Salut,
Et pour l'Ouest Lyonnais, je crois qu'on parle de 6500
usagers sur 56km, non ?

Ce que j'ai voulu montrer, c'est que la localisation n'est un problème environnemental que si le mode de vie lui-même est problématique sur le même plan et s'il n'est pas possible d'avoir un comportement "vertueux". Si ce comportement "vertueux" est possible alors le changement doit venir des modes de vie mais la localisation n'est pas un problème. A chacun de regarder son mode de vie, ses capacités financières (les bâtiments à faible consommation d'énergie, c'est toujours cher à l'achat) et ses pratiques de déplacements.
Prenons un couple avec deux enfants (pour rester dans le cliché

) dont un travaille en ville et l'autre pas loin de Crémieu (5km). Pour les déplacements domicile-travail, le bilan carbone sera bien meilleur en habitant à Crémieu qu'à Lyon parce que :
- cas 1 = habitant Lyon : le trajt dans l'agglo peut se faire en TC mais le trajet dans les environs de Crémieu se fera en VP parce que TC pas pratiques au-delà du rayon de 10 min de marche
- cas 2 = habitant Crémieu : le trajet vers l'agglo se fera en TC et le trajet vers les environs de Crémieu se fera en VP... mais sur une distance beaucoup plus courte
Évidemment, il n'y a pas que les déplacements domicile-travail (ils représentent 40% des déplacements d'après l'EMD 2006, il me semble) mais ça montre qu'il faut se méfier des a prioris. Je ne suis absolument pas fan de la périurbanisation et je m'énerve assez régulièrement quand j'entends des amis fantasmer sur des maisons à Marcy-l'Etoile.

Mais ça n'empêche pas l'objectivité. Ce qui est gênant, c'est le phénomène actuel. Il n'y a pas une solution unique qui consisterait à amener tout le monde en ville. D'une part, politiquement, on n'y arrivera pas, d'autre part, si des gens ont un mode de vie acceptable sur le plan environnemental en habitant ailleurs (même si c'est très rare aujourd'hui), je ne vois pas où est le problème.
Ce qu'il y a à comprendre, selon moi :
- la maison individuelle devrait être un rêve accessible uniquement à ceux qui ont les moyens d'en construire (ou aménager) une durable (donc pas pour moi

)
- les constructions au milieu de nulle part doivent être empêchées
- les impasses peuvent le rester pour les voitures mais doivent permettre la circulation des modes doux
- les centralités doivent être renforcées
- des liaisons modes doux doivent être aménagées ver les centralités
- la localisation de son lieu de résidence doit tenir compte de ses déplacements futurs et pas seulement sur le plan domicile-travail mais aussi vis-à-vis des établissements scolaires, de ses pratiques de loisirs (associations...)...
- il faut changer ses pratiques de consommation (mais ça n'a plus grand chose à voir avec la localisation)
Mais, pour ces cas, la taxe carbone peut ne pas avoir d'impacts négatifs. J'ai lu la même chose que Metropaul concernant M. Rocard mais j'ai lu aussi (je crois que c'est de la part de N. Hulot) que le produit pourrait être intégralement reversé en fonction des revenus. Imaginons alors que (à la manière du RSA), le produit de la taxe soit reversé en fonction des moyens financiers des gens. Le produit pourrait être nul, la personne recevant autant que ce qu'elle donne. ça ne serait pas du tout injuste (puisque que ça n'occasionnerait pas de frais supplémentaires) mais ce serait quand même bénéfique parce qu'en cas de changement de comportements, le résultat pourrait être positif pour l'individu. C'est une idée qui m'intéresse beaucoup même si je doute que ce soit en ces termes qu'elle soit adoptée et plutôt dans ce qu'a évoqué M. Rocard qui revient finalement à gommer une bonne partie de l'intérêt de la taxe (comme le chèque transport...)...
A +
Amaury