Message non lupar Rémi » 06 avr. 2017, 21:18
Salut
Allez, en vrac :
Concernant d'abord le poisson d'avril TF1-RATP du 1er avril 1982. La 579 étant une des deux motrices non détruites de l'ancien réseau, c'était une aubaine. Mais elle avait été conservée démotorisée donc ne pouvait pas bouger. Ceci dit, elle avait bien été posée sur les voies alors parfaitement visibles sur le boulevard de Grenelle. D'ailleurs, on en voit toujours un bout, sur environ 500 m, le rail côté trottoir, sous le métro 6 entre Cambronne et Dupleix. A l'époque, l'AMTUIR était dans la boucle puisque la motrice était à St Mandé. Et cela avait servi à la RATP à annoncer le lancement des études du futur T1.
Sur Michel Chevalet plus particulièrement, de mémoire, il n'a pas commenté la conquête de la Lune, du moins pas celle de juillet 1969, confiée à Jean-Pierre Chapel et Michel Anfrol (à l'époque, l'épuration post-68 avait sévi et il n'y avait plus grand monde à l'information télévisée, sinon des ultra-gaullistes : le spécialiste scientifique, François de Closets avait été viré comme 110 des 200 journalistes télé de l'ORTF). D'ailleurs, Chevalet est entré juste après, au moment de la première libéralisation de l'information télévisée avec la création des deux "unités autonomes" Information Première et 24 heures sur la 2. Chevalet était sur la 2ème chaine (puis la 1ère quand on a inversé les rédactions pour des raisons politiques) et a commenté les voyages spatiaux suivants jusqu'en 1975.
Dans le même TF1 13h du 1er avril 1982, Mourousi avait en plateau Thierry Le Luron annonçant sa candidature aux élections municipales de 1983. Au passage, Le Luron dans le contexte actuel, ça voudrait saigner !
Concernant Hyperloop, le concept est de transformer le voyageur en billet de banque convoyé de la caisse vers la caisse centrale au supermarché par le réseau pneumatique. C'est bien gentil, mais l'accélération annoncée pose la question des conséquences neurologiques pour le voyageur, et surtout on n'entend pas parler du freinage. J'ai vu dans certains documents qu'on parlait quand même de 4 secondes pour atteindre 1224 km/h... Autre interrogation : et si un incendie se déclenche dans le tuyau ? comment garantir l'absence de pression dans un tube à l'air libre monté sur des piliers en béton, ce qui du point de vue de l'insertion environnementale, n'est pas le summum...
Déjà, en 1974, l'aérotrain s'est planté parce que 80 places à 440 km/h entre La Défense et Cergy, ça ne le faisait pas, surtout avec du kérosène, qu'on ne savait pas gérer certains aléas climatiques (la neige par exemple), qu'on ne savait pas faire d'aiguillages et que les retournements impliquaient des boucles gigantesques.
Le pire, c'est que certains y croient, n'ont pas une once de réflexion sur l'intérêt du concept, sur le modèle économique et sur l'exploitabilité du bazar. Le plus grave, c'est que la SNCF y concentre une partie de ses troupes en innovation et recherche. Bref, l'autocar, l'Hyperloop et la voiture autonome sont ses trois nouveaux évangiles.
Non parce qu'on pourrait aussi parler des navettes autonomes en remplacement du train : dans la série "fumons la moquette pour mieux atteindre la colle", ça se tient là, surtout quand on explique que les navettes circuleront tantôt sur les rails avec des trains ordinaires et tantôt sur la route au milieu du trafic routier...
Notre Dame des Mystères de la Substitution a encore frappé !
Rémi