel Mercier.
phili_b a écrit :J'en profite pour pointer un souci dans l'article. Pourquoi "excepté le rail" ? Pourquoi ce mode de transport vit sa vie ? Le rail régional devrait être mieux intégré au reste du système de transport collectif.
HAB69 a écrit :il me semble déjà que bien qu'ayant financé le matériel, la région RA n'en est pas propriétaire
HAB69 a écrit :Un Lyon-Bourgoin, qui fait partie de l'eurométropole au travers de la CAPI doit être géré par cette dernière contrairement à un Lyon Grenoble par exemple. On fait déjà bien circuler du national et du régional sur les mêmes rails alors du "métropolitain", du régional et du national, pourquoi pas.
Nous avons déjà une structure avec GrandLyon + CAPI + St Etienne Métropole + Vienne Agglo qui doit gérer les transports (c'est un monsieur de la CAPI qui s'en occupe), alors cette nouvelle AOT devrait plutôt être basée sur cette structure.
Voilà.
Rémi a écrit :Non, les matériels TER n'appartiennent pas aux Régions, même si elles les financent à 100%. Les matériels appartiennent au titulaire du marché d'acquisition c'est à dire à la SNCF.
[align=center]Standard & Poor's confirme la note AA- du Sytral[/align]
L'agence américaine de notation financière Standard & Poor's (S & P) a annoncé jeudi avoir confirmé la note AA- attribuée au Sytral, le syndicat mixte des transports pour le Rhône et l'agglomération lyonnaise, dont la perspective est "stable".
S & P "considère que la gouvernance et la gestion financières du Sytral ont impact "très positif" sur sa qualité de crédit". L'agence observe également "de manière positive la gestion prudente de la dette et de la liquidité" du Sytral, présidé par Bernard Rivalta.
Dans l'échelle de notation financière de S & P, la note AA- signifie une note de haute qualité.
[align=center]Collomb espère “un grand élan” pour sauver Rivalta[/align]
Impuissant à sauver à coup sûr le soldat Rivalta, qui pourrait ne pas être élu au Grand Lyon et pourrait de ce fait perdre sa présidence du Sytral, Gérard Collomb n'en a pas moins eu une pensée gentille à son endroit. À l'occasion d'une visite de terrain ce mercredi, il a déclaré : "J'espère qu'il y aura un grand élan pour qu'il soit élu. C'est quelqu'un qui a mené une grande politique", concédant que l'intéressé "peut avoir un caractère vif". "Je lui tire mon chapeau", pour son bilan, a-t-il lancé. Ajoutant : "Avant, il n'y avait rien." On circulait en calèche ?
J'espère qu'il y aura un grand élan pour qu'il soit élu. C'est quelqu'un qui a mené une grande politique"
chris a écrit :Rivalta, c'est quelqu'un de pratique pour Collomb : Il "sert" justement à ça : endosser toute l'impopularité de la politique de transport du Grand Lyon (car il ne faut pas se leurrer, ce n'est pas Rivalta tout seul qui décide de tout) pour préserver le capital sympathie de son président.
[align=center]Vénissieux, les communistes, sa place fragilisée au Grand Lyon et au Sytral, Bernard Rivalta se confie[/align]
Le président du Sytral, mais aussi colistier de Lotfi Ben Khelifa, candidat PS aux municipales de Vénissieux, a choisi LyonMag et Jazz Radio pour s'exprimer, alors que son poste de conseiller communautaire se retrouve fragilisé, à quelques jours du second tour.
Arrivée en 3e position, les socialistes se retrouvent en ballotage défavorable au second tour à Vénissieux car l'alliance ne s'est pas faite avec les communistes. Bernard Rivalta, troisième sur la liste de Ben Khelifa, dénonce les méthodes employées par les équipes de Michèle Picard qu'il accuse d'avoir déposé leur liste à la préfecture en secret.
Il analyse également les conséquences pour Vénissieux s'il venait à perdre son poste de conseiller communautaire. Il a cité en exemple le travail effectué avec la direction de RVI Vénissieux pour que Keolis embauche des personnes promises au chômage.
Avant d'évoquer Gérard Collomb qui le soutiendra, lui et Lotfi Ben Khelifa, ce jeudi soir lors d'une réunion publique à 19h à la salle Jeanne Labourbe.
[align=center]Pourquoi Collomb est (encore) venu au secours de Rivalta[/align]
La seule sortie de Gérard Collomb hors Lyon fut pour Vénissieux, jeudi soir. Moins pour soutenir Lotfi Ben Khelifa que pour tenter de sauver Bernard Rivalta qui risque de perdre la présidence du Sytral dès dimanche. C’est pour lui qu’il a passé quelques coups de fil mardi. Récit et analyse.
