Je retombe sur ce fil... et je poursuis la discute
Comme toute techno, se méfier des expériences dont le REX est jugé suffisant pour condamner le principe.
Dans les années 70, on imaginait que le solaire pourrait pallier toutes les autres énergies, et on a connu un foisonnement de recherches sur le sujet, parfois exotiques et fantaisistes, parfois menées avec toute la rigueur scientifique qui convient (mais pas en double aveugle randomisé, hein, on savait se respecter à cette époque

)
Dans les exemples bien documentés, la production d'eau chaude, et le chauffage. Des expérimentations intéressantes avaient été faites dans la région (usine Pernod, lycée de la Plaine de l'Ain, etc.) et plus au sud (centrale Thémis à Tarragon, four solaire ODEILLO, etc.) dont la conclusion avait été l'enterrement de première classe.
Ben non, on ne produit pas 100% de l'eau chaude sanitaire (ECS) par le solaire. Ha ben ça marche pas. Donc d'un point de vue scientifique, "le solaire ça marche pas".
Il a fallu attendre des années plus tard pour réaliser que si le solaire ne fait pas 100% de la prod, il en assure à minima 40% dans la configuration la plus défavorable (se rappeler des plaisanteries de bon ton sur "le solaire dans le Nord, hu hu hu..." qui ont fait des ravages.) Et subitement, là, tout le monde a perçu que le système n'était pas complètement déconnant. Et on a vu arriver tous les systèmes de production d'ECS individuels, quelquefois collectifs pour les immeubles, avec à la clef une réduction de facture avec un amortissement correct.
Alors en continuant de chercher et d'expérimenter, il y a plein de gisements potentiels à exploiter, avec bien évidemment toutes les incidences à prendre en compte : comme tu le démontres avec ton exemple de barrage / centrale qui a bouleversé un équilibre local, il est nécessaire de voir un peu plus large que la prod ; le captage à 100% au lieu de 80/85% et le solde non accaparé restitué au milieu, les points de restitution, l'équilibre hydrologique, etc.
De ce point de vue, les hydroliennes par exemple constituent une piste à creuser : pas ou peu d'incidence ou de conséquences collatérales sur le milieu par rapport aux chutes et aux retenues, adaptation aux régimes variables et résistances aux crues, etc.
Ce sont toutes les petites retenues sur les cours d'eau pour alimenter le moulin ou l'usine avec ses 200 à 300 salariés, laissées à l'abandon, qui pourraient retrouver une double utilité : production d'énergie et régulation des cours, possibilités de distribution d'eau pour l'agriculture, etc... Et là, on est dans du 100% sans déchet à recycler ou matière première à extraire, sans héritage toxique pour les centaines voire les milliers d'années à venir, etc.
Ces petites sources de production seraient parfaitement dimensionnées pour, au hasard, assurer l'éclairage public la nuit, et l'éclairage de l'ensemble des bâtiments publics de chaque commune... plus une marge à coté pour le privé.
Du diffus, au lieu d'avoir de gros centres de production d'énergie (sensibles au moindre pépin, entre nous soit dit) accompagnés de kilomètres de lignes d'alimentation, vers des transformateurs de plus en plus petits pour arriver chez le particulier, on est dans un système de production locale / consommation locale... donc nécessairement plus résilient.
Et ça tombe bien : on va avoir besoin fissa de production supplémentaire pour remplir les batteries des véhicules électriques, sur tout le territoire, et pas seulement en ville. Et là, réparti sur l'ensemble du parc automobile, on tient la capacité de stockage qui manque : on ne sait pas stocker en grosses quantités, mais réparti sur toutes ces batteries, c'est le même volume (l'étude vient de sortir).
On a la capacité à Lyon même rien qu'avec le Rhône dans sa partie non navigable, de produire l'énergie nécessaire pour faire tourner tout le réseau TCL en électrique, trolleys la journée, bus électriques à batteries le jour et recharge la nuit. Probablement aussi le métro et les trams...
Mais cela implique de changer le référentiel qui a conduit à l'organisation actuelle, très précise et structurée, qui a fini par l'interconnection des réseaux, et dont on touche désormais la limite ; cette organisation est - elle une réelle bonne idée, au final, pour continuer avec ?
Sinon, dans les sujets qui vont faire de l'agitation dans les prochains jours, le passage à 30km/h à Lyon, sauf M6 / M7 qui restent pour l'instant à 70, quelques axes qui restent à 50 (dont le cours Lafayette pour C3

) mais surtout et curieusement, pour le boulevard des Belges, lui aussi maintenu à 50. Et pourquoi ça ?
https://www.20minutes.fr/societe/325593 ... nt-zone-30« Dans les trois années suivant l’arrivée de la ville 30 dans la Métropole de Grenoble, le nombre de piétons blessés a été divisé par deux. D’autres villes comme Oslo ou Copenhague sont arrivées à zéro piéton tué en 2019, en combinant la Ville 30 avec d’autres mesures », plaide encore l’élu estimant que la démarche « a fait ses preuves dans de nombreuses villes en Europe et en France ». Bruxelles, Londres et Paris l’ont également déjà adopté.
13 % des axes resteront à 50km/h, 3 % à 70km/h
Le message est clair : cette mesure doit inciter les habitants à prendre un peu moins souvent leur voiture pour se reporter sur d’autres modes de déplacements, comme les transports en commun ou le vélo. Elle s’inscrit pleinement dans la politique menée par les écologistes, depuis leur arrivée au pouvoir. A savoir, mieux partager l’espace public et apaiser la presqu’île lyonnaise. « La diminution de la vitesse en ville abaisse considérablement les nuisances sonores provoquées par le trafic automobile, ajoute Fabien Bagnon. Elles sont divisées par 2 entre une zone à 50 km/h et une zone à 30 km/h. »
A compter du 30 mars, 13 % des axes resteront à 50 km/h, parmi lesquels les bus en site propres sur le cours Lafayette, le quai Joseph-Gillet et l’avenue Rosa Parks. Mais aussi le tunnel de la Croix-Rousse, le boulevard des Belges, une partie des quais du Rhône et le nord des quais de Saône ainsi que l’avenue Berthelot. 3 % des axes resteront à 70 km/h, principalement la M6 et la M7.
Comparer Lyon à Oslo ou Copenhage, c'est peut-être un peu hativement comparer un vélo et des épinards. Pas beaucoup de points commun, urbanisme "légèrement" différent, habitudes de vie et de comportement en société peut - être structurés de façon 'légèrement' différente, etc.
Mais résumons :
A 30 km/h, ne surtout pas regarder la conso instantanée et la conso moyenne qui s'affiche au compteur. C'est dangereux, à 2.20 le litre, vous allez vous retrouver directement en PLS. A moins que ce soit pour pallier la baisse de kilométrage ces derniers temps, et la baisse des volumes consommés ?
Et puis, sans se voiler la face et la jouer "pas concernés" ...
Le 30 mars, 84 % des rues passeront en zone 30"
Et 100% resteront en zone rodéo
Il suffit de voir sur le périph à quel point la limite à 70km/h est une grosse guebla pour la plupart des abrutis à voiture de flambe, et dans les démos du vendredi ou samedi y compris en centre ville, pour se douter que ça va coincer grave, avec quelques cartons soignés.
Alors oui, on va 'pacifier' (quoi d'ailleurs ?) : mais de façon caricaturale, qui va y trouver son compte ? Ceux qui ont le temps de se faire des tapas en rooftop versus ceux qui bossent et doivent se déplacer pour ça ?