La présidence du Sytral se joue ce dimanche à Vénissieux. Si la liste socialiste, présente au second tour, venait à réaliser moins que la moitié du score de Michèle Picard (PCF) et que Christophe Girard (droite) se situait devant, Bernard Rivalta n'irait pas siéger au Grand Lyon ni, par là même, au Sytral (1). Il laisserait ainsi vacante sa présidence. Le scénario n'a rien de farfelu : dimanche dernier, Lotfi Ben Khelifa (15,8%) était nettement distancé par la maire communiste (30,7%) et par l'opposant de droite (22%). Le candidat socialiste a calculé qu'il lui faudrait 2200 à 2300 voix pour sauver Rivalta – il en a recueilli 1934 au premier tour.
Collomb à Passi : les conditions de Picard sont toutes acceptées
Le président du Sytral, inquiet, s'est démené pour sauver sa peau. Il s'est notamment invité à la table des négociations d'entre-deux tours, entre Picard et Ben Khelifa, alors qu'il ne faisait pas partie des discussions ces derniers mois. "Je lui ai demandé de venir avec moi", corrige Lotfi Ben Khelifa. "C'est un homme compétent, il nous a apporté beaucoup à Vénissieux", argue-t-il. Une fusion des listes aurait sauvé Rivalta. Durant le bras de fer, les socialistes ont proposé à la municipalité sortante une répartition des postes à la proportionnelle des résultats (1/3 PS, 2/3 PCF). Mais les communistes ont voulu biffer quelques noms de la liste PS, notamment les membres du MoDem. Un casus belli. "Je n'ai pas à subir les caprices des communistes", s'est rengorgée la tête de liste socialiste, qui n'a "pas voulu aller à la gamelle". À ses côtés, Rivalta n'aurait pas tenté d'infléchir sa position.
C'est alors que les positions des uns et des autres se crispaient que Gérard Collomb est entré en piste, venant une fois de plus à la rescousse de son vieux compère. Lundi, le candidat socialiste à Vénissieux avait déjà reçu un coup de fil de David Kimelfeld l'invitant à engager des négociations avec la maire. Mardi, voyant que les discussions patinaient, le maire de Lyon a pris son téléphone pour joindre Michèle Picard (photo ci-contre). En vain : la communiste n'a pas décroché. Collomb a alors appelé Martial Passi, maire PCF de Givors, pour qu'il lui fasse la commission. "Il nous a dit que toutes nos conditions étaient acceptées, relate un communiste vénissian. Mais c'était trop tard, la liste était déjà déposée en préfecture."
Collomb espère “un grand élan” en faveur de Rivalta
Résigné à voir ces deux listes de gauche s'affronter, Gérard Collomb est venu soutenir la liste PS jeudi soir. Il faut souligner que l'unique sortie du maire de Lyon hors de sa ville, cette semaine, n'a pas été pour Bron, Rillieux ou Décines – malgré des risques de basculement – mais bien pour Vénissieux. Mercredi, lors d'une balade urbaine, il avait déclaré : "J'espère qu'il y aura un grand élan pour qu'il [Rivalta, ndlr] soit élu. C'est quelqu'un qui a mené une grande politique", concédant que l'intéressé "peut avoir un caractère vif". "Je lui tire mon chapeau", pour son bilan, a-t-il lancé. Du marché public pipé de 2010 aux indemnités indûment perçues, le maire de Lyon lui a toujours trouvé mille excuses.
Ce soutien indéfectible laisse nombre de socialistes pantois, et relève de l'énigme, tant le président du Sytral, hargneux et belliqueux en réunions publiques, soulève des oppositions aux grands projets d'agglomération. "C'est moi qui ai le micro, je parlerai toujours plus fort que vous", avait-il ainsi lancé à des opposants du Grand Stade, pour mieux les rabrouer.
“La vision politique est portée par Collomb, Rivalta la met en application”
Un argument revient souvent en faveur de cet ingénieur de formation : “C’est un technicien hors pair.” À vous réparer de ses propres mains une micheline défaillante ! "Il a une compétence technique exceptionnelle, et Collomb est fidèle en amitié, décrypte-t-on au cabinet du maire. De toute façon, la vision politique est portée par Gérard Collomb. Rivalta la met en application." "Il a toujours respecté la prééminence de Collomb", confirme un adjoint lyonnais.
De ce point de vue, l'obligé Rivalta est irréprochable. C'est ainsi que le président de l'agglomération a demandé à son exécutant de s'asseoir sur le plan de déplacements urbains, la feuille de route du Sytral, pour desservir le futur stade des Lumières. Le président du Sytral s’est empressé de prolonger le T2 vers Eurexpo, de préparer une fourche du T3 vers le complexe sportif. Les usagers du C3, eux, devront prendre leur mal en patience…
Malgré ses réserves personnelles, Bernard Rivalta a aussi reconduit Keolis comme exploitant des transports, suivant l'avis de Gérard Collomb. Lors de la campagne, alors que le candidat Collomb avait lancé son projet de nouveau métro dans le 5e arrondissement, il lui a aussitôt servi des argumentaires. Le président du Sytral sait tenir la barre, résistant par exemple à un gros conflit social à l'automne 2009 pour améliorer le fonctionnement des lignes de bus (Atoubus). "Quand il dit que quelque chose va se faire à telle date, ça se fait à telle date. Je crois qu’on a besoin de Bernard Rivalta et que les électeurs de Vénissieux devront réfléchir dimanche", nous a déclaré ce vendredi Thierry Philip. Son professionnalisme, ses compétences compensent-elles ses piètres qualités humaines ?
“Je croise les doigts pour qu’il perde”
"Personne, en dehors de Gérard Collomb, ne regrettera Rivalta, avance Frédéric Vermeulin, l'ex-secrétaire de section PS à Villeurbanne. C'est à cause d'hommes tels que lui que la politique a une si mauvaise image, malgré les milliers d'élus intègres et sincères qui font leur maximum. Il représente à peu près tout ce qu'on peut trouver de plus méprisable en politique. Je suis socialiste et je croise les doigts pour qu'il perde." Le Villeurbannais, qui parle en son nom personnel, traduit bien le ressentiment de socialistes à l'endroit de leur ex-élu qui ne s'est jamais acquitté de ses cotisations au parti. Frédéric Vermeulin se rappelle un repas de plein air organisé à Villeurbanne. Les militants s'affairaient autour de tables montées à l'aide de tréteaux. Rivalta, lui, avait sorti ses clubs de golf pour taquiner ses balles. "Il n'avait dit bonjour à personne. Il voulait nous montrer qu'il n'était pas de notre monde. Pour moi, ce n'est pas un homme de gauche", maugrée le Villeurbannais. Les électeurs de gauche, Rivalta en aura pourtant bien besoin, dimanche.
(1) À ce jour, Bernard Rivalta est le premier socialiste homme sur la liste des élus “fléchés métropole”. Lotfi Ben Khelifa, tête de liste, ne peut être légalement conseiller communautaire puisqu’il est salarié du Grand Lyon.
amaury a écrit :Le Président a forcément un peu de pouvoir et s'il veut quelque chose, il doit bien arriver à le faire passer. Certes.Mais il n'est pas non plus tout seul ! ...Tout mettre sur le dos de B. Rivalta, c'est pas normal. C'est une équipe.
S'il n'y a que lui qui change mais que le reste de l'équipe est identique, je ne suis pas sûr que les fondamentaux changent.
Et pour revenir sur un truc que je viens de lire deux fois : qui croit que le SYTRAL a regardé la situation du métro D se dégrader avec les impacts que ça a sur l'électorat en se tournant les pouces ?
......
une gestion saine des fonds publics
Rivalta ? La personne a qui l'on doit la MPA, les portiques, Atoubus, les bétaillères sur MD au lieu de penser à agrandir les rames, une C3 inter-minable (longueur et peu adaptée au trafic passagers), un système d'affichage du temps d'attente qui passe son temps à indiquer tout sauf (presque sauf) les temps d'attente ? J'ai beau honnêtement chercher, je ne trouve pas ce qu'il a pu faire de bien.
...Un argument revient souvent en faveur de cet ingénieur de formation : “C’est un technicien hors pair.” À vous réparer de ses propres mains une micheline défaillante ! "Il a une compétence technique exceptionnelle...
HAB69 a écrit :Si le prolongement de MB à Oullins.
Auron a écrit :HAB69 a écrit :Si le prolongement de MB à Oullins.
Il me semble que c'était prévu bien avant Rivalta au Sytral
pierrot.42 a écrit :Auron a écrit :HAB69 a écrit :Si le prolongement de MB à Oullins.
Il me semble que c'était prévu bien avant Rivalta au Sytral
Oui mais il aurait pu ne pas le faire
